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  • Bouteflika: La contrebande rapporte 3 milliards d’euros au Maroc

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    Wikileaks : pour Bouteflika, la contrebande rapporte « trois milliards d’euros » au Maroc

    En août 2005, en marge d’une entrevue à Alger avec Richard Lugar, président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, Abdelaziz Bouteflika a déclaré que le Maroc gagne « trois milliards d’euros par an » grâce à la contrebande qui se pratique tout au long de la frontière Algérienne, révèle un câble diplomatique obtenu par Wikileaks.

    Le Maroc se remplit bien les poches grâce à la fermeture des frontières Algériennes. Et ce n’est pas un expert en économie qui l’affirme, mais bel et bien le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. En août 2005, Richard Lugar, président de la commission des affaires étrangères du Sénat, a conduit une importante délégation américaine à Alger qui comprenait, notamment, le général John Johnes, commandant en chef des forces américaines en Europe et commandant suprême des forces alliées en Europe.

    Et lors de ses discussions avec Richard Lugar à Alger, A. Bouteflika n’a pas hésité à critiquer le Makhzen et sa politique vis-à-vis de l’Algérie, rapporte un mémo confidentiel de l’ambassade US à Alger. Datant du 19-08-2005, ce câble nous apprend que Abdelaziz Bouteflika s’est engagé auprès de ses interlocuteurs américains à « respecter les résultats d’un référendum au Sahara Occidental ».

    « Bouteflika a dit qu’il était prêt à signer maintenant un document qui engage l’Algérie à accepter les issues d’un référendum quel que soit son résultat. Il a dit qu’un référendum était comme une « boîte de Pandore », mais l’Algérie accepterait le résultat », rapporte dans ce mémo l’ex ambassadeur américain en poste en 2005 à Alger, Richard Erdman.

    Selon ce mémo, Bouteflika a fait également savoir au sénateur américain Richard Lugar que des 1999, il avait pris une décision qui a contrarié « l’armée et les services de renseignement », indique-t-on. Cette décision concerne l’engagement de l’Algérie à ne jamais déclarer la guerre contre le Maroc si le Polisario décide de reprendre les armes dans sa lutte pour l’indépendance contre le Makhzen.

    « Le Polisario n’impliquera pas l’Algérie dans une guerre », aurait déclaré Bouteflika en faisant savoir aux diplomates américains qu’il interdira aux sahraouis de se servir de l’Algérie comme « une base arrière ».

    Cependant, en dépit de ses engagements, Richard Lugar a relevé que le président Algérien ne s’est guère montré pour autant amical avec Mohamed VI et ses « manières infantiles » à gérer les graves problèmes de la région. Ainsi, pour Bouteflika, aucune normalisation n’est possible avec Rabat tant que « le Maroc ne revient pas à l’ONU » pour régler la question Sahraouie.

    L’ Algérie reste toujours très attachée au droit des peuples à l’autodétermination et ce « même si elle était le dernier membre de l’ONU au monde à le défendre », rapporte encore ce câble diplomatique américain.

    Face aux pressions américains sur la question de la réouverture des frontières avec le Maroc, Abdelaziz Bouteflika a refusé également de céder. Il est allé même jusqu’à déclarer que le Maroc profite bien de cette fermeture car « il gagne chaque année trois milliards d’euros » de la contrebande à la frontière algéro-marocaine.

    Pour Alger, le Sahara Occidental n’est pas « une simple question tribale » et les relations avec Rabat s’amélioreront le jour où le Maroc acceptera « les résolutions du Conseil de Sécurité et du droit international ».

    Source: El Watan, 21 decembre 2010

  • Bouteflika : Je ne serrerai jamais la main du roi du Maroc

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    Bouteflika méprise Mohamed VI à qui il ne serrera jamais la main

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais.

    Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Saharaoccidental, a expliqué le président Bouteflika.    

    « Je ne serrerai pas la main du roi  ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger.

    Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert  » et « sans expérience  », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, sont plus ouverts.

    Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour  », a-t-il déploré.  

    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.

    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du Premier ministre à Rabat. « Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue », avait alors déclaré Bouteflika.  

    samir allam

    Kabyles.net, 21/12/2010

  • Algérie: Boutef, une page se tourne…

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    par Maâmar Farah

    Il y a du bon, du moins bon et du franchement mauvais dans l’œuvre de Bouteflika qui vient de nous quitter. En fait, un bilan si fragilement humain mais on n’oubliera pas le fringuant ministre des AE de l’époque dorée des jeunes loups tiers-mondistes.

    On n’oubliera pas le président de l’Assemblée générale de l’ONU participant activement à la réhabilitation de la Chine populaire et à l’exclusion du régime d’apartheid sud-africain et offrant, contre le protocole onusien, le siège présidentiel à Yasser Arafat.

    Puis, ce fut une traversée du désert qui le marquera à jamais et le rapprochera des princes du Golfe, avant un règne présidentiel de vingt années qui usera et abusera des changements constitutionnels devant lui assurer une présidence à vie.

    Entre-temps, une oligarchie opportuniste et prédatrice s’était installée autour du frère de Bouteflika qui profita de la maladie de son frère pour usurper les fonctions présidentielles.

    Puis, ce fut le 22 février…

    La grande erreur du défunt fut de ne pas avoir pris sa retraite après deux mandats, pour un départ courageux et digne.

    M. F.

    Le Soir d’Algérie, 20/09/2021

  • Algérie: Les 20 ans de Boutef

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    par Madjid Khelassi

    Abdelaziz Bouteflika est décédé hier ( vendredi NDLR) ont dit les bandeaux des chaînes télés.

    Arrivé au pouvoir en grandes pompes en 1999, celui qui gouverna le pays pendant 20 ans (1999- 2019) meurt à l’âge de 84 ans dans un anonymat monacal.

    Boutef comme on le surnomme ou le pouvoir en projet de vie absolu.

    Ministre préféré de Boumedienne, il survola la scène politique éparse de l’ère Houari, comme un Icare, planant sur le quiproquo des années décrétées socialistes.

    À la mort de son mentor, Bouteflika pensait lui succéder. Niet, ont dit les décideurs de l’époque. Commence alors une traversée du désert qui le mènera de l’Helvétie aux émirats.

    1999, Boutef est porté au pouvoir par une élection- installation, marquée par le retrait de 6 candidats dont Ait Ahmed, Hamrouche et Taleb.

    Il arrive à la fin d’une décennie sanglante, prône la réconciliation nationale, amnistie à tour de bras.

    S’ensuit une embellie économique via un pétrole culminant vers des prix jamais atteints.

    Après le rodage de son système, toujours clanique ( en Algérie), il fit un 2e mandat, amenda la constitution et régna sans partage.

    Chose inédite, de son clan naquit une clique : Hommes politiques marrons, affairistes , ex commis sur le retour, entremetteurs en cols blancs.

    L’oligarchie made in bladi est maîtresse des lieux. La morale expie et la prévarication est un mode de gouvernance.

    Il est où Boutef ? Un AVC, non prévu au programme, bouleverse la donne pendant le 3e et 4e mandat. Le pillage est plus que jamais un modèle économique.

    Boutef est dans un monde antérograde…Sa photo encadrée gouvernera le pays.

    Si Abdelaziz Bouteflika devient « Abdel Cadre Mali », candidat à un 5e mandat.

    Et vlan, un mouvement- né des entrailles du déni -appelé Hirak, envoie Boutef vers une retraite médicalisée.

    Vacance de pouvoir, puis Tebboune est élu président. La suite tout le monde la connaît.

    Le Covid, virus médico- politique plombe le Hirak, le pays, le moral et l’avenir.

    Rapté d’un pays par un destin toujours compliqué …le peuple apprend le décès de Boutef via un bandeau télévisé.

