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  • Giorgia Meloni: Le problème en Afrique c’est le néo-colonialisme français

    Giorgia Meloni: Le problème en Afrique c’est le néo-colonialisme français

    Topics : Afrique, France, Françafrique, néocolonialisme, Emmanuel Macron, Migration, Mali, Burkina Faso, Nigeria, Sénégal, Franc CFA,

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    Déclarations de Georgia Meloni sur le « néocolonialisme français »:

    « En Europe, nos voisins directs nous font la morale sur le fait aue nous et pas eux devons être accueillants. En particulier, celui qui noous fait la morale parmi tous les autres Emmanuel Macron, le président français. En somme, il dit aue ces africains sont pauvres et qu’il n’ont rien, donc prenons-les en Europe.

    Le Nigeria est une terre richissime en Uranium. Il y a une multi-nationale française contrôlée à 80% par l’Etat français qui s’appele Orano, qui extrait au Nigeria 30% de l’uranium qui sert à faire tourner les centrales nucléaires françaises alors que 90% des Nigérians vivent sans électricité. Alors la solution n’est pas de faire venir les Africains en Europe. C’est de laisser les africains gérer leurs matières premières. Et ce n’est pas àa créer une situation de néo-colonialisme, pour ensuite les ramener en Italie.

    Alors, la morale, Emmanuel Macron, n’a pas à nous la faire, car si les multi-nationales françaises continuent à faire cette instrumentalisation faisant au passage travailler des enfants, enfin laissons tomber. Mais bon, je le pointe du doigt car ce pourrait être un service très lucratif. Cat tant qu’il y aura des nations qui promotionneront le néo-colonialisme et qui ensuite dictent que ceux aui fuient ce néo-colonialisme viennent chez nous, est-ce qu’on résout le problème? Si, en revanche, imaginons que ces personnes soient libérées de ce néo-colonialisme français, vous verrez que l’Afrique se développera et n’aura plus besoin de fuir vers l’Europe » (Giorgia Meloni).

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    « Ceci est ce qu’on appelle le Franc CFA. C’est la monnaie coloniale que la France imprime pour 14 nations africaines auxquelles elle applique le seigeage et en vertu de laquelle elle exploite la ressource de ces nations.

    C’est un enfant qui travaille dans une mine d’or au Burkina Faso. Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde. La France imprime de la monnaie coloniale pour le Burkina Faso, qui possède de l’or. En échange, ils exigent que 50% de tout ce que le Burkina Faso exporte finisse dans les caisses du Trésor français.

    L’or que cet enfant descend dans un tunnel pour extraire finit majoritairement dans les caisses de l’Etat français. Si la solution est de ne pas prendre les Africains et de les amener en Europe. La solution est de libérer l’Afrique de certains Européens qui l’exploitent et de permettre à ces gens de vivre de ce qu’ils ont » (Giorgia Meloni).

    #Afrique #France #Néocolonialisme #Macron #Migration #Mali #Burkina_Faso #Niger #Sénégal #FCFA

  • La francophonie, un cheval de Troie

    La francophonie, un cheval de Troie

    Topics : Francophonie, France, OIF, néocolonisation, Françafrique, Franc CFA, Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo,

    Lors du dernier Sommet de la francophonie, tenu en Tunisie, la France a touché de la main les conséquences de sa politique en Afrique. En effet, au moment où les anciennes colonies espéraient construire des rapports positifs avec l’ancienne puissance occupante, cette dernière leur a proposé un concept fourre-tout où les Africains étaient censés tirer profit de la langue française qu’ils ont en partage avec la France. Ils étaient loin de douter des desseins peu glorieux que Paris fomentait à travers ce vaste espace culturel commun. Et pour cause, pour l’ancien colonisateur, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) n’était rien d’autre qu’un cheval de Troie, dont la fonction était et est toujours la perpétuation de la colonisation sous de nouvelles formes. Les intellectuels africains ont utilisé la langue de Molière pour qualifier la démarche française. C’est la néo-colonisation.

    Cette pratique qui consiste à piller les richesses des pays anciennement colonisés par ce qui fut durant deux siècles un empire, a usé de la francophonie pour isoler de nombreux pays africains et les soustraire à toute dynamique de développement humain. De fait, les pays de ce que l’Occident appelle la zone d’influence française en Afrique ont vécu sous la domination de Paris et l’on constate cela à travers le maintien d’une monnaie qui n’est autre que le Franc des colonies française d’Afrique (CFA). Il était possible de faire évoluer ce système financier pour au final accorder leur indépendance réelle à des pays africains qui ont cru en la « bonne foi » d’un ancien colonisateur qui s’est simplement transformé en néo-colonisateur. Mais ce n’était pas dans les tablettes de la démarche « francophonique » de la France.

    Il faut dire que cette manière de tenir en laisse des pays entiers n’est pas la seule « trouvaille » de Paris pour maintenir sa domination sur une partie de l’Afrique. Il y a aussi l’intrigue politique, les coups d’Etat à répétition, des contrats juteux accordés à des pontes de la finance et un tas d’autres pratiques, dont la résultat aura été que les pays les moins développés de la planète sont précisément les pays jadis colonisés par la France.

    Aujourd’hui, grâce à la montée en puissance de la Chine et de la Russie, les dirigeants de ces pays se rendent compte de la stratégie française du «Cheval de Troie». Au Mali, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo, les élites commencent à prendre publiquement leur distance par rapport à la France. Celle-ci ne réagit pas comme elle devrait le faire en pareilles circonstances. Au lieu de jouer franc jeu et construire de nouvelles relations avec ces pays, Paris continue de brandir la francophonie et jouer à l’intrigue…

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 21/11/2022

  • Présence militaire française au Sahel: La France perd pied

    Présence militaire française au Sahel: La France perd pied

    Topics : France, Afrique, Sahel, Barkhane, Mali, Niger, Burkina Faso,

    Rien ne va plus pour la présence Française en Afrique, dont l’influence dans le continent noir bat de l’aile depuis des années déjà. Un reflux qui semble irréversible tant les mauvaises nouvelles s’annoncèrent jour après jour.

    Il y a quelques jours seulement, à l’occasion de la tenue du sommet de la francophonie à Djerba en Tunisie, le Président français, Emmanuel Macron, s’est apitoyé sur le sort de la langue française dans les trois pays du Maghreb, à savoir la Tunisie, le Maroc et l’Algérie. Le locataire de l’Elysée, qui a constaté le recul de la langue française dans cette région, a fait montre, en toute logique, de son inquiétude. Il n’ y a pas que cette question qui taraude l’esprit des Français puisque un peu plus au sud de l’Afrique du nord, dans la région du Sahel plus exactement, Paris est aussi préoccupé au plus haut point. Sa présence militaire et par ricochet son influence sont sérieusement remis en cause. L’animosité contre la présence militaire française n’a eu de cesse d’aller crescendo ces derniers temps. Une hostilité des populations et de dirigeants qui a amené la France à revoir sa stratégie.

    Ainsi, après le Mali, où les Français ont retiré leurs troupes tout récemment en mettant fin à l’opération « Barkhane », c’est au Burkina Faso que cette présence militaire a été contestée ces derniers jours. Vendredi dernier, la contestation de cette présence est montée d’un cran. Ce jour-là, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences djihadistes, a visé l’ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboinsin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.

    Munis de sifflets et de vuvuzelas, arborant des drapeaux burkinabè et russes, les manifestants ont rallié l’ambassade de France pour dire « non à la présence des forces françaises»: ils accusent la France de jouer un jeu trouble dans la lutte anti-terroriste. Face à cette équation, la France semble sur le point de céder. Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, n’a pas écarté un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso. « Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », at- il déclaré, alors que l’ambassade de France à Ouagadougou.

