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  • L’Algérie se détourne du blé français

    L’Algérie se détourne du blé français

    L’Algérie se détourne du blé français – Marc Zribi, Grains et sucre de FranceAgriMer, Russie,

    L’Algérie, un des plus gros acheteurs de blé au monde, avait jusque-là une préférence pour le blé français. Mais question de compétitivité ou de géopolitique, Alger préfère aujourd’hui acheter du côté de la mer Noire

    Le blé serait-il devenu le reflet de la complexité des relations France-Algérie ? Les experts en matières premières s’avancent peu sur le terrain politique mais, à l’instar de Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer, ils s’interrogent, car les achats de blé français par l’Algérie ont rarement été si bas ces dernières années.

    En année classique, (en dehors de 2020 année hors norme), l’Algérie achète entre 4 et 5 millions de tonnes de blé français. C’est la moitié des épis bleu blanc rouge exportés hors Union européenne par la France qui partent traditionnellement ces dernières années en Algérie, partenaire de proximité idéal. Mais la Russie, premier vendeur de blé au monde est entré dans l’arène et fait pression depuis plusieurs années pour gagner des parts de marché de l’autre côté de la Méditerranée. Et pour cause, le pays est dans le top 5 des acheteurs de blé.

    Un cahier des charges algérien désormais favorable au blé russe
    Il y a plusieurs mois, le cahier des charges algérien, jusque-là presque fait sur mesure pour le blé français, a été ouvert pour permettre aux fournisseurs de blé de la mer Noire de répondre aux appels d’offre. Fin 2021, Alger est allé plus loin et a modifié profondément ses textes. Résultat, « les critères sont devenus défavorables au blé français et au profit du blé d’origine russe », explique Sébastien Poncelet, directeur du développement au sein du cabinet Agritel.

    « Cela ne veut pas dire que la France ne pourra plus vendre à l’Algérie, mais il faudrait qu’elle soit plus compétitive que les blés de la mer Noire et qu’elle ait les volumes nécessaires correspondant à la nouvelle qualité de blé recherchée par les Algériens », explique notre interlocuteur. Ce qui n’est pas gagné.

    Les prochains achats de l’Algérie scrutés à la loupe
    Officiellement, il n’a jamais été question de boycott, mais cela est ressenti comme tel en France par plusieurs opérateurs de marché. « Le mot bouderie n’est pas assez fort, dit même l’un d’eux, parce qu’il sous-entend que l’on va se reparler ». Certains se préparent d’ailleurs à ce que plus un seul gramme de blé français ne soit vendu à l’Algérie d’ici à la fin de la campagne, le 30 juin.

    Un scénario catastrophe qui obligerait la France à s’aligner sur ses concurrents pour gagner de nouveaux marchés. Sans garantie aucune d’atteindre les quantités achetées jusque-là par le voisin algérien.

    La conséquence de la perte, même temporaire, de ce débouché algérien se fait déjà sentir, notamment sur les stocks qui ont été revus à la hausse.

    www.rfi.fr

    #Algérie #France #Blé Russie #Agritel

  • L’Algérie achète de grosses commandes de blé, la France exclue

    L’Algérie achète de grosses commandes de blé, la France exclue – Russie, importation,

    L’Algérie a fait une commande d’achat de 690 000 à 700 000 tonnes de blé meunier à plusieurs pays exportateurs à l’exception de la France qui était pourtant son principal fournisseur, une décision qui a suscité les craintes des producteurs français.

    Suite à son dernier appel d’offres, l’Algérie a acheté le 14 décembre entre 690 000 et 700 000 tonnes de blé meunier, pour expéditions en trois périodes échelonnées du 16 janvier au 28 février 2022 et pour des prix allant de 372 à 376 $/t C&F (coût et fret).

    Les fournisseurs retenus seraient originaires d’Allemagne, de la Mer baltique, de la Mer noire et éventuellement l’Argentine, selon le cabinet spécialisé Agritel.
    Cette commandé semble confirmer la décision de l’Algérie de se détourner, actuellement, des blés français, en dépit de leur compétitivité.

