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  • Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes?

    Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes?

    Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes? – France, Barkhane, Takuba, terrorisme, Russie, Wagner,

    Les images de drone floues, des légendes et commentaires orientés, utilisation abusive de médias ne sont pas une preuve. Analyse du scandale. Pourquoi la France se dépense-t-elle autant pour diaboliser la Russie ? Le scandale de corps enterrés dans le désert malien impliquant l’armée française et des paramilitaires russes qui se renvoient tous deux la responsabilité des morts tourne en boucle dans les médias. Pour les Français, des images de leur drone feraient foi. Mais pas pour les Africains.

    Dans ces images floues, l’on voit des individus en pleine action, enterrant des corps sans rien pour les identifier clairement. Nous pensons que la France peut faire mieux. Pour se dédouaner, la France s’appuie donc sur ses propres images de drone. Juge et partie à la fois, elle veut convaincre le monde entier qu’elle n’y est pour rien. Seulement, il y a des publications qui pointent de plus en plus un doigt accusateur vers ce pays . Surtout lorsqu’on sait que ce même drone n’a jamais pu aider les forces maliennes à localiser les terroristes ou à seulement les voir arriver.

    Les images de drone juges et partie

    Depuis la venue des paramilitaires Russes au Mali, avec la volonté du pouvoir malien, les Français multiplient des images des drones sur le ciel malien comme par enchantement. Mais seulement lorsqu’il s’agit de discréditer la présence russe dans le sahel. Une attitude qui leur donne l’image de mauvais perdant et fait dire à beaucoup qu’elle pourrait tout aussi bien être auteur de plusieurs actes ignobles dont elle aimerait donner la responsabilité aux Russes. Pendant qu’elle fait sans succès une guerre d’influence aux Maliens et à Assimi Goïta leur leader politique, elle se serait aussi lancée dans une guerre pour la désinformation.

    Comme quoi, si elle ne récupère pas ses positions au Mali et au Sahel, elle pourrait tout de même essayer de nuire aux Africains et au Maliens en particulier, mais surtout aux Russes qui semblent doubler leur offensive diplomatique en Afrique. La présence russe n’est pas seulement mal perçue par les Occidentaux au Mali. De nombreux pays ont montré leur soutien à la Fédération de Russie depuis le lancement de son Opération Militaire Spéciale en Ukraine le 24 février 2022.

    La messe est dite

    Un soutien qui s’est plus d’une fois vérifié lors des votes à l’ONU. Les résultats de ces consultations ont prouvé que même dans le monde, seuls les Occidentaux semblent lui refuser leur soutien ou compréhension. Mais Européens, Américains et japonais sont parties de la crise politico-militaire en Ukraine.

    Saimondy Actualités, 23/04/2022

    #Mali #Gossi #France #Russie #Wagner #Charnier #Barkhane #Takuba

  • Sahel: Guerre de l’information entre la France et la Russie

    Sahel: Guerre de l’information entre la France et la Russie – Mali, groupe Wagner, Gossi, Barkhane, Takuba, charnier,

    Sahel : dans la guerre de l’information, l’armée française réplique et accuse le Groupe Wagner
    Les militaires français ont filmé ce qu’ils affirment être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de la base de Gossi, dans le nord du Mali.

    La guerre de l’information n’a pas encore fixé toutes ses règles, mais le geste de l’armée française répond sans aucun doute à la définition d’une riposte. Fait rare, celle-ci a communiqué auprès de plusieurs médias, dont Le Monde, une vidéo dans laquelle on peut distinguer 11 hommes en tenue militaire entourant un charnier, certains d’entre eux creusant le sable et ensevelissant une dizaine de dépouilles, et dont l’objectif était de faire porter la responsabilité du massacre aux soldats de l’opération « Barkhane ».


    Comme Le Monde a pu le confirmer de manière indépendante, la scène a été filmée dans le nord du Mali, à moins de 4 km de la base militaire de Gossi, que les militaires français avaient quittée deux jours avant. La qualité des images de cette vidéo, prise par des moyens aériens, ne permet pas de déterminer la pigmentation de la peau des personnes qui entourent les cadavres, mais les treillis ne correspondent pas à ceux de l’armée malienne. « Des renseignements très précis nous font dire que ce sont les hommes de Wagner. On n’a aucun doute », affirme l’armée française.

    Selon un officier, cette information est confirmée par des renseignements électromagnétiques, cyber et humains. « Notre mission reste le combat contre les groupes armés terroristes [GAT], pas la surveillance de Wagner, mais l’on se doutait qu’il allait se passer quelque chose après notre départ de Gossi, qu’une manipulation allait se produire. On a donc anticipé », explique-t-il, rappelant les précédentes accusations ayant visé les militaires de « Barkhane » : exactions diverses, trafic d’or ou d’armes à destination des djihadistes, comme lorsqu’un convoi français avait été bloqué à Téra, au Niger, en novembre 2021, provoquant la mort de trois manifestants.

    « Manœuvres de désinformation »
    Pour l’armée, une main se cache derrière « ces manœuvres de désinformation » visant à ternir l’image de la France et l’action de ses soldats qui se retirent du Mali : le groupe russe Wagner, considéré comme très proche du Kremlin, qui, après la Centrafrique, a déployé, selon l’état-major, plus de 1 000 mercenaires aux côtés de la junte malienne depuis le début de l’année.

    Après avoir transféré, mardi 19 avril, à la suite d’un état des lieux « approfondi », la base de Gossi aux Forces armées maliennes (FAMa), l’armée française maintient une surveillance sur la zone et sur les réseaux sociaux. Selon l’état-major, « un capteur français », observe tout d’abord, mercredi en fin d’après-midi, l’installation sur le site de Gossi d’« une dizaine d’individus de type caucasien, appartenant très probablement au Groupe Wagner », et d’un détachement de militaires maliens. Puis une photo aérienne du camp est prise à 21 h 55, montrant un petit groupe de soldats, probablement maliens, dormant à la belle étoile, à côté de tentes.

    « Quand on a vu un premier tweet mercredi à 22 h 06 [évoquant “un crime contre le peuple malien fait par le Français” (sic)], on s’est dit que c’était le premier acte d’une attaque informationnelle, relate l’état-major. Le lendemain vers midi, une première photo est apparue, c’était l’acte 2. » Celle-ci dénonce sur Twitter : « C’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base à Gossi. (…) On peut pas garder le silence sur ça ! » L’acte 3 sera la publication d’une vidéo, jeudi, peu après 16 h 30.

    « La preuve d’une manipulation »
    L’auteur des tweets, Dia Diarra, se présente comme un « ancien militaire/patriote malien/analyste politique » et affiche sur son profil la photo du colonel Assimi Goïta, le président de transition du Mali. Quelques jours plus tôt, Dia Diarra affichait celle d’Alexander Murillo, un Colombien inscrit sur le réseau social russe VKontakte. « Il s’agit très certainement d’un faux profil créé par Wagner », juge l’armée, qui, cette fois, se trouve en mesure de répliquer dans la « guerre informationnelle » qui lui est livrée.