    Le ministre des Armées assure que Paris travaille « à une organisation du format (des) bases militaires existantes » et considère qu’elles « devront garder certaines capacités, pour protéger (leurs) ressortissants par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales.» Des propos qui ne laissent aucun doute sur les intentions de la France. Cette prise de position intervient alors que le 9 novembre courant, Emmanuel Macron a acté de manière officielle la fin de l’opération Barkhane au Mali. Notons que pas moins de 3 000 soldats français restent par ailleurs déployés au Sahel à ce jour.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 22/11/2022

    #France #Afrique #Françafrique #Macron #Sahel

  • Emballo : Kadhafi et Saddam étaient un mal nécessaire pour leurs peuples

    Emballo : Kadhafi et Saddam étaient un mal nécessaire pour leurs peuples

    Tags : Libye, Irak, Mali, Burkina Faso, Niger, Sahel, Kadhafi, Saddam Hossein,

    Lors de la 5e édition du Forum de Paris sur la Paix, le Président de la Guinée-Bissao Umaru Sissoco Emballo a déclaré que les peuples libyes et irakien vivaient bien sous les régimes de Kadhafi et Saddam Hossein.

    S’adressant au président français Emmanuel Macron, Emballo a précisé que ce qui se passe actuellement en Afrique « n’est pas un sentiment anti-français en Afrique de l’Ouest. Non, pas du tout! Mais le problème de la Libye a causé des conséquences graves pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger ».

    « Kadhafi était un mal nécessaire pour son peuple et Saddam Hossein aussi était un mal nécessaire pour son peuple. Les peuples vivaient bien sous leurs régimes et aujourd’hui je me demande est-ce qu’ils sont heureux sans Saddam? Sans Kadhafi? Même si elles étaient des personnes néfastes, il y avait la paix. Maintenant, la paix comment on va l’acheter? », s’est-il interrogé.

    #Libye #Niger #Burkina_Faso #Irak #Mali #Sahel

  • Le panorama politique en Afrique vu au Maroc

    Le panorama politique en Afrique vu au Maroc

    Tags : Afrique, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, Sahel, Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire,

    L’Afrique, avec ses 54 pays et plus de 2 000 langues, présente un continent complexe de part sa diversité culturelle, ethnique et socio-économique.

    Le continent est confronté à des défis de taille tels que la pauvreté, le recours à l’agriculture de subsistance, la malnutrition et l’éducation inadéquate. Par ailleurs, l’Afrique abrite les trois seuls pays dans le monde qui ont un faible IDH à savoir le Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. Depuis 1952, année du premier coup d’État perpétré en Égypte, le continent africain a connu pas moins de 73 coups d’État. Ce chiffre atteint 100 si l’on y ajoute les tentatives- réelles ou supposées- et plus de 75 conflits armés.

    I. Etat des lieux

    L’Afrique reste le continent le plus ravagé par les conflits, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, on ne compte plus les zones de tensions qui secouent le continent.

    Ces conflits peuvent être résumés comme suit :

    Conflits dits « ethniques » dont les causes de certains sont attribuées au tracé des frontières ne tenant que très peu compte de l’histoire et de l’organisation sociétale des diverses composantes culturelles du continent africain.

    Conflits dits « politiques » ou « socio-politiques » du fait de gouvernements irresponsables faisant passer les intérêts des dirigeants avant ceux des populations locales en dépit de leur pauvreté.

    Des guerres civiles aux enjeux internationaux éclatent pour le contrôle des matières premières dont la commercialisation n’enrichit que rarement les populations locales.

    Sur le plan sociopolitique, à quelques exceptions près, la gouvernance s’améliore dans la majorité des états africains. Bien qu’il existe des signes de reprise de l’intervention militaire dans la politique africaine dans certains pays, les niveaux de conflits intra étatiques ont sensiblement baissé depuis 1998.

    En effet, depuis les années 90, l’Afrique s’est retrouvée dans le train de la démocratie, sous une influence intérieure et extérieure, en particulier les pressions internationales, par la mondialisation économique et politique, entre démocratie et développement, ce qui a affecté positivement la politique interne des états dans leur quête de démocratie et de développement.

    En outre, l’instabilité politique et géopolitique en Afrique présente le risque de s’y voir « cristallisé le consensus conservateur » qui conduirait à privilégier la «stabilité politique au détriment d’une alternance démocratique. Ainsi, pour des raisons internes ou externes et afin de garantir une stabilité géopolitique, des régimes sont maintenus au pouvoir par leur reconduction à travers des élections dites «démocratiques». En 2012, l’évaluation de Freedom House sur 54 Pays africains (sur la base de l’année civile 2011) a classé 9 comme libres et 22 en tant que pays non libre comme suit :

    Pays libres : le Bénin, le Botswana, le Cap-Vert, Ghana, Mali, Maurice, la Namibie, São Tomé et l’Afrique du Sud.

    Pays non libres : Algérie, Angola, Cameroun, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Egypte, Guinée équatoriale, Érythrée, l’Ethiopie, Gabon, Gambie, Libye, Mauritanie, Rwanda, Somalie, Soudan, Sud Soudan, Swaziland, Zimbabwe.

    Lire la suite depuis la source (Maroc-leaks)

    #Maroc #Sénégal #Mali #ByrkinaFaso #Niger #Sahel #Congo #RDC #RCA

  • Fiche : Le panorama politique en Afrique

    Fiche : Le panorama politique en Afrique

    Afrique, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, Sahel, Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie, Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire,

    L’Afrique, avec ses 54 pays et plus de 2 000 langues, présente un continent complexe de part sa diversité culturelle, ethnique et socio-économique.

    Le continent est confronté à des défis de taille tels que la pauvreté, le recours à l’agriculture de subsistance, la malnutrition et l’éducation inadéquate. Par ailleurs, l’Afrique abrite les trois seuls pays dans le monde qui ont un faible IDH à savoir le Zimbabwe, la République démocratique du Congo (RDC) et la Zambie. Depuis 1952, année du premier coup d’État perpétré en Égypte, le continent africain a connu pas moins de 73 coups d’État. Ce chiffre atteint 100 si l’on y ajoute les tentatives- réelles ou supposées- et plus de 75 conflits armés.

    I. Etat des lieux

    L’Afrique reste le continent le plus ravagé par les conflits, Mali, Guinée Bissau, République Démocratique du Congo, Soudan, on ne compte plus les zones de tensions qui secouent le continent.

    Ces conflits peuvent être résumés comme suit :

    Conflits dits « ethniques » dont les causes de certains sont attribuées au tracé des frontières ne tenant que très peu compte de l’histoire et de l’organisation sociétale des diverses composantes culturelles du continent africain.

    Conflits dits « politiques » ou « socio-politiques » du fait de gouvernements irresponsables faisant passer les intérêts des dirigeants avant ceux des populations locales en dépit de leur pauvreté.

    Des guerres civiles aux enjeux internationaux éclatent pour le contrôle des matières premières dont la commercialisation n’enrichit que rarement les populations locales.

    Sur le plan sociopolitique, à quelques exceptions près, la gouvernance s’améliore dans la majorité des états africains. Bien qu’il existe des signes de reprise de l’intervention militaire dans la politique africaine dans certains pays, les niveaux de conflits intra étatiques ont sensiblement baissé depuis 1998.

    En effet, depuis les années 90, l’Afrique s’est retrouvée dans le train de la démocratie, sous une influence intérieure et extérieure, en particulier les pressions internationales, par la mondialisation économique et politique, entre démocratie et développement, ce qui a affecté positivement la politique interne des états dans leur quête de démocratie et de développement.

    En outre, l’instabilité politique et géopolitique en Afrique présente le risque de s’y voir « cristallisé le consensus conservateur » qui conduirait à privilégier la «stabilité politique au détriment d’une alternance démocratique. Ainsi, pour des raisons internes ou externes et afin de garantir une stabilité géopolitique, des régimes sont maintenus au pouvoir par leur reconduction à travers des élections dites « démocratiques ». En 2012, l’évaluation de Freedom House sur 54 Pays africains (sur la base de l’année civile 2011) a classé 9 comme libres et 22 en tant que pays non libre comme suit :

    Pays libres : le Bénin, le Botswana, le Cap-Vert, Ghana, Mali, Maurice, la Namibie, São Tomé et l’Afrique du Sud.

