Étiquette : Belgique

  • Pourquoi le vaccin AstraZeneca sera-t-il seulement administré aux plus de 41 ans?

    Si le vaccin de Johnson & Johnson pourra être administré à tout le monde, celui d’AstraZeneca sera réservé aux personnes de 41 ans et plus (et non plus 56 ans et plus). Sabine Stordeur, membre de la task force vaccination, a expliqué pourquoi.

    Ce samedi, la task force vaccination a annoncé ce samedi que le vaccin AstraZeneca allait pouvoir être administré à tous les Belges de 41 ans et plus. La catégorie d’âge auquel il est réservé a donc été élargie, car ce vaccin était jusqu’à maintenant réservé aux personnes de plus de 56 ans. Lors du JT de la RTBF, Sabine Stordeur, co-responsable de la task force vaccination, a expliqué pourquoi il en était ainsi, en remettant d’abord les choses dans le contexte épidémiologique actuel.

    « La Belgique se situe actuellement à un niveau d’incidence médian, c’est-à-dire 400 à 450 cas pour 100.000 habitants. Avec ce niveau d’incidence, on peut calculer le risque d’hospitalisation, le risque d’hospitalisation en soins intensifs et le risque de décès. Et que fait le vaccin AstraZeneca? Il protège les personnes contre l’hospitalisation, en soins intensifs ou non, et les décès », a développé Sabine Stordeur, « Et ce vaccin est particulièrement efficace sur ces trois indicateurs ». En effet, trois semaines après la première dose, l’efficacité du vaccin AstraZeneca est déjà de 90 à 100%.

    La co-responsable de la task force a ensuite précisé pourquoi l’âge précis de 41 ans avait été choisi par la Belgique: « Quand vous faites une analyse bénéfices-risques de ce vaccin par catégorie d’âge, le risque d’hospitalisation et de décès est très très faible en dessous de 40 ans. Et donc avec un risque très faible, le risque d’événements adverses sévères, ces fameuses thromboses couplées à une chute de plaquettes, est légèrement plus élevé que dans les autres tranches d’âge. À 40 ans, les bénéfices sont largement supérieurs aux risques ».

    Mais pourquoi avoir établi une différence avec le vaccin de Johnson & Johnson? « Le nombre d’événements adverses observé est nettement plus faible chez Johnson & Johnson. La Fédération américaine du médicament (FDA) a effectué une analyse bénéfices-risques et il n’y a aucun lien entre les catégories d’âge et les risques de ce vaccin. C’est pour cela que la FDA n’a pas créé de limite d’âge et toute personne de 18 ans et plus pourra recevoir le vaccin Johnson & Johnson », a détaillé Sabine Stordeur.

    « On reste dans la logique »

    Sur RTL TVI, Frank Vandenbroucke s’est aussi exprimé sur la décision d’administrer le vaccin AstraZeneca aux adultes de 41 ans et plus: « Nous restons dans la logique des décisions déjà prises. Il y a quelques semaines, l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait observé des effets secondaires, mais pas chez les personnes âgées. Donc nous avons attendu et utilisé seulement ce vaccin pour les personnes âgées. Entre-temps, l’EMA a fourni une analyse détaillée, qui montre que sur 100.000 personnes entre 40-49 ans, on évite au moins 80 hospitalisations pour le Covid, 10 lits en soins intensifs et au moins 7 morts. Et on a des effets secondaires dans ce groupe d’âge, peut-être il y aura un ou deux cas d’effet secondaire rare, préoccupant. Donc si on fait la balance, la précaution et la logique demandent d’utiliser le vaccin AstraZeneca pour protéger ceux qui ont 41 ans et plus ».

    DH.be, 24 avr 2021

    Etiquettes : Belgique, coronavirus, covid 19, vaccin, vaccination, AstraZeneca, Johnson & Johnson, thrombose, cailloux sanguins,

  • Le Maroc désservi cet été par Brussels Airlines

    Brussels Airlines ajoute quatre destinations supplémentaires cet été

    Outre les destinations que Brussels Airlines rouvrira dans les mois à venir, le transporteur ajoute maintenant quatre nouvelles destinations. Trois destinations au Maroc et une en France.

    Cet été, Brussels Airlines desservira 79 destinations, dont Francfort et Valence. Aujourd’hui, le transporteur ajoute quatre destinations supplémentaires à son réseau d’été : Bordeaux en France et Tanger, Nador et Al Hoceima au Maroc.

    Pour les destinations au Maroc, la compagnie aérienne coopérera avec ML Tours. Les vols vers Al Hoceima ne peuvent être réservés qu’auprès de ML Tours. Les autres destinations peuvent également être réservées sur le site web de Brussels Airlines.

    Le premier vol vers Bordeaux partira le 20 juin, avec deux vols par semaine, le vendredi et le dimanche. Nador et Tanger rejoindront le réseau à partir du 26 et du 27 juin respectivement. Nador sera relié à Bruxelles deux fois par semaine, les mardis et samedis, tandis que des vols vers Tanger seront effectués tous les mercredis et dimanches.