    En effet, jeudi 21 avril à 9 h 50, « par chance », dit-elle, un drone a filmé la scène d’ensevelissement. Outre les coups de pelles de quelques-uns, on peut distinguer au moins un individu filmant ou photographiant l’action. La position et les mouvements de ce dernier correspondent aux photos publiées par Dia Diarra. Pour l’armée, « la preuve d’une manipulation » destinée à incriminer « Barkhane » est faite et l’occasion lui est donnée de mener une contre-offensive pour éviter d’être associée à ce charnier, et couper court aux accusations qui fleurissent sur les réseaux sociaux. La « guerre des perceptions », selon les termes du chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, est l’un des chantiers de son institution.

    Mais l’armée française n’a pas voulu communiquer les images de Bounti, où elle est accusée par les Nations unies d’avoir tué au moins 22 personnes, majoritairement des civils, dans le bombardement d’un mariage, le 3 janvier 2021. « A Bounti, on a mené une opération de neutralisation d’un GAT et donc on a mis en œuvre des moyens de détection, d’identification et de frappes, se justifie l’état-major, qui dément toute bavure. Ici, il ne s’agit que d’observation. »

    Allégations d’exactions
    Reste maintenant la question de l’origine des corps filmés à Gossi. Selon l’armée française, les dépouilles « pourraient provenir de l’opération menée par Wagner et l’armée malienne à Hombori, le 19 avril, où près de 600 personnes ont été arrêtées. » Ce jour-là, aux abords de cette localité située à 70 kilomètres au sud de Gossi, un mercenaire de Wagner est mort après que son véhicule a explosé sur une mine. « Ils ont ensuite riposté en lançant une opération dans le village, raconte un humanitaire malien. C’était un jour de foire. Quelques terroristes étaient dissimulés. Il y a eu des échanges de tirs. Puis les soldats s’en sont pris à tout le monde, agressant les habitants, les dépouillant de leurs bijoux, argent et téléphone, pendant que d’autres tiraient dans tous les sens. » Une vingtaine de personnes auraient été tuées au cours de cette opération, selon l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled).

    Dans le centre du Mali, les allégations d’exactions commises par les soldats maliens et leurs supplétifs russes se multiplient : depuis le début de l’année, environ 450 personnes ont été tuées lors de leurs opérations conjointes, toujours selon Acled. La plus meurtrière a eu lieu à Moura, un village de la région de Mopti, entre le 27 et le 31 mars. Plus de 380 habitants ont été tués dans cette attaque, qualifiée par l’armée malienne d’« opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure », ayant permis de neutraliser « 203 combattants des groupes armés terroristes ».

    Dans un nouveau tweet, le 22 avril, le compte Twitter Dia Diarra confirme que « les FAMa ont mené une opération à Hombori (un nouveau site de ravitaillement des terroristes) », mais assure que « tous les arrêtés ont été libérés. Les FAMa sont engagées à respecter les droits de l’homme lors des opérations ».

    Cyril Bensimon et Morgane Le Cam

    Le Monde, 23/04/2022

    #Mali #Sahel #France #Russie #Wagner #Barkhane #Takuba

  • La Russie plus présente au Sahel au détriment de la France

    La Russie plus présente au Sahel au détriment de la France

    La Russie plus présente au Sahel au détriment de la France – Faso Lagam Taaba Zaka, Barkhane, Takuba, coopération militaire, accords de défense coloniale,

    La Russie tente d’accroître son influence dans la région du Sahel, essayant d’exploiter le sentiment anti-français qui se développe dans la région. [1] Après avoir consolidé ses relations avec le gouvernement malien, la Russie courtise désormais le nouveau pouvoir burkinabé. Suite au récent coup d’État du 24 janvier 2022, plusieurs partisans du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président par intérim du pays, ont déjà appelé à renforcer la coopération avec la Russie et à rompre le partenariat du pays avec la France. [2]

    Manifestation appelant à un partenariat avec la Russie
    Le 27 mars 2022, la coalition « Faso Lagam Taaba Zaka », qui regroupe plus de 100 organisations de la société civile, a manifesté dans la capitale Ouagadougou, demandant au nouveau gouvernement de développer la coopération militaire et stratégique Burkina Faso-Russie, avec pour principal objectif de contrer les mouvements djihadistes actifs dans la région. Lors de la manifestation, le secrétaire général de la coalition Somaila Nana a déclaré que les autorités devaient diversifier leurs partenaires dans cette lutte contre le terrorisme en s’alliant avec des pays comme la Russie, la Chine et la Corée du Nord. « Nous critiquons la présence de bases militaires de forces étrangères [c’est-à-dire la France], qui ne méritent plus notre confiance. Nous exigeons l’annulation des accords de défense coloniale », a-t-il soutenu.

    Les promoteurs de la manifestation ont montré des affiches avec des photos du président par intérim du Burkina Faso Damiba et du président russe Vladimir Poutine, soulignant leur soutien également à la junte militaire malienne et à son chef, le colonel Assimi Goita, un officier militaire qui occupe le poste de président par intérim depuis le putsch du mois de mai de 2021. Au cours de l’événement, la coalition a souligné que l’opération anti-insurrectionnelle Barkhane, dirigée par la France, qui s’étend sur cinq pays du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger, devrait prendre fin. [3]

    Il convient de noter que la manifestation  » Faso Lagam Taaba Zaka  » devait auparavant avoir lieu sur la Place De La Nation (« Place de la Nation »), au centre-ville de Ouagadougou, mais la coalition n’a pas pu obtenir l’autorisation nécessaire et a plutôt organisé l’événement. au sein du Conseil Burkinabè des Chargeurs (« Conseil Burkinabè des Chargeurs »). [4]

    Le 10 avril 2022, lors d’une conférence à Ouagadougou sur la sécurité au Burkina Faso, « Faso Lagam Taaba Zaka » a déclaré qu’il n’est pas possible de gagner une guerre avec quelqu’un qui n’a jamais gagné de guerre. « La France n’a jamais gagné une guerre, elle s’est toujours accordée des victoires. La France n’a jamais gagné une guerre, nous l’avons chassée partout. » Le mouvement déclarait alors : « Nous disons avec [l’officier burkinabé, révolutionnaire marxiste et président panafricaniste du Burkina Faso] Thomas Sankara que ‘seuls rompre avec les faux amis et réorienter notre politique étrangère vers d’autres horizons peuvent nous garantir des partenaires fiables et sincères’. avec qui nous pourrons relever les défis du moment afin d’atteindre une réelle indépendance. » Il a ensuite conclu que le Burkina Faso avait besoin d’un nouveau partenariat avec la Russie, la Chine, ou Cuba. [5]