    Pays non libres : Algérie, Angola, Cameroun, Tchad, République du Congo, République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Egypte, Guinée équatoriale, Érythrée, l’Ethiopie, Gabon, Gambie, Libye, Mauritanie, Rwanda, Somalie, Soudan, Sud Soudan, Swaziland, Zimbabwe.

    Certes, des instabilités chroniques existent en Afrique mais on assiste à une pacification du jeu politique et les demandes légitimes pour la démocratie se sont accrues. Les tribus, les chefferies et les royaumes existent toujours, avec les mêmes langues, normes sociales et cultures qui servent de facteur d’unité, et forment des blocs ethniques dans la plupart des États africains. Les regroupements ethniques se cristallisent autour de loyautés et d’appartenances tribales au sein des régimes politiques des États nations modernes. En Afrique d’aujourd’hui, la démocratie libérale, représente un acquis même minimal, qui mérite d’être préservé et renforcé.

    II. Elections

    Depuis 1990, des élections multipartistes ont eu lieu dans 35 des 48 États subsahariens. Le système du suffrage universel et son utilité comme mode de sélection des dirigeants sont entrés dans la culture politique et un dialogue certain s’est installé entre les gouvernants et la classe politique.

    Ainsi, 9 élections dont 3 présidentielles ont été organisées durant le premier semestre de 2012. De même 10 élections sont prévues pour le dernier trimestre de 2012 (dont 3 présidentielles) notamment les présidentielles au Zimbabwe et 5 en 2013 comme suit :

    Présidentielles en République d’Angola prévues le 31 août 2012
    Le Président actuel, José Eduardo dos Santos, (69 ans, au pouvoir depuis 1979) du Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA) est pressenti comme candidat à sa propre succession.

    Les dernières élections législatives ont renforcé la position du MPLA au pouvoir et la nouvelle Constitution adoptée en janvier 2010 a renforcé la position du président Dos Santos. Il tentera probablement un autre mandat qu’il obtiendra. S’agissant de l’Unita, leur Candidat principal est Isaïas Samakuva.

    Il est à rappeler que lors des dernières présidentielles, il n’y a eu qu’un 1er tour de l’élection présidentielle, le 2ème tour exigé par la constitution, n’a pas été réalisé. Dos Santos est logiquement jusqu’aujourd’hui (2012) un président sans légitimation électorale.

    Présidentielles en République de Sierra Leone prévues le 17 novembre 2012

    Le Président actuel, Ernest Bai Koroma (58 ans, au pouvoir depuis 2007) de L’APC (All People’s Congress) est candidat à sa propre succession.

    L’APC est l’un des 5 partis officiellement reconnus en Sierra Leone. Les autres formations, toutes de l’opposition, sont le Parti des peuples de Sierra Leone (SLPP, le plus important de l’opposition), le Mouvement du peuple pour le changement démocratique (PMDC), l’Alliance Nationale Démocratique (NDA) et le Mouvement Démocratique Uni (UDM) récemment créé. L’APC, le SLPP et le PMDC sont les seuls représentés dans l’actuel parlement.

    Le Budget des élections est estimé à 47 millions de dollars et le candidat potentiel sera l’ex putshiste Julius Maada Bio du Parti des Peuples de Sierra Leone (SLPP).

    Présidentielles en République du Ghana prévues en décembre 2012
    Après le décès du président John Atta Mills, (68 ans), du Congrès Démocratique national (NDC) en juillet 2012, le vice-président, John Dramani Mahama, a accédé à la présidence par intérim.

    Nana Konadu Agyemang Rawlings, (63 ans), Yao Obed leader du Parti pour la Liberté Démocratique (PLD), qui a annoncé que sa formation politique va retourner au sein du parti au pouvoir, le Congrès National Démocratique (NDC),sont les candidats potentiels à ces présidentielles.
    7 décembre 2012, 1er tour, second tour le 28 décembre 2012.

    Présidentielles en République du Zimbabwe (en cours de discussion, probablement fin 2012)

    Le Président actuel , Robert Mugabe, (88 ans) de l’Union Nationale Africaine du Zimbabwe, est au pouvoir depuis 32 ans.

    Les nouvelles élections ne pouvaient être organisées en 2011, en raison des négociations sur l’élaboration d’une nouvelle constitution.

    Présidentielles en République du Kenya prévues en mars 2013

    Le Président actuel , Mwai Kibaki, du Parti de l’Unité nationale (PNU), Alliance nationale arc-en-ciel (NRA) et de l’Union nationale africaine du Kenya (KANU), est au pouvoir depuis 1992.

    Uhuru Kenyatta (un candidat potentiellement puissant), Martha Karua (ancienne Ministre de la Justice) peut créer la surprise, Raphael TUJU, ancien MAE et conseiller présidentiel kenyan, et William Ruto du Mouvement démocratique orange (ODM) sont les candidats potentiels à ces présidentielles.

    Cependant, les deux candidats potentiels Uhuru Kenyatta et William Ruto, risquent d’être inculpés d’ici là par la Cour pénale internationale (CPI) pour leur rôle lors des clashs postélectoraux de 2008.

    Après les législatives du 14 août 2012, le Parlement national sera constitué de deux chambres dont les membres sont élus pour un mandat de cinq ans. Aujourd’hui, le Parlement est composé d’une seule chambre qui est l’Assemblée nationale.


    Présidentielles à Madagascar prévues en mai 2013

    Le premier tour de l’élection présidentielle malgache aura lieu le 8 mai 2013, suivi le 3 juillet d’un éventuel second tour jumelé avec les législatives.

    Madagascar attend ces élections depuis le renversement en mars 2009 du président Marc Ravalomanana par le maire d’Antananarivo Andry Rajoelina. Ce dernier a pris le pouvoir lors d’une révolte populaire, est devenu «président de la Transition », non élu. Il existe un risque de violences politiques et de contestations.

    Présidentielles en Somalie prévues en 2013

    Le Président actuel Sheikh Sharif Sheikh AHMED est au pouvoir depuis le 31 janvier 2009.

    L’adoption, le 6 juillet dernier, d’une feuille de route, a ouvert une période intérimaire qui se terminera le 20 août 2012. Ce document contient des objectifs à atteindre aussi bien sur le plan sécuritaire que sur des questions constitutionnelle et de gouvernance. La FDR soumet le gouvernement fédéral de transition (GFT) à une obligation de mettre en place un projet de nouvelle constitution, de lutter contre la corruption, et de renforcer de l’Etat de droit.

    III. Remarques 

    Le bilan des deux décennies de transitions démocratiques en Afrique peut paraître décevant : guerres civiles, dictatures et coups d’État. Pourtant, les sociétés africaines, plurielles et ouvertes, s’approprient les formes démocratiques, avec un langage et des pratiques qui leur sont propres.

    Le pluralisme politique est déjà un fait acquis dans plusieurs pays africains, mais la logique de son fonctionnement varie d’un pays à l’autre. Certains États étudient les modalités de financement des partis politiques afin qu’ils contribuent positivement à l’oeuvre démocratique (Sénégal, Guinée, Togo, etc.). D’autres s’alignent sur les bases ethniques ou socio-religieuses devenant des partis alimentaires.

    Davantage en Afrique, où le spectre de l’autoritarisme rôde autour du pouvoir, la formation à la démocratie devrait occuper une grande partie des énergies nationales; des synergies devraient être recherchées entre éducation civique, éducation à la démocratie et alphabétisation des masses, pour réussir cette entreprise.

    En outre, un grand défi pour la politique africaine est qu’elle doit à la fois achever la création d’un Etat-nation en même temps qu’elle doit se doter d’une société civile saine, ce qui implique la gestion impartiale et juste des conflits qui y surgissent en terme d’accès aux ressources.