    Dans son dernier point sur les marches céréaliers mondiaux, FranceAgriMer, le cabinet conseil des secteurs agricole, agroalimentaire et de la pêche, soulignait que les achats de blé russe par l’Algérie atteignaient des niveaux record sur cette campagne de commercialisation (800 000 tonnes début décembre), surtout en raison de l’assouplissement du cahier des charge algérien quant aux dégâts d’insectes observés sur le blé.

    Fin novembre dernier, l’Algérie a commandé à la Russie, 250 000 tonnes de blé avait fait savoir Ioulia Koroliova, directrice du Centre d’évaluation de la qualité céréalière, dont les propos sont relayés par la presse.

    « C’est un marché important, et nous espérons qu’il continuera à croître », a-t-elle souligné, faisant certainement référence aux prévisions des spécialistes selon lesquelles Alger pourrait ambitionner de porter ses importations en provenance de Russie à 700-800 000 tonnes de cette denrée.

    À noter qu’il a fallu aux cultivateurs russes plusieurs années avant d’obtenir un accès au marché algérien, traditionnellement dominé par la France. Ce n’est qu’en 2020 que ce pays d’Afrique du Nord a consenti à un abaissement de ses exigences en matière du taux d’endommagement du blé par les punaises (1%, contre 0,5% auparavant).

    Après le rejet, l’été dernier, par les autorités algériennes d’un bateau français transportant une cargaison de 27 000 tonnes de blé, en raison de la découverte de cadavres de porc dans la cargaison, la rendant impropre à la consommation humaine, les producteurs français de blé tendre disent craindre des répercussions de cette affaire sur leurs ventes de blé à l’Algérie, traditionnellement le premier débouché du blé français hors Union européenne.

    Depuis cet incident, l’Algérie s’est orientée vers la Russie pour s’approvisionner en blé tendre, ce qui a suscité les craintes des producteurs français.

    Par S. Ould Brahim

    Le Jeune Indépendant, 29/12/2021

    #Algérie #France #Russie #Blé #Importation

  • Algérie. Une affaire de blé

    Algérie. Une affaire de blé – France, Russie, importation, prix,

    Le ministère des Affaires religieuses a encore appelé les Algériens à accomplir «Salat El-Istisqa», prévue pour demain lundi. L’occasion de rebondir sur le changement climatique qui menace la survie de l’espèce humaine sur terre, mais surtout ses moyens de subsistance. L’Algérie a tourné le dos à la France pour se tourner vers la mer Noire, la mer Baltique, l’Allemagne et probablement l’Argentine pour assurer ses importations en céréales, au moins jusqu’à la fin de la campagne 2022.

    Producteur d’une partie de ses besoins en blé dur mais fortement dépendant du marché mondial pour ses besoins en blé tendre, l’Algérie tente de trouver le moyen de s’approvisionner en quantités suffisantes pour compenser une production locale qui a chuté de moitié, principalement en raison de conditions climatiques peu propices. L’Algérie se trouve en cette année finissante obligée d’assurer l’importation d’un demi-million de tonnes de céréales dans un contexte agité du marché mondial. Programme ambitieux datant de plus d’une dizaine d’années, l’Algérie devait absolument arriver à deux millions d’hectares irrigués pour rattraper le manque de précipitations, un phénomène qui va en s’aggravant d’année en année.

    L’objectif de parvenir à assurer l’autosuffisance et à diversifier la production agricole n’est toujours pas atteint malgré l’intérêt avéré accordé par les pouvoirs publics à la terre nourricière et ceux qui la travaillent. La généralisation des systèmes économes en eau est une nécessité impérieuse pour épargner quelque 2 milliards de m3 d’eau pour irriguer 200.000 à 300.000 hectares jusqu’à la fin de cette année. Comment concilier changement climatique et développement agricole en Algérie, tel est le vrai défi qui met les autorités publiques sur la corde raide. La forte dynamique démographique que connaît le pays, ajoutée à la pression financière dans un contexte de crise économique mondiale se traduit aussi à travers un déséquilibre des ressources agricoles qui a conduit à une dépendance alimentaire extrêmement forte vis-à-vis de l’étranger en matière de céréales notamment.