    Les intérêts de la Russie au Burkina Faso

    Le média russe Gazeta.ru a interviewé plusieurs experts russes sur les relations russo-burkinabè. Natalia Piskunova, politologue africaniste et professeure agrégée à l’Université d’État de Moscou, a déclaré qu’il y a déjà une « présence assez importante » d’entreprises russes au Mali, au Nigeria et en Guinée, et que Moscou augmente maintenant sa présence au Burkina Faso. Piskunova a ajouté que le Burkina Faso n’est pas le pays le plus riche en termes de ressources, mais il est important pour sa position géographique, qui relie le Mali au Niger et à d’autres pays africains. [6]

    L’expert russe a également mentionné l’importance du Burkina Faso dans le développement de la route transsaharienne, un projet qui a été suggéré dans les années 1962, certains tronçons ayant été construits dans les années 1970, mais que ce n’est que maintenant que les entreprises chinoises semblent intéressées à le relancer. et y investir. [7]

    Piskunova a déclaré: « Le Burkina Faso est important précisément en tant qu’État de transit pour la mise en œuvre du grand projet de transport de l’autoroute transsaharienne, qui permettra le transfert rapide de marchandises à travers tout le continent africain, de la côte est à la côte ouest. Une telle étape serait une suite logique de la politique de Moscou en Afrique de l’Ouest, où, au cours des deux ou trois dernières années, il y a eu un renforcement systématique de la présence politique, économique et militaire de la Russie, dans le cadre de la politique générale de la Russie. tournez-vous vers l’Est,’ qui inclut l’Afrique. » [8]

    Conclusion

    Soulignant que la Russie est un acteur relativement inconnu pour les nouveaux dirigeants en Afrique (qui ont peut-être eu des relations avec l’Union soviétique, mais pas avec la Russie d’aujourd’hui), Piskunova a déclaré que la Russie n’avait surtout pas de bilan « négatif » dans la région. Pour ces raisons, Moscou est perçue comme la meilleure alternative à Paris. « Au Burkina Faso, la recherche d’une alternative à la présence et à l’influence de la France dure depuis longtemps, donc pour eux un acteur sans passé colonial et avec de grands moyens est naturellement attractif. »

    L’ancien ambassadeur de Russie au Yémen, en Libye et en Tunisie, Veniamin Popov, a déclaré que les avantages de la coopération avec la Russie étaient « de plus en plus compris » dans la région ces derniers temps. « C’est de Moscou que viennent l’aide, la solidarité et le véritable soutien. Car, contrairement aux États-Unis ou à la France, la Russie ne s’immisce pas dans les affaires intérieures des États africains. La Russie offre son aide et ne pose aucune condition ; c’est très important pour les Africains. En conséquence, de plus en plus d’États africains se tournent vers Moscou pour demander de l’aide dans un domaine ou un autre, ce processus prend de l’ampleur », a souligné l’ancien diplomate. [9]

    Selon le média russe Gazeta.ru, la vraie question concernant le Burkina Faso est de savoir dans quelle mesure les nouvelles autorités seront stables pour conclure des accords avec la Russie. Entre-temps, le 2 mars 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et le Burkina Faso faisait partie des pays africains dont le vote n’a pas été enregistré, avec le Cameroun, l’Éthiopie, l’Eswatini, la Guinée, la Guinée Bissau, Maroc et Togo. [dix]

    En avril, le Premier ministre burkinabé Albert Ouedraogo a souligné que le Burkina Faso devait diversifier ses alliances. « En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres États, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et sur la sincérité », a-t-il souligné. .

    *Anna Mahjar-Barducci est directrice du MEMRI Russian Media Studies Project.

    [1] Voir MEMRI Inquiry and Analysis Series No. 1632, A Brief Review Of Russia’s Influence Over Mali – To France’s Detriment , 14 avril 2022.

    [2] Il convient de noter que, selon le journaliste nigérian Philip Obaji Jr., juste avant le coup d’État, Paul-Henri Sandaogo Damiba, promu un mois plus tôt pour superviser la sécurité dans la capitale Ouagadougou, a tenté à deux reprises de persuader les Burkinabé Président Roch Kaboré pour engager le groupe Wagner dans le pays. Cependant, Obaji a écrit dans le Daily Beast que Kabore avait rejeté l’idée. Thedailybeast.com/burkina-faso-president-ousted-after-refusing-to-pay-wagner-mercenaries, 25 janvier 2022.

    [3] Globinfos.net/cooperation_militaire_franco_burkinabe-la-coalition-faso-lagam-taba-zaaka-nen-veut-plus/?fbclid=IwAR0W7PGYHsESeARm-XSJXG4zZ7C3paTSqvEDRYTaUnGTwXD2hNh9ZUJUfgM, 27 mars 2022.

    [4] Facebook.com/RealiteTv/photos/a.2060223827543291/3202659366633059/, 28 mars 2022.

    [5] Lefaso.net/spip.php?article112554, 10 avril 2022.

    [6] Gazeta.ru/politics/2022/01/28/14473555.shtml?updated, 28 janvier 2022.

    [7] Asiatimes.com/2019/11/trans-saharan-highway-project-on-track/, 13 novembre 2019.

    [8] Il convient également de noter que le mineur d’or russe Nordgold a récemment annoncé qu’il devait fermer la mine du Burkina Faso, invoquant des raisons de sécurité dans le pays. Sowetanlive.co.za/business/2022-04-12-russias-nordgold-shuts-burkina-faso-mine-due-to-security-threats/?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0mtilOBXLbYjdA5C4Nw8C5GFs-1_FNgYeRYOslBNuqxwfTHfAQUxJCxv0 April 12, 2022.

    [9] Gazeta.ru/politics/2022/01/28/14473555.shtml?updated, 28 janvier 2022.

    [10] Voir MEMRI Special Dispatch No. 9850, African Continent’s Reactions To Russia’s Invasion Of Ukraine – Part I – South Africa’s Head Of Public Diplomacy : « Tout comme la Russie ne tolérera pas les missiles de positionnement de l’OTAN près de son territoire, les États-Unis ne toléreront jamais la Russie. Déploiement de missiles dans son voisinage », 24 mars 2022 ; Dépêche spéciale du MEMRI n° 9854, Réactions du continent africain à l’invasion de l’Ukraine par la Russie – Partie II – Ancien ministre nigérian : « Je blâme Zelensky et ses alliés et amis occidentaux pour cette tragédie en cours », 25 mars 2022 ; Dépêche spéciale MEMRI n° 9856,Réactions du continent africain à l’invasion de l’Ukraine par la Russie – Partie III – Média du Zimbabwe : « Seuls les Zelensky politiquement naïfs de ce monde s’attendraient à un soutien sincère et authentique de la part des États-Unis » , 28 mars 2022.

