Étiquette : Bélarus

  • Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Tags : Pays Bas, Maroc, Chine, Russie, Érythrée, Rwanda, Belarus, Iranmigrants,

    Le Parlement veut que le cabinet agisse contre le bras long d’un nombre croissant de pays aux Pays-Bas

    La Chambre des représentants souhaite que le cabinet prenne enfin des mesures pour protéger les ressortissants néerlandais ici présents qui sont intimidés ou menacés par leur pays d’origine. Les récents rapports de harcèlement de citoyens néerlandais iraniens et chinois confirment l’urgence du problème, rapporte De Volkskrant.

    Le média néerlandais rappelle qu’il y a trois ans, le plaidoyer de Lilianne Ploumen (PvdA) et de Bram van Ojik (GroenLinks) en faveur de la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes aux prises avec le bras long de leur pays d’origine n’a pas pu compter sur le soutien des partis au pouvoir et de Stef Blok, alors ministre des affaires étrangères. Les victimes n’avaient qu’à s’adresser à la police.

    Entre-temps, son successeur Wopke Hoekstra a annoncé la mise en place d’une telle hotline. Je ne trouve pas acceptable que des pays tendent le bras à ceux qu’ils considèrent comme des nationaux ou d’anciens nationaux », a-t-il déclaré récemment lors d’un débat parlementaire sur les droits de l’homme.

    Selon la même source, depuislors, de nouvelles informations sont apparues selon lesquelles le personnel diplomatique de l’ambassade d’Iran filme les manifestants contre le régime iranien. Et RTL a rapporté la semaine dernière que, outre les formes déjà connues d’influence et d’intimidation sur le sol néerlandais, la Chine utilise également deux « bureaux de service » basés aux Pays-Bas pour faire pression sur les gens.

    Lire la suite depuis la source



  • Pays Bas : Lutte contre le long bras du Maroc

    Pays Bas : Lutte contre le long bras du Maroc

    Tags : Pays Bas, Maroc, Chine, Russie, Érythrée, Rwanda, Belarus, Iran, migrants,

    Le Parlement veut que le cabinet agisse contre le bras long d’un nombre croissant de pays aux Pays-Bas

    La Chambre des représentants souhaite que le cabinet prenne enfin des mesures pour protéger les ressortissants néerlandais ici présents qui sont intimidés ou menacés par leur pays d’origine. Les récents rapports de harcèlement de citoyens néerlandais iraniens et chinois confirment l’urgence du problème, rapporte De Volkskrant.

    Le média néerlandais rappelle qu’il y a trois ans, le plaidoyer de Lilianne Ploumen (PvdA) et de Bram van Ojik (GroenLinks) en faveur de la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes aux prises avec le bras long de leur pays d’origine n’a pas pu compter sur le soutien des partis au pouvoir et de Stef Blok, alors ministre des affaires étrangères. Les victimes n’avaient qu’à s’adresser à la police.

    Entre-temps, son successeur Wopke Hoekstra a annoncé la mise en place d’une telle hotline. Je ne trouve pas acceptable que des pays tendent le bras à ceux qu’ils considèrent comme des nationaux ou d’anciens nationaux », a-t-il déclaré récemment lors d’un débat parlementaire sur les droits de l’homme.

    Selon la m-ême source, depuis lors, de nouvelles informations sont apparues selon lesquelles le personnel diplomatique de l’ambassade d’Iran filme les manifestants contre le régime iranien. Et RTL a rapporté la semaine dernière que, outre les formes déjà connues d’influence et d’intimidation sur le sol néerlandais, la Chine utilise également deux « bureaux de service » basés aux Pays-Bas pour faire pression sur les gens.

    Il faut plus qu’une ligne d’assistance

    De gauche à droite, on exige désormais dans l’hémicycle que le cabinet fasse plus que simplement ouvrir une ligne d’assistance téléphonique (ce à quoi les partis de la coalition sont désormais également favorables). Le fait que les personnes fuyant la répression ne soient pas en sécurité et ne soient pas libres ici aux Pays-Bas est « trop fou pour être dit », déclare Sjoerd Sjoerdsma (D66), qui parle d’un « problème complexe » qui, selon le pays concerné, se manifeste de différentes manières. Selon lui, il manque « une direction et une coordination, et parfois une priorité politique ».

