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  • Arrestations, blessés et dégâts après le match Belgique – Maroc

    Arrestations, blessés et dégâts après le match Belgique – Maroc

    Tags : Maroc, Belgique, match, qatar 2022, Mondial, Coupe du Monde, Bruxelles, émeutes,

    Non seulement les Pays-Bas ont dû faire face à des émeutes majeures après la victoire du Maroc sur les Diables rouges à la Coupe du monde, mais la Belgique a également été touchée.

    La police a arrêté une dizaine de personnes à Bruxelles. Plusieurs personnes ont été blessées et des choses ont été détruites dans le centre de la capitale belge. Des émeutiers ont également affronté la police à Anvers et à Liège.

    Le feu a commencé
    Cela a déjà mal tourné lors du match à la gare du Midi de Bruxelles et plus tard également dans les quartiers de Molenbeek, Schaerbeek et Anderlecht. Des émeutiers, dont certains étaient ornés du drapeau marocain, ont lancé des feux d’artifice et des bouteilles, battu des bâtons et allumé des incendies.

    Plusieurs scooters électriques ont pris feu. Du mobilier urbain, un feu tricolore et des voitures en stationnement ont également été détruits. Une équipe de tournage de la VRT a été attaquée. Un journaliste a été blessé au visage par des feux d’artifice.

    La police était intervenue en grand nombre et avait déployé des gaz lacrymogènes et un canon à eau. Il y avait déjà un avertissement sur l’inamitié entre les fans marocains et belges. Une importante minorité des Bruxellois est d’origine marocaine.

    Aussi à Anvers

    Anvers, qui compte aussi de nombreux habitants d’origine marocaine, semblait initialement mieux lotie. Néanmoins, la police a fini par utiliser le canon à eau là aussi lorsque les festivités ont dégénéré.

    Les rues étaient fermées. Un journaliste de télévision a reçu un coup d’un passant devant la caméra tournante.

    A Liège, des dizaines de personnes ont attaqué un commissariat après le match. Des vitres ont été brisées et des voitures de police ont été endommagées.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=lpqt6ArLB0E&w=560&h=315]

    #Maroc #Belgique #Match #Qatar2022 #Coupe_du_monde #Mondial

  • Sam Touzani: Des « belges d’origine marocaine inféodés à la dictature chérifienne » derrière les émeutes de Bruxelles

    Sam Touzani: Des « belges d’origine marocaine inféodés à la dictature chérifienne » derrière les émeutes de Bruxelles

    Tags : Maroc, Belgique, Qatar 2022, Mondial, Coupe du Monde, émeute de Bruxelles,

    « Que sept milliards de pauvres regardent 22 milliardaires courir après un ballon, en soi c’est déjà indécent. Mais lorsque le meilleur gagne, et que le pire descend dans la rue pour tout casser, c’est juste inacceptable », a écrit l’artiste belgo-marocain Sam Touzani dans un post Facebook au sujet des émeutes qui ont éclaté en Belgique et aux Pays Bas suite à la victoire du Maroc dans le match qui l’a opposé à la Belgique au Qatar.

    Selon lui, « ces belges d’origine marocaine inféodés à la dictature chérifienne depuis 4 générations, choisissent le camp de la violence urbaine ou de l’idéologie mortifère de l’islamisme. Comme s’il n’existait pas d’alternative ! ».

    « D’accord, c’est une minorité, mais hier à Bruxelles, Charleroi et Liège les émeutiers ce sont fait entendre dans le monde entier. De quoi nourrir les discours haineux de l’extrême droite ! », a-t-il ajouté.

    « Moi, je dis non à la violence et à la bêtise enragée des supporters », conclue-t-il.

    #Maroc #Belgique #Qatar2022 #Mondial #Coupe_du_monde

  • Des dizaines d’arrestations à Bruxelles après le match Belgique-Maroc

    Des dizaines d’arrestations à Bruxelles après le match Belgique-Maroc

    Tags : Maroc, Belgique, match, Qatar 2022, Coupe du Monde, Mondial, émeutes de Bruxelles,

    Des dizaines d’arrestations à Bruxelles après le match Belgique-Maroc :  » Ce ne sont pas de vrais supporters, mais des racailles qui veulent tout détruire « .

    Une douzaine de personnes ont été arrêtées à Bruxelles après de fortes émeutes dans le centre ville. Celles-ci ont éclaté après la victoire du Maroc sur la Belgique lors de la Coupe du monde au Qatar. La police a reçu des projectiles et des trotinettes électriques, des bicyclettes et une voiture ont été incendiées, entre autres. Selon le maire de Bruxelles, les émeutiers n’étaient pas des supporters. « Cela n’a rien à voir avec le football. Il s’agit de racailles qui veulent détruire des choses. » L’étincelle s’est propagée à Anvers en début de soirée.

