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  • Algérie : Les nouvelles décisions de Tebboune

    Algérie : Les nouvelles décisions de Tebboune

    Algérie, Walis, gouvernement, salaires, BRICS, Palestine, Libye,

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé avant-hier la cérémonie d’ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, qui s’est tenu durant deux jours au niveau du Palais des Nations au Club des Pins à Alger.

    En effet, avant-hier a marqué le premier jour de la rencontre Gouvernement – walis. À cette occasion le Chef d’état a prononcé un discours, en donnant le coup d’envoi de cette rencontre périodique, en présence de nombreux hauts responsables, ministres et walis. Ce dernier est revenu sur de nombreux points qui touchent particulièrement le citoyen. Le président de la République, a abordé, plusieurs points dans son discours. En l’occurrence, l’allocation chômage, en affirmant que « son instauration s’est faite sous forme de demi-allocation jusqu’à ce que l jeune chômeur trouve un emploi stable, » une mesure que les jeunes ont approuvée, selon Tebboune. « Il a aussi parlé d’économie en disant, que la nôtre commence aujourd’hui à se redresser , en ajoutant que l’objectif est de développer notre revenu national d’une manière qui nous permette d’entrer dans le groupe des BRICS. » En rassurant aussi quel’Algérie avance vers la force économique. En outre, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la poursuite du travail, en 2023 afin de lever l’injustice que connaît le citoyen, il a été « décidé d’aller vers une hausse des salaires faibles et moyens, la révision des allocations de retraite et la hausse de l’allocation chômage à partir de janvier prochain. »

    Prendre en charge les préoccupations du citoyen M. Abdelmadjid Tebboune, a instruit les walis de poursuivre la prise en charge des préoccupations du citoyen pour instaurer un Etat basé sur l’égalité, soulignant que le citoyen « est l’alpha et l’oméga de la République. » Présidant au Palais des Nations l’ouverture des travaux de la rencontre Gouvernement-walis, le Président Tebboune a déclaré que les walis, « premier pilier de l’état », sont appelés à « réparer les injustices » faites aux citoyens et à prendre en charge leurs préoccupations, notamment les habitants des zones d’ombre, insistant sur l’impératif de clore le dossier des zones d’ombre « d’ici fin 2022 et début 2023 ». L’Algérie est un état basé sur l’égalité, un « état populaire avant tout », a-t-il soutenu. Il rappellera, à cet égard, que l’ »Algérie est un état démocratique et populaire » et que la démocratie implique la prise en charge de « tous les citoyens ». À ce propos, il a relevé que « 82% des problèmes soulevés au niveau des zones d’ombre ont été résolus, » appelant, dans ce sens, à la poursuite des efforts et à « prendre en charge les préoccupations du citoyen qui est l’alpha et l’oméga de la République ».

    Par ailleurs, le Président Tebboune a indiqué que « l’Algérie nouvelle, de par ses institutions = constitutionnelles, son peuple vaillant et sa jeunesse ambitieuse, est en droit, à l’occasion du soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, de s’enorgueillir des capacités et de la bravoure de son armée, digne héritière de l’armée de libération. » L’Algérie est également « en droit de glorifier sa jeunesse qui prouve, jour après jour, à travers ses victoires éclatantes aux plans régional, continental et international, que c’est bien une jeunesse de succès, d’intelligence et d’innovation, » a-t-il encore soutenu.

    Dans ce contexte, le président de la République a relevé l’impératif de consulter le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) concernant toutes les questions inhérentes à cette catégorie sociale, invitant les walis et les membres du gouvernement à prendre attache avec les représentants des jeunes. La diplomatie algérienne a retrouvé sa place M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la diplomatie algérienne a retrouvé sa place après avoir touché le fond, en voulant pour preuves les déclarations du SG de l’ONU, de l’Union Européenne et de grands pays sur le rôle de l’Algérie dans l’instauration de la paix et de la stabilité en Afrique et dans son voisinage.

    Supervisant samedi au Palais des nations la rencontre gouvernement-walis, le Président Tebboune a indiqué que la « diplomatie algérienne a retrouvé sa place après avoir touché le fond, » citant pour preuve les déclarations du « Secrétaire général de l’ONU et de grands pays à l’instar des états-Unis, la Russie, la Chine ou encore l’Union européenne qui soulignent tous le rôle de l’Algérie dans l’instauration de la paix et de la stabilité en Afrique et dans son voisinage. »

    Evoquant la situation en Libye, le Président Tebboune a réitéré la solidarité de l’Algérie avec « les frères libyens jusqu’à ce que le pays renoue avec la stabilité et ses richesses reviennent aux Libyens », affirmant que les élections sont l’unique solution à la situation dans ce pays. « En l’absence d’une légitimité de l’urne, nous nous contentons de la légalité internationale, c’est-à-dire les décisions du Conseil de sécurité, » a-t-il souligné, critiquant les tentatives de certaines parties de former un gouvernement parallèle au gouvernement d’Union nationale, reconnue par la communauté internationale.

    Déplorant, par ailleurs, la situation prévalant dans le Sahel, le président de la République a insisté sur la mise en oeuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, qui demeure « la seule solution consensuelle car préservant l’intégrité territoriale du Mali. » « L’Algérie qui ne toléra aucune tentative de division du Mali (le nord du sud), ne renoncera pas aux états du Sahel, » a affirmé le Président Tebboune. Concernant le Niger, le Chef de l’état a rappelé les relations multiples qu’entretient l’Algérie avec ce pays voisin au même titre que le Mali. Il évoquera dans ce sens « les défunts cheikhs El Maghili et El Kounti et bien d’autres qui ont diffusé notre religion en Afrique, une religion de juste milieu. »

    Le Président Tebboune a également évoqué la cause sahraouie,soulignant qu’elle figurait parmi les dossiers de principe, en plus d’être une question de décolonisation dont le dossier est au niveau de la Commission de décolonisation de l’ONU. « Nous ne sommes plus au 19e siècle, les peuples se sont libérés, mais le peuple sahraoui lutte toujours, comme nous l’avons fait dans le passé, contre la colonisation, » a-t-il ajouté, soulignant qu’il « est tout à fait normal pour nous de ne pas cautionner la colonisation. Nous n’avons pas d’ambition dans les territoires des autres, nous défendon simplement les nôtres. » « Sur la question palestinienne, considérée par les Algériens, » a-t-il rappelé, de « question essentielle et nationale, » il a rappelé que l’Algérie, qui n’accepte pas la colonisation, soutient que « la Palestine revient aux Palestiniens et à personne d’autre. »

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 26/09/2022

    #Algérie #Tebboune #Walis #Libye #Palestine

  • L’économie de guerre ne peut que tuer la mondialisation

    L’économie de guerre ne peut que tuer la mondialisation

    Guerre, économie de guerre, mondialisation, G7, BRICS, Occident, Russie, Chine, commerce,

    Le président Emmanuel Macron n’a pas mâché ses mots et a d’emblée lancé à propos de la guerre russo-ukrainienne « Nous sommes entrés en économie de guerre ». Parole certainement pesée et généralement utilisée pour faire accepter des sacrifices en invoquant de grandes valeurs comme le prix de la liberté. C’est vrai que la période hivernale s’annonce périlleuse entre menaces sur le pouvoir d’achat, pénuries d’énergies et ralentissement de la croissance, et pas seulement chez nous en Europe mais largement au-delà.