    Sjoerdsma et Kati Piri (PvdA) pensent que les diplomates coupables de ces pratiques devraient être expulsés du pays, comme cela s’est produit précédemment avec l’ambassadeur d’Erythrée. Et cela ne suffit pas, dit Piri. ‘Des mesures beaucoup plus sévères doivent également être prises à l’encontre des individus qui, au service d’une puissance étrangère, salissent les autres sur les médias sociaux ou les intimident.’ Elle demande également la création d’un service spécial au sein de la police qui travaille avec l’AIVD et les groupes de la diaspora. Celle-ci pourrait traiter les plaintes pour intimidation ou menaces transnationales avec plus d’expertise.

    Ruben Brekelmans (VVD) pense que les Affaires étrangères devraient être beaucoup plus actives dans ce domaine, en intégrant l’intimidation ou les menaces contre les citoyens ici dans la politique des droits de l’homme. Sa motion à ce sujet a été adoptée à l’unanimité il y a un an, mais rien ne s’est produit depuis. Il en va de même pour sa motion visant à déterminer si les Pays-Bas, à l’instar de l’Australie, peuvent ouvrir un « registre des agents étrangers », qui recense les personnes travaillant pour le compte d’une puissance étrangère.

    De plus en plus de pays

    Entre-temps, la liste des pays qui harcèlent ou menacent leurs (anciens) ressortissants aux Pays-Bas s’allonge. Il est vital que nos politiciens s’attaquent à la répression transnationale et à l’ingérence étrangère d’États autoritaires tels que l’Iran, la Turquie, la Chine, la Russie, le Maroc, l’Érythrée, le Rwanda, le Belarus et d’autres pays similaires », déclarent les représentants de certaines de ces communautés de la diaspora dans un article d’opinion qu’ils ont offert à un journal national.

    Nous voulons participer à la mise en place de cette ligne d’assistance », déclare Habib el Kaddouri de Monitor Long Arm Rabat et l’un des auteurs de l’article. La coordination nationale est essentielle, estime-t-il. Mais il faut aussi donner aux municipalités et à la police, ou développer, les outils pour agir. Selon lui, de nombreuses initiatives de ce type s’enlisent dans des querelles bureaucratiques entre ministères et dans le désir de certains de « ne pas fâcher certains pays ».

    Par exemple, les victimes de harcèlement de la part, par exemple, des autorités chinoises, iraniennes ou marocaines, soupçonnent depuis longtemps que leur misère est dépassée par d’autres priorités, respectivement les intérêts économiques, l’accord nucléaire avec l’Iran ou l’espoir que le Maroc coopère pour reprendre les demandeurs d’asile sans espoir.

    Pour rappel, la sécurité de l’Etat a déniché un espion dans les rangs de la police. Ré Lemhaouli aurait transmis des informations sensibles aux services secrets marocains pour que le pouvoir de Rabat puisse suivre de près ce qui se passe dans la communauté maroco-néerlandaise.

    #Maroc #Pays_Bas #Turquie #Chine #Russie #Maroc #Érythrée #Rwanda #Belarus

  • Turquie: Syriens, Irakiens et Yéménites bannis des vols vers Bélarus

    Tags: Turquie, Syrie, Irak, Yémen, Bélarus – Turquie: Syriens, Irakiens et Yéménites bannis des vols vers Bélarus

    ANKARA/WARSAW, 12 novembre (Reuters) – La Turquie a interdit vendredi aux ressortissants syriens, yéménites et irakiens de prendre des vols à destination de Minsk, ce qui risque de fermer l’une des routes empruntées par les migrants qui, selon l’Union européenne, ont été amenés par avion par le Belarus pour créer délibérément une crise humanitaire à sa frontière.

    Des milliers de migrants, principalement originaires du Moyen-Orient, s’abritent dans des conditions glaciales dans les bois situés à la frontière entre le Belarus et les États membres de l’UE que sont la Pologne et la Lituanie, qui refusent de les laisser passer. Certains sont déjà morts et l’on craint pour la sécurité des autres alors que l’hiver s’installe.