    Aujourd’hui, le challenge est d’assurer le pain quotidien aux Algériens en ayant le génie de s’adapter aux événements climatiques extrêmes, porteurs de dangers multiples sur la santé publique mais aussi et surtout sur notre sécurité nationale.

    Le Quotidien d’Oran, 19/12/2021

    #Algérie #Blé #Importation #France

  • L’Algérie s’apprête à acheter du blé russe

    Tags : Algérie, blé, France, Russie, appel d’offres – L’Algérie s’apprête à acheter du blé russe

    HAMBOURG/PARIS, 17 novembre (Reuters) – L’ Algérie s’apprête à prendre une quantité substantielle de blé russe dans le cadre d’un achat d’importation compris entre 700 000 et 800 000 tonnes, après que le pays a modifié les conditions de l’appel d’offres pour réduire sa dépendance à l’égard des approvisionnements français, ont déclaré des commerçants européens.

    Dans les dernières évaluations, les commerçants ont estimé le volume de blé meunier réservé par l’agence céréalière algérienne OAIC dans l’appel d’offres de cette semaine entre 720 000 et 750 000 tonnes. Certaines estimations plus tôt mercredi ont fixé le volume légèrement en hausse autour de 800 000 tonnes. Les prix d’achat étaient toujours évalués à 382,50 $ à 384 $ la tonne, y compris le coût et le fret (c&f), conformément aux premiers rapports après l’appel d’offres de mardi, ont déclaré les commerçants.

    Les commerçants s’attendaient à ce qu’environ 270 000 tonnes de l’achat de l’OAIC proviennent de Russie, ce qui marquerait une percée pour les exportations russes vers l’Algérie.

    « Des navires sont recherchés aujourd’hui pour transporter du blé de la Russie vers l’Algérie », a déclaré un commerçant. « Il y a des rumeurs sur le marché selon lesquelles peut-être un tiers du total des achats de mardi pourrait provenir de Russie. »

    Un assouplissement de la limite de dommages aux insectes (insectes) de l’OAIC à la fin de 2020 a conduit à un petit nombre d’expéditions russes ces derniers mois.

    Les conditions du dernier appel d’offres ont montré que la limite de dégâts causés par les insectes avait été augmentée, à 1% maximum contre 0,5% auparavant, ce qui a suscité des attentes de plus d’offres de blé russe.

    L’Algérie est le principal marché d’exportation du blé de l’Union européenne, en particulier la France.

    Le blé français ne devrait pas revendiquer de ventes dans l’appel d’offres de cette semaine, l’OAIC s’étant concentrée sur l’élargissement de sa gamme d’approvisionnements après des sommets pluriannuels des prix internationaux, ont déclaré les commerçants. GRA/UE

    La Pologne, l’Allemagne et l’Argentine sont considérées comme susceptibles de faire partie des autres origines fournies pour le nouvel achat, ont ajouté les commerçants.

    « L’ Algérie peut faire baisser les prix en réduisant sa dépendance vis-à-vis du blé français » , a déclaré un autre commerçant. « À certains moments de ces prix élevés du blé de plus en plus la concurrence sera sans doute réduire les coûts d’achat de l’ Algérie. »

    L’Algérie ne publie pas les résultats de ses appels d’offres. L’origine du blé acheté par l’OAIC est au choix du vendeur, ce qui signifie que les pays fournisseurs peuvent être incertains jusqu’au chargement.

    Le blé a été recherché pour expédition en trois périodes depuis les principales régions d’approvisionnement, y compris l’Europe : en 2021 entre le 16-31 décembre et en 2022 entre le 1er-15 janvier et le 16-31 janvier.

    S’il provient d’Amérique du Sud ou d’Australie, l’expédition est effectuée un mois plus tôt.