    Vous trouverez ci-dessous la liste complète des destinations qui seront relancées l’été prochain :

    Destinations à partir de mai 2021 :
    Autriche : Vienne
    Grèce : Heraklion, Kos, Rhodes
    Israël : Tel Aviv
    Italie : Bologne, Naples, Rome
    Écosse : Édimbourg
    Espagne : Bilbao, Ibiza, Palma de Majorque, Valence

    À partir de juin :
    Angola : Luanda
    Arménie : Erevan
    République tchèque : Prague
    Croatie : Dubrovnik, Split
    Angleterre : Birmingham
    France : Bordeaux
    Grèce : Corfou, Zakynthos
    Hongrie : Budapest
    Italie : Bari, Catane, Florence, Milan Linate, Palerme
    Lituanie : Vilnius
    Maroc : Nador, Tanger
    Norvège : Oslo
    Pologne : Cracovie, Varsovie
    Russie : Moscou Sheremetyevo, Saint-Pétersbourg
    Slovénie : Ljubljana
    La Suède : Göteborg
    Les États-Unis : New York, Washington D.C.

    A partir de juillet
    Italie : Olbia (Sardaigne)

    Début août
    Allemagne : Francfort (nouvelle destination)

    Décollage en septembre
    Suisse : Bâle

    Les vols vers New York JFK et Washington redémarreront le 14 juin, la nouvelle destination Montréal le 15 juin, bien que cela puisse être modifié en raison des restrictions de voyage imposées par le Canada.

    En ce qui concerne le réseau africain, Brussels Airlines augmente progressivement ses fréquences vers toutes les destinations africaines à partir de la mi-juin. Dès lors, les destinations ouest-africaines Abidjan (Côte d’Ivoire), Accra (Ghana), Banjul (Gambie) et Dakar (Sénégal) seront desservies quotidiennement. En Afrique centrale et orientale, Douala et Yaoundé (tous deux au Cameroun), Kinshasa (République démocratique du Congo) et Entebbe (Ouganda) seront également desservis quotidiennement. Luanda réintègre le réseau après plus d’un an. A partir du 15 juin, la ville angolaise sera desservie trois fois par semaine.

    Une vue d’ensemble complète avec carte et destinations se trouve sur cette page.

    Flightlevel.be, 22 avr 2021

    Etiquettes : Brussels Airlines, Belgique, vols, voyages, Maroc, destination, vacances d’été,

  • La défiance atteint son paroxysme

    Tout va bien? Non! Rien ne va. Il faut être clair, le bon fonctionnement de notre société montre des limites qui détériorent la confiance en bien des endroits.

    Nous pouvons illustrer ces dysfonctionnements à travers 4 domaines distincts: l’économie, la solidarité, l’implication individuelle et la gouvernance.

    L’économie, le déficit et son financement
    Ce n’est pas un scoop, notre dette publique s’envole au galop, sous les effets d’un déficit abyssal. Les volontés publiques, et en particulier le pied lourd de la BCE qui arrose sans discontinuité le marché de « billets », poussent la masse monétaire à un niveau jamais atteint. Artificiellement, l’enjeu du déficit et son financement ne sont plus des préoccupations du moment. Les économistes sont unanimes: la monnaie ne repose que sur la confiance que les parties lui réservent, l’altérer est dramatique. Et pourtant cette confiance s’étiole. Le bitcoin dont la valeur transactionnelle progresse constamment, l’or comme valeur refuge, l’immobilier comme actif tangible, tous attirent nettement. Ils se renforcent en réponse à une défiance croissante en la monnaie. Quelle sera la prochaine étape…?

    La solidarité et les aides publiques
    Les aides à l’économie réelle sont justes tant qu’elles sont proportionnelles. Lorsque vous exploitez une activité et que l’État vous exproprie le droit de l’exploiter, à des fins collectives, il doit vous indemniser justement. Mais depuis la crise s’installe. Et les privations demeurent. Il est donc bien du devoir de l’État de soutenir les dizaines de milliers de professionnels littéralement étouffés. Pas par pitié, mais par justice.

    Le coût de cette aide est surmontable. Il doit être comparé à l’énorme trou que cette disparition laissera, à défaut d’assistance, en termes de charges sociales et publiques et de recettes perdues. En annonçant la taxation des primes covid, l’État fit preuve d’un égocentrisme public déplacé: celui de vouloir contenir un peu « son » déficit public face au séisme économique de ses bénéficiaires… Interrogez les victimes des attentats de 2016 et vous verrez que nos institutions abandonnent très vite les blessés d’une crise après le passage de la lumière.

    Agir ainsi alimente le terreau de la méfiance, un puissant catalyseur d’une fracture croissante entre le monde public et le monde privé.

    L’implication individuelle plutôt que l’exclusion sectorielle
    Un confinement est par nature un point de rupture vis-vis du quotidien. Tu fais et puis tu ne peux plus faire, un temps. La difficulté vient quand le temps s’installe. Le « lockdown belge » repose sur deux principes que sont la protection du plus faible et le moyen d’y arriver par une privation différenciée: certaines activités sont autorisées et d’autres ne le sont pas. Les 2 principes sont bien légitimes en soi, c’est la raison pour laquelle elle bénéficie initialement d’une adhésion naturelle.