    L’Union européenne accuse le Belarus d’être à l’origine de la crise dans le cadre d’une « attaque hybride » contre l’Union : il distribue des visas bélarussiens au Moyen-Orient, fait venir les migrants par avion et les encourage à tenter de franchir la frontière illégalement. Bruxelles pourrait imposer de nouvelles sanctions au Belarus et aux compagnies aériennes qu’elle accuse d’avoir transporté les migrants, dès lundi.

    Le Belarus nie avoir provoqué la crise, mais a également déclaré qu’il ne pourrait pas contribuer à la résoudre si l’Europe ne levait pas les sanctions antérieures, imposées par l’Union européenne pour punir le président Alexandre Loukachenko de la répression violente des manifestations de masse contre son régime en 2020.

    M. Loukachenko, proche allié de la Russie, a menacé cette semaine de couper l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe par des gazoducs traversant le territoire biélorusse. Vendredi, le Kremlin a semblé prendre ses distances par rapport à cette menace, affirmant qu’il n’avait pas été consulté à l’avance sur les remarques de M. Loukachenko et qu’il respecterait ses contrats de livraison de gaz. en savoir plus

    Les responsables européens ont déclaré à plusieurs reprises que leur meilleur espoir de résoudre la crise à la frontière était d’empêcher les candidats à l’immigration du Moyen-Orient d’embarquer sur des vols à destination du Belarus.

    La Turquie a nié avoir joué un rôle direct en autorisant l’utilisation de son territoire pour le transport de migrants. Mais le site web de l’aéroport de Minsk a indiqué six vols en provenance d’Istanbul vendredi, soit le plus grand nombre de vols en provenance d’une ville située en dehors de l’ancienne Union soviétique.

    La Direction générale de l’aviation civile turque (SHGM) a déclaré vendredi qu’elle interdirait la vente de billets sur les vols à destination de la Biélorussie aux ressortissants de Syrie, d’Irak et du Yémen. La compagnie aérienne publique biélorusse Belavia a déclaré qu’elle se conformerait à cette demande.

    « En relation avec le problème du franchissement illégal des frontières entre l’Union européenne et la Biélorussie, il a été décidé que les citoyens d’Irak, de Syrie et du Yémen souhaitant se rendre en Biélorussie depuis les aéroports de notre pays ne se verront pas vendre de billets et ne seront pas autorisés à monter dans les avions », a déclaré la SHGM sur Twitter.

    Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a salué la démarche turque. r

    Les ministres des affaires étrangères de l’UE pourraient approuver lundi de nouvelles sanctions à l’encontre du Belarus, qui pourraient concerner des particuliers et des entreprises, selon un diplomate.

    La commission exécutive de l’Union a déclaré que les compagnies aériennes qui transportent des migrants figureraient sur la liste, et deux diplomates ont indiqué que le principal aéroport du Belarus était également pris en considération.

    Les autorités polonaises ont empêché deux groupes de migrants de traverser la frontière du Belarus jeudi en fin de journée, selon la chaîne privée TVN24 citant la police locale, marquant ainsi une journée relativement calme dans une semaine de confrontations tendues. en savoir plus

    Les gardes-frontières polonais ont déclaré vendredi sur Twitter qu’il y avait eu 223 tentatives de franchissement illégal de la frontière jeudi.

    Deux incidents dans la soirée ont impliqué des groupes plus importants – l’un près de Kuznica Bialostocka où l’armée biélorusse a tenté de pousser quelque 35 personnes, principalement des femmes et des enfants, du côté polonais, et un autre comprenant un groupe d’une centaine de migrants près de Polowce, a indiqué la police locale.

    Les gardes-frontières polonais ont déclaré que le nombre de migrants le long de la frontière entre les deux pays était passé à environ 3 000-4 000.

    Les présidents lituanien, letton et estonien se réuniront lundi à Vilnius pour discuter de la crise et seront rejoints par liaison vidéo par le président polonais Andrzej Duda, a indiqué vendredi le bureau du président lituanien.

    Reuters

    #Bélarus #Turquie #Yémen #Irak #Syrie #Migration

  • Selon la Lituanie, le Belarus fait entrer des migrants

    La Lituanie affirme que le Belarus fait entrer des migrants par avion et prévoit une barrière frontalière

    KARVIAI, Lituanie, 7 juillet (Reuters) – La Lituanie a accusé mercredi le Bélarus de faire venir par avion des migrants de l’étranger pour les envoyer dans l’Union européenne et a déclaré qu’elle construirait une barrière à la frontière et déploierait des troupes pour les empêcher de passer illégalement sur son territoire.

