Étiquette : Benkirane

  • Bourita critiqué par Benkirane pour avoir « défendu » Israël

    Tags : Maroc, Israël, Nasser Bourita, Benkirane, PJD, Accords d’Abraham, normalisation,


    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a été critiqué pour avoir prétendument «défendu l’entité sioniste» lors de réunions avec des responsables africains et européens, a rapporté MEMO mercredi.

    Le Parti de la justice et du développement (PJD) a dénoncé les propos de Bourita lors d’une rencontre avec le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement Oliver Varhelyi la semaine dernière, au cours de laquelle il a évoqué la coopération régionale tripartite et les « opportunités qu’elle accorde pour le développement entre le Maroc, la Commission européenne et Israël. »

    Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a déclaré : « Alors que l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens, en particulier à Naplouse, le ministre des Affaires étrangères du Maroc apparaît comme un défenseur d’Israël ».

    Il a souligné « la position nationale qui place la cause palestinienne au même niveau que notre cause nationale », notant que « le devoir religieux, historique et humanitaire exige de redoubler d’efforts à ce stade critique de la défense de la Palestine et de Jérusalem face à l’escalade des provocations et pratiques sionistes agressives. »

    Le parti a précédemment mis en garde contre la normalisation des liens avec l’État d’occupation d’Israël et a tenté de bloquer deux projets d’accords avec Israël qui ont été approuvés par la Chambre des représentants.

    Le Maroc a accepté de rétablir des liens avec Israël en décembre 2020 en échange de la reconnaissance par les États-Unis de sa souveraineté sur le Sahara occidental, conclue la source.

    #Maroc #Israël #Accords_Abraham #Normalisation #Bourita #Benkirane #PJD

  • WP: Pourquoi le PJD se tourne-t-il vers son ancien leader?

    Tags : Maroc, PJD, Benkirane, islamistes – WP: Pourquoi le PJD se tourne-t-il vers son ancien leader?

    Le parti islamiste marocain vient de perdre le pouvoir. Alors pourquoi se tourne-t-il vers son ancien chef ?
    Le roi avait limogé Abdelilah Benkirane, qui était passé maître dans l’art de rejeter sur le roi la responsabilité des échecs de son gouvernement.

    Après avoir dirigé le gouvernement pendant dix ans, le seul parti islamiste légal du Maroc, le Parti de la justice et du développement, a subi une défaite embarrassante aux élections de septembre. Malgré un parlement élu, le Maroc reste un pays autoritaire où le roi conserve l’autorité suprême. Mais après le triomphe des partis alliés au palais lors des récentes élections, le roi aura désormais encore plus d’influence. Le PJD s’est retrouvé avec seulement 13 sièges au Parlement, alors qu’il en détenait 125 avant les élections. Cette défaite est un revers dramatique pour le parti qui avait d’abord gagné la confiance des électeurs en promettant des réformes démocratiques et économiques progressives après les manifestations du printemps arabe.

    En réaction à cette défaite, les membres du parti ont voté à une écrasante majorité samedi pour reconduire l’ancien premier ministre Abdelilah Benkirane à la tête du parti, en remplacement de Saadeddine Othmani, un homme calme et discret que certains considéraient comme responsable de la baisse de popularité du parti. Alors que Benkirane a mené son parti à des victoires consécutives sans précédent en 2011 et 2016, le roi Mohammed VI l’a démis de ses fonctions début 2017 après l’échec de longues discussions de coalition avec les partis soutenus par le palais.

    L’éviction de Benkirane a été largement considérée comme un signe que le palais s’était lassé de la rhétorique populiste du premier ministre charismatique.

    La montée du PJD

    Lorsque les manifestations qui ont balayé le monde arabe ont atteint le Maroc au début de 2011, le roi a réagi rapidement en convoquant des élections anticipées et en promettant des réformes constitutionnelles qui réduiraient ses pouvoirs au profit du gouvernement élu. Si les réformes étaient en grande partie superficielles, une disposition importante exigeait que le roi choisisse un premier ministre parmi le parti ayant remporté le plus de sièges. Lorsque le PJD a remporté les élections fin 2011, le roi a été obligé de nommer Benkirane premier ministre, malgré des décennies de tensions entre le palais et les islamistes.

