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  • Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional – Algérie, Maghreb, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine,

    La signature par le ministre israélien Benny Gantz et le ministre marocain de l’Administration de la Défense nationale d’un protocole d’accord militaire, mercredi 24 novembre 2021 à Rabat, a suscité la réaction du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune qui l’a qualifié d’«infâme» et de «déshonorant». «C’est la première fois depuis 1948 qu’un ministre de cette entité visite un pays arabe et y profère des menaces à l’encontre d’un autre pays arabe. Un tel acte entache d’opprobre le pays hôte», a précisé le Président Tebboune lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux.

    Le moins qu’on puisse dire est que les propos du chef de l’Etat sont restés au niveau de la morale qui devrait guider la relation entre deux pays voisins, quelles que soient les divergences de vue et d’intérêt qui les oppose. Jeudi 25 novembre, à l’issue de l’adoption de la loi de finances 2022, Salah Goudjil, le président du Conseil de la Nation (Sénat) a eu des déclarations plus tranchées : «C’est l’Algérie qui est visée», a-t-il affirmé. «Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l’Algérie», a-t-il encore dit, ajoutant qu’«aujourd’hui, les choses sont claires». Mercredi 24 novembre, jour de signature du protocole d’accord sécuritaire entre le Maroc et Israël, le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm est allé plus loin : «Le Maroc s’est déclaré aujourd’hui ennemi de l’Algérie. Je l’ai dit par le passé et je le redis maintenant, aujourd’hui, chaque Marocain qui se présente à nous, a deux casquettes, israélienne et marocaine. Nous sommes face à un ennemi qui se déclare comme tel. C’est sur cette base que nous devons nous comporter avec lui», a-t-il dit.

    Le contraste entre les mots du président Tebboune et celui du Conseil de la Nation est sans doute relatif au statut de l’un et de l’autre au sein de l’Etat algérien. Il ne change rien quant au fond de l’inquiétude qu’éprouve l’Algérie face à la normalisation des relations israélo-marocaines et au rapprochement militaire qu’ils viennent d’opérer.
    En effet, il s’agit d’une donnée géopolitique et sécuritaire totalement nouvelle. Ses conséquences sont de fermer pour longtemps toute idée de dialogue entre Alger et Rabat et toute perspective de médiation pour ceux d’entre les Etats et les organisations qui tenteraient une initiative diplomatique dans ce sens. Elles sont de déployer davantage l’étendard de guerre au Sahara occidental et de solliciter comme jamais auparavant des organisations comme l’ONU et l’Union Africaine (UA) qui aura à connaître de rudes batailles alors que la question de la candidature d’Israël comme Etat observateur n’est pas encore tranchée. C’est donc un nouvel ordre régional qui se dessine avec des effets certains à l’échelle du continent africain.

    Par Lyes Sakhi

    Reporters, 28/11/2021

    #Maroc #Israël, #Algérie #Maghreb #Benny_Gantz #Accord_sécurité #Accord_défense

  • Après Gantz au Maroc, Abbas en Algérie

    Après Gantz au Maroc, Abbas en Algérie – Israël, Palestine, Mahmoud Abbas, Sahara Occidental, normalisation, Benny Gantz,

    Le Président palestinien est arrivé hier à Alger dans le cadre d’une visite d’État chargée d’une grande symbolique dans un contexte marqué par un rapprochement dangereux d’Israël avec le Maroc que l’OLP vient de dénoncer haut et fort.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Alger ne s’en cache pas, cette «visite vient confirmer les positions historiques du pays en faveur de la cause palestinienne», déclarait, il y a une semaine de cela, Ramtane Lamamra lors d’une interview accordée au quotidien Al Qods Al Arabi.
    Son discours s’inscrit en droite ligne avec l’allocution prononcée le 29 novembre dernier par Abdelmadjid Tebboune qui avait réitéré le «soutien de l’Algérie au combat du peuple palestinien, jusqu’au recouvrement de ses droits bafoués» lors de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

    «La question palestinienne reste pour l’Algérie et son peuple une cause sacrée et centrale», avait-il ajouté. Depuis l’annonce de la visite de Mahmoud Abbas (à l’invitation du chef d’État algérien), des déclarations fraternelles ont été échangées au niveau des deux pays pour démontrer l’importance que revêt ce déplacement, à ce moment précis de l’histoire. Il s’agit «de se concerter avec le Président Tebboune, le tenir informé des derniers développements de la cause palestinienne et coordonner les positions en prévision du Sommet arabe en Algérie en mars prochain et qui fera de la cause palestinienne le sujet central de cette réunion. L’Algérie veut aussi connaître les attentes de la Palestine lors de ces préparatifs», annonçait, il y a quelques jours, de son côté, Ryad Malki, chef de la diplomatie palestinienne. Avant lui, la visite de Mahmoud Abbas avait été confirmée par le nouvel ambassadeur de la Palestine en Algérie, lors de la remise de sa lettre de créance à Abdelmadjid Tebboune.

    Pas besoin de lectures affinées pour cerner toute la symbolique de cet événement. Alger envoie ainsi un message clair à Rabat qui signait, le 24 novembre dernier, des accords militaires importants avec le chef de l’armée israélienne.
    La visite de Benny Gantz au Maroc a signé un tournant dangereux pour la région, qui risque de se voir dotée d’une base israélienne aux frontières algériennes mais aussi espagnoles. Ce tournant a aussi éloigné de manière évidente toute possibilité de réconciliation entre l’Algérie et le Maroc, résolument engagé dans une politique d’hostilité qu’a dénoncée avec force l’OLP ce vendredi.

    Dans un communiqué virulent, l’Organisation pour la libération de la Palestine fustige le royaume marocain et condamne les accords de défense signés avec Tel-Aviv. «Nous espérions que le Maroc qui préside la commission d’El Qods ne franchisse pas ce pas dangereux», dénonce l’OLP, en rappelant la politique de terreur, les exactions et le refus d’Israël de s’insérer dans un processus de paix. «Ces accords de paix entre Israël et le Maroc sortent nettement du cadre des recommandations des sommets arabes, du consensus arabe et portent gravement atteinte à la sécurité et aux intérêts du monde arabe. E

    n franchissant ce pas, le Maroc rompt avec tous les engagements pris dans le cadre de l’initiative de paix arabe qui stipule que la normalisation avec Israël ne peut intervenir qu’après le retrait de l’occupant des terres palestiniennes et arabes». L’OLP qualifie enfin les accords entre Israël et Rabat de «fait inacceptable et de récompense à l’occupant». Il s’agit de la première réaction du genre à être enregistrée dans le monde arabe, depuis la normalisation de Rabat avec Tel-Aviv. Jusqu’ici, seules deux organisations palestiniennes (le Hamas et le FPLP) avaient dénoncé les accords militaires signés avec Israël à Rabat. La réaction de l’OLP donne, elle, inévitablement un tout autre poids à la question.

