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  • Le statut juridique des partis marocains en Europe

    Le statut juridique des partis marocains en Europe

    Maroc, partis politiques, France, Belgique, USFP, RNI, RIME, PAM,

    Dans un email envoyé le 11 juin 2013, Omar El Mourabet, responsable du Comité Central des marocains à l’étranger, demande des information sur la forme juridique choisie pour la création de la section du parti USFP en France. « S’agit-il d’une section (فرع) avec les statuts du parti au Maroc ou sous forme d’une association loi 1901, surtout que l’Usfp est pionnier dans ce domaine?, s’interroge-t-il. « Dans le cas où vous avez juste une association, peux-tu me dire aussi si le contenu de vos statuts mentionne bien que vous êtes une section du parti ou pas », demande-t-il à Youssef Lahlali, chargé de communication dans l’USFP de Paris.

    Voici le texte intégral de son courrier ainsi que les réponses reçues de la part des responsables partisans en France

    السلام عليكم ورحمة الله تعالى وبركاته الإخوة والأخوات الكرام

    حياكم الله وعساكم بكل خير.
    نظرا لبعض التساؤلات التي يطرحها بعض الإخوة ومزاعم يروجها البعض الآخر حول الشكل القانوني للأحزاب المغربية في الخارج، تجدون أسفله جواب مسؤولي 3 احزاب مغربية بالخارج وهم الأصالة والمعاصرة، والأحرار والاتحاد الاشتراكي علما بأن حزب الاستقلال يتخذ نفس الإطار.

    المسؤولون الثلاثة يؤكدون ما سبقت وأخبرت به جميع الإخوة مسؤولين وأعضاء ، ;وما قمت بهذا التوضيح إلا درءا للتشويش الذي قد يقوم به البعض، وجوابا على أسئلة بعض الإخوة والأخوات حفظهم الله.
    أسأل الله عز وجل أن يجمع كلمتنا من أجل خدمة مشروع حزبنا العتيد والسير قدما في ما بدأناه طالبين منه تعالى أن يرزقنا السداد والتوفيق.

    لكم مني أطيب التحيات في هذا الشهر الكريم آملا أن تكونوا على كل خير وطالبا منكم الدعاء والسلام

    عمر المرابط
    مسؤول اللجنة المركزية لمغاربة الخارج

    Réponse PAM:

    Salam Ssi Omar je vous confirme que le seule cadre juridique pour créer une représentation politique d’un parti étranger est une association loi 1901.Cest ce que nous avons fait et dont l’objet est promouvoir la culture démocratique et l’esprit de citoyenneté au sein de la communauté marocaine en France .
    Cordialement
    M.Zitouni

    Envoyé de mon iPhone

    Le 10 juin 2013 à 18:11, Omar El Mourabet omar.elmourabet@gmail.com a écrit :

    Salam ssi Mohammed,
    J’espère que tu vas bien.
    En tant que responsable du PAM en Europe et suite à notre discussion téléphonique de toute à l’heure, et pendant laquelle nous avions parlé du statut juridique du PAM entre section (فرع) ou sous forme d’une association loi 1901, j’aimerai que tu me confirmes stp par écrit ce que tu m’as mentionné .
    Si tu peux dire aussi sur l’objet du conteu de vos statuts et si vous mentionnez que vous êtes une section du PAM ou pas.
    Ta réponse, est pour nous éclairer en interne sur ce sujet, et notamment pour certains de nos adhérents qui prétendent que c’est possible de créer directement une section.
    Dans l’attente de ta réponse, je tiens à te remercier d’avance pour ta réponse.
    Amicalement


    لكم مني أطيب التحيات والسلام
    Omar ElMourabet
    Envoyé de mon iPad

    Début du message transféré :
    ​Réponse RNI​

    Expéditeur: Mohammed Amrabt
    Date: 10 juin 2013 21:38:04 UTC+02:00
    Destinataire: Omar El Mourabet omar.elmourabet@gmail.com
    Objet: Rép : RIME

    Salam si Omar,
    Ce que je peux te confirmer est que dans l’état actuel Rime est une association loi 1901 dont l’objet est de renforcer les liens et défendre les intérêts des MDM dans les 2 pays (origine et d’accueil). Il n’y a pas de lien juridique avec le RNI.
    Des amis m’ont dit que l’USFP et l’ISTIKLAL ont des sections en France sous formes d’associations loi 1901. Mot « section » utilisé est purement communicationel.
    Amitiés
    M. AMRABT

    Envoyé de mon iPad

    Le 10 juin 2013 à 18:14, Omar El Mourabet omar.elmourabet@gmail.com a écrit :

    Salam ssi Mohammed,
    J’espère que tu vas bien.
    En tant que responsable du RNI en France et suite à notre discussion téléphonique de toute à l’heure, et pendant laquelle nous avions parlé du statut juridique du RNI entre section (فرع) ou sous forme d’une association loi 1901, j’aimerai que tu me confirmes stp par écrit ce que tu m’as mentionné à propos de RIME (si je ne me trompe pas)
    Si tu peux dire aussi sur l’objet du contenu de vos statuts et si vous mentionnez que vous êtes une section du RNI ou pas.
    Ta réponse, est pour nous éclairer en interne sur ce sujet, et notamment pour certains de nos adhérents qui prétendent que c’est possible de créer directement une section.
    Dans l’attente de ta réponse, je tiens à te remercier d’avance pour ta réponse.
    Amicalement

