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  • Elections locales: Une campagne pour l’Algérie et son unité

    Elections locales: Une campagne pour l’Algérie et son unité – Ce début de campagne pour les locales a coïncidé avec le lâche assassinat dont ont été victimes trois de nos ressortissants dans un bombardement perpétré par l’armée du Maroc.

    La campagne électorale pour les locales du 27 novembre amorce aujourd’hui son troisième jour, avec des meetings et des actions de proximité, mais aussi une présence de plus en plus remarquée sur les réseaux sociaux. Un outil qui séduit les partis politiques et les indépendants engagés dans cette course vers les APC et les APW, et qui à coup sûr a démontré son efficacité et permis à beaucoup de politiques ou de prétendants à la députation lors des dernières législatives de se donner une visibilité à laquelle ils ne rêvaient, peut être même pas, et qui au bout du chemin leur a ouvert les portes du palais de ZIghoud Youcef.

    Lors de ces élections locales et de leur campagne qui commence tout juste, beaucoup des candidats que nous avons interrogés nous ont franchement exprimé leur préférence pour une campagne de proximité que le recours systématique aux meetings qui manquent selon eux de cette chaleur qu’ils palpent lorsqu’ils vont directement à la rencontre des citoyens et échangent avec eux.

    Cette proximité avec le citoyen, et probable électeur le jour du scrutin, permet donc à ces candidats de non seulement expliquer leur programme et visions de changement de la commune où ils se présentent, mais c’est le meilleur moyen d’ajuster, au fur à mesure, leur campagne et saisir mieux les attentes des citoyens.

    Par ailleurs, ce début de campagne pour les locales a coïncidé avec le lâche assassinat dont ont été victimes trois de nos ressortissants dans un bombardement perpétré par les forces du makhzen, qui dans leur lâcheté connue et vérifiée, n’ont pas hésité à s’en prendre à de paisibles civils, chauffeurs de poids lourds, qui transportaient des marchandises vers la Mauritanie et étaient sur le chemin de retour vers la ville de Ouargla dans le sud est algérien. Une attaque qui rappelle que notre pays fait face à un grand complot dont les puzzles se mettent en place depuis quelques mois déjà.

    Et c’est peut être là aussi, un autre sujet de fond qui doit être au coeur de cette campagne. Les candidats au delà de leur ambition personnelle ont cette obligation et ce devoir d’axer leurs discours sur la nécessaire et même salvatrice unité du peuple algérien face à ces tentatives de déstabilisation et à ces provocations à répétition du makhzen et de leur allié sioniste dont les visées d’affaiblir encore la nation arabe, avec la complicité de certains régimes traîtres, ne font plus aucun doute.

    Cette campagne électorale donc, au delà des partis et des indépendants, doit être une campagne pour l’Algérie, pour sa stabilité et l’unité de son peuple.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 06/11/2021

  • La riposte de l’Algérie à l’assassinat des trois algériens

    La riposte de l’Algérie à l’assassinat des trois algériens – L’Algérie prépare sa riposte suite au meurtre perpétré ce 1er novembre contre trois camionneurs algériens qui se déplaçaient en territoire sahraoui. Pour l’heure, les premières actions se déroulent sur le plan diplomatique…

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’Algérie a « la volonté et la capacité d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances», indiquait ce jeudi Ramtane Lamamra dans une déclaration à l’APS. Les mots sont lourds de sens et prennent une connotation grave dans les circonstances dangereuses où ils sont exprimés. Alger ne s’est pas précipitée vers une option extrême, mais avertit, comme elle l’a fait mercredi dernier, en proclamant que le meurtre de trois de ses ressortissants sous des bombardements marocains ne resterait pas «impuni». Ce que l’on observe, c’est qu’en dépit de la grande colère provoquée par cet événement, le pays met les formes dans l’enclenchement d’un processus qui paraît irréversible. De ce que nous avons vu ce jeudi, ce processus est inscrit dans un cadre de légalité internationale, indispensable en de telles circonstances en vertu de toutes les conventions existantes à l’échelle mondiale. Les principales instances internationales ont été alertées, plusieurs ambassadeurs accrédités à Alger convoqués et informés de la situation. Le secrétaire général de l’ONU, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes ainsi que le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont été officiellement saisis sur la question. La diplomatie algérienne qualifie la manière dont ont été tuées les trois victimes «d’acte de terrorisme d’État», d’une «gravité extrême qu’aucune circonstance ne saurait justifier».

    Dans ses messages, le MAE algérien a informé ces instances de « l’emploi par l’État occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, ce qui constitue un acte de fuite en avant». Cette situation est «porteuse de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région», alerte l’Algérie.

    Cette intervention diplomatique est un premier pas dans la riposte de l’Algérie. Il est naturellement attendu de ces instances internationales et de la communauté étrangère une réaction à cette situation.