    20 ans de l’histoire du pays réduite à une bande-annonce : le malaise est manifeste.

    La Nation, 19/09/2021

  • Abdelaziz Bouteflika vu par le Financial Times

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    Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie, 1937-2021

    Abdelaziz Bouteflika, l’ancien président de l’Algérie décédé à l’âge de 84 ans, a dirigé le pays d’Afrique du Nord pendant 20 ans jusqu’à ce que des manifestations l’emportent du pouvoir en 2019.

    Vétéran de la guerre d’indépendance de l’Algérie vis-à-vis de la France, il a été crédité par nombre de ses concitoyens d’avoir aidé à rétablir la paix après son accession à la présidence en 1999, à la suite de ce que l’on a appelé la décennie noire lorsque 100 000 personnes ont été tuées dans des violences politiques entre islamistes et militaires.

    Son règne, cependant, s’est terminé dans l’ignominie. Les Algériens, lassés de décennies de corruption et de mauvaise gestion économique, se sont soulevés. Cela a permis à l’armée, la force politique dominante du pays, de le chasser. Il avait déjà été frappé d’incapacité par un accident vasculaire cérébral et était rarement vu en public après 2013, tandis que des rumeurs circulaient sur l’influence exercée par Saïd, son frère et gardien, et une coterie de personnalités d’affaires corrompues autour de lui.

    Bouteflika était un initié bien connu du régime qui avait été ministre des Affaires étrangères bien avant d’être propulsé à la présidence en 1999 par le pouvoir opaque de l’Algérie – les décideurs influents au sommet des institutions militaires et du renseignement qui ont façonné la politique depuis l’indépendance en 1962. Pour les apparences, une élection a eu lieu, mais ses six adversaires se sont retirés à la veille du scrutin, jetant une ombre sur sa victoire.
    Né en 1937, il rejoint la guerre d’indépendance contre la France en 1956 et monte dans les rangs de l’Armée de libération nationale dans l’ouest algérien. En 1963, à l’âge de 26 ans, il est nommé ministre des Affaires étrangères, poste qu’il occupe jusqu’en 1978.

    À une époque où l’Algérie était considérée comme un phare de la lutte anticoloniale, Bouteflika a joué un rôle de premier plan sur la scène mondiale. Figure influente du Mouvement des non-alignés, il a accueilli en Algérie Che Guevara et un jeune Nelson Mandela.

    En 1992, l’armée algérienne est intervenue pour empêcher les islamistes de remporter les élections, déclenchant une descente dans le sang avec des assassinats, des bombardements et des massacres à grande échelle dans les villages. L’armée et les militants islamiques ont été accusés d’avoir commis des atrocités et de graves violations des droits humains.

    Après avoir pris le pouvoir en 1999, Bouteflika a introduit la loi sur la concorde civile, approuvée par référendum la même année, qui a considérablement réduit l’insécurité en Algérie. Il a ouvert la voie à l’Armée islamique du salut, le mouvement armé le plus important du pays, et à d’autres groupes pour mettre fin à leur insurrection et se dissoudre à la suite d’une amnistie en 2000.

    Bien que le calme soit largement revenu dans le pays, un fournisseur crucial de gaz naturel pour l’Europe, les critiques affirment que sous Bouteflika, les horreurs de la guerre civile ont simplement été balayées sous un tapis sans que personne ne soit tenu responsable des atrocités commises pendant le conflit. Un amendement constitutionnel a criminalisé la critique de la conduite de l’armée pendant l’insurrection.

    La flambée des prix du pétrole a permis à Bouteflika d’investir massivement dans des projets d’infrastructure à grande échelle, des logements, des biens subventionnés et des salaires du secteur public. Mais l’économie est restée fortement dépendante des exportations d’hydrocarbures et la création d’emplois n’a pas répondu aux demandes d’une population jeune. Lorsque les prix du pétrole ont chuté en 2014, l’humeur du public s’est détériorée contre le président invisible et son entourage corrompu.

