Étiquette : camionneurs algériens

  • Convoi algérien attaqué au Mali : Le Maroc pointé du doigt

    Convoi algérien attaqué au Mali : Le Maroc pointé du doigt

    Algérie, Maroc, Mali, Gao, camionneurs algériens,

    Des Indices de la responsabilité du Maroc dans l’attaque du convoi algérien au Mali

    Algerie: Des sources algériennes n’ont pas caché la responsabilité du Maroc dans l’attaque armée contre le convoi algérien dans le nord du Mali.

    Selon un responsable algérien bien informé, il n’est pas exclu que l’opération ait été orchestrée et liée à une organisation particulière qui avait précédemment attaqué des convois commerciaux algériens se dirigeant vers le Mali et la Mauritanie.

    La source a déclaré que : « Parmi ce qui peut être étudié et examiné, il y a la question de savoir si le ciblage du convoi commercial dans le nord du Mali était un acte terroriste isolé, ou était lié au ciblage antérieur de convois commerciaux dans la région désertique près de la frontière avec la Mauritanie, d’autant plus que les groupes armés du nord du Mali sont interconnectés, avec de multiples intérêts, destinations et réseaux qui se chevauchent.

    La source a expliqué que les autorités sécuritaires et militaires algériennes étudient des rapports de terrain sur l’attaque terroriste qui a visé le convoi algérien dans le nord du Mali près de la frontière algérienne, menée par un groupe de quatre individus à moto, qui a causé la blessure de trois conducteurs, dont l’un est dans un état grave, « pour extraire les circonstances environnantes ». Mali, et empêcher l’intensité d’une présence algérienne dans la région.

    Le responsable algérien a souligné sur le site qatari, « Il n’est pas exclu que ces attaques fassent partie d’une tentative d’attirer l’Algérie dans une confrontation ouverte dans la région du Sahel, qui connaît une situation sécuritaire instable ».

    Algérie Focus, 14 juillet 2022

    #Algérie #Maroc #Mali #Camionneurs_algériens #Gao

  • « Le Maroc est un poste avancé du sionisme » (Bâadji)

    Tags : Maroc, Algérie, Israël, sionisme – « Le Maroc est un poste avancé du sionisme » (Bâadji)

    C’est en ces termes que le secrétaire général du FLN a qualifié l’escalade meurtrière du Makhzen contre l’Algérie. Invité du forum d’El Moudjahid, Abou El Fadl Baâdji a estimé que «la crise diplomatique avec le Maroc et la France illustre, de façon parfaite, cet état de fait… L’Algérie est en train de payer ses choix stratégiques, son retour en force à la diplomatie continentale et internationale et ses orientations économiques, pour se défaire des lobbies français, qui avaient la mainmise sur l’économie nationale…», dira-t-il.

    Pour le numéro un du FLN, «l’Algérie est prise à partie par les lobbies franco- sionistes, à cause de sa nouvelle politique économique, de la constance de ses positions de soutien des causes justes et légitimes comme celles la Palestine, la question sahraouie, etc.», s’exclamera-t-il avant d’étayer, avec des exemples, «la nouvelle politique énergétique, les projets que l’Algérie est en train de lancer dans le Sud algérien, comme celui de Bechar, à Ghar Djebilet où les gisements de fer et de phosphates sont importants, le développement de l’axe Alger-Nouakchott, qui dérange également le royaume et ses appuis, surtout avec cette perspective d’ouverture d’axes routiers reliant les deux pays, avec les échanges commerciaux…

    Pour Baâdji, «l’agression de personnes innocentes dans l’attaque au drone, n’est pas un acte isolé… C’est un acte de représailles contre l’Algérie, qui a été derrière cette nouvelle prise de conscience de l’Afrique, vis-à-vis de ses pilleurs et exploitants…Revenant sur le rôle diplomatique de sa formation, suite à une question de L’Expression, il annoncera qu’un cycle de rencontres avec plus de 20 ambassadeurs avait été lancé, il y a quelque temps, mais a été stoppé par la crise sanitaire.

    Sur un autre chapitre, commentant l’actualité de sa formation, pour ce qui est de la course aux locales, Baâdji s’est montré optimiste. Sourire aux lèvres, il martèlera: «Nous aurons encore la majorité durant ces élections…». Cependant, il a estimé qu’il est impératif de revoir les Codes communal et de la wilaya. Baâdji ne manquera pas de charger l’Autorité nationale indépendante des élections, qu’il accuse d’être à l’origine de l’annulation de listes entières de son parti. «Je n’accuse pas l’Anie en tant qu’institution…

    Seulement, certains de ses délégués et représentants ont commis des actes graves à notre encontre. Citant ses propres militants, ceux à l’origine de l’intrusion par la force des locaux centraux du siège du parti à Hydra, il dira en substance: «Nous avons des preuves que des personnes poursuivies par la justice, sous le coup de mesures coercitives, notamment des mises sous contrôle judiciaire ont vu leurs candidatures validées».

    Revenant à l’absence du parti, pour la première fois de son histoire et celle des élections dans le pays, dans plus de 104 APC, pour ces élections, il expliquera que «des défaillances techniques de la part de l’Anie, mais aussi de la part de certains de nos encadreurs, sur le plan local, sont à l’origine de ces absences de listes… Nous avons présenté des candidatures partout dans le pays, mais la non-maîtrise des logiciels technologiques a fait que l’Anie nous a lésés».