    La passivité de certaines de ces instances et la complicité flagrante d’autres, dans la situation qui se déroule dans la région, ont permis au Maroc d’aller dans l’escalade et de se permettre des agressions militaires comme celles qui ont coûté la vie à trois ressortissants algériens. Le meurtre perpétré par le Maroc n’a pu se produire qu’en raison de la grande complicité de parties bien connues après la rupture du cessez-le-feu au Sahara Occidental. Ici, les combats ont repris il y a près d’une année suite à la violation, par le Maroc, de territoires (Guerguerate), interdits à la circulation des deux parties. Faisant fi des clauses onusiennes sur la question, l’occupant a repris le transit de ses camions de marchandises dans ce no man’s land censé être sous protection des Casques bleus onusiens (Minurso). L’affaire a déclenché de grands événements dans la région et l’inaction du Conseil de sécurité a encouragé les Marocains à poursuivre leur agression en toute impunité.

    En novembre 2020, le Front Polisario décrétait officiellement la reprise des combats. Cette situation a été mise à profit par le Maroc pour bombarder les trois camionneurs qui effectuaient un déplacement dans la ligne Ouargla-Nouakchott. Les instances internationales saisies sont donc attendues sur la question. En raison de la gravité de la situation et de la détermination d’Alger de punir cet acte, il semble bien probable que de simples déclarations de circonstances ou d’appels à la sagesse ne puissent suffire cette fois.

    Certaines de ces instances, telles que la Ligue arabe, se trouvent entre les mains de pays du Golfe qui affichent clairement leur alignement sur les thèses marocaines, encouragent ses velléités expansionnistes, et leurs lobbies pèsent de leur poids à chaque échéance importante au sein du Conseil de sécurité.

    Accusée des mêmes charges, la France n’est pas en reste, et joue un rôle très important qui a permis au Maroc de dépasser les limites. Les complicités dont bénéficie Rabat lui ont aussi permis d’intensifier sa politique haineuse et dangereuse envers l’Algérie.

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 06/11/2021

  • Une logique coloniale

    Une logique coloniale – Le Maroc mise sur la stratégie du pire en se convaincant qu’elle est nécessairement gagnante grâce au soutien inconditionnel dont il bénéficie, depuis toujours, de la France, qui surveille l’Algérie comme le lait sur le feu.

    Fourvoyé dans sa logique coloniale, le Maroc mise sur la stratégie du pire en se convaincant qu’elle est nécessairement gagnante grâce au soutien inconditionnel dont il bénéficie, depuis toujours, de la France, qui surveille l’Algérie comme le lait sur le feu, et aux accords d’Abraham de Donald Trump, un deal de la honte où le Makhzen a vendu et liquidé la cause palestinienne contre un appui étasunien à ses prétentions sur le territoire de la RASD.

    Les provocations du Makhzen sont ainsi allées crescendo, utilisant d’abord un rhétorique des plus agressifs, de moins en moins respectueux des usages diplomatiques, puis d’attaques directes contre les intérêts économiques de son voisin, avant de s’engouffrer dans la voie dangereuse d’opérations d’espionnage à grande échelle et de comploter pour attenter à sa souveraineté.

    Cette attitude inconsidérée le rapproche tous les jours davantage d’une confrontation violente avec son voisin. Un comportement suicidaire s’est-il emparé de la monarchie alaouite ? On pourrait le penser à la suite du lâche assassinat par sa soldatesque de trois civils algériens, innocents convoyeurs de marchandises alors qu’ils se trouvaient dans un espace territorial sur lequel le Makhzen n’exerce aucun droit reconnu. Sous-traite-t-il pour des plans ourdis par les puissances qui le parrainent dans sa vision coloniale éculée pour attirer dans un guet-apens une Algérie, que d’aucuns croient pouvoir facilement provoquer en elle une réaction irraisonnée et l’entraîner dans un conflit armé qui embraserait toute la région sahélo-maghrébine, déjà en proie à une dangereuse instabilité ?

    Contrairement au Maroc qui le prouve au Sahara occidental depuis plus de quarante ans, l’Algérie n’est pas un pays va-t-en guerre, à moins qu’on la lui impose. Si l’Algérie a fait promesse que l’assassinat de ses ressortissants ne restera pas impuni, elle ne fera pas payer ce crime au peuple marocain avec lequel elle est liée par des liens de fraternité. Ces bons sentiments à l’égard de ses voisins, l’Algérie en a fait la preuve tangible en partageant avec eux les retombées des richesses de son sous-sol.

    Notre pays avait fait pari sur un Maghreb uni, projeté comme un espace de prospérité partagée par tous les peuples de la région. Mais il faut tirer la conclusion et ne pas avoir peur des mots : la leçon se doit d’être apprise et la morale définitivement comprise que les bons sentiments ne font pas toujours une bonne politique, s’ils ne sont accompagnés du strict respect des intérêts nationaux.

    Par Ouali Mouterfi

  • Le Maroc lève le degré des hostilités

    Le Maroc lève le degré des hostilités – Embraser la région, entrainer l’Algérie dans la spirale infernale de violence et de guerre. Les masques sont tombés.