    19 avril 2022 | Par Anna Mahjar-Barducci*

    MEMRI, 19/04/2022

    #France #Mali #BurkinaFaso #Russie #Barkhane #Takuba

  • Le Mali reçoit davantage d’équipements militaires de la Russie

    Le Mali reçoit davantage d’équipements militaires de la Russie

    Le Mali reçoit davantage d’équipements militaires de la Russie- Wagner, Sahel, armée, Barkhane, Takuba,
    -M. Diarra a qualifié le soutien de la Russie au Mali de « manifestation d’un partenariat très fructueux ».
    -La présidence a partagé une vidéo montrant l’équipement livré par un vol cargo russe à l’aéroport de la capitale Bamako.

    Le Mali a reçu un autre lot d’équipements militaires de la Russie après que l’Union européenne a suspendu son programme de formation militaire avec la nation sahélienne.

    Le chef des forces armées maliennes, le général de division Oumar Diarra, a reçu deux hélicoptères de combat et des radars de surveillance, a déclaré la présidence malienne dans un communiqué.

    La présidence a partagé une vidéo montrant l’équipement lors de sa livraison par un vol cargo russe à l’aéroport de la capitale Bamako.

    M. Diarra a qualifié le soutien de la Russie au Mali de « manifestation d’un partenariat très fructueux ».

    Le mois dernier, le Mali a reçu deux hélicoptères de combat et des radars de fabrication russe, peu après que son ministre de la défense et le chef de l’armée de l’air se soient rendus « discrètement » à Moscou.
    Les médias d’État ont fait une large publicité à cette réception et ont salué le soutien croissant de la Russie au Mali dans ses opérations anti-insurrectionnelles.

    Le Mali a défendu ses relations avec la Russie après le tollé international provoqué par la décision de déployer des mercenaires de la société paramilitaire controversée Wagner en décembre.

    Cette décision a déclenché le retrait en cours des forces françaises de l’opération Barkhane et des troupes européennes de la Task Force Takuba.

    Les combattants de Wagner et l’armée malienne ont été liés à des allégations de violations flagrantes des droits de l’homme lors d’opérations conjointes de contre-insurrection ces derniers mois, ce que le Mali dément.

    STAR, 19/04/2022

  • La Russie vacille en Ukraine mais redouble d’efforts au Mali

    La Russie vacille en Ukraine mais redouble d’efforts au Mali – France, Sahel, Wagner, Barkhane, UE,

    Le 30 mars, alors que les forces russes poursuivaient leur lutte pour conquérir les villes ukrainiennes, les fournisseurs d’armes russes ont livré à Bamako, la capitale malienne, une paire d’hélicoptères d’attaque Mi-35M menaçants et un système de radar aérien avancé, à des milliers de kilomètres de là, en Afrique de l’Ouest.

    Malgré le fait que le Kremlin ait rappelé un réseau international de mercenaires nationaux et étrangers pour combattre en Ukraine, dont certains quittent les champs de bataille en Syrie et en Afrique pour le faire, la Russie a largement maintenu sa présence au Mali, où est déployée une force d’environ 1 000 fonctionnaires russes et instructeurs du groupe mercenaire russe, populairement connu sous le nom de Groupe Wagner, selon des diplomates basés aux Nations unies. Quelque 200 membres des services maliens et neuf officiers de police reçoivent actuellement une formation en Russie, a récemment déclaré un diplomate russe au Conseil de sécurité de l’ONU.

    Cette évolution suggère que, malgré ses revers militaires en Ukraine, la Russie cherche à préserver ses intérêts diplomatiques et militaires croissants en Afrique, où des forces russes irrégulières ont fourni des formations et des forces de combat aux gouvernements et aux mouvements rebelles, de la République centrafricaine à la Libye. Elle se positionne pour combler un vide politique au Mali, alors que les forces et les formateurs français et européens commencent à se retirer du pays, mettant fin à un effort français de près de dix ans dans son ancienne colonie pour contenir la propagation du terrorisme et ouvrir la voie à un accord de paix unifiant le pays politiquement divisé. Pour le Mali, l’accord fournit à la junte militaire un partenaire capable de lutter contre les mouvements islamistes antigouvernementaux du pays, sans avoir à subir les demandes de l’Occident de respecter les droits de l’homme et de poursuivre un accord démocratique de partage du pouvoir avec la minorité touareg du nord du pays.
    « La Russie a des intérêts considérables en Afrique, que [le président russe Vladimir] Poutine utilise », a déclaré J. Peter Pham, l’ancien envoyé spécial américain pour la région du Sahel sous l’administration Trump. « Ce n’est pas un élément majeur de la politique étrangère russe, mais c’est comme beaucoup de choses que Poutine a faites tout au long de ses 20 ans au pouvoir, à savoir utiliser les choses de manière opportuniste. »

    Le gouvernement malien a entamé des discussions avec le Groupe Wagner à la fin de l’année dernière, ce qui a déclenché une mise en garde du gouvernement français aux dirigeants militaires du Mali pour qu’ils reconsidèrent le partenariat, selon le récit d’un diplomate basé à l’ONU qui connaît bien le rôle de la Russie au Mali. Paris, note le diplomate, a prévenu que la France devrait reconsidérer son engagement à poursuivre l’opération Barkhane, la mission militaire française basée au Tchad qui a mené la lutte contre les extrémistes islamistes dans tout le Sahel, si les Russes étaient invités. Fin décembre 2021, les instructeurs militaires du Groupe Wagner ont commencé à se déployer au Mali.

    En février, la France a annoncé qu’elle entamait le processus de réduction progressive de sa présence et qu’elle serait partie dans six mois. Les formateurs militaires européens, détachés auprès de la Takuba Task Force – qui sert sous commandement français et fournit des conseils et une assistance aux forces armées maliennes et à une force régionale de lutte contre le terrorisme, connue sous le nom de G5 Sahel – doivent également partir. Sans le soutien de la France, qui sert en quelque sorte de garant de la sécurité des soldats de la paix européens et de l’ONU au Mali, la coalition antiterroriste dirigée par la France risque de s’effilocher.

    La fourniture par la Russie d’hélicoptères d’attaque et de radars avancés risque de saper le contrôle européen du ciel au Mali, exposant les casques bleus de l’ONU à un plus grand danger sur le terrain. Les Nations unies ont déjà tenté sans succès d’acquérir des hélicoptères d’attaque. Pour l’instant, la France est prête à faire voler des avions à partir d’une base au Niger voisin pour dissuader les attaques contre les casques bleus de l’ONU, mais on ne sait pas si le Mali continuera à accorder un accès aérien aux Français après le retrait de leurs troupes du pays.

    Le Groupe Wagner défie les définitions conventionnelles d’un entrepreneur militaire privé. Pour autant que les experts puissent le dire, il n’existe pas de société enregistrée unique appelée Groupe Wagner. Ce terme est plutôt devenu un raccourci, lié à la mythologie, pour décrire un réseau de sociétés et de groupes de mercenaires que les gouvernements occidentaux considèrent comme étroitement liés à l’État russe.