    Mohamed OUANEZAR

    L’Expression, 16/11/2021

    #Algérie #Maroc #Camionneurs_algériens #Israël

  • CNI espagnol: Les camionneurs algériens tués par le Maroc

    Tags : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Espagne, CNI, services secrets espagnols, camionneurs algériens – CNI espagnol: Les camionneurs algériens tués par le Maroc

    Les services de renseignements ont conclu que les trois camionneurs algériens ont été tués le 1er novembre dernier au Sahara Occidental par des drones marocains. C’est ce qu’a révélé jeudi le quotidien espagnol “El Pais”, proche des milieux sécuritaires espagnoles.

    “Des sources du renseignement espagnol confirment que l’attaque a eu lieu avec des drones et doutent sérieusement qu’il puisse s’agir d’une erreur”, a rapporté le quotidien espagnol.

    Ces “sources” confirment ainsi les conclusions de l’enquête menée par les autorités algériennes au lendemain de l’ignoble assassinat et selon lesquelles l’attaque “a été commise par un armement sophistiqué”.

    Les trois chauffeurs de camions algériens ont été tués dans un bombardement mené dans l’après-midi du 1er novembre 2021 par l’armée marocaine contre leur convoi dans la route entre la ville frontalière algérienne Tindouf et Zouiret en Mauritanie.

    Les camions de fret faisaient régulièrement la liaison Nouakchott-Ouargla, selon un des proches des victimes dont deux roulaient à bord de leur camion de la marque allemande MAN. Le troisième chauffeur tué était originaire de Ouargla et était aussi un habitué du trajet. Les victimes effectuaient une mission d’exportation de ciment blanc vers la Mauritanie.

    L’agression marocaine s’est déroulée entre les localités d’Aïn Bentili et Bir Lahlou en territoire libéré, le tronçon qui conduit à la route entre l’Algérie et la Mauritanie.
    Les deux camions étaient à l’arrêt lorsqu’ils ont été la cible de bombardements par l’artillerie marocaine provenant de derrière le mur de séparation se trouvant à plus de 25 km du lieu du drame.

    L’une des victimes de l’agression marocaine est Hmida Boumediene, originaire de Laghouat, dont l’annonce de sa mort a été faite sur Facebook par son neveu Djallal Eddine Boumedienne habitant Ain Madi à Laghouat.
    Les deux autres victimes sont Ahmed Belkhir Chtam et Brahim Larbaoui tous deux de Ouargla.

    Lors d’une conférence de presse mercredi 10 novembre à Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a réaffirmé que l’assassinat des trois ressortissants algériens par le Maroc était un “acte délibéré” de provocation contre l’Algérie.

    “Selon tous les facteurs disponibles, il s’agit d’un acte délibéré de provocation contre l’Algérie, au mépris du droit international”, a souligné le chef de la diplomatie algérienne.

    M. Lamamra a fait observer que “cet acte s’inscrit dans la volonté des autorités marocaines et de leurs alliés d’étendre le conflit militaire au-delà de la zone dans laquelle se produisaient les opérations militaires auparavant, autour et à l’intérieur du mur” de sable, notant, en outre, que cet acte “intervient dans le prolongement de l’extension de l’occupation militaire marocaine de la zone d’El-Guerguerrat, en violation des accords de cessez-le-feu entre les deux parties (Maroc et Front Polisario)”.

    Par S. Ould Brahim

    ———————————-

    Abou El-Fadl Baâdji à Tizi Ouzou : «Ceux qui prétendent que le FLN doit être mis au musée se trompent !»

    Sans verser dans la diatribe, le secrétaire général du FLN, Abou El-Fadl Baâdji, n’a cependant pas mâché ses mots à l’issue d’un meeting qu’il a animé jeudi dernier, en milieu d’après-midi, à la Cinémathèque (ex-cinéma Mondial) de Tizi Ouzou.

    Devant une salle pleine à craquer et composée autant de femmes que d’hommes, le premier responsable du FLN, avec une grande rhétorique dans le discours, a commencé son allocution par rendre un vibrant hommage à feu Loucif Hamani et aux trois camionneurs algériens tués dans un bombardement sur la route reliant l’Algérie à la Mauritanie. Abou El-Fadl Baâdji a même demandé à l’assistance d’observer une minute de silence à la mémoire des quatre disparus. Une fois cette minute de silence observée, le premier responsable du FLN a repris le micro pour affirmer que l’Algérie vit une situation particulière ces derniers temps, notamment sur le plan sécuritaire, mais que «grâce à nos forces de sécurité, particulièrement l’ANP, aucun mauvais coup ne peut atteindre notre pays».