    Certes, on était habitués à l’usage réitéré et opportuniste de la formule – François Hollande nous avait également informés que nous étions en guerre contre la Syrie – mais cette fois-ci l’auteur de ces propos veut nous signifier quelque chose de bien plus profond. C’est la logique sur laquelle l’économie mondiale fonctionnait depuis bientôt cinquante ans qui vient de basculer sur autre chose dont il peine ou n’ose d’ailleurs à définir les contours.

    Car c’est un modèle de l’économie mondialisée heureuse adossée à beaucoup de croyances avec lequel on est obligés ou invités à prendre aujourd’hui nos distances. Deux transformations technologiques majeures allaient en créer les conditions permissives : la révolution numérique indispensable à la finance mondiale et à la circulation de l’information, et l’abaissement massif des coût de transport des marchandises. Depuis la fin des « trente glorieuse » nous étions entrés dans une mondialisation libérale partout vantée pour les avantages qu’elle procurerait à ceux qui accepteraient d’y participer. Les plus honnêtes reconnaissaient que dans cette nouvelle interdépendance généralisée certains seraient peut être plus dépendants que d’autres et que les bénéfices ne seraient peut être pas pour tous et qu’il conviendrait d’imaginer des mécanismes amortissants les chocs qu’elle ne manquerait pas de provoquer.

    Fondamentalement ce modèle mondialiste permit au capital d’organiser la mise en concurrence des travailleurs, de se jouer des frontières, de s’exciper des acquis sociaux en allant faire ailleurs ce qui devenait interdit chez soi. La déflation salariale s’obtint par la mise en concurrence des travailleurs à l’échelle du monde en rapprochant capital et bas salaires que ce soit à coups de délocalisations ou par l’accompagnement de flux migratoires. Ainsi fut mis fin à un compromis implicite qui régnait sur un territoire donné entre travail et capital et qui faisait en sorte que la grosse firme puisse écouler la marchandise produite auprès de consommateurs disposant d’un pouvoir d’achat suffisant. Dès lors que l’horizon devenait planétaire, la firme multinationale pouvait s’émanciper du contexte social car seul comptait son chiffre d’affaires. Et s’il pouvait être réalisé à l’export, alors qu’importait la fermeture des bassins d’emplois et la montée du chômage. Le chiffre d’affaires devenant mondial on pouvait dégrader l’emploi, casser des secteurs d’activités, démanteler des territoires. Il s’agissait de penser mondial et pour ce faire remodeler les réalités nationales en alléguant une soi-disant contrainte externe. L’attractivité – c’est-à-dire l’abandon des acquis sociaux, la fin des normes fiscales et environnementales – devint l’horizon partout proposé.

    Précédée de la crise monétaire asiatique, la crise des subprimes émergeant au cœur de la finance mondiale allait irradier le continent européen puis l’ensemble du monde. La pandémie du Covid ébranla encore plus le système. En réalité depuis 2015 le processus de mondialisation s’est ramolli, les rythmes du commerce extérieur ne caracolant plus en tête devant celui du PIB mondial.

    Cette mondialisation était vantée pour les vertus supposées du « doux commerce ». Elle devait réduire les inégalités, garantir la croissance, la prospérité, la paix et la sécurité. L’interdépendance croissante et l’intégration à l’économie mondiale devaient contribuer à assurer tous ces succès et même, cerise sur le gâteau, promouvoir la démocratie et faire reculer les tentations nationalistes. La certitude s’était répandue, surtout depuis l’effondrement du monde soviétique, que ce processus ne pouvait être conduit que par le monde occidental. Avec le recul, on ne peut qu’être consternés de l’adhésion durable de la plupart de nos élites économiques ou politiques à ces croyances et à leur obstination devant les désaveux apportés jour après jour par la réalité des faits.

    Car non seulement les vertus attendues ne se sont pas réalisées, mais plusieurs changements structurels sont advenus sans qu’on y prête une attention suffisante. Tout d’abord le poids des pays occidentaux dans l’économie mondiale s’est affaibli au fur à mesure que la mondialisation progressait. Cette perte d’influence s’est traduite pour les pays du G-7 par un passage de 50 % à 31 % du PIB mondial des années 80 à aujourd’hui. Ce sont les pays non-occidentaux notamment les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine) qui en bénéficièrent, en particulier la Chine dès que son adhésion à l’OMC en 2001 lui permit de devenir un acteur économique majeur à même d’entretenir des relations avec tous les continents, y compris les États-Unis.

    Dans le même temps le monde devenait un territoire de jeu pour les firmes multinationales se jouant des frontières et redéployant ses segments d’activités au gré des avantages procurés par l’attractivité poussant maints pays à offrir des « avantages » sociaux, fiscaux ou environnementaux. Des chaînes de valeurs se sont délocalisées et articulées entre elles formant un vaste réseau où chacun dépendait des autres avec la caractéristiques de travailler à flux tendus sans stock et s’exposant ainsi à tout choc ou toute rupture d’approvisionnement. Car tout flux peut se transformer en arme redoutable. Les interdépendances auparavant louées se sont transformées en sources de vulnérabilité. C’est sur ce constat que s’appuient les sanctions qui depuis une quarantaine d’années ont été utilisées dans
    différents domaines avec les fortunes diverses que l’on sait.

    C’est dans ce contexte que la guerre russo-ukrainienne s’installe. Très vite les sanctions occidentales vont révéler les caractéristiques de cette longue évolution de l’économie mondiale, déjà entrevues à l’occasion de la crise du Covid et de la présidence Trump, et qui se ramènent à un enchevêtrement de flux et à une bipolarisation qui se met en place entre zones d’influence occidentale ou chinoise.

    Ainsi au-delà de ses aspects militaires la guerre, partie pour durer, se mondialise à travers ses aspects économiques. De même que l’agression russe a ressoudé les pays occidentaux et renforcé l’Otan, la politique des sanctions à l’égard de la Russie a révélé que l’Occident avait perdu la maîtrise de la mondialisation et n’avait plus les moyens de « cornériser » son adversaire qui pouvait s’appuyer sur le neutralité bienveillante des Grands du tiers-monde pas mécontents de montrer la force de leur autonomie ou leurs ressentiments longtemps contenus. Ainsi le multi-alignement – qui part avant tout de la défense de ses intérêts nationaux –succède au non-alignement. À l’occasion de la récente assemblée générale des Nations unies on assista à un assaut d’efforts pour casser cette alliance de fait qui avait eu pour effet d’isoler le monde occidental dans sa politique de sanctions et plus encore de déboussoler ses opinions publiques inquiètes du sort qui les attendait.

    Le monde se refaçonne. La mondialisation moins dynamique se désoccidentalise, s’organise de plus en plus vers des blocs antagoniques et ramène sur le devant de la scène de vieux conflits historiques qui avaient opposés Nord et Sud. Dans le même temps le fractionnement des chaînes de valeurs atteint ses limites au-delà desquelles la résilience de la production n’est plus assurée. L’approche libre-échangiste ou la recherche de l’ouverture reculent faisant place à un intérêt marqué pour la protection et la sécurité au détriment de l’avantage immédiat du meilleur coût. La dimension géopolitique imprègne les choix des partenaires commerciaux.

