Étiquette : Belgique

  • Le Rwanda nie avoir utilisé un logiciel d’espionnage Pegasus

    Après les révélations sur le projet Pegasus : le Rwanda nie avoir utilisé un logiciel d’espionnage

    Le ministère des affaires étrangères du Rwanda a démenti samedi que le pays d’Afrique de l’Est ait utilisé le logiciel Pegasus à des fins d’espionnage. Le pays est accusé d’avoir intercepté des appels téléphoniques entre la fille de Paul Rusesabagina et le ministère belge des affaires étrangères.

    Le Rwanda n’utilise pas ce système logiciel », a déclaré le ministre des affaires étrangères Vincent Biruta dans un communiqué. Selon lui, le pays ne dispose pas de cette capacité technique. Ces fausses accusations s’inscrivent dans le cadre d’une campagne continue visant à créer des tensions entre le Rwanda et d’autres pays, et à diffuser des informations erronées sur le Rwanda à l’intérieur et à l’extérieur du pays », a-t-il déclaré.

    La fille de Paul Rusesabagina, l’activiste rwandais rendu célèbre par le film « Hôtel Rwanda » et connu pour être un éminent critique du président Paul Kagame, affirme avoir été piratée par Kigali.

    Selon Amnesty International, les autorités rwandaises pourraient avoir utilisé ce logiciel pour espionner plus de 3 500 militants, journalistes et hommes politiques. Le régime de Kigali aurait notamment pris pour cible le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

    Pegasus, conçu par la société israélienne de cybersécurité NSO, est au centre d’un scandale international d’espionnage qui a éclaté dimanche. Selon un consortium de dix-sept médias, Pegasus a permis de mettre sur écoute les téléphones d’au moins 180 journalistes, 85 militants des droits de l’homme et quatorze chefs d’État, dont le président français Emmanuel Macron. L’ONS le nie. L’entreprise assure que son logiciel n’est utilisé que pour obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou des terroristes.

    Knack, 24/07/2021

    Etiquettes : Rwanda, Espionnage, NSO Group, Logiciels Espions, Pegasus, Israël, Belgique, Paul Rusesabagina,

  • Tribunal belge : Les piscines n’ont pas le droit d’interdire le burkini

    La municipalité de Merelbeke doit payer 1300 euros à une femme à qui on a interdit de se baigner en burkini dans une piscine

    La commune de Merelbeke doit payer une amende de 1300 euros à une femme qui s’est vu refuser l’accès à la piscine municipale en 2016 parce qu’elle portait un burkini. La municipalité fait valoir que cela allait à l’encontre du code vestimentaire de la piscine. Même après un appel, la commune est à nouveau condamnée. L’échevin des sports Egbert Lachaert (Open Vld) n’est pas d’accord et envisage de saisir la Cour de cassation.

    An Van Bost

    Les faits datent de 2016. À l’époque, une femme portant un burkini n’était pas autorisée à se baigner dans le complexe aquatique Ter Wallen à Merelbeke. Un burkini est un type de maillot de bain qui couvre complètement le nageur en question, y compris la tête (pas le visage). Et cela va à l’encontre du code vestimentaire de la piscine, dit la municipalité. La femme n’était pas d’accord et a déposé une plainte auprès du tribunal. Le tribunal a jugé qu’elle était autorisée et la municipalité a fait appel. Mais aujourd’hui, le tribunal a de nouveau décidé que le burkini devait être autorisé. L’échevin des sports Egbert Lachaert (Open Vld) examine ce qui peut encore être fait contre cette décision.

    Pas de demande insistante

    Depuis l’incident, personne d’autre n’a proposé de se baigner avec un burkini, affirme l’échevin : « Nous constatons que le port du burkini n’est une demande insistante d’aucune communauté. » En ce qui concerne la demande de dommages moraux de la femme (la femme s’est sentie humiliée quand il est apparu qu’on lui refusait l’accès en burkini, ndlr) l’échevin se sent ma l à l’aise : « Nous verrons ce que nous pouvons faire avec ça. »

    Vous devez venir vous baigner dans des vêtements moulants. Si vous voulez vous couvrir, vous pouvez le faire

    Echevin des sports Egbert Lachaert (Open Vld)