    La question des minorités n’est pas liée aux grandes questions de la démocratie en Afrique: « les Banyamulenge, les Peuls et Toubou (Niger), la Casamance (Sénégal), les Twa au Rwanda et Burundi, etc ».

    Par ailleurs, plusieurs constitutions constituent une feuille de route où les minorités, notamment les femmes et les enfants, ne trouvent aucune protection, davantage si elles sont analphabètes.

    L’alternance politique ou la compétition pour le pouvoir est rarement perçue comme une affaire politique. De plus cette alternance se trouve souvent dans le piège du clanisme et de la haine personnelle alors qu’elle devrait faire partie des règles du jeu démocratique qui consiste à accepter le choix des électeurs.

    Il reste à instaurer un nouveau « contrat social » en Afrique pour répondre aux attentes immenses soulevées par les révolutions dans toutes les couches de la société et permettre à leurs économies de rebondir rapidement.

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération

    Le secrétaire général

    #Maroc #Sénégal #Mali #ByrkinaFaso #Niger #Sahel #Congo #RDC #RCA

  • La France décriée, assiste-t-on à la fin de la Francafrique ?

    La France décriée, assiste-t-on à la fin de la Francafrique ?

    France, Barkhane, Françafrique, Mali, Burkina Faso, Niger, Sahel,

    Le sentiment anti-français a fortement augmenté dans les pays sahéliens et nord-africains, principalement en raison d’une animosité persistante envers les contributions de Paris à la déstabilisation de certaines parties du Sahel par le biais d’interventions militaires malavisées et malheureuses.

    En Algérie et au Maroc, les tentatives françaises de redéfinir les relations n’ont pas réussi à convaincre les jeunes enragés des deux pays. Pendant ce temps, les échecs de la politique étrangère en Libye et une lamentable erreur de calcul en Tunisie alimentent un consensus sur le rôle diminué de la France dans ce qui était autrefois sa sphère d’influence jalousement gardée.

    L’écriture était sur le mur dès la fin des années 1950, lorsque la plupart des colonies françaises d’Afrique gagnaient rapidement leur indépendance. À la fin de la guerre froide, la France luttait pour maintenir son proverbial pré-carré (ou «arrière-cour»), composé d’États indépendants qui faisaient autrefois partie des illusions de grandeur françaises en tant que puissance mondiale – un peu comme l’influence dominatrice américaine et britannique. dans le monde majoritairement unipolaire d’antan.

    L’apogée de la soi-disant «Francafrique», une référence péjorative à l’effondrement de l’influence française sur ses anciennes colonies en Afrique, a rapidement cédé la place aux contraintes nationales, à une marée montante d’anticolonialisme, à l’influence décroissante des partisans de la Francafrique et à ses membres de l’UE.

    Pendant ce temps, malgré la libéralisation politique et économique qui accompagne l’émancipation de l’hégémonie française, les anciennes colonies perdent rapidement de leur attrait face aux inévitables bouleversements sociopolitiques post-indépendance.

    Ainsi, l’évolution naturelle de la « sensibilisation » française a été l’adoption d’un pragmatisme condescendant dans ce qui restait de ses liens économiques, sécuritaires, politiques et même culturels avec la Francafrique, généralement via des approches alambiquées impliquant ses institutions publiques, ses médias, ses entreprises et ses universités.

    Ce cadrage fait allusion à l’égarement français en tant qu’entreprise nationale, mais la plupart des décisions politiques et des manœuvres stratégiques dans la sphère d’influence française en Afrique ont en fait été menées par un petit groupe restreint d’élites au sein de l’orbite du président français.

    Souvent, ces « conseillers » et influenceurs politiques travaillaient en étroite collaboration avec de puissantes entités commerciales françaises qui avaient déjà, ou recherchaient, des opportunités commerciales dans des industries stratégiques, telles que les combustibles fossiles et l’extraction des ressources minérales, dans les anciennes colonies.

    D’autres élites de l’ombre ayant des liens avec la Direction générale de la sécurité extérieure, les services secrets français, feraient pression sur l’Elysée pour établir des parapluies de sécurité, construire des réseaux idéologiques et même organiser des «interventions» opportunes par le biais d’élections ou de coups d’État douteux.

    Pendant un certain temps, la longue ombre projetée par Paris a entretenu l’illusion d’un mastodonte postcolonial toujours prospère, garant de la stabilité politique et économique des républiques africaines naissantes et exécuteur des mandats de l’ONU.

    Des accords de coopération et des monnaies ancrées au franc français aux réseaux personnels naissants construits entre les élites dorées des deux côtés de la Méditerranée, la France a dominé pendant des décennies, sans contestation, alors même que les échecs persistants et le manque de contrôle commençaient à sous-tendre une montée de la corruption et le racket de l’État.

    Ce n’était qu’une question de temps avant que l’influence française ne s’estompe, ce qui est exactement ce qui se passe dans notre monde multipolaire où la concurrence à la domination française et l’opposition à ses objectifs dans cette partie du monde ne manquent pas.

    Une présence chinoise accrue, par exemple, associée à des « intrusions » similaires de la Russie, des États-Unis, de l’Italie, de la Turquie et de plusieurs États arabes, a encouragé les acteurs locaux à ne plus compter uniquement sur les réseaux ou le soutien français pour se maintenir au pouvoir. Pour les pays d’Afrique du Nord autonomes qui ne souhaitent pas suivre la ligne de l’Elysée, il ne manque plus désormais de partenaires extérieurs susceptibles de liens bénéfiques qui ne s’accompagnent pas d’une demande implicite de déférence envers Paris, subordonnant ainsi leurs propres intérêts nationaux.

    Il n’est donc pas surprenant que ces dernières années, la perception négative de la France dans de multiples sociétés et populations francafricaines n’ait fait que croître régulièrement et soit sur le point de prendre de l’ampleur si les tendances actuelles persistent.

    Même avant les inévitables géopolitiques d’aujourd’hui, la France n’avait pas encore subi le contrecoup pendant plus de 50 ans d’interventionnisme malveillant à travers l’Afrique, sans exclure le soutien de régimes odieux qui privilégiaient l’enrichissement personnel au détriment du bien-être national. En conséquence, plusieurs groupes d’insurrection ont vu le jour pour défier les gouvernements affaiblis redevables à Paris, transformant le Sahel en une région fertile pour les acteurs malveillants qui ont continué à terroriser des populations entières.

    En fait, l’incapacité à maîtriser les groupes d’insurgés djihadistes et les gangs violents alimente également le ressentiment français, car les dirigeants militaires soutenus par Paris manquent de compétence, de détermination ou de stratégie pour lutter contre cette menace. En conséquence, l’antipathie française a atteint un point tel que les communautés sahéliennes toléreraient plus tôt des maraudeurs anarchiques que de supporter une présence française soutenue qui a perdu toute utilité et pertinence.

    Au cours des deux dernières années seulement, au moins six coups d’État, motivés par la montée du sentiment anti-français au Sahel, ont eu lieu au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, des pays qui étaient autrefois un foyer d’ingérence coloniale française.

    Les manifestations violentes à travers le Sahel illustrent également la profondeur du ressentiment ressenti dans les capitales marocaine et algérienne. Une récente vague d’activités diplomatiques entre Alger et Paris a plus ou moins écarté les voix dissidentes parmi le public algérien – des voix qui ont insulté le président français Emmanuel Macron lors d’une visite officielle il y a un peu plus d’un mois. Au Maroc, cependant, c’est une autre histoire.

    La détérioration des relations entre le Maroc et la France est principalement due au fait que Rabat a développé des relations économiques, politiques et sécuritaires stratégiques avec des régimes dans certaines parties de l’Afrique de l’Ouest et du Centre dans un défi indirect à l’hégémonie française traditionnelle.

    La plupart de ces connexions ont un double objectif : obtenir un soutien avant l’examen minutieux du Sahara occidental par la communauté internationale, ainsi qu’éroder l’influence algérienne pour contrôler un rival régional. En conséquence, Paris se sent méprisé et progressivement mis à l’écart par les Marocains, qui renforcent également progressivement leurs liens avec Washington et récoltent un tourbillon de dividendes sous forme de matériel militaire et d’approbation tacite des propositions du Maroc sur la question du Sahara occidental.