    Partout on parle de souveraineté économique et d’autonomie stratégique. La recherche de la sécurité des approvisionnements peut primer désormais sur la recherche d’une production au moindre coût. La globalisation « low cost » a vécu. L’économie de guerre annonce tout cela.

    Recherches internationales, septembre 2022

    #Occident #Economie #Guerre #Mondialisation #Russie #Chine #G7 #BRICS #Macron

  • La Russie ne s’oppose pas à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS

    La Russie ne s’oppose pas à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS

    Algérie, Russie, BRICS,

    Le nouvel ambassadeur de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, a révélé la possibilité que le président algérien Abdelmadjid Tebboune se rende dans la capitale russe, Moscou, avant la fin de l’année.

    Lors de sa première apparition médiatique au siège de l’ambassade de son pays en Algérie, l’ambassadeur russe a révélé que Tebboune pourrait se rendre en Russie avant la fin de l’année. Il a souligné que certains développements sont attendus concernant les relations entre Alger et Moscou dans les mois à venir, mais il n’a pas donné plus de détails sur ce qu’ils sont.

    Il a ajouté que Moscou ne s’opposait pas à la volonté de l’Algérie de rejoindre le groupe des BRICS, ajoutant que Tebboune avait envoyé une lettre à son homologue russe, Vladimir Poutine, sur la question de l’adhésion d’Alger.

    L’Algérie est impatiente de rejoindre le groupe BRICS, qui comprend les plus grandes économies mondiales en dehors du système occidental, Tebboune ayant annoncé son intention de le faire fin juillet. Tebboune a déclaré qu’il est possible de rejoindre le groupe BRICS étant donné qu’il s’agit d’une « puissance économique et politique ».

    En mai dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré lors de sa visite en Algérie que les deux pays avaient l’intention de signer un accord qui reflète la nouvelle qualité des relations bilatérales entre les deux pays, notant que cet accord répond au développement rapide des relations amicales entre les deux pays.

    MEMO, 09/09/2022

    #Algérie #Russie #BRICS

  • La révolution du numérique et le nouveau pouvoir mondial

    La révolution du numérique et le nouveau pouvoir mondial

    Révolution numérique, crise énergétique, crise alimentaire, pandémie, covid 19, réchauffement climatique, BRICS, Chine, Russie, Ukraine,

    Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités, docteur d’Etat 1974 – Expert international – Expert-comptable de l’Institut supérieur de gestion de Lille France

    1.-Rappelons le scandale récent où le programme phare de NSO nommé Pegasus, u surnommé «Cheval de Troie», a permis, de fouiller dans les données (calendriers, photos, contacts, messageries, appels enregistrés, coordonnées GPS…) des Smartphones, iPhone comme Android, infectés, mais aussi de contrôler à distance la caméra et les micros intégrés à l’appareil. La maitrise de cette technologie donne la possibilité d’écouter des conversations dans une pièce alors que le téléphone apparaît inactif. Ce logiciel en est à sa troisième version. Dans les premières moutures, la victime devait cliquer sur un lien pour charger le virus. Mais, depuis au moins deux ans, Pegasus est devenu une technologie dite «zéro clic» où la victime reçoit ce qui ressemble à un appel vidéo qui suffit à infecter le téléphone dès la première sonnerie, même si elle ne répond pas.

    Selon Forbidden Stories, la réception d’un «iMessage», la messagerie d’Apple, ou d’un SMS infecté servirait de viatique pour prendre le contrôle de l’appareil. C’est un puissant logiciel qui au départ devait contrecarrer les actions terroristes mais qui a été utilisé pour espionner le compte d’une dizaine d’Etats, et une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone de personnalités diverses de par le monde . Cependant les nouvelles technologies ne concernent pas seulement les écoutes. Les drones sans pilotes commencent à remplacer l’aviation militaire classique pouvant cibler avec précision tout adversaire à partir de centres informatiques sophistiqués à des milliers de kilomètres. Les satellites remplissant l’atmosphère, permettent d’espionner tout pays, de détecter le mouvement des troupes et la diffusion d’images de toute la planète.

    C’est dans ce cadre que se développe l’Intelligence économique dont sa gestion stratégique est devenue pour une Nation et l’entreprise l’un des moteurs essentiels de sa performance globale et de sa sécurité. Mais si les experts militaires s’accordent sur le fait que l’espionnage a toujours existé dans les relations internationales depuis que le monde est monde, mais aujourd’hui plus sophistiqué, il appartient à chaque nation d’utiliser des moyens plus sophistiqués pour se protéger où les cybers attaques sont facteurs de déstabilisation. Une Nation sans un service de contre espionnage incluant le militaire et l’économique, le social dont l’anthropologie pour saisir les mutations sociales, et le culturel afin de prévoir les comportements psychologiques, est comme un aveugle qui tâtonne sans stratégie.

    Notre univers est devenu une grande maison de verre, l’infrastructure de l’Internet se répandant aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes. L’utilisation de Facebook et Twitter par la diffusion d’informations parfois non fondées où faute de transparence, la rumeur dévastatrice supplante l’information officielle déficiente.

    2.-L’interaction de l’électronique et de l’informatique explique que les applications des NTIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l’Etat que des ménages et des individus. La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n’a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d’échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l’information, ainsi qu’à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d’activités jadis séparées, voire opposées. D’où l’appui aux entreprises pour l’accès aux volumes importants d’informations sur le commerce international détenu par les départements et agences ministériels, les services de renseignement et de contre-espionnage, mettant en place un service d’information économique au profit des entreprises engagées dans le commerce extérieur.

    Depuis l’apparition des intranets et des extranets, l’information se diffuse plus rapidement et plus largement hors des frontières, acquérant ainsi une telle valeur stratégique que l’enjeu est désormais de se l’approprier. Des écoutes téléphoniques, nous assistons aux interceptions des messages électroniques. Lorsqu’un mail est envoyé de façon habituelle, il n’est pas crypté et peut transiter par une dizaine de proxys qui jalonnent le parcours vers sa destination. Les informations contenues dans le corps du message et dans les fichiers joints peuvent être lues par autant de responsables de proxies que nécessite le trajet. Les vols de documents ne se produisent pas seulement en accédant, à distance ou non, à un ordinateur ou un serveur, mais également par les photocopieuses qui stockent les informations avant de les imprimer, des experts en informatique pouvant donc ensuite très facilement récupérer ces informations.

    Autres exemples : le fonctionnement des bourses interconnectées déterminant le prix de produits stratégiques dont la méconnaissance peut se traduire en pertes financières, prix qui fluctuent de minutes en minutes, d’heures en heures et dont la méconnaissance peut mettre en faillite des firmes ou un pays, l’utilisation de mécanismes sophistiqués à l’aide de bureaux conseils juridiques et financiers pour les transferts illicites de capitaux à travers les surfacturations rendant presque impossible le traçage et donc la récupération par les Etats lésés. Face aux grands bouleversements géostratégiques qui s’annoncent, les impacts de l’épidémie du coronavirus et le dérèglement climatique modifieront le nouveau pouvoir mondial avec des incidences politiques, sociales, culturelles et militaire.