    Abordant le cas des trois chauffeurs de camion, l’orateur a accusé le Makhzen d’être responsable de leur mort. Ensuite, il a dit : «Tizi Ouzou n’est rien sans l’Algérie et l’Algérie n’est rien sans Tizi Ouzou et, par conséquent, la politique du séparatisme ne peut être en aucun cas la solution idoine à la problématique que vit l’Algérie». Sur ce passage précis, le secrétaire général du FLN faisait allusion au MAK sans pour autant prononcer le nom du MAK ou celui de Ferhat M’henni. Abou El-Fadl Baâdji a rappelé à l’assistance que les problèmes que vit l’Algérie ne sont pas propres à une seule région ou une seule wilaya, notamment sur le plan économique et social. «Les problèmes que vit la population de Tizi Ouzou sont identiques à ceux des populations des autres wilayas», a expliqué l’orateur.

    Concernant l’origine du mal que vit le pays, le secrétaire général du FLN l’a imputé aux différents lobbies tant internes qu’externes qui s’affrontent. Abordant ensuite les élections locales et, par ricochet, la situation interne de son parti, l’orateur a déclaré, sans ambages, que même si la nouvelle loi concernant les élections contient certaines ambiguïtés, son parti a accepté d’honorer ce rendez-vous du 27 de ce mois car «nous avons jugé impératif de doter le pays de ses institutions». Abou El-Fadl Baâdji, toujours avec une voix pleine d’assurance, a lancé une pique contre les voix demandant à ce que le FLN soit mis en retrait de la pratique de la politique. «A ceux qui prétendent que le FLN doit être mis au musée, je dis qu’ils se trompent lourdement», a lancé vivement l’orateur, avant de poursuivre : «Le FLN a encore des obligations à remplir envers le peuple algérien. Et il n’est que trop vrai qu’il est porteur des aspirations du peuple algérien», a martelé le premier responsable du FLN. Concernant les luttes internes que connaît son parti depuis quelques années, l’orateur a affirmé que, bientôt, le FLN retrouvera son homogénéité et sa stabilité d’autrefois.

    Revenant sur le statut dont jouit son parti, Abou El-Fadl Baâdji a affirmé que le FLN «incarne l’espoir des Algériens». «Il le démontrera, encore une fois, le 27 de ce mois», a conclu l’orateur. Il convient de souligner que le secrétaire général du FLN a été accueilli comme un héros à Tizi Ouzou. Cet accueil chaleureux a d’ailleurs fortement ému Abou El-Fadl Baâdji. De son côté, il a prononcé de grandes louanges à l’endroit de la wilaya de Tizi Ouzou, «région qui a enfanté de grands et nombreux héros».

    Par Saïd Tissegouine

    Le Jeune Indépendant, 12/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Camionneurs #FLN

  • Le renseignement espagnol confirme l’implication du Maroc

    Tags: Maroc, Algérie, camionneurs algériens, Sahara Occidental, drones – Le renseignement espagnol confirme l’implication du Maroc

    Le très sérieux quotidien espagnol a révélé que ses sources au sein du renseignement espagnol ont confirmé que «l’attaque» dont ont fait l’objet deux camions algériens a eu lieu avec des drones, tout en précisant qu’il ne pouvait à aucun moment s’agir d’une erreur.

    Pour Miguel Gonzalez, rédacteur de l’article, après avoir consulté ses sources, cette attaque s’inscrit en droite ligne avec la question du gaz. «De la guerre du gaz à celle des armes», écrira notre confrère espagnol, qui ne laissera planer aucun doute sur l’identité des deux protagonistes. Qu’il s’agisse des deux guerres, celle du gaz, que tout le monde reconnait, ou celle des drones, l’Algérie et… le Maroc sont impliqués. En plus de confirmer l’implication du Maroc dans ce lâche assassinat contre trois de nos ressortissants, cette nouvelle annonce pourrait avoir des retombées sur les relations bilatérales entre l’Espagne et le Maroc.

    Lors de son dernier discours Mohamed VI a tenté de forcer la main aux Européens surtout à ceux qui, selon lui, «affichent des positions ambigües» ou alors ceux qui tiennent un double discours» dans tout ce qui a trait au traitement de la question sahraouie. Le roi du Maroc osera même une menace en annonçant que son pays évitera de nouer «toute démarche économique ou culturelle qui n’inclurait pas le Sahara marocain».

    En fait, la grave crise diplomatique déclenchée par la décision d’accueillir le leader du Polisario pour des soins continue et semble ne pas s’estomper. Pour enfoncer le clou, le 29 septembre dernier, la décision du Tribunal européen d’annuler les décisions du Conseil européen relatives aux deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’UE et étendus au Sahara Occidental occupé, affirmant qu’ils ont été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara Occidental. De fait, l’institution européenne ne reconnaissait pas la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Le sommet de l’UM le 29 de ce mois à Barcelone

    Les Espagnols organiseront à la fin du mois le sommet de l’Union pour la Méditerranée à Barcelone. A cette occasion, l’Espagne, comme l’a avoué le rédacteur de l’article d’El Pais, caresse le rêve de faire assoir à la même table Lamamra et Bourita.

    Tout en estimant que personne n’a jusqu’à présent fait appel à la médiation espagnole, cette démarche semble importante pour le gouvernement espagnol. Toujours selon le même journaliste, ses sources consultées au sein du renseignement espagnol espèrent que la crise entre Alger et Rabat ne débordera pas, tout qualifiant la situation de «très dangereuse».