    La raison initiale pour laquelle la municipalité refuse le port du burkini est que, selon elle, il va à l’encontre des mesures d’hygiène. Mais le tribunal de première instance de Gand a déjà jugé en 2018 que l’interdiction de porter un maillot de bain couvrant le corps, pour des raisons d’hygiène ou de sécurité, est une discrimination. « Je tiens à souligner que nous ne voulons absolument pas faire de discrimination contre qui que ce soit. Pour nous, cela n’a rien à voir avec les croyances religieuses. »

    La municipalité a adapté les règlements : « Maintenant, vous devez venir nager dans des vêtements étroitement liés (nvdr pas de shorts lâches et similaires). Si vous voulez couvrir cela en grande partie, c’est possible. »

    Cour de Cassation

    Dans les semaines à venir, le conseiller municipal examinera la décision actuelle. Il examinera si quelque chose peut encore être fait contre la décision de la Cour. Si nécessaire, la municipalité se pourvoira en cassation.

    Ces dernières années, des décisions ont été rendues sur l’autorisation ou non de porter des burkinis dans les piscines. Ainsi, la piscine municipale Van Eyck à Gand ne peut plus refuser les femmes en burkini.

    VRT NWS, 25 juin 2021

    Etiquettes : Belgique, Merelbeke, burkini, piscine,

  • Belgique : « La grève de la faim ne sera jamais populaire »

    Opinion de Sara Cosemans : La grève de la faim ne sera jamais populaire »

    Les recherches montrent qu’une régularisation collective des migrants ne crée pas d’effet d’aspiration, affirme l’historienne Sara Cosemans dans un article d’opinion paru dans De Standaard. En outre, tant les migrants que leur communauté d’accueil bénéficient de la régularisation.

    Où sont passés les jours où le CD&V était un vrai parti de gouvernement qui n’avait pas besoin de se cacher derrière des photos sur Twitter ? La démocratie chrétienne, dit un tweet du parti, c’est l’humanité. Il suggère ensuite que la régularisation entraînerait une augmentation exponentielle des grévistes de la faim. Un millier demain, davantage le jour suivant. Mais les grèves de la faim sont une forme de protestation incroyablement difficile. Vous devez être assez désespéré pour risquer votre vie. Les chiffres le prouvent.

    Le dimanche 23 mai, jour du début de la grève de la faim, environ 700 personnes ont participé. Aujourd’hui, ils sont encore 450. Le nombre de sans-papiers dans notre pays est estimé à 150.000. Ces 450 personnes représentent 0,3 % du total. Mais ils donnent un visage au groupe – un visage aux lèvres cousues et au regard féroce, affamé. Cela doit être sacrément difficile pour un parti qui souhaite propager l’humanité chrétienne.

    « Il n’y aura pas de grand cycle de régularisation comme dans les années 1999-2000 et 2009-2010 », m’a écrit par courriel un membre du cabinet du ministre d’État chargé de l’asile, Sammy Mahdi. Cela ouvrirait, selon le secrétaire d’État, une nouvelle voie de migration à côté de l’asile, du regroupement familial, de la migration de travail ou de la migration d’étude. Mais la régularisation n’est pas une « filière ». Il s’agit de personnes qui sont déjà ici. Ils sont venus ici une fois, souvent légalement, en tant que travailleurs migrants, étudiants ou candidats réfugiés, pour ensuite perdre leur statut. Même s’ils sont venus ici sans papiers, une telle campagne ne fait que légaliser ceux qui sont déjà ici. Il s’agit de personnes qui travaillent ici, dont les enfants vont à l’école ici, qui ont construit des relations durables ici. Il n’est pas rare que ce soit la main-d’œuvre invisible qui fasse fonctionner la société. Les campagnes à grande échelle ont rendu ces personnes moins invisibles, leur travail imposable et leur contribution tangible.

    J’ai mené des recherches sur l’effet des deux campagnes de régularisation sur la communauté sikh dans ma région natale, Haspengouw. Dès les années 1980, on a constaté un afflux constant de sikhs dans la région fruitière du Limbourg. Ils ont comblé un vide crucial sur le marché du travail en tant que travailleurs saisonniers. Leur régularisation révèle trois éléments : premièrement, les régularisations à grande échelle légalisent une situation existante ; deuxièmement, après une campagne de régularisation, une certaine communauté ne connaît pas une croissance exponentielle ; et troisièmement, tant le migrant que la communauté d’accueil bénéficient des régularisations.