    Le 25 novembre dernier, le président du Sénat algérien lançait une interrogation lourde de sens au lendemain de la signature des accords militaires entre le Maroc et Israël : «Où sont les frères arabes, où est la Palestine ?» Mahmoud Abbas répond sur le terrain…

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 06/12/2021

    Algérie #Maroc #Israël #Palestine #Mahmoud_Abbas #Normalisation #Benny_Gantz #Sahara_Occidental

  • Israël, va-t-elle accroître la puissance de feu du Maroc?

    Benny Gantz, accord de défense, sécurité – Israël, va-t-elle accroître la puissance de feu du Maroc?

    SUR RADIO J. 7H 05 CE LUNDI. (De Daniel Rouach).

    Le Maroc a accueilli le 24 novembre 2021 le ministre israélien de la défense Benny Gantz pour sceller un accord sécuritaire sans précédent entre les deux pays.

    Selon le « Global Firepower Index », le Maroc se classe à la 53ème place sur 138 pays et a prévu de dépenser entre 7 à 10 milliards d’euros pour les Forces armées royales (le budget militaire d’Israël est de 20 Milliards de dollars). Les dépenses militaires du Maroc représentent 4,28 % du PIB et plus de 12 % des dépenses publiques.

    Les Forces aériennes royales marocaines emploient 13 000 personnes et sont équipées de plus de 300 avions. L’armée marocaine totalise 235 000 hommes.

    Le mémorandum d’entente Israel-Maroc signé récemment couvre un spectre large de coopération : « échange d’expériences et d’expertise, transfert technologique, formations, coopération dans le domaine de l’industrie de défense ».

    Selon un média marocain : « Benny Gantz a participé à des réunions avec des représentants de l’administration militaire de Rabat  et où il a été question de drones IAI, Radars Elta, missiles, systèmes Sky Lock pour intercepter et neutraliser les drones ainsi que de la modernisation de la flotte des avions F5. Par ailleurs, il a été décidé d’organiser des entraînements conjoints entre les Forces Armées Royales et Tsahal ».

    Le point culminant de l’accord est un système de défense aérienne fabriqué par l’industrie aérospatiale appelé « Lightning 8 ». Le système est installé sur les avions, mais se décline également dans une version terrestre des systèmes antiaériens. Ces emplettes, permettre aux industries de défense d’Israël d’engranger des centaines de millions de dollars.

    EN RESUME. Les forces armées Royales auraient, entre autres, acquis selon des médias marocains:

    1. Le système antidrone Skylock Dome qui permet de suivre et de brouiller toute activité considérée comme suspecte, empêchant ainsi le drone d’atteindre sa cible.

    2. Des drones de combat utilisés potentiellement dans le conflit au Sahara occidental.

    Le Maroc va donc s’équiper massivement de technologies militaires israéliennes.

    LE PLUS. Selon des sources médias d’Espagne : « la coopération maroco-israélienne comprendra également la construction d’une base militaire. La coopération entre le Maroc et Israël pourrait aller au-delà de la sécurité et de la défense pour parvenir à un accord de renseignement ».

    Israël « développera une industrie locale pour produire des drones, ce qui renforcerait les capacités aériennes marocaines, ce qui permettra également aux Israéliens de produire des drones en grande quantité et à un prix inférieur au Maroc, afin de bien se positionner sur les marchés d’exportation ».

    Rabat aurait « également accordé des licences à une entreprise israélienne pour explorer le pétrole et le gaz dans les eaux désertiques occidentales ».

    Benny Gantz : « Après des années de coopération informelle dans la prévention du terrorisme, nous avons poussé un peu plus, la relation, nous avons officialisé et signé un accord de défense qui nous permet de partager des informations et une formation commune. Le partenariat est essentiel pour les défis régionaux et les menaces à la paix, car le monde s’oppose au terrorisme intégré ».

    Zohar Palti, chef du bureau politico-militaire du ministère de la Défense a déclaré « L’accord que nous avons signé nous permettra de coopérer, avec des exercices, avec des informations — c’est un accord qui nous permettra de soutenir les Marocains avec tout ce dont ils ont besoin, conformément bien sûr à nos propres intérêts communs. Nous avons une alliance stratégique de connaissances ».

    Le haut responsable israélien de la défense : les « deux pays vont dorénavant commencer à coopérer étroitement sur les questions de sécurité, à partager plus librement des renseignements et à organiser des exercices conjoints à la suite de la signature de ce protocole d’accord »

    Israel Valley, 28/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz #armes #Accord_sécuritaire #Accord_défense

  • Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    Maroc, Israël, normalisation – Maroc-Israël : Les révélations de la presse israélienne

    De temps à autre, les scandales du régime du Makhzen, qu’il a toujours cachés à son peuple, sont révélés, notamment ceux liés à ses relations secrètes avec l’État de l’entité sioniste. Malheureusement, c’est l’Etat hébreu qui expose généralement ses pratiques, soit par des déclarations d’officiers du Mossad, soit par des fuites dans les médias.

    Cette fois-ci, la fuite est venue de la chaîne israélienne « I24″, qui a révélé que les relations maroco-israéliennes ne se sont pas arrêtées depuis l’annonce de leur gel au début du troisième millénaire (en l’an 2000), et a confirmé que la communication était continue mais sous la table, contrairement à ce qui a été montré par le régime du Makhzen depuis deux décennies.

    La célèbre chaîne israélienne a déclaré sur son site web : « Bien avant que le ministre de la Défense Benny Gantz ne signe cette semaine à Rabat un protocole d’accord pour renforcer les relations sécuritaires entre Israël et le Maroc, les deux pays ont déjà entretenu des relations sécuritaires à différents niveaux de secret, y compris des transactions d’armement ».