    (Reportage de Michael Hogan à Hambourg, Gus Trompiz à Paris, Sybille de La Hamaide à Genève et Polina Devitt à Moscou ; Montage par Amy Caren Daniel et Emelia Sithole-Matarise)

    Nasdaq, 17/11/2021

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    L’Algérie importe du blé russe pour mettre fin au monopole français après des relations tendues avec Paris

    Les autorités algériennes ont pris la décision de modifier les conditions d’importation de céréales de manière à ouvrir le marché local algérien aux importations d’Europe de l’Est et à se débarrasser de l’hégémonie et du monopole français.

    Le site Internet du quotidien algérien An-Nahar cite des sources officielles selon lesquelles cette décision s’inscrit dans le cadre d’une tendance à l’exclusion des fournisseurs français et à la réduction du pourcentage qu’ils contrôlent sur le marché local.

    Selon le site web, en octobre 2020, des ajustements ont été apportés aux pourcentages dans le choix du type de blé à importer, qui sont devenus compris entre 0,1 et 0,5 %, au lieu de s’appuyer sur un pourcentage unique, qui n’est que de 0,1, ce qui donnait une plus grande chance aux exportateurs français de remporter des marchés de l’ordre de Fournir jusqu’à ou plus de 5 millions de tonnes par an.

    Selon les sources, la nouvelle approche adoptée par l’Algérie en changeant et en élargissant le pourcentage tout en limitant la disponibilité des protéines dans le blé à 12,5%, a ouvert la porte à la concurrence de plusieurs fournisseurs étrangers menés par la Russie, car sa production correspond aux changements apportés par les nouvelles conditions.

    Les sources algériennes ont ajouté qu’il y a des négociations qui ont commencé il y a deux jours avec les exportateurs russes et ukrainiens afin d’importer de grandes quantités de blé tendre, en application des nouveaux amendements inclus dans le nouveau cahier des charges.

    Les sources ont expliqué que cela réduirait progressivement la part du blé français sur le marché local, qui contrôlait 56% avant de tomber à 24%.

    Les sources ont également confirmé que 4 sociétés russes géantes ont déjà rejoint la liste des sociétés fournissant du blé à l’Algérie.

    Lomazoma, 17/11/2021

    #Algérie #France #Russie #Blé

  • Achat de blé : L’Algérie choisit la Russie au lieu de la France

    Céréales : L’Algérie choisit la Russie au lieu de la France. Elle vient d’en importer 60.000 tonnes

    MOSCOU, 20 octobre (Reuters) – Demetra, l’un des plus grands négociants en céréales de Russie, a fourni 60000 tonnes de blé à l’Algérie, a-t-il indiqué mercredi dans un communiqué. Il s’agit de la première livraison importante de la Russie à l’Algérie depuis 2016. C’était également vers cette destination que se dirigeait Demetra, contrôlée par la deuxième banque russe VTB.

    Deux navires ont été envoyés du port russe de Taman, sur la mer Noire, vers deux ports d’Algérie en septembre, et la cargaison a déjà été acceptée par l’acheteur, a indiqué Demetra.

    L’Algérie était l’un des rares grands importateurs de blé auxquels Moscou n’avait pas accès jusqu’en octobre de l’année dernière, date à laquelle l’Algérie a assoupli ses conditions concernant les dommages causés par les insectes. Cela a permis de proposer du blé de la mer Noire à plus forte teneur en protéines.

    « L’Algérie importe traditionnellement des céréales de France, d’Allemagne, de Lettonie, de Lituanie et d’Argentine et a des exigences de qualité élevées », a déclaré Roman Kron, directeur de Demetra Trading, dans le communiqué.

    « La diversification de nos marchés d’approvisionnement fait partie de notre stratégie de croissance », a-t-il ajouté.

    Demetra Trading fait partie d’une holding du même nom, dans laquelle VTB a consolidé ses participations dans plusieurs terminaux d’exportation de céréales de la mer Noire et dans le plus grand propriétaire de wagons à céréales de Russie, Rustranscom.

    Demetra Trading est le troisième exportateur de céréales de Russie.