    En 1999, les sikhs ont présenté environ 150 dossiers de régularisation réussis. Il s’agissait tous de personnes qui pouvaient prouver avoir travaillé et vécu en Belgique pendant plus de six ans ou qui remplissaient des conditions particulières (procédures d’asile de plus de quatre ans, maladie grave…). Au départ, la régularisation a entraîné une augmentation de la migration : principalement le regroupement familial des migrants mariés, qui avaient laissé femme et enfants derrière eux en Inde, ou la migration par mariage. La migration irrégulière n’a pas non plus complètement cessé. En 2009, le nombre de demandes de régularisation de sikhs ayant abouti était plus élevé, soit environ 300 cas. Cependant, il ne s’agissait pas seulement de nouveaux migrants, mais aussi d’un groupe qui avait échoué au cycle de régularisation précédent.

    La communauté sikhe se développait, mais pas de façon exponentielle. La croissance n’a même pas été suffisante pour répondre à la demande de main-d’œuvre. Depuis l’adhésion des nouveaux États membres de l’UE en 2004, la main-d’œuvre saisonnière provient de plus en plus de l’Europe de l’Est. Entre-temps, les Sikhs ont gravi les échelons de la société, en tant que (petits) indépendants et propriétaires de magasins de nuit, parfois même en tant qu’agriculteurs capables d’employer eux-mêmes des travailleurs invités.

    Les régularisations ont été une bonne chose pour les Sikhs ainsi que pour la région fruitière, en premier lieu sur le plan économique. Les sikhs pouvaient enfin travailler légalement. Ils pouvaient épargner et investir, acheter des maisons et des terres agricoles. Leurs contributions (fiscales) et l’augmentation de l’activité économique ont été un avantage indéniable pour Haspengouw. Sur le plan politique et culturel également, les sikhs ont laissé leur empreinte dans la région des fruits, avec notamment plusieurs candidats sikhs sur diverses listes politiques à Saint-Trond. Bientôt, la plus grande maison de prière sikh du Benelux ouvrira sur le territoire de Haspengouw.

    En d’autres termes, la régularisation n’est pas le canal de migration que Sammy Mahdi présente comme tel. Au cours des dix années entre les campagnes de régularisation et des dix années suivantes, la migration en Belgique n’a pas connu une croissance exponentielle, y compris la migration irrégulière. Le fait que tant de sans-papiers travaillent encore aujourd’hui prouve que notre société vieillissante a besoin d’une migration (de travail).

    Les prédécesseurs de Mahdi au CD&V l’avaient compris. Les deux campagnes de régularisation se sont déroulées sous la houlette de Jean-Luc Dehaene et Herman Van Rompuy du CD&V. Les hommes d’État mesurent leur grandeur à la mesure de leur capacité à accorder l’amnistie. Si Mahdi ne le fait pas, il montrera pour la énième fois que le CD&V est devenu un petit parti, non pas de leaders mais de suiveurs.

    Source : De Standaard (Sara Cosemans)

    KULEUVEN, 02/07/2021

    Etiquettes : Belgique, Sara Cosemans, sans papiers, clandestins, régularisation, migration, CD&V, Jean-Luc Dehaene, Herman Van Rompuy,

  • Au Maroc, soulagement chez les cultivateurs de cannabis

    La corruption ronge la confiance

    Les lumières s’éteignent au Liban-Il y a trop d’argent à Anvers, en Belgique-Au Maroc, les cultivateurs de cannabis poussent un soupir de soulagement

    Depuis près de deux ans, le Liban est englué dans une crise économique et financière. L’énorme explosion dans la zone portuaire qui a secoué la capitale Beyrouth l’été dernier n’était que le signe extérieur de problèmes bien plus profonds. La monnaie a perdu presque toute sa valeur, le carburant et les médicaments manquent, et la nuit, même dans la capitale, les rues ne peuvent plus être éclairées. La corruption et la mauvaise gestion sont si profondément enracinées que le pays risque de devenir un État défaillant.

    « Il y a trop d’argent dans la ville ».