    Il a passé une grande partie de son règne à se disputer le pouvoir avec des officiers supérieurs dans les coulisses. Il a dit un jour qu’il ne voulait pas être la « décoration sur le gâteau », une façade pour les factions qui se disputaient le contrôle.

    Il a noué des alliances pour étendre son influence aux dépens de ceux qui avaient cherché à le bloquer, mais il n’était pas démocrate et n’a jamais caché son mépris pour les organes élus. Le Parlement n’était qu’un simple tampon et le système multipartite du pays n’était guère plus qu’une façade, avec des décisions importantes prises par le président et les hauts fonctionnaires, selon l’équilibre des pouvoirs en vigueur à un moment donné.

    Malgré une santé de plus en plus fragile, Bouteflika a obtenu quatre mandats à la présidence, après avoir réussi à convaincre ses partisans militaires d’accepter de modifier la constitution en 2008 pour abroger la limite de deux mandats.

    Lorsqu’il s’est présenté pour la quatrième fois à la présidence après avoir subi un accident vasculaire cérébral, il a laissé à ses alliés le soin de faire campagne en sa faveur. Mais, au fur et à mesure que ses absences aux yeux du public se prolongeaient, l’Algérie semblait à la dérive, les gens se demandant souvent qui était vraiment aux commandes, Bouteflika ou son frère.

    Son éviction en 2019 n’a rien changé à la dynamique du pouvoir en Algérie. Le mouvement de contestation a perdu de son élan sous l’impact du coronavirus et de la répression des autorités. L’armée reste la puissance dominante dans le pays, qui est désormais dirigé par Abdelmadjid Tebboune, un initié du régime considéré comme le candidat de l’armée.

    Financial Times, 19/09/2021

  • Mauritanie: El Ghazouzni présente ses condoléances à son homologue algérien

    Mauritanie: El Ghazouzni présente ses condoléances à son homologue algérien

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    Le Président de la République présente ses condoléances à son homologue algérien

    Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a adressé aujourd’hui, samedi, un message de condoléances à M. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire suite au décès de l’ancien Président Abdel Aziz Bouteflika, annoncé vendredi.

    Ce message est ainsi libellé:

    « C’est avec consternation et une profonde tristesse que nous avons appris la nouvelle du décès de l’ancien Président de la République algérienne démocratique et populaire Abdel Aziz Bouteflika, Qu’Allah l’entoure de Sa Miséricorde.

    En cette douloureuse occasion, je présente à Votre Excellence, et à travers vous, au peuple algérien frère et aux membres de la famille du défunt, en mon nom propre et au nom du peuple mauritanien, mes plus sincères condoléances et l’expression de ma profonde compassion.

    Tout en partageant avec vous les sentiments de tristesse pour cette douloureuse perte, à savoir la disparition de l’un des hommes d’État du Monde arabe, j’implore le Tout Puissant d’entourer le défunt de Sa Miséricorde, de l’accueillir en Son immense Paradis et d’inspirer les siens patience et persévérance.

    We Inna Lillahi We Inna Ileyhi Rajioune ».

    Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani

    AMI

  • Décès de Bouteflika: L’Algérie reçoit les condoléances

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    Suite au décès de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à l’âge de 84 ans, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé samedi la mise en berne du drapeau national à travers le territoire national, pendant trois jours, à compter de hier samedi, à l’annonce du décès de l’ancien président, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, indique un communiqué de la présidence de la République.
    Né le 2 mars 1937, le défunt Abdelaziz Bouteflika avait succédé en 1999 à Liamine Zeroual lors d’une présidentielle marquée par le retrait des six autres candidats. Il a été réélu trois fois : en 2004, 2009 et 2014, soit une année après un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’avait affaibli physiquement.
    Bouteflika a également occupé les postes des ministres de la Jeunesse et des Sports et du Tourisme entre 1962 et 1963, puis ministre des Affaires étrangères de 1963 à 1979.
    Moussa Al-Kouni présente ses condoléances
    La Libye, par le biais de Moussa Al-Kouni, vice-président du Conseil présidentiel, a présenté ses condoléances à la suite du décès de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Sur son compte Twitter, le haut responsable libyen a qualifié feu Abdelaziz Bouteflika de « modèle de sagesse et de leadership » qui, à l’image de Habib Bourguiba, l’ancien Président tunisien, aurait pu « devenir un symbole, s’il ne s’était pas accroché au pouvoir ». « Bouteflika est parti en silence, léguant à son pays cohésion et concorde nationales. Il a sorti l’Algérie de son marasme et l’a destinée à la gloire après une décennie de vaches maigres et de déchirement. Il était un modèle de sagesse et de leadership, notamment face aux troubles, à l’instar de Bourguiba. Comme lui, il aurait été un symbole, s’ils ne s’étaient pas accrochés (tous les deux) au pouvoir. Nos condoléances à l’Algérie et à nous-mêmes », a-t-il écrit.
    Youssef Chahed rend hommage à Abdelaziz Bouteflika
    L’ancien Chef de gouvernement Youssef Chahed a rendu hier samedi 18 septembre 2021 hommage à l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, décédé hier à 84 ans. « Nous disons adieu au leader, l’un des symboles les plus marquants de la nation arabe dont la carrière s’est mêlée à l’histoire glorieuse de l’Algérie, de la résistance à l’indépendance, à la construction d’un État moderne et à la réconciliation. Il a consacré sa vie au service de son pays et a dirigé son peuple avec sagesse. Il a eu des positions remarquables qui lui ont valu, à lui et à l’Algérie, le respect et l’admiration du monde », a écrit Youssef Chahed. L’ancien Chef de gouvernement a rappelé les relations d’amitié et de fraternité que portait Bouteflika à la Tunisie avant de présenter ses condoléances à l’Algérie, à ses dirigeants et à son peuple, suite au décès du président « moudjahid » Abdelaziz Bouteflika.
    Le président sénégalais Macky Sall présente ses condoléances les plus attristées
    Le président sénégalais, Macky Sall, a salué, quant à lui, la mémoire « d’un grand dirigeant africain ». « J’ai appris la triste nouvelle du décès de SEM Abdelaziz Bouteflika, ancien Président de l’Algérie. Je salue la mémoire d’un grand dirigeant africain et présente mes condoléances émues au gouvernement et au peuple algérien. Paix à son âme», a-t-il écrit sur Twitter.
    Le MAE cubain rend hommage à Abdelaziz Bouteflika
    Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a rendu hommage à l’ancien président de la République. « Toutes nos condoléances au peuple et au gouvernement algériens à la suite du décès de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, qui était aussi un ami proche de Cuba et de sa Révolution », a-t-il écrit.
    Le roi du Bahreïn rend hommage à Abdelaziz Bouteflika
    Le roi du Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, a adressé un message de condoléances au président Tebboune dans lequel il a salué « le rôle joué par feu Bouteflika pour consolider des relations fraternelles entre les deux pays, mais aussi pour servir les causes de la nation (arabe) ».
    Les condoléances du Président des Emirats arabe unis
    Le président des Emirats arabes unis, Cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, a adressé, hier samedi 18 septembre, un message de condoléances au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la suite du décès de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, rapportent des médias qui précisent que Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis et souverain de Dubaï, Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, prince héritier d’Abou Dhabi ont été également présenté leurs condoléances au président Tebboune . L’ancien président Abdelaziz Bouteflika s’est éteint vendredi 17 septembre à l’âge de 84 ans, a annoncé la télévision nationale citant un communiqué de la présidence de la République.
    L’ambassade des USA en Algérie présente ses condoléances
    L’ambassade des États-Unis en Algérie a présenté hier ses condoléances à la suite du décès de l’ancien président, Abdelaziz Bouteflika. L’ambassade américaine a publié sur sa page Facebook une photo du défunt Abdelaziz Bouteflika. Je l’ai jointe avec le commentaire suivant : « L’ambassade des ÉtatsUnis présente ses plus sincères condoléances à la suite du décès de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, que Dieu lui fasse miséricorde.»
  • Le dernier message d’adieu du président Bouteflika au peuple Algérien