    Source : Agriculture, 20/10/2021

  • Algérie – Blé : La Russie cherche à supplanter la France

    Importations algériennes de céréales : La Russie cherche à supplanter la France

    Après avoir refusé l’accès à une cargaison de blé en provenance d’Europe et blacklisté le fournisseur, l’Algérie ouvre-t-elle la voie de son marché à la Russie ? Le marché algérien du blé était interdit à la Russie pour raison de qualité (taux de grains punaisés trop élevé), mais le cahier des charges de l’Office des céréales OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), s’est assoupli en portant le taux de 0,2 % à 0,5%, ouvrant ce gros débouché au blé d’origine russe. Même si la France est déjà bien enracinée dans le marché algérien, en raison de sa présence historique, de nouveaux entrants entendent bien contester ce quasi-monopole. Et la Russie ne cache pas ses ambitions à cet égard.

    Par Réda Hadi

    Ayant envoyé, il y a quelques semaines, une cargaison de 28 000 tonnes de cette céréale vers le pays, l’ex-URSS se donne désormais pour objectif d’y expédier 1million de tonnes durant la campagne 2021/2022, qui démarrera en juillet prochain. L’annonce a été faite par Eduard Zernin, responsable de l’Association russe des exportateurs de blé. Un tel volume devrait permettre à la Russie de tirer profit des opportunités économiques liées à un marché céréalier qui compte parmi les plus dynamiques du monde.

    D’après les données du Département américain de l’agriculture (USDA), l’Algérie est en effet, le deuxième consommateur africain de blé, derrière l’Egypte, mais devant le Maroc, avec un volume estimé à 11 millions de tonnes en 2020/2021. Pour atteindre son objectif, la Russie bénéficiera, notamment, de l’assouplissement des exigences phytosanitaires de la part des autorités locales.

    Une vieille ambition russe

    L’intention des Russes de pénétrer le marché algérien n’est pas récente. Selon des sources proches de ce dossier, cela fait au moins deux ans en effet que ce pays négocie avec les autorités algériennes, échantillons de blé à l’appui, pour trouver un moyen de commercer avec Alger.

    Les céréaliers européens (surtout français) qui commerçaient sur du velours et en terrain conquis, se disent inquiets et préoccupés par l’intention des autorités algériennes d’ouvrir le marché national de blé à la Russie. L’Algérie, qui a déjà importé du blé russe en 2017, envisage de s’approvisionner totalement en Russie. L’Algérie n‘a, en réalité, jamais caché ses intentions de diversifier ses approvisionnements, particulièrement pour des produits sensibles ou stratégiques.

    M. Radja, expert en agronomie et consultant à la FAO, estime que «l’Algérie est dans son droit de diversifier ses sources d’approvisionnements, et ce, d’autant plus que c’est la loi de l’offre et de la demande. Pourquoi refuser un blé qui répond aux critères de qualités/prix,», s’interroge l’expert, qui explique aussi que du point de vue technique « la hausse du taux de matière punaisée, entre dans les normes internationales admises et agréées. Le changement de taux n’influe en rien sur la qualité . Le blé est jugé sur des critères tels que l’itinéraire technique, le type de sol, la méthodologie de culture. Le stress hydrique, surtout pendant la période de l’accumulation des réserves dans le grain. Or, apparemment, nos spécialistes l’ont jugé apte, faisons leur confiance » a-t-il conclu.

    Quant à l’UGC (United Grain Company), elle confirme et révèle à l’agence Reuters : «Nous comptons stimuler nos exportations de céréales et ne plus nous suffire des gros clients que sont la Turquie, l’Egypte et le Bangladesh, en visant l’Algérie et l’Irak, deux marchés de blé d’importance mondiale. »

    Le blé n’est pas d’ailleurs le seul produit russe auquel l’Algérie s’intéresse. Selon des sources citées par les médias russes, Moscou et Alger ont également évoqué les exportations de produits laitiers et de viande bovine russes.

    L’Algérie est dépendante des importations de blé tendre avec des volumes annuels d’environ sept millions de tonnes venant, principalement, de la France (premier fournisseur), du Canada et d’Allemagne.