    Ceux qui croient maintenant que tout cela ne peut se produire que dans des pays lointains, déjà instables, devraient maintenant écouter attentivement ce que notre reporter rapporte d’Anvers, en Belgique. Là aussi, au cœur de l’Europe, on observe des signes de corruption qui rongent les institutions publiques et détruisent la confiance des citoyens. L’argent en jeu ici provient de la contrebande de drogue. Anvers, dont le port est le deuxième plus grand d’Europe, est devenu en peu de temps un haut lieu international de la cocaïne.

    « Seule la mafia en profite, pas les agriculteurs »

    De la cocaïne au cannabis, beaucoup plus doux. Cette substance est de plus en plus légalisée, par exemple dans de nombreux États des États-Unis ou au Canada. L’Europe n’en est pas encore là. Dans certains pays, la consommation est exempte de peine, mais le cannabis n’est vraiment légal que pour un usage médical.

    Le Maroc, pays d’Afrique du Nord, est l’un des plus grands producteurs de cannabis au monde, et la plante y est cultivée depuis des siècles. Elle n’est plus légale depuis l’indépendance en 1956. Mais cela a maintenant changé : Fin mai, le Parlement a décidé de légaliser la culture. Les nombreux cultivateurs de cannabis espèrent désormais que leur situation économique précaire va enfin s’améliorer.

    DW, 25 juin 2021

    Etiquettes : Belgique, port d’Anvers, Liban, corruption, trafic de drogue, cannabis, haschich,

  • Belgique : Les trois conditions pour voyager cet été

    Dans la réunion du Comité de concertation prévu le vendredi 4 juin, certains doutes seront levés et de la clarté apporté en ce qui concerne le futur certificat sanitaire européen.

    D’après l’infectiologue Nathan Clumeck, les futurs candidats au voyage et au tourisme devront prouver au pays destinataire qu’ils ne présentent pas de risque (ou limité en tout cas) de contamination. “Il faudra soit être vacciné, soit avoir fait la Covid, soit avoir fait un PCR négatif”, a-t-il répondu aux questions de Sudpresse.

    “Aucun pays ne va accepter un voyageur qui ne remplit pas une des trois conditions”, affirme-t-il. Ceux qui veulent retourner en Belgique, en provenance d’une région classée rouge, devront présenter un test PCR récent.

    Lors d’une intervention au programme de “C’est pas tous les jours dimanche”, la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a également assuré que “tous les détails pratiques” pour la mise en oeuvre d’un certificat sanitaire européen étaient “en train d’être élaboré”. Il devrait être effectif à partir du 1er juillet.

    Etiquettes : Belgique, voyage, vacances, tourisme, conditions, test PCD, vaccination,

  • Pays Bas : Une nouvelle exposition jette un regard sans complaisance sur l’esclavage

    AMSTERDAM (AP) – La délicatesse de l’un des premiers objets de la nouvelle exposition du Rijksmuseum d’Amsterdam masque sa brutalité. Au bout d’une fine tige de fer se trouvent les lettres GWC, artistiquement entrelacées, utilisées pour marquer les initiales d’une société commerciale néerlandaise sur la peau des travailleurs réduits en esclavage.

    Le contraste frappant entre la parure et la brutalité, la richesse et l’inhumanité est un motif récurrent de l’exposition sans concession du musée, intitulée simplement « Esclavage », qui examine l’histoire de la participation des Pays-Bas à la traite internationale des esclaves.

    Non loin de là, un énorme ensemble de ceps en bois, de lourdes chaînes en fer et de cadenas utilisés pour contraindre les personnes asservies se trouve à côté d’une petite boîte, décorée de façon complexe avec de l’or, de l’écaille de tortue et du velours, célébrant certaines des précieuses marchandises commercialisées par la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales au 18e siècle : l’or, l’ivoire et les êtres humains.

    L’exposition, inaugurée mardi par le roi Willem-Alexander, raconte l’histoire de l’esclavage à travers les histoires personnelles de dix personnes, allant de travailleurs réduits en esclavage à une riche femme d’Amsterdam.

    « Nous voulions montrer que cette histoire parle à tous les Néerlandais. Elle nous appartient à tous, c’est pourquoi nous avons choisi une approche personnelle », a déclaré à l’Associated Press Valika Smeulders, directrice du département d’histoire du musée.