    Avec le voyage en Algérie derrière lui, Macron devrait se rendre au Maroc ce mois-ci mais, dans l’état actuel des choses, on ne sait pas si ce qui sera très probablement un face-à-face tendu et maladroit à Rabat pourra dégeler un face-à-face de plus en plus relation glaciale, surtout quand le Maroc semble avoir toutes les cartes en main.

    Après tout, n’ayant réussi à atteindre aucun objectif politique et militaire tangible en Libye, associé à la perspective improbable d’un Tunis troublé invitant davantage l’influence française dans sa politique, l’écriture sur le mur devient lentement plus lisible. La Francafrique est à bout de souffle.

    Hafed Al-Ghwell est chercheur principal et directeur exécutif de l’Initiative stratégique Ibn Khaldun à l’Institut de politique étrangère de la Johns Hopkins University School of Advanced International Studies à Washington, DC, et ancien conseiller du doyen du conseil d’administration. du Groupe de la Banque mondiale. Twitter : @HafedAlGhwell

    Arab News, 22/10/2022

    #France #Sahel #Mali #Niger #BurkinaFaso #Barkhane

  • Plan d’action pour le Sommet de l’UA d’Addis Abeba -mai 2013-

    Plan d’action pour le Sommet de l’UA d’Addis Abeba -mai 2013-

    Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, Commission de l’Union Africaine, Dlamini Zuma, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Gambie,

    Projet de Note à la Très Haute attention de Sa Majesté le Roi

    J’ai l’insigne honneur de soumettre à la très haute attention de Votre Majesté les propositions, ci-après, dans le cadre la stratégie du Maroc pour expliquer aux Etats Africains la légalité de la position du Maroc au sujet du différend régional sur le Sahara marocain, et ce, en perspective des travaux du Sommet de l’Union Africaine prévus à Addis-Abeba, du 25 au 27 Mai 2013.

    1- Demander aux Pays Africains, amis du Maroc, (entre autres, le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Burkina Faso, la Gambie, ………) d’adresser des notes à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, afin d’exprimer leur refus que l’Union Africaine s’autosaisisse de la question du Sahara, en raison du transfert de ce dossier aux Nations Unies après l’admission de la ‘’pseudo-rasd’’ au sein de l’Union Africaine ;

    2- Elaborer une déclaration, reprenant l’évolution de la question du Sahara aux Nations Unies, qui serait lue par le représentant d’un pays ami (Sénégal, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie) au nom d’un groupe d’Etats amis et demander à ce que cette déclaration soit consignée dans le Procès-verbal de la réunion du Conseil Exécutif de l’Union Africaine ;

    3- Médiatiser le contenu et la teneur de cette déclaration qui a l’avantage d’introduire dans le débat de l’Union Africaine le point de vue des Nations Unies au sujet de l’évolution de la question du Sahara.

    Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre de la dynamique créée par les récentes visites de Votre Majesté en Afrique a pour objectifs de:

    1- Briser les tentatives de Mme ZUMA de pousser l’Union Africaine à adopter une position en déphasage avec celle des Nations Unies sur la question du Sahara,

    2- Faire entendre solennellement la voix des pays amis dans l’enceinte de l’Union Africaine sur cette question, et partant permettre aux représentants des Etats membres de cette organisation d’être au fait de l’évolution actuelle de la question du Sahara aux Nations Unies.

    3- Consigner désormais la position des pays amis et donc du Maroc dans la littérature de l’Union Africaine sur la question du Sahara.

    A cet effet, un mémorandum sur l’évolution de la question du Sahara, ainsi qu’une déclaration seront préparés par ce Département et remis, après l’accord de Votre Majesté, aux pays africains amis qui seront chargés de mener à bien cette action.

    Pour cela, je propose à Votre Majesté de me rendre dans les capitales des pays africains amis, porteur de Lettres de Votre Majesté, pour leur demander d’être les portes parole du Maroc à travers la présentation de l’évolution réelle de la question du Sahara dans l’enceinte de l’Union Africaine.

    Je saurais gré à Votre Majesté des Hautes Instructions que vous voudriez bien me donner à ce sujet.

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 21 octobre 2022

    Point de presse quotidien de l’ONU: 21 octobre 2022

    PROBLÈMES HUMANITAIRES, SANTÉ, ENFANTS, RÉFUGIÉS, ALIMENTS, BURKINA FASO, HAÏTI, PAKISTAN, SOUDAN, UKRAINE,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Déplacements du Secrétaire général

    Le Secrétaire général est arrivé aujourd’hui au Viet Nam où il s’est entretenu, dès la sortie de l’avion, avec le Président, M. Nguyen Xuan Phuc, et plus tard, avec le Secrétaire général du Parti communiste, M. Nguyen Phu Trong. Il a aussi pris part à une cérémonie de commémoration du quarante-cinquième anniversaire de l’entrée du Viet Nam aux Nations Unies.

    Dans ses remarques, le Secrétaire général a souligné que nous avons besoin de justice et d’une solidarité et d’une coopération plus grandes, et surtout de toute urgence dans la lutte contre la crise climatique. Il a aussi souligné que l’action sur les pertes et dégâts est un impératif moral qui doit être au cœur de la prochaine COP27 à Charm el-Cheikh.

    Le Secrétaire général a aussi insisté sur la nécessité de respecter les libertés fondamentales, dont les libertés d’expression et d’association, pour protéger la société civile qui travaille à l’exercice de ces droits et pour assurer sa pleine implication, qu’il s’agisse des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme ou des écologistes. Le Secrétaire général ajoute que les Nations Unies s’efforcent d’approfondir leur travail avec le Viet Nam dans les domaines de la paix, du développement durable et des droits de l’homme.

    Demain, le Secrétaire général devrait s’entretenir avec le Premier Ministre du Viet Nam, M. Pham Minh Chinh, et participer à un dialogue avec de jeunes vietnamiens et les représentants des étudiants. Il visitera aussi l’Administration météorologique et hydrologique pour parler de l’adaptation aux changements climatiques.

    Le Secrétaire général sera de retour à New York lundi prochain.

    Ukraine

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué qu’hier et aujourd’hui, les attaques de missile contre les villes de Kharkiv et de Zaporijia ont causé des victimes civiles et endommagé des infrastructures civiles, dont une école à Zaporijia.

    Les coupures d’électricité restent fréquentes dans les quatre provinces du nord et du centre du pays, à savoir Cherkaska, Chernihivska, Kyivska et Zhytomyrska, ainsi que dans la capitale, Kiev.

    Le 20 octobre dernier, un convoi interinstitutions de huit camions a fourni des abris, de l’eau, des produits d’assainissement et d’hygiène à Velyka Oleksandrivka, une zone de la province Khersonska, dans le sud du pays, sur laquelle le Gouvernement a repris le contrôle. Les fournitures viennent de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    Ce même 20 octobre, en collaboration avec une ONG locale, le HCR a fourni des abris de secours à un camp à Zaporizhka, après qu’une attaque de missile a endommagé ou détruit 200 habitations, selon un partenaire local.

    Le HCR a aussi fourni des générateurs et des chauffages d’appoint aux autorités locales de la province de Sumska, dans le nord du pays, pour permettre aux hôpitaux et autres infrastructures de continuer de fonctionner.

    Cet après-midi, le Conseil tient une séance publique sur l’Ukraine avec Mme Denise Brown, Coordonnatrice humanitaire, et Mme Rosemary DiCarlo, Chef du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix.

    Haïti

    L’ONU et ses partenaires locaux travaillent avec le Gouvernement, malgré de nombreux problèmes opérationnels, pour répondre aux besoins des populations touchées par le choléra.

    Sous la conduite du Ministère haïtien de la santé, l’Organisation panaméricaine de la santé aide les partenaires à ouvrir 13 centres de traitement du choléra d’une capacité maximale de 585 lits. En ce stade, plus de 100 lits sont disponibles.