    Mais la stratégie n’a pas fonctionné, car on a oublié que ces deux principes, pour vaincre la covid, requièrent deux préalables: la discipline collective (chacun se prive) et in fine les merveilles de la science (le vaccin). L’homme est un animal, sa discipline covid est le produit de plusieurs facteurs dont l’éducation et la pertinence de la sanction, notamment à travers la communication… Bref, le produit d’un investissement à court terme et à long terme. À l’heure où les médias de l’immédiateté permettent d’attirer l’attention de multiples façons, personnellement j’ai été très peu exposé à une communication qui m’atteint, qui me touche, qui me parle et qui m’implique. Ce que j’ai vu et entendu est collectif: c’est l’autre qui fera l’effort et ça fonctionnera… ou pas. Faute de résultat, l’adhésion disparait nettement et la méfiance s’installe confortablement, inverser cette tendance s’avèrera difficile.

    La bonne gouvernance et le « vaccingate »
    Le vaccin est l’exemple parfait d’un dérapage public. Annoncé à renfort de communication, il devait garantir à tous l’immunité à brève échéance. Aujourd’hui des pays comme Israël, le Maroc, l’Angleterre, les États-Unis ou Malte donnent la leçon. Mais les travers sont partout. Le saucissonnage de notre stratégie, de nos outils et des modalités de vaccination entre l’Europe, le Fédéral, les régions, les provinces et les acteurs communaux sont le berceau d’une impréparation digne des meilleurs « study case » universitaires. Ces hésitations alimentent en continu le sentiment d’une gestion de crise chaotique. Mieux, lorsqu’un politique manifeste son désaccord ou exprime l’évident non-respect de certaines règles difficiles, ils font la une de tous les médias, loin des préoccupations du peuple. Ceci renforce le décalage entre celui-ci et les élites au profit de la méfiance.

    En conséquence: un trou, un immense trou qui ne règle rien. Une terrible frustration entre ce monde qui nous pilote, et vous et moi qui les subissons. Ce trou s’appelle méfiance. Et même si je pense qu’il est bien aujourd’hui difficile d’être un homme public qualitatif, le temps est venu de changer leurs attitudes sans bruit, loin des lumières, d’instaurer la bonne gestion au top de nos priorités, d’organiser l’univers public pour assurer simplement un bon fonctionnement.

    Et s’ils en prenaient véritablement pleine conscience…?

    Par Emmanuel Degrève, conseil Fiscal, partner chez Deg & Partners, professeur à l’EPHEC et président du Forum For the Future.

    L’Echo, 16 avr 2021

    Etiquettes : Belgique, économie, pandémie, covid 19, coronavirus, vaccination, Maroc, Israël, Angleterre, États-Unis, Malte, gestion,  

  • Maroc : Ali Aarrass, résident de Bruxelles, est enfin de retour à la maison

    « Ils ont mis ma tête dans un seau d’eau jusqu’à ce que je m’étouffe. J ‘ ai été violé à l’envers avec une bouteille. J ‘ ai subi des chocs électriques. » Depuis dix ans Ali Aarrass, un résident de Bruxelles emprisonné au Maroc, a été le visage de la campagne mondiale d’Amnesty International contre la torture. Aarrass insiste sur son innocence. Depuis l’été dernier, il est libre, ′′ et infiniment reconnaissant à tous ceux qui lui ont écrit. »

    On se retrouve à la Bourse et on continue en marchant. ′′ C ‘ est comme si j’avais soudainement atterri sur une autre planète, » a-t-il dit. ′′ Une planète avec seulement des gens sympas. C ‘ est tellement bizarre de voir tous ceux qui ont écrit des lettres, qui vous ont défendu, dans la vraie vie après toutes ces années. Tenez-vous bien à eux pour une fois, mais malheureusement ce n’est pas encore possible. ′′

    Après toutes les informations qui viennent du Maroc depuis 2009 sur son sort, Ali Aarrass (58 ans) semble étonnamment courageux. Il a une longue histoire de boxeur et servi dans l’armée belge. Il peut supporter beaucoup de choses. ′′ Les cicatrices des brûlures de cigarettes disparaissent, » dit-il. ′′ Les autres ne le font pas. Et ce que c’est dans votre tête, de traverser tout cela et de réaliser que les gens qui font ça sont spécialement formés pour ça, je ne peux expliquer. ′′

    Ali Aarrass a vécu à Bruxelles pendant 29 ans. Il a d’abord dirigé une boutique de souvenirs, puis un kiosque à journaux à Molenbeek. En 2004, il a décidé de revenir à Melilla, l’esclave espagnol près de la ville marocaine de Nador, où se trouvent ses racines.

    ′′ Quand les agents de Guardia Civil m’ont contacté dans la rue le 1 avril 2008, je m’attendais à un client. Ils ont fait croire qu’il était lié à une amende de circulation. La première question était : ′′ Qui sont vos amis ? ′′ Je l’ai trouvé un peu bizarre, ça semblait menaçant. J ‘ ai dit que je n’avais qu’un seul vrai ami, mon père. Ils se sont moqués de moi. Après, j’ai réalisé qu’ils me suivaient depuis longtemps. Le soir, j’ai été traduit devant un juge. Il a dit que je devais être transféré à Madrid. Voilà, j’ai été mis en isolement. Après un certain temps, j’ai été mené devant Baltasar Garz ón. ′′ \ n
    Il était le magistrat qui a attaqué Augusto Pinochet et Silvio Berlusconi, et qui voulait poursuivre George W. Bush pour les tortures subies à Guant ánamo.