    Il était encore 0-0 lorsque l’émeute a explosé dans le quartier d’Anneessens, un quartier situé entre Bruxelles-Sud et le centre-ville. D’abord des bousculades et des tirages, mais lorsque la police est intervenue avec un canon à eau, les choses ont dégénéré. Cela a duré des heures. Une voiture renversée, un scooter à l’avant d’une voiture, des voitures et des vélos en feu, … une voiture de diffusion de la VRT a été bombardée et une vitre a été brisée. Un autre journaliste a été blessé au visage par des feux d’artifice.

    Entre-temps, la police de Bruxelles a déjà procédé à une douzaine d’arrestations administratives et à une arrestation judiciaire. En regardant les images de vidéosurveillance, d’autres suspects ont pu être identifiés. Dimanche, vers 19 heures, le calme était revenu dans le centre de Bruxelles.

    « A 15h22, des dizaines de personnes, dont certaines étaient cagoulées, ont cherché la confrontation avec les forces de sécurité », a déclaré Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone de police de Bruxelles-Capitale Ixelles. Comme Bruxelles est toujours prompte à s’enflammer, d’importants préparatifs avaient également été effectués cette fois-ci. Carole Poncin, du bureau du maire Close : « Il y avait une unité de commandement. Cela signifie que toutes les forces de police ont travaillé ensemble. » La ville fait de même lors de grands événements tels que le réveillon du Nouvel An ou les grandes manifestations de corona de ces dernières années.

    « Nous savions qu’il y avait un risque élevé d’émeutes. Le maire était donc présent dans le centre de crise pendant toute la durée du match. » La police s’est concentrée sur le quartier d’Anneessens, où vivent de nombreux Belges d’origine marocaine. « Nous avons essayé de limiter les émeutes à une zone d’environ 200 mètres. Les canons à eau ont été déployés parce que la violence ne s’est pas tellement étendue à la Rue neuve ou à Winterpret. »

    Selon le bureau du maire, les émeutes n’ont rien à voir avec le football. « Il s’agit de racailles qui veulent la destrcution. Dommage que les vrais partisans soient maintenant aussi enfermés comme émeutiers. Parce qu’ils ne le sont pas. »

    Ce sont principalement des jeunes de la communauté marocaine qui ont provoqué cette situation. « On veut juste faire la fête, mais la police ne nous laisse pas faire, donc ça a créé des tensions », a expliqué Mohammed, 24 ans. Sentant la tension monter, elle a regardé les jeunes et la police jouer au chat et à la souris sur et autour de l’avenue Anspach. La police a utilisé des gaz lacrymogènes en plus d’un canon à eau pour garder le contrôle de la situation.

    Selon le sociologue Ruud Wouters (Université d’Anvers), les émeutiers ne sont pas représentatifs de la communauté marocaine de Bruxelles et d’Anvers. « Ils ont abusé du sport », dit-il. « Quel était leur message ? Il ne semble pas y en avoir. La communauté marocaine qui a soutenu son équipe et qui a juste fait la fête après, sera ennuyée par cela. »

    Wouters le constate lors de nombreux événements. « C’est une habitude lors d’événements collectifs comme le réveillon du Nouvel An, une manifestation de grande ampleur ou la Coupe du monde comme maintenant. Des choses qui fascinent toute la société. Ensuite, il y aura toujours des gens qui bafouent les normes et veulent perturber l’ordre public avec des suppositions préméditées. »

    Selon le sociologue, les émeutiers ne sont jamais représentatifs d’une quelconque communauté, idéologie ou affiliation politique. « Ils sont toujours en minorité. Ils ne parlent pas au nom de leur groupe. » Une minorité est sans doute un mot mieux choisi que celui qu’a utilisé la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden. « C’est triste de voir comment quelques personnes ont abusé de la situation pour faire une émeute », a-t-elle tweeté. Prendre en otage un morceau de Bruxelles pendant quelques heures peut suffire à une minorité, mais pas à un petit nombre.

    Des troubles ont également eu lieu à Anvers, à Liège et dans les villes néerlandaises d’Amsterdam, de Rotterdam et de La Haye après la victoire du Maroc sur la Belgique lors de la Coupe du monde au Qatar. À Anvers, un journaliste de la VTM a été attaqué pendant la diffusion du journal télévisé et à Liège, des émeutiers ont attaqué un poste de police. Aux Pays-Bas, des feux d’artifice et du verre ont été lancés sur la police. La police est intervenue et a porté plainte contre les émeutiers.

    #Maroc #Belgique #Match #Mondial #Qatar2022 #Coupe_du_monde


  • Regragui demande aux joueurs marocains d’origine belge de rester concentrés

    Regragui demande aux joueurs marocains d’origine belge de rester concentrés

    Tags : Maroc, Belgique, Coupe du Monde, Mondial, Qatar 2022,

    L’entraîneur du Maroc, Walid Regragui, a demandé aux joueurs d’origine belge de son équipe de rester concentrés lorsqu’ils affronteront les hommes de Roberto Martinez en Coupe du monde dimanche, affirmant qu’ils risquent de commettre des erreurs coûteuses s’ils sont émotifs en cette occasion « spéciale ».