    Des points de réhydratation orale sont aussi créés dans les communautés touchées pour traiter les cas légers et évacuer les autres patients vers des hôpitaux.

    L’Organisation panaméricaine de la santé, en coopération avec le système des Nations Unies et les ONG partenaires, aide aussi les autorités sanitaires à former environ 150 d’agents de santé dans les communautés, avec le but d’en former 150 autres. Ces agents de santé vont mener des activités de communication sur les risques, de mobilisation des communautés et de contrôle et signalement des cas, surtout à Cité-Soleil, l’un des quartiers les plus touchés et les plus vulnérables de la capitale, Port-au-Prince.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) fournit aux autorités et aux partenaires du chlore, des tablettes de purification d’eau, des kits d’hygiène et des médicaments, comme des sels de réhydratation.

    Le Fonds déploie aussi des cliniques mobiles à Cité-Soleil.

    Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies aide à la fourniture de médicaments et de matériel médical dans d’autres parties du pays.

    L’ONU continue d’informer les populations de la manière de se protéger du choléra. L’UNICEF a lancé une série de clips à la radio alors que l’Organisation panaméricaine de la santé a envoyé un million de messages SMS, avec l’objectif d’en envoyer plus encore.

    Burkina Faso

    Hier, M. Martin Griffiths, Coordonnateur des secours d’urgence, a achevé une visite d’un jour au Burkina Faso et a dit que ce qu’il a vu et entendu lui a laissé une forte impression.

    Il a prévenu que les besoins humanitaires augmentent rapidement. Un quart de la population, soit quelque 4,9 millions de personnes, ont besoin d’une aide d’urgence, soit un taux énorme de 40% de plus qu’au début de l’année. Un Burkinabè sur 10 a fui de chez lui, pour échapper au conflit et aux chocs climatiques.

    En même temps, a fait observer M. Griffiths, l’insécurité grandissante et les bouclages dans plusieurs zones ont coupé des communautés du reste du pays et les ont plongées dans une faim qui s’aggrave, sachant que la quantité d’aide humanitaire est tout simplement insuffisante.

    M. Griffiths a dit qu’il s’est entretenu avec les nouvelles autorités de la transition.

    Devant le Président Ibrahim Traoré, il a souligné la nécessité de protéger les civils, y compris ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas quitter les zones des opérations militaires.

    Il a aussi appelé à plus de ressources pour une aide vitale. Le Plan de réponse humanitaire de 805 millions de dollars pour le Burkina Faso n’est financé qu’à un tiers.

    Soudan

    Le Coordonnateur humanitaire par intérim, M. Eddie Rowe, a exprimé sa profonde préoccupation face à la violence qui secoue depuis peu l’État du Kordofan occidental et l’État du Nil-bleu.

    À Al Lagowa, dans le Kordofan occidental, la violence s’est exacerbée après un différend foncier. Les autorités signalent au moins 19 morts et 34 blessés. Comme la violence continue, plus de 36 000 personnes ont fui la ville, selon l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

    À Wad Al Mahi, dans l’État du Nil-Bleu, la violence intercommunautaire s’est propagée dans plusieurs localités et au moins 1 200 personnes ont fui. Des informations non confirmées parlent de nombreux morts. Il y a deux jours, le Gouvernement de l’État a publié un décret interdisant aux camions de circuler à Wad Al Mahi. Cette restriction à la liberté de mouvement empêche les gens de fuir vers des endroits plus sûrs et d’accéder à des services vitaux.

    Le Coordonnateur humanitaire appelle toutes les parties au conflit au respect de leurs obligations, en vertu du droit international humanitaire, et à la protection des personnes et infrastructures civiles, dont les établissements de santé, les écoles et les systèmes de distribution d’eau. Il exhorte aussi les parties à permettre la libre circulation des populations qui recherchent sûreté et assistance.

    Nigéria

    Le Secrétaire général a appris avec tristesse les pires inondations que le Nigéria ait connues pendant cette décennie. (Voir communiqué de presse SG/SM/21548)

    Pakistan

    L’UNICEF a prévenu aujourd’hui que dans les zones touchées par les inondations à Sindh et au Balouchistan, plus d’un enfant sur neuf de moins de 5 ans est hospitalisé pour malnutrition aiguë grave.

    L’UNICEF indique que les estimations fondées sur la prévalence préexistante de la malnutrition indiquent que près de 1,6 million d’enfants pourraient en souffrir et auraient besoin de toute urgence d’un traitement dans les zones touchées par les inondations.

    L’UNICEF a distribué de la nourriture thérapeutique prépréparée. Avec le Gouvernement, le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres partenaires, il a créé 271 centres de traitement thérapeutiques pour la prévention, la détection et le traitement des cas de malnutrition aiguë grave et autres formes de malnutrition.

    L’UNICEF élargit aussi ses services de nutrition avec 73 équipes mobiles de santé dans les districts inondés, en plus de ses services de protection, de santé, d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

    Le Fonds a révisé son appel qui vise désormais une somme de 175,3 millions de dollars.

    Conférence de presse

    Le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte des changements climatiques a répondu aujourd’hui aux questions de la presse.

    Questions et réponses

    James, vas-y.

    Question : D’accord. Première question, donc, sur l’Ukraine, le président Zelenskyy dit qu’il croit qu’il y a des plans pour faire sauter un barrage hydroélectrique, le barrage de Nova Kakhovka – désolé. J’ai probablement mal dit cela – dans la région de Kherson, cela causerait des dégâts catastrophiques. L’ONU contacte-t-elle la Fédération de Russie à ce sujet ? L’ONU est-elle préoccupée par cette suggestion ?

    Porte- parole : Eh bien, je veux dire, nous n’avons pas… évidemment, aucune idée de ce qui peut arriver. Ce que nous avons vu pendant ce conflit, c’est la destruction des infrastructures civiles, et nous ne voudrions pas voir cette augmentation de quelque manière que ce soit.

    Question : D’accord. Vous ne faites aucune modélisation sur ce que l’effet serait sur le… l’effet sur… ce qui serait endommagé…

    Porte- parole : Je ne suis pas au courant que nous fassions du mannequinat.

    Question : D’accord. En restant avec l’Ukraine mais aussi en faisant venir l’Iran, de nouveau aux drones, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont écrit une lettre. Le Secrétaire général a-t-il reçu cette lettre? Et qu’en est-il des dernières délibérations du Secrétaire général sur l’envoi d’une équipe d’enquête pour examiner les restes du drone qui ont été récupérés par l’Ukraine ?

    Porte- parole : Nous avons vu… Je ne suis pas sûr que le Secrétaire général lui-même ait vu la lettre donnée là où il se trouve, mais je suis au courant de la lettre. Nous l’avons vu. Je n’ai rien d’autre à vous ajouter sur le processus si ce n’est de réitérer que nous analyserons toute information portée à notre attention par les États Membres.

    Question : Et un dernier, qui reste en Iran actuellement, a déclaré Amnesty International, lors des dernières manifestations, 23 enfants ont été tués dans la répression des autorités iraniennes. Quelle est la réaction du Secrétaire général ?

    Porte- parole : Je veux dire, nous en avons déjà parlé. Notre collègue… Catherine Russell, notre collègue à l’UNICEF, a. Nous continuons… nous continuons à être très préoccupés par les manifestations en cours. Il incombe, encore une fois, aux autorités de veiller à ce que seule une force proportionnelle soit utilisée et que s’il y a des décès, ils fassent l’objet d’une enquête approfondie et que les personnes soient tenues responsables.

    Question : Diriez-vous que s’il y a 23 enfants… qui ont été tués, alors la force proportionnée n’a pas été utilisée ?