    Une fois au pouvoir, le PJD ne s’est pas comporté comme un parti islamiste. Il s’est conformé en grande partie à ce qu’un politologue attendrait d’un parti politique coopté ayant peu de pouvoir institutionnel pratique. Benkirane a consciencieusement fait passer les initiatives du régime par le parlement, y compris la suppression des subventions populaires pour le carburant et le relèvement de l’âge de la retraite. Il n’a pas non plus fait pression pour des politiques socialement conservatrices favorisées par les électeurs islamistes.

    Bien que la nouvelle constitution ait ostensiblement transféré davantage de pouvoirs au gouvernement élu, Benkirane et ses parlementaires ont évité toute confrontation avec le palais au sujet de ses prérogatives. Le Premier ministre a refusé, par exemple, d’affirmer le droit du gouvernement à nommer les dirigeants des grandes entreprises publiques, s’en remettant plutôt au palais.

    Le Maroc a  » militarisé  » la migration pour punir l’Espagne. C’est plus courant que vous ne le pensez.

    Pourquoi Benkirane a été démis de ses fonctions

    Alors, en quoi Benkirane était-il une menace pour le palais ? Dans une nouvelle recherche, la politologue Sofia Fenner et moi-même nous appuyons sur des entretiens approfondis et sur l’analyse de la rhétorique et du comportement de Benkirane pour expliquer pourquoi le palais a fait des efforts inhabituels pour le mettre sur la touche début 2017, et pourquoi son retour en politique pourrait créer des maux de tête au roi Mohammed VI.

    Benkirane n’a jamais appelé au changement de régime ni franchi de ligne rouge explicite. Mais son charisme, son style informel et son penchant pour les extraits sonores salaces ont fait du roi un sujet de commérage quotidien, l’impliquant dans les réformes bloquées et les promesses non tenues. Les rois du Maroc se sont longtemps présentés comme étant au-dessus de la mêlée de la politique quotidienne et des gens ordinaires, servant d’arbitre neutre sans se salir les mains. Benkirane a remis tout cela en question.

    Dans une interview très médiatisée de 2016, par exemple, Benkirane a insisté sur le fait qu’il n’était « pas tenu de plaire au roi, seulement à Dieu qui m’a créé et à ma mère. » Le commentaire a fait tourner les têtes et a provoqué la colère du palais, en partie parce qu’il suggérait que le roi n’était pas différent de toute autre personne. Dans une autre interview, Benkirane a expliqué pourquoi il ne s’est pas agenouillé devant le roi, comme le veut la coutume, notant que « le roi est notre roi et nous le tenons en haute estime [mais] les Marocains ne s’agenouillent pour personne d’autre que Dieu ! ». Et lors d’une apparition à un rassemblement du PJD après que le roi l’ait démis de ses fonctions, Benkirane a rappelé au public que « le roi n’est pas un dieu. C’est un homme, et en tant qu’homme, il a parfois raison et parfois tort ».

    Benkirane a également régulièrement fait savoir qu’il n’était « qu’un employé du roi. » Comme il l’a expliqué dans une interview en 2016, « Sa majesté le roi gouverne le Maroc. Le Premier ministre ne fait qu’assister le roi. » Et par conséquent, « celui qui porte la véritable responsabilité du pays, de sa direction et de sa continuité, devant Dieu et le peuple, a-t-il déclaré, est sa majesté le roi. »

    Le pouvoir sans le pouvoir

    Comme d’autres premiers ministres de parlements autoritaires, Benkirane est entré en fonction avec peu de pouvoirs institutionnels, procéduraux ou politiques. Mais grâce à son charisme et à sa rhétorique, Benkirane a néanmoins réussi à exercer un autre type de pouvoir. Ses paroles ont contribué à transformer le roi, qui était une figure normalement à l’écart des discussions publiques, en un sujet de conversation quotidien. Et en parlant sans détour des limites de son rôle, Benkirane a impliqué la monarchie dans des politiques impopulaires et a entravé les réformes démocratiques. Il n’a jamais blâmé le roi directement. Mais ses paroles invitaient les Marocains à le faire – et en effet, ces dernières années, beaucoup ont commencé à le faire.

    L’approche rhétorique de Benkirane était suffisamment menaçante pour que le roi s’engage dans une confrontation publique dommageable pour l’écarter début 2017, intervenant directement dans la politique parlementaire pour le démettre. Son remplaçant, le décidément peu charismatique Saadeddine Othmani, a présidé à la défaite électorale du PJD en septembre.