    Le Maroc, classé 22e au monde, compte quatre joueurs d’origine belge dans son équipe : Le milieu de terrain Selim Amallah et l’attaquant Ilias Chair y sont nés, tandis que le milieu de terrain Bilal El Khannouss et l’ailier Anass Zaroury ont tous deux joué pour la Belgique dans les catégories de jeunes avant de changer de camp pour le Maroc.

    « Pour tous les bi-nationaux … ils ont une émotion particulière et c’est une énergie positive et vous devez en tirer parti », a déclaré Regragui aux journalistes samedi.

    « Mais c’est un match que nous devons gagner (indépendamment) de qui nous jouons. Nous devons nous concentrer là-dessus.

    « Nous savons que c’est un match spécial pour eux, mais nous devons le replacer dans son contexte. Nous ne pouvons pas être trop émotifs car cela pourrait nous conduire à faire des erreurs. Et cela pourrait nous coûter très cher. »

    Regragui, qui a pris les rênes du Maroc en septembre après le licenciement de Vahid Halilhodzic, a déclaré que l’équipe était impatiente de créer une surprise contre les géants belges, car elle cherche à sortir du groupe F, qu’il a décrit comme « le groupe de la mort ».

    Le Maroc est à égalité avec la Croatie avec un point, la Belgique est leader avec trois points et le Canada est dernier avec zéro.

    « La Belgique est favorite, elle a des joueurs exceptionnels et un excellent entraîneur […]. Ils ont de grands joueurs, même sur le banc. Ils ont de l’expérience… ce sera un match difficile », a déclaré l’entraîneur de 47 ans.

    Regragui a déclaré que le match nul et vierge contre la Croatie les aiderait à jouer dans une ambiance détendue contre la Belgique et qu’ils n’auraient pas peur de prendre des risques.

    « Nous pouvons poser des problèmes à la Belgique au milieu de terrain et techniquement, nous devons être bien meilleurs… nous devons garder la possession du ballon et créer des occasions, et si nous faisons cela, nous garderons la Belgique sous pression. »

    Mais Regragui doit faire face à des problèmes de condition physique, avec le défenseur Noussair Mazraoui blessé dans le match contre la Croatie.

    « Il est absent pour l’instant, mais nous espérons qu’il sera de retour demain », a déclaré Regragui. « Mazraoui et Achraf (Hakimi) et d’autres joueurs, dont le capitaine (Roman Saiss), ont des problèmes de condition physique, mais nous espérons qu’ils seront de retour.

    « Nous avons trois matchs dans cette phase de groupe et nous espérons aller plus loin que cela, et nous devons essayer de le faire sans prendre de risques avec les blessures. Nous déciderons demain si nous pouvons les faire débuter mais ils sont prêts. »

    #Maroc #Belgique #Coupe_du_Monde #Mondial #Qatar2022

  • Regard sur l’adversaire de la Belgique : Le Maroc

    Regard sur l’adversaire de la Belgique : Le Maroc

    Tags : Maroc, Belgique, Coupe du Monde, Mondiale, Qatar 2022, Lions de l’Atlas, Les Diables Rouges,

    Après le Canada, le Maroc sera le prochain adversaire des Diables Rouges au Qatar, dimanche après-midi. Les Marocains ont commencé leur Coupe du Monde par un match nul et chercheront à obtenir leur première victoire en Coupe du Monde depuis 1998. Que pouvons-nous attendre de cette nation et à quoi devons-nous faire attention ?

    Info générales :

    – 22e au classement mondial
    – En activité depuis 1955
    – Couleurs : Rouge-Vert
    – Surnom : les Lions de l’Atlas

    Lors de la Coupe du Monde 2018 en Russie, les Marocains n’avaient obtenu qu’un point sur neuf, synonyme de dernière place dans un groupe composé de l’Espagne, du Portugal et de l’Iran. Le Maroc rêve à présent d’atteindre le deuxième tour. Lors de la première journée, l’équipe de l’Entraîneur fédéral Hoalid Regragui a fait match nul contre la Croatie (0-0). Ce résultat signifie que tout est encore jouable pour le Maroc.

    Au Maroc, l’attention se porte particulièrement sur Hakim Ziyech et Achraf Hakimi. Hakimi est une menace offensive constante depuis son poste d’arrière droit. Après des passages au Real Madrid, à Dortmund et à l’Inter, Hakimi joue désormais au PSG. Malgré son âge de 24 ans, il a déjà un beau palmarès à son actif. Suite à une dispute avec l’entraîneur précédent, Ziyech a quant à lui été ressuscité par l’Entraîneur fédéral Regragui, qui n’est en poste que depuis la fin du mois d’août. La pression de la nation repose sur ses épaules. Le milieu de terrain offensif défend les couleurs de Chelsea.

    Union Royale Belge des Sociétés de Football-Association

    #Qatar2022 #Maroc #Belgique #Coupe_du_monde #Mondial

  • Belgique : L’imam marocain Iquioussen va être expulsé

    Belgique : L’imam marocain Iquioussen va être expulsé

    Belgique, France, Iquioussen, Imam, expulsion,

    La secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration a annoncé que l’imam marocain Hassan Iquioussen serait renvoyé vers le Maroc, son pays d’origine.