    Ecotimes, 29 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Russie, blé,

  • Du blé russe pour l’Algérie, des soucis en France

    L’événement suscite l’inquiétude des exportateurs français
    Du blé russe pour l’Algérie

    par A. Maktour

    L’ambition déclarée de la Russie, il y a quelque temps déjà, de reprendre des parts du très prisé marché algérien du blé s’est finalement matérialisée. L’agence américaine Reuters a, en effet, annoncé lundi, en fin de journée, que la Russie s’apprête à fournir 28 000 tonnes de blé à l’Algérie. Une première depuis quatre ans et demi.

    Quelques jours à peine après la nouvelle découverte de blé impropre, importé de France cette fois, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) s’est tourné vers l’autre grand exportateur mondial qu’est la Russie. Selon l’agence de presse américaine, cette cargaison de 28 000 tonnes de blé russe, qui devrait venir remplir les silos algériens, a été chargée à partir d’un des ports de la mer Noire d’où, il y a trois mois, est partie une autre cargaison de blé acheté par l’OAIC auprès de fournisseurs d’Allemagne et de pays voisins de la Russie. Une belle issue pour les exportateurs russes de céréales que cette cargaison de 28 000 tonnes puisque, depuis plusieurs années, ils ont décidé de repartir à la conquête du marché algérien où, justement, se sont multipliées les nationalités des fournisseurs même si la France est demeurée indétrônable au rang de premier exportateur de blé vers l’Algérie.

    Il faut souligner que les Français voyaient, depuis le second semestre de l’année dernière, d’un mauvais œil la concurrence sur le marché algérien. L’argumentaire des Français se basait sur le fait que la situation financière de l’Algérie a requis des mesures devant conduire à la limitation des importations et, ainsi, pousser l’OAIC à explorer toutes les pistes pour continuer à assurer l’alimentation du marché local en blé à des prix moindres que ceux du temps de l’opulence financière dans laquelle baignait le pays. C’est ainsi que la diversification des fournisseurs de blé s’est intensifiée depuis l’année dernière notamment, lorsqu’un appel d’offres de l’Algérie avait trouvé écho chez des fournisseurs en Pologne pour l’expédition d’une cargaison de 31 500 tonnes de blé répondant aux exigences du cahier des charges algérien au grand désarroi des traditionnels fournisseurs français qui, bien plus tôt, faisaient état de la menace qu’allaient endurer leurs exportations de blé vers l’Algérie. « L’Algérie, qui a souffert de la chute des prix du pétrole, sera particulièrement attentive au prix, laissant peu de marges de manœuvre aux céréaliers de France », prédisait alors un expert français tout en mettant en exergue l’offensive des Russes pour que les autorités algériennes allègent le cahier des charges et l’adaptent aux caractéristiques de leur blé et celui des pays producteurs de la mer Noire.

    C’est une tournure hautement défavorable qui était attendue, donc, pour la position de la France en tant que premier fournisseur de blé à l’Algérie, une destination parmi les plus prisées pour le blé français hors Union européenne depuis un bon bout de temps. Et ce n’est sans doute pas cette histoire de cadavre d’animal découvert dans la cargaison acheminée vers le port d’Oran la semaine dernière qui arrangera les affaires des exportateurs français de blé. Sans parler bien sûr de cette incursion des Russes après plus de quatre années d’absence sur le marché à fort potentiel que constitue l’Algérie pour le blé, malgré la crise financière qui frappe le pays comme le soulignait, il y a quelques mois, le Département américain de l’Agriculture (USDA). Ce dernier annonçait que pour la campagne 2020-2021, qui s’achève bientôt, l’Algérie verra son volume d’importation de céréales augmenter de 15,3% pour atteindre les 7,5 millions de tonnes, tout en subordonnant ces achats à l’état des réserves de change du pays. Malgré tout, l’Algérie a bien tenu le rôle qui est le sien sur le marché mondial des céréales et, malgré les difficultés financières, les esprits des traders et des spécialistes du marché ont été marqués par l’achat de près d’un million de tonnes de blé par l’OAIC au début de cette année, juste après que la tendance haussière des prix a commencé à se tasser.