    Le Belarus a décidé d’autoriser les migrants à passer en Lituanie, membre de l’Union européenne, en réponse aux sanctions imposées par l’UE après que Minsk a forcé un vol Ryanair à atterrir sur son territoire et arrêté un blogueur dissident qui se trouvait à bord.

    Des centaines de personnes ont effectué la traversée ces derniers jours.

    La première ministre lituanienne, Ingrida Simonyte, a déclaré que la Biélorussie proposait aux migrants des vols à destination de Minsk, citant des preuves trouvées sur au moins un migrant ayant atteint la Lituanie.

    Il existe des agences de voyage, des vols directs qui relient Minsk à Bagdad, par exemple, et des agences, tant en Biélorussie que dans d’autres pays, qui opèrent et attirent des « touristes » à Minsk », a déclaré Simonyte à Reuters à Vilnius.

    Elle a déclaré que le principal aéroport d’où les gens se rendaient en Biélorussie était Bagdad, mais qu’elle n’excluait pas que des personnes puissent également s’y rendre depuis Istanbul.

    Les documents cités comme preuves, dont des copies ont été envoyées à Reuters par un fonctionnaire du gouvernement lituanien, comprennent des demandes d’agences basées à Minsk, appelées UmnoTury et Tsentrkurort, datées du 27 mai et du 7 juin, demandant au ministère biélorusse des affaires étrangères des visas pour trois citoyens irakiens.

    Le fonctionnaire a également envoyé des copies de quatre cartes d’embarquement pour un vol de la compagnie nationale biélorusse Belavia d’Istanbul à Minsk le 27 mai, trouvées sur un migrant.

    Le ministère turc des Affaires étrangères n’a pas immédiatement commenté les affirmations de la Lituanie.

    BARRIERE

    Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a déclaré le 26 mai que son pays n’empêcherait plus les migrants de franchir sa frontière occidentale vers l’UE.

    La Lituanie travaille à l’organisation d’une visite de son ministre des affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, à Bagdad la semaine prochaine pour discuter des migrations, a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères.

    M. Simonyte a déclaré que la Lituanie prendrait des mesures pour empêcher les migrants de franchir la frontière en augmentant les patrouilles et en construisant une barrière, et qu’elle commencerait également à construire un camp pour accueillir ceux qui ont déjà atteint le pays.

    « Nous allons commencer à construire une barrière physique supplémentaire, qui sépare la Lituanie et le Belarus, ce qui constituerait un certain signe et une certaine dissuasion pour les organisateurs des flux migratoires illégaux », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

    Elle a également déclaré que le pays, membre de l’espace de libre circulation Schengen, envisageait d’imposer des contrôles aux frontières avec les pays voisins de l’UE afin d’empêcher les migrants de se rendre dans les pays occidentaux de l’Union.

    GARDES-FRONTIÈRES

    Plus tôt dans la journée de mercredi, trois gardes-frontières lituaniens avaient eu du mal à communiquer avec quatre personnes visiblement fatiguées et vêtues de pulls, abritées à l’arrêt de bus d’un village situé à 2 km de la frontière. Aucun ne parlait anglais.

    Identifiées comme étant des Irakiens sans passeport, elles ont été emmenées pour interrogatoire, toujours sans traducteur, dans le hall d’entrée du quartier général des gardes-frontières.

    « Nous avions l’habitude de nous occuper principalement de la contrebande de cigarettes en provenance de Biélorussie. Tout cela est nouveau pour nous », a déclaré Povilas Vitkus, un garde-frontière.

    Moins d’une douzaine d’agents patrouillent sur le tronçon de 64 km assigné au poste frontière de Vitkus – principalement des forêts et des marais – et ils comptent sur les villageois pour signaler les passages de migrants illégaux.

    779 migrants illégaux ont franchi la frontière entre le Belarus et la Lituanie au cours des sept jours du mois de juillet, contre 636 migrants au cours des six premiers mois de l’année, selon le bureau des gardes-frontières. Le pays n’a pas reçu plus de 104 migrants par an au cours de la période 2018-2020.