    Dans les détails, la même source a parlé de contrats d’armement conclus entre le régime du Makhzen et l’Etat de l’entité sioniste, dans lesquels l’armée marocaine du Makhzen a obtenu trois drones « Heron » fabriqués par IAI, achetés il y a huit ans pour mener des opérations dans les terres occupées du Sahara occidental.

    Bien que les relations entre le Maroc et l’entité sioniste existent de manière informelle depuis la création de l’Etat hébreu en 1948, de sorte que feu le roi Hassan II du Maroc a reçu le Premier ministre israélien Shimon Peres au Maroc en 1986, mais elles ont été annoncées à titre officiel en 1994, avant d’être gelées par Rabat, en l’an 2000, suite au déclenchement de la deuxième Intifada palestinienne.

    Lors de sa rencontre avec la presse nationale, le président Abdelmadjid Tebboune s’en est pris à la précipitation du Maroc vers la normalisation ; « C’est une honte et un déshonneur que l’entité menace un pays arabe à partir des terres d’un autre pays arabe », il faisait référence à la déclaration du ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste depuis Rabat, à travers laquelle il a visé l’Algérie.

    Selon la chaîne israélienne, la transaction de l’avion s’est faite par le biais d’une société française, en échange de 48 millions de dollars, avec un objectif, celui de cacher au peuple marocain l’existence de relations avec l’État usurpateur sioniste. Selon la même source, le Maroc a également acquis des drones plus petits, qui ont été achetés à « Bluebird ».

    Les fuites de la chaîne israélienne ont révélé que le régime marocain mentait à son peuple sur ses relations avec l’État hébreu, et il semble que ses récentes décisions publiques concernant la normalisation pourraient lui causer beaucoup d’ennuis avec le peuple marocain, qui est sorti dans des rassemblements condamnant le récent rapprochement avec l’entité sioniste.

    Les ennuis du régime marocain ne se limitent pas au mécontentement interne, mais la déclaration de l’Union internationale des savants musulmans, qui a condamné la normalisation du régime marocain avec l’État hébreu, est venue dénoncer cette démarche et l’a qualifiée d’ »acte condamné et interdit ».

    La déclaration, signée par le secrétaire général de l’Union, Ali Al-Qaradaghi, dit : « L’Union affirme que ce que certains pays, comme les EAU et le Maroc, se sont engagés à faire des alliances et des démarches pratiques avec l’entité sioniste occupante est un acte condamné et interdit et une trahison de l’alliance de l’âge et de la justice, et des droits du peuple palestinien ».

    Ce qui est remarquable, c’est que le roi du Maroc, Mohammed VI, dirige le « Comité Al-Quds », un organe qui a été créé sur recommandation de l’Organisation de la Conférence Islamique, une présidence qui a dû faire face à de grandes interrogations après les trahisons répétées du royaume alaouite à la cause palestinienne, suite aux scandales de normalisation du régime du Makhzen ces dernières années.

    Mohamed Moslem

    Echourouk online, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Mossad #Normalisation

  • Palestine: Journée de solidarité dans un climat de trahison

    Maroc, Israël, normalisation, Benny Gantz – Palestine: Journée de solidarité dans un climat de trahison

    La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien sera célébrée, aujourd’hui, dans un contexte marqué par l’intensification de la colonisation israélienne en Palestine et le blocage persistant du processus de paix, exacerbés par la normalisation des relations entre l’entité sioniste et certains pays arabes, qualifiée de « trahison » à la cause palestinienne.

    L’Onu a retenu, en 1977, la date du 29 novembre pour la célébration de la « Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien ». Cette date choisie, en raison de sa signification et de son importance pour le peuple palestinien, est basée sur l’appel de l’Assemblée générale des Nations unies à la célébration annuelle de la résolution sur le plan de partage de la Palestine. Adoptée le 29 novembre 1947, cette résolution est destinée à créer un état arabe et un état juif, sur ce territoire disputé. Depuis, le peuple palestinien continue d’y perdre du territoire au profit d’Israël et les conditions de vie des Palestiniens se sont détériorées. Les Palestiniens sont également victimes d’agressions militaires à répétition, tuant plusieurs civils (hommes, femmes et enfants), notamment dans la bande de Ghaza, soumise à un strict blocus depuis 15 ans. La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien offre traditionnellement à la communauté internationale l’occasion de concentrer son attention sur le fait que la question de la Palestine n’est pas encore réglée et que le peuple palestinien n’a pas encore atteint ses droits inaliénables tel que définis par l’Assemblée générale, à savoir le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationale, et le droit des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et récupérer leurs biens.

    Cette année, la Journée de solidarité avec le peuple palestinien intervient au moment où la question palestinienne a connu un développement dangereux, marqué par la signature, fin 2020, d’ »accords de normalisation » entre l’entité sioniste et quatre pays arabes. La cause palestinienne prise en otage Les émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont ainsi normalisé leurs relations avec l’entité sioniste, dans le cadre des « Accords d’Abraham », bafouant ainsi l’initiative de paix arabe.

    En 2002, lors du sommet de la Ligue des états arabes à Beyrouth, l’Arabie saoudite avait proposé l’Initiative de paix arabe qui prévoyait la normalisation des relations avec Israël sous certaines conditions dont principalement la création d’un état palestinien « indépendant » et « souverain » sur les territoires palestiniens occupés. Il s’agit d’ »une erreur politique », d’ »une trahison d’al-Qods, d’al-Aqsa et de la cause palestinienne », et d’ »un coup de poignard dans le dos » des Palestiniens, selon les termes utilisés par les responsables palestiniens dans leurs réactions à cette normalisation.

    Pour les Palestiniens, une normalisation avec Israël « encourage les forces d’occupatio à commettre davantage de violations contre le peuple palestinien » et ouvrira la voie à « une guerre plus agressive et à l’expansion du sionisme, de la judaïsation et de la colonisation de la terre palestinienne ». C’est dans ce sillage qu’un vaste élan de solidarité internationale avec le peuple palestinien a été lancé notamment dans les pays ayant normalisé leurs relations avec l’entité sioniste à travers de manifestations de protestation contre cet accord, et de soutien à la cause palestinienne. Le Maroc, dont le souverain est président du Comité d’El-Qods, a normalisé ses relations avec Israël le 10 décembre 2020, en échange de la reconnaissance par l’ex- Président américain Donald Trump de la prétendue « souveraineté » du royaume sur le Sahara occidental.