    -​Réponse USFP
    Salam Si Omar,
    Autant que parti politique on a pas le droit d’exercer,
    اي ان الفروع والكتابة الاقليمية ليس لهما وجود قانوني ونحن منظمون في اطار جمعية وطنية تسمى الوصل تخضع للقانون الفرنسي
    اي ان التنظيم الحزبي معترف به في المغرب لكن التنظيم القانوني هو على شكل جمعية
    وفي القانون المنظم للجمعية ليس هناك اشارة اننا تنظيم سياسي،رغم وجود علاقة مع
    الحزب الاشتراكي الفرنسي
    بالتوفيق سي عمر
    تحياتي
    يوسف

    #Maroc #Partis_politiques #France #Belgique

  • A la prison, Abrini parvient à parler avec d’autres radicalisés

    A la prison, Abrini parvient à parler avec d’autres radicalisés

    Belgique, prison d’Andennes, Mohamed Abrini, attentats de Bruxelles,

    Malgré son régime d’isolement, le terroriste parvient à communiquer avec d’autres détenus, par les fenêtres des cellules.

    Incarcéré depuis le 12 juillet à la prison d’Andenne dans l’attente du procès des attentats de Bruxelles, le terroriste Mohamed Abrini est parvenu à rompre l’isolement auquel il était soumis. Il parvient à discuter avec les autres détenus par la fenêtre de sa cellule », nous dit-on en interne. « Avec notamment deux détenus étiquettés comme étant radicalisés. On ne comprend pas de quoi ils parlent puisqu’ils échangent en arabe ».

    Lire la suite depuis la source (réservé aux abonnés)

    #Belgique #Prison_Andennes #mohamed_abrini

  • France-Belgique : Les imams marocains traqués

    France-Belgique : Les imams marocains traqués

    Maroc, Algérie, France, Belgique, imams marocains, Mohamed Moussaoui, Mohamed Toujgani, terrorisme, Bataclan, Métro de Bruxelles, Hassan Iquioussen,

    L’origine marocaine des terroristes qui ont agi au Bataclan et à Bruxelles a soulevé de nombreuses questions sur le véritable commanditeur de ces attentats. Des questions qui sont restés sans réponse, notamment pour ne pas irriter le Makhzen du Maroc. Cependant, le rôle des imams des mosquées en Europe a été révélé par un article paru dans Le Point : Le Conseil de culte musulman CFCM, dirigé par Mohamed Moussaoui serait infiltré par la DGED, le service de renseignement extérieur marocain. Son contact serait un certain Samir X, le « n°3 de la DGED à Paris ». Ce dernier était chargé aussi de la facture du loyer de l’appartement parisien occupé par Mohammed Moussaoui.

    Aujourd’hui, le nom de Hassan Iquioussen fait la une de la presse de l’Hexagone. Il s’agit d’un autre imam marocain que les autorités françaises veulent expulser. Il est accusé d’avoir tenu des propos antisémites, homophobes et misogyne. Il n’a jamais caché sa sympathie pour le mouvement islamiste des Frères musulmans ni son admiration pour Oussama Ben Laden, « grand combattant face aux Américains » et « grand défenseur de l’Islam ». Des propos ambigus qui ont valu à Hassan Iquioussen d’être fiché S. Le Maroc a annoncé l’accueillir à bras ouverts en cas d’expulsion.

    Dans le même sillage, la Belgique a refusé de renouveler le titre de séjour de Mohamed Toujgani, l’imam marocain de la Mosquée Al Khalil à Molenbeek. Le 5 octobre dernier, le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration décide de mettre fin au séjour de Mohamed Toujgani sur le territoire belge, sur la base des informations provenant des services de sécurité “en raison de signes d’un grave danger pour la sécurité nationale”, explique-t-il alors. La décision est accompagnée d’un ordre de quitter le territoire. Il peut encore s’il le souhaite, déposer un recours en cassation devant le Conseil d’Etat.

    Selon des médias algériens, les services secrets marocains se livrent une guerre sans merci contre les imams algériens en France. «L’Algérie perd sa tutelle sur des centaines de mosquées en France». C’est le titre d’un article paru au conservateur Echourouk.

    #France #Maroc #Islam #Mosquée #Mohamed_Moussaoui #Mohamed_Toujgani #Algérie

  • Une algérienne à la tête de la diplomatie belge

    Une algérienne à la tête de la diplomatie belge

    Belgique, Algérie, diplomatie, Hadja Lahbib, affaires étrangères,

    Présentatrice vedette pendant longtemps du journal télévisé de la RTBF, la journaliste d’origine algérienne Hadja Lahbib, 52 ans, a été nommée à la tête de la diplomatie Belge. «J’aurai l’honneur d’être le visage de la Belgique à l’étranger», a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse. Elle remplace à ce poste Sophie Wilmès. C’est la première fois qu’une personnalité d’origine algérienne occupe un portefeuille de cette importance dans un pays européen à plus fort raison en Belgique où l’immigration maghrébine est plutôt à dominance marocaine.