    « Si les gens continuent à venir en si grand nombre, par centaines par jour, la situation deviendra sérieuse, c’est certain – il sera difficile de trouver un hébergement approprié, d’assurer les besoins humanitaires et les services adéquats pour ces personnes », a déclaré à Reuters Egle Samuchovaite de la Croix-Rouge lituanienne.

    L’autorité lituanienne chargée des migrations déclare avoir un arriéré croissant de demandes d’asile, et le tribunal qui examine ses décisions s’attend à être bientôt débordé.

    Dans le village de Kalviai, à la frontière biélorusse, de grands groupes de migrants traversant les champs voisins ou les rues du village sont devenus un spectacle quotidien cette semaine.

    « Je leur ai donné de l’eau sur leur passage », a déclaré un villageois, Valentinas Margevicius, 54 ans. « Ils doivent être vraiment mal en point, s’ils ont décidé de tout laisser tomber et de voyager vers une terre inconnue ».

    Reuters, 07/07/2021

    Etiquettes : Lituanie, Bélarus, migration, UE,

  • Conclusions du Conseil européen sur les relations extérieures

    24 juin 2021

    IV. TURQUIE
    14. Le Conseil européen est revenu sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations de l’Union européenne avec la Turquie, et a rappelé l’intérêt stratégique de l’UE pour un environnement stable et sûr en Méditerranée orientale et dans le développement d’une relation de coopération et mutuellement bénéfique avec la Turquie . Il se félicite de la désescalade en Méditerranée orientale, qui doit être maintenue conformément à la déclaration des membres du Conseil européen du 25 mars 2021.

    15. Le Conseil européen réaffirme que l’UE est prête à s’engager avec la Turquie de manière progressive, proportionnée et réversible pour renforcer la coopération dans un certain nombre de domaines d’intérêt commun, sous réserve des conditions établies énoncées en mars et dans les conclusions précédentes du Conseil européen.

    16. Conformément à ce cadre, il prend note du début des travaux au niveau technique en vue d’un mandat pour la modernisation de l’union douanière UE-Turquie et rappelle la nécessité de remédier aux difficultés actuelles dans la mise en œuvre de l’union douanière, en garantissant son application effective à tous les États membres. Un tel mandat peut être adopté par le Conseil sous réserve d’orientations supplémentaires du Conseil européen.

    17. Il prend également note des travaux préparatoires pour des dialogues de haut niveau avec la Turquie sur des questions d’intérêt mutuel, telles que les migrations, la santé publique, le climat, la lutte contre le terrorisme et les questions régionales.

    18. Le Conseil européen invite la Commission à présenter sans délai des propositions formelles pour la poursuite du financement des réfugiés syriens et des communautés d’accueil en Turquie, en Jordanie, au Liban et dans d’autres parties de la région, conformément à la déclaration des membres du Conseil Conseil européen de mars 2021 et dans le cadre de la politique migratoire globale de l’UE.

    19. Le Conseil européen rappelle ses conclusions précédentes et reste pleinement attaché au règlement global du problème chypriote sur la base d’une fédération bicommunautaire et bizonale avec l’égalité politique, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Il souligne l’importance du statut de Varosha et appelle au plein respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment les résolutions 550, 789 et 1251. Il regrette que la réunion informelle de Genève sous les auspices des Nations unies n’ait pas ouvert la voie à la reprise des négociations formelles. L’Union européenne continuera à jouer un rôle actif en soutenant le processus.

    20. L’état de droit et les droits fondamentaux en Turquie restent une préoccupation majeure. Le ciblage des partis politiques, des défenseurs des droits humains et des médias représente des revers majeurs pour les droits humains et va à l’encontre des obligations de la Turquie de respecter la démocratie, l’état de droit et les droits des femmes. Le dialogue sur ces questions reste une partie intégrante de la relation UE-Turquie.

    21. Conformément à l’intérêt commun de l’UE et de la Turquie pour la paix et la stabilité régionales, le Conseil européen attend de la Turquie et de tous les acteurs qu’ils contribuent positivement à la résolution des crises régionales.