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    En quittant ses fonctions, l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, décédé vendredi 17 septembre, avait adressé le 3 avril 2019, un message au peuple algérien, lui rappelant ce qui a été réalisé durant ses mandats à la tête de l’Etat, indiquant que « L’erreur étant humaine, je vous demande pardon pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard. », tout en assurant avec gouverné avec « sincérité et loyauté ». Ci-dessous un rappel de ce message d’adieu.

    « Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux,

    Prière et paix sur Son messager, les siens et ses compagnons jusqu’au jour du jugement dernier,

    Mes chères sœurs, Mes chers frères,

    En quittant mes fonctions, je ne puis achever mon parcours présidentiel sans vous adresser un ultime message afin de ne pas quitter la scène politique nationale sur une séparation qui me priverait de demander pardon à ceux, parmi les enfants de ma patrie, envers lesquels j’aurais, sans le vouloir, manqué à mon devoir en dépit de mon profond attachement à être au service de tous les Algériens et Algériennes, sans distinction ni exclusive.

    Maintenant que j’ai mis fin à mon quatrième mandat, je quitte mes fonctions avec à l’esprit la collaboration que nous avons eue ensemble, avec dévouement et abnégation, et par laquelle nous avons ajouté des jalons à notre édifice national et réalisé quelques uns des objectifs auxquels nous aspirions en terme de dignité et de grandeur, grâce à tous ceux qui m’ont aidé parmi les enfants de notre pays.

    L’Algérie aura bientôt un nouveau président, et je prie Allah de guider ses pas pour poursuivre la réalisation des aspirations et attentes de ses valeureux enfants, en s’appuyant sur leur sincère dévouement et ferme détermination dans la contribution, désormais, sérieuse et tangible au parachèvement de la construction de leur pays en retroussant les manches et par la pertinence de leurs idées et leur vigilance citoyenne.

    En effet, malgré la conjoncture tendue depuis le 22 février, je n’ai de cesse été confiant, et je rend grâce à Allah, que le processus national ne s’arrêtera pas et que viendront ceux qui continueront sa conduite vers des horizons de progrès et de prospérité en accordant, et c’est mon vœu, une attention particulière aux jeunes et aux femmes pour leur permettre d’accéder aux fonctions politiques, parlementaires et administratives.

    Ma confiance est grande en leur capacité à contribuer à relever les défis qui se posent à notre nation et à construire son avenir.

    Mes chères sœurs, Mes chers frères,

    Aujourd’hui simple citoyen, il n’en demeure pas moins que je reste fier de ma contribution à ce que l’Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure et que je me félicite des progrès notables, réalisés dans tous les domaines, en faveur du peuple algérien qui m’a fait l’honneur d’être son président, vingt années durant.
    Et comme toute chose a une fin, je vous fait mes adieux même s’il n’est pas facile pour moi de vous exprimer toute la sincérité de mes sentiments.

    Les mots ne sauraient suffire pour dire toute ma gratitude à la majorité d’entre vous pour les mains qui m’ont été tendues et pour les signes d’affection et d’égard qui m’ont été témoignés.

    J’ai accepté volontairement la magistrature suprême de notre pays afin de parachever les missions qu’Allah m’a aidé à assumer depuis mon adhésion, en tant que Djoundi, à la glorieuse Armée de Libération nationale et jusqu’à la première phase Post-indépendance, mais également par fidélité au serment fait à nos vaillants Chouhada. J’ai consacré ces vingt dernières années à votre service, et Dieu est témoin de ma sincérité et de ma loyauté.