    Née en 1970 à Boussu, la nouvelle ministre des AE belge qui vit aujourd’hui dans la commune de Schaerbeek à Bruxelles est connue du club des Francs Borains. «J’imagine que vous êtes surpris. Que vous vous demandez comment cela est arrivé. La proposition est tombée, comme un boomerang», a lâche Hadja Lahbib. «Il y a des coups de fil qui vous font entrer dans une autre dimension, j’étais un peu sous le choc. Il s’en est suivi une longue conversation, sans tabou», a-t-elle ajouté.

    Cette désignation intervient dans un contexte politique européen des plus compliqués par notamment par la guerre en Ukraine l’Histoire européenne est bouleversée. « Quelqu’un a écrit que l’Histoire était de retour, peut-être conviendrait-il de dire que l’Histoire frappe à nos portes, et chacun y répond à sa manière », a-t-elle souligné. La nouvelle ministre n’a pas encore voulu se prononcer sur les dossiers en cours mais a tout de même fait référence à la guerre en Ukraine. Elle devrait d’ailleurs réserver son premier déplacement, si les circonstances le permettent, à Kiev où la Belgique vient de rouvrir son ambassade.

    La nouvelle ministre connaît bien les dossiers internationaux par son métier de journaliste, selon le président libéral. « Elle n’a peut-être pas d’expérience politique mais elle a une meilleure connaissance que certains de ses prédécesseurs quand ils sont arrivés à ce poste ».

    L’Expression, 15/07/2022

    #Belgique #Hadja_Lahbib #Diplomatie

  • Les jeunes de Molenbeek se rendent au Maroc à vélo

    Les jeunes de Molenbeek se rendent au Maroc à vélo

    Maroc, Belgique, Molenbeek, jeunes, vélo,

    Douze jeunes de Molenbeek parcourent depuis vendredi l’Europe continentale jusqu’à la mer Méditerranée, d’où ils prennent le bateau pour le Maroc. Pour Foyer asbl, l’association qui les accompagne, c’est un pur moment de fierté. « Ces jeunes sont pour nous les ambassadeurs de Molenbeek-Saint-Jean ».

    Douze jeunes radieux, une mère en pleurs et une poignée de politiciens. L’occupation dans la cour du Foyer à Molenbeek-Saint-Jean était plutôt inhabituelle vendredi matin. Il y avait une bonne raison à cela : douze jeunes – cinq filles et sept garçons âgés de 16 à 24 ans – vont entreprendre dans le mois à venir un voyage à vélo qui les conduira au nord du Maroc en trente jours. Chaque jour, ils pédaleront pendant huit heures : au total, ils entreprennent un voyage de pas moins de 1 300 kilomètres. A Sète, dans le sud de la France, ils prennent le bateau pour une traversée de 40 heures vers le Maroc. Pas du tout facile, même pour les cyclistes confirmés, encore moins pour les jeunes pour qui le vélo n’est pas le moyen de transport le plus évident.

    « Bien sûr, nous avons insisté sur le fait que ces manèges ne se feraient pas tout seuls et qu’ils devaient s’entraîner avant de pouvoir participer », explique Ayoub Ben Abdeslam (28 ans), superviseur chez Foyer vzw. « Nous avons donc nommé un coordinateur sportif en préparation. Il emmenait généralement les jeunes faire du vélo pendant deux heures tous les samedis et cela était souvent complété par un entraînement sportif supplémentaire dans le fitness le mercredi, le vendredi ou le samedi. Aujourd’hui, je suis très fier de ce groupe, car ils se sont entraînés très dur.

    L’idée du voyage à vélo au Maroc a germé petit à petit. La graine a été plantée pendant la crise corona. « Pendant le confinement, nos jeunes n’ont plus pu se rendre dans les locaux du Foyer », a déclaré Ben Abdeslam. « L’activité dans laquelle nous pouvions le mieux respecter les mesures s’est avérée être le vélo. Nous avons donc commencé des voyages à vélo à l’intérieur de la Belgique : nous sommes allés à Ostende et dans les Ardennes. L’année dernière, nous nous sommes aventurés sur une balade à vélo à Amsterdam. Puis on a fait la blague ‘l’année prochaine on va au Maroc’. Aujourd’hui, c’est la réalité. »

    Les filles
    Pour Loredana Marchi, directrice de Foyer vzw, la balade à vélo transcende le sportif. « Le vélo n’est pas un moyen de transport aussi naturel pour la plupart de ces jeunes », dit-elle. « De cette façon, nous promouvons également le vélo auprès de cette génération. »

    « De plus, avec ce projet, nous pouvons aussi supprimer quelque peu la stigmatisation qui pèse sur Molenbeek. Nos jeunes ont contacté des municipalités et des maires français où ils passeront la nuit dans des gymnases et des campings. Ils y établiront également des échanges avec d’autres organisations de jeunesse. Autrement dit, ces jeunes sont pour nous des ambassadeurs de Molenbeek-Saint-Jean.