    22. Le Conseil européen restera saisi de la question.

    V. LIBYE
    23. Le Conseil européen confirme son attachement au processus de stabilisation de la Libye sous les auspices des Nations unies. Les élections devraient avoir lieu comme convenu dans la feuille de route du 24 décembre 2021 et leurs résultats acceptés par tous.

    24. Le Conseil européen appelle à des progrès dans le dialogue politique inclusif et contrôlé par les Libyens et au retrait sans délai de toutes les forces et mercenaires étrangers.

    VI. RUSSIE
    25. Conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021, le Conseil européen a examiné les relations avec la Russie, en tenant compte du rapport du haut représentant et de la Commission.

    26. L’Union européenne s’est engagée dans une approche européenne unie, à long terme et stratégique fondée sur les cinq principes directeurs. Le Conseil européen invite le Conseil, la Commission et le haut représentant à continuer de les mettre pleinement en œuvre, dans le respect des valeurs, principes et intérêts de l’Union européenne.

    27. Le Conseil européen attend des dirigeants russes qu’ils fassent preuve d’un engagement et d’un engagement politique plus constructifs et qu’ils cessent d’agir contre l’UE et ses États membres, ainsi que contre des pays tiers.

    28. Le Conseil européen demande à la Russie d’assumer pleinement sa responsabilité d’assurer la pleine mise en œuvre des accords de Minsk, condition essentielle de tout changement substantiel de la position de l’UE.

    29. En ce qui concerne le renforcement de notre résilience, le Conseil européen souligne la nécessité d’une réponse ferme et coordonnée de l’UE et de ses États membres à toute nouvelle activité malveillante, illégale et perturbatrice de la Russie, en utilisant pleinement tous les instruments à la disposition de l’UE , et assurer la coordination avec les partenaires. À cette fin, le Conseil européen invite également la Commission et le haut représentant à présenter des options pour des mesures restrictives supplémentaires, y compris des sanctions économiques.

    30. Le Conseil européen souligne la nécessité d’approfondir et d’intensifier les relations et la coopération politiques, économiques et interpersonnelles avec les partenaires orientaux en vue d’accroître leur résilience. Dans ce contexte, elle rappelle la déclaration du sommet du partenariat oriental de 2017 qui reconnaît les aspirations européennes et le choix européen des partenaires orientaux concernés, tels qu’énoncés dans les accords d’association, et dans le cadre de leur entrée en vigueur. Il souligne également son engagement à approfondir les relations avec l’Asie centrale.

    31. Le Conseil européen réaffirme l’ouverture de l’Union européenne à un engagement sélectif avec la Russie dans les domaines d’intérêt de l’UE. Il invite la Commission et la haute représentante à élaborer des options concrètes, y compris des conditionnalités et des leviers à cet égard, en vue de leur examen par le Conseil, sur des sujets tels que le climat et l’environnement, la santé, ainsi que certaines questions relatives aux affaires étrangères et de sécurité les questions politiques et multilatérales telles que le JCPoA, la Syrie et la Libye. Dans ce contexte, le Conseil européen explorera les formats et les conditionnalités du dialogue avec la Russie.

    32. Le Conseil européen condamne les limitations des libertés fondamentales en Russie et le rétrécissement de l’espace de la société civile. Il souligne la nécessité de contacts interpersonnels et d’un soutien continu de l’UE à la société civile russe, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux médias indépendants. Il invite la Commission et le haut représentant à présenter des propositions à cet égard.

    33. Le Conseil européen réitère son plein soutien à tous les efforts visant à établir la vérité, la justice et la responsabilité des victimes de la destruction du MH17 et de leurs proches et appelle tous les États à coopérer pleinement avec l’affaire judiciaire en cours.

    34. Le Conseil européen reviendra sur cette question, évaluera la mise en œuvre et fournira des orientations supplémentaires si nécessaire.

    VII. BÉLARUS
    35. Le Conseil européen se félicite de la mise en œuvre en temps voulu des mesures concernant la Biélorussie, conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021.

    36. Le Conseil européen réitère son appel à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et détenus arbitrairement, y compris Raman Pratasevich et Sofia Sapega, et à la fin de la répression de la société civile et des médias indépendants. Il réaffirme le droit démocratique du peuple biélorusse d’élire son président par le biais de nouvelles élections libres et équitables.