    Les jours et les années se sont succédé, tantôt maigres et tantôt prospères, donnant lieu aux actions qui ont été les miennes, certaines satisfaisantes et d’autres moins, le propre de l’action humaine étant qu’elle est toujours à parfaire.
    Rien n’étant jamais éternel dans la vie, je quitte la scène politique sans tristesse ni peur pour l’avenir de notre pays. Je demeure confiant, que vous poursuivrez, avec la nouvelle direction du pays, le processus de réforme et d’action pour garantir à notre pays davantage de prospérité et de sécurité, grâce à la vaillance, à l’ambition et à l’optimisme de notre jeunesse, le cœur battant de notre Nation.

    Mes chères sœurs, Mes chers frères,

    Vous avez été les meilleurs frères et sœurs, les meilleurs assistants et compagnons et j’ai passé, avec vous et parmi vous, les plus riches années de mon parcours au service de notre pays. Le fait de me retirer désormais chez moi n’est nullement une rupture des liens d’affection entre nous, encore moins l’oubli de mes souvenirs avec vous. Vous serez toujours au plus profond de mon cœur.

    Je vous remercie tous pour le plus précieux acquis de ma magistrature à la tête de notre pays, la fierté et l’honneur dont vous m’avez comblés et qui ont été mon leitmotiv pour vous servir quand j’étais en bon état et même en étant malade.

    L’erreur étant humaine, je vous demande pardon pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard.
    Je vous invite à demeurer fidèles au devoir de respect et de révérence à l’égard de ceux qui ont signé le miracle de notre libération nationale, qu’ils soient Chouhada ou Moudjahidine toujours en vie. De même que je vous exhorte à demeurer unis, à ne jamais vous diviser et à être à la hauteur de la responsabilité de préserver le message de nos vaillants Chouhada.

    « Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore, et ils n’ont varié aucunement » (verset 23, El-Ahzab).

    Gloire et éternité à nos Chouhada ».

    Le Maghreb.dz, 19/09/2021

  • Décès de l’ancien président : L'Algérie rend un dernier hommage à Abdelaziz Bouteflika