    D’un autre côté, l’occasion sera offerte aux Espagnols de régler leurs comptes avec Bourita qui, comme le rappelle l’article, exhortait en janvier dernier les pays européens, dont l’Espagne, à «sortir de la zone de confort» et à «se mouiller dans le conflit du Sahara au profit des thèses de Rabat.»

    La différence est qu’à l’époque, le Maroc était désireux de capitaliser sur la reconnaissance par le président Trump de la marocanité du Sahara, un mois plus tôt. Aujourd’hui, la donne a changé. Trump n’est plus là et le Maroc est en passe de décrocher le statut de pays terroriste

    C. S.

    L’Algérie Aujourd’hui, 10/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_polisario #camionneurs_algériens #drones

  • Mort des camionneurs algériens: Les révélations de l’ONU

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, ONU, MINURSO, Mort des camionneurs algériens: Les révélations de l’ONU

    L’assassinat, par le Maroc, de trois camionneurs algériens par un armement sophistiqué meurtrier a eu lieu dans le territoire sahraoui, près de Bir Lahlou, a confirmé l’ONU, apportant un démenti cinglant aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression pour occulter la responsabilité du Maroc dans ce crime : »Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou », a déclaré le porte parole adjoint du SG de l’ONU, Farhan Haq, au cours d’un point de presse.

    « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 Km du mur de sable érigé par le Maroc d’où commence la zone tampon, précise à l’APS l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar.

    Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.

    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    On serait bien avancé si on pouvait prédire de quoi sera fait demain pour le Maroc, après cette énième confusion auprès des instances internationales, quelques petits mois uniquement après le scandale Pegasus. Mais il y a fort à craindre que là encore, Rabat saura trouver les lobbys sionistes qui ont tempérer la fougue du président français Macron, qui avait appris à ses dépens qu’il avait été lui aussi la cible du logiciel espion maroco-israélien. Mais ici comme là-bas, le cumul de ces mauvaises notes risque d’éclabousser le Maroc, qui sera, dorénavant, tenu pour être un « pion turbulent » dans ce curieux jeu de Monopoly qui se déroule sous nos yeux.

    L’Express, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #ONU #MINURSO #Camionneurs_Algériens

  • Algérie-Maroc: La fuite en avant de Mohammed VI

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, Front Polisario, marche verte, Mohammed VI,

    S’exprimant à l’occasion de ce qui est appelé «la marche verte», il n’y a eu dans la déclaration du roi aucun mot sur cette affaire, même si c’est son armée qui est pointée du doigt.

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, a éludé, lors du discours qu’il a prononcé samedi soir, l’assassinat des trois Algériens, conducteurs de camions, dans une attaque commise par les forces d’occupation marocaines sur le territoire sahraoui libéré.

    S’exprimant à l’occasion de ce qui est appelé «la marche verte», il n’y a eu dans la déclaration du roi aucun mot sur cette affaire, même s’il y a eu mort d’hommes et que c’est son armée qui est pointée du doigt.

    Le moindre des égards diplomatiques aurait voulu que Mohammed VI s’exprime sur le sujet qui a vivement ému en Algérie et aggravé à l’extrême la crise entre les deux pays.

    Ce faisant, le souverain marocain a fait savoir que lui et sa monarchie n’ont aucunement l’intention d’œuvrer à faire baisser la tension qui règne aujourd’hui, alors que tous les éléments disponibles actuellement soulignent la responsabilité directe de l’armée marocaine dans l’attaque meurtrière contre des civils désarmés.

    «Plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur», avait indiqué la présidence de la République mercredi 3 novembre.

    Jeudi 4 novembre, s’exprimant lors d’un point de presse hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Bitas, avait fait également l’impasse sur la question.

    «Le Maroc tient toujours au principe de bon voisinage avec tous, basé sur le respect», s’est-il contenté de dire en réponse à une question à ce sujet. Malgré les graves accusations, le Maroc a donc choisi d’opter pour le silence. Une attitude qui tend à devenir la règle ces derniers temps apparemment.

    C’était le cas, notamment, après l’affaire de la note distribuée aux membres de l’Organisation des non-alignés le 13 juillet dernier à NewYork par un diplomate marocain, dans laquelle il avait évoqué «le droit à l’autodétermination de la Kabylie».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères avait saisi les autorités marocaines pour avoir une explication, mais aucune réponse n’est parvenue.

    LE SCANDALE PEGASUS

    Il y a eu par la suite le scandale d’espionnage, Pegasus, du nom du logiciel israélien et qui, selon des médias internationaux, a été utilisé par, entre autres, le Maroc pour espionner des responsables civils et militaires algériens ou encore la déclaration faite le 12 août, depuis le Maroc et en présence du chef de la diplomatie marocaine, par le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid, qui avait exprimé ses «inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région».

    Malgré les protestations exprimées par Alger, via des communiqués soit du Haut Conseil de sécurité (HCS), soit du ministère des Affaires étrangères, le Maroc n’avait pas réagi. C’est ce qui avait conduit à l’annonce par l’Algérie, le 24 août, de la rupture de ses relations diplomatiques avec le voisin de l’Ouest.