    Il n’est pas certain que Benkirane soit en mesure de réhabiliter la réputation de son parti après une décennie au pouvoir, présidant à une longue série de politiques impopulaires. La plupart des Marocains considèrent désormais le PJD comme peu différent des autres partis opportunistes qui dominent la scène politique marocaine. Mais le retour en politique de l’ancien Premier ministre charismatique pourrait bien secouer l’arène politique et faire place à de nouveaux défis publics.

    Patrick Snyder

    Patrick S. Snyder est candidat au doctorat en sciences politiques à l’université du Minnesota, où il se spécialise dans la politique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

    The Washington Post, 16/11/2021

    #Maroc #PJD #Islamistes #Benkirane

  • Maroc : Benkirane, El Othmani, deux figures d’un même échec

    Maroc : Benkirane, El Othmani, deux figures d’un même échec -Benkirane succède à Saad-Eddine Al-Othmani

    Après sa défaite aux législatives, le principal parti islamiste du Maroc s’est choisi samedi 30 octobre un nouveau chef, Abdelilah Benkirane, l’un de ses anciens leaders et figure populaire auprès des militants. C’est donc Benkirane qui revient aux commandes du parti à la place du signataire de l’accord de normalisation avec l’entité sioniste en décembre dernier, en l’occurrence Saad-Eddine Al-Othmani.

    Benkirane, 67 ans, a été élu secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), avec plus de 80% des voix, a l’issue d’un congrès extraordinaire réuni à Rabat, selon le site du PJD. Son élection triomphale, attendue, marque le grand retour sur la scène politique de l’ancien chef du gouvernement islamiste cinq ans après avoir été limogé par le roi Mohammed VI, a estimé Le Monde.

    Le PJD a subi une débâcle historique lors des élections législatives et locales du 8 septembre, qui a conduit à la démission collective de la direction du parti.

    Au pouvoir pendant une décennie, sans jamais véritablement gouverner, ce parti islamiste conservateur s’est effondré, passant de 125 sièges a la Chambre des représentants sortante a 13 seulement (sur un total de 395).

    En conséquence, le PJD a décidé de retourner dans l’opposition après avoir dénoncé des «violations et irrégularités» qui ont selon lui entaché les élections.

  • Maroc: Benkiran reprendra-t-il du service pour sauver le PJD?

    Maroc: Benkiran reprendra-t-il du service pour sauver le PJD? A la suite de la débâcle inédite durant les dernières élections législatives, le parti marocain de la Justice et du Développement (PJD) s’apprête à choisir une nouvelle Direction, après la démission de son Secrétariat général conduit par Saadeddine Othmani, résultat de sa défaite aux dernières élections.

    Le parti s’apprête à choisir une nouvelle Direction à la suite de la démission de son Secrétariat général conduit par Saadeddine Othmani, après la débâcle aux dernières élections législatives

    Nombre d’observateurs estiment comme fort probable le retour de Abdel-ilah Benkiran, ancien Chef de gouvernement, pour diriger le parti à nouveau

    Académicien : Benkiran demeure la personnalité la plus apte à traiter les carences et lacunes au sein du parti pour redorer son blason et le faire revenir en tête de la scène politique

    Analyste politique : Benkiran est capable d’unifier le parti au cours de la prochaine étape, au cas où il reprendrait le Secrétariat général

    A la suite de la débâcle inédite durant les dernières élections législatives, le parti marocain de la Justice et du Développement (PJD) s’apprête à choisir une nouvelle Direction, après la démission de son Secrétariat général conduit par Saadeddine Othmani, résultat de sa défaite aux dernières élections.

    A l’approche de la tenue du Congrès national du parti au cours du mois d’octobre, et qui aboutirait au choix d’une nouvelle direction, de nombreux observateurs estiment fort probable un retour de Abdelilah Benkiran, ancien Chef de gouvernement, pour diriger le parti à nouveau.

    Un retour qui laisse entrevoir plusieurs questions et interrogations relatives à la capacité de Benkiran à restaurer le PJD après la défaite de la formation politique aux dernières élections et les divergences de points de vue qui ont éclaté entre les dirigeants, divergences ayant atteint le stade d’attaques et d’offenses via les médias.