    Ce « troc » a été vivement condamné à travers le monde et surtout par le peuple marocain qui est descendu, pendant plusieurs jours, dans la rue, pour exprimer son rejet de cet accord, des manifestations souvent réprimées par le régime en place. à noter que des manifestations contre la normalisation sont également prévues lundi au Maroc, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Donc, ce 29 novembre sera une nouvelle occasion pour beaucoup de pays et de peuples d’exprimer leur soutien au peuplepalestinien, d’interpeller la communauté internationale, les Nations unies en tête, sur la politique d’apartheid menée par l’entité sioniste et de l’appeler à agir et traduire ses paroles en actes face à l’escalade dangereuse dans les territoires palestiniens. Et le monde entier est appelé aussi à exercer de vraies pressions sur Israël pour l’amener à mettre fin à l’occupation et aux violations du droit international.

    Par : RAHIMA RAHMOUNI

    Le Midi Libre, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Palestine #Normalisation #Journée_solidarité_Palestine #Benny_Gantz

  • Maroc à l’épreuve des « effets pervers » de la normalisation

    Maroc, Israël, Benny Gantz, Palestine – Maroc à l’épreuve des « effets pervers » de la normalisation

     Le ministre israélien de la Défense et le Maroc n’ont pas trouvé meilleure journée pour signer un protocole de coopération militaire que la veille de la célébration de la Journée de solidarité avec les Palestiniens, qui survient cette année dans un climat de trahison marocaine. Il n’en fallait pas plus pour allumer les feux de la discorde. Déjà le peuple marocain ruminait en lui-même le pacte de normalisation avec l’entité sioniste et grinçait des dents en silence; mais avec les deux événements qui se présentaient : la visite de Gantz et la Journée des Palestiniens, voilà que l’occasion se prêtait pour montrait toute l’amertume ressentie par le petit peuple, livrée au mépris et l’arrogance du Palais royal et de ces cercles makhzéniens. 

    Ainsi, des manifestations contre la visite du ministre sioniste de la Défense au Maroc, ont éclatées ça et là, avant d’être réprimées par les forces de sécurité, dont une devant le siège du Parlement à Rabat, alors que d’autres actions sont prévues aujourd’hui, lundi, dans le Royaume, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

    Les forces de sécurité se sont massivement déployées aux abords du Parlement, après l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation à organiser une action contre la normalisation avec l’entité sioniste, coïncidant avec l’arrivée du ministre israélien Benny Gantz, selon des médias marocains.

    Les manifestants ont lancé des slogans condamnant la visite du responsable sioniste et rejetant la position du régime marocain concernant la normalisation. Ils considèrent que la « normalisation est une honte » pour le Maroc et « une trahison » pour la cause palestinienne.

    Les manifestants ont rejeté toute visite d’un responsable sioniste au Maroc, faisant remarquer que leur position « traduit celle du peuple marocain qui refuse depuis toujours tout rapprochement ou normalisation avec les sionistes et qu’il est et restera toujours aux côtés des Palestiniens et de leur juste cause ». Des manifestations dans d’autres villes du Royaume contre la normalisation ont également été interdites mercredi par les forces de l’ordre.

    Sur une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des manifestants jeter des pierres contre un portrait géant du roi Mohamed VI, en signe de protestation contre l’accueil au Maroc d’un membre du gouvernement responsable du malheur des Palestiniens. Condamnée et qualifiée de « crime majeur de normalisation » par les défenseurs de la cause palestinienne, la visite du ministre sioniste au Maroc constitue, soulignent-ils, « un pas extrêmement dangereux », rappelant la responsabilité de l’État marocain à la tête du Comité El-Qods mais aussi envers le peuple marocain qui rejette catégoriquement la normalisation.

    L’Express, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz #Palestine #Sahara_Occidental #Algérie #Polisario

  • Relations du Maroc avec Israël : Les Algériens offusqués

    Algérie, Maroc, Israël, Benny Gantz, normalisation – Relations du Maroc avec Israël : Les Algériens offusqués

    La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc a suscité une véritable levée de boucliers en Algérie. Les Algériens, unanimes, ont fait montre de leur farouche opposition à cette visite, ce d’autant que les visées semblent on ne peut plus évidentes et constituent une véritable menace pour le pays et la stabilité de la région maghrébine.

    En effet, sur les réseaux sociaux, cette visite inédite d’un ministre de la Défense de l’entité sioniste au royaume du Maroc, qui a rappelons- le normalisé ses relations diplomatiques avec Israél, a été abondamment commentée et condamnée. Les internautes algériens y ont vu, et ils sont loin de se tromper, une véritable menace contre leur pays. A l’unanimité, ils ont condamné cette tournure voulue et promue par le régime du Makhzen qui, en établissant des relations diplomatiques avec les sionistes, affiche au grand jour sa grande animosité à l’égard de son voisin de l’Est.

    Cette visite au Maroc d’un criminel qui s’est rendu coupable de maints crimes contre les Palestiniens, a été aussi ponctuée par la conclusion d’un accord de coopération en matière de défense et de sécurité. Et c’est ce qui explique cette bronca manifestée en Algérie où l’opinion publique nationale a clairement perçu ce danger qui pèse sur le pays. Les hommes politiques et les analystes n’étaient pas en reste puisque, eux aussi, ont décelé le danger qui pèse désormais sur l’Algérie qui est amplement visée à travers cette coopération militaire entre le Maroc et son nouvel allié sioniste. Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a, en réaction, été très clair en soutenant que c’est l’Algérie qui est visée par cette visite et cet accord de défense. « Le ministre de la Défense de l’entité sioniste visite un pays voisin, après le ministre des Affaires étrangères de cette même entité qui a menacé l’Algérie à partir du Maroc, sans aucune réaction du gouvernement marocain.

    Si c’était le ministre du Tourisme ou de l’économie ça pourrait passer, les relations existaient depuis longtemps avec Israël, même si elles étaient secrètes. Mais quand le ministre de la Défense visite le Maroc, c’est l’Algérie qui est visée », a déclaré Goudjil au cours d’une séance plénière du Conseil de la Nation. Goudjil a vu juste et tout concorde à dire que c’est l’Algérie qui est visée et elle le sera davantage à l’avenir. Le ministre israélien de la Défense a même visité une caserne de parachutistes marocains lors de cette visité et le compte rendu d’un journaliste israélien est sans équivoque puisqu’il ne laisse plus aucune place au moindre doute quant aux visées inavouées. « J’ai pu m’entretenir avec des soldats marocains en off. On a pu constater qu’il y un excès de confiance. Ces soldats marocains se disent être prêts au combat contre l’Algérie », a-t-il rapporté. Ce commentaire lève le voile sur les intentions d’Israël et de son nouvel allié dans la région et l’Algérie se doit de se préparer pour pouvoir faire face à cette nouvelle donnée. En tout cas, le Makhzen, qui a longtemps oeuvré dans la discrétion, n’hésite plus désormais à afficher au grand jour ses intentions belliqueuses à l’égard de l’Algérie .

    KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 28/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Benny_Gantz #Normalisation

  • Chant de prière pour les soldats de Tsahal… au Maroc

    Chant de prière pour les soldats de Tsahal… au Maroc

    Israël, normalisation, Benny Gantz – Chant de prière pour les soldats de Tsahal… au Maroc

    RABAT, Maroc – Ce n’est pas tous les jours que vous entendez la prière pour le bien-être des soldats des Forces de défense israéliennes dans un pays arabe, surtout pas lorsqu’il y a des soldats de Tsahal en uniforme à vos côtés. Mais il en était ainsi jeudi lorsque le ministre de la Défense Benny Gantz s’est rendu à la synagogue Talmud Torah à Rabat, une communauté autrefois plus nombreuse qui est désormais réduite à deux chiffres, incapable de réunir régulièrement le quorum de 10 hommes nécessaire pour organiser des prières orthodoxes.

    Il se trouve que deux des trois soldats de Tsahal en uniforme avaient des racines marocaines, tout comme un membre de la Knesset qui faisait partie de la délégation, Ya’akov Margi du Shas, qui est né à Rabat, ainsi que plusieurs autres personnes sur le voyage, dont certains journalistes. « Quand je l’ai entendu chanter le psaume, c’était le même air que le piyutim de la synagogue de mon grand-père à Beersheba », a déclaré Amir Bohbot du journal Walla pendant le vol de retour vers Israël, faisant référence à une forme traditionnelle de poésie liturgique qui est populaire. parmi les Juifs Mizrahi. « Cela m’a atteint, mais c’est quand il a chanté la prière pour le bien-être des soldats de Tsahal, c’est à ce moment-là que j’ai craqué et que j’ai commencé à pleurer », a-t-il dit, se souvenant de son grand-père marocain qui avait récité la prière en Israël dans les années 1980.

    Contrairement aux Émirats arabes unis et à Bahreïn, les deux autres pays avec lesquels Israël a normalisé ses relations l’année dernière dans le cadre des soi-disant accords d’Abraham, de nombreux Israéliens sont originaires du Maroc, et entre 250 000 et près d’un million y ont des racines, selon la façon dont tu comptes. Et ce n’est pas anodin.

    Même avant la normalisation, il y avait une industrie animée de « visites des racines » du Maroc par des Israéliens marocains, allant visiter les villes et les communautés natales de leurs familles. Cela devrait augmenter maintenant, avec un vol direct entre les deux pays et un édit clair du roi Mohammed VI aux Marocains pour accepter Israël et les Israéliens.

    Cette chaleureuse étreinte était pleinement visible lors de la visite de Gantz, toutes ses réunions – à l’exception de celle avec le chef des services de renseignement marocains – étant ouvertes et publiques. Son voyage a été largement couvert par la presse locale, y compris des articles d’opinion en première page en arabe et en français dans les médias marocains.

    La visite d’un ministre israélien de la Défense, un ancien chef de Tsahal, a suscité extrêmement peu d’opposition au Maroc – une manifestation a eu lieu devant le parlement mais avec extrêmement peu de participants – indiquant une certaine combinaison d’acceptation publique des nouveaux liens ouverts avec Israël et le restrictions à la liberté d’expression dans le royaume.

    Une visite ouverte et festive

    C’était la deuxième fois que je visitais la capitale marocaine au sein d’une délégation israélienne, la première étant avec le conseiller à la sécurité nationale de l’époque, Meir Ben-Shabbat, lui-même d’origine marocaine.

    Ce voyage, en décembre dernier, a été une tournée éclair au cours de laquelle la délégation israélienne a passé moins de temps au sol que dans les airs, se précipitant pour signer un certain nombre d’accords avec le Maroc afin de rentrer en Israël avant qu’un verrouillage national ne se déclenche. en place au milieu d’une épidémie majeure de coronavirus. Pour limiter le temps que la délégation devrait passer en quarantaine à son retour en Israël, les participants ont été maintenus dans une « bulle », obligés de rester ensemble sans contact extérieur.

    Cette visite – également postérieure à la campagne de vaccination d’Israël et au milieu d’une accalmie relative de la pandémie au Maroc – a été beaucoup plus détendue, avec quelques heures pour explorer le marché de Rabat, ainsi que la visite de la synagogue locale.

    En décembre dernier, le Maroc était également enclin à se différencier des Émirats arabes unis et de Bahreïn, affirmant à l’époque qu’il ne faisait pas vraiment partie des accords d’Abraham car il avait maintenu des liens avec Israël dans le passé et ne normalisait pas les liens à partir de zéro mais réalignait davantage eux. Et par conséquent, ce voyage n’a pas eu la fanfare de celui-ci.

    Cette fois-ci, le Maroc a eu l’inclination opposée, voyant que claironner ses liens avec Israël – bien considéré dans le monde pour ses prouesses militaires et son armement de pointe – pourrait servir de démonstration de force envers son voisin l’Algérie, avec qui il se querelle pour Alger. ‘ soutien au Front Polisario, un mouvement séparatiste qui réclame un Etat indépendant au Sahara occidental, que Rabat revendique comme le sien.

    À bien des égards, la visite de Gantz a illustré les liens nouvellement normalisés d’Israël avec le Maroc, un pays avec lequel il entretenait déjà une relation de plusieurs décennies, bien que largement gérée par les services de renseignement respectifs du pays.

    Le premier jour du voyage était plus directement consacré aux aspects militaires et stratégiques de la relation qui, après des années passées dans l’ombre, se révélaient désormais pleinement. Gantz a rencontré son homologue marocain, signant un protocole d’accord qui vise à faciliter les échanges entre les militaires, les ministères de la défense et les fabricants d’armes, d’échanger des renseignements et des savoir-faire et, peut-être, de faire des exercices communs.