    Marchi indique également qu’il est très reconnaissant de la confiance que les parents accordent au Foyer et aux encadrants. « Les parents ici ont une bonne mentalité et sont positifs vis-à-vis du projet. Il y a dix ans on n’aurait pas osé imaginer que des parents permettaient à leurs filles de voyager à vélo en groupe mixte pendant un mois. Cela montre également à quel point Molenbeek lui-même a évolué.

    « Un mois, c’est effectivement assez long », reconnaît Ayoub Ben Abdeslam. « Après, ce n’est pas toujours si facile de convaincre les parents. Mais ils nous connaissent bien et ils nous font confiance. C’est aussi un projet qui rejaillit positivement sur notre municipalité. Il existe de nombreux plans innovants ici, mais ils reçoivent généralement moins d’attention que les fusillades. S’il y a une fusillade, ils sont tous là, les journaux. Si nous développons un projet positif, il se peut qu’il en émerge un.

    Loredana Marchi espère surtout que les jeunes s’amuseront et que cela leur donnera l’opportunité de développer davantage leur personnalité. « Ils finiront par connaître leurs propres limites. Mais la leçon la plus importante qu’ils apprendront est que s’ils veulent quelque chose, ils peuvent le faire.

    « J’étais moi-même un jeune au Foyer, ajoute Ben Abdeslam. «Nous sommes également allés au camp et c’était génial de vivre ensemble dans un groupe. Mais ce n’est que bien plus tard que vous réalisez que vous avez grandi et évolué grâce à un projet. A travers ce parcours, les jeunes sortent de leur zone de confort. Ils ne s’en rendront pas compte maintenant, mais plus tard ils verront combien ils ont appris de cette expérience.

    Pour cette raison, ils font ce parcours:

    Sabrine Bottia (24)
    Sabrine a vécu toute sa vie à Molenbeek-Saint-Jean et vient de terminer son baccalauréat en travail social. « Je participe principalement à ce voyage à vélo pour le défi. Je me suis bien entraîné pour ça. Mais je dois avouer que j’ai longtemps hésité. Finalement, ce sont les éducateurs du Foyer qui m’ont convaincu de participer.

    Süleyman Kaymakcalan (20)
    Molenbekenaar Süleyman a rejoint Foyer il y a environ trois ou quatre ans. « Au début, c’était surtout pour étudier. Ils ont leur propre classe au Foyer et je peux mieux étudier ici que chez moi où il y a la télé et autres tentations.

    Idriss M’Rabet (18)
    Idriss n’a pas hésité une seconde à participer au voyage à vélo au Maroc. La jeune habitante de Molenbeek a l’habitude d’aller à l’école à vélo et est en excellente condition physique. « En plus, je n’avais rien à faire cet été. J’avais déjà participé au voyage à vélo dans les Ardennes. Et ce projet semble également très intéressant.

    Mélina Ferdin (19)
    Mélina Ferdin de Molenbeek vient d’obtenir son diplôme d’études secondaires et souhaite étudier l’architecture à l’ULB à la rentrée prochaine. « Je suis membre de Foyer depuis quatorze ans. Mais j’ai longtemps hésité à y aller. Aujourd’hui, je participe principalement pour voir si je peux le faire. Et aussi pour perdre du poids ( rires ).

    Bruzz.be, 08 jui 2022

    #Maroc #Belgique #Molenbeek



  • La Belgique restitue la dépouille de Patrice Lumumba

    Belgique, Congo, RDC, Patrice Lumumba, colonialisme, dépouille,

    La Belgique restitue la dépouille de l’icône du mouvement anticolonial congolais à sa famille. Une seule dent est tout ce qu’il reste de Patrice Lumumba après son assassinat en 1961.

    Sous le régime de l’État libre du Congo, qui a débuté en 1885, le peuple congolais a été soumis à des atrocités généralisées. Les massacres, les famines et les maladies ont causé la mort de près de 10 millions de personnes. Les populations locales étaient forcées de faire le commerce de l’ivoire.

    #Belgique #Congo #RDC

  • Au Maroc, j’ai pas à choisir. Là-bas, je suis juste « le belge »

    Maroc, Belgique, Flandre, flamand, identité, binationaux, intégration, Vlaamse Jeugdraad, Vlamingen, Amir Bachrouri,

    Amir Bachrouri*

    Ni blanc ni noir : juste un gris délicieux. Après avoir assisté à une représentation du livre avec un bon ami, nous sommes allés à la cantine pour une discussion après la projection. Nous étions debout à une table, sirotant du thé, quand un homme s’est approché de nous. Il voulait savoir ce qui nous avait poussés à venir ici. L’amie lui a répondu sans détour : « Parce que le thème de l’identité est fascinant pour des Flamands comme nous. Et pour nourrir notre esprit culturel.