    Ainsi, samedi soir, le roi marocain n’a pas dérogé à cette «règle» d’éluder cette crise importante. Par contre, celui-ci a profité de cette occasion pour réaffirmer encore une fois la «marocanité» du Sahara occidental, un territoire qui, d’après lui, «n’est pas à négocier». «Si nous engageons des négociations, c’est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel», a-t-il encore ajouté, alors que l’ONU avait décidé d’un référendum d’autodétermination, signé pourtant par le Maroc, depuis 1991.

    «Le peuple sahraoui qui a accepté la paix permanente avec le royaume du Maroc en signant le plan de règlement en 1991, après 16 ans de guerre, n’arrêtera pas sa lutte tant que le Maroc ne mettra pas fin à son agression et à son occupation illégale du territoire de la République sahraouie», a réagi, hier, le ministère de la Communication de la RASD pour qui le discours du roi marocain est «un mélange de sophismes, d’inventions et d’illusions pour justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme».

    Abdelghani Aïchoun

    El Watan, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #MohammedVI #Marche_verte

  • Algérie-Maroc: Une équipe sur les lieux de l’attaque barbare

    Tags : Maroc, Algérie, camionneurs algériens, ONU, MINURSO,

    Les premières révélations de la Minurso. Dans un contexte bouillonnant, l’Algérie abritera, à partir d’aujourd’hui, les travaux de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne.

    Les fonctionnaires de l’ONU ont très officiellement confirmé l’endroit exact, théâtre du bombardement des camions algériens. Le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, est on ne peut plus clair. Le bombardement s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou. Cet endroit est distant de plus de 70 km du mur de sable érigé par le Maroc. La zone tampon dont font référence certains écrits de presse marocains, débute justement à partir du mur de la Honte et s’étend à 5 kilomètres à l’intérieur des territoires libérés du Sahara occidental. Dans ce périmètre il a été convenu au terme de l’accord militaire n°1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998, que cette zone soit une sorte de no man’s land,de même que l’interdiction de toute activité militaire de 25 kilomètres à l’est et 30 kilomètres à l’ouest du mur. Il convient de souligner que ces restrictions concernent spécifiquement les activités militaires. C’est là le pacte conclu par l’ONU pour s’assurer du cessez-le-feu signé en 1991 et récemment violé par le Maroc. Les médias marocains ont tenté de faire accréditer la thèse d’une intrusion des camionneurs algériens dans cette zone de conflit. Le porte-parole adjoint de l’ONU déconstruit cette thèse et affirme avec assurance: «Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou», a déclaré Farhan Haq. Le collaborateur d’Antonio Guterres a précisé dans un point de presse que «la Minurso a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés».

    C’est, d’ailleurs, ce qu’a constaté une patrouille de la Minurso, qui s’est déplacée sur les lieux du bombardement 24 heures après en avoir été informée, le 2 novembre dernier. Les précisions sur l’endroit de l’attaque, situé à des dizaines de kilomètres de toute zone susceptible de faire passer les camions pour des cibles militaires, crédite la version de l’Algérie qui, du reste s’est d’abord informée sur les circonstances exactes de l’agression avant de la rendre publique. Farhan Haq s’est appuyé, non pas sur le communiqué de la Présidence algérienne, mais sur un rapport réalisé par des agents impartiaux. Ces derniers ont relevé l’exacte vérité de ce qu’ils ont eux-mêmes observé.


    Ce premier constat des circonstances de l’assassinat de trois Algériens, en territoire sahraoui libéré, par une arme sophistiquée, sera certainement suivi par une investigation détaillée qui mettra en lumière tout le scénario de cet acte relevant du terrorisme d’Etat. Officiellement saisi par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le secrétariat général de l’ONU, en charge du dossier, est dans l’obligation d’agir dans le sens de tirer au clair cette gravissime affaire. D’autres investigations spécialisées seront certainement entreprises pour connaître la nature de la minution qui a détruit les camions algériens, sachant que la piste de l’arme sophistiquée est déjà privilégiée par les experts en armement.

    Il est entendu que l’Algérie ne se contentera pas de simples missives transmises à l’ONU, l’UA, l’OCI et la Ligue arabe. Il faut s’attendre à ce que, dans un avenir proche, d’autres initiatives seront prises par la diplomatie algérienne pour exiger la diligence d’une enquête impartiale et sérieuse sur cette attaque. On retiendra d’ailleurs dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public jeudi dernier, la conviction de l’Algérie que «l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara occidental et dans toute la région». C’est dire que l’affaire ne s’arrêtera pas là. Elle connaîtra certainement d’autres développements. Dans ce contexte bouillonnant, l’Algérie abritera à, partir d’aujourd’hui, les travaux de la première session de la Commission bilatérale frontalière algéro-mauritanienne. Les travaux de cette Commission seront coprésidés par le ministre de l’Intérieur et son homologue mauritanien.

    Saïd BOUCETTA

    Mohammed VI: le roi de la dérobade

    Dans son discours à l’occasion du 46e anniversaire de la Marche verte, le roi du Maroc, Mohammed VI, a sciemment éludé l’assassinat des trois camionneurs algériens, commis par son armée sur le territoire sahraoui libéré. Une fuite en avant? Sûrement, puisqu’en la matière, Mohammed VI est un redoutable sprinter. Il l’a déjà démontré, il n’ y pas a si longtemps, en tendant une fausse main à l’Algérie et invitant même le président Tebboune à faire confiance à son voisin de l’Ouest.