    VIII. SAHEL
    37. Le Conseil européen réaffirme son appel aux autorités de transition maliennes à mettre pleinement en œuvre la Charte de transition. Il se félicite des conclusions du sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le 19 juin.

    38. L’UE et ses États membres continueront de soutenir la stabilisation des pays du G5 Sahel, en particulier la force conjointe du G5 Sahel, en poursuivant les missions PSDC de l’UE et en participant à la task force Takuba.

    39. Le Conseil européen réaffirme le soutien de l’UE aux efforts des pays du G5 Sahel pour renforcer la gouvernance, l’état de droit et la fourniture de services publics sur leurs territoires.

    IX. ETHIOPIE
    40. Le Conseil européen condamne les atrocités, les violences ethniques et sexuelles et autres violations des droits de l’homme en cours dans la région du Tigré en Éthiopie et se félicite des enquêtes en cours visant à rendre des comptes et à rendre justice. Le Conseil européen appelle à la cessation immédiate des hostilités, à un accès humanitaire sans entrave à toutes les régions et au retrait immédiat des forces érythréennes.

    41. L’UE et ses États membres réaffirment leur engagement à soutenir l’Éthiopie dans la mise en œuvre des réformes démocratiques et des efforts de réconciliation.

    X. CYBERSÉCURITÉ
    42. Le Conseil européen condamne les récentes cyberactivités malveillantes à l’encontre d’États membres, notamment en Irlande et en Pologne. Il invite le Conseil à explorer des mesures appropriées dans le cadre de la boîte à outils de la cyberdiplomatie.

    Conseil européen

    Etiquettes : Conseil Européen, Union Européenne, UE, Turquie, Bélarus, Libye, Russie, Sahel, Ethiopie, cybersécurité,

  • Du Maroc au Belarus : l’UE lutte contre l’augmentation du nombre de réfugiés

    47 % de plus qu’en 2020 : alors que la pandémie de corona se calme, le flux de réfugiés vers l’Europe augmente. Les États voisins de l’UE utilisent délibérément la question de la migration comme levier politique.

    Au début de chaque été, les organisations de réfugiés et les gouvernements signalent un nombre croissant de personnes qui tentent de rejoindre l’UE. Mais à l’heure actuelle, un sentiment d’inquiétude se répand, notamment dans les États du sud et de l’est de l’UE. En effet, l’agence européenne chargée des frontières, Frontex, a enregistré 47 100 franchissements illégaux des frontières au cours des cinq premiers mois de cette année, soit 47 % de plus qu’en 2020, année où les chiffres étaient toutefois très bas en raison de la Corona et des restrictions mondiales en matière de voyages. Et un certain nombre d’États voisins sont accusés d’utiliser délibérément la question de l’immigration comme levier politique contre l’UE – et de faire grimper les chiffres. Aujourd’hui, les politiciens veulent fournir des certitudes sur au moins un point – la Turquie.

    Jeudi, le président lituanien Gitanas Nauseda a tiré la sonnette d’alarme. L’État voisin de la Biélorussie envoie de plus en plus de migrants, principalement originaires d’Irak, d’Iran et de Syrie, à travers la frontière et donc dans l’UE, a critiqué M. Nauseda à Bruxelles. Il va même jusqu’à insinuer que les dirigeants politiques de Minsk font délibérément venir davantage de migrants en proposant des vols supplémentaires vers Bagdad afin d’accroître la pression sur l’UE. En effet, l’UE a une nouvelle fois renforcé les sanctions à l’encontre des dirigeants biélorusses pour avoir réprimé l’opposition nationale. La Lituanie, en particulier, a accueilli un grand nombre de membres de l’opposition. Ainsi, selon M. Nauseda, les migrants sont désormais utilisés comme une arme politique.

    À l’autre bout de l’Europe, les dirigeants espagnols portent une accusation similaire à l’encontre du Maroc, pays d’Afrique du Nord. Les dirigeants de Rabat sont furieux que l’Espagne – mais aussi, par exemple, l’Allemagne – ne veuille pas reconnaître la revendication du Maroc sur le Sahara occidental. Lorsqu’à la fin du mois de mai, environ 8000 migrants sont entrés à la nage dans l’exclave espagnole de Ceuta en 36 heures, le gouvernement espagnol a accusé le Maroc de chantage. Car sans la coopération des autorités de sécurité marocaines, pas autant de personnes n’auraient pu s’approcher de Ceuta.