                                              Algérie, Abdelaziz Bouteflika, #Algérie, #Bouteflika,

    Par : Med Wali
    Les obsèques débuteront au Palais du Peuple, en rendant un dernier hommage au défunt, avant de rejoindre sa dernière demeure au carré des Martyrs au cimetière d’El Alia après la prière du Dohr. Il faut savoir également que les citoyens d’Alger et d’ailleurs peuvent rendre un dernier hommage au défunt, dont la dépouille est exposée au niveau du Palais du peuple. 
    Dans l’après-midi, le cortège funéraire s’ébranlera vers 13 h pour rejoindre le cimetière d’El Alia où le défunt sera enterré dans le carré des martyrs. Le frère cadet de l’ancien président de la République, Saïd Bouteflika, incarcéré actuellement à la prison d’El- Harrach pour des faits de corruption, pourrait rendre un dernier hommage au défunt suite à sa demande, l’administration pénitentiaire de la prison d’El- Harrach, a autorisé le détenu incarcéré dans son enceinte à assister funérailles. 
    L’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est décédé dans la soirée de ce vendredi à l’âge de 84 ans, a annoncé la Télévision publique nationale, citant un communiqué de la Présidence de la République. Rentré au pays en 1999 après un long exil à l’étranger, il restera au pouvoir près de 20 ans, après avoir effectué 4 mandats consécutifs. 
    Victime en 2013 d’un grave accident vasculaire cérébral (AVC), il voit son état de santé se dégrader, sa mobilité est réduite et il n’effectue que de rares apparitions. L’ancien chef de l’Etat voulait briguer un cinquième mandat mais a été poussé à la démission en avril 2019 suite à la pression du mouvement populaire  » Hirak  » déclenché le 22 février de la même année.
    Biographie :
    L’ex-président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est décédé vendredi soir à Alger à l’âge de 84 ans, deux ans après sa démission suite à un mouvement populaire contre sa candidature à un 5ème mandat et appelant à un renouveau dans le pays. Le défunt Abdelaziz Bouteflika avait succédé en 1999 à Liamine Zeroual pour être réélu à la magistrature suprême pour trois mandats successifs, en dépit d’une santé fragile ayant marqué son troisième et quatrième mandat, suite un AVC en 2013. 
    Né le 2 mars 1937, Abdelaziz Bouteflika milite très tôt pour la cause nationale. Il achève ses études secondaires quand il rejoint l`Armée de libération nationale (ALN) en 1956. Il est chargé d`une double mission de contrôleur général de la wilaya V en 1957 et 1958. 
    En 1960, officier de l’ALN, il est affecté aux frontières sud du pays pour commander le « front du Mali » dont la création entrait dans le cadre des mesures visant à faire échec à l`entreprise de division du pays de la part de la puissance coloniale et à organiser l’acheminement des armes pour le compte des maquis de l’ALN à partir du Sud, ce qui lui vaudra le nom de guerre de « Si Abdelkader El Mali ». 
    En 1962, il est député à l’Assemblée constituante et à 25 ans, il devient ministre de la Jeunesse, des Sports et du Tourisme du premier gouvernement de l`Algérie indépendante. Il est nommé, la même année, ministre des Affaires étrangères. 
    Reconduit dans les fonctions de ministre des Affaires étrangères, il anime jusqu’en 1979, l’action diplomatique de l’Algérie, sous la houlette de l’ancien président feu Houari Boumediene qui avait initié la politique de défense des pays du Tiers monde et le parachèvement des mouvements de libération. 
    Diplomate chevronné et reconnu, Bouteflika impulsera, pendant plus d’une décennie, la politique étrangère qui donnera à l’Algérie une notoriété au niveau international. Elu à l`unanimité président de la 29ème session de l`Assemblée générale des Nations unies en 1974, Bouteflika obtient la mise au ban, par la communauté internationale, du régime sud-africain pour sa politique de l`apartheid et fait admettre, malgré les oppositions, le leader de l`Organisation de libération de la Palestine, feu Yasser Arafat, qui prononcera un discours devant l`Assemblée générale. 
    A la mort du président Houari Boumediene, en 1978, il est contraint à un exil. De retour en Algérie en janvier 1987, il sera signataire de la « motion des 18 » consécutive aux événements d`octobre 1988. 
    En décembre 1998, il fait part de sa décision de se présenter, en tant que candidat indépendant à l`élection présidentielle anticipée d`avril 1999. Il est élu président de la République le 15 avril 1999. 
    Dès sa prise de fonctions, Bouteflika œuvrera pour le rétablissement de la paix et la stabilité dans le pays. Il engage le processus de concorde civile, consacré, le 16 septembre 1999, par un référendum qui recueille plus de 98% de suffrages favorables. 
    Il fut à l’origine d’une politique dite de « réconciliation nationale » qui a conduit, en septembre 2005, et conformément à sa promesse électorale, à l’adoption par un référendum populaire, d’une charte de réconciliation nationale, plébiscitée par 80% des Algériens. 
    Ayant brigué quatre mandats successifs, le défunt Bouteflika fut contraint à la démission suite à un mouvement populaire qui refusait un cinquième mandat, eu égard notamment à sa santé déclinante.
    M. W.
    Le Maghreb.dz, 19/09/2021
  • Algérie: Said Bouteflika assistera aux funérailles de son frère

    Algérie: Said Bouteflika assistera aux funérailles de son frère

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    Selon Algérie Breve News, la justice a donné son accord pour permettre à Said Bouteflika d’assister à l’enterrement de son frère, feu le président Abdelaziz Bouteflika .

    La même source précise que la cérémonie funéraille aura lieu demain Dimanche au carré des martyrs d’El Alia .

    Pour rappel, L’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika est décédé hier soir à l’âge de 84 ans des suites d’une longue maladie après avoir été franppé par un AVC en 2013.