    ′′ À la demande du Maroc, il a également enquêté sur les attaques de Casablanca (contre les centres touristiques le 16 mai 2003). Il m’a confronté à toute une série de noms qui ne signifiaient rien pour moi. Il m’a demandé qui je connaissais au Maroc. J ‘ ai dit : ′′ Personne du tout. » Je n’y ai jamais vécu. Je suis né à Melilla et je sais pour un fait que l’enclave est vue avec soupçon par le Maroc. M. M. Garz ón a fait son travail correctement et a décidé que je ne devrais pas être poursuivi en justice. Cependant, je n’ai pas été libéré. Le Maroc a demandé mon extradition. Amnesty International L ‘ Espagne a lancé une action. Parce que le Maroc est un pays qui torture. ′′ \ n
    Grâce à d’autres détenus, les descriptions d’Aarrass des méthodes horribles de torture dont il a souffert ont atteint le monde extérieur.

    – Connaissez-vous l’origine des suspicions qui pendent sur vous ?

    ′′ Non, j’étais un pion sur un conseil diplomatique. Nous étions deux au départ. Avec moi, ils avaient récupéré un certain Mohamed el Bay, aussi à Melilla. Quelqu’un que je ne connaissais pas. Il a également été extradé vers l’Espagne et a passé plus d’un an et demi en prison là-bas. Il avait la nationalité hispano-marocaine, il est né en Espagne, tout comme moi. Moi, avec ma nationalité belgo-marocaine, j’ai été extradé. Ils viennent de le laisser partir.
    ′′ Quand j’ai appris que l’extradition devenait inévitable, j’ai fait une grève de la faim. Le premier d’une longue série. J ‘ ai été emmené à l’aéroport par des gens de la Croix-Rouge espagnole et transporté à Casablanca lors d’un vol régulier Royal Air Maroc le 19 novembre 2009. S ‘ ils avaient vraiment vu un terroriste en moi, ils ne le feraient pas. Je n’aurais pas pris un vol régulier, non ? D ‘ après tout ce qui m’est arrivé, il est clair que les gens que j’ai traités n’ont pas cru un mot de ce qui a été dit sur moi. Ils ne faisaient que exécuter les ordres. Après l’atterrissage, je ne suis même pas passé par la douane. J ‘ ai été poussé dans une voiture avec quatre agents des services secrets à l’intérieur. L ‘ un d’entre eux a dit : ′′ Maintenant tu es à ta place. J ‘ ai dit que j’étais belge. J ‘ ai reçu le premier coup de poing. Nous avons conduit à Rabat. Nous avons dû passer trois cabines à péage. À chaque cabine de péage, ils m’ont poussé la tête vers le bas. ′′

    – Toujours selon les normes marocaines, votre arrestation était-elle illégale ?

    ′′ Au moins, c’est ce que j’ai ressenti. En fin de compte, j’ai été bandé les yeux, donc je ne savais pas où j’avais fini. D ‘ abord, ils vous placent menotté par derrière sur une chaise très instable, de sorte qu’à un moment donné, vous vous cognez inévitablement la tête par terre. Alors vous l’avez fait vous-même, pour ainsi dire. Puis les questions ont commencé. Qui es-tu ? Combien de sœurs et frères avez-vous ? Et tout d’un coup, ′′ Où cachez-vous les armes ? » Pendant quatre jours, ils n’ont pas arrêté de répéter cette question. J ‘ avais une barre de fer entre les jambes. Ils ont mis ma tête dans un seau d’eau jusqu’à ce que je m’étouffe. J ‘ ai été violé à l’envers avec une bouteille. J ‘ ai eu des chocs électriques. Leur objectif évident était une confession. ′′

    – Qu ‘ est-ce que, selon les autorités marocaines, vous avez fait aussi?

    ′′ Inventer un scénario est une chose très différente de celle de l’avouer. Je ne pouvais plus supporter la douleur. Après quatre jours, j’ai mentionné l’adresse de ma tante qui vit près de la frontière avec Melilla. Ils ont commencé à enquêter, en disant, » C ‘ est vrai, il a une tante qui vit là-bas. » Ils ont commencé à fouiller toute la maison, et j’ai dû aller avec eux. J ‘ ai été soudainement traité d’une manière agréable. À partir des données sur le tableau de bord de la voiture que nous conduisions, j’ai réalisé que cela faisait quatre jours. Je n’avais aucune idée du jour ou de la nuit. Cette histoire sur ma tante m’a fait gagner du temps. Je savais aussi qu’il y avait au moins sept heures de route. »

    – Comment ont-ils réagi quand ils n’ont pas trouvé d’armes ?

