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  • Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger

    Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger – État islamique en Afrique de l’Ouest, terrorisme, Mali, Burkina Faso,

    DAKAR, 22 février (Reuters) – Dix-huit civils ont été tués lors de l’attaque de leur véhicule de transport dans une région de l’ouest du Niger fréquemment visée par les militants islamistes, a déclaré mardi le gouvernement.

    Le ministre de l’Intérieur Alkassoum Indatou a attribué l’attaque de dimanche dans la région de Tillaberi, près de la frontière malienne, à « des bandits armés, à bord de plusieurs motos, qui n’ont pas encore été identifiés ».

    Il a précisé dans un communiqué que 13 des victimes étaient originaires du village de Foney Ganda et cinq du village de Tizegorou.

    Les responsables locaux ont imputé une série de massacres de civils depuis l’année dernière à la branche de l’État islamique en Afrique de l’Ouest, qui, avec les militants liés à Al-Qaïda, est responsable de la spirale de violence dans les pays sahéliens du Niger, du Mali et du Burkina Faso.

    Reuters, 23/02/2022

    #Niger #Terrorisme #Etat_Islamique #Afrique_Ouest

  • La France perd le Mali

    La France perd le Mali – Sahel, Barkhane, Niger, Burkina faso, Tchad, mémoire, Emmanuel Macron,

    Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est rendu à Alger ce mercredi 8 décembre afin d’y rencontrer son homologue Algérien Ramtane Lamamra pour être ensuite reçu en audience par le président Abdelmadjid Tebboune, ce qui n’était ni prévu, ni annoncé au préalable dans chacune des deux capitales.

    Décrite « de travail », cette visite semble beaucoup plus être forcée et dictée par les derniers événements survenus au Sahel et ses possibles conséquences sur le statut de la France en Afrique que d’aucune autre raison , ce qui explique d’ailleurs cette seule déclaration très solennelle sous forme d’allocution écrite avec des mots choisis , lu par l’ex ministre de la défense française à sa sortie de l’audience accordée par le locataire du Palais d’El Mouradia

    La présence physique de Jean-Yves Le Drian intervient dans un climat de crise très délicate entre Alger et Paris et dont les principales causes sont d’ordres économiques et géostatiques, le président Tebboune ayant déjà déclaré auparavant, que l’Algérie ne fera en aucun cas le premier pas pour désamorcer cette brouille avec Paris.

    Échéance électorale oblige, l’Elysée privilégie de mettre seulement en évidence , la seule liaison avec les différends historiques entre les deux pays, « Je souhaite que nos deux pays reprennent ensemble la voie d’une relation apaisée », a déclaré à la presse M. Le Drian aux côtés de son homologue, Ramtane Lamamra, ajoutant que la France et l’Algérie devaient « regarder vers l’avenir ». Le ministre français a insisté sur « la confiance » à « renouer » et sur « l’approfondissement de notre partenariat » qualifié d’« indispensable », c’est ce que l’on pouvait lire et entendre dans la presse et les médias ayant couverts l’événement , autant de vocables solennisant la thèse de la volonté de Paris de surmonter les maladresses fuitées de Macron, en omettant ou ne laissant pas paraître dans les revues de presse, l’utilisation des autres mots présents dans la même allocution à plus forte résonance tel que « partenariat » « opérationnel » et autre « rôle régional » en référence à l’Algérie appuyé, en lisant cette phrase, d’un regard en direction de Lamamra. Des mots qui en disent long sur les véritables motivations de cette visite. Le spectre de Bangui que Washington refuse de voir se reproduire à Bamako.

    Á l’accoutumée et de tout temps Paris souffle » le chaud et le froid » dans ses relations avec Alger, cependant cette fois ci, ce modus operandi a vite été remplacé par la mise en place d’une escalade verbale calculée envers Alger, précipitée sans doute par la nouvelle donne au Mali après le putsch du 24 mai 2021.

    D’autant plus que depuis son élection à la tête de l’Etat Algérien en décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune a amorcé de nouvelles stratégies et actions diplomatiques qui ont quelque peu exacerbé Paris et que cette dernière juge sans nul doute, préjudiciables pour ses intérêts directs, autant pour les relations bilatérales que dans le continent Africain mais aussi en Méditerranée.

    En effet, six semaines plus tôt survint une énième provocation, les propos tenus par Emmanuel Macron lors d’une rencontre à l’Élysée avec des « petits-enfants » de la guerre d’Algérie, largement médiatisés dans l’hexagone, ont été jugés par Alger d’offensants et irrespectueux envers l’Algérie, son peuple et son histoire. Il y avait évoqué un « système politico-militaire algérien » bâti sur la « rente mémorielle » et la « haine de la France ». S’interrogeant même sur l’existence de « la nation algérienne (…) avant la colonisation française ».

    Le Retrait des forces françaises du Mali : redéploiement tactique ou bien tentative d’enlisement de l’Algérie ?

    Alger avait répliqué en rappelant pour consultation son ambassadeur à Paris ; une action diplomatique qui n’a rien d’extraordinaire dans pareille situation. Sachant que les enjeux étaient ailleurs et contre l’attente de tous, Paris y compris , les autorités Algériennes ont de facto et parallèlement interdit le survol l’espace aérien algérien aux avions militaires français participant à l’opération « Barkhane », Macron, qui caresse le rêve de rempiler pour un deuxième mandat présidentiel, avait accéléré quelques mois avant cette cabale, le retrait des forces françaises des principales lignes de front dans le nord du Mali, optant pour l’internationalisation de l’intervention , tout en maintenant les bases françaises dans le Sahel , notamment au Tchad et au Niger , afin d’éviter, selon des analyses françaises , que cette région ne tombe dans l’escarcelle de l’influence russe et chinoise, les conséquences de l’opération « Sangaris » en Centrafrique sont si évidentes pourtant ! Les Russes et les chinois sont bel et bien là.

    Selon la version française à peine dévoilée le 09 juillet dernier lors du sommet virtuel de Paris sur le Sahel , ce repli tactique vise un allègement de l’effort de guerre français, sans pour autant renoncer à l’influence de Paris dans la région, le coût financier étant de un milliard d’euro/an depuis le début des opérations, « Serval » d’abord puis «Barkhane », selon des sources informées. Sur un plan opérationnel ceci consiste en la fermeture des bases militaires à Kidal, à Tombouctou et à Tessalit, dans le nord du Mali (sud de l’Algérie) , ainsi que la réduction des effectifs , pour les faire passer de 5100 actuellement à environ 2500 à 3000 éléments, concrètement ceci rendra ainsi cette zone déjà très fragile , un No Man’s Land ouvert à la possibilité de la création d’un État ethnique Touareg sous la coupe des terroristes comme ce fût pour le duo pachtoun-taliban en Afghanistan, sans plan de rechange, la France s’emploie ainsi à vouloir remplacer «Barkhane» par «Takuba», cette task force européenne déployée au Sahel mais non opérationnelle, et qui compte le rester puisque les pays qui la compose , le Royaume-Uni à leur tête , refusent jusque-là de s’impliquer militairement dans la région la considérant comme étant « zone sous influence française ».

    La création d’un tel déséquilibre sécuritaire prémédité ou non dans le nord Mali , impliquerait selon des observateurs acquis aux thèses françaises, de toute évidence, l’engagement de troupes Algériennes, du moment que ce déséquilibre profiterait grandement aux groupes armés et aux organisations terroristes aux frontières algériennes, ou bien même selon d’autres, la création de zones sécuritaires en profondeur Malienne et par conséquent au Sahel , ce qui est très peu probable, pour l’une comme pour l’autre, ceci ne peut être envisageable du côté d’Alger qui maîtrise et connaît parfaitement le dossier, donc en possession de plusieurs arguments à mettre en œuvre pour le règlement de ce conflit Malien, sans encombre , encore plus, le gouvernement Algérien reste convaincu que la solution de cette crise ne peut être d’aucun cas militaire.