    L’homme était visiblement impressionné et a immédiatement rebondi : « Ho, mais, attendez, comment, Flamands ? Vous avez une couleur, n’est-ce pas ? Vous venez du Maroc, n’est-ce pas ? Comme s’il s’agissait d’une scène répétée, nous sommes immédiatement passés à l’action. Des Flamands avec des racines marocaines, oui. En fait, j’aimerais toujours répéter la même réponse : ce n’est pas parce que les racines de vos parents sont dans un pays étranger que les fruits de vos enfants y sont aussi.

    Au Maroc, je n’ai pas à choisir. Là-bas, je suis simplement « le Belge ».

    Nous avons continué à discuter, elle et moi, de la sensation de malaise que l’on ressent lorsqu’on est acculé dans un coin. Être obligé de choisir entre deux chaises. Soit flamand, soit marocain. Si vous vous asseyez sur la chaise flamande, vous risquez d’être traité de prime par les biculturalistes. Et si vous vous asseyez sur le siège marocain, votre intégration a échoué. Ce n’est jamais bon.

    L’ironie est qu’au Maroc, ce jeu de chaises musicales ne joue aucun rôle. Voilà, vous êtes juste le belge. Les gens gâtés du monde qui viennent en été pour montrer leurs plumes. C’est précisément la raison pour laquelle ma compagne et moi avons voulu préciser que nous ne renions pas nos racines, mais qu’il s’agissait d’un hommage à notre identité à multiples facettes. Parce que nous ne sommes pas une chose ou l’autre. Parce que cinquante nuances de gris peuvent aussi être sexy.

    Pour moi, le Maroc reste le pays des vacances de plage ensoleillées. Le pays où l’on trébuche sur ses mots pour former une phrase en arabe, après quoi on la termine en français. Emmenez-nous les yeux bandés au Maroc, déposez-nous dans un village quelque part et personne ne nous reverra probablement jamais. La seule route que nous connaissons est celle qui va des quais de l’Escaut à travers le Meir jusqu’à l’étalage de smoutebollen sur le Sinksenfoor. C’est notre ville, notre pays. Notre pays aussi.

    *Amir Bachrouri est président du Conseil flamand de la jeunesse. Sa chronique paraît toutes les deux semaines.

    Knack.be, 18 juin 2022

    #Maroc #Belgique #Flamand #Binationaux #VlaamseJeugdraad #Vlamingen #AmirBouchrari

  • Masque rendu au Congo dans un geste symbolique de restitution

    Belgique, Congo, RDC, roi Philippe, masque,

    Par Benoit Nyemba

    KINSHASA, 8 juin (Reuters) – Le roi Philippe de Belgique a rendu un masque traditionnel à la République démocratique du Congo mercredi, lors de sa première visite dans l’ancienne colonie, où beaucoup restent en colère parce que la Belgique ne s’est pas excusée pour des décennies de régime brutal.

    Selon certaines estimations, les massacres, la famine et les maladies ont tué jusqu’à 10 millions de Congolais au cours des 23 premières années du règne de la Belgique, de 1885 à 1960, lorsque le roi Léopold II a fait de l’État libre du Congo un fief personnel.

    En 2020, Philippe est devenu le premier responsable belge à exprimer des regrets pour les « souffrances et les humiliations » infligées au Congo. Mais il s’est arrêté avant de présenter des excuses, et certains Congolais ont exigé qu’il le fasse lors de cette première visite depuis son accession au trône en 2013.

    « Ils nous ont laissés isolés, abandonnés. Ils ont pillé toutes nos ressources, et aujourd’hui vous invitez à nouveau le roi des Belges ? », a déclaré Junior Bombi, un vendeur du marché central de Kinshasa.

    Antoine Roger Lokongo, professeur à l’université de Joseph Kasa-Vubu, dans le sud-ouest du Congo, a déclaré qu’il attendrait de voir si Philippe présentait des excuses formelles pour les crimes de l’ère coloniale.

    « Le simple regret que vous avez exprimé n’est pas suffisant », a déclaré M. Lokongo.

    MASQUE D’INITIATION

    Philippe est arrivé mardi avec son épouse, la reine Mathilde, et le Premier ministre Alexander De Croo pour une visite d’une semaine. Il doit s’adresser à une session conjointe du parlement congolais plus tard dans la journée de mercredi.

    Le président du Congo, Felix Tshisekedi, a déclaré lors d’une brève conférence de presse avec De Croo qu’il se concentrait sur la coopération avec la Belgique pour attirer les investissements et améliorer les soins de santé et l’éducation au Congo.

    « Nous ne nous sommes pas attardés sur le passé, qui est le passé et qui ne doit pas être reconsidéré, mais nous devons nous tourner vers l’avenir », a-t-il déclaré.

    Certains habitants de Kinshasa ont dit espérer que la visite apporterait des investissements et un regain d’attention pour le conflit dans l’est du pays.

    « Mon sentiment est que nous devrions recommencer à avoir de bonnes relations entre le Congo et la Belgique, comme avant », a déclaré Antoine Mubidiki. « Malgré ce que les Belges nous ont fait pendant la colonisation, nous sommes prêts à pardonner ».