    ′′ Ça a ravivé tout. Et dans la commissaire, le téléphone sonnait tout le temps. Je les ai entendus dire : ′′ Oui, patron, patron, patron compris. » Avec respect, chef. J ‘ étais déshabillé, ils me coinçaient une matraque dans les fesses. Ils m’ont énervé. Ils ont tiré des balles dans ma tête. Ils ont dit : ′′ Si tu ne nous montres pas la vraie cachette maintenant, on va te tirer dessus. » J ‘ ai dit : ′′ Vas-y. Je ne connais aucune cachette. Ils m’ont ensuite assommé. J ‘ ai ensuite imaginé un autre scénario, avec le même résultat. ′′

    – N ‘ avez-vous pas reçu d’aide du consulat belge à ce moment-là ?

    ′′ Ils n’ont rien fait du tout. Pour eux, j’étais ′′ juste ′′ un marocain. Finalement, j’ai été condamné sur la base de mes ′′ aveux. » D’ abord à quinze, puis à douze. Et je les ai servis. Jusqu’au dernier jour. Dans la prison de Salé notamment. Ils ont continué à me torturer là-bas. Parce que ma sœur, le comité Free Ali et Amnesty International ont continué à faire du bruit. Ils ont continué à écrire des lettres. Je serai reconnaissant à votre journal d’avoir publié jusqu’à la fin de ma vie les dessins animés que j’ai mis en fraude grâce à mes collègues détenus. C ‘ est ce qu’ils voulaient arrêter : l’attention, la critique d’Amnesty. Leur idée, je pense, était : ′′ Un jour, ça s’arrêtera tout seul. » Je suis bien conscient d’être privilégié. Au moins 2,000 personnes ont été arrêtées à la suite des attentats de Casablanca, dont des centaines ont été traités comme moi. Qu ‘ est-ce qui leur est arrivé ? »

    – Vous avez été libéré au milieu de la première fermeture du Maroc.

    ′′ C ‘ était déjà un point de contestation. On m’a dit en prison qu’ils ne pouvaient pas me libérer à cause du Coronavirus. Il y avait à ce moment là une dame marocaine qui connaissait le comité Free Ali et qui m’a proposé de m’accueillir. Elle est venue me chercher dans sa voiture. Je suis resté avec sa famille pendant trois mois parce qu’il n’y avait pas de vol. Jusqu’à ce que soudainement j’ai reçu un message : vous pouvez venir sur un vol pour Paris. J ‘ y croyais seulement quand on était dans l’air. Puis j’ai réalisé. Je n’ai eu que des bonnes personnes à remercier pour ça. À la générosité désintéressée. ′′

    Comment vivez-vous maintenant ?

    ′′ Quelque chose que je n’aurais jamais imaginé allait m’arriver. Du CPAS (Les Centres Publics d’Action Sociale ont pour mission de garantir que toutes les conditions de vie sont en conformité avec la dignité humaine). Toute ma vie, j’ai toujours travaillé, très volontiers. Maintenant je cherche du travail tous les jours mais pas facile. ′′

    Par Douglas De Coninck, du journal De Morgen, 17 février 2021.

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  • Belgique : Procès pour trafic de cocaïne impliquant le fils d’un ancien président mauritanien

    Malines, Belgique.- Le parquet de Malines a entamé jeudi le procès de six personnes, principalement originaires de Kempenaars, impliquées dans un vaste trafic de cocaïne organisé via la Mauritanie.

    L’enquête sur cette affaire a commencé en 2007. Selon des médias locaux, le fils du président mauritanien feu Ould Haidala est impliqué dans ce trafic.

    Pour rappel, Sidi Mohamed Ould Haidala a été emprisonné en 2016 en Mauritanie pour un acte similaire après avoir purgé une peine de sept ans au Maroc.

    Etiquettes : Belgique, Mauritanie, trafic de cocaïne, Malines, Sidi Mohamed Ould Haidala,

  • Belgique. En Flandre, un monument à la gloire des Waffen-SS

    Proposée par le Vlaams Belang et inaugurée en 2018, une sculpture rend hommage à la Légion lettonne, une unité nazie auteure de nombreux crimes de guerre. Depuis, elle n’a guère suscité de réactions de la part de la classe politique et des institutions belges.

    Une étrange ruche de bronze constellée d’abeilles se dresse dans la commune de Zedelghem (Flandre-Occidentale) : la Ruche lettonne pour la liberté. « De jeunes hommes lettons ont été recrutés par l’armée allemande pour se battre contre l’armée soviétique, explique une plaque commémorative. Près de 12 000 d’entre eux ont été prisonniers à Zedelghem de 1945 à 1946. »

    Élu au sein du conseil communal de Zedelghem sous l’étiquette Vlaams Belang, Pol Denys est l’initiateur de ce monument. Passionnée d’histoire, cette figure de l’extrême droite locale s’intéresse aux milliers de soldats qui, après avoir combattu sous l’uniforme de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS, ont été détenus dans le camp de prisonniers de sa commune. « Environ 150 000 prisonniers ont séjourné dans le camp de Zedelghem entre février 1945 et septembre 1946, explique-t-il . Parmi eux, 12 700 Lettons. »

    Les anciens SS touchent même une pension

    Ces hommes appartenaient à la Légion lettonne, une unité de la Waffen-SS. Parmi eux, certains étaient des conscrits enrégimentés par l’occupant allemand. Mais beaucoup d’autres étaient des nationalistes lettons engagés volontaires dans la SS, afin de participer aux combats contre l’Union soviétique ainsi qu’aux opérations d’extermination des juifs de Lettonie. Les crimes de guerre des légionnaires lettons sont bien documentés. À lui seul, le Sonderkommando Arajs est responsable de l’assassinat de plus de 100 000 personnes.