    Qu’en est-il des réalités sur le terrain ???

    À Bamako, le Président par intérim, proche de Paris Bah N’daw, est renversé par le colonel Assimi Goïta le 24 Mai 2021, Macron annonça le retrait de ses troupes des bases du nord, le 09 juillet 2021 , laissant une armée locale très précaire qui a toujours eu du mal à contenir depuis toujours, les rébellions Touaregs au delà du fleuve Niger, la frontière naturelle entre le nord et le sud du pays, Paris espère ainsi pousser la Direction au pouvoir à revenir contrainte, dans le giron français, afin d’obtenir l’appui militaire et financier de l’hexagone. Cependant les militaires aux commandes à Bamako annoncent la réception de quatre hélicoptères russes MI-171 neufs livrés à partir de la base Égyptienne de Helwane, possible future base de maintenance pour hélicoptères en concert avec l’Algérie pour la zone AME, c’est ici l’entame de l’acquisition des équipements qui permettront une lutte anti-terroriste plus conséquente par l’armée Malienne suivi par la signature de plusieurs contrats d’achat d’armements avec Pékin cette fois, dont dix MRAP, véhicules blindés anti-mines déjà livrés , il est même question de l’acquisition proche de chasseurs russes de classe 4++, le SU 35, au moment où Paris accuse Bamako de vouloir contracter les mercenaires du groupe Wagner proche du Kremlin, à vrai dire rien n’a été confirmé à ce sujet, encore une guerre du renseignement dans ce contexte de lutte contre le terrorisme transnationale et qu’il faille compter désormais sur l’expertise Algérienne indispensable pour Paris qui n’a pas été en mesure de prévoir les intentions du gouvernement Malien . Ce rapprochement direct de Bamako avec Moscou et Pékin, ne va pas sans déplaire encore une fois à Washington. Un revirement total de la situation puisque, l’armée malienne dispose actuellement des atouts qui lui ont fait défaut jusqu’à présent lui permettant d’avoir la maîtrise aérienne et une logistique anti-mine, arme redoutable des jihadistes en sol malien et qui est la principale cause des pertes en vie humaines françaises depuis « Serval » , tout le contraire de l’effet escompté par cette manœuvre Française, Bamako a maintenant les capacités militaires pour faire cavalier seul dans sa lutte contre le terrorisme et surtout son émancipation vis-à-vis de Paris, en choisissant ses propres partenaires militaires . En effet, c’est le retour à la case de départ du dossier à savoir la crise Touareg au nord du pays et le consensus des belligérants du rôle de l’Algérie qui dispose de l’entière confiance de ses voisins du sud ouest.

    Algérie : une connaissance parfaite des réalités maliennes

    Le Nord du Mali a toujours été le théâtre de nombreuses rébellions Touaregs, réclamants une égalité entre le nord et le sud par rapport aux investissements de l’état , des événements au cours des quels Alger a de tout temps joué un rôle central et majeur, privilégiant le dialogue entre les belligérants, plusieurs crises ont pu être dépassées grâce à des négociations sous l’égide d’émissaires Algériens , la dernière avait été couronnée par les Accords d’Alger signés en 2015 , entre les groupes armés Touaregs et le gouvernement de Bamako qui n’a encore pas honorer ces engagements vis-à-vis de ses détracteurs Touaregs , au risque d’un retour aux armes imminent des Azawads, auxquels il faudrait ajouter la présence entre temps, d’une nébuleuse terroriste ayant trouvé dans cette région délaissée par l’état et livrée à elle même, un vaste terrain libre, favorable à une implantation pérenne des jihadistes qui appellent à un dialogue direct avec les capitales européennes, celles-ci ont pris pour habitude de payer des rançons à coup de millions d’euro, Paris n’est pas en reste sur cette pratique.Toutefois, comme en 2012, les groupes armés terroristes pourraient cette fois-ci se regrouper, avec l’aide des différents services de renseignement présents, sous la bannière du GSIM, groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans de Iyad Ag Ghali, qui a dernièrement déclaré le jihad contre la Russie, selon le scénario le plus optimiste de Paris, la création d’un émirat terroriste à ses frontières sud contraindra une intervention militaire Algérienne cependant la déclaration du GSIM contre la Russie pourrait amener les troupes russes dans cette zone et non pas seulement Wagner comme en centre Afrique, et qui a valu à Paris les foudres de l’administration Américaine.

    Le Drian à Alger: les relations bilatérales ou bien une mission de sauvetage de la politique française au Mali ?

    D’après les premières impressions, cette visite à Alger semble dépasser, et de très loin le seul cadre des relations bilatérales Algéro-françaises relégués à priori au second plan, malgré la volonté officielle française de vouloir faire paraître le contraire. Ce qui pousse Paris à agir avec célérité, c’est sans doute sa position inconfortable vis-à-vis de ses alliés européens et beaucoup plus avec l’administration Biden.

    Aux besoins de Paris, exposés à Tebboune par le biais de Le Drian. l’Elysée, vu que sur le terrain des opérations, les événements ont pris une tournure telle que Washington ne manquera pas de recadrer la France au Sahel, si ce n’est pas déjà fait d’ailleurs. Sans doute c’est à Alger, que reviendra la primauté sur ce dossier, car ses thèses Maliennes sont les plus réalistes et réalisables. Cependant, le mutisme total d’El Mouradia sur cette visite semble dire que l’Algérie n’a jamais été loin du Mali, bien au contraire. Ce qui semble focaliser actuellement l’attention de l’Algérie c’est la Libye, un autre dossier où les actions de Paris ont été aussi désavouées.

    Par Mohamed Amine Hattou

    Algérie54, 13/12/2021

    #Algérie #France #Mali #Sahel #Tchad #BurkinaFaso #Niger

  • Barkhane: La fermeture du ciel algérien a coûté des millions

    Barkhane: La fermeture du ciel algérien a coûté des millions

    France, Mali, Niger, Burkina Faso, Algérie – Barkhane: La fermeture du ciel algérien a coûté des millions

    Barkhane : L’interdiction de survol de l’Algérie par les avions militaires français a déjà coûté « plusieurs millions d’euros »

    Ces dernières semaines, six unités de la force française Barkhane ont été relevées dans le cadre de la réorganisation du dispostif de cette dernière, lequel repose sur cinq Groupements tactiques désert [GTD] et un groupement commando. Selon le détail livré par l’État-major des armées [EMA] dans son dernier compte-rendu des opérations, le GTD n°1 « Korrigan » est désormais armé par le 3e Régiment d’infanterie de marine [RIMa] avec des véhicules Griffon, renforcé par des éléments du 5e Régiment de Dragons, du 1er RIMa, du 11e Régiment d’artillerie de Marine [RAMa] et du 6e Régiment du génie [RG]. Installé à Gao, sa mission est de mener des actions de combat dans la région dite des « trois frontières ». À Gossi [Mali], le GTD n°2 « intervention et partenariat de combat » [IPC] « Auvergne » accompagne les Forces armées maliennes [FAMa] dans la région du Gourma. Il est armé par le 92e Régiment d’Infanterie [RI], avec des renforts provenant du 501e Régiment de chars de combat [RCC], le 40e Régiment d’artillerie [40e RA] et le 13e RG.