    Philippe a offert le masque d’initiation du peuple Suku au musée national du Congo à titre de « prêt indéfini ». Le masque est détenu depuis des décennies par le Musée royal de l’Afrique centrale de Belgique.

    « Je suis ici pour vous rendre cette œuvre exceptionnelle afin de permettre aux Congolais de la découvrir et de l’admirer », a déclaré Philippe, debout à côté de Tshisekedi. « Elle marque le début symbolique du renforcement de la collaboration culturelle entre la Belgique et le Congo. »

    La Belgique a traditionnellement peu parlé du colonialisme, et le sujet n’a pas été largement enseigné dans les écoles belges.

    Mais ces dernières années, on a pu observer les prémices d’une prise en compte de l’histoire. Lors des manifestations antiracistes déclenchées en 2020 par le meurtre de George Floyd par la police aux États-Unis, les manifestants ont pris pour cible des statues du roi Léopold II.

    Peu de temps après, le Parlement belge a créé une commission chargée d’examiner le dossier historique. Un rapport préliminaire publié l’année dernière appelle à une compréhension plus précise de la période coloniale, et le rapport final est attendu cette année.

    M. De Croo a déclaré que la Belgique était déterminée à rendre compte honnêtement de son passé.

    « Nous savons tous que, dans cette longue relation entre les pays, il y a eu une période qui a été douloureuse, pénible pour la population congolaise », a-t-il déclaré. « Je pense qu’il est important de regarder cela droit dans les yeux ».

  • Belgique: Comment le Maroc infiltre l’immigration et les institutions

    Belgique: Comment le Maroc infiltre l’immigration et les institutions

    Belgique, Maroc, RMI, immigration, communauté marocaine, lobbying,

    Le Makhzen ne ménage aucun effort afin de maintenir sa domination sur les ressortissants marocains installés sur le sol belge et qui restent néanmoins les esclaves soumis de la monarchie féodale, vassale du sionisme. Notre attention a été attirée par un ancien article daté de février 2010 de Baudouin Loos, journaliste du quotidien belge Le Soir, dans lequel il rapporte différents témoignages où l’on peut lire que le Makhzen s’efforce de récupérer des dizaines d’élus belges issus de l’immigration marocaine, et que la grande majorité de ceux-ci sont régulièrement invités par Rabat, le roitelet du Maroc s’assurant de leur allégeance. Comment s’en étonner, sachant que la pédophilie est très répandue surtout dans l’élite politique belge (voir les affirmations de Laurent Louis au parlement belge) et que le tourisme sexuel se pratique couramment au Maroc ; ces phénomènes sont très liés et constituent les deux facettes de la même médaille.

    Pour le député national Ecolo Fouad Lahssaini, «il est dommage que beaucoup d’élus issus de l’immigration n’ont pas envers l’avenir du Maroc une position consistant à promouvoir la démocratie et une économie saine, car le Makhzen, relais du conservatisme et du chauvinisme au Maroc, paralyse le développement et la vision des Lumières. Or, les Marocains ici ou là-bas n’attendent que cela : la démocratie et la transparence». Certaines sources évoquent même l’existence d’une cinquième colonne, puisque la plupart des élus belgo-marocains appartenant aux trois grands partis traditionnels sont loyaux au Makhzen comme, parmi tant d’autres, Abdelrhani Belhaloumi, conseiller communal écolo à Saint-Gilles, Mostafa Ouezekhti, PRL-FDF, et Fouad Ahidar, PS.

    Des Belges ont également succombé au chant des sirènes, comme Philippe Moureaux, ténor du Parti socialiste, ministre d’Etat, sénateur et ancien maire socialiste de Molenbeek, commune bruxelloise, époux en secondes noces d’une Belgo-Marocaine de 35 ans sa cadette, et qui a organisé des soirées en faveur de la marocanité du Sahara Occidental financées avec l’argent public. Philippe Moureaux, l’arroseur arrosé, a été éjecté de son fauteuil de bourgmestre, malgré son dévouement au Makhzen et son soutien inconditionnel au Maroc dans le dossier du Sahara Occidental. Retourner sa veste au gré du vent étant dans leur nature, les Marocains ont choisi un autre maître issu du Parti libéral. Dure a été la chute de Philippe Moureaux.

    Les propos tenus dans l’article du Soir n’ayant jamais été démentis, la véracité des témoignages s’avère donc le reflet de la réalité. Ainsi, d’après ces éléments, les nombreuses associations marocaines qui pullulent sur le territoire belge, les mosquées, les grands partis traditionnels, les conseils municipaux, les parlements et même le gouvernement sont tous infiltrés par des gens à la solde d’un Etat étranger. L’immigration marocaine en Belgique représentant environ 1 400 000 individus, la plus grande majorité d’entre elle vit dans la crainte du Makhzen qui exerce une pression en permanence. La présence des services secrets marocains en Belgique a d’ailleurs déjà provoqué quelques problèmes à la Sûreté de l’Etat belge dont le chef, Alain Winants, a dû exiger le rappel de trois agents au Maroc en 2008 pour leur «ingérence» et autres «activités hostiles».