    Lors de ce discours, prononcé à l’occasion de la fête du Trône, Mohammed VI avait délibérément négligé la sommation d’Alger de donner des explications claires sur les déclarations de son ambassadeur aux Nations unies qui avait soutenu «l’autodétermination du peuple kabyle». Mais entre les deux agressions, il y a tout un monde. Car si pour le soutien du Makhzen à une prétendue «autodétermination du peuple kabyle» -une dérive qui s’ajoutait à une longue liste d’agressions et d’actes hostiles- l’Algérie a décidé de rompre définitivement ses relations diplomatiques avec le royaume chérifien, dans la dernière provocation du Maroc, il y a mort d’hommes et cela ne peut pas «rester impuni» comme l’a déclaré le chef de l’Etat.

    Le roi n’a pas répondu à une accusation directe dont il fait l’objet mais n’a pas manqué de lancer des messages détournés à son voisin de l’Est. En évoquant la question du Sahara occidental qui est une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale à travers les résolutions du Conseil de sécurité, Mohammed VI va s’attaquer non seulement à l’Algérie, visée pour son soutien aux causes justes, mais au monde entier qui refuse de reconnaître la marocanité du Sahara. Le roi va commencer par bomber le torse et s’enorgueillir de la reconnaissance de l’administration Trump de «la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara» affirmant que cette décision «est le corollaire naturel de l’appui constant des administrations américaines antérieures». Il lance de ce fait, un affront direct à l’actuel président américain, Joe Biden qui a décidé de rééquilibrer la politique américaine sur le dossier du Sahara occidental notamment avec la dernière décision du Sénat.

    La chambre haute américaine a opposé son veto à l’ouverture d’un consulat dans la ville occupée de Dakhla affectant les fonds destinés initialement à la construction du consulat pour la recherche d’une solution politique au conflit. Il va ensuite exiger des pays arabes et africains d’afficher publiquement leur soutien et défier la Cour de justice européenne en annonçant à ses partenaires «le Maroc n’engagera aucune démarche d’ordre économique ou commerciale qui exclurait le Sahara marocain». En fait, le roi sait pertinemment que la dernière décision de la Cour annulant deux contrats du Maroc avec l’UE et donnant gain de cause au Front Polisario, est une éclatante victoire pour ce dernier. Le Tribunal de l’UE a affirmé que le Front Polisario «est reconnu sur le plan international en tant que représentant du peuple du Sahara occidental».

    En invitant l’Europe à l’appuyer pour aller à l’encontre du droit international, le roi risque de se retrouver seul! Qu’importe, cela n’est pas le problème de l’Algérie mais c’est plutôt l’insistance de Mohammed VI à déclarer à répétition que le «Sahara est marocain et que les provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national». N’est- ce pas là une anticipation du roi pour justifier, une fois les conclusions de l’enquête menée par la Minurso rendues publiques et confirmant l’implication de l’armée royale dans l’assassinat des trois Algériens dans un territoire libéré sahraoui, qu’il ne s’agissait que d’une défense puisque des Algériens ont transgressé un territoire qui fait partie «intégrante du Maroc». Mais cela ne se passe que dans la petite tête du roi qui cherche désespérément à se voiler la face en refusant de voir la vérité du droit et de la légalité internationale. Il peut, autant qu’il veut pratiquer la politique de l’autruche, la réalité ne changera pas pour autant. 

    Hasna YACOUB

    L’Expression, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Camionneurs_algériens

  • Le silence « complice » des instances internationales

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, ONU, Union Africaine, Antonion Guterres, Moussa Faki, Sahara Occidental

    L’Algérie a affirmé avec certitude que le Maroc était derrière l’assassinat de trois de ses ressortissants dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit. Saisies officiellement par Alger, les instances internationales concernées gardent toujours le silence.

    Mercredi 3 novembre dernier, la présidence de la République avait annoncé que trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla. Selon la même source, plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat. Aussitôt, le chef de la diplomatie algérienne a adressé des messages à plusieurs instances internationales. En effet, jeudi dernier, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a adressé des messages au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, au Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, et a

    Secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Les réactions timides de l’ONU À ce jour, soit après près d’une semaine de l’assassinat des trois ressortissants algériens et 5 jours de l’annonce officielle de l’information, aucune réaction officielle n’a été faite par les instances concernées saisies par l’Algérie. Quoique, le SG de l’ONU Antonio Guterres, effleure la question lors d’un discours habituel appelant les « deux parties au dialogue pour apaiser les tensions ». Une réaction considérée comme « insignifiante et inappropriée au vu de la dangerosité de la situation ». Pourtant, le chef de la diplomatie avait clairement indiqué dans son message envoyé à l’ONU que cette situation est « porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara occidental et dans toute la région ». Il convient également de noter que le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a confirmé, avanthier lors d’un point de presse, le lieu de l’attentat. « Nous pouvons maintenant confirmer que le site du bombardement se trouve dans