    Des éléments de ces mêmes unités, renforcés par le 16e Bataillon de chasseurs à pieds [BCP] constituent le GTD n°3 « Salamandre », qui opère, depuis Niamey, dans la région du Liptako aux côtés des Forces armées nigériennes, dans le cadre d’un Partenariat militaire opérationnel [PMO].

    S’agissant de l’aéromobilité, le GTD aérocombat [GTD-A] est désormais armé par le 5e Régiment d’hélicoptères de combat [RHC], avec le renfort « d’éléments des autres unités du pilier aérocombat ». Pour rappel, il met en oeuvre 6 NH-90 Caïman TTH, 1 Cougar, 5 Tigre et 4 Gazelle. Trois hélicoptères de transport lourd [HTL] CH-47 Chinook de la Royal Air Force complètent ce dispositif.

    Quant au GTD Logistique, il s’appuie sur le 516e Régiment du train [516e RT] et le 8e Régiment du matériel [8e RMat]. Enfin, la 6e Brigade légère blindée [BLB] et la 11e Brigade parachutiste [BP] arment le groupement commando.

    Ces relèves ont sans doute commencé au plus mauvais moment… En effet, le 3 octobre, l’Algérie a décidé d’interdire l’accès de son espace aérien aux avions militaires français se rendant au Sahel, en réaction à des propos tenus par le président Macron.

    Selon le quotidien Le Monde, celui-ci aurait affirmé que, depuis son indépendance, obtenue il y a près de 60 ans, l’Algérie s’est « construite sur une rente mémorielle », entretenue par le « système politico-militaire » algérien. Et de dénoncer une « histoire officielle […] totalement réécrite » qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».

    Cela étant, la décision algérienne a évidemment impact sur les opérations françaises au Sahel, les avions de transport de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] étant bien obligé de contourner l’Algérie. Ce qui allonge le temps de vol… et accroît la consommation de kerosène.

    « Aujourd’hui, la durée de chaque rotation vers la bande sahélo-saharienne est rallongée de 2 heures à 2 heures 30. Pour conserver la charge utile offerte par les A400M, nous procédons à une escale à Dakar », a en effet expliqué le général Stéphane Mille, le chef d’état-major de l’armée de l’Air [CEMAAE], en réponse à une question posée par le Christian Cambon, le président de la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense.

    « À ce jour, j’évalue à plusieurs millions d’euros le surcoût de ces adaptations de trajectoire », a ensuite indiqué le général Mille, sans préciser le montant exact de la facture…

    L’an passé, les surcoûts de l’opération Barkhane avaient été évalués à 911 millions d’euros, en raison notamment des renforts envoyés au Sahel après le sommet de Pau [13 janvier 2020]. Cette année, aucune estimation n’a été communiquée à la faveur des auditions parlementaires de la ministre des Armées, Florence Parly, et du général Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA].

    Quoi qu’il en soit, cette interdiction du survol de l’Algérie faite aux avions militaires français va-t-elle durer? Le 26 novembre, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a laissé entendre que la situation pourrait s’arranger bientôt. « Il faut bien que ces relations reviennent à la normale, à condition que l’autre partie [la France] les conçoive sur une base d’égal à égal, sans provocation », a-t-il dit, à la télévision publique. « Nous sommes d’accord pour qu’on traite l’un avec l’autre pour ne pas nuire aux intérêts de chaque partie, mais nous n’accepterons pas qu’on nous impose quoi que ce soit », a-t-il ajouté.

    Zone militaire, 28/11/2021

    #France #Barkhane #Mali #Sahel #Tchad #Niger #BurkinaFaso #Algérie

  • Match contre le Burkina: L’Algérie redoute la magie noire

    Tags : Algérie, Burkina Faso, match, mondial – Match contre le Burkina: L’Algérie redoute la magie noire

    L’Algérie redoute la magie noire : un chaman exorciste dans les tribunes pour assurer la qualification

    Hier a eu lieu l’affrontement direct entre l’Algérie et le Burkina Faso, qui a conduit au passage à la troisième phase de qualification mondiale de l’équipe maghrébine. L’ entraîneur Djamel Belmadi a utilisé tous les moyens pour éviter la défaite : convaincu que les adversaires utiliseraient la magie noire pour gagner, l’entraîneur aurait contacté un chaman spécialisé dans les exorcismes, qui s’est présenté au stade Mustapha Tchaker de Bilda pour endiguer la « stratégie » de les adversaires. Le penalty de 2-2 trouvé à la 84e minute par le Burkina Faso n’a servi à rien : l’Algérie a touché la ligne d’arrivée.

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    Tuttomercatoweb, 17/11/2021

    L’Algérie, un exorciste au stade contre la magie noire

    Cela se passe lors du match contre le Burkina Faso, qui a décrété la qualification pour le troisième tour de Bennacer et ses compagnons : Burkinabè accusé de sorcellerie

     L’ Algérie a le pass pour jouer la qualification aux Mondiaux 2022 au Qatar au troisième tour du Groupe Africain. Un nul contre le Burkina Faso a suffi à Bennacer et ses coéquipiers, et il en a été ainsi : 2-2 à domicile et la première place du groupe confirmée, au détriment du Burkinabè deuxième du classement. Mérite du terrain, de Mahrez et Feghouli qui ont marqué, du coach Belmadi qui a inculqué la bonne approche à l’équipe. Mais aussi d’un exorciste , contacté par le technicien algérien convaincu que les adversaires utiliseraient la magie noire pour donner un résultat à Blida et passer le tour.

    Burkina Faso accusé de magie noire : un exorciste dans les tribunes pour l’Algérie

    En effet, un chaman spécialisé dans les exorcismes était présent sur les tribunes du stade Mustapha Tchaker à Bilda : travail alors achevé, la sorcellerie des Burkinabè ayant réussi à endiguer. Malgré le match nul du Burkina Faso sur penalty à la 84e minute, l’Algérie passe au tour suivant : tout cela grâce, ou presque, à la magie. 

    Corriere dello sport, 17/11/2021

    #Sport #Algérie #BurkinaFaso #Match #Sorcellerie

  • Burkina Faso: Thomas Sankara, le Che africain

    Burkina Faso: Thomas Sankara, le Che africain

    Tags : Burkina Faso, Thomas SankaraAfrique, Révolution – Burkina Faso: Thomas Sankara, le Che africain

    AA/ Ouagadougou / Dramane Traoré

    Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè, assassiné en octobre 1987 avec douze de ses compagnons d’infortune, demeure une boussole pour la jeunesse africaine, d’où la nécessité de lui rendre justice, ont expliqué des experts à l’Agence Anadolu.

    Le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, et douze de ses compagnons assassinés le 15 octobre 1987 à Ouagadougou, a démarré le 11 octobre 2021 à Ouagadougou, devant un tribunal militaire.

    Quatorze personnes majoritairement des militaires, dont le Président déchu Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, et son bras droit le général Gilbert Diendéré, sont mis en accusation dans ce dossier pour des faits de « crimes d’attentat à la sûreté de l’Etat, assassinat, faux en écriture publique, recel de cadavres… ou complicité de ces infractions ». Le général Gilbert Diendéré qui purge déjà une peine de 20 ans dans le dossier du coup d’Etat manqué de 2015, a plaidé non coupable.

    C’est en 2015, que le dossier de l’assassinat de Sankara, considéré comme le « Che Guevara africain », en berne sous le règne de Compaoré, a été rouvert après la chute de ce dernier par une insurrection populaire en octobre 2014.

    Thomas Sankara, né le 21 décembre 1949 à Yako en Haute-Volta (actuel Burkina Faso) est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat le 04 août 1983 et avait entrepris de nombreuses réformes dans son pays qui était parmi les plus pauvres du monde.

