Étiquette : Ben Laden

  • Fondation du Prince Charles: Des dons de la famille Ben Laden

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    Une déclaration publiée par le bureau du Prince Charles, confirme l’authenticité de l’information concernant les dons reçus

    Le « Sunday Times » a révélé, dimanche, qu’une fondation caritative appartenant au prince de Galles, le prince Charles, avait reçu des dons de la famille d’Oussama Ben Laden, le leader d’Al-Qaïda, classé comme terroriste dans la plupart des pays du monde.

    Le journal britannique précise que la Fondation du Prince Charles a reçu, en 2013, des dons d’une valeur de 1,2 million de dollars de la famille Ben Laden.

    Elle ajoute que lesdits dons ont été faits par Bakr et Shafiq Ben Laden, qui sont les demi-frères d’Oussama Ben Laden, tué par les forces américaines en 2011.

    Le journal a souligné que les conseillers du prince Charles l’avaient averti de ne pas accepter ces dons.

    Une déclaration publiée par le bureau du Prince Charles a confirmé l’authenticité de la nouvelle concernant l’acceptation de ces dons par la fondation.

    Anadolou, 31/07/2022

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  • 11 Sept: rapport déclassifié accuse l’Arabie Saoudite

    11 Sept: rapport déclassifié accuse l’Arabie Saoudite

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    Biden déclassifie un rapport secret du FBI détaillant les liens des ressortissants saoudiens avec le 11 septembre

    L’administration Biden a déclassifié un rapport du FBI de 16 pages liant les pirates de l’air du 11 septembre à des ressortissants saoudiens vivant aux États-Unis. Le document, rédigé en 2016, résumait une enquête du FBI sur ces liens appelée Opération ENCORE.

    Le rapport partiellement rédigé montre une relation plus étroite qu’on ne l’avait connue auparavant entre deux Saoudiens en particulier – dont un avec statut diplomatique – et certains des pirates de l’air. Les familles des victimes du 11 septembre recherchent depuis longtemps le rapport, qui brosse un portrait radicalement différent de celui décrit par le rapport de la Commission sur le 11 septembre en 2004.

    Alors que la Commission a été largement incapable de lier les hommes saoudiens aux pirates de l’air, le document du FBI décrit de multiples connexions et appels téléphoniques.

    Il y a des années, la Commission a écrit que lorsqu’il s’agissait du diplomate saoudien Fahad al-Thumairy, « Nous n’avons pas trouvé de preuves que Thumairy ait fourni une assistance aux deux pirates de l’air ». Une décennie plus tard, il semble que les agents du FBI soient parvenus à une conclusion différente. Le rapport indique que Thumairy « a chargé » un associé d’aider les pirates de l’air à leur arrivée à Los Angeles, et a déclaré à l’associé que les pirates de l’air étaient « deux personnes très importantes », plus d’un an avant les attaques.

    Le rapport jette également un nouvel éclairage sur la rencontre d’un employé du gouvernement saoudien avec les pirates de l’air dans un restaurant. Ce qui était autrefois décrit comme une rencontre fortuite est maintenant décrit comme un événement planifié et bien orchestré. La Commission du 11 septembre 2004 avait qualifié l’employé saoudien, Omar al-Bayoumi, de « grégaire ». Les enquêteurs ont écrit qu’ils l’avaient trouvé « un candidat improbable pour une implication clandestine avec des extrémistes islamiques ».

    Le rapport d’ENCORE, cependant, indique qu’un témoin de la réunion a vu Bayoumi attendre près de la fenêtre l’arrivée des pirates de l’air plutôt que de les heurter par hasard, et a engagé une longue conversation avec eux. Le rapport indique qu’une femme a déclaré aux enquêteurs que Bayoumi disait souvent que la communauté islamique « doit prendre des mesures », et que la communauté était « au djihad ».

    Dans une interview, les familles des victimes ont déclaré avoir trouvé d’autres éléments du rapport révélateurs. Par exemple, Thumairy et Bayoumi n’étaient chacun qu’à un ou deux degrés de séparation les uns des autres sur un arbre téléphonique de terroristes internationaux connus. Bayoumi était en « contact presque quotidien » avec un homme lié au cerveau de l’attaque du World Trade Center en 1993, et a passé la nuit dans un hôtel avec un autre homme lié à l’un des lieutenants supérieurs d’Oussama Ben Laden.

    Le téléphone de Thumairy, quant à lui, était lié à des personnes associées au « Millennium Plot Bomber », qui a été reconnu coupable d’un complot visant à bombarder l’aéroport de Los Angeles le soir du Nouvel An 2000.

    Bien que le rapport n’établisse aucun lien direct entre les pirates de l’air et le gouvernement saoudien dans son ensemble, Jim Kreindler, qui représente de nombreuses familles poursuivant l’Arabie saoudite, a déclaré que le rapport valide les arguments qu’ils ont avancés dans cette affaire.

    « Ce document, ainsi que les preuves publiques recueillies à ce jour, fournit un schéma de la manière dont al-Qaida a opéré aux États-Unis », a-t-il déclaré, « avec le soutien actif et conscient du gouvernement saoudien ».

    NPR, 12/09/2021

  • Dix ans après sa mort, Ben Laden continue à hanter le Pakistan

    Comme presque chaque jour, quelques gamins jouent au cricket sur une large dalle de béton, au milieu d’une herbe roussie et de moellons épars. Voilà tout ce qu’il reste de l’antre final de celui qui fut longtemps l’homme le plus recherché de la planète.