    Depuis plus de vingt ans, les politiciens lettons se relaient afin de réhabiliter ces légionnaires, qu’ils présentent comme des « combattants de l’indépendance lettonne ». Non seulement aucun de ces anciens SS n’a jamais été jugé en Lettonie depuis 1991, mais ils touchent même une pension. En 1998, afin de leur rendre hommage, le gouvernement a décidé d’instaurer la Journée de la Légion lettone , le 16 mars.

    Face au tollé international suscité par cette initiative, elle a été abrogée en 2000. Mais les légionnaires lettons continuent d’être honorés ce jour-là, et des monuments leur sont dressés. Le Conseil de l’Europe affirme que ces hommages sont de nature à « renforcer le racisme et l’antisémitisme » et que « toute tentative pour commémorer les personnes qui ont combattu dans la Waffen-SS et collaboré avec les nazis doit être condamnée ».

    Une unité de « résistance » au communisme

    Pour comprendre pourquoi un monument glorifiant une légion SS a été érigé en Belgique, il faut remonter à 2008. Pol Denys signe cette année-là un article dans lequel il écrit que le camp de prisonniers de Zedelghem a été un berceau du nationalisme letton d’après-guerre. À cette époque, l’élu d’extrême droite tient un site Internet qui attire l’attention d’une institution publique basée à Riga : le musée de l’Occupation de la Lettonie.

    Plaçant sur un pied d’égalité nazisme et communisme, ce musée soutient que « l’occupation soviétique de la Lettonie de 1940 à 1941, l’occupation nazie de 1941 à 1944, et l’occupation soviétique de 1944 à 1991 » ne forme qu’une seule et même « occupation ». Dans ce musée où a été reproduit le baraquement d’un goulag, la Légion lettonne est glorifiée comme une unité de « résistance » au communisme, et ses crimes ont été effacés des annales.

    Pol Denys entame une collaboration avec le musée de l’Occupation. Après quoi, il propose à la commune de Zedelghem d’ériger un monument aux légionnaires lettons. La commune accepte. Un sculpteur letton, Kristaps Gulbis, réalise alors une allégorie de la Légion lettone prenant la forme d’une ruche. « Cette colonie d’abeilles est une nation, explique-t-il. Les abeilles sont pacifiques, elle s ne piquent que lorsqu’elles se sentent menacées. Alors elles se défendent, se battent et meurent pour leur ruche. »

    Silence de la classe politique

    Le monument est inauguré le 28 septembre 2018, en présence de vétérans de la SS, de l’ambassadrice de la Lettonie en Belgique, des représentants du musée de l’Occupation, de la bourgmestre de Zedelghem, et de Pol Denys, l’élu du Vlaams Belang. Un an plus tard, le 18 novembre 2019, Egils Levits, le président de la Lettonie, décore Pol Denys de la Croix de la reconnaissance – l’équivalent letton de la Légion d’honneur.

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de milliers de régionalistes flamands se sont engagés dans des partis collaborationnistes ou ont rejoint les rangs de la Légion flamande, une unité de volontaires SS ayant combattu sur le front de l’Est. Aujourd’hui, des élus du Vlaams Belang leur rendent hommage. Le 11 novembre 2020, Carrera Neefs, élue du conseil communal de Wuustwezel (province d’Anvers), a par exemple publié une vidéo d’elle-même en train de fleurir la tombe d’un soldat SS.

    Ces hommages ne sont pas de vulgaires provocations mais le fruit d’une stratégie. Ils constituent des mises à l’épreuve de la classe politique et des institutions belges, qui, pour l’heure, se montrent incapables d’y répondre.

    En décembre 2020, le député fédéral André Flahaut (PS) a adressé une question au ministre de la Justice à propos du monument de Zedelghem. À ce jour, sa question est restée sans réponse. Quant à la commune où se dresse la Ruche, dirigée par des chrétiens-démocrates, elle affirme ne pas comprendre qu’un monument représentant des abeilles puisse susciter la colère et l’indignation des associations juives ou patriotiques belges.

    L’Humanité, 1 avr 2021

    Etiquettes : Belgique, Flandre, Vlams Belang, extrême droits, Waffen SS, monument, fascisme,


  • Belgique – Maroc : L’ingérence étrangère dans la Grande Mosquée se poursuit (De Morgen)

    L’homme qui a démissionné de la Grande Mosquée et de l’Exécutif musulman après un rapport de la Sûreté de l’État en décembre, semble toujours très présent en coulisses. C’est ce qu’écrit De Morgen aujourd’hui. Le journal a appris que Salah Echallaoui n’a pas démissionné d’une troisième organisation, la CIB.