    3.- C’est qu’avec la crise ukrainienne, récemment en Asie avec les tensions Chine/USA concernant l’avenir de Taiwan, ( voir notre interview à la télévision ALG24 du 04 aout 2022), la crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique, posent la problématique d’une nouvelle architecture des relations internationales et sur le plan politique et sur le plan économique de la nécessaire transition numérique et énergétique qui devrait modifier considérablement tant les politiques sécuritaires, économiques, et et sociales des Nations. Nous assistons à un profond bouleversement de l’ordre économique et géopolitique mondial où le commerce de l’énergie se modifie, l’inflation est de retour, la crise alimentaire guette bon nombre de pays, les chaînes d’approvisionnement se reconfigurent, les réseaux de paiement se fragmentent et certains pays émergents comme la Chine repensent leurs réserves de devises estimées au 31/12/2021 à environ 3200 milliards de dollars.

    C’est ainsi que le monde devrait connaître un grand bouleversement travers le BRICS, composé de cinq pays – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, l’acronyme BRICSAM (en anglais , également utilisé pour y adjoindre le Mexique, sans qu’il soit membre de ce groupe, rejoints en tant qu’ observateurs par la Thaïlande, l’Egypte, la Guinée et, le Tadjikistan. Ensemble, les BRICS pèsent 45 % de la population de la planète, près du quart de sa richesse et les deux tiers de sa croissance et les estimations, les BRICS seraient à l’origine de plus de 50 % de la croissance économique mondiale au cours des dix dernières années, ce bloc selon le quotidien allemand « Die Welt » pouvant être l’amorce : d’une alliance anti-occidentale. Cela marque la fin d’un monde né un demi-siècle plus tôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres.

    Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Face à cette situation ayant des impacts géostratégiques, économiques et sécuritaires, où les relations diplomatiques de chefs d’Etat à Etat, de ministres à ministres ont de plus en plus peu d’impacts, étant supplantés par des réseaux décentralisés, l’Etat major de l’ANP à travers les dernières éditions El-Djeich tire la sonnet d’alarme afin que la majorité des responsables des institutions stratégiques en Algérie en déphasage par rapport aux nouvelles réalités tant internes que mondiales, s’adaptent en urgence, nécessitant un important investissement dans le savoir. (Voir l’American Herald Tribune du 11 août 2018 (USA) «Dr Abderrahmane Mebtoul : «Algeria Still Faces Significant Challenges et IMPED ministère de la Défense nationale octobre 2019 conférence du Pr A. Mebtoul où les axes de la maîtrise du numérique ont été développés». C’est que la nouvelle révolution mondiale du numérique a un impact sur le comportement des citoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises et d’une manière générale sur la gouvernance et sur notre nouveau mode de vie. Politiques, militaires, entrepreneurs, citoyens, nous vivons tous aujourd’hui dans une société de la communication électronique, plurielle et immédiate qui nous contraint à prendre des décisions en temps réel.

    En conclusion, les défis collectifs nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. Existant un lien dialectique entre sécurité et développement, cela rend urgent un front social interne solide et de profondes réformes structurelles loin des replâtrages conjoncturels, toute Nation qui n’avance pas recule forcément et toute Nation n’est forte que si son économie est forte, l’Algérie étant dépendante des hydrocarbures (97/98% des recettes en devises avec les dérivés). Toute action diplomatique dans l’avenir des relations internationales n’aura de réelles efficiences que si l’économie est forte et si le pays maîtrise les nouvelles technologies.

    Face à ces nouvelles mutations technologiques s’impose une coordination internationale et un code de bonne conduite, avec de nouveaux mécanismes juridiques de protection qui touchent tant la vie privée que la sécurité des Nations. Le monde étant à l’aube d’une quatrième révolution économique, l’Algérie n’a pas d’autres choix que de réussir les réformes structurelles impliquant des stratégies d’adaptation et une autre politique socio-économique, loin des utopies du passé, dont celle de la transition énergétique et numérique. Le temps ne se rattrapant jamais en économie, toute Nation qui n’avance pas recule forcément, impliquant des actions concrètes loin des promesses utopiques du passé.

    #Révolution_numérique #Pegasus #Technologie #crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique,

  • Adhésion de l’Algérie aux BRICS: Un choix stratégique

    Adhésion de l’Algérie aux BRICS: Un choix stratégique

    Algérie, BRICS, Abdelmadjid Tebboune, Union européenne,

    Lors de sa récente rencontre avec les médias, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué le projet de son pays de rejoindre les BRICS, une organisation à dimension économique avant tout.

    D’emblée, la déclaration du président doit être replacée dans son véritable contexte, alors que les relations avec les autres partenaires, notamment l’Union européenne, sont en crise depuis longtemps, renforcées par l’exigence de l’Algérie de revoir l’accord d’association, d’une part, et la sortie de certains autres partenaires, comme l’Espagne, d’autre part, d’une ligne de relations qualifiée de stratégique, qui a ouvert la porte en grand, si l’on ajoute à cela la tension dans la nature des relations fluctuantes entre le bien et le mal avec la France, à l’option de rechercher de nouveaux partenariats qui permettraient à l’Algérie de tirer parti des efforts de nombreux pays pour se repositionner sur la carte. Le monde qui se refaçonne sur fond de trois crises successives, la monde post-pandémique, la guerre russo-ukrainienne et ses répercussions sur deux questions vitales, l’énergie et la sécurité alimentaire.

    Il est légitime que l’Algérie cherche à se positionner dans ce cadre, d’autant plus qu’elle est passée d’une position d’État rentier à la possibilité d’influencer le gaz, notamment, sur de nombreux dossiers de la région, qui, en tant que profondeur stratégique pour l’Algérie, couvre l’ouest de la Méditerranée et la région côtière-saharienne, qui est une vaste zone car on voit que ses acteurs ont des intérêts oscillant entre la volonté de maintenir la position de puissance (l’Union européenne, l’OTAN, les grandes puissances) et la recherche pour un nouveau poste (France, Allemagne, Turquie, Italie, Espagne), ou un repositionnement au service des options pour bénéficier du processus de recomposition du monde et de la région, en particulier, ce qui est le cas de l’Algérie, maintenant, avec les possibilités que l’article va pointer, notamment sur le plan énergétique.

    L’Algérie cherche à faire de Rome un fournisseur majeur de gaz pour les Européens, en doublant la quantité, et les travaux d’exploration qui ajouteront aux réserves des quantités plus importantes.

    Les relations avec les partenaires actuels, sur le plan économique, sont la locomotive que l’Algérie veut conduire vers le dévoilement de ses qualifications pour occuper une place plus importante que celles sur lesquelles elle se situe. Le déclin dans le labyrinthe des emprunts extérieurs, la restructuration économique, et la régression vers une position stratégique proche de l’échec (au sens stratégique).Pour cette raison, l’Algérie a ouvert plus d’un atelier stratégique, qu’elle a commencé par nommer des émissaires pour les dossiers liés aux futures sphères d’influence de l’Algérie, en plus des positions sur les crises mondiales actuelles, notamment énergétiques, en déplaçant sa boussole vers l’Italie pour l’avenir partenariat basé sur une ressource devenue l’objectif suprême des Européens, et l’Algérie cherche, à travers elle, à faire de Rome un fournisseur majeur de gaz aux Européens, en doublant la quantité d’une part, et les travaux exploratoires qui ajouteront aux stocks de plus grandes quantités, à court terme, d’autre part, sans négliger l’étape stratégique de la signature de l’accord matérialisant la construction du gazoduc du Nigeria à travers le Niger vers l’Algérie, pour être le plus grand bloc de construction sur le chemin de la construction de cette force et l’incarnation réelle de ce nouveau positionnement, à savoir la Chine et la Russie, qui est une étape d’équilibre pour les démarches se déroulant aux frontières occidentales de l’Algérie, dans lesquelles l’entité s’est rapprochée de l’Algérie, à travers une base militaire et une industrie de défense développée, en plus d’un accord de défense/sécurité avec, et même une coordination croissante dans ces domaines, qui semble viser à menacer l’Algérie et son retour, dans les relations tendues entre les deux voisins, l’Algérie et le Maroc, à un indicateur de supériorité militaire et de concurrence stratégique dans la région. Mais cette fois, avec de nouveaux outils adaptés à la période que nous abordons, chacun (Algérie et Maroc) a choisi une voie contradictoire pour ses futurs partenariats.