    Pour commencer, il change le nom du pays Haute-Volta en Burkina Faso qui veut dire patrie des hommes intègres en langue nationale (combinaison du moré et du dioula).

    « Sankara reste un symbole de la lutte contre l’impérialisme et les inégalités et de la promotion d’un développement endogène. C’est pour cela qu’il demeure une boussole pour la jeunesse africaine (…) », a déclaré à l’Agence Anadolu, Isidore T. Compaoré, sociologue.

    – Lutte contre l’impérialisme

    « Dans le cadre de notre lutte et de notre pratique anti-impérialiste, c’est de nos mentalités que nous devrons extirper les schémas de pensée qui, s’ils affirment s’appliquer à notre peuple, font malheureusement des détours à l’étranger vers des espaces culturels totalement différents de nos réalités, quand ce ne sont pas des centres culturels bourgeois capitalistes porteurs du fléau de la domination impérialiste. Notre anti-impérialisme concret et conséquent sera d’abord la toilette de nos mentalités pour nous débarrasser des réflexes de néo-colonisés (…) », avait déclaré Sankara dans un discours tenu le 4 août 1986.

    « Sous-développés nous le sommes. Nous ne le sommes que dans notre esprit d’abord. Mais, camarades, par rapport à qui, par rapport à quoi sommes-nous sous-développés ? Nous ne devons pas nous laisser imposer un rythme de marche, un modèle de société que les censeurs impérialistes ont créé pour dompter notre peuple. (…) », a-t-il ajouté.

    Sur le plan culturel, il déclarait que « la culture que notre petite bourgeoisie impose criminellement à notre peuple, c’est la culture occidentale. L’adoption de cette culture occidentale, si elle a des mérites, ne peut être un enrichissement que si elle est librement donc sélectivement vécue. Il nous faut alors nous protéger contre la domination culturelle ».

    – Education et émancipation de la femme

    Sankara avait également anticipé sur l’émancipation de la femme, précise, pour sa part, Micheline Sanou, universitaire et analyste politique, faisant référence au discours d’orientation politique du conseil national de la révolution, tenu en 1983.

    Dans ce discours, a-t-elle affirmé à AA, Sankara, soulignait que c’est une « nécessité fondamentale » pour le triomphe de la Révolution de défendre la cause de la femme, car, celle-ci porte en elle « l’autre moitié du ciel ».

    Dans un article scientifique publié en 2007 et intitulé « École, langues, cultures et développement » dans lequel Géraldine André, sociologue de l’éducation chargée de recherche à l’Université libre de Bruxelles en Belgique, analyse les politiques éducatives, linguistiques et culturelles postcoloniales au Burkina Faso, il ressort que Sankara avait également fait de la valorisation de l’éducation l’une de ses priorités.

    Les fonctionnaires se voient initiés à l’alphabétisation en langues nationales et les membres du gouvernement obligés de s’adresser en langues nationales aux populations, selon l’auteure qui ajoute que d’énormes progrès sont réalisés en matière de promotion de la danse et de la musique, mais aussi du cinéma.

    Les mesures et les politiques éducatives essentiellement de masse, se traduisent par un accroissement significatif des infrastructures scolaires, a-t-elle écrit.

    « Nous comptons nous attaquer au contenu et au contenant de l’éducation. Quand le colonisateur a ouvert des écoles, il n’avait pas des intentions de mécène ou de philanthrope, il avait plutôt le souci de fabriquer des commis aptes à occuper les postes utiles à son système d’exploitation. Pour nous, il s’agit, aujourd’hui, de donner à l’école une nouvelle valeur afin qu’elle forme l’homme nouveau, qui connaît des concepts, qui les assimile, qui s’insère harmonieusement et totalement dans la mouvance et la dynamique de son peuple (…) », déclarait Sankara dans son discours d’orientation en 1986.

    – Mécontentements internes et externes

    Sankara qui commençait à marquer les esprits, va rapidement faire face à des mécontentements internes et externes, comme l’a évoqué l’un des principaux accusés, Gilbert Diendéré à la barre le 9 novembre 2021.

    Il a expliqué qu’à l’époque, la situation était marquée par des tracts et des rumeurs selon lesquelles Thomas Sankara voulait arrêter Blaise Compaoré et que ce dernier préparait un coup d’Etat. Une situation qui avait installé un climat de méfiance entre les gardes des deux personnalités, selon lui.

    Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, tombe sous les balles d’un commando. Il s’agira du cinquième coup d’État réussi dans ce pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, depuis son accession à l’indépendance en 1960.

    Son ami et conseiller principal, et numéro deux du régime, le capitaine Blaise Compaoré prend le pouvoir.

    La responsabilité de certaines puissances occidentales dans cet assassinat, notamment la France, a été évoquée. A ce jour, il n’existe pas de preuves d’une telle implication. Mais le doute persiste.

    AA, 18/11/2021

    #BurkinaFaso #ThomasSankara #BlaiseCompaoré

  • Football : L’Algérie accuse le Burkina Faso de magie noire !

    Football : L’Algérie accuse le Burkina Faso de magie noire !

    Tags : Algérie, Burkina Faso, match, mondial – Football : L’Algérie accuse le Burkina Faso de magie noire !

    L’entraîneur algérien a emmené un exorciste au stade à l’approche du match pour faire disparaître le sortilège
    Du juamais vu. Ce mardi, l’ Algérie et le Burkina Faso se sont affrontés dans un match clé des éliminatoires de l’ Afrique en route vers la Coupe du monde du Qatar en 2022. Au-delà du résultat (2-2), le plus discuté était ce qui s’est passé lors du précédent, puisque Mustapha Tchaker , le sélectionneur algérien, a accusé le Burkina Faso de magie noire et fait appel à un exorciste pour lever le charme.

    Le jeu était fondamental. Dans la compétition africaine, un seul de chaque poule passe au troisième tour éliminatoire et l’Algérie menait de deux points devant le Burkina Faso , et il semble qu’il ait fallu tout mettre en œuvre pour mener à bien la rencontre. Pourtant, l’exorciste aurait dû bien faire son travail, car malgré le but qui a donné au Burkina Faso l’espoir en 86′ d’obtenir la rentrée, il n’est pas venu, et le match nul a qualifié les Algériens.

    Sports Finding, 17/11/2021

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    L’Algérie accrochée par le Burkina Faso (2-2) mais file en barrages

    L’équipe nationale de football, s’est qualifiée pour le 3e et dernier tour (barrages) de la Coupe du monde 2022 au Qatar, malgré le match nul concédé mardi face au Burkina Faso 2-2 (mi-temps : 1-1), au stade Mustapha-Tchaker de Blida, pour le compte de la 6e et dernière journée (Gr.A).

    L’Algérie a ouvert le score par le capitaine Riyad Mahrez (21e), avant que le Burkina Faso ne remette les pendules à l’heure par l’entremise de Zakaria Sanogo (36e). En seconde période, Feghouli, entré en cours de jeu, a inscrit le deuxième but (67e), mais le Burkina Faso a égalisé de nouveau, sur penalty par Dayo (83e).

    A l’issue de ce résultat, l’Algérie termine en tête avec 14 points, avec deux longueurs d’avance sur le Burkina Faso (2e, 12 points). Le Niger suit derrière à la troisième place avec 7 points, alors que le Djibouti ferme la marche avec 0 point. L’équipe nationale sera fixée sur son adversaire en barrages, le 18 décembre prochain, à l’occasion du tirage au sort prévu à Doha (Qatar), en marge de la Coupe arabe de la Fifa. La double confrontation des barrages se jouera en mars 2022.