    Le rapport 2008 de la Sûreté belge signalait que le lobbying pouvait signifier «pousser une communauté à défendre les intérêts de son pays d’origine, parfois au détriment de ceux de son pays d’accueil, l’idée étant de rappeler qu’une communauté doit avant tout allégeance à son pays». L’ambassadeur du Maroc à Bruxelles, Samir Addahre, a déclaré dans un journal belge en septembre 2010 que l’intégrisme a pris pied en Belgique et que des poseurs de bombes s’y sont introduits, et que «dans le cadre d’une action concertée, le Maroc encadre la communauté marocaine de Belgique, en conformité avec les valeurs de tolérance et d’ouverture que nos deux pays partagent», confirmant ainsi l’influence du Maroc sur sa diaspora. Dont acte. Nul besoin d’ailleurs d’être professionnel pour exercer des activités de surveillance, de simples citoyens jouent les indicateurs, comme l’affirment d’autres témoignages qui évoquent le fait que bien des Marocains se portent volontaires par «patriotisme», pour les honneurs, des intérêts commerciaux ou même des petits trafics à protéger.

    Un député d’origine marocaine raconte les pressions qu’il a subies lorsqu’il a été invité en 2008 à une conférence dédiée à la position belge sur le Sahara Occidental, et où 90 % du public était composé de perturbateurs. Un caméraman filmait tout ce qui s’y déroulait à l’affût du moindre propos contraire aux intérêts marocains et les propos du député lui ont valu d’être qualifié de traître et de recevoir plus tard des menaces de mort. Il est des sujets qui ne doivent pas être évoqués sous peine d’être insulté, menacé, voire tabassé. Une marche citoyenne de la communauté belgo-marocaine s’est déroulée le 4 novembre 2012 pour peser sur le travail de négociation de Christopher Ross, l’émissaire de l’ONU. On aurait pu penser qu’il s’agissait d’une manifestation spontanée, sauf qu’elle a été organisée en sous-main par l’ambassade du Maroc, qui a pesé de tout son poids pour une présence massive.

    L’épouse de l’ambassadeur, Samira Sitaïl, a démarché dans les rues et les commerces pour racoler les gens et les inciter à participer, les mosquées ont pris le relais et une troupe de chanteurs a même été déplacée du Maroc pour animer la manifestation. L’ambassadeur s’est joint à la marche avec divers élus, comme Fouad Ahidar, ainsi que le grand rabbin de la communauté juive en Belgique, Albert Guigui, qui avait été invité. L’ambassadeur, petit pantin aux mains de son roitelet n’a pas hésité à s’attaquer à l’Algérie qui n’a pas riposté en tolérant les propos contre notre pays dans le journal télévisé d’une chaîne publique belge, tout cela parce que nous n’avons pas un pouvoir fort. Le Maroc en profite pour mener campagne inlassablement via ses satellites implantés dans le cœur de Bruxelles, capitale européenne, et tout le territoire belge.

    Des questions essentielles se posent donc. Les élus qui ont prêté serment à la Constitution belge ont-ils le droit de prêter allégeance au roi du Maroc ? La Belgique peut-elle tolérer la présence d’élus d’origine marocaine qui soutiennent la politique du Makhzen concernant le dossier du Sahara Occidental, l’un des derniers territoires à décoloniser selon l’ONU ? La Belgique respecte-t-elle le droit international en prenant parti via ces élus contre le peuple sahraoui en faveur de la monarchie du cannabis et de la débauche ?

    La Maroc a inondé le territoire belge de cannabis en faisant des enfants belges des débris toxicomanes, la loi du pays tolérant la consommation jusqu’à 3 grammes par personne mais interdisant son commerce et sa distribution. C’est dire l’hypocrisie du régime belge qui permet aux Marocains de diffuser leur venin par le biais du cannabis. Le royaume de Belgique, laxiste, reste une terre promise pour le Makhzen et ses sbires avec la complicité des autorités belges qui ont besoin d’un électorat analphabète et illettré, bref des moutons à tondre qu’elles activent à chaque élection via des milliers d’associations marocaines surnommées ASBL (associations sans but lucratif subsidiées par l’Etat, qui sont en fait des commerces ou des cafés qui ne paient pas les taxes inhérentes à l’activité commerciale), et où le cannabis côtoie les thèses du Makhzen, très bon cocktail pour semer la propagande et maintenir la communauté marocaine dans la soumission totale au roitelet du Maroc.

    Mohsen Abdelmoumen, 13/03/2014

    #Maroc #Belgique #Immigration #RME #Lobbying #Corruption

  • Maroc, Belgique, Espagne, comment gèrent-ils le rapatriement des jihadistes?

    Maroc, Belgique, Espagne, comment gèrent-ils le rapatriement des jihadistes?

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    Dans le Club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, direction le Maroc, la Belgique et l’Espagne pour comprendre comment ces pays gèrent le rapatriement de leurs ressortissants partis combattre au sein de Daech.