    Un dilemme d’ordre financier dont souffre l’Algérie, qui est la nécessité de fixer le prix du pétrole (et du gaz) en dollars américains, alors que les importations se font majoritairement en euros.

    Le deuxième objectif pivot dans la voie de l’adhésion à l’option BRICS est de contester la transformation de l’indice rentier en un outil d’influence dans la région (profondeur stratégique) afin de renforcer une position qu’aurait occupé l’Algérie n’eut été des conditions politiques internes qui ont empêché, au cours de la décennie précédente, de parvenir à sa réalisation. Cette démarche repose sur un bon positionnement et compatible avec les principes des orientations stratégiques, d’une part, et avec les transformations du marché mondial de l’énergie, d’autre part, notamment dans la région méditerranéenne (Est et Ouest), qui deviendra inévitablement, dans la prochaine décennie, le centre de la dépendance énergétique européenne à l’horizon de l’indépendance vis-à-vis de l’Europe, dépendance énergétique de la Russie (il y a une décision européenne d’interdire l’importation de gaz et de pétrole de Russie, qui se met en œuvre progressivement).

    On peut pointer, ici, un dilemme d’ordre financier dont souffrait l’Algérie, qui est la nécessité de fixer le prix du pétrole (et du gaz) en dollars américains, alors que les importations se font majoritairement en euros. Le taux de change fluctuant entre les deux monnaies, en faveur de l’euro, a poussé l’Algérie pendant des années à perdre des sommes colossales que les nouvelles conditions du marché mondial peuvent permettre (tarification du gaz russe en roubles et tendance des  » BRICS  » à la stratégie d’utilisation des monnaies nationales dans les échanges commerciaux, loin des principales devises que sont le dollar US, l’euro, la livre sterling) de lier la tarification à un panier de devises qui sera dans l’intérêt des indicateurs du marché algérien et de son équilibre tout en poussant un objectif pivot et fondamental au premier plan de l’action pivot, qui est de lier l’indice rentier et ses transformations à une stratégie de sécurité alimentaire et au transfert de technologie comme les deux fondements d’une économie complètement transformée à moyen terme (Horizon 2030 ) .

    Quant au troisième objectif pivot, il a à voir avec ce qui se passe actuellement dans l’économie mondiale, qui est principalement lié à la dépendance de l’Algérie aux fluctuations du prix mondial du blé, avec les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui sont deux des plus grands exportateurs de ce matériau stratégique, comme l’Algérie a appris la leçon, et rouvre aujourd’hui les anciens cahiers de stratégie algériens, lorsque le pays était le panier alimentaire de la Méditerranée, dépendaient de la conversion des revenus des transformations du marché mondial de l’énergie en un outil pour parvenir à la sécurité alimentaire.

    Cependant, en s’appuyant, dans un avenir prévisible, sur des relations fortes avec la Russie, le principal acteur du marché mondial du blé, qui ouvre la porte en grand pour activer cette stratégie de sécurité essentielle.

    Les gains de la volonté algérienne de rejoindre  » les BRICS sont nombreux et importants, et par conséquent, le déroulement de cet acte doit être accompagné de décisions stratégiques « .

    Tels sont les objectifs du choix stratégique de l’Algérie en cherchant à rejoindre les  » BRICS « , accompagné de deux autres candidats aux mêmes objectifs, à savoir l’Iran et l’Argentine, qui feront du choix de l’Algérie un acte stratégique efficace, et non une impasse stratégique comme les analystes européens ont voulu souligné lorsqu’on leur a demandé de commenter la volonté d’adhésion de l’Algérie. A l’assemblée, focalisée sur l’avenir dans le proche voisinage géographique, c’est-à-dire l’Union européenne, oubliant, délibérément, que le pôle européen traite son voisinage avec polarisation, faisant de la prise de conscience sécuritaire et de la menace venant de la rive Sud la seule vision possible de relations qui sont toutes des pertes pour le Maghreb, et des gains complets pour lui, comme s’il vivait une période de néo-colonialisme avec de nouvelles normes et concepts qu’il fait seul sans les autres.

    Se pose en revanche le problème de savoir comment faire de cette option une action stratégique, et non une action liée à un objectif tactique pour répondre à des enjeux immédiats ? La vérité est que les gains de la volonté de l’Algérie de rejoindre les « BRICS », comme les lignes présentées ci-dessus, sont nombreux et importants, et par conséquent, le déroulement de cet acte doit être accompagné de décisions stratégiques, à plus d’un niveau, qui précèdent , accompagner, puis être postérieur à l’option d’adhésion, ce qui est évident. taille des acteurs internationaux, dont l’objectif est de développer une nouvelle carte du monde, dans laquelle le positionnement est très vital, surtout si ce positionnement est basé sur des qualifications au niveau de ce que l’Algérie a, en plus de l’équilibre des expériences du pays dans la résolution des crises et sa position sur la carte des transformations, notamment énergétiques, à venir.

    Quant à l’autre problème, il concerne les relations stratégiques avec l’Union européenne, est-il en conflit avec le nouveau partenariat avec les  » BRICS « , ou s’y substitue-t-il ? Dans un troisième cas, le partenariat avec les  » BRICS  » sera-t-il un catalyseur pour modifier l’équilibre des relations avec l’Union européenne et son bras militaire, l’OTAN ? Ce sont des questions vitales qui fondent la volonté de l’Algérie d’adhérer aux  » BRICS « , et elle en a le droit, car le but est de se positionner sur une carte d’un monde refaçonné, et le gain, tout le gain, dans la recherche d’une place sur cette carte, et à travers un acte stratégique et des partenariats qui seront des plus bénéfiques pour l’Algérie, Et pour la région, aussi.

    A. Z. -Source El Arabi Aldjadid

    Lemaghreb.dz, 10/08/2022

    #Algérie #BRICS

  • Contribution: L’Algérie, de la dégringolada à la remontada

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, BRICS, diplomatie,

    Par Tarek Benaldjia

    Lors de son entrevue périodique avec la presse nationale, diffusée dimanche soir, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a fait part de sa volonté de renforcer davantage l’Etat en vue de préserver la sécurité et inculquer les valeurs de la démocratie, affirmant que le combat qu’il mène vise à préserver la dignité des Algériens.