    L’Algérie avait, en effet, refait incursion sur le marché du blé, notamment français et argentin, blé devenu très compétitif par rapport au russe notamment. En deux semaines, l’OAIC avait passé des contrats pour un peu plus d’un million de tonnes, confiait un expert sur un site d’information spécialisé de l’Hexagone qui s’extasiait du fait que l’essentiel des volumes de blé acquis par l’Algérie vienne d’Europe, de France, notamment. Depuis, donc, la concurrence a pris une autre tournure avec le retour des Russes pour se frayer une place sur le marché algérien.
    Azedine Maktour

    Le Soir d’Algérie, 23 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Russie, blé,

  • Algérie : première livraison de blé russe depuis 4 ans

    LA RUSSIE VA FOURNIR DU BLÉ À L’ALGÉRIE POUR LA PREMIÈRE FOIS DEPUIS PLUS DE QUATRE ANS

    MOSCOU, 21 juin (Reuters) – La Russie devrait fournir 28 000 tonnes de blé à l’Algérie, a déclaré lundi le responsable du centre d’analyse de l’opérateur ferroviaire Rusagrotrans, ce qui représente la première livraison de ce type depuis plus de quatre ans.

    La Russie, l’un des plus grands exportateurs de blé au monde, a fait pression pour avoir accès au marché algérien, l’un des rares grands importateurs auquel elle n’avait pas accès jusqu’à récemment.

    La cargaison de blé à destination de l’Algérie était en cours de chargement dans l’un des ports de la mer Noire, a déclaré Igor Pavensky de Rusagrotrans à Reuters, ajoutant qu’il s’agirait de la première livraison de blé russe en Algérie depuis décembre 2016.

    Deux sources industrielles, directement au fait de la situation, ont confirmé à Reuters l’importance de la livraison à venir.

    La France et l’Allemagne sont les principaux fournisseurs de blé à l’Algérie cette saison. L’Algérie est habituellement le premier marché d’exportation de blé de la France.

    En octobre, l’Algérie a assoupli certaines de ses spécifications, permettant ainsi aux négociants de proposer du blé russe et d’autres blés de la mer Noire dans le cadre d’appels d’offres pour des céréales plus riches en protéines.

    Etiquettes : Algérie, Russie, blé,

  • Algérie : Le cadavre d’un porc retrouvé dans du blé importé de France

    Par Nassim Mecheri

    Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Abdelhamid Hemdani a fait savoir ce mercredi la découverte du cadavre d’un porc dans une cargaison de blé importée de France au niveau du port d’Oran.

    Le ministre a expliqué dans une conférence de presse organisée hier, que grâce à la surveillance des différents services concernés et grâce à l’analyse, le cadavre d’un animal en état de décomposition a été retrouvé à l’intérieur d’une cargaison transportant 27 000 tonnes de blé tendre destinées aux coopératives céréalières de plusieurs wilayas de l’Ouest du pays.

    Le ministère de l’Agriculture et du développement rural compte engager, par le biais de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), des procédures judiciaires contre le fournisseur qui a expédié plus de 27 000 tonnes de blé tendre dans des conditions qui ne répondaient pas aux normes d’hygiène et de salubrité.

    «Nous avons pris la décision de blacklister le fournisseur et il y aura très certainement des poursuites (judicaires) contre lui pour exiger un remboursement de cette marchandise jugée irrecevable», a déclaré M. Hemdani, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son ministère.

    A ce propos, il a fait savoir que l’OAIC a déjà engagé avec des experts les procédures pour le remboursement et le dédommagement de l’Office, soulignant que les fournisseurs sont tenus de respecter les normes phytosanitaire et la qualité du produit exigées dans le cahier de charge.

    M. Hemdani est revenu sur les faits de cette affaire qui date du 8 juin dernier lorsqu’un bateau de céréales avait accosté au niveau du port d’Oran avec une cargaison de 27 000 tonnes de blé tendre destinées à la consommation humaine.