    L’imam marocain Hassan Iquioussen, exilé cet été en Belgique pour se soustraire à un arrêté d’expulsion en France, a été en placé en centre fermé en vue d’un éloignement du territoire belge, a annoncé mercredi 15 novembre la secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor.

    «L’homme a perdu son droit de séjour en France et devait retourner dans son pays d’origine, le Maroc. Il a donc été placé dans un centre de retour fermé en vue de son éloignement du territoire», a indiqué la secrétaire d’État, Nicole de Moor, dans un communiqué.

    «Il ne donne aucun signe qu’il souhaite retourner volontairement. Les autorités françaises réclament toujours le retour de la personne afin de pouvoir l’envoyer au Maroc», a ajouté cette responsable chrétienne-démocrate flamande, précisant que Hassan Iquioussen n’a «pas l’autorisation de séjourner sur le territoire belge». «Nous restons en contact avec la France pour permettre son éloignement», a-t-elle souligné.

    Retrait du bracelet électronique

    Ce mercredi, Nicole de Moor fait valoir que la justice belge a aussi décidé mardi que l’imam Iquioussen «ne peut plus être placée en détention provisoire dans l’attente de son extradition vers la France». «En conséquence, cette personne n’a plus à porter de bracelet électronique», ajoute la secrétaire d’Etat.

    La justice belge, qui a refusé de remettre l’imam Hassan Iquioussen a la France vendredi dernier, a accepté sa demande de remise en liberté. Il sera toutefois placé sous surveillance électronique et astreint a demeurer chez un ami, résident belge.

    Selon les informations obtenues par BFMTV auprès d’une source proche du dossier ce jeudi, la justice belge a accepté que l’imam Hassan Iquioussen sorte de détention pour être placé sous surveillance électronique chez un ami en Belgique. Il va donc quitter, dans les prochaines heures ou les prochains jours, la prison de Tournai.

    La juge d’instruction, a l’origine de cette décision, a estimé que le régime de la surveillance électronique suffisait a prévenir le risque de fuite du mis en cause.

    La Belgique refuse la remise a la France de l’imam Hassan Iquioussen

    Un tribunal belge a refusé vendredi d’exécuter le mandat d’arrêt européen ciblant l’imam marocain Hassan Iquioussen, réclamé par la justice française pour s’être soustrait a une mesure d’éloignement cet été, a annoncé a l’AFP son avocat belge Nicolas Cohen.

    L’imam, arrêté en Belgique le 30 septembre, conteste son extradition. Son avocat a notamment plaidé qu’il risquait «un procès inéquitable» en France, «a cause de l’ampleur de la polémique», a-t-il expliqué. Hassan Iquioussen, actuellement incarcéré dans une prison belge, a comparu vendredi lors d’une audience a huis clos devant la chambre du conseil du tribunal de Tournai (ouest), chargée de statuer sur le mandat d’arrêt (MAE), a rapporté Le Figaro.

    Selon Me Cohen, le parquet s’est prononcé en faveur de l’exécution du MAE, ce qui laisse envisager un recours de sa part devant la cour d’appel. Le tribunal de Tournai n’était pas joignable vendredi en fin de journée. L’ordonnance de la chambre du conseil devrait être communiquée lundi aux défenseurs de l’imam.

    Son avocate française, Me Lucie Simon, a jugé qu’il avait «respecté purement et simplement la loi française en quittant l’Hexagone pour la Wallonie». Conséquence logique, Me Simon a fustigé l’émission d’un MAE et contesté sa validité, estimant qu’il se fonde «sur une infraction» qui n’est, selon elle, «pas constituée». «Pourquoi le rechercher? Pourquoi vouloir le faire revenir?», s’était-elle interrogée début septembre. L’argument a de nouveau été brandi vendredi par Me Simon et Me Cohen.

    L’imam Iquioussen arrêté en Belgique, la France veut le récupérer

    Après un mois de traque, Hassan Iquioussen a été interpellé ce vendredi par la police belge a Mons. L’imam marocain ‘fiché S’ avait fui la France après l’annonce de son expulsion par Gérald Darmanin.

    Introuvable en France depuis le mardi 30 août, le prédicateur marocain agé de 58 ans, dont le ministre français de l’intérieur, avait annoncé l’expulsion a la fin juillet, aurait alors rapidement franchi la frontière, selon ce que déclarait a l’époque le préfet de la région des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc. L’imam faisait, depuis le feu vert du Conseil d’Etat a son expulsion et un mandat d’arrêt européen délivré par un juge d’instruction de Valenciennes (Nord) pour « soustraction a l’exécution d’une décision d’éloignement », l’objet de recherches en Belgique.

    L’arrêté d’expulsion français visant Iquioussen lui reprochait « un discours prosélyte émaillé de propos incitant a la haine et a la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». Son avocate, Me Lucie Simon, contestait la validité du mandat d’arrêt le visant, estimant qu’il se fondait sur une infraction non constituée.