    lpartie orientale du Sahara occidental près de Bir-Lahlou », a-t-il déclaré en se basant sur un constat établi par une patrouille de la Minurso. « Blackout » à l’Union africaine et la Ligue arabe Mis à part ces deux réactions qui sont loin des exigences de la situation, l’on peut considérer que l’ONU garde toujours le silence et n’a pas réagi officiellement. Même constat d’ailleurs auprès des instances régionales, pourtant censées réagir et prendre des décisions concrètes. Au niveau africain, le silence de Moussa Faki en sa qualité de président de la Commission de l’Union africaine en dit long. En effet, il est à noter que ce dernier est au coeur d’une large controverse depuis juillet dernier, lorsqu’il avait accepté l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’UA. Sans surprise aucune, la Ligue arabe s’est également résignée au silence. Si l’on considère que cette instance se retrouve sous les commandes des monarchies des pays du Golfe, son alignement avec le Maroc devient donc une certitude. Son silence également ne surprend personne. À n’en citer que cela, force est de constater que le silence des instances internationales n’est pas fortuit

    Par : ROSA CHAOUI

    Sahara occidental : La fuite en avant du roi

    Décidément, le Maroc reste fidèle à sa politique de la fuite en avant. Sur la question du Sahara occidental, comme sur d’autres questions, le Maroc cultive la politique du déni.

    Le roi Mohamed VI vient de donner la preuve éclatante que ce pays n’en fait qu’à sa tête. Dans l’affaire du Sahara occidental, le roi vient en effet d’ignorer totalement le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. Pour lui la solution à ce problème de décolonisation demeure l’autonomie que propose depuis des années son pays. Il en va de même, s’agissant de l’assassinat des trois Algériens puisque, motus et bouche cousue, le roi n’en a soufflé mot. En effet le discours prononcé par le roi du Maroc, samedi soir à l’occasion de la commémoration de la sinistre « Marche verte » qui a débouché sur l’occupation d Sahara occidental,

    Mohamed VI a sans doute privilégié la politique du silence alors que l’Algérie a ouvertement accusé son pays d’avoir assassiné les trois Algériens. Mohamerd VI confirme la stratégie du silence puisque, à part une source anonyme qui s’est confiée aux médias sur la question, le Maroc n’a pas eu la moindre réaction officielle. Sur la question du Sahara occidental le roi a été, comme à son habitude, très ferme s’agissant de ce qu’il considère la « marocanité » de ce territoire. C’est une attitude connue depuis que ce pays a adopté la proposition de l’autonomie proposée au Front Polisario alors que ce dernier, s’en tenant à la légalité internationale, maintient sa revendication de l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. « Le processus politique en marche (…) est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’Initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine », a ainsi indiqué le roi en ajoutant que « la marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation. »

    Autant dire que Mohamed VI ferme la porte à toutes négociations futures avec le Polisario car pour lui il n’y a de négociation que dans le cadre de son plan d’autonomie. C’est un défi à l’ensemble de la communauté internationale et ce au moment où un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Stafan di Mistura en l’occurrence, a été désigné pour relancer le processus de paix dans ce territoire après l’arrêt, depuis de nombreuses années déjà, du processus de négociations entre les deux parties en conflit. Il a poussé le bouchon un peu plus loin en menaçant l’Europe d’accepter le fait accompli marocain. « A ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain », a en effet martelé le roi. Il faut savoir que la Cour de justice européenne ne reconnaît pas la marocanité du Sahara occidental, un territoire sous occupation. La décision de cette cour de justice, saisie pour rappel par le Polisario, a permis d’annuler deux accords commerciaux .

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Antonio_Guterres #Union_Africaine #ONU #Moussa_Faki #Camionneurs_algériens #Sahara_Occidental

  • Le Maroc veut entraîner la région dans une spirale de violence

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Israël, camionneurs algériens,

    L’affaire des trois ressortissants algériens lâchement assassinés sur l’axe Nouakchott-Ouargla par le Maroc qualifiée de terrorisme d’Etat ouvrira sans nul doute une phase nouvelle porteuse d’imprévus non seulement entre l’Algérie et le Maroc mais aussi dans la guerre qui oppose le Front Polisario à l’occupant marocain depuis plus de quatre décennies et aussi et surtout dans la situation sécuritaire qui règne dans l’ensemble de la région et son prolongement au plus profond de l’Afrique. Partie prenante de cette instabilité, le Maroc à l’attitude colonialiste et son allié l’entité sioniste se mettent fébrilement en mouvement pour entraîner toute la région dans un climat de guerre sans retour en vue d’imposer leur prédominance avec la complicité affichée de la France et des monarchies arabes.

    Il n’en reste pas moins vrai que de nombreuses questions se posent à tous les observateurs, diplomates et politologues qui s’interrogent : Que veux dissimuler le Maroc. Que prépare-t-il ? Dans quelle aventure veut-il entraîner la région ? La réponse est venue du politologue Brahim Zitouni, invité mercredi dernier, au JT de Canal-Algérie, il a été catégorique pour affirmer qu’il y a une  » volonté d’entraîner la région dans une spirale de violence « , estimant que le procédé utilisé lors de l’attaque marocaine dénote la  » faillite  » du Makhzen et de son allié sioniste.

     » C’est parce que l’Algérie a coupé le gaz que le Maroc s’en prend aujourd’hui aux faibles et aux civils désarmés « , déclare-t-il encore.