    Après s’être fait les dents pendant les combats en Ukraine en 2014, les agents de Wagner ont été envoyés dans plusieurs pays du monde, mêlant souvent activité mercenaire et extraction de ressources naturelles. Leur nature obscure a permis au Kremlin de nier tout lien avec le groupe.

    « Wagner n’est pas une force antiterroriste. Wagner est un outil du gouvernement russe pour essayer de faire avancer ses objectifs de politique étrangère », a déclaré Joseph Siegle, directeur de recherche au Centre africain d’études stratégiques de la National Defense University. « Ils sont là pour maintenir la junte au pouvoir parce que la junte sert les intérêts de Moscou en déplaçant la France et l’UE. »

    Bien que les responsables gouvernementaux au Mali aient décrit les Russes comme des instructeurs, les responsables occidentaux et les observateurs des droits de l’homme craignent que leurs activités s’étendent bien au-delà de la formation. Des centaines de Russes associés au Groupe Wagner ont été envoyés en République centrafricaine en 2017 sous le couvert d’une mission de formation approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU, en alléguant qu’ils n’étaient pas armés. Les experts de l’ONU ont documenté une série d’allégations accablantes contre le groupe, notamment des meurtres aveugles, des viols et des violences sexuelles.

    La perspective d’un retrait français du Mali a alarmé les États-Unis, qui ont cherché à persuader les Français de rester au Mali. Mais un autre diplomate occidental a déclaré qu’il n’y avait pas de sentiment d’urgence à ce que « nous sortions Wagner du Mali en raison de ce qui se passe en Ukraine. » Alarmée par la présence de la Russie, la secrétaire d’État adjointe américaine Michele Sison s’est récemment rendue au Mali pour évaluer la viabilité de la mission de l’ONU au Mali, connue sous le nom de MINUSMA, après le départ des Français.

    « Ils sont revenus de la mission très inquiets », a déclaré un diplomate basé à l’ONU. Le diplomate, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, a déclaré que les États-Unis s’inquiètent du fait que la mission de l’ONU risque d’être utilisée par inadvertance pour faire avancer les objectifs d’une junte militaire qui cherche à assurer son avenir – et ceux d’un groupe de mercenaires russes qui étendent l’influence de Moscou et cherchent à se faire payer. Washington a également exprimé son inquiétude quant au fait que la mission de l’ONU, qui a pour mandat de soutenir les autorités maliennes, pourrait être placée dans la position délicate de soutenir un gouvernement engagé dans des atrocités de grande ampleur ou de fournir un avantage involontaire au Groupe Wagner, a déclaré le diplomate.

    « Comme d’autres, les États-Unis sont profondément troublés par l’évolution de la situation au Mali », a déclaré Richard Mills Jr, représentant adjoint des États-Unis auprès des Nations unies, au Conseil de sécurité de l’ONU le 7 avril. « Les trois derniers mois ont été marqués par des récits alarmants de violations des droits de l’homme et d’abus contre des civils par des groupes armés terroristes et les forces armées maliennes avec des individus liés au Groupe Wagner soutenu par le Kremlin. »

    Un haut fonctionnaire du département d’État américain a déclaré que la décision du régime malien de contracter des combattants Wagner était motivée par son propre sentiment d’isolement régional et international ainsi que par la nécessité d’assurer sa propre sécurité.

    Mais les Russes n’ont guère la capacité de surpasser les dizaines de milliers de troupes internationales et de soldats de la paix qui ont combattu les terroristes de la région au cours de la dernière décennie.

    « Un millier de Wagner ne vont pas combler le vide sécuritaire au Mali », a déclaré le haut fonctionnaire du département d’État, ajoutant que les Russes ont réussi à vendre un « faux discours » selon lequel ils assurent la sécurité du Mali. « Ils tuent peut-être des terroristes, mais ils tuent aussi tellement de civils ».

    « Combien de nouveaux terroristes créent-ils ? », a ajouté le responsable.

    Le Mali, autrefois loué comme un modèle de démocratie naissante en Afrique, est devenu une importante plaque tournante du terrorisme dans les années qui ont suivi l’intervention militaire de l’OTAN en 2011 en Libye, au milieu d’une révolution contre le gouvernement du dirigeant de l’époque, Mouammar Kadhafi, qui a conduit à l’éviction et à la mort de Kadhafi et a ouvert la voie à la propagation des armes et des extrémistes dans tout le Sahel.

    Un groupe terroriste islamiste a détourné une insurrection de la minorité touareg malienne, pris le contrôle du nord du Mali et commencé à préparer un assaut sur la capitale de l’ancienne colonie française. Alarmée par cette évolution, la France a lancé l’opération Serval en janvier 2013 pour écraser les islamistes et ouvrir la voie à un règlement politique entre les gouvernements du sud du Mali et les Touaregs du nord. En août de l’année suivante, les Français ont remplacé cette opération par l’opération Barkhane, avec un mandat plus large pour combattre les extrémistes dans toute la région.

    Au fil des ans, la France a essayé de rassembler une coalition de forces spéciales ouest-africaines et européennes, travaillant en étroite collaboration avec une mission de maintien de la paix de l’ONU, pour l’aider à contenir la menace terroriste au Mali, à rétablir la sécurité dans le pays et à soutenir les négociations politiques menées par les Africains afin de sortir le pays de l’impasse politique.

    Les relations de l’Occident avec le Mali se sont fortement détériorées depuis août 2020, lorsque le chef militaire malien, le colonel Assimi Goïta, a organisé le premier de deux coups d’État militaires, le second devant avoir lieu en mai 2021, et a rapidement renié ses promesses de rétablir un régime démocratique civil au Mali.

    La Russie a profité de ce désaccord en proposant de fournir un soutien militaire et une formation à l’armée malienne. La Russie s’est positionnée comme un champion diplomatique de la junte militaire malienne, faisant l’éloge des opérations antiterroristes maliennes soutenues par la Russie qui, selon les critiques du pays, ont entraîné des violations à grande échelle des droits de l’homme.

    Après le coup d’État d’août 2020, l’ambassadeur de Russie au Mali, Igor Gromyko, petit-fils de l’ancien ministre soviétique des Affaires étrangères Andrei Gromyko, est devenu le premier dignitaire étranger à rencontrer publiquement la nouvelle junte militaire, alors que les diplomates américains et européens s’efforçaient d’élaborer leur propre réponse. Gromyko a émergé de la réunion devant une petite foule de partisans agitant des drapeaux russes, ce qui a conduit les diplomates occidentaux à soupçonner que tout ce spectacle était un coup de relations publiques chorégraphié pour que Moscou ait un avantage dans son influence auprès des nouveaux dirigeants.