    L’exposition s’ouvre – tardivement et principalement en ligne en raison de la pandémie de COVID-19 – à un moment où l’examen de l’histoire coloniale brutale de nombreuses nations a été stimulé par le mouvement Black Lives Matter qui a balayé le monde l’année dernière après la mort de l’homme noir George Floyd.

    Les écoliers pourront visiter le musée à partir de cette semaine, mais l’exposition ne sera pas ouverte au grand public avant que le verrouillage néerlandais ne s’atténue davantage, peut-être en juin.

    Amsterdam a joué un rôle important dans la traite des esclaves à l’échelle mondiale – les imposantes demeures qui bordent ses canaux témoignent des fortunes réalisées par les commerçants de l’âge d’or, souvent grâce au travail des esclaves. Cette histoire a suscité des demandes d’excuses officielles de la part de la municipalité actuelle.

    « Eh bien, les excuses sont dans l’air, absolument. Et je pense qu’avec cette exposition, en tant que musée, ce que nous ajoutons à cela, c’est que nous présentons cette histoire de la manière la plus honnête possible pour nous en ce moment », a déclaré M. Smeulders.

    L’exposition néerlandaise s’inscrit dans un mouvement plus large de réexamen de l’histoire coloniale. En Belgique voisine, le Musée de l’Afrique, près de Bruxelles, a rouvert ses portes il y a quelques années après une rénovation majeure et a mis en lumière la sombre histoire coloniale du pays au Congo.

    L’Allemagne restitue des centaines d’objets connus sous le nom de bronzes du Bénin, qui ont été pour la plupart pillés en Afrique de l’Ouest par une expédition coloniale britannique.

    Les dix histoires présentées dans l’exposition d’Amsterdam couvrent 250 ans d’histoire coloniale néerlandaise et quatre continents – l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Afrique.

    Parmi ces récits figure celui de Wally, un esclave contraint de travailler dans une plantation de sucre dans la colonie du Suriname. Dans une présentation audio, son histoire est racontée par l’ancien champion du monde de kickboxing Remy Bonjasky, dont les ancêtres travaillaient dans la même plantation.

    Wally a été impliqué dans un conflit avec les dirigeants de la plantation en 1707. Lui et d’autres esclaves se sont enfuis avant d’être repris, interrogés et exécutés.

    Wally et ses compagnons d’évasion « devaient se faire arracher la chair avec des pinces rouges tout en étant brûlés vifs », explique Bonjasky dans le récit en ligne. « Leurs têtes coupées seraient ensuite exposées sur des piques en guise d’avertissement. »

    La « puissance » dont ont fait preuve Wally et les autres hommes réduits en esclavage « est toujours dans mon sang », dit Bonjasky. « Elle a été transmise de génération en génération et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai pu devenir trois fois champion du monde de kickboxing. »

    Une autre histoire de l’exposition qui offre un contraste flagrant avec l’horreur de la courte vie de Wally est celle d’Oopjen Coppit, la veuve de Marten Soolmans, dont le père possédait la plus grande raffinerie de sucre d’Amsterdam, transformant les récoltes d’hommes et de femmes réduits en esclavage en Amérique du Sud.

    Dans l’exposition, elle incarne la richesse générée par les travailleurs asservis pour quelques privilégiés. Dans un portrait en pied peint en 1664 par Rembrandt van Rijn, elle porte une longue robe noire bordée de dentelle, accessoirisée d’un collier de perles et de boucles d’oreilles.

    « Le fait que nous puissions utiliser Rembrandt pour parler de l’histoire de l’esclavage est vraiment passionnant et vraiment nouveau », a déclaré Mme Smeulders.

    Le second mari d’Oopjen, Maerten Daey, avait également des liens avec la traite des esclaves. Avant leur mariage, il a servi comme soldat de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales au Brésil, où il a enlevé et violé une Africaine appelée Francisca, dont il a eu une fille en 1632, selon les registres de l’église cités dans l’exposition.