    Le ministre de la Défense a également visité le quartier général des Forces armées royales marocaines (RMAF), rencontrant l’ensemble du haut commandement pour du thé et des pâtisseries exquises, suivi d’un déjeuner préparé par un restaurant casher local – mes remerciements personnels encore pour cela, RMAF – du la meilleure cuisine marocaine : agneau rôti, poisson entier recouvert de légumes et d’épices, couscous aux fruits secs et cigares frits. Miam.

    La deuxième journée a été consacrée à la communauté juive, avec la visite prolongée de la synagogue Talmud Torah. Le bâtiment lui-même était une affaire relativement modeste, avec un intérieur qui ne semblerait pas déplacé n’importe où en Israël : des panneaux en hébreu disant aux gens de ne pas parler pendant les services, un panneau indiquant les heures de prière, un revêtement de velours rouge sur le arche, une section de femmes derrière un rideau de tissu.

    S’exprimant à la synagogue, Gantz a noté que la culture marocaine est une partie profonde de la culture israélienne, et cela s’étend également aux conceptions de la synagogue. Sans les quelques touches aléatoires de français, les deux grands portraits du roi et le drapeau marocain près de l’arche, vous ne vous rendriez pas compte que la synagogue est située à l’étranger.

    S’adressant aux journalistes après la visite à la synagogue, Gantz nous a dit de « ne pas être cynique » sur l’importance de la nouvelle relation d’Israël avec le Maroc, qu’il ne s’agissait pas simplement d’une alliance pour engraisser les poches des fabricants d’armes israéliens ou pour faire avancer une politique discrète objectif, mais quelque chose avec des implications sociales et culturelles. Et il n’a pas tout à fait tort.

    Même si, depuis Rabat, on pouvait pratiquement entendre l’industrie de la défense d’Israël saliver en regardant le marché nouvellement ouvert et les centaines de millions de dollars de ventes d’armes qu’ils espéraient en tirer, le Maroc représente également le rare pays arabe d’où un grand nombre de Juifs ont fui. dans les années qui ont suivi la fondation de l’État d’Israël et où ils pouvaient désormais librement retourner et visiter. C’est aussi un pays arabe rare qui maintient toujours une communauté juive – bien que petite – et tous les attributs qui l’accompagnent, y compris une nourriture casher spectaculaire.

    The Times of Israel, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Tsahal #Normalisation #Benny_Gantz

  • Accord militaire Maroc-Israël: Menaces au grand jour

    Accord militaire Maroc-Israël: Menaces au grand jour

    Algérie, accord de défense, accord sécuritaire – Accord militaire Maroc-Israël: Menaces au grand jour

    Le président du Sénat est la première voix officielle algérienne à s’être exprimée au sujet de la visite du ministre de la Défense israélien à Rabat. «L’Algérie est directement visée», a-t-il déclaré ce jeudi, une journée également marquée par la diffusion d’une somme d’informations qui confirme le caractère extrêmement grave des menaces qui pèsent sur le pays.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – « Tout est clair aujourd’hui : le ministre de la Défense de l’entité sioniste s’est rendu au Maroc. Cette visite survient après celle effectuée par le ministre des Affaires étrangères. Ce dernier avait menacé l’Algérie à partir du Maroc et il n’y a eu aucune réaction du gouvernement marocain. S’il s’agissait du ministre du Tourisme ou de l’Economie de l’entité sioniste, cela aurait pu être interprété comme étant une visite entrant dans le cadre des relations déjà en place, bien que dissimulées, entre ce pays (Maroc) et l’entité sioniste, mais là, c’est le ministre de la Défense qui se trouve au Maroc, c’est l’Algérie qui est visée », déclare Salah Goudjil, à l’issue de l’adoption de la loi de finances 2022.

    Il s’interroge, ensuite, sur le silence du monde arabe et même celui des Palestiniens. « Où sont les frères du monde arabe ? Où sont les Palestiniens ?» s’écrie-t-il ? Pour l’heure, seul le FPLP (Front populaire pour la libération de la Palestine) et le Hamas palestinien ont dénoncé la visite de Benny Gantz a Rabat, « dans un contexte non innocent » et la signature et l’accord sécuritaire signé entre les deux parties considérant qu’il ne s’agit pas « d’une affaire interne, car il porte atteinte à la sécurité de la Nation arabe et musulmane ».

    Les menaces qui planent sur l’Algérie se précisent, quant à elles, chaque jour davantage. Elles dépassent les mots, les discours politiques qui alertent, elles sont concrètes. Ce jeudi, second jour de la visite du ministre de la Défense israélien à Rabat, a apporté suffisamment d’éléments le prouvant. Des médias dépêchés par Tel-Aviv pour couvrir l’événement ont fait des directs (i24News) pour annoncer que «les soldats marocains sont prêts à la guerre contre l’Algérie, ils rêvent de s’entraîner avec les soldats israéliens en Israël ou ailleurs ». Plus grave encore, ils ont fait la comparaison entre « l’excès de confiance qui règne au sein des militaires marocains avec celle qui régnait avant la guerre du Kippour (offensive syrienne et égyptienne qui avait surpris l’armée israélienne en 1973) ». Cette confiance n’a cependant rien de surprenant aujourd’hui, car les soldats marocains sont en fait habitués à ce genre de collaboration avec les militaires israéliens.

    Le conseiller de Benny Gantz a indiqué, ce jeudi encore, que « des générations et des générations sont venues en Israël mais undercover (sans que cela soit rendu public), personne ne savait cependant qu’ils étaient là » mais, poursuit la même source, « tout cela se fait au grand jour maintenant, cette visite de Benny Gantz est la concrétisation de relations qui a commencé par la politique, la diplomatie puis par la défense ». Cette coopération se fait au grand jour à présent. Durant le second jour de sa visite à Rabat, Benny Gantz s’est rendu, en compagnie de hauts responsables de l’armée sioniste, dans une base de parachutistes marocains vêtus de l’uniforme militaire israélien. Il y a eu aussi une rencontre avec le chef des services secrets marocain avec lequel il s’est entretenu de « questions de stratégie ». Lui-même (Benny Gantz) avait annoncé à son arrivée que ses entretiens allaient également porter sur la « menace iranienne » et qu’il n’était « pas là pour parler diplomatie ». Ces propos ont aggravé la déclaration faite en été dernier par le chef de la diplomatie israélienne qui évoquait, à partir de Rabat, « l’inquiétude que suscite le rapprochement de l’Algérie avec l’Iran et son rôle (celui de l’Algérie) dans la région ».