    Selon le ministère français de l’intérieur, il revient désormais a la justice belge de « remettre l’intéressé aux autorités françaises en exécution du mandat d’arrêt européen », ont rapporté des médias français.

    “A la fin de cette procédure judiciaire, a indiqué Darmanin en déplacement en Guyane, il y aura une procédure administrative. M. Iquioussen sera mis en centre de rétention administrative et sera expulsé vers son pays d’origine”.

    Après Iquioussen, Darmanin s’acharne sur d’autres imams!

    Après l’imam Hassan Iquioussen qui aurait fui la France pour ne pas être expulsé vers son pays d’origine (le Maroc), le ministre français de l’intérieur –qui n’a de cesse de prendre des mesures jugées restrictives a l’endroit des imams et mosquées- serait sur le point de dresser une liste ,paraît-il, longue de noms de religieux [imams, présidents d’associations de culte musulmane, ndlr] a exclure.

    Visiblement, imams et présidents d’associations de religion musulmane semblent perçus comme de personæ non gratæ en France notamment après la montée en puissance de l’islamophobie, véhiculée essentiellement par des xénophobes influencés par les dirigeants de l’extrême droite.

    D’après nos informations, plusieurs imams sont d’ores et déja sur la sellette, dont l’ex-numéro un de l’UOIF, allié historique du ministère de l’intérieur, a rapporté Mediapart.

    A qui le tour? Vendredi soir, trois jours après la décision du Conseil d’Etat validant l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, Darmanin a dévoilé une partie de son programme en direct des bureaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). «Est-ce qu’il y a d’autres imams Iquioussen? […] La réponse est oui», a clamé Gérald Darmanin, indiquant que ses services s’attelaient déja a rédiger une « liste » de « prédicateurs », « de présidents ou agitateurs d’associations », « moins d’une centaine de personnes », qui pourraient subir le même sort.

    France: l’imam marocain ‘expulsable’ toujours introuvable

    L’imam marocain Hassan Iquioussen qui doit être expulsé vers Casablanca est toujours en fuite ce mercredi 31 août au matin.

    Le Conseil d’Etat français a donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain, dont le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les « discours séparatistes ».

    L’imam Hassan Iquioussen est en fuite et a été inscrit au fichier des personnes recherchées, a rapporté mardi 30 août 2022, tard dans la soirée, une source proche du dossier a l’Agence France-Presse.

    Plus tôt dans la journée, le Conseil d’Etat avait donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain. Après la décision du Conseil d’Etat, la police s’est rendue dans l’après-midi au domicile du prédicateur afin de l’interpeller pour l’expulser vers le Maroc, mais, ils ne l’ont pas trouvé.

    Hassan Iquioussen pourrait se trouver en Belgique, a rapporté Ouest France citant une source de l’AFP.

    Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d’Etat, le ministre de l’Intérieur a qualifié cette décision de « grande victoire pour la République ».

    Sur Twitter, l’avocate de l’imam a estimé que la décision du Conseil d’Etat symbolisait « un Etat de droit affaibli » et a déploré « un contexte alarmant de pression de l’exécutif sur le judiciaire ». « Le combat judiciaire continue, le tribunal administratif de Paris sera amené a se pencher sur le fond du dossier prochainement et Hassan Iquioussen étudie la possibilité de saisir de nouveau la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)», a-t-elle ajouté.

    Rabat prêt a accueillir un imam marocain menacé d’expulsion par la France

    Hassan Iquioussen, un prédicateur de 57 ans a qui il est reproché des propos antisémites et des thèses complotistes, « sera expulsé sans possibilité de retour », a déclaré le ministre français de l’intérieur.

    Gérald Darmanin, a annoncé, mardi 2 août, que le Maroc avait délivré un « laissez-passer consulaire, il y a vingt-quatre heures », qui permettra d’« expulser manu militari » Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le nord de la France, a rapporté Le Monde. « Nous l’avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour », a déclaré le ministre, répondant a une question du député Sénastien Chenu (Rassemblement national).

    Gérald Darmanin avait annoncé jeudi 28 juillet l’expulsion de ce prédicateur inscrit au fichier des personnes recherchées. Bien qu’il soit né a Denain, dans la banlieue de Valenciennes, Hassan Iquioussen n’a pas la nationalité française, l’ayant refusée a sa majorité, selon le ministre. Le prédicateur marocain de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube, suivie par 169 000 personnes, et sa page Facebook, qui dénombre 42 000 abonnés.

    Son avocate, Me Lucie Simon, a annoncé sur Twitter avoir saisi le tribunal administratif de Paris « en référé ». « Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l’expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu’un juge impartial ne se prononce sur sa légalité », a indiqué Me Simon. Ce recours « n’est pas suspensif » de l’expulsion, « mais il est d’usage d’attendre la décision du juge », a-t-elle précisé, sans plus de détails sur la localisation de son client.

    Série de protestations

    L’annonce de l’expulsion a venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations. Dans un communiqué, trente et une mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu’il était victime d’une « erreur manifeste d’appréciation ».