    Fil d’Algérie, 17/11/2021

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    Algérie 2- Burkina Faso 2 : Mahrez et Feghouli envoient les Verts en barrages

    Malgré le nul concédé face au Burkina – Faso (2-2), ce mardi à Blida, à l’occasion de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la zone Afrique, l’Algérie sera bel et bien présente lors des matchs barrages de la zone Afrique qualificatifs au Mondial-2022.

    Bien qu’acquis dans la douleur, ce résultat permet à la bande à Djamel Belmadi d’aligner une 33e rencontre, toutes compétitions confondues, sans défaite et se rapprocher du record mondial détenu par l’Italie (37), mais aussi de gagner des points au classement FIFA, dont le positionnement sera pris en compte afin de désigner les têtes de série lors de ces fameux barrages devant désigner en mars 2022 les 5 représentants africains au Mondial qatari.

    Au coup d’envoi, l’équation était claire. Les Verts avaient leur destin en main, puisqu’un point était suffisant pour s’assurer de la 1re place du groupe A, alors que les Etalons étaient condamnés à l’emporter. Pourtant, cela n’a pas empêché pour autant Belmadi d’aligner un onze plutôt offensif où Mahrez et Belaïli étaient en soutien des attaquants de pointe, Bounedjah et Slimani. Un choix qui allait s’avérer payant puisque dès la 21’, Ryad Mahrez trouve le chemin des filets sur un service parfait de l’excellent Youcef Belaïli, et ce, à la grande joie des 14.000 fans qui ont bravé les mauvaises conditions climatiques pour venir soutenir leur sélection.

    Malgré leur avantage au score et leurs attaques répétées, les Algériens n’arrivaient cependant pas à se mettre à l’abri, à l’image de cette grosse occasion manquée par Mahrez alors qu’il s’était présenté complètement seul devant le portier adverse (33’). Pendant ce temps, les hommes de Kamou Malo, qui commençaient à sortir la tête de l’eau, se faisaient de plus en plus menaçants.  C’est ainsi qu’ils parvenaient, sur l’une de leurs rares occasions, à remettre les pendules à l’heure grâce à une réalisation signée Zakaria Sanogo (37’). Après ce coup du sort, les Algériens peinaient à emballer la partie sur une pelouse glissante par endroits, et le second acte se révélait d’abord haché par de multiples fautes.

    Une physionomie qui convenait parfaitement aux Fennecs d’autant que Sofiane Feghouli parvenait à redonner l’avantage aux siens en reprenant victorieusement un caviar de Belaïli (68’). Dos au mur, les visiteurs poussaient énormément dans les dernières minutes et obtenaient un penalty, transformé imparablement par Issoufou Dayo (84’). Mais c’était sans grandes conséquences car les champions d’Afrique en titre s’accrochaient bec et ongles à cette qualification. Désormais, les coéquipiers de Ryad Mahrez vont pouvoir préparer tranquillement la phase finale de la prochaine CAN, prévue au Cameroun (9 janvier – 6 février 2022), en attendant de connaître leur futur adversaire en barrages à l’issue du tirage au sort qui aura lieu le 18 décembre prochain à Doha.

    Mehdi F.

    Les qualifiés pour les barrages :

    – Groupe A : Algérie
    – Groupe B : Tunisie ou Guinée équatoriale
    – Groupe C : Nigeria
    – Groupe D : Côte d’Ivoire ou Cameroun
    – Groupe E : Mali
    – Groupe F : Egypte
    – Groupe G : Ghana
    – Groupe H : Sénégal
    – Groupe I : Maroc
    – Groupe J : RD CongoNB : les cinq confrontations en deux manches seront connues à l’issue d’un tirage au sort prévu le 18 décembre prochain, en tenant compte du classement de la Fédération internationale (Fifa), pour désigner les cinq représentants africains à la prochaine Coupe du monde, prévue en 2022 au Qatar.

    Horizons, 16/11/2021

    #Algérie #BurkinaFaso #Mondial #Barrages

  • Belmadi: Algérie-Burkina, « une bataille à ne pas perdre »

    Belmadi: Algérie-Burkina, « une bataille à ne pas perdre »

    Tags : Algérie, Burkina Faso, Etalons, Djamel Belmadi – Belmadi: Algérie-Burkina, « une bataille à ne pas perdre »

    Le sélectionneur de l’équipe nationale de football, Djamel Belmadi, a déclaré, hier, que le match face au Burkina-Faso est « décisif en vue de la suite de l’aventure dans les qualifications pour la prochaine édition de la Coupe du monde 2022 au Qatar ». Le match face au Burkina Faso « est décisif pour espérer le barrage du mois de mars. Désormais, nous sommes à 3 matchs de la Coupe du monde.

    Il faudra faire le nécessaire demain pour rester en course. On peut perdre un jour, mais pas demain face au Burkina-Faso. Nous allons aborder ce rendez-vous avec sérieux pour le gagner. Il y aura au moins 1 point à prendre chez nous et devant notre public », a indiqué Belmadi, lors de la conférence de presse tenue hier au centre technique national de Sidi-Moussa. Parlant de l’adversaire, Belmadi confirme que rien n’a été laissé au hasard. « Le résultat nous dira si l’on a bien étudié le Burkina Faso. Effectivement, on a passé du temps à observer notre adversaire.

    Le Niger et le Burkina Faso ont deux styles totalement différents. Le Niger joue avec 5 joueurs derrière, avec un bloc bas et des contres. Le Burkina joue à 4, a l’idée de ressortir le ballon proprement de derrière. Face à des équipes comme le Burkina Faso, nos directives tactiques sont différentes, leur philosophie n’est pas la même. Chaque match a sa vérité et leur match face au Niger a été étudié, bien sûr, mais celui face à nous sera une toute autre paire de manches. Même s’il a gagné face au Niger, le Burkina Faso doit gagner ici pour accéder au barrage du mois de mars. On s’y était préparé », a déclaré le sélectionneur national. La pelouse de Tchaker en bien meilleur état… » Parlant de la pelouse du stade Mustapha- Tchaker de Blida, le sélectionneur national confirme qu’elle n’est pas parfaite, mais bien meilleure que par un passé récent. « J’étais impatient de découvrir l’état de la pelouse de Tchaker. Les joueurs se sont entraînés sur cette pelouse. Nous l’avons bien inspecté pendant notre dernier entraînement. Elle n’est pas parfaite, mais elle est bien meilleure qu’aux deux dernières sorties. Une pelouse nous permet de développer jeu offensif, garder le ballon. Je n’étais pas défenseur à mon époque ! Donc tant mieux. Ma philosophie de jeu consiste à aller de l’avant », a-t-il confirmé.

    Et d’ajouter « Nous aurions pu avoir une plus grosse tranquillité dans notre travail au cours des derniers mois. J’espère que tout fait partie du passé mais, connaissant la maison comme joueur, connaissant mon pays, je savais à quoi m’attendre en venant. Il faudra regarder vers l’avant. Je réfléchis à faire progresser cette EN, l’emmener le plus haut possible, que notre peuple ne soit pas tenu en otage de tous les maux extra sportifs. C’est ce qui nou fait avancer quand on est dépités. On veut être respectés, c’est le cas en Afrique et on veut devenir une grande nation du football à l’échelle mondiale. Tout cela est bien plus important que tous les problèmes que nous avons pu rencontrer dans le contexte et l’extra sportif », a expliqué Belmadi. « Je suis totalement satisfait de notre parcours » Djamel Belmadi revient sur le parcours de son équipe depuis son arrivée, et avoue qu’il est positif. « Nous avons marqué 23 buts pendant cette campagne et c’est une satisfaction, bien sûr, parce que j’aime marquer, j’aime donner du plaisir à nos supporters. Il est nécessaire de trouver le bon équilibre dans notre jeu. Je ne suis pas seul, j’ai mes joueurs et ce sont eux qui jouent, eux qui ont le talent et la qualité. Sans eux, on ne fait rien du tout.