    Le 8 septembre dernier, des élections législatives se sont déroulées au Maroc et ont été sanctionnés par la victoire du « Rassemblement national des Libres » (Centre) qui a obtenu 102 sièges sur un total de 395 à la Chambre des députés (chambre basse du Parlement).

    De son côté, le PJD (d’obédience islamique), qui avait dirigé les deux précédents gouvernements pour la première fois dans l’histoire du pays, est passé de 125 sièges, aux élections de 2016, à 13 députés seulement actuellement.

    Le parti tiendra un Congrès extraordinaire, le 30 octobre courant, une semaine après la tenue du Conseil national (parlement du parti), le 23 du même mois.

    – Retour de Benkiran

    Il semble que le retour de Benkiran à la tête du PJD est réalisable, dans la mesure où ce parti fût dirigé, depuis 1998, de manière alternative par le tandem Othmani et Benkiran.

    Cette orientation semble se renforcer compte tenu de la situation à laquelle a abouti le PJD après les dernières élections, dans la mesure où il est exclu que Othmani, Premier ministre sortant, continuera à assurer la Direction du, parti en particulier après avoir été la cible de critiques multiples au sein de la formation, lors de son mandat à la tête du parti et du gouvernement.

    Compte tenu de la prévalence de nombreuses voies internes qui s’opposent à son style et à sa méthode de diriger le parti au cours des cinq dernières années et qui conviennent, dans leur majorité, que l’absence de Benkiran du paysage partisan et politique au cours de la phase précédente a impacté et généré une régression inédite du parti.

    L’ensemble de ces facteurs renforcent la probabilité du retour de Benkiran à la direction du PJD.

    Si l’ensemble de ces facteurs et d’autres rendent probable le come-back de Benkiran pour diriger le parti, a-t-il dit, il n’en demeure pas moins que « sa mission ne sera pas de tout repos, cette fois-ci, compte tenu de la détérioration inédite qui caractérise le parti après sa débâcle au cours des dernières élections ».

    – Une personnalité fédératrice

    Compte tenu de la sensibilité et de la délicatesse de la phase que traverse le pays, Benkiran reste la personnalité la plus apte à traiter les foyers de tension et les lacunes au sein du parti pour le remettre en tête du paysage, selon l’académicien marocain Abderrahim Allem.

    Le professeur de sciences politiques à l’Université marocaine a indiqué à AA que « Benkiran et vu ses capacités oratoires et sa personnalité charismatique, il demeure apte à recoller les morceaux et à unifier le parti pour l’extraire de l’ornière et de la situation de dégradation dans laquelle il s’est enlisé ».

    Il a estimé que « son expérience précédente à la direction du parti a montré l’ampleur de respectabilité et d’acceptation dont il bénéficie, que ce soit à l’intérieur du parti voire dans les rangs de la société ».

    Et notre interlocuteur d’ajouter : « Le PJD a remporté plusieurs échéances électorales lorsque Benkiran était en tête du Secrétariat général, la dernière en date était lors des élections de 2016 lorsque le parti avait remporté la victoire avec 1,6 millions de voix ».

    « Les talents et capacités de Benkiran en matière de communication lui permettront de défendre les échecs du parti avant même ses succès. Il dispose d’une capacité à convaincre le public ce que facilitera sa tâche pour restaurer sa formation politique », a-t-il encore dit.

    Il a, dans ce cadre, mis l’accent sur l’importance de « la capacité communicationnelle de l’homme afin de restaurer l’image du parti », considérant que parmi « l’un des principaux facteurs de l’échec du PJD lors des dernières élections est la politique de silence sidéral qui était suivie par Othmani, politique qui a prouvé son échec ».

    A son tour, l’analyse politique marocain Mohamed Bouden, a relevé que Benkiran a « une forte personnalité et a de nombreux bienfaits sur le parti…Il est quasiment le seul capable d’unifier sa formation politique au cours de la prochaine phase au cas où il assurerait le poste de secrétaire général ».

    Dans un entretien accordé à AA, l’analyste a indiqué que la « personnalité fédératrice de Benkiran, son leadership, son style et sa capacité de mobilisation contribueront sûrement à restaurer le parti pour qu’il reprenne sa place au sein de la société marocaine ».