    «Ces procédures douteuses doivent interpeller tous les démocrates soucieux de préserver notre Etat de droit», a estimé pour sa part le député de la 8e circonscription du Nord, David Guiraud (Nupes, LFI), accusant M. Darmanin de vouloir « saturer les ondes » avec « un discours sécuritaire et répressif ». L’expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n’était pas possible avant la loi contre le séparatisme, promulguée en août 2021.

    Echourouk Online, 16/11/2022

    #Maroc #Iquioussen #France #Bemgique #Expulsion

  • Deux policiers poignardés par un homme qui criait « Allah akbar »

    Deux policiers poignardés par un homme qui criait « Allah akbar »

    Tags : Belgique, Bruxelles, agression au couteau,

    Deux policiers de la zone de police de Bruxelles-Nord poignardés rue d’Aerschot à Schaerbeek: l’un des inspecteurs a succombé à ses blessures, le parquet antiterroriste saisi.

    L’un des policiers poignardés lors d’une attaque au couteau jeudi soir à Schaerbeek a succombé à ses blessures, selon le parquet de Bruxelles. Plusieurs médias rapportent que l’homme qui a attaqué les policiers aurait crié “Allah Akbar”, mais le parquet ne peut pas le confirmer ou l’infirmer actuellement. Il aurait par ailleurs annoncé à l’avance son intention de tuer des policiers, selon des informations rapportées par plusieurs médias. Le dossier a été confié au parquet fédéral étant donné que l’acte commis pourrait être de nature terroriste.

    Une personne s’est présentée à un commissariat d’Evere, jeudi matin, en expliquant son intention de commettre un attentat contre des policiers, a indiqué le parquet de Bruxelles dans le cadre de l’attaque qui a coûté la vie à un policier.

    L’homme qui a tué un policier à Bruxelles serait connu des services de police. En effet, il serait un ex-détenu qui s’est radicalisé en prison, selon HLN. Agé de 32 ans, Y. M. est inscrit depuis 2016 sur la liste CELEX, la liste de la Cellule Extrémisme des prisons, et aussi sur la liste de l’OCAM.

    Malgré cela, l’homme a pu quitter l’hôpital vers lequel il a été redirigé après s’être présenté à la police d’Evere plus tôt dans la matinée. « Il a tenu des propos incohérents et a parlé de haine envers la police », a indiqué le parquet.

  • Maroc : Huit ans de prison pour un Brugeois

    Tags : Maroc, Belgique, Marc Moerman,

    Marc Moerman s’est rendu au Maroc à la fin de l’année dernière après que son ex a enlevé leur fils de 4 ans. Elle l’a accusé d’abus sur les enfants.

    Plein de confiance, Marc Moerman s’est rendu au Maroc à la fin de l’année dernière pour récupérer son fils de quatre ans. Après tout, le Brugeois avait dans sa poche un arrêt de la Cour d’appel de Gand lui accordant l’exercice exclusif de l’autorité parentale. Après ce jugement, son ex est partie au Maroc, son pays d’origine, avec l’enfant.

    Mais lorsque Moerman est arrivé à un rendez-vous avec un parent de son ex pour réclamer leur fils en bas âge, la police l’attendait. Son ex-femme l’avait accusé d’agression sexuelle, à la fois sur leur fils en bas âge et sur ses deux enfants issus d’une précédente relation lorsqu’ils étaient mineurs.

    Moerman a été immédiatement arrêté et se trouve depuis lors en prison au Maroc, d’abord en attendant les résultats de l’enquête judiciaire, puis parce qu’un tribunal marocain n’a pas cru en son innocence. Le tribunal marocain l’a effectivement acquitté de toutes les allégations d’abus sur son fils, mais pour les abus présumés sur ses beaux-enfants, le procureur a requis 20 ans de prison.

    Aucune trace d’abus

    En fin de compte, il y en a eu trois », a déclaré Mehdi Abbes, l’avocat de Moerman. Nous avons décidé de faire appel de cette sentence. Le tribunal a maintenant porté cette peine à huit ans, mais le ministère public s’est pourvu en cassation ».

    Le tribunal belge a donné raison à Moerman sur toute la ligne, alors que son ex l’avait d’abord accusé d’avoir abusé de lui.

    Ces mêmes allégations d’abus avaient déjà été utilisées par l’ex de mon client pour le mettre sous un mauvais jour lorsque leur mariage battait de l’aile et que le tribunal devait statuer sur la garde des enfants », explique M. Abbes. Tant le médecin désigné par un tribunal marocain pour les beaux-enfants de mon client que le médecin belge qui a examiné son fils ont déclaré qu’ils n’avaient trouvé aucune trace d’abus sur aucun des enfants examinés ». Le tribunal belge a alors donné raison à Moerman sur toute la ligne et lui a accordé la garde parentale exclusive, après quoi la mère est partie avec leur fils en bas âge.