    « Emmanuel Macron ne peut pas être celui qui va laisser périr 200 enfants français dans ces camps », a déclaré lundi 23 mai 2022 sur franceinfo Marie Dosé, avocate de l’association Collectif des familles unies qui réclame le rapatriement de Syrie de ces enfants de jihadistes et de leurs mères.

    Cette problématique du rapatriement de jihadistes et de leurs enfants n’est pas qu’un sujet en France. Direction le Maroc, la Belgique et l’Espagne pour savoir comment ces trois pays gèrent ces rapatriements.

    Au Maroc, des retours et des livraisons à la justice
    Selon un rapport du parlement marocain, 1 659 ressortissants marocains sont partis se battre dans les rangs de Daech, en Irak et en Syrie. Certains d’entre eux sont rentrés de leur propre volonté dans leur pays. « Le chiffre que j’ai, c’est 270 retours. Sur ces 270 retours, un peu plus de la moitié, c’est-à-dire 137, sont transférés à la justice et jugés, explique Moustafa Sehimi, professeur de droit et politologue marocain. Dans ce lot, il y a une centaine de femmes. Nous estimons qu’il y a des faits gravissimes qui ont été commis et la loi marocaine prévoit la sanction de ces actes-là. »

    Les femmes et les enfants, quant à eux, attendent d’être rapatriés des camps de Syrie. Leurs familles ont manifesté devant le Parlement à Rabat, mais la situation est complexe et traitée au cas par cas. « La politique du Maroc, c’est le rapatriement des femmes et des mineurs. Le Maroc estime que ce sont des ressortissants marocains qui ont des droits. Le Maroc entend assumer la responsabilité de ses enfants partout dans le monde. C’est un pouvoir régalien mais c’est aussi un pouvoir de protection de ses ressortissants », détaille Moustafa Sehimi.

    Quant aux combattants arrêtés contre leur gré en Irak et en Syrie, le Maroc espère des accords bilatéraux afin de leur permettre de purger leur peine au pays.

    En Belgique, le rapatriement de tous les enfants de moins de 12 ans

    Plus de 400 belges sont partis combattre en Syrie après le déclenchement de la guerre. Le gouvernement belge actuel assume sa politique de rapatriement de tous les enfants de moins de 12 ans. « Ces enfants n’ont pas à payer pour le choix de leurs parents », a répété une nouvelle fois la semaine dernière le Premier ministre Alexander De Croo devant le parlement belge. Le pays a récemment dépêché une nouvelle mission consulaire dans les camps du nord-est de la Syrie pour identifier les enfants belges qui s’y trouvent encore. Si les prélèvements confirment la filiation belge, une nouvelle opération de rapatriement pourrait s’organiser.

    Ce ne serait pas la première mais depuis la décision politique prise en 2017 de tout faire pour les récupérer, les retours se font au compte goutte. On compte une trentaine d’enfants revenus de Turquie puis de Syrie sur la quarantaine estimée. Le dernier rapatriement a eu lieu en juillet dernier, Il a permis le retour de dix enfants et de six mères qui vivaient dans un camp syrien. Les six femmes ont été transférées en prison. Cinq d’entre elles avaient déjà été condamnées par défaut pour terrorisme.

    Quant aux dix enfants, après un examen médical, ils ont été pris en charge par le service de protection belge de la jeunesse. Les autorités précisent qu’ils ont pu dire au revoir à leurs mamans dans de « bonnes conditions », sans autre précision. Il y a aussi beaucoup de discrétion autour des conditions de vie actuelles de ces enfants.

    La plupart ont été confiés à leurs grands-parents, selon un porte parole fédéral. Ils sont aussi pour la majorité d’entre eux scolarisés.

    En Espagne, les autorités ne traitent pas le problème

    Dans le cas espagnol, ce sont quatre femmes et 17 enfants qui livrés à leur sort dans les camps syriens. En réalité, les autorités espagnoles ne traitent pas le problème. Il y a trois femmes de nationalité espagnole ainsi qu’une Marocaine épouse d’un Espagnol. Ces quatre femmes, effectivement, ont à leur charge 17 enfants espagnols.

    Le ministre de l’intérieur, interrogé par le journal El País en octobre dernier, a affirmé qu’il travaillait pour apporter “une réponse commune dans le cadre de l’Union européenne”. Or, la Commission européenne réplique assez logiquement que “la décision de rapatrier ou non les ressortissants est une compétence nationale”.

    En attendant, ces femmes et ces enfants continuent de vivre dans des conditions lamentables dans des camps. En février dernier, la commission des pétitions du Parlement européen, saisie par le père de l’une de ces femmes, a indiqué qu’elle réclamerait des informations au gouvernement espagnol.

    Ces femmes ont exprimé leur désir de rentrer en Espagne. El País a parlé à deux d’entre elles et elles sont conscientes qu’il leur faudrait probablement passer par la case prison. Elles sont fichées et à leur retour, elles seraient accusées au minimum d’appartenance à organisation terroriste, un délit passible de douze ans de prison.

    Seddik Khalfi, Matthieu de Taillac et Angélique Bouin –

    franceinfo, 25 mai 2022

    #Maroc #Belgique #Espagne #Daech #ISIS #Etat_Islamique #Terrorisme