    A la lecture politique de cette interview dont nous vous présentons ici un extrait, parmi les plus significatifs : La position de l’Algérie est arrivée à la fin du concept selon lequel le pays bloqué d’un point de vue institutionnel est définitivement révolue. Un nouveau système économique et social, caractérisé par une mobilité élevée, s’est mis en place tant à l’échelle nationale qu’internationale.

    Grâce à ces lectures, les algériens pourrons déterminer exactement la politique de leur pays et pouvons ainsi voir si un avenir meilleur qui les lie avec leur président Abdelmadjid Tebboune tienne toujours compte à ses promesses. En effet, cette évolution est la nouvelle la plus puissante manifestation de l’Algérie nouvelle, dont le monde est témoin depuis le retour de l’Algérie dans le concert des nations ces deux dernières années.

    Ces positions, émanant de l’Algérie en cette période, la placent face à de nouveaux défis qu’elle peine parfois à relever, Cela dénote que nous sommes conscients du fait que la concurrence mondiale et les tendances actuelles ajustent l’Algérie face à de grands défis pour son avenir.

    Les pays et les nations qui possèdent les connaissances et l’expérience nécessaires pour répondre aux besoins de leurs populations et détenir une mentalité lucide et clairvoyante, dont l’esprit politique se forme en conséquence, font tous des déclarations communes d’intention et se posent les mêmes questions. comme celles d’Algérie d’aujourd’hui. Cet esprit va s’accélérer avec une vitesse extraordinaire dans les années à venir. Cet événement se poursuivra avec de surprenantes surprises. Le « Retour de l’Algérie» sera l’une des plus grandes innovations du 21e siècle.

    Le résumé des résultats du passé et tous les codes du futur résident dans cette évaluation, et dans la force et le courage de l’articuler. Si l’esprit de l’histoire et de la construction de l’Algérie nouvelle est capable de faire cette percée puissante dans le premier quart du 21e siècle, cela signifie la réalisation de grands objectifs stratégiques et à réinvestir les sommes dégagées. Alors que l’équilibre du pouvoir national se modifie et se réforme. Nos adversaires se crispent et se flétrissent devant l’Algérie en perpétuel mouvement ascendant.

    Le peuple algérien a vu son combat acharné contre l’injustice et l’impérialisme, se concrétise et se réserve le droit à rouvrir les portes d’entrées du BRICS, ainsi qu’aux d’autres groupes et pays émergents. En conséquence, l’Algérie ouvre la voie à l’essor économique du pays, des saines pratiques de gouvernance, de la création de capacités de la surveillance et poursuivons sur la voie du succès. Nous sommes persuadés que ce n’est qu’une question de temps avant que l’amélioration du contexte économique n’ouvre la voie à un essor global de l’industrie maritime de l’aviation, de la mécanique… Etant donné que nous sommes avantageusement positionnés pour approvisionner ces marchés lorsque la reprise s’accélérera.

    Le pouvoir politique que possède l’Algérie de l’ère de Tebboune , on l’observe actuellement débarquer avec détermination vers d’autres régions, d’autres pays émergents agissant avec intelligence, enthousiasme et dynamisme, la description est juste et valable dans le cadre de cette poursuite. L’Algérie connaît actuellement une nouvelle révolution d’indépendance, similaire à sa glorieuse révolution historique, dont les résultats détermineront l’avenir du pays, et à son tour détermineront l’avenir de l’influence de l’Algérie dans le concert des nations.
    Nous n’avons qu’une seule dette envers nos ennemis : « l’Algérie avant tout »

    #Algérie #Abdelmadjid_Tebboune #BRICS

  • Algérie: Déclaration de Tebboune devant la presse nationale

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Afrique, ANP, BRICS,

    L’Algérie s’interdit toute ingérence dans les affaires des autres nations, prône le dialogue, les voies pacifiques et diplomatiques pour le règlement des conflits. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le sommet arabe prévu le mois de novembre prochain à Alger, sera une réussite.
    «Bien sûr ça sera une réussite. L’Algérie n’a aucune arrière-pensée derrière l’organisation de ce sommet. Notre seul objectif est de rassembler nos frères», a souligné M. Tebboune lors de son entrevue périodique avec le représentant des médias nationaux, diffusée hier, sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales.

    Le chef de l’Etat a indiqué que ces dernières années, il y a eu de grands affrontements et des conflits entre les pays arabes sur certaines questions, précisant que ces conflits sont connus de tous. Cependant, il a relevé l’importance de réunir la famille arabe en Algérie.
    « Le plus important pour nous est de réunir nos frères arabes car l’Algérie est le pays indiqué pour jouer le rôle de médiateur et de rassembleur de la Nation arabe du fait de son expérience à résoudre les différends», a souligné M. Tebboune, précisant que la Syrie, qui est un pays frère, reste légalement et historiquement le pays fondateur du Sommet arabe.

    Du point de vue de la légitimité, confiera le président de la République, la présence de la Syrie au sommet arabe d’Alger est naturelle, ajoutant que sur le plan politique et conjoncturel, les frères syriens ne veulent pas être la cause qui divisera les rangs plus qu’ils ne le sont actuellement.
    «La Syrie a le temps de réfléchir et nous avons le temps pour y réfléchir. Nous sommes en contact permanent avec les pays arabes et nous sommes en train d’œuvrer avec fermeté et une croyance en l’unité de la nation arabe», a-t-il relevé.

    «L’avenir de l’Algérie est en Afrique»

    Sur la thématique de l’énergie, Abdelmadjid Tebboune a assuré que plusieurs projets intégrés ont été lancés et auront une portée continentale car l’avenir de l’Algérie est en Afrique. «Le gazoduc transsaharien qui traversera le Nigeria, le Niger et l’Algérie c’est du panafricanisme. De même que la liaison ferroviaire avec le reste du continent.»

    Le chef de l’Etat a, d’autre part, déclaré que le retour de l’Algérie sur la scène régionale a été fortement salué par nos pairs. «Nous sommes ent rain de renforcer notre coopération avec le reste du continent notamment en ce qui concerne les liaisons aériennes et maritimes. Il n’est pas normal que l’on aie dû attendre 60 ans pour ouvrir une ligne maritime avec Dakar et que nous n’ayons pas de ligne aérienne directe avec le Nigeria et l’Afrique du Sud.»

    «Les JM d’Oran sont un grand succès»

    Abordant le chapitre des jeux Méditerranéens Oran-2022, le président de la République n’a pas manqué de relever le succès qu’a connu cette 19e édition.
    « Nous avions de l’espoir que l’organisation de ces jeux en Algérie soit un véritable succès et nous avons œuvré pour sa réussite. Il y avait des indicateurs qui le démontraient, mais pas d’une telle ampleur.» Le Président Tebboune n’a pas omis de saluer la précieuse contribution de la société civile et du mouvement associatif qui sont venus des 58 wilayas du pays pour encourager les athlètes algériens.
    Le président de la République a indiqué que le peuple avait quelques appréhensions, soulignant le travail qui se fait avec la société civile et le mouvement associatif et qui se sont impliqués pour faire des jeux Méditerranéens une grande fête et une grande réussite grâce aussi à la contribution des volontaires poussés pour l’amour de leur pays.