    On connaît notre métier en tant que coach et on s’applique à laisser le moins de détails possible. À propos de la série d’invincibilité, il viendra le jour où nous perdrons, bien sûr, mais demain, ce ne sera clairement pas le bon moment pour ça ! Il ne faut jamais perdre de vue l’objectif d’accéder à la Coupe du monde au Qatar. Le carré vert, c’est là où la vérité s’établit. J’ai sélectionné 35 joueurs durant la campagne de qualifications, 32 ont joué. C’est une réponse à ceux qui disent que l’équipe ne change pas, que nous sommes dans l’immobilisme parce qu’ils voient Mahrez à chaque trêve ! Nous sommes l’équipe en Afrique qui évolue le plus dans le Onze de départ. Je suis tout ça attentivement. Je suis quasiment certain que Kamou Malo ne sait pas quelle équipe d’Algérie démarrera alors que moi je le sais, pour son équipe », a indiqué Belmadi. « Mon avenir, c’est demain ».

    Pour son avenir à la barre technique des Verts, le sélectionneur national confirme qu’il a encore un défi à relever qui est la qualification au prochain Mondial qatari. « Mon futur en équipe nationale ? C’est demain soir. Il y a le match de demain, puis la CAN, puis un éventuel barrage, ce n’est pas le moment de penser à mon futur. J’ai signé mon contrat en 5 minutes la première fois. Le président Amara a dit que ça s’arrangerait en 5 minutes, il s’en souvient. Nous ne sommes pas encore qualifiés. Le mérite, sur la durée, c’est bien et il serait dommageable de ne pas accéder au barrage, mais il faudra jouer le match face au Burkina. On verra aprè pour mes souhaits ! Joachim Low est resté 14 ans avec l’Allemagne ? Oui mais il est en Allemagne, lui ! Tout est carré là-bas, il peut rester 35 ans s’il veut ! Les détails du contrat ne seront pas un problème pour mon avenir. Moi, ce qui m’intéresse, c’est de savoir si je suis encore capable d’apporter plus, si j’ai la force et l’énergie de convaincre, d’aller plus haut. Le métier est usant. Dans le football, il y a des cycles, peut-être que les joueurs voudront entendre un autre discours, travailler autrement.

    On a encore le temps avant de penser à tout ça. Avant de se mettre à rêver de cette Coupe du monde, il y aura le match de demain, l’éventuel barrage du mois de mars et, si tout se passé bien, on se retrouvera là-bas », a encore expliqué Belmadi lors de sa conférence de presse.

    « Au Qatar ce sera le meilleur Mondial de l’Histoire » Pour ce qui est de la prochaine édition de la Coupe du monde qu’abritera le Qatar en 2022, le sélectionneur national confirme que ce sera une grande réussite sur tous les plans : « Ce mondial sera peut-être le meilleur de toute l’Histoire de cette compétition planétaire. J’ai vécu au Qatar, j’ai bel et bien constaté leur capacité à organiser de grands évènements, leur excellence et leur organisation. Ce pays possède des stades magnifiques, les infrastructures sont extraordinaires. La qualité d’accueil, de vie, la température qui sera idéale… j’en parle avec objectivité vraiment, ce sera un Mondial inoubliable. On pourra même voir les trois matches par jour avec le métro. J’ai joué un match, il y a quelques jours, avec des légendes du football mondial et en présence d’Infantino, président de la Fifa, dans un futur stade de la Coupe du monde. En plus, il était blanc et vert! Croyez-moi, c’était extraordinaire. En tous cas, nous aurons un aperçu de ce que donnera la Coupe du monde au Qatar avec le déroulement de la Coupe arabe à la fin du mois, qui constitue une petite répétition », a conclu Djamel Belmadi.

    Par : Mourad Salhi

    Le Midi Libre, 16/11/2021

    #Algérie #BurkinaFaso #Football

  • Les leçons de l’Afghanistan pour l’UE au Sahel

    Les leçons de l’Afghanistan pour l’UE au Sahel. Les solutions sécuritaires ne peuvent pas résoudre des problèmes fondamentalement politiques.

    On a beaucoup parlé de la façon dont la victoire des Talibans va inspirer les djihadistes au Sahel. Il est tout aussi important que les gouvernements réfléchissent aux leçons à tirer de l’intervention afghane pour leurs propres stratégies.

    Ayant travaillé sur ces deux questions, voici mes réflexions personnelles, tout en reconnaissant qu’elles sont pertinentes pour d’autres crises.

    Les solutions sécuritaires ne peuvent pas résoudre des problèmes fondamentalement politiques.

    L’une des raisons de l’échec de l’intervention en Afghanistan est l’accent mis sur les solutions sécuritaires. Celles-ci ne devraient jamais faire partie d’une stratégie politique plus large et lui être subordonnées, mais en Afghanistan, c’était généralement l’inverse.

    Les déclarations grandiloquentes n’avaient que peu de rapport avec la réalité désordonnée sur le terrain, tandis que des priorités en constante évolution et souvent concurrentes sapaient les progrès.

    Le revenu du coquelicot
    En 2004, je me souviens avoir discuté de la façon dont l’éradication du pavot provoquerait une réaction négative de la part des agriculteurs pauvres. Pourtant, des années plus tard, les soldats soutenaient les efforts de lutte contre les stupéfiants dans les régions du cœur des Pachtounes, avec des effets prévisibles. Pendant ce temps, des milliards de dollars ont afflué en Afghanistan, contribuant au profit et à la corruption, ce qui n’a fait qu’aggraver les problèmes politiques sous-jacents.

    Cela inclut la cooptation d’intermédiaires du pouvoir qui manquent de légitimité locale.

    Bien qu’il soit largement reconnu que les problèmes du Sahel sont liés à la politique et à la gouvernance, les gouvernements tombent dans le même piège en donnant la priorité à la sécurité sur les réponses politiques et de développement.

    Si autant d’efforts étaient consacrés à la mise en œuvre des engagements existants, comme l’accord de paix d’Alger de 2015 au Mali, et à la poursuite de réformes de gouvernance plus larges pour aider à rétablir les contrats sociaux entre l’État et ses citoyens, il y aurait plus de raisons d’espérer.

    Les gouvernements doivent se recalibrer pour éviter l’échec, et commencer à répondre aux demandes cohérentes de leurs citoyens, telles que celles exposées par la Coalition des peuples pour le Sahel. C’est non seulement la bonne chose à faire, mais c’est aussi la chose intelligente à faire, car ne pas répondre aux griefs ne fait que les laisser ouverts à l’exploitation.

    Le langage du « terrorisme » peut détourner l’attention des demandes légitimes et de la création de règlements politiques plus inclusifs.

    Les occasions d’explorer un règlement politique véritablement inclusif ont été systématiquement manquées en Afghanistan, à commencer par la décision de ne pas engager les figures talibanes modérées qui étaient initialement ouvertes au dialogue.

    Lorsque Donald Trump est venu « négocier » le retrait des États-Unis, nombre d’entre eux avaient été éliminés et remplacés par des combattants plus extrémistes et aguerris qui ne voyaient aucune raison de faire des compromis lorsque leur objectif final était en vue.

    Pendant ce temps, les troupes internationales étaient souvent exploitées à leur insu pour poursuivre des rivalités locales qui n’avaient rien à voir avec le « terrorisme », mais qui contribuaient néanmoins à alimenter le conflit.