    C’est en ce lieu, dans la ville pakistanaise d’Abbottabad (nord), sur les premières pentes de l’Himalaya, qu’Oussama ben Laden a trouvé la mort dans un raid clandestin mené par des Navy Seals, une unité d’élite des forces spéciales américaines, dans la nuit du 1er au 2 mai 2011.

    Cet événement au retentissement planétaire a durablement affecté l’image internationale du Pakistan et mis à nu les contradictions d’un pays qui a longtemps servi de base arrière à Al-Qaïda et ses alliés talibans, tout en pâtissant comme peu d’autres du terrorisme.

    L’opération « Géronimo » a mis fin à dix ans de traque du cerveau des attentats du 11-Septembre, qui avait échappé aux Américains en 2001 dans les grottes de Tora Bora, dans l’est de l’Afghanistan.

    Elle a causé un énorme embarras au Pakistan et à sa toute puissante armée. Ben Laden a vécu reclus pendant au moins cinq ans à Abbottabad, se terrant derrière les hauts murs d’une imposante bâtisse blanche, à moins de deux kilomètres d’une académie militaire renommée.

    « Cela a été une très mauvaise chose pour cet endroit et pour tout le pays. Abbottabad était le lieu le plus paisible qui soit. En vivant ici, Oussama a donné mauvaise réputation à cette ville », regrette Altaf Hussain, un instituteur à la retraite de 70 ans, qui se promène sur l’allée longeant l’ancienne résidence de Ben Laden.

    L’armée et les services de renseignement pakistanais ont subi un terrible camouflet. Ils auraient pu admettre être au courant de la présence du fondateur d’Al-Qaïda, mais cela aurait mis en exergue leur incapacité à empêcher le raid américain. Ils ont préféré nier, même si cela revenait à reconnaître des failles en matière de renseignement.

    Humiliation nationale

    Vécue comme une humiliation nationale, l’opération a renforcé un déjà fort sentiment anti-américain au sein d’une population lassée du très lourd tribut financier et humain payé à la guerre contre le terrorisme et à son alliance avec les États-Unis après les attentats de 2001.

    Le Pakistan a d’abord été sensible au mythe fondateur d’Al-Qaïda, fondé sur la résistance du peuple musulman face à l’impérialisme américain. A sa mort, Ben Laden n’était pourtant plus tout à fait aussi populaire qu’une décennie plus tôt.

    « Avant, je me rappelle que les gens nommaient leurs enfants Oussama, même dans mon village », raconte le journaliste pakistanais Rahimullah Yusufzai, un spécialiste des réseaux jihadistes. Mais à partir de 2002 ou 2003, ce soutien avait, selon lui, « commencé à diminuer à cause des violences ».

    Cela n’a pas empêché l’extrémisme de continuer à se propager après 2011 au Pakistan, où les mouvements religieux conservateurs sont devenus de plus en plus influents.

    Les trois années suivantes, les groupes terroristes, au premier rang desquels le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP, les talibans pakistanais), ont versé le sang lors d’attentats de masse et établi leurs bastions dans les zones tribales du nord-ouest.

    Ils n’en ont été délogés que par une campagne militaire lancée en 2014 dans cette région frontalière de l’Afghanistan. Elle a permis de faire retomber les violences, même si une série d’attaques mineures a récemment fait craindre que ces groupes n’aient commencé à s’y reconstituer.

    « Pas d’unanimité »

    Sans son charismatique leader, Al-Qaïda « a survécu, mais à peine » et n’est plus apte à lancer de grande attaque en Occident, souligne M. Yusufzai.

    Le groupe n’est non plus « plus une grande menace pour le Pakistan », qu’il avait d’ailleurs longtemps épargné, mais d’autres comme le TTP ou l’État islamique le restent, estime Hamid Mir, le dernier journaliste à avoir interviewé Ben Laden en face-à-face, fin 2001.

    Dix ans après, Ben Laden conserve la même aura qu’avant dans les cercles radicaux. « Il est vivant dans le cœur de chaque taliban et chaque jihadiste », atteste Saad, un responsable taliban afghan vivant dans la ville pakistanaise de Peshawar (nord-ouest).

    Mais au-delà même de ce courant, une certaine ambivalence à son égard persiste. En 2019, le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, avait fait scandale en déclarant devant l’Assemblée nationale que Ben Laden était mort en « martyr », un terme élogieux dans la religion islamique.

    « Il n’y a pas d’unanimité sur Ben Laden au Pakistan. L’opinion publique est divisée », constate M. Mir. Pour lui, le chef d’Al-Qaïda reste perçu par certains comme un « combattant pour la liberté » et par d’autres comme « une mauvaise personne, qui a tué des innocents et causé des destructions, non seulement au Pakistan mais dans beaucoup de pays (en) violation des enseignements de l’islam ».

    Même à Abbottabad, ville de taille moyenne plutôt prospère et tolérante, on maintient une certaine ambiguïté envers Ben Laden, dont la maison a été rasée en 2012 par les autorités pour qu’elle ne se transforme pas en mémorial.

    « Dans cette rue, il y a des différences d’opinion. Certains disent qu’il était bon, d’autres qu’il était mauvais », confie un autre voisin, Numan Hattak, un adolescent.

    Sudinfo.be, 27 avr 2021

    Etiquettes : Afghanistan, Pakistan, Ben Laden, Al Qaïda, terrorisme, Talibans,