    « Les vies de Marten, Oopjen et Maerten sont entrelacées avec l’histoire de l’esclavage », explique Taco Dibbits, directeur du Rijksmuseum, dans une visite audio de l’exposition. « Ils devaient leur richesse au travail des esclaves au Brésil. C’est un exemple de la façon dont l’histoire de l’esclavage et l’histoire des Pays-Bas sont liées. »

    Reuters, 18 mai 2021

    Etiquettes : Afrique, escalavage, Europe, Pays Bas, exposition, Rijksmuseum, Black Lives Matter, racisme, discrimination, Belgique, Congo, crimes coloniaux,

  • Sous la torture au Maroc, sa force morale était l’espoir de revoir sa fille

    Ali : « J’ai été torturé au Maroc »

    « Jamais, je n’ai perdu l’espoir de retrouver ma famille et de voir ma fille grandir. »

    Libre après 12 ans, Ali dit avoir été torturé dans des prisons marocaines. Il veut témoigner pour dénoncer ce dont peu de gens osent parler. Et il continue de clamer son innocence.

    « Ils ont commencé à me frapper. Des coupd de pied, des coups de poing, m’insulter … Et puis, tout à coup, il y a quelqu’un qui s’approche de moi et il arme son arme et il commence à tirer à côté de ma tête avec 3 ou 4 coups et il me disait : « Ici, on va t’enterrer aujourd’hui, si tu ne nous dis pas où sont les armes on va t’enterrer ici. Tout ça c’était… c’était dur à accepter, c’était…c’était insupportable ».

    Il accuse le Maroc de l’avoir torturé.

    « Ma fille, à lépoque avat 2 ans et 8 mois et je ne l’ai plus vue jusqu’à ma libération. Je refusais… je refusais de la voir grandir parce que je rêvais d’elle telle que je l’avais laissée ; A chaque fois que je rêvais d’elle, je la voyais toute petite. C’était ma force morale. C’était ma façon de faire face à toutes ces injustices. C’est ça, c’était ma force. C’était l’espoir de la voir grandir et de revivre avec elle des bons moments ».

    En 2008, le Maroc soupçonne Ali de fournir des armes à des djihadistes.

    «  Je n’avais aucune arme ! Donc, ça n’a jamais existé ! Je n’avais absolument rien à leur dire ».

    Libéré, il clame son innocence.

    Source : VEWS RTBF, 07 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Belgique, Ali Aarrass, torture,

  • Belgique : La police disperse une fête anti-confinement à Bruxelles

    La police a tiré des canons à eau et des gaz lacrymogènes dans un parc de Bruxelles samedi pour disperser une fête anti-confinement de plusieurs centaines de personnes visant à défier les règles de distanciation sociale liées au coronavirus.

    La foule, composée essentiellement de jeunes, avait répondu à un message publié sur Facebook annonçant cette fête non autorisée. Cette fête a eu lieu un mois après que la police a fait évacuer 2 000 personnes qui s’étaient rassemblées dans le même parc du Bois de la Cambre pour la Boum (la fête), un événement qui avait commencé comme un poisson d’avril.

    La Boum 2, qui a suivi le 1er mai, jour traditionnel des manifestations, a eu lieu une semaine avant que le gouvernement belge n’autorise l’ouverture des terrasses de cafés et de bars et ne permette aux groupes de plus de quatre personnes de se réunir à l’extérieur dans le cadre d’un assouplissement des règles du COVID-19.

    Le Premier ministre Alexander De Croo a exhorté vendredi les Belges à rester unis et à ne pas « tomber dans ce piège ». Facebook a également retiré le message de Boum 2 jeudi, à la demande des procureurs belges, qui ont prévenu les fêtards qu’ils risquaient d’être arrêtés ou condamnés à une amende.

    Selon la police, plusieurs centaines de personnes étaient encore présentes.

    Emile Breuillot, un étudiant en médecine dentaire de 23 ans, a déclaré qu’il était venu pour voir les gens s’amuser et pour défendre leur droit de se rassembler.

    Après un début calme avec des groupes scandant « liberté », la police a annoncé sur les médias sociaux que les participants ne respectaient pas les mesures de sécurité publique et qu’elle allait intervenir. De nombreuses personnes ne portaient pas de masque, une obligation pour tout lieu public dans la capitale belge.

    Des centaines de personnes ont également défilé dans le centre de Bruxelles et dans la ville de Liège (est) pour demander un assouplissement des mesures relatives au coronavirus.