    En effet, le fait de qualifier indistinctement des groupes de « terroristes » permet d’éviter d’avoir à répondre à des demandes légitimes ou à des gouvernements qui reconnaissent leurs propres lacunes.

    Au Sahel, les étrangers ont souvent exploité les injustices passées, en particulier parmi les groupes historiquement marginalisés. Certaines communautés ont été stigmatisées et sont devenues la cible de mesures de sécurité sévères parce qu’elles ont dû coexister avec des groupes terroristes, ce qui ne fait souvent que les aliéner davantage. S’attacher à répondre à leurs préoccupations sous-jacentes serait plus efficace pour les séparer de ces groupes.

    De même, si les gens ne voient pas de moyen d’atteindre leurs objectifs par des moyens politiques, cela ne fera qu’encourager la violence comme moyen de poursuivre le changement. Il en résulte souvent que les voix modérées sont évincées en raison de la désillusion.

    Les gouvernements (y compris les gouvernements internationaux) doivent donc être prêts à s’engager et à écouter tous les groupes d’intérêt légitimes sur le terrain, et pas seulement ceux qui sont considérés comme des partenaires commodes.

    Ne sous-estimez pas l’impact corrosif de la corruption et de l’impunité. On oublie parfois que lorsque les talibans ont pris le pouvoir dans les années 1990, ils étaient populaires. Les Afghans ont salué le renforcement de la sécurité et l’accès à une justice rapide, largement considérée comme équitable, même si elle était brutale. C’était un changement bienvenu par rapport aux fonctionnaires corrompus et prédateurs et aux seigneurs de la guerre qui agissaient en toute impunité.

    L’incapacité à s’attaquer à la corruption endémique au sein des nouvelles élites politiques et à punir les abus a non seulement sapé les efforts de « construction de la nation », mais a également désenchanté les Afghans ordinaires.

    Des préoccupations similaires concernant la corruption, l’impunité et l’absence de services sont courantes au Sahel, comme en témoignent les conclusions accablantes du dialogue national inclusif de 2019 au Mali et les fréquentes manifestations populaires. La corruption ronge les institutions d’un État, sapant sa capacité à respecter son contrat social avec ses citoyens et affectant finalement leur opinion et leur loyauté envers l’État.

    La rapidité avec laquelle les talibans ont repris le pouvoir en a surpris plus d’un, compte tenu de l’investissement international dans les forces de sécurité afghanes.

    Mais la formation et l’équipement ne suffisent pas ; les individus doivent croire en ce pour quoi ils se battent et être prêts à sacrifier leur vie. Ce n’est pas quelque chose que des étrangers peuvent créer.

    Plus d’honnêteté
    Les partenaires internationaux ont certainement un rôle important à jouer, mais c’est le leadership local, la vision et l’appropriation qui font la différence entre un pays capable d’unir des groupes disparates pour voir au-delà des intérêts étroits et particuliers et travailler ensemble pour surmonter les conflits et l’instabilité afin d’assurer un meilleur avenir à sa population.

    Ma dernière réflexion porte sur la nécessité d’une plus grande honnêteté. En Afghanistan, la coalition et le gouvernement afghan étaient trop disposés à croire leur propre propagande et réticents à s’attaquer aux véritables problèmes qui sapent les progrès.

    Être un véritable partenaire, c’est aider les autres à voir leurs angles morts, mais aussi être prêt à reconnaître les siens, car les vrais amis vous disent ce que vous avez besoin d’entendre, et pas nécessairement ce que vous voulez.

    Cat Evans, ancienne ambassadrice

    EU Observer, 25/10/2021

  • Sahel. Des fusils serbes identifiés parmi les armes utilisées par des groupes armés violents