    Porte- parole : Eh bien, je ne connais pas les circonstances exactes de… mais il est clair que les gens ne devraient pas mourir en manifestant pacifiquement. M. Klein et ensuite…

    Correspondant : Oui. Merci. Tout d’abord, juste un suivi. Je pense que je vous ai posé cette question il y a deux semaines et, encore une fois, à Farhan vendredi dernier au sujet de la plainte qui a été déposée par UN Watch auprès du Secrétaire général. Vendredi dernier, je crois, Farhan a dit que c’était en cours de traitement.

    Porte- parole : Ouais.

    Question : Pourriez-vous nous dire ce que cela signifie ? Quel est le statut? C’est ma première question…

    Porte- parole : Cela veut dire qu’il est en cours de traitement, qu’il a été reçu et qu’il est en cours de traitement et qu’il sera traité. Dès que je saurai quel est le résultat de ce processus, je vous le ferai savoir.

    Question : Vous ne pouvez pas nous décrire en quoi consiste ce processus ?

    Porte- parole : Le processus… Je veux dire, le processus implique que quelqu’un examine la plainte et décide comment elle doit être traitée.

    Question : D’accord. Et puis, sur l’Ukraine, le Secrétaire général a souvent dit qu’il n’y a vraiment… finalement, aucune solution militaire au conflit en Ukraine et la guerre doit se terminer le plus tôt possible pour de nombreuses raisons. Mais je me demandais s’il serait d’accord avec le sentiment d’un cardinal du Vatican dont on dit qu’il est un proche allié du pape François. Il a dit que c’est… à son avis, il vaut mieux perdre une parcelle de souveraineté et régler les conflits. Donc, ce compromis entre négocier un peu de territoire, la souveraineté territoriale de l’Ukraine, est-ce un compromis raisonnable pour arriver à l’objectif de mettre fin à cette guerre une fois pour toutes ?

    Porte- parole : Je ne vais pas commencer à commenter ce que peuvent dire des cardinaux anonymes. Mais qu’est-ce que… cela étant dit, le Secrétaire général a été très clair, que, oui, il n’y a pas de solution militaire. Il a également été très clair sur le fait qu’il ne voit aucune perspective immédiate de paix, ce qu’il n’observe pas avec joie. Au contraire, je pense que c’est… cela continue la tragédie de ce conflit. En fin de compte, les parties devront décider. Véronique.

    Question : Merci beaucoup, Steph. Je veux vous poser des questions sur… Je veux vous poser des questions sur le, Dmitry Polyanskiy, qui est le représentant adjoint de la Russie, a déclaré que, si la Commission des Nations Unies va mener des enquêtes illégales sur l’origine des drones qui tuent actuellement des Ukrainiens, la Russie va de réévaluer ses relations avec le Secrétaire général. Je veux vous demander si cet argument peut en quelque sorte gâcher l’avenir de la Black Sea Grain Initiative qui est censée se terminer en novembre… en novembre. Et quelle a été la réaction du Secrétaire général à cette affirmation ?

    Porte- parole : Avec tout le respect que je vous dois, Veronika, je pense que j’en ai parlé hier, et je ne… vous pouvez consulter la transcription car notre position n’a pas changé. Notre… alors, je ne veux pas rouvrir… ça va. Non, je suis juste… ouais.

    Question : Chadi Abdel Sater, boursier Dag Hammarskjöld et journal Asharq al-Awsat . Surveillez-vous l’épidémie de choléra au Liban et en Syrie ? Et quelles sont les mesures que l’ONU pourrait prendre pour aider les gouvernements libanais et syrien à contenir la propagation de la maladie ?

    Porte- parole : Oui. Je sais qu’en Syrie, nous avons eu des mises à jour et nous faisons ce que nous pouvons. Je dois… en soutenant les gouvernements, en soutenant les communautés locales. Permettez-moi d’obtenir une mise à jour du Liban. Mais de toute évidence, le choléra est une… est une maladie extrêmement dangereuse et à propagation rapide, et nous avons le savoir-faire, et nous travaillerons avec ces gouvernements. Ibtisam.

    Question : Steph, ma question porte aussi sur l’Ukraine et les drones. Donc, que les Russes aient utilisé des drones iraniens ou non… cela sera décidé, mais ma question est… à l’avenir, si vous avez une enquête ou non, mais ma question est, de votre point de vue, et à quoi… et de votre juridique opinion, est-ce que… les Iraniens, la semaine dernière… cette semaine, parlaient du fait que… d’accord. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas fourni de drones à la Russie, mais même si cela ne va pas à l’encontre du paragraphe 4, annexe B de la résolution 2231. Êtes-vous d’accord avec cela? Est-ce que… ou est-ce que tu…

    Porte- parole : Suis-je d’accord ?

    Question : Si les Iraniens ont fourni des drones aux Russes, cela va-t-il à l’encontre du paragraphe 4, annexe B en 2231…

    Porte- parole : Je ne vais pas m’étendre là-dessus. Je pense… tout d’abord, c’est au Conseil de sécurité, dans de nombreux cas, de… finalement, vraiment, d’interpréter les résolutions du Conseil. Vous avez tous vaillamment tenté de me faire avancer sur ce point. Je ne le ferai pas pour le moment. Je veux dire, je… et je comprends l’importance de la question. Je comprends vos besoins.

    En fin de compte, je veux dire, je pense… Denise Brown, qui était ici hier, a dit qu’elle ne savait pas d’où venaient ces drones, mais ce qu’elle a vu, ce sont les dégâts que ces drones et ces attaques ont causés, assez beaucoup de dégâts. Donc, je n’ai rien d’autre à dire à part ce que je viens de dire à James sur tout ce qui concerne le 2231 et les éventuelles violations ou non-violations.

    Question : Oui, mais votre équipe juridique et ce que DiCarlo a dit la semaine dernière lors de la réunion à huis clos, le Conseil de sécurité, était censée se prononcer également sur le fait que de tels… fournir de tels drones serait en violation de la résolution 2231, et vous avez… vous devez avoir un avis juridique…

    Porte- parole : Vous… le fait… nous avons beaucoup d’opinions, que nous ne voulons peut-être pas partager avec vous. Ce n’est pas… nous pouvons avoir des opinions sur toutes sortes de choses. La résolution… Je veux dire, la résolution est un document public. Vous pouvez également lire la résolution, et vous pouvez faire votre propre analyse. D’accord. M. Bulkaty, puis j’ai une déclaration à lire.

    Question : Merci beaucoup, Stéphane. J’ai également une question concernant l’Ukraine. Aujourd’hui, le chef du Conseil de la défense de la sécurité nationale d’Ukraine, Oleksiy Danilov, a déclaré ce qui suit : « La langue russe doit disparaître de notre territoire. Et une autre citation : « Regardez, nous ne voulons rien d’eux. Qu’ils s’éloignent de nous. Qu’ils aillent dans leurs marécages et coassent dans leur russe », fin de citation. L’ONU pense-t-elle que ce genre d’attitude est une sorte d’attitude respectueuse envers les Ukrainiens russophones ? Merci.

    Porte- parole : Écoutez, on a vu pendant… depuis le début de ce conflit et avant, on a vu beaucoup de rhétorique, pour le moins inutile. Et je pense que les mots… les actions comptent et les mots comptent. Mlle Fasulo.

    Correspondant : Merci, Steph. Passons à un autre sujet…

    Porte- parole : Ouais.

    Question : … la République Populaire Démocratique de Corée ?

    Porte- parole : Ouais.

    Question : Nous savons que le Conseil de sécurité s’est réuni au sujet des récents missiles au cours du dernier mois environ, mais je me demandais, nous voici deux semaines plus tard. Quel… pouvez-vous simplement décrire le niveau de lien entre l’ONU et la République populaire démocratique de Corée en termes de type d’implication en termes de niveau humain… de, peut-être, d’aide humanitaire ? Et, encore une fois, je vous demande toujours ceci. Qu’en est-il des discussions en coulisses à propos de…

    Porte- parole : Eh bien, un canal de retour est un canal de retour. Il y a… il y a quelques contacts avec la République populaire démocratique de Corée, mais je ne dirais pas que c’est important. Et sur la situation humanitaire, nous pouvons essayer de vous faire le point, mais comme vous le savez, nous avons… je ne pense pas que nous ayons eu de personnel international en République populaire démocratique de Corée depuis un certain temps en raison du COVID problèmes, et cela n’a pas vraiment changé.