    Cette organisation a cherché un successeur à la Grande Mosquée ces derniers mois et a approché l’imam gantois Khalid Benhaddou. Ce dernier a refusé, précisément parce qu’il estime qu’il n’y a pas assez de renouvellement, selon De Morgen.

    Echallaoui est trop étroitement lié à l’ambassade du Maroc, selon les services de renseignement belges. Il fait partie de la CIB par le biais de son organisation, la Réunion des Musulmans de Belgique, qui bénéficie du soutien du Maroc. La Turquie est également dans la BIC par le biais de Diyanet. C’est pourquoi certains parlent de « l’Islam des ambassades ».

    HLN.BE, 26 mars 2021

    Tags : Maroc, Belgique, services secrets marocains, Grande Mosquée, Bruxelles, Salah Echallaoui, Musulmans de Belgique, Diyanet, Turquie,

  • RTBF : Ali Aarrass dénonce les tortures au Maroc : « Avec ces techniques, ils finiront toujours pour avoir gain de cause »

    Ali Aarrass nous a donné rendez-vous dans son petit appartement, à Bruxelles.

    C’est là qu’à 59 ans désormais, l’homme refait petit à petit sa vie, auprès de sa femme Houria, et de sa fille Amina. Une reconstruction pas à pas, après 12 années de privations, d’emprisonnement, et d’épisodes de torture affirme-t-il. Douze années passées à purger sa peine dans les prisons marocaines.

    Hanté par ses souvenirs, Ali Aarrass ressasse encore sa disparition au monde.

    « Les conditions de détention en isolement sont très très dures à accepter surtout pour un innocent, dit-il. Et le plus dur, c’est d’être entre ces quatre murs, je vous parle surtout du Maroc, et toutes vos doléances, toutes vos demandes, sont bafouées ; là vous vous sentez abandonné. »

    Car Ali Aarrass clame surtout son innocence, et cela depuis son arrestation en Espagne.

    Son histoire judiciaire débute pour le grand public le 1er avril 2008. En vacances chez son père qui habite dans l’enclave espagnole de Melilla, il est arrêté à la demande des autorités marocaines. Ce Belgo-marocain est accusé de trafic d’armes, pour le compte d’une organisation terroriste djihadiste. Il va être extradé, puis condamné au Maroc 15 ans de prison, ramenés à 12 ans en 2012.

    Extradé, malgré un non-lieu

    Il passera plus d’un an et demi en prison à Madrid. La justice espagnole va enquêter sur ses activités présumées, et le juge Baltasar Garzon va conclure à un non-lieu… Ali Aarrass va tout de même être extradé, les autorités marocaines modifiant leurs charges à son encontre.

    Amer, Ali Aarrass sait bien aujourd’hui que c’est cette décision du gouvernement espagnol de répondre positivement à la demande d’extradition, qui déterminera le reste de sa vie : « S’il y a quelqu’un à qui je devrais en vouloir, c’est le gouvernement espagnol et à José Luis Zapatero (premier ministre socialiste espagnol à cette époque, ndlr), un gouvernement complice avec le Maroc, ajoute Ali Aarrass : « Et quand on parle du Maroc, on parle du Roi Mohamed VI, et le directeur général de la sûreté marocaine, Abdellatif Hammouchi. Ils sont les responsables de ce massacre, et des tortures abjectes qui m’ont été faites. »

    Absence de soins médicaux, de nourriture comestible, « on était dans un zoo », raconte-t-il.

    Mais surtout, Ali Aarrass dénonce : les aveux sur lesquels s’est basée sa condamnation au Maroc, les seuls éléments fournis publiquement, auraient été forcés, obtenus sous la torture.

    Aveux et tortures

    Il raconte avoir subi des maltraitances pendant quatre jours, à son arrivée dans un centre de détention de la DST (Direction générale de la surveillance du territoire) , le centre de Temara. « Ils ont l’habitude de torturer, de massacrer, et ce n’est qu’après qu’ils te posent des questions. Les scènes de tortures sont horribles, abominables, inhumaines. On ne peut pas dire que ce sont des aveux, parce qu’à force de torture, après quatre jours, quand je n’ai pas cessé de leur dire que je n’avais rien à voir avec ces accusations, et ces armes qu’ils cherchaient, je me suis dit il faut que j’invente quelque chose. Ce ne sont pas des aveux… C’est impossible de résister, avec ces techniques, ils finiront toujours pour avoir gain de cause. »

    A ces souvenirs, Ali Aarrass faiblit, ses yeux s’emplissent de larmes. « Temara, c’est un centre secret, un centre pénitentiaire secret qui est là spécialement pour torturer les citoyens et les citoyennes marocaines. Au moment où j’étais sous la torture, j’ai entendu les cris d’une femme… C’était horrible… C’était horrible de voir une femme crier et eux, ils étaient en train de rigoler. Pour moi ils étaient en train de la violer… C’est connu ils font ça avec plein de gens, d’innocent pour en tirer des aveux. Le centre de Témara c’est un centre où l’on torture… Est-ce qu’on peut dire que c’est un Etat de droit, un Etat démocratique ? »

    Plus tard, d’autres éléments vont être interpellants dans ce dossier. Une vidéo montrera Ali Aarras, le dos marqué de coups, dans une cellule de la prison marocaine de Salé 2. Cette vidéo aurait été tournée par un gardien, en 2012, elle sera diffusée par la famille et les avocats d’Ali Aarras en 2015.