    – Aplanir les différends : Une priorité

    Bouden estime que « parmi les facteurs figurent sa force intrinsèque sa capacité à aplanir les différends qui ont surgi entre les dirigeants du pays au cours de la dernière période ».

    « Bien que le conflit de Benkiran avec certains dirigeants du parti ait atteint un point irréversible, il n’en demeure pas moins que l’homme est capable de surmonter ces écueils, d’aplanir les différends et d’afficher le parti comme étant unifié, du mois à l’intérieur », a-t-il encore dit.

    De son côté, l’académicien Allem estime que Benkiran demeure « à travers son style de direction du parti auparavant capable de surmonter ses différends avec les autres dirigeants en usant de son expérience antérieure »

    « Ce qui est remarquable c’est que l’homme garde près de lui ceux qu’ils considèrent comme adversaires voire ennemis. Il a auparavant placé de nombreuses personnes qui réclamaient sa tête et sa chute au sein du Secrétariat général du parti », a-t-il expliqué.

    – Une mission difficile

    Il n’est pas dit que « le retour du PJD à son époque d’or est tributaire du seul retour de Benkiran à sa tête, dans la mesure où redorer le blason du parti dépend de l’analyse des causes et facteurs de la défaite par la nouvelle Direction afin de tirer les véritables leçons », selon Bouden.

    Notre interlocuteur a ajouté que « le retour de Benkiran à la tête du parti soulève une série d’interrogations, notamment, celle inhérente à l’aptitude de l’homme à mener cette mission en temps de défaite en particulier ».

    « Nous sommes face à un homme qui a une capacité à bien lire et interpréter la réalité et les contextes qui l’entourent, en atteste son rejet de se porter candidat lors des dernières élections, bien qu’il ait été investi par le parti », a-t-il poursuivi.

    Et Bouden d’ajouter : « De même, Benkiran, en tant qu’ancien chef de gouvernement qui a une symbolique et un charisme certains accepterait-il donc de mener cette mission à l’époque de la régression et de la défaite? ».

    Il a conclu en indiquant que « les prochains jours seront seuls à nous dévoiler l’aboutissement et le destin du parti dans le paysage politique marocain en cas de retour de Benkiran en tête d’affiche ».

    Anadolou, 23/10/2021

  • France : Benkirane poursuivi pour diffamation envers Mustafa Adib

    Coup de tonnerre à Paris. La Cour d’appel de Paris renvoie l’ancien chef du gouvernement marocain Abdelillah Benkiran devant une cour de justice française afin qu’il soit jugé (après audition) pour diffamation envers l’ancien capitaine et dissident marocain Mustapha Adib.

    La Cour d’appel casse ainsi une première ordonnance de non-lieu.

    Résumé. Pour faire plaisir au Palais royal, qui suit de très près les mouvements d’Adib, comme nous avons pu le constater dans les papiers « Chris Coleman », Benkiran avait cru bon, le 24/6/2014, de publier sur le site officiel du gouvernement un communiqué traitant l’ancien militaire de « repris de justice notoire ».

    La veille, le 23/6/2014, Adib avait fait irruption à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce de Paris pour tenter de remettre au général Abdelaziz Bennani, inspecteur général des FAR et commandant de la zone Sud (décédé depuis), une orchidée et un mot d’injures.

    Contrairement à ce qu’avait alors avancé la presse marocaine, Adib n’avait pas pu mener à bien son expédition parce qu’il n’avait pu s’approcher du général Bennani.
    Il ne l’avait pas non plus insulté, selon une vidéo publiée par « Demain online ».

    Cette réalité des faits, n’avait pas empêché Benkiran d’injurier Adib dans une inusuelle diatribe peu habituelle pour un chef de gouvernement, en le traitant de « repris de justice notoire ».

    Mais voilà, la Cour d’appel de Paris vient de conclure qu’Adib n’est pas un « repris de justice » et encore moins un « repris de justice notoire » et que les propos proférés par Abdelillah Benkiran sont constitutifs d’un délit de diffamation.

    Résultat : Pour la première fois de l’histoire du Maroc un chef de gouvernement va être jugé pour diffamation en France.

    Nous avons les gouvernants que nous méritons.

    Source : Ali Lmrabet
    Tags : Maroc, Mustafa Adib, Benkirane, France, diffamation,