    « Il est difficile d’acheter des drapeaux maliens de qualité à Bamako, et encore moins des drapeaux russes de qualité », a déclaré M. Pham. « Comment trouver des drapeaux russes de bonne qualité à Bamako ? »

    Plus récemment, Moscou a fourni une couverture diplomatique au Mali pour le massacre de quelque 300 civils dans la ville de Moura, au Mali, le mois dernier, qui, selon les défenseurs des droits de l’homme, a été perpétré par les forces maliennes avec l’aide possible de mercenaires russes. (Les autorités maliennes ont déclaré qu’il s’agissait d’une opération antiterroriste qui a « neutralisé » des combattants djihadistes). La Russie, soutenue par la Chine, a bloqué la demande du Conseil de sécurité des Nations unies d’ouvrir une enquête indépendante sur ce massacre.

    « La coopération entre la Russie et le Mali a une longue histoire et une tradition », a récemment déclaré Anna Evstigneeva, représentante permanente adjointe de la Russie, au Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous travaillons à améliorer leurs capacités, à former les membres de l’armée et des forces de l’ordre ».

    « Nous notons l’engagement de l’état-major malien à respecter les droits de l’homme et le droit international humanitaire », a-t-elle ajouté. « Nous saluons les efforts de Bamako pour enquêter sur les incidents de violations des droits de l’homme signalés. Quant à la campagne d’information sur les prétendus mercenaires russes, nous considérons qu’elle fait partie d’un jeu géopolitique malveillant. »

    Le départ de la France soulève des inquiétudes plus profondes quant au rôle de l’Occident au Mali et à la viabilité d’une mission de maintien de la paix de l’ONU dont les casques bleus les mieux formés et les mieux dotés en ressources proviennent d’Europe, notamment d’Allemagne et du Royaume-Uni. Bien que les forces françaises opèrent indépendamment de la mission de l’ONU, les Français fournissent des services essentiels, notamment un hôpital dans la ville de Gao, au Mali, ainsi qu’un soutien aérien rapproché pour les casques bleus soumis à des attaques armées et des services d’évacuation médicale pour les casques bleus blessés. Les principales puissances européennes réexaminent actuellement leur rôle au Mali.

    Ce mois-ci, le plus haut diplomate de l’Union européenne, Josep Borrell, a déclaré : « Nous mettons un terme aux missions de formation des forces armées et de la garde nationale [maliennes] ». Borrell a fait part de ses inquiétudes quant à la présence du Groupe Wagner, qui, selon lui, pourrait être « responsable de certains événements très graves, qui ont conduit à la mort de dizaines de personnes au Mali ces derniers temps ». Il a toutefois insisté sur le fait que l’Union européenne reste engagée à participer aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

    Pour le moment, la Grande-Bretagne et l’Allemagne continuent de servir dans la mission de l’ONU au Mali, mais elles pourraient reconsidérer leur engagement à la lumière du rôle croissant de la Russie, selon des diplomates basés à l’ONU.

    Les États-Unis et leurs homologues européens sont également préoccupés par la détérioration potentielle des relations entre les forces maliennes et la mission de maintien de la paix de l’ONU. Le 22 mars, un hélicoptère d’attaque malien a tiré six roquettes près d’une unité de reconnaissance britannique dans l’est du Mali. Le gouvernement malien a déclaré avoir confondu les forces britanniques, qui servent dans le cadre de la mission de maintien de la paix de l’ONU, avec des terroristes qui, selon lui, opèrent dans la région.

    Mais un diplomate basé à l’ONU a déclaré que l’unité de renseignement de la mission de l’ONU n’avait pas détecté de présence terroriste dans la zone avant l’attaque, et un diplomate européen a déclaré que la zone pouvait se trouver dans un territoire contrôlé par l’armée malienne et le groupe Wagner, et qu’ils ne voulaient donc pas de soldats de la paix de l’ONU dans la zone.

    L’attaque, a déclaré Mills, est « un affront à tous ceux qui servent dans les missions de maintien de la paix de l’ONU ».

    Mills s’est dit particulièrement préoccupé par « les récits extrêmement troublants de centaines de personnes tuées la semaine dernière dans le village de Moura, dans la région de Mopti, au centre du Mali ».

    L’organisation Human Rights Watch, basée à New York, qui a mené une enquête sur ces meurtres, a cité plusieurs sources anonymes selon lesquelles les forces maliennes et les soldats russes ont exécuté plusieurs centaines de personnes, commettant ainsi la pire atrocité au Mali depuis une décennie.

    « Le peuple malien mérite des réponses sur ce qui s’est passé à Moura cette semaine du 28 mars et sur ce qui a conduit à l’effroyable exécution de plus de 35 personnes le 2 mars dans la région de Ségou, ainsi que sur les responsables », a déclaré M. Mills. Il a noté que les autorités maliennes ont déclaré qu’elles allaient ouvrir une enquête et accorder à la mission des Nations unies l’accès à ses propres investigations.

    « Cette augmentation des rapports de violations des droits de l’homme est exactement la raison pour laquelle les États-Unis continuent de mettre en garde les pays contre tout partenariat avec le groupe Wagner lié au Kremlin », a déclaré Mills. « Les forces Wagner ont été impliquées dans des violations des droits de l’homme, notamment des meurtres de type exécution, en République centrafricaine et ailleurs. »

    Foreign Policy, 14/04/2022

    #Russie #Mali #Ukraine #Sahel #Barkhane #UE #France

  • La France, la Russie et les sables mouvants du Sahel

    La France, la Russie et les sables mouvants du Sahel – Mali, Barkhane, Takuba, Niger, Burkina Faso,

    Eromo Egbejule*
    Le retrait des troupes françaises du Mali intervient après neuf ans de lutte contre l’insurrection islamiste.

    Le 17 février, la France et ses alliés européens ont annoncé qu’ils commenceraient à retirer leurs troupes du Mali après près de neuf ans de lutte contre une insurrection islamiste. Cette décision fait suite à une rupture des relations avec la junte au pouvoir au Mali, qui a pris le pouvoir lors du coup d’État de mai 2021, et est l’aboutissement de la montée du sentiment anti-français dans le pays.
    Le Niger voisin a salué le projet de la France de redéployer des troupes sur son territoire, mais d’autres pays de la région – comme le Burkina Faso et la Guinée – seraient également en train d’évaluer leurs relations avec la France.

    Insécurité au Sahel

    L’insurrection islamiste dans le nord du Mali a commencé en 2012. Elle a depuis déplacé environ un demi-million de personnes et fait des centaines de morts. La France a déployé pour la première fois des troupes au Mali en 2013 pour une célébration populaire. Son intervention a d’abord réussi à endiguer l’avancée des rebelles et à remettre des villes clés telles que Tombouctou sous le contrôle du gouvernement.