    Alger avait alors accusé le Maroc de « vouloir entraîner Israël dans une aventure » et le fait a accéléré la cassure entre les deux pays et mené à la rupture des relations diplomatiques. Les actes d’hostilité et les discours haineux en provenance de Rabat ont, en effet, redoublé depuis la normalisation avec Israël. Les Marocains avouent d’ailleurs eux-mêmes que Mohammed VI a rendu publique son alliance secrète avec Tel-Aviv dans le but de nuire à l’Algérie. Tous les observateurs étrangers ont également noté le fait que la visite du ministre israélien de la Défense au Maroc se soit déroulée dans un contexte de grande tension avec l’Algérie. Au-delà de leur aspect inédit, les accords de défense passés entre les armées israélienne et marocaine signent la mise en place d’un plan dangereux pour la région et il devrait passer l’implantation d’une base israélienne à Nador (Maroc) à moins d’une centaine de kilomètres des frontières algériennes.

    Ce mercredi, certains médias espagnols ont exprimé l’inquiétude de Madrid sur le sujet, soulignant que cette base allait être implantée non loin de Melilla, au sud de l’Espagne. Les mêmes sources ont établi le lien entre la visite de Benny Gantz et ce projet.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 27/11/2021

    La menace sur l’Algérie se confirme

    La visite du ministre israélien de la Défense à Rabat s’est révélée chargée de messages dangereux qui confirment, au besoin, les menaces pesant sur l’Algérie.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – «La question de la menace iranienne sera également abordée dans les entretiens», a déclaré Benny Gantz aux journalistes de i24News qui l’accompagnaient. Le responsable de l’armée israélienne ajoute, ensuite, qu’il ne se trouve pas à Rabat pour «parler de diplomatie», des propos qui marquent une aggravation dans le discours que tient depuis un moment Tel-Aviv sur le sujet. La partie qui paraît être ciblée semble être une nouvelle fois l’Algérie déjà visée par des propos similaires durant l’été dernier.
    En visite à Rabat au cours du mois d’août, le chef de la diplomatie israélienne avait fait part de « l’inquiétude » d’Israël au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région et son rapprochement avec l’Iran qui se trouve dans «l’axe du mal».
    L’Algérie avait, elle, réagi par la voie de son ministre des Affaires étrangères en accusant le ministre marocain des Affaires étrangères d’être à l’origine de ces propos et de vouloir «entraîner Israël dans une aventure». «Nous avons des relations normales avec l’Iran. Certes, il y a eu une série de sanctions économiques et financières contre l’Iran, (…) nos relations économiques sont modestes.»

    Les propos de Benny Gantz ne sont cependant qu’une partie de la mission qu’il s’est fixée au Maroc. Des accords militaires de haute importance ont été conclus hier entre lui et le ministre marocain de la Défense. L’événement qui focalise l’attention depuis mardi 23 novembre, date d’arrivée de Benny Gantz à Rabat, est loin d’être anodin. C’est le premier responsable de l’armée israélienne à poser les pieds au Maghreb, au Maroc précisément, depuis la normalisation avec Tel-Aviv, et la première démarche israélienne surtout à déboucher sur des accords de cette nature.
    S’exprimant par voie de presse, des responsables israéliens ont d’ailleurs tenu à relever le caractère inédit de l’opération qui vient de se dérouler. «Nous avons des relations sécuritaires avec la Jordanie et l’Égypte, mais aucun accord militaire n’a encore été passé à ce jour. C’est pour cette raison que les accords portant sur la coopération en matière de défense avec le Maroc sont inédits», rapporte Times of Israël, citant un chef militaire hébreu.

    Avant son départ pour Rabat, Benny Gantz avait, lui, qualifié son voyage « d’historique» marquant un «grand succès» qui sera couronné par des «accords de défense». Pour l’heure, très peu d’informations officielles sont disponibles sur le mémorandum ratifié par les deux parties. L’attention est davantage focalisée sur le caractère inédit de ce qui vient de se dérouler, mais la presse israélienne évoque, elle, déjà, la possibilité d’assister à «des exercices militaires entre les armées des deux pays et une coordination sécuritaire».

    Tous s’accordent cependant à noter que cet événement survient dans un contexte de tensions avec l’Algérie, ce que relèvent également certains médias français, qui suivent de très près l’affaire, ainsi que plusieurs analystes qui tentent, eux, de décrypter les nouvelles donnes qui se jouent dans la région. Il y a quelques jours, le site en ligne Algérie 54 a interviewé un écrivain israélien connu pour ses positions antisionistes, qui éclairent davantage sur le sujet : «C’est une alliance stratégique fondamentale (…) Un élément décisif qui devrait assurer une place prépondérante à la monarchie marocaine dans la région, c’est donc l’Algérie qui est visée en premier lieu.» «Le ministre Gantz se déplace rarement à l’étranger. Il a dû se rendre une seule fois aux États-Unis depuis la formation de son gouvernement. C’est dire si sa visite au Maroc doit comporter des aspects stratégiques essentiels (…) Peut-être la livraison d’armement de pointe, manœuvres communes (…) il est possible que les deux armées définissent des plans à long terme pour verrouiller la région à leur profit et définir plusieurs scénarios d’attaque ou de défense.»

    Ce qu’il faut également savoir est que la visite du ministre israélien de la Défense intervient au moment où est évoquée la création d’une base militaire maroco-israélienne à Nador. Le 21 novembre dernier, le journal El Espanol révélait qu’un accord devait être signé entre Rabat et Tel-Aviv pour la création de cette base.
    En Algérie, un sénateur FLN, Dhiaa Eddine Belhebri, a d’ailleurs très vite rebondi sur cette information. Selon lui, «l’Algérie est ciblée par la visite du ministre israélien de la Défense qui se déplace pour un projet de création d’une base militaire à Nador qui est proche des frontières algériennes. Son objectif est de se rapprocher des frontières algériennes ». Israël aux portes d’Alger ?

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Benny_Gantz

  • L’Algérie saura faire face à l’alliance Maroc-Israël

    L’Algérie saura faire face à l’alliance Maroc-Israël

    Algérie, Maroc, Israël, sionisme – L’Algérie saura faire face à l’alliance Maroc-Israël

    Le Makhzen dévoile la véritable nature des sentiments qu’il cultive à l’égard de l’Algérie. Le Maroc et Israël ont signé des accords militaires qui couvrent le développement de l’industrie militaire marocaine, l’échange de renseignements et l’installation d’une base militaire de l’entité sioniste à l’Est du royaume et à environ 200 kilomètres de ses frontières avec l’Algérie. N’est-ce pas là des actes de provocation à l’égard de notre pays?