    Evoquant le défilé militaire organisé par l’Armée nationale populaire (ANP) à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, M. Tebboune a indiqué que ce sont des traditions des pays qui se sont libérés du colonialisme par les armes et qui se sont sacrifiés pour recouvrer leur indépendance et leur souveraineté.
    «Le retour aux origines est une vertu. Nous avons organisé ce défilé qui s’est arrêté durant une trentaine d’années», a-t-il dit, ajoutant que toutes les grandes nations organisent leurs propres défilés et l’Algérie est un grand pays africain qui a son poids en Méditerranée et les événements le confirment.
    Le chef de l’Etat a précisé que «l’Algérie a le droit d’organiser un défilé militaire pour montrer la cohésion qui existe entre le peuple algérien et l’ANP qui est une Armée-Nation.

    «Le gouvernement doit être à la hauteur des aspirations du peuple»

    Le Président Tebboune n’a pas écarté l’éventualité d’un remaniement ministériel. Une pratique de gouvernance, explique-il, tout à fait « naturelle» et qui «interviendra en moment opportun». Invité à expliciter le projet de main tendue (initiative de rassemblement national), le Président Tebboune a précisé qu’elle englobe les «égarés» parmi les Algériens, mais qui sont passibles de «revenir au sein de la communauté nationale». Cependant, y sont d’ores et déjà exclus, ceux qui appellent à «l’ingérence étrangère» , les éléments qui forment la « cinquième colonne». «Pour ceux- là, c’est peine perdue», a-t-il tranché. L’Algérie trace son sillon et «avance à pas sûrs sur le chemin du développement, et personne ne peut freiner sa marche». Dans ce sillage, le Président Tebboune a qualifié de «mensonge du siècle», les allégations faisant état de l’existence, en Algérie, de «détenus d’opinion». «L’insulte et la diffamation ne sont pas une opinion, c’est une violation de la loi. La liberté d’expression est conditionnée par le respect de l’autre», a-t-il précisé. Le Président en veut pour preuve, la publication en Algérie de plus de 180 journaux quotidiens, de chaînes télé privées et une noria de sites d’information. «Combien de pays dans notre région pourrait se targuer d’en avoir autant ? Notre presse est totalement libre», plaide le chef de l’État. Le Président Tebboune est partisan d’un État sourcilleux sur l’exercice plein de ses pouvoirs régaliens. «Il n’y a pas de démocratie ssans un État fort», rappelle-t-il. Sur la question en rapport à l’autosuffisance en produits agricoles, le Président a exhorté pour le changement des mentalités : «Certes, aucun pays au monde n’est complètement autosuffisants, mais on peut l’être pour certains produits, comme les blés dur et tendre.»

    «Restructuration du secteur agricole»

    L’agriculture est un secteur productif et doit être pris ainsi, considère-t-il. Point de social. Il estime, à ce propos, que les aides et soutien de l’État aux filières agricoles n’ont pas eu l’effet et le rendements escomptés. «Nous avons, donc, décidé de restructurer le secteur agricole et nous avons fixé un cap d’ améliorer de plus de 50% les rendements pour l’année prochaine», a-t-il estimé. Concernant la lutte contre la bureaucratie, le Président Tebboune a affirmé que des personnages malveillants, disséminés dans l’appareil de l’État, font tout pour saper l’autorité, faire échec aux initiatives et projets publics, et porter atteinte à l’image de marque de l’Algérie nouvelle. «Mais nous sommes là pour les neutraliser», rassure-t-il. «Nous avons pu voir des avions et des navires du pavillon national faire les trajets quasiment vides, et cela est fait délibérément pour frustrer les Algériens et pour dire voilà à quoi ressemble l’Algérie nouvelle. Une chose est sûre, je ne ménagerai personne qui porterait atteinte à la dignité de notre peuple», a-t-il averti. «Respectez la dignité des Algériens !» enjoint-il. Au sujet de la gouvernance économique, le Président s’est dit partisan de «l’État régulateur». Un État qui ne s’immisce pas dans les affaires entre individus et opérateurs et accorde toutes latitude et liberté à l’investissement privé créateur de richesse. Le chef de l’État annonce une prochaine appréciation de la monnaie nationale et des augmentations salariales progressives, ainsi que pour l’allocation chômage. Cette perspective «est à l’étude au niveau du gouvernement», précise-t-il, tout en intégrant le risque réel d’inflation, ajoute le Président. Il a, enfin, salué le «top management patriotique» de Sonatrach à travers ses employés, qui, par leurs «ardeurs à la tâche et leur esprits nationaliste, ont permis à l’Algérie de recouvrer tout son potentiel». «D’importantes découvertes seront, assure-t-il, prochainement annoncées.» Enfin, pour la généralisation de la langue anglaise, il a déclaré qu’elle sera effective, l’année prochaine, au niveau du palier primaire. Dans un premier temps. «Bien que le français, comme on dit, soit un butin de guerre, l’anglais, c’est la langue internationale, la langue de l’économie, de la mondialisation et des sciences.», a-t-il affirmé.
    Synthèse de Kamelia Hadjib et Sami Kaïdi

    …………………………

    « BRICS : l’Algérie satisfaite en grande partie aux conditions d’adhésion»

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie satisfaisait, en grande partie, aux conditions d’adhésion aux BRICS. «L’adhésion au Groupe BRICS est tributaire de conditions économiques auxquelles l’Algérie satisfait en grande partie», a souligné le Président Tebboune. À une question de savoir si l’Algérie ambitionnait d’adhérer à ce groupe, le président de la République a rassuré que «cela est envisageable, mais n’anticipons pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de bonnes nouvelles», ajoutant que «l’Algérie s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique». «L’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles», a-t-il ajouté.
    Le Groupe BRICS comprend les pays aux taux de croissance les plus exceptionnels. Il s’agit du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

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    « L’ANP, une armée pacifique »

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) est une «armée pacifique qui poursuit sa mission de protection de la patrie, en fidélité au message des chouhada». L’ANP est une «armée-nation et la nation est protégée par son armée», a déclaré le Président Tebboune. Et de poursuivre : «Notre armée est pacifique, n’a jamais dérogé aux us internationaux et poursuit sa mission de protection de la patrie, en fidélité au message des chouhada.» Évoquant le lien armée-peuple, le président de la République a assuré que «nous avons nos propres moyens, notre armée est forte et le peuple algérien, si fort, jouit de la fierté nationale et demeure attaché à l’unité nationale». Au sujet du défilé militaire organisé à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le président de la République a considéré que ce défilé «s’inscrit dans les traditions des pays, à l’instar de l’Algérie, libérée d’ailleurs par la force armée, et non par une indépendance offerte par quiconque». L’Algérie a dû payer «un lourd tribut pour son indépendance, c’est-à-dire la vie de millions de martyrs», a-t-il rappelé. L’organisation du défilé militaire est en fait un «retour à la source», et le peuple algérien «attendait un tel défilé depuis près de 30 ans», a-t-il souligné. «Toutes les grandes puissances organisent de telles parades, à l’exemple de l’Algérie, un grand pays en Afrique et influent en Méditerranée, comme en témoignent plusieurs événements».