    Sur place, les analystes phytosanitaires ont été effectuées sur des échantillons de blé du premier chargement attestant de la qualité du grain et la première cargaison, d’une quantité de 600 tonnes, avait été acheminée vers la Coopératives de Céréales et de Légumes Secs (CCLS) de Saïda.

    «Mais au déchargement de la marchandise au niveau de cette CCLS, il a été suspecté la présence de cadavre d’animal en état de décomposition. L’OAIC a immédiatement cessé le déchargement» a-t-il détaillé, affirmant que cette quantité a été complètement détruite. Par ailleurs, un deuxième cadavre d’animal a été découvert dans une autre cargaison et des instructions ont été données pour la mise sous scellé de toute la cargaison avant son refoulement vers le pays d’origine.

    Pour rappel, plus de 33 000 tonnes de blé tendre avarié ont été refoulées pour des raisons de qualité, le 1er juin, par la direction de contrôle de la qualité de Annaba. En provenance du Canada, cette cargaison est arrivée à bord du Sumatra, un navire battant pavillon portugais.

    En décembre 2020, une enquête a été déclenchée par la Gendarmerie nationale au lendemain de l’importation, à partir de la Lituanie, de plus de 30 000 tonnes de blé tendre impropre à la consommation. Le directeur général de l’OAIC a été immédiatement limogé.

    Le Jeune Indépendant, 16 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, France, blé, céréales, importations,

  • Importation de blé : Algérie pourrait devenir le plus grand client de l’Allemagne cette saison.

    Le blé de l’UE atteint son plus bas niveau en trois semaines alors que les perspectives de récolte aux États-Unis s’améliorent

    LONDRES: Les prix du blé européen sont tombés vendredi à un plus bas depuis trois semaines, entraînés par la faiblesse des prix de Chicago alors que des pluies étaient prévues pour les parties sèches des plaines américaines.

    Les concessionnaires ont déclaré que l’humeur des exportations en Europe occidentale était également devenue plus baissière après que l’acheteur de céréales de l’État égyptien, GASC, ait rejeté les offres de blé français lors d’un appel d’offres jeudi.

    « On avait espéré que la taxe à l’exportation de 50 euros la tonne de la Russie transférerait les ventes à l’exportation vers l’ouest de l’UE, mais cela semble être une lutte plus difficile que prévu », a déclaré un négociant allemand. « La Russie n’est pas encore sortie du jeu des exportations. »

    L’offre française la moins chère dans l’appel d’offres du GASC jeudi de 290,97 $ la tonne FOB était toujours sous-cotée par les offres FOB russes de 287,00 $ à 289,90 $ la tonne qui incluaient la taxe à l’exportation de 50 euros (59,6 $) la tonne.

    « Un total de 350 000 tonnes de blé russe a été offert dans le cadre de l’appel d’offres du GASC, de sorte que des volumes importants de blé russe assez bon marché sont évidemment encore disponibles pour l’exportation, ce qui est également une mauvaise nouvelle pour l’UE occidentale », a ajouté le négociant.

    Premier mois de mai, la mouture du blé sur Euronext basé à Paris a terminé en baisse de 0,6% à 223,25 euros la tonne après avoir atteint un creux de trois semaines à 223 euros la tonne.

    En Allemagne, un programme de chargement rapide des navires a continué de soutenir les primes dans les ports d’exportation, un autre navire devant charger 30 000 tonnes de blé allemand pour l’Algérie dans les prochains jours.

    Quatre autres navires ont chacun chargé 30 000 tonnes pour l’Algérie depuis l’Allemagne jusqu’à présent en mars, l’Algérie étant en passe de devenir le plus grand client d’exportation de blé de l’Allemagne cette saison.

    Les autres navires de chargement comprennent 60 000 tonnes de blé allemand pour l’Iran et 30 000 tonnes pour la Guinée, poursuivant également un flux important d’expéditions allemandes vers l’Afrique subsaharienne.

    Le blé standard 12% protéiné pour livraison en mars à Hambourg a été proposé à la vente inchangé à environ 6 euros par rapport à Paris en mai.

    Business Recorder, 14 mars 2021

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