    Question : Juste pour suivre les petits liens, vous savez, les petits… que vous avez, est-ce que ceux-ci sont communs… est-ce qu’il y a des communications qui se font, par exemple, ici à New York avec la mission nord-coréenne à l’ONU ?

    Porte- parole : Je veux dire, une partie là-bas et une partie, je pense, par le biais du ministère des Affaires étrangères à Pyongyang quand cela a un rapport direct avec la présence de l’ONU en RPDC. Avant de passer à vous Ibtisam et James, je veux juste lire une déclaration sur le Nigeria.

    ** Nigéria

    Le Secrétaire général est attristé d’apprendre les récentes inondations au Nigéria, les pires depuis une décennie.

    Des centaines de vies et de moyens de subsistance ont été perdus, 1,3 million de personnes ont été déplacées et plus de 2,8 millions de personnes ont été touchées par les inondations. Les infrastructures et les terres agricoles ont également été endommagées, aggravant le coût de la vie à travers le Nigeria.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances au Gouvernement nigérian et à toutes les familles touchées.

    Il réitère l’engagement continu des Nations Unies à soutenir le gouvernement nigérian en cette période difficile.

    Ibtisam.

    Question : Ainsi, les experts de l’ONU, les rapporteurs spéciaux ont condamné les mesures israéliennes… ce qu’ils appellent les mesures punitives sadiques israéliennes contre le défenseur des droits franco-palestinien Salah Hammouri. Je vous ai posé des questions sur M. Hammouri la semaine dernière. Je ne sais pas si vous avez une déclaration?

    Porte- parole : Non, et c’est…

    Correspondant : Je veux dire qu’il est les droits de l’homme…

    Porte- parole : Ouais.

    Question : … avocat qui fait une grève de la faim et a passé six mois sans… en détention par des Israéliens.

    Porte- parole : Je ne… laissez-moi voir si… je n’ai rien, et c’est mon… non, je peux dire… désolé. Je peux vous dire que nous suivons de près la situation de M. Hammouri et des autres détenus administratifs palestiniens détenus par Israël. Nous savons qu’il y a environ 30 détenus, dont lui, qui ont… qui ont récemment mis fin à leur grève de la faim, qui durait depuis septembre. Et évidemment, nous avons… comme vous le savez, nous avons demandé à plusieurs reprises à Israël de mettre fin à la pratique des détentions administratives en libérant des personnes ou en les inculpant lorsqu’il y a des raisons de le faire. M. Bays.

    Question : Désolé. À l’Éthiopie, comme vous le savez et vous l’avez dit plus tôt, le Conseil de sécurité a tenu une réunion privée, qui vient de se terminer, et ils ont entamé des consultations à huis clos, m’a-t-on dit, pour discuter d’éventuels éléments de presse proposés par la Norvège et le trois membres africains du Conseil. Le Secrétaire général pense-t-il qu’il serait utile que le Conseil s’exprime publiquement d’une seule voix sur cette question?

    Porte- parole : Toujours. Je veux dire, c’est… nous… l’unité du Conseil aide notre travail parce que nous voyons les défis que nous avons quand cette unité n’est pas là. Notre collègue, Ghada Eltahir Mudawi du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, a informé le Conseil. Je peux vous dire… c’était à huis clos… c’était une réunion privée, mais je peux vous dire que, comme le Secrétaire général l’a dit récemment dans ses propres remarques, elle a dit que la reprise du conflit s’ajoute aux besoins humanitaires déjà immenses dans nord de l’Éthiopie. Toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

    Les civils, y compris les travailleurs humanitaires – et nous avons eu environ 26 travailleurs humanitaires tués dans ce conflit – doivent être protégés, et toutes les parties doivent permettre et faciliter le passage rapide et sans entrave de l’aide humanitaire pour les personnes dans le besoin où qu’elles se trouvent. Notre message urgent est que les combats cessent et que les pourparlers commencent.

    D’accord. Je vois… en parlant de pourparlers en cours, je vois que Paulina est vraiment prête à commencer ici et à être brève. Mlle Kubiak. Crayons vers le bas, comme on dit. Il est temps de briefer.

    Passe un bon weekend. Si [inaudible] cela veut dire que ça n’aura pas été un super week-end pour nous. Alors, espérons que nous ne serons pas en contact du tout pendant le week-end.

    #Procblemes_huymanitaires #Santé #Enfants #Réfugiés #Aliments #Burkina_Faso #Haïti #Pakistan #Soudan #Ukraine

    PROBLÈMES HUMANITAIRES SANTÉ ENFANTS RÉFUGIÉS ALIMENTS BURKINA FASO HAÏTI PAKISTAN SOUDAN UKRAINE

  • Burkina Faso : Traoré sur les pas de Thomas Sankara

    Burkina Faso : Traoré sur les pas de Thomas Sankara

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    Thomas Sankara, avec le grade de Capitaine a renversé le président Jean-Baptiste Ouedraogo à l’âge de 34 ans. Aujourd’hui, Ibrahim Traoré a renversé Paul Damiba au même âge et au même grade. Est-ce le fruit de l’hasard?.

    En tout cas, ce qui est sûr c’est que le nouveau homme fort du Burkina Faso semble aller sur les pas du président martyr le plus apprécié du Pays des Hommes Libres. Celui qui en seulement 4 ans au pouvoir (1983-87), a construit 350 écoles, des routes, des chemins de fer sans aide étrangère. Il a augmenté le taux d’alphabétisation de 60%. Il a également interdit les mariages forcés, donné des terres aux pauvres, vacciné 2,5 millions d’enfants et planté 10 millions d’arbres.

    Thomas Sankara a nommé des femmes à des postes gouvernementaux élevés, les a encouragées à travailler, les a recrutées dans l’armée et leur a accordé des congés de maternité. Il a également vendu la flotte de voitures Mercedes du gouvernement et a fabriqué la Renault 5 (la voiture la moins chère vendue au Burkina Faso à cette époque).

    « Il n’y a pas de véritable révolution sociale sans la libération de la femme. Que mes yeux ne voient jamais et que mes pieds ne me conduisent jamais dans une société où la moitié du peuple est tenue au silence. J’entends le rugissement du silence des femmes. Je sens le grondement de leur tempête et je ressens la fureur de leur révolte », a-t-il déclaré.

    Il a rendu la Renault 5 voiture de service officielle des ministres. Il réduit les salaires de tous les fonctionnaires, y compris les siens, et interdit l’utilisation des chauffeurs du gouvernement et des billets d’avion de première classe. Et il a abaissé son salaire à 450 dollars par mois.

    Il s’est opposé à l’aide étrangère, affirmant que « celui qui vous nourrit, vous contrôle ». Il a également chassé l’impérialisme français et retiré le Burkina Faso du FMI.

    Après tout cela, il a quand même été tué comme un chien par les laquais de la France. Leçon : Peu importe votre loyauté et votre patriotisme envers votre peuple et votre pays, si l’Occident veut votre mort, vos propres compatriotes seront utilisés pour faire le sale boulot.

    Comme disait le président guinéen, Ahmed Sékou Touré, « quand vous êtes félicité par le colon, cela signifie que vous êtes mauvais pour votre peuple. Quand ils disent que tu es mauvais, cela veut dire que tu es bon pour ton peuple. Le jour où ils diront que je suis bon, cela voudra dire que je vous ai trahi ».

    Aujourd’hui les responsables français s’agitent dans des déclarations qui trahissent leur esprit colonisateur. Ainsi, François Hollande a affirmé que «les coups d’Etats au Mali et au Burkina ont été utilisés par les Russes pour mettre la France dehors». N’est-ce pas là, un aveu implicite que Paul Damiba était un pion français?

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