    Mon client est à bout de nerfs », dit Abbes. Il veut demander à retourner en Belgique le plus vite possible. Une convention entre les deux pays rend cela possible. Mais il faut d’abord que le verdict du tribunal marocain soit définitif ».

    #Maroc #

  • Bruxelles : Policier et gigolo

    Tags : Belgique, bruxelles, Police, PolBru, prostitution,

    Enquête ouverte à la police pour vérifier si un policier sous certificat médical est également un gigolo qui se prostitue sur Internet: «C’était un pari entre amis!»

    La police de Bruxelles Capitale/Ixelles a ouvert une enquête interne : un policier de 28 ans est soupçonné de se prostituer. C’est ce que s’indique sa petite annonce de gigolo où il vend ses charmes « 200 euros de l’heure ».

    C’est le sujet de conversation du moment qui fait jaser au sein de la police de Bruxelles Capitale / Ixelles (PolBru). Suite à l’absentéisme récurrent pour cause de maladie d’un policier de 28 ans qui travaille au sein de la Brigade Territoriale d’Intervention de Polbru, il a été découvert que celui-ci disposait d’un profil de gigolo sur le fameux site de petites annonces à caractère sexuel « Quartier Rouge ». Comment ? Tout bêtement en tapant son numéro de téléphone dans le moteur de recherche de « Google » ! Il apparaît en plus à la fois à visage découvert et dénudé sur sa petite annonce explicite… Une telle activité complémentaire n’est bien entendu pas tolérée au sein de la police. Raison pour laquelle une enquête interne a été ouverte.

    Petite annonce explicite

    « Mesdames, mesdemoiselles et couples, vous êtes au bon endroit (…) Mon rôle ? Vous offrir une compagnie de charme, une compagnie qui vous met à l’aise, qui vous fait du bien, qui vous fait sentir femme. Une seule règle d’or : je serai là pour vous ! Je suis disponible afin de vous accompagner là où cela vous plaira, pour faire ce qu’il vous plaira. Toutes les pistes sont envisageables (…) Toutes les femmes sont belles, aucun critère physique n’est requis ou rédhibitoire », écrit-il !

    « 200 euros de l’heure »

    « Maxime », son pseudonyme de gigolo, précise également ses possibilités et son tarif : « Dîner, échangisme, nuitée, possibilités de douche, trio (femme/femme/homme ou homme/homme/femme), voyage d’affaires à l’étranger, en faisant le gigolo pendant 1 heure ! », plaisantent notamment des policiers de PolBru !

    « Non, bonne journée »

    Sudinfo a contacté l’intéressé, qui nous a d’abord confirmé qu’il était bien « Maxime », le gigolo. Après lui avoir décliné notre identité et notre qualité de journaliste, à la question de savoir s’il acceptait de nous parler de son activité complémentaire de prostitué, notre policier nous a répondu du tac au tac avant de nous raccrocher au nez : « Non, bonne journée ». Puis, « Maxime » s’est fendu d’un message texte pour nous demander de lui répéter notre identité tout en prenant le soin d’effacer sa petite annonce du site Internet « quartier rouge » !

    « Blague entre amis »

    Il nous a finalement rappelés un peu moins d’une heure plus tard pour nous assurer qu’il s’agirait ici d’une « blague entre amis » et qu’il ne se prostitue pas le moins du monde. « On s’est fait un compte pour voir un peu comment ça pouvait tourner pour nous et ce qu’on pouvait recevoir comme type de messages. J’ai fait cela avec des amis, je ne vois pas ce que je peux vous en dire de plus », a-t-il affirmé, tout en nous demandant comme son épouse le lui soufflait à l’oreille : « En quoi cela (nous) regarde ? »

    Nous lui avons rétorqué que ce n’est pas tous les jours qu’un policier se prostitue et « Maxime » nous a (re)pris au mot : « Déjà, si vous regardez bien, escorte et prostitution ne vont pas spécialement de pair, premièrement ! Et, deuxièmement, je ne fais ni l’un ni l’autre étant donné que cela part d’un canular entre amis ». Nous lui avons alors fait remarquer qu’il avait tout de même mis le paquet pour un « canular »…

    « Pour gagner un pari »

    Il faut en effet savoir que « Maxime » avait fait certifier, vérifier son profil sur « Quartier Rouge » et qu’il avait payé pour que sa petite annonce soit « Gold » / « Premium » et donc mise en avant par « Quartier Rouge ». À l’heure d’écrire ces lignes, « Maxime » faisait d’ailleurs partie des trois seuls gigolos / hommes qui avaient payé « Quartier Rouge » pour que leurs petites annonces se retrouvent en première position ! « Pour gagner un pari avec mes amis dont vous ne connaissez pas la somme qu’on a mise en jeu, je suis prêt à dépenser un peu d’argent », a soutenu « Maxime ».

    Son épouse confirme

    Suite à son refus de parler de l’objet de ce fameux « pari », c’est son épouse qui a pris le relais au téléphone pour confirmer sa version et répondre à cette ultime et dernière question : « Le pari, en gros, c’était celui qui arrive à trouver un premier rendez-vous sans évidemment aller jusqu’au bout ; c’était une connerie, on parlait des choses un peu taboues que les couples font et, entre mecs, ils ont dit : on va se faire une annonce et le premier qui arrive à trouver un truc sérieux remporte la mise ».