    Au fil des ans, cependant, les militants armés se sont regroupés et ont élargi la portée de leurs opérations. La recrudescence des attaques au Burkina Faso depuis 2015 environ, par exemple, a contribué à une crise humanitaire qui a maintenant contraint 1,7 million de personnes à quitter leur foyer. Selon l’Armed Conflict Location & Event Data Project , le Burkina Faso est désormais l’épicentre du conflit, comme en témoigne l’attaque du 5 juin 2021 au cours de laquelle des hommes armés ont tué environ 160 personnes dans la ville septentrionale de Solhan.

    L’instabilité politique a à la fois ajouté à cette insécurité dans la région et en a résulté. Depuis 2019, il y a eu quatre coups d’État réussis au Sahel (Burkina Faso, Tchad, Guinée et Mali) et deux échecs (Guinée Bissau et Niger). Certains analystes suggèrent que le succès perçu de certains coups d’État dans la région a contribué aux tentatives d’autres. Selon Paul Melly du programme Afrique de Chatham House, la montée des coups d’État a « généré un sentiment plus large de déstabilisation » et que « les soldats qui envisagent des tentatives de putsch peuvent de plus en plus se sentir habilités à le faire ».

    Les coups d’État ont également eu des facteurs communs. Le renversement au Burkina Faso en janvier dernier, par exemple, a suivi la montée des protestations populaires contre l’incapacité perçue du gouvernement à arrêter les attaques armées. Comme le souligne Mvemba Phezo Dizolele, directeur du programme Afrique au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) basé aux États-Unis, le Burkina Faso a déjà connu des coups d’État militaires, mais le coup d’État de 2022 était remarquable pour « se produire en même temps que augmentation des attentats terroristes ».

    Les coups d’État au Mali ont également été motivés en partie par la perception que le gouvernement n’a pas réussi à gérer l’insurrection islamiste, et de nombreux citoyens ont soutenu les renversements dans l’espoir que les nouveaux gouvernements feront mieux pour lutter contre l’insécurité. Dans le même temps, les coups d’État maliens ont entraîné une détérioration des relations avec la France. Cette aigreur a commencé après le coup d’État d’août 2020 et s’est aggravée après le coup d’État de mai 2021, conduisant finalement la France à annoncer son retrait militaire.

    Le rapport pays 2022 sur le Mali dans l’indice de transformation (BTI) de la Bertelsmann Stiftung souligne à quel point cette instabilité politique a conduit le Mali à régresser. Son indice de gouvernance , qui mesure la constance des élites dans la poursuite d’une démocratie fondée sur l’État de droit et une économie de marché, est passé de 5,19 (sur 10 possibles) en 2020 à 4,66 en 2022. Et, comme le résume le rapport : « Aujourd’hui, La situation politique et sécuritaire ne diffère guère de celle de 2012, les deux tiers du territoire du pays étant toujours hors du contrôle de l’État malgré l’intervention de la communauté internationale depuis 2013. »

    Vers la Russie ?

    Le retrait d’environ 2 400 soldats français au Mali intervient à un moment où le groupe Wagner, un groupe paramilitaire russe, fait de plus en plus d’incursions dans le pays. La société militaire privée, créée en 2014 pour soutenir les séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine, a noué des liens plus étroits avec la junte malienne. Il a également des opérations dans des pays comme la République centrafricaine, le Tchad et le Mozambique.

    Malgré les affirmations de Bamako et de Moscou selon lesquelles les Russes au Mali ne sont que des entraîneurs et non des mercenaires, de plus en plus de rapports font état de combattants de Wagner vus dans tout le pays. Le mois dernier, des mercenaires russes présumés travaillant avec l’armée malienne auraient tué environ 300 personnes en cinq jours dans la région nord de Mopti.

    Pour de nombreux pays africains, la Russie offre une alternative intéressante à la France et à l’Occident. Pour le Mali, cela rend plus gérable le retrait annoncé de son ancien maître colonial. Le soutien de la Russie est assorti de peu de conditions et de moins de bagages historiques que les anciennes puissances coloniales et les États-Unis. C’est en partie pourquoi, lors du vote de l’Assemblée générale des Nations unies pour condamner les actions de la Russie en Ukraine, 17 pays africains – environ un tiers – se sont abstenus.

    Selon le Council on Foreign Relations, en optant pour une relative neutralité face à l’invasion russe, les dirigeants africains « mettent en balance leur engagement philosophique envers la souveraineté et l’intégrité territoriale avec le soutien matériel et militaire concret d’un dirigeant dont ils soupçonnent les intentions, mais dont le soutien sans les chaînes attachées sont devenues utiles. »

    *Eromo Egbejule est un journaliste nigérian. Entre autres, il écrit pour le Blog Bertelsmann Stiftungs BTI.

    African arguments, 13/04/2022

    #Sahel #Mali #Niger #BurkinaFaso #France #Barkhane #Takuba

  • Le Mali suspend la diffusion de France 24 et RFI

    Le Mali suspend la diffusion de France 24 et RFI – armée malienne, Barkhane, Sahel, FAMA, exactions, Wagner, Takuba,

    Au Mali, le pouvoir en place a suspendu, dans la nuit de mercredi à jeudi, la diffusion de Radio France Internationale (RFI) et France 24. La cause : des accusations contre l’armée malienne d’avoir commis des exactions, indique l’AFP.

    Pour le gouvernement malien, il s’agit de « fausses allégations contre les vaillantes Fama (Forces armées maliennes) » qu’il rejette catégoriquement. Par conséquent, il « engage une procédure (…) pour suspendre jusqu’à nouvel ordre la diffusion de RFI (…) et France 24 », précise le communiqué signé du colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement.

    Dans son communiqué, le gouvernement malien souligne que « ces fausses allégations » ont été véhiculées à la suite d’un reportage « dans lequel RFI a donné la parole à des victimes présumées d’exactions qui auraient été commises par l’armée malienne et le groupe privé russe Wagner. »

    Très virulent, le même communiqué a fait un parallèle entre les agissements de de RFI et France 24 au Mali et le rôle de la radio Mille Collines, « qui avait encouragé le génocide au Rwanda en 1994. »

    Les relations entre le Mali et la France sont au plus bas depuis des mois. Fin janvier, les autorités de ce pays voisin ont expulsé l’ambassadeur de France.

    « Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que ce jour (…) l’ambassadeur de France à Bamako, son excellence Joël Meyer, a été convoqué par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale [et] qu’il lui a été notifié la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de soixante-douze heures », avait indiqué un communiqué.

    En réaction, Paris et ses alliés, dont le Canada, ont annoncé, mi-février, le retrait de leurs troupes du Mali. Ce à quoi le pouvoir en place au Mali a répliqué par une exigence de retirer toutes les troupes et sans délai.

    « Le Mali a pris acte de la décision unilatérale (…) des autorités françaises de procéder au retrait des forces militaires de Barkhane et Takuba, en violation des accords liant la France et le Mali », avait réagi un porte-parole qui lisait un communiqué à la télévision nationale.