    RTBF, 24 mars 2021

    Tags : Maroc, Belgique, Ali Aarrass, torture, terrorisme,

  • Terrorisme : La raison du silence de Salah Abdeslam doit être recherché au Maroc

    A l’occasion du 5ème macabre anniversaire des attentats terroristes qui ont secoué le Belgique en 2016, la RTBF, télévision a diffusé un documentaire d’investigation sur la question.

    L’émission a dévoilé que le procès des accusés démarrera probablement en septembre 2022. « Un procès hors norme à plus d’un titre : Neuf mois d’audience sont prévus, 700 parties civiles sont déjà constitutés, 10 accusés sont sur le bond, parmi eux Salah Abdeslam et Mohamed Abrini, seul terroriste de l’aéroport encore en vie ». Les mêmes hommes seront d’abord jugés une première fois à Paris: Ce sera déjà en septembre prochain dans le cadre des attentats du 13 novembre puisque c’est le même groupe de terroristes qui a commis les deux attentats à Paris.
    Le documentaire s’est replongé sur le parcours de Salah Abdeslam qui est la figure la plus tristement connue de ces attentats. « Comment un petit délinquant est devenue terroriste? »; s’interroge l’émission. Elle est revenu aussi sur son silence depuis 5 ans, lui qui, au départ, collaborait avec les enquêteurs, répodant à leurs questions lors du premier interrogatoire. « Salah Abdeslam sortira-t-il de son silence pour livrer enfin les explications que les victimes attendent? » est la question que les enquêteurs n’ont pas pu répondre.
    Malgré que certains intervenant dans l’émission avancent l’hypothèse selon laquelle, Abdeslam aurait pu être influencé par son compagnon de cellule dans la prison de Bruges, l’assassin des juifs d’Anderlecht.
    Il est très probable que les services de sécurité soient infiltrés par les terroristes puisque la diffusion par la presse des noms des frères Bakraoui ont poussé ces derniers à commettre le massacre de l’aéroport de Zaventem. La deuxième erreur de la police belge était celle de transférer Salah Abdeslam vers la prison de Bruges.
    Il est très probable que le silence soit expliqué par la crainte par sa famille. C’est une pratique très courante au Maroc visant à neutraliser les opposants en s’en prenant à leurs familles au Maroc. Salah, a-t-il été menacé de représailles contre sa famille? En tout cas, l’implication des services secrets marocains dans les attentats terroristes commis en Europe n’est plus un secret pour personne. Du moins, au Maroc.
    Tags : Belgique, terrorisme, Daech, Etat Islamique, ISIS, Salah Abdeslam, Maroc, Frères Bakraoui, 
  • Nouveau variant détecté en Belgique!

    Après les variants du coronavirus anglais, brésilien et sud-africain déjà connus en Europe, ainsi que le variant breton récemment découvert en France, la Belgique annonce à son tour avoir détecté une nouvelle mutation. Les chercheurs supposent qu’elle vient d’Afrique subsaharienne.

    Les chercheurs de l’université ULiège ont séquencé une nouvelle mutation du coronavirus dénommée «B.1.214», rapporte Le Soir.

    Elle représente 4% des infections en Belgique, soit environ autant que les variants sud-africain et brésilien.

    Ce nouveau variant viendrait très probablement d’Afrique subsaharienne, indique Vincent Bours, professeur en génétique humaine et responsable du laboratoire d’analyse et de séquençage du virus du Sars-Cov-2 de l’université ULiège.

    «On est pratiquement certain que ce n’est pas une souche belge. L’arbre phylogénétique doit encore se compléter mais il pourrait venir d’Afrique subsaharienne et aurait été implanté chez nous par les voyages», ajoute-t-il.

    Le chercheur note que sa présence «augmente progressivement en Belgique», notamment à Bruxelles, dans les provinces du Brabant flamand, dans le centre du pays, et du Hainaut à l’ouest.

    Pour l’instant le «B.1.214» n’est pas classé dans les variants préoccupants, mais suscite l’intérêt des scientifiques en raison d’une «mutation quasiment jamais observée jusqu’ici», explique M.Bours.

    Les chercheurs n’ont pas encore déterminé s’il est plus contagieux que la souche initiale.

    «Pour l’instant, les virus d’une centaine de patients atteints de ce variant ont été séquencés, il en faudra encore beaucoup plus pour connaître ses effets», indique le scientifique.

    Une situation préoccupante

    Depuis une semaine la Belgique enregistre une flambée des nouvelles contaminations. Entre le 12 et le 18 mars, 3.867 cas ont été détectés, selon les chiffres de l’Institut de santé Sciensano, soit une augmentation de 42% par rapport à la semaine précédente.

    Le nombre d’admissions à l’hôpital est en hausse de 22% en comparaison avec la semaine précédente, avec une moyenne de 197 chaque jour entre le 15 et le 21 mars.

    Echourouk, 22 mars 2021

    Tags : Belgique, coronavirus, nouveau variant, covid 19, pandémie,