    « Nous sommes tombés de notre chaise »

    « Nous sommes tombés de notre chaise, le chef de corps Michel Goovaerts a immédiatement demandé l’ouverture d’une enquête interne », réagit Ilse Van de keere, porte-parole de la police de Bruxelles Capitale / Ixelles. « Les règles relatives à une activité complémentaire sont claires et figurent dans la circulaire ministérielle du 3 mai 2019. On ne peut pas exercer une activité complémentaire qui est contraire à la neutralité et à la déontologie de la police. Avoir une activité complémentaire de travailleur du sexe ne correspond pas aux valeurs déontologiques que la police propage », souligne-t-elle. « Selon les chiffres de la police de Bruxelles Capitale / Ixelles, environ 7,8 % de nos policiers et policières exercent une activité complémentaire (autrement dit : environ 170 sur environ 2.200 policiers et policières) », ajoute Ilse Van de keere.

    «En tant que policier, il n’est pas interdit d’avoir un job en plus, mais la prostitution?»
    Le président de la commission permanente de la police locale, Nicholas Paelinck, a également réagit sur cette affaire.

    Par la rédaction
    Sudinfo, 02/11/2022

    #Belgique #Bruxelles #PolBru #Policier #Prostitution

  • Pourquoi la mairie d’Anvers finance-t-elle la tombe d’un collaborateur nazi ?

    Pourquoi la mairie d’Anvers finance-t-elle la tombe d’un collaborateur nazi ?

    Tags : Belgique, Anvers, Flandre, extrême droite, nazi, August Borms, Staff De Clercq,

    Ellen De Soete (présidente de la coalition du 8 mai), Tom Lanoye (écrivain), Stéphanie Koplowicz (petite-fille de déporté et membre de l’Union des Juifs progressistes de Belgique), Alexis Deswaef (avocat et vice-président de la Fédération internationale pour droits de l’homme), Pol De Grave (conseil du conseil d’administration de la Fondation Auschwitz), Lieve Franssen (Hart Boven Hard), Julien Dohet (syndicaliste).

    Alors que dans de nombreuses villes belges, des pierres d’achoppement modestes et respectueuses sont maçonnées sur le trottoir devant les anciennes habitations de personnes arrêtées, torturées, déportées ou assassinées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, des citoyens d’extrême droite rendent hommage aux collaborateurs nazis flamands August Borms avec beaucoup de nostalgie et Staff De Clercq.

    Les pierres d’achoppement sont des mémoriaux aux victimes du fascisme et de la terreur nazie ; peu ont survécu à l’horreur des camps de concentration. D’autre part, ils veulent glorifier les pages noires de jais du passé de la Flandre avec des tombes polies de ces collaborateurs.

    L’année dernière, une publication du Parlement flamand présentait une rétrospective de l’émancipation flamande. Les deux mêmes collaborateurs ont été inclus dans l’aperçu historique. Après une vague de protestations, le Parlement flamand a adopté une résolution le 20 mars 2022 condamnant purement et simplement la collaboration et nous appelant à faire en sorte que les « erreurs » du passé ne se reproduisent pas.

    Il est donc pour le moins choquant que les travaux de réparation de la tombe de Borms soient financés par des fonds publics.

    C’est d’autant plus remarquable que la coalition est quasiment la même au niveau flamand et au conseil municipal d’Anvers. De plus, la mairie d’Anvers refuse d’adapter le site internet du Bormshuis, où la collaboration n’est pas du tout mentionnée. Le fait que Borms ait été jugé deux fois pour collaboration est ignoré, bien que de nombreux historiens l’aient dénoncé.

    Tout cela est un symptôme de la normalisation de l’idéologie d’extrême droite. Plutôt que de banaliser les actions problématiques de personnes comme Borms, la ville aurait pu donner l’exemple comme elle l’a fait en 2019 concernant le maire de guerre Leo Delwaide. Lorsqu’il a été révélé que Delwaide avait joué un rôle actif dans la persécution des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, le quai qui porte son nom a été rebaptisé Liberation Dock.

    En tant que coalition du 8 mai, qui veut faire du 8 mai un jour férié légal pour commémorer la victoire sur la terreur et le fascisme nazis, nous restons très vigilants face à la recrudescence de nouvelles formes de fascisme.

    Dans le respect des droits humains fondamentaux et des libertés constitutionnelles, nous ne voulons en aucun cas restreindre la liberté d’expression et la liberté de réunion et d’association. En revanche, nous protestons vigoureusement contre l’hommage rendu aux collaborateurs nazis, surtout s’il est directement ou indirectement soutenu et/ou financé par des fonds publics.

    Nous continuerons à défendre une société tolérante contre les attaques des mouvements d’extrême droite.

    De Morgen, 03 nov 2020

    #Belgique #Flandre #Anvers #Extrême_droite