    El Moudjahid, 31/07/2022

    #Algérie #Tebboune #Afrique #ANP #BRICS

  • L’axe Alger-Moscou se précise

    L’axe Alger-Moscou se précise

    Algérie, Russie, Ukraine, Union Européenne, Etats-Unis, Chine, BRICS, Mali, France, nouvel ordre mondial,

    Les relations entre l’Algérie et la Russie ont atteint le niveau d’un « partenariat stratégique approfondi », a affirmé hier, à Alger, l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Igor Beliaev, dans une déclaration à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Beliaev, qui lui rendait une visite d’adieu au terme de sa mission en Algérie, a précisé que la rencontre avait porté sur les relations bilatérales qui « se sont considérablement développées au cours des cinq dernières années, atteignant le niveau d’un partenariat stratégique approfondi. »

    « Le travail en cours pour l’élaboration d’un nouveau document stratégique reflétant la qualité des relations algéro-russes », qui servira de « base pour l’intensification des interactions entre nos deux pays à l’avenir », en est la parfaite illustration, a-t-il dit. Le diplomate russe s’est en outre félicité du haut niveau de coopération et de coordination entre l’Algérie et la Russie sur la scène internationale, soulignant la « convergence » des positions des deux pays sur les questions internationales et régionales d’actualité.

    Beliaev a, par ailleurs, relevé la volonté des deux pays d’augmenter le volume de leurs échanges commerciaux bilatéraux : « Nos deux pays attachent un intérêt particulier à la tenue de la 10e session de la Commission mixte algéro-russe de coopération économique, commerciale, scientifique et technique prévue en Algérie », a-t-il déclaré à ce propos, estimant que la rencontre « boostera la coopération bilatérale dans de nombreux domaines d’intérêt mutuel. »

    Voilà de quoi conforter l’Algérie dans un partenariat qui peut être (il en donne déjà les prémisses) d’une portée stratégique inestimable. Le monde est en train de connaître un chambardement jamais égalé depuis la Seconde Guerre mondiale, et de ce fait, les cartes changent de main. D’autres puissances alternatives multipolaires émergent, la Chine et la Russie, les Brics s’imposent de fait, les pays d’Afrique imposent leur tempo, comme le fait, contre vents et marrées, le Mali face à la France, ou les anciennes colonies francophones qui ont opté récemment pour le Commonwealth. Des Etats s’émancipent de leur « tutelle » à la sueur du front, d’autres chutent après avoir consommé leur temps.

    La guerre en Ukraine, qui devait être pour les Etats Unis, le piège à loups pour la Russie, a ouvert la boîte de pandore et rebattu les cartes, au préjudice de ceux qui donnaient l’impression de maîtriser le jeu comme des maestros. L’Europe, maillon faible des stratégies de blocs, en sortira meurtrie, perdante. Les signes sont là, comptabilisés et touchés du doigt. Une nouvelle carte se déroule sous nos yeux. Rester vigilants et attentifs serait également un acte de foi.

    L’Express, 14/07/2022

    #Algérie #Russie #Ukraine #Chine #BRICS #Mali #France #Europe #UE

  • L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    Algérie, BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Nouvel ordre mondial, Abdelmadjid Tebboune,

    Le monde doit changer de base, tôt ou tard. Cet impératif mis en avant par l’Algérie, il y a près de 50 ans, a été, opportunément, rappelé par le président Abdelmadjid Tebboune dans son allocution par visioconférence lors d’une réunion de haut niveau des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et des autres économies émergentes sur le développement mondial. Le président Tebboune a fait ressortir l’actualité de la thèse avancée par l’Algérie «il y a près de 50 ans, sur l’impératif de veiller à l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays ».

    Pour le président Tebboune, « il est certain aujourd’hui que le sous-développement économique dont souffrent plusieurs pays émergents n’est pas seulement une question interne, mais tire plutôt ses racines d’un déséquilibre flagrant des structures des relations économiques internationales et de l’hégémonie qu’exerce un groupe de pays ». Il est possible d’en sortir: « la rupture de ce cercle vicieux passe par l’esprit, les principes et les objectifs des résolutions importantes adoptées par la communauté internationale lors de l’Assemblée générale des Nations unies, en tête desquelles la résolution n° 3201 portant Déclaration sur l’établissement d’un nouvel ordre économique international qui repose sur l’équité et l’égalité dans la souveraineté, ainsi que sur les intérêts mutuels et intégrés et la coopération entre tous les pays », affirme le président Tebboune.

    La résolution 3201 de l’ONU

    Pour rappel, selon la résolution de l’ONU n° 3201, «la question de l’instauration d’un nouvel ordre économique international a été soulevée pour la première fois dans une déclaration politique adoptée à la quatrième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à Alger du 5 au 9 septembre 1973». La résolution de l’ONU précise que «la déclaration invitait le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies à convoquer une sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale qui serait consacrée au développement et à la coopération économique internationale».

    La même source indique que «le 30 janvier 1974, dans une lettre au secrétaire général (A/9541), l’Algérie (au nom du Groupe des pays non alignés) a demandé au secrétaire général de lancer la procédure appropriée pour convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen du point intitulé «Étude des problèmes des matières premières et du développement». Cette session extraordinaire s’est ouverte le 9 avril 1974 et a abouti le 1er mai 1974 à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU, par consensus (sans vote), de deux résolutions sur «l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial». C’était la vision du défunt président Houari Boumediène. Près de 50 ans après, le monde est encore loin de cet objectif.

    L’Algérie maintient cet objectif

    « L’Algérie, qui célèbre cette année le 60e anniversaire du recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationales, confirme la poursuite de sa lutte pour faire primer ces principes importants et atteindre ses nobles objectifs vers l’instauration d’un nouvel ordre mondial incluant notre sécurité collective partant de la stabilité et de la prospérité de tout un chacun », a affirmé le président Tebboune.

    « +Aucun d’entre nous n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous+, c’est la phrase que nous avons tous répétée afin d’utiliser nos expériences individuelles et collectives dans la lutte contre les différents défis de l’heure, dont les épidémies, les changements climatiques, le stress hydrique, la crise alimentaire et des menaces sécuritaires renouvelées », a poursuivi le Président Tebboune.

    Dans son allocution, le Président Tebboune a félicité le président de la République populaire de Chine et a salué son choix judicieux des « thèmes inscrits à l’ordre du jour de la réunion des pays BRICS et des autres économies émergentes que nous jugeons importantes, voire très importantes en cette conjoncture ».

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #BRICS #NouvelOrdreMondial

  • Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ?

    Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ?

    Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ? – OTAN, BRICS, ONU, Vladimir Poutine, Zelensky,

    5 conditions pour que la Russie puise sortir indemne du bourbier ukrainien

    1° Le conflit russo-ukrainien ne doit pas durer plus de 6 mois.

    2° La Russie doit cesser d’exiger le départ du président ukrainien, démocratiquement élu.

    3° Les BRICS doivent clairement soutenir la Russie, face à l’agressivité dangereuse de l’OTAN.

    4° Poutine ne devrait pas entraver les initiatives de l’ONU. Bien au contraire, Il devrait en faire un allié et non pas un ennemi, de plus.

    5° Les pays amis de la Russie, de tous les continents, doivent franchement et indéfectiblement la soutenir face à l’acharnement d’un occident, maintes fois ridiculisé, blessé et humilié par les positions du nouveau Tsar de Russie, sur des questions régionales et internationales majeures.

    Rabah Toubal*

    Diplomatie algérienne, 02/03/2022

    *Ancien diplomate algérien

    #Russie #Ukraine #OTAN #BRICS #Vladimir_Poutine #Occident