    L’agression marocaine vise, d’après le spécialiste, à  » saper les échanges commerciaux avec le voisin mauritanien « , dont la partie Nord devient par ricochet, un terrain propice pour les opérations de déstabilisation. Le politologue s’interroge si, derrière cet événement, ne se cache pas une volonté délibérée d’entraîner la région dans une  » spîrale  » interminable de guerre et de violence.

    Depuis bien des années les frontières de la conscience nationale ne s’étaient pas ainsi ouvertes à cette lucidité qui surmonte l’inquiétude et fait se lever le danger que représente désormais le voisin de l’Ouest non seulement pour l’Algérie mais aussi pour toute la région. En veillant à ne rien altérer de ce climat tendu à ses extrêmes, l’Etat algérien est dans son droit et son devoir de  » riposter  » à ce crime ignoble et abject de civils désarmés. Sa part d’inquiétude sur le danger que représente le Maghzen associé au Mossad sur la sécurité et la stabilité du pays, s’est avérée et profondément ressentie au mois de septembre 2021 lorsque l’axe Rabat-Tel-Aviv a provoqué volontairement des foyers d’incendies dans plusieurs régions du pays sans oublier l’assassinat odieux du jeune Djamel Bensmaîn à Larbaa Nath Irathen.

    Ces actes criminels prouvent ainsi, en quelles aventures le Makhzen, le Mossad et l’organisation terroriste  » MAK  » tiennent et s’acharnent à la déstabilisation de l’Algérie.

    Rappeler ces actes horribles et criminels parce qu’ils n’ont jamais cessé de rester impunis y compris de la part des la communauté internationale. Et comme un écho roulant des agressions répétées du Maroc contre le pays, il est à se demander pourquoi place-t-on en situation d’otage, d’objet et de chantage, le conflit du Sahara occidental entre le Maroc et le Front Polisario. Pourquoi cette amplification à vouloir impliquer l’Algérie dans cette guerre ? Une question qui se pose d’elle-même Pourquoi les Nations unies, le Conseil de sécurité se taisent devant cette amplification d’attaques, d’agressions, de menaces, de crimes commis par le Maroc contre l’Algérie et le peuple sahraoui. Un silence inquiétant, peut-être même un parti pris en faveur de ce pays colonialiste dont le comportement se confond au terrorisme qui, sévit dans la région et à travers le monde, se distingue par son caractère essentiellement de terrorisme d’Etat ne respectant aucun droit international.

    Ammar Zitouni

    Lemaghreb.dz, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Gazoduc #Israël

  • Assassinat des 3 ressortissants algériens: le droit de vérité

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs algériens, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine, MINURSO,

    Il est clair pour un très grand nombre d’observateurs que l’attaque, le 1er nombre de trois civils algériens à bord de leurs camions dans le territoire du Sahara occidental administré par le Front Polisario avait pour but de  » provoquer une réponse militaire d’Alger  » et qui viserait  » à impliquer l’Algérie dans le conflit du Sahara occidental « .Une implication que le Maroc a toujours souhaitée. Contacté par Sputnik, le professeur de droit constitutionnel à l’université de Saint- Jacques-de- Compostelle, Carlos Ruiz Miguel estime qu’  » il y a d’autres hypothèses qui pourraient expliquer cet acte d’une extrême gravité. Certaines disant que c’est une erreur de la part de l’armée marocaine, d’autres disent que ce sont des Israéliens qui pilotaient ces drones et qu’ils sont donc responsables de cette attaque. En tous cas, c’est une situation extrêmement grave car c’est une action qui a ciblé des civils. Du point de vue du droit international humanitaire, c’est une action qui est tout à fait illégale et criminelle. L’Algérie est dans son droit de demander une enquête pour déterminer les responsabilités dans cet acte « .

    A ce propos et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux du lâche assassinat de trois ressortissants algériens en territoire sahraoui libéré , le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales dont le SG de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le SG de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheït, et au SG de l’Organisation de la coopération islamique, Youcef Ben Ahmed Al-Othaimeen. Dans ces correspondances officielles, M. Lamamra a informé les responsables des organisations internationales de la  » gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier « .

    Il a souligné que « l’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité du Sahara occidental et dans toute la région « . Le ministre des Affaires étrangères a souligné, dans ce cadre,  » la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances « .

    Le professeur Carlos Ruiz Miguel considère que l’Algérie peut exiger de la  » Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso, mission de maintien de la paix dans ce territoire non-autonome) de faire un rapport de terrain pour déterminer les responsables dans cette affaire ». « La Minurso est chargée du suivi de la situation du cessez-le-feu. Je pense que c’est tout à fait pertinent de la part de l’Algérie d’exiger un tel rapport. Bien sûr, l’Algérie peut obtenir des informations précises en s’appuyant sur d’autres sources pour savoir comment cet événement s’est produit. Elle peut notamment obtenir des renseignements à travers des données satellite, en collaboration avec la Russie par exemple. Il est vrai qu’un rapport d’une mission officielle des Nations unies renforcerait la positions de l’Algérie et son récit des événements « , explique Carlos Ruiz Miguel à Sputnik.

    B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 08/11/2021

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Camionneurs_algériens #ONU #UA #MINURSO