    Il y a environ deux mois, à l’occasion de la fête du trône, M6, sur un ton solennel, dans un discours, avait longuement parlé de la fraternité algéro- marocaine et soutenu que notre pays ne pouvait rien craindre de son voisin de l’ouest. Mais ses actes par la suite disaient le contraire. Son armée à lâchement assassiné trois routiers algériens qui circulaient sur une zone internationale, il a permis à des officiels israéliens en visite dans son pays de menacer directement l’Algérie et a versé dans un activisme diplomatique pour faire admettre par la communauté internationale son plan d’annexion du Sahara occidental en faisant croire que l’Algérie est partie prenante dans le conflit dans cette région du monde.

    Le Maroc est allé loin, trop loin même dans sa dynamique de soumission et de normalisation de ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste. L’Égypte de Sadat qui était pionnière dans la dédiabolisation d’Israël en concluant avec elle les accords de Camp David, les Émirats, la Jordanie ou encore le Soudan, n’ont pas franchi le pas de la soumission à l’État sioniste. Ils se sont limités à des accords de libre circulation de leurs ressortissants, de partenariat économique. Ils se sont interdit d’ouvrir la boîte de Pandore en concluant des accords militaires.

    Les accords militaires conclus à l’occasion de la visite du ministre israélien de la guerre Benny Gantz, par leur teneur sont une provocation contre l’Algérie. Ils prévoient la mise sur pied d’un système d’écoute, de surveillance de l’espace aérien, d’échanges de renseignements sécuritaires et militaires, l’installation d’une réplique du système anti missile dôme d’acier, et la fabrication de drone à usage militaire. Ils prévoient également la construction d’une usine de munitions. Cette palette couverte par des accords signés entre les deux parties ne laisse aucun doute sur la volonté du Maroc de prévoir et de préparer un conflit ouvert avec l’Algérie. Ils ne laissent aucun doute également sur sa volonté de vêtir l’habit du gendarme d’Israël et des occidentaux dans la région. Il faut préciser dans ce cadre que des capitales occidentales, voyant d’un très mauvais œil l’arrivée des Russes et des Chinois dans la région du Sahel, ont applaudi l’offre du Maroc qui vient d’ouvrir grands ses bras à Israël. Rabat est allée trop loin dans sa normalisation avec Israël et cela n’est pas seulement dangereux pour l’Algérie mais pour toute la région et la cause palestinienne.

    Des courbettes pour plaire aux lobbies
    Israël et le Maroc sont deux entités coloniales qui espèrent pousser la communauté internationale a reconnaitre leur souveraineté sur les territoires occupés. M6 ne s’embarrasse plus aujourd’hui pour faire appel aux cabinets et aux cercles sionistes de lobbying pour faire vendre son plan de large autonomie des territoires sahraouis. Depuis la signature des accords de normalisation au mois de juillet dernier, il ne se passe pas un jour sans qu’une délégation de journalistes ou d’hommes d’affaires israéliens ne soit convoyée vers Laâyoune pour lui permettre de prendre l’image d’un Maroc prospère et vivant dans la communion dans des frontières qui vont de la pointe Leona au sud du détroit de Gibraltar  à Laâyoune. C’est un mensonge qu’il veut vendre à la communauté internationale et que se sont promis de promouvoir des cercles de lobbying israélien en contrepartie d’une pleine soumission à l’État hébreu.

    Salah Goudjil: « l’Algérie est visée par cette normalisation »
    Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a indiqué jeudi que « c’est l’Algérie qui est visée » par la visite du ministre de la Défense de l’entité sioniste au Maroc. « Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l’Algérie », a souligné M. Goudjil , précisant que, « aujourd’hui, les choses sont claires avec la visite du ministre de la Défense de l’entité sioniste au Maroc, après celle effectuée par le ministre des Affaires étrangères de cette entité dans ce pays voisin. Ce dernier avait menacé l’Algérie à partir du Maroc et il n’y a eu aucune réaction du gouvernement marocain ». « Si cette visite avait été celle du ministre du Tourisme ou de l’Economie de l’entité sioniste, elle aurait pu être interprétée comme entrant dans le cadre des relations déjà en place, bien que dissimulées, entre ce pays (Maroc) et l’entité sioniste, mais dès lors qu’il s’agit de la visite du ministre de la Défense de cette entité au Maroc, c’est l’Algérie qui est visée », a affirmé le président du Conseil de la nation. M. Goudjil n’a pas manqué de s’interroger : « où sont les frères, où est le monde arabe et où sont les frères palestiniens ? »

    Le Maroc muet face aux menaces qui visent l’Algérie
    Meir Masri, un   responsable politique israélien membre du comité directeur du parti travailliste et expert en relations internationales auprès de plusieurs organismes en Israël, maître de conférences de surcroît à l’Université et président-fondateur du Middle East Pact (MEP), ne se prive plus de menacer sur des tweets l’Algérie. À l’occasion de la visite de Gantz à Rabat il s’est permis d’écrire.  » Après cette visite, les Algériens et les Palestiniens n’ont qu’à bien se tenir. Nous allons définitivement occuper la Palestine et nous allons partager l’Algérie avec le Maroc ». Rien que ça et c’est une menace qui n’a pas fait réagir notre voisin de l’ouest qui nous veut du bien et qui affirme qu’il ne sera jamais une source de danger pour ses frères algériens. Meir Masri est passé maître dans la provocation. Il y’ a environ deux mois il avait twetté : « Si Tebboune ose attaquer le Maroc, il aura à faire à Israël… Et Israël ne plaisante pas. Le Maroc est une ligne rouge ». Ces menaces n’ont suscité aucune réaction du Maroc officiel ce qui prouve qu’il consent. Meir Masri, le Makhzen et tous ceux qui veulent du mal à l’Algérie verront leurs funestes desseins se briser car l’Algérie saura répondre à leurs provocations. Ils trouveront en face, un front uni de tous les Algériens qui se défendront et qui iront encore plus loin quand la sécurité de leur pays est menacée.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 27/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Benny_Gantz #Accord_sécuritaire #Accord_défense