    Ce schéma n’est pas nouveau. L’ancien dirigeant libyen Mouammar al Kadhafi voulait déjà utiliser la migration comme levier politique et avait menacé en 2011, avant sa chute, d’ouvrir les vannes de l’Europe si l’UE ne lui transférait pas des milliards. Et le président turc Recep Tayyip Erdogan avait également prévenu en octobre 2019 que son pays ouvrirait les vannes et avait envoyé des milliers de réfugiés à la frontière avec la Grèce en leur promettant qu’ils pourraient entrer dans l’UE.
    L’industrie du voyage international offre à nouveau plus de vols
    Mais après cela, la question de la migration dans l’UE a également été reléguée au second plan à cause de Corona. Le virus a entraîné un ralentissement des voyages dans le monde entier et, par conséquent, une diminution du nombre de migrants à la frontière extérieure de l’UE. Aujourd’hui, la situation de Corona se détend, l’industrie du voyage international propose à nouveau davantage de vols – et le nombre de réfugiés augmente rapidement.

    « En plus de cela, de nouveaux facteurs poussent les gens à fuir », déclare un diplomate européen de haut rang. Le retrait des troupes de l’OTAN d’Afghanistan, par exemple, risque d’amener les talibans à reprendre le contrôle du pays et de pousser davantage de personnes à quitter l’Afghanistan, dit-il. Dans la populeuse Éthiopie, une nouvelle offensive des rebelles dans le nord sécessionniste a relancé la guerre civile et les mouvements de réfugiés. Au Sahel, il y a non seulement une forte croissance démographique, mais aussi une instabilité due aux islamistes, aux séparatistes et aux milices qui provoquent une déstabilisation transfrontalière.

    La conférence sur la Libye qui se tiendra mercredi à Berlin peut donc être considérée comme une tentative de stabiliser au moins l’un des pays de transit situés à la frontière extérieure de l’UE, qui servent de tampon aux nombreux migrants en provenance d’Afrique noire ou d’Asie.

    Aujourd’hui, Mme Merkel et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, font pression en faveur d’un accord sur les migrations avec la Turquie, au moins jusqu’en 2024. Mme Merkel avait déjà lancé l’accord migratoire UE-Turquie en 2015, en vertu duquel le pays reçoit un total de six milliards d’euros pour prendre en charge les quelque 3,7 millions de réfugiés syriens que la Turquie a accueillis en échange de la rétention de nombreux migrants. Sur ce montant, 4,1 milliards d’euros ont été déboursés, selon la Commission. Aujourd’hui, 3,5 milliards d’euros supplémentaires doivent être ajoutés jusqu’en 2024. 2,2 milliards d’euros sont destinés à la Jordanie et au Liban, qui accueillent également des centaines de milliers de réfugiés syriens. Après les expériences de 2015, la prise en charge des personnes doit se faire principalement « près de chez soi », estime le gouvernement allemand.

    La seule condition est que les États voisins de l’UE jouent également le jeu. Comme le président lituanien ne voit pas cela dans le cas du Belarus, il demande maintenant l’aide de l’UE pour surveiller la frontière extérieure de son pays et une augmentation du personnel de l’agence européenne des frontières Frontex.

    (Reuters)

    CASH, 25 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Bélarus, Union Européenne, UE, Migration, frontières, réfugiés,

  • Loukachenko signe un décret pour modifier le transfert d’urgence du pouvoir (Belta)

    Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a signé un décret autorisant le transfert du pouvoir présidentiel au conseil de sécurité s’il est assassiné ou incapable d’exercer ses fonctions, a rapporté samedi l’agence de presse nationale Belta.

    M. Loukachenko a déclaré en avril qu’il prévoyait de changer la manière dont le pouvoir est organisé au Belarus.

    Auparavant, si le poste de président devenait vacant ou s’il était incapable de remplir ses fonctions, le pouvoir était transféré au premier ministre jusqu’à ce qu’un nouveau président prête serment

    Reuters, 09 mai 2021

    Etiquettes : Bélarus, Alexandre Loukachenko, transfert du pouvoir présidentiel,