    Et d’enjoindre, « Au regard de ces manquements répétés (aux) accords de défense, le gouvernement invite les autorités françaises à retirer sans délai les forces Barkhane et Takuba du territoire national, sous la supervision des autorités maliennes. »

    Le départ forcé de France 24 et de RFI est acté alors que la chaîne d’information Russia Today lorgne de plus en plus sur l’Afrique de l’Ouest. C’est en tout cas ce qu’affirme Jeune Afrique.

    « Selon nos informations, plusieurs membres de l’équipe dirigeante de la rédaction parisienne de ce puissant média, qui compte environ une centaine de salariés, évoquent désormais l’idée d’un repli en Afrique de l’Ouest », révèle le magazine.

    Skander Boutaiba

    La Patrie News, 17/03/2022

    #Mali #France #France24 #RFI

  • Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga) – Barkhane, Takuba,

    Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a accusé la France de trahison et de vouloir “diviser” le Mali.

    Dans un entretien accordé a France 24 et RFI, le chef de gouvernement malien a révélé que « les hautes autorités françaises, des sénateurs et des députés ont dit clairement dans des débats:”il faut donner l’autonomie au nord du Mali” ».

    «Ils veulent diviser le Mali et que les Maliens du nord et du sud ne peuvent pas vivre ensemble », a-t-il ajouté.

    Maïga a fait savoir qu’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères sous Nicolas Sarkozy, a dit lors de son dernier voyage au Mali en mars 2012 qu’il “faut donner l’autonomie aux Touareg”.

    Sur l’intervention de la France au Mali en 2013, il a précisé qu’ «il n’était pas prévu le déploiement de soldats français sur le sol malien».

    Pour le candidat du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) qui se présente pour la troisième fois a la présidentielle malienne, il faut selon lui “rebatir l’Etat, il faut refonder l’armée, il faut réaffirmer un deuxième point, l’unité de notre peuple et l’intégrité de son territoire; il faut ensuite former l’homme comme actuel développement et enfin assurer la promotion de la femme et redonner espoir a la jeunesse”.

    “Ce qui nous est arrivé, soutient-il, c’est le résultat d’une trahison du peuple et de son armée, par l’élite politique”.

    “Pendant vingt ans, on a instauré l’indiscipline dans l’armée; les hauts responsables politiques ont fait de l’armée un dépotoir de tous les enfants qu’ils n’arrivaient pas a contrôler”, a-t-il estimé.

    Quant au putsch de l’année dernière a Bamako dénoncé par tous les candidats, Maïga a déclaré que “par principe, nous avons dit que nous ne pouvons pas cautionner le renversement d’un pouvoir légal et légitime”.

    “C’est ce qui a justifié, explique-t-il, notre présence au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République”.

    Bamako accuse Paris d’un “abandon en plein vol”

    Le Premier ministre malien déplore le “vide” que risque de créer le retrait des troupes françaises dans le nord du Mali particulièrement. Et ce, dans un contexte de menace jihadiste accrue.

    Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi la France d’un “abandon en plein vol” avec sa décision de retrait de la force Barkhane, justifiant la nécessité pour son pays de “chercher d’autres partenaires”, a rapporté BFMTV.

    “La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant a une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit a explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires”, a-t-il dit a la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Il s’agit de “combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali”, a précisé le Premier ministre, déplorant un “manque de concertation” et une annonce “unilatérale” sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

    “Annonce unilatérale”

    Dans un contexte de menace jihadiste accrue, “l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus”, a aussi dit Choguel Kokalla Maïga. Et d’ajouter: “en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple”.

    “L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie”, l’ONU, le Mali et la France. “Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision”, a poursuivi le Premier ministre malien.

    Il a réclamé qu’au vu de l’évolution a venir, alors que le peuple malien est en droit de vivre en sécurité, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15.000 Casques bleus aient “une posture plus offensive sur le terrain”.

    Choguel Kokalla Maiga enfin assuré qu’il n’y avait “pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais”.

    Echourouk, 23/02/2022

    #Mali #France #Barkhane



  • Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger

    Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger – État islamique en Afrique de l’Ouest, terrorisme, Mali, Burkina Faso,

    DAKAR, 22 février (Reuters) – Dix-huit civils ont été tués lors de l’attaque de leur véhicule de transport dans une région de l’ouest du Niger fréquemment visée par les militants islamistes, a déclaré mardi le gouvernement.

    Le ministre de l’Intérieur Alkassoum Indatou a attribué l’attaque de dimanche dans la région de Tillaberi, près de la frontière malienne, à « des bandits armés, à bord de plusieurs motos, qui n’ont pas encore été identifiés ».

    Il a précisé dans un communiqué que 13 des victimes étaient originaires du village de Foney Ganda et cinq du village de Tizegorou.

    Les responsables locaux ont imputé une série de massacres de civils depuis l’année dernière à la branche de l’État islamique en Afrique de l’Ouest, qui, avec les militants liés à Al-Qaïda, est responsable de la spirale de violence dans les pays sahéliens du Niger, du Mali et du Burkina Faso.

    Reuters, 23/02/2022

    #Niger #Terrorisme #Etat_Islamique #Afrique_Ouest

  • Mali : L’ambassadeur de France sommé par les autorités de quitter le pays

    Mali : L’ambassadeur de France sommé par les autorités de quitter le pays

    Mali : L’ambassadeur de France sommé par les autorités de quitter le pays – Sahel, Barkhane, Wagner,

    L’ambassadeur de France à Bamako, Joël Meyer, a été sommé de quitter le Mali dans un délai de 72 heures, en réaction aux propos tenus par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a indiqué le gouvernement malien dans un communiqué.

    « Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que, ce jour, lundi 31 janvier 2022, l’Ambassadeur de France à Bamako SEM Joël MEYER a été convoqué par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale qui il lui a notifié la décision du gouvernement qui l’invite à quitter le territoire national dans un délai de 72 heures », indique-t-on dans le communiqué, publié lundi et consulté par l’Agence Anadolu.

    « Cette mesure fait suite aux propos hostiles et outrageux du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères tenus récemment et à la récurrence de tels propos par les autorités françaises à l’égard des autorités maliennes, en dépit des protestations maintes fois élevées », note-t-on encore.
    Et d’ajouter : « Le gouvernement du Mali condamne vigoureusement et rejette ces propos qui sont contraires au développement de relations amicales entre nations ».

    Le gouvernement malien « réitère sa disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires internationaux y compris la France, dans le respect mutuel et sur la base du principe cardinal de non-ingérence, conformément aux aspirations légitimes du Peuple Malien », selon la même source.

    Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, avait jugé « illégitimes » les autorités de transition et dénoncé leur « fuite en avant ». Il avait aussi estimé que le groupe russe Wagner était déjà à l’œuvre au Mali et qu’il y « protégeait les autorités en échange de l’exploitation des richesses minières du Mali ».

    AA/Ankara/Issa Aliou

    #Mali #France #Sahel #Barkhane