    Sahel, armes, Mali, Bosnie, Niger, Burkina faso, Tchad, groupes armés, #Sahel,

    Des experts en armements d’Amnesty International ont identifié des armes de fabrication serbe dans des vidéos publiées par des groupes armés opérant dans le Sahel, notamment un groupe affilié à l’État islamique qui a revendiqué la mort de centaines de civils. Les nouveaux fusils, certains étant les modèles les plus récents qui existent, correspondent à des transactions entre la Serbie et le Burkina Faso, ce qui laisse à penser que ces armes ont été vendues récemment au gouvernement burkinabé avant de tomber entre les mains de groupes armés.
    L’analyse effectuée par Amnesty International des données relatives aux transactions commerciales montre aussi que la République tchèque, la France et la Slovaquie exportent de grandes quantités d’armes légères et de petit calibre aux gouvernements du Sahel depuis que cette région est le théâtre d’un conflit généralisé.
    En 2020, lorsque la Serbie a effectué son dernier transfert d’armes déclaré vers le Burkina Faso, les violences entre les groupes armés étaient déjà constatées.Patrick Wilcken, responsable du programme Entreprises, sécurité et droits humains
    Depuis 2011, le Mali est confronté à une insurrection menée par divers groupes armés, parmi lesquels l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al Qaïda. Le conflit a gagné le Burkina Faso et le Niger. Les groupes armés mènent de multiples attaques contre les civils et la région sombre rapidement dans une crise humanitaire. La Serbie, la République tchèque, la France et la Slovaquie ont ratifié le Traité sur le commerce des armes (TCA), qui interdit tout transfert d’armes s’il existe un risque qu’elles servent à commettre ou faciliter des violations des droits humains.
    « Le conflit au Sahel se caractérise par de graves atteintes aux droits humains commises par toutes les parties concernées, notamment des massacres de civils imputables à des groupes armés qui n’ont pas de comptes à rendre. Plus d’un million de personnes sont déplacées dans la région et la crise humanitaire se mue rapidement en l’une des plus tragiques du monde, a déclaré Patrick Wilcken, responsable du programme Entreprises, sécurité et droits humains à Amnesty International.
    « Dans ce contexte qui ne cesse de s’aggraver, les États doivent faire preuve d’une extrême prudence en matière de transferts d’armes au Sahel. Il existe un risque inacceptable que les armes soient détournées vers des groupes armés, tandis que les armées et les forces de police nationales de la région présentent des bilans affligeants en termes de respect des droits humains. Alors que se tiendra la semaine prochaine la conférence annuelle sur le Traité sur le commerce des armes, nous engageons tous les États à se montrer à la hauteur de leurs obligations et à ne pas valider de transferts d’armes susceptibles de favoriser des violations des droits humains. »
    Le 30 août, des délégués de 110 pays se rencontreront à Genève à l’occasion de la septième Conférence des États parties au Traité sur le Commerce des Armes (TCA). Le TCA interdit aux États d’exporter des armes lorsqu’il existe un risque prépondérant que ces armes servent à commettre ou à faciliter des génocides, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre ou de graves atteintes aux droits humains. Cela englobe le risque que les armes vendues à des gouvernements soient cédées illégalement à des auteurs d’atteintes aux droits humains.
    Un conflit qui s’aggrave
    L’instabilité ne cesse de croître dans la région du centre du Sahel et les groupes armés prolifèrent dans ce contexte de conflit à multiples facettes et d’une grande violence. Selon l’ONG Armed Conflict Location Event Database Database (Base de données sur le lieu et le déroulement des conflits armés, ACLED), on a recensé plus de 6 000 morts parmi les civils entre 2017 et 2021 au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Plus de 1 200 000 Burkinabés ont été déplacés depuis 2016, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
    En juin 2021, des hommes armés non identifiés ont tué 130 civils dans le village de Solhan au Burkina Faso – l’attaque la plus meurtrière visant des civils observée jusqu’à présent dans le cadre du conflit. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques contre des civils en 2021, dont une le 21 mars qui a fait 137 morts dans diverses localités au Niger.
    Les groupes « d’autodéfense », créés en réaction à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), se rendent eux aussi responsables de massacres de civils, enclenchant un cycle sanglant de représailles. En mars 2020, l’un de ces groupes, les Koglweogo, a lancé une série d’attaques contre des villages au Burkina Faso, qui ont fait au moins 43 morts. Un mois plus tôt, Dan na Ambassagou, une milice armée ethnique, a tué 32 villageois à Ogossagou, au Mali.
    Des armes serbes entre les mains des combattants
    Amnesty International a recueilli et analysé plus de 400 contenus numériques en provenance du Burkina Faso et du Mali, dont des photos et des vidéos authentifiées, publiées sur les réseaux sociaux par des membres de groupes armés entre janvier 2018 et mai 2021. Ces images montrent des stocks d’armes, ainsi que des fusils entre les mains des combattants de divers groupes armés dont l’EIGS, le GSIM, Dozos, les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), les Koglweogo et Dan au Ambassagou, à la fois au Mali et au Burkina Faso.
    Si la plupart des armes visibles sont des Kalachnikovs héritées de l’ère soviétique, datant de plusieurs décennies, Amnesty International a identifié 12 cas dans lesquels les combattants avaient des armes plus récentes, fabriquées par l’entreprise serbe Zastava – notamment des mitrailleuses lourdes M02 Coyote et des fusils-mitrailleurs M92 et M05, dont les modèles dernier cri M05E3, qui n’étaient pas disponibles avant le début des combats dans le nord du Mali en 2011.
    S’il s’est avéré impossible de retracer précisément la chaîne de responsabilité, il est fort probable que ces armes aient été détournées vers des groupes armés, soit par des canaux illicites soit par des prises sur les sites des affrontements.
    Entre 2015 et 2020, la Serbie a indiqué dans ses rapports annuels au TCA avoir transféré au total 20 811 fusils et carabines, 4 000 fusils d’assaut, 600 revolvers et pistolets à chargement automatique, et 290 mitrailleuses au Burkina Faso.
    Le TCA exige des États parties qu’ils évaluent le risque de détournement des armes couvertes par le Traité – particulièrement les armes légères et de petit calibre, qui sont faciles à cacher et transporter. S’il existe un risque considérable que celles-ci soient détournées vers des utilisateurs finaux qui s’en serviront pour commettre ou favoriser des violations des droits humains, les exportations ne doivent pas être autorisées.
    « En 2020, lorsque la Serbie a effectué son dernier transfert d’armes déclaré vers le Burkina Faso, les violences entre les groupes armés étaient déjà constatées. Si la Serbie avait mené une réelle évaluation des risques, elle aurait conclu que les ventes d’armes au Burkina Faso risquaient fort de contribuer à des violations des droits humains », a déclaré Patrick Wilcken.
    Les armements vendus à des gouvernements de la région du Sahel risquent de tomber entre les mains de groupes armés violents et d’alimenter un conflit qui ne cesse de s’aggraver.Patrick Wilcken
    Autres armes européennes
    D’après les données officielles du rapport annuel de l’Union européenne, depuis 2013, les États membres de l’UE ont accordé 506 licences pour des équipements militaires, pour un montant de 205 millions d’euros, au Mali et au Burkina Faso.
    La Slovaquie a indiqué avoir livré au Mali 1 000 armes d’assaut, 2 460 fusils et carabines, 550 mitrailleuses, 680 pistolets et revolvers, et 750 pistolets-mitrailleurs. La République tchèque a indiqué avoir livré au Burkina Faso 3 500 fusils d’assaut et 10 pistolets-mitrailleurs, et la France a livré au Mali 1 164 pistolets et revolvers à chargement automatique, 4 fusils et carabines, ainsi que 13 véhicules blindés de combat.
    « Les armes serbes que nous avons identifiées prouvent une nouvelle fois que les armements vendus à des gouvernements de la région du Sahel risquent de tomber entre les mains de groupes armés violents et d’alimenter un conflit qui ne cesse de s’aggraver, a déclaré Patrick Wilcken.
    « Alors que la situation se détériore au Sahel, tous les États exportateurs doivent adopter des garanties strictes afin d’empêcher que des armes ne soient détournées vers des groupes armés ou ne servent à commettre des violations des droits humains imputables à des forces armées. Si de telles garanties ne peuvent être mises en place, les transferts ne doivent pas avoir lieu. En outre, les États importateurs doivent lutter contre les ventes d’armes illicites et assurer la sécurité des stocks. »
  • Burkina Faso : le HCR alarmé par la hausse des déplacements forcés

    Le HCR s’est dit alarmé par l’accélération des déplacements forcés en provenance du Burkina Faso, rapporte un communiqué de l’agence onusienne.

    Depuis janvier 2021, plus de 17 500 burkinabé ont fui vers les pays voisins, indique le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), dans le communiqué publié vendredi et consulté par Anadolu.

    Le nombre total de réfugiés burkinabés a presque doublé en seulement six mois. On compte désormais 38 000 réfugiés et demandeurs d’asile burkinabés à travers la région, indique la même source.

    Le Niger voisin accueille 11 400 demandeurs d’asile burkinabés, alors que leur nombre s’élevait à 7400 au début de l’année.

     » Le HCR, ses partenaires et les autorités fournissent des vivres, des abris, des articles de secours et des soins de santé. Malheureusement, la violence et l’insécurité continuent d’entraver l’accès humanitaire », indique le communiqué.

    Le mois dernier, quelque 900 demandeurs d’asile sont arrivés au Niger en provenance de Solhan au Burkina Faso, après avoir fui l’attaque la plus meurtrière dans le pays depuis 2015, lors de laquelle 130 personnes avaient été tuées.

    Le Mali accueille actuellement 20 000 demandeurs d’asile burkinabés, dont 6600 personnes qui sont arrivées dans la région de Tombouctou durant l’année 2021. Alors que les conditions de sécurité limitent l’accès humanitaire dans cette partie du Mali, il est possible que ce nombre soit encore plus élevé.

    Au nord du Bénin, une mission du HCR a récemment enregistré 179 demandeurs d’asile burkinabés. Mais des milliers d’autres vivraient dans des zones frontalières inaccessibles aux travailleurs humanitaires pour des raisons de sécurité.

    Le partenaire gouvernemental du HCR au Bénin, le Comité national pour les réfugiés, prépare actuellement un plan d’urgence pour aider au moins 4500 demandeurs d’asile.

    La Côte d’Ivoire, qui est également le théâtre de cette tendance inquiétante, a reçu ses premiers demandeurs d’asile burkinabés en mai, lorsque quelque 430 personnes sont arrivées en quête de sécurité, note encore le HCR.

    Le HCR réitère son appel à une action concertée pour la paix et la stabilité au Burkina Faso et dans les pays voisins du Sahel central, le Mali et le Niger, qui connaissent également une forte augmentation de la violence et des déplacements forcés.

    Selon les nouveaux chiffres publiés cette semaine par le gouvernement du Burkina Faso, le nombre de déplacés internes a dépassé les 1,3 million en un peu plus de deux ans. Six pour cent de la population du Burkina Faso est désormais déplacée à l’intérieur du pays.

    Durant le premier semestre 2021, 237 000 personnes ont été forcées de fuir leurs foyers et ont rejoint d’autres régions du Burkina Faso, soit une forte hausse par rapport aux 96 000 personnes qui avaient été enregistrées au cours du second semestre 2020, selon la HCR.

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    Etiquettes : Burkina Faso, terrorisme, conflit, réfugiés, HCR,