    Reuters, 01 mai 2021

    Etiquettes : Belgique, confinement, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Un mariage très rapide au Maroc

    Mokhtar et Fatima se sont mariés très vite: “A la demande de son mari, elle a changé d’attitude”

    La cour d’assises de Liège a poursuivi jeudi matin les auditions des témoins au procès de Mokhtar Ammari, accusé de l’assassinat de son épouse. Les proches de la victime ont rapporté que Mokhtar Ammari et Fatima Khayer avaient vécu un mariage très rapide au Maroc.

    Mokhtar Ammari avait tué son épouse de 23 coups de couteau le 10 février 2019 dans un appartement de Fléron. Il avait ensuite tenté de se suicider en ingérant des produits toxiques.

    Les débats avaient été provisoirement suspendus mercredi à la suite d’un incident de procédure. Jeudi matin, la cour a rendu un arrêt dans lequel elle a rejeté la demande de la défense, qui portait sur l’accès à des informations dans des auditions de personnes qui n’ont pas été convoquées au procès. La cour a estimé qu’il n’y a pas lieu de constater une violation des droits de la défense ou du droit à un procès équitable. La cour a repris ensuite les auditions des témoins de moralité.

    Mariage précipité

    Le frère de Fatima Khayer a précisé que leur famille, unie et modeste, faisait partie de la classe moyenne au Maroc. Fatima Khayer avait suivi des études en option physique et chimie à l’Université de Fès et a ensuite obtenu un diplôme en informatique de gestion. Elle abordait la vie avec joie et ne portait pas de foulard.

    Sa rencontre avec Mokhtar Ammari a été très rapide et leur mariage a semblé précipité. « Elle était joyeuse de se marier et elle avait pris cette initiative. Mais nous avons été surpris de la rapidité de ce mariage. C’est à son arrivée en Belgique que nous avons constaté un certain nombre de choses qui ne tournaient pas rond. On voyait des soucis financiers dans le couple. Mokhtar Ammari évoquait tout le temps ses problèmes de couple. Il était aussi jaloux et surveillait sa manière de s’habiller », a confié le frère de la victime.

    Un autre frère de la victime a confirmé son changement de comportement. « C’est à la demande de son mari qu’elle a changé d’attitude. C’est lui qui lui a conseillé de mettre le voile », a-t-il indiqué.

    Pour rejoindre la Belgique

    Un notaire de Fès (Maroc) avait apporté son témoignage par courrier lors de l’enquête et exposé les circonstances de la rencontre entre Mokhtar Ammari et Fatima Khayer au Maroc. Selon ce notaire, Fatima Khayer s’était montrée rapidement intéressée par Mokhtar Ammari et par l’idée de l’épouser. C’est elle qui avait proposé le mariage. Ce mariage a été précipité et trois ou quatre jours seulement ont été nécessaires pour remplir les formalités.

    Selon le notaire, l’attitude de Fatima Khayer a changé à son arrivée en Belgique. « Au Maroc, elle ne portait pas le voile islamique. Mais elle a changé de comportement à son arrivée en Belgique. Elle a rapidement décidé de mettre le voile et à formuler des reproches à Mokhtar Ammari. Fatima Khayer n’avait épousé Mokhtar Ammari que dans le but de rejoindre la Belgique et d’obtenir des papiers », a soutenu ce notaire dans un courrier écrit.

    7sur7, 29 avr 2021

    Etiquettes : Belgique, mariage, papiers, titre de séjours, Mokhtar Ammari, Maroc, Fatima Khayer,

  • En ménage avec une Louviéroise rencontrée à Mons… et marié en Tunisie!

    Un Tunisien âgé de 46 ans, résidant à La Louvière, a comparu mardi devant le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Tournai, car il est soupçonné d’avoir conclu une cohabitation légale avec une Louviéroise, âgée de 68 ans, dans l’unique but d’obtenir un titre de séjour en Belgique.

    La loi est claire: quiconque conclut une cohabitation légale de complaisance sera puni d’un emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de cinquante euros à cinq cents euros.

    Lire la suite depuis la source : La Gazette Nouvelle (abonnés)

    Etiquettes : Tunisie, Belgique, titre de séjour, cohabitation légale, cohabitation légale de complaisance,