    La succession d’actes hostiles à l’Algérie a atteint son paroxysme avec l’attaque meurtrière contre des citoyens algériens par l’armée marocaine. Ce crime, d’une extrême gravité, un véritable terrorisme d’Etat, constitue la preuve que l’escalade préméditée par la partie marocaine n’a d’autre objectif que de pousser au paroxysme la confrontation et à entrainer la région dans une spirale de guerre et de violence. Les faits le prouvent. Le royaume ne cesse de lancer des campagnes de propagande venimeuses contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants. Son expansionnisme, ses conspirations, subversives autant qu’haineuses, ne se comptent plus. Plus grave.

    La normalisation des relations marocaines avec l’État sioniste n’est rien d’autre que la matérialisation d’un complot contre la stabilité de l’Algérie . Embraser la région, entrainer l’Algérie dans la spirale infernale de violence et de guerre. Les desseins du Makhzen font tomber leurs masques. L’agressivité, l’hostilité viscérale et le bellicisme criminel des forces d’occupation marocaines se confirment avec l’assassinat odieux de trois ressortissants algériens par le bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla, dans un mouvement naturel d’échanges commerciaux.

    C’est ce qu’avait indiqué la présidence de la République, faisant état de plusieurs facteurs désignant les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental comme «ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat».

    Réflexion, 05/11/2021

  • Les deux camions étaient à l’arrêt, vides et stationnés

    Les deux camions étaient à l’arrêt, vides et stationnés – Les victimes sont des civils algériens qui ont été visés par un drone du Maroc

    Les ressortissants algériens lâchement assassinés étaient des camionneurs. Ils travaillaient comme chauffeurs de camions de transport de marchandises algériennes vers la Mauritanie, via le poste frontalier de Tindouf. L’axe commercial entre Ouargla et la capitale mauritanienne Nouakchott connaît une dynamique considérable, ces dernières années, surtout depuis l’inauguration le 19 août 2018 du nouveau poste frontalier Chahid-Mustapha- Benboulaïd. Les victimes n’en sont pas à leur première mission. L’une d’entre elles a exprimé sa fierté de contribuer à l’exportation des produits algériens vers le marché mauritanien, à travers le marché africain. Ils sont aussi des adeptes de la Tidjaniya, une confrérie musulmane transnationale qui a un rôle important dans la propagation des valeurs de l’islam et de la paix.

    H’Mida Boumediene (46 ans) : Son souci était de nourrir sa famille nombreuse. Djalal-Eddine Boumediene, proche de l’une des victimes, a précisé, dans une déclaration à El Moudjahid, qu’il s’agit de son cousin H’mida Boumediene résidant à Aïn Madhi dans la wilaya de Laghouat, né le 6 avril 1973, ainsi qu’Ahmed Belkhir Chtam, né le 17 juin 1986, d’Oued Souf résidant à Ouargla, et Brahim Larbaoui d’Ouargla, né le 19 juin 1987 à Aflou.

    L’attaque marocaine a eu lieu sur le chemin du retour. Les victimes étaient à bord de deux camions immatriculés à Ouargla. Selon le témoignage d’une femme sahraouie qui était proche des lieux, les trois ressortissants algériens se sont arrêtés à Bir Lahlou au Sahara occidental pour se reposer. Les camions étaient à vide, raconte-t-elle, dans une vidéo diffusée sur le site d’information Sahraoui «esh.news».

    Selon les vidéos et les témoins sur place, les deux camions étaient à l’arrêt lors du bombardement et stationnés.
    Djalal-Eddine Boumediene a affirmé que la famille de H’mida Boumediene a été informée par l’un de ses collègues, un chauffeur natif de M’sila qui a tardé à rentrer à Zouerat en Mauritanie. «Nous avons également été contactés par des Sahraouis et Mauritaniens, amis du martyr, qui nous ont confirmé l’attaque ayant ciblé leurs camions», dit-il.

    Djalal-Eddine Boumediene affirme que son «cousin travaillait avec son propre camion depuis 20 ans et était très sollicité par des exportateurs et des entreprises nationales publiques. Il était réputé pour son sérieux et sa discipline».
    H’mida, âgé de 48 ans, est le garçon unique de ses parents. Marié et père de 9 enfants, selon Ahmed, son proche. Son père Mohamed a indiqué, dans des témoignages diffusés par la télévision nationale, qu’il avait l’habitude de faire ce trajet et de se déplacer en Mauritanie. «Il travaillait dans un cadre légal avec un registre du commerce, il est mort en martyr», dit-il d’une petite voix. Sa mère Kouadri est sous le choc. «On l’a trahi alors qu’il se reposait de la canicule. Son souci était de répondre aux besoins de sa famille. Mon fils est un martyr, il n’a jamais fait de mal», se console-t-elle.

    Ahmed Chtem (35 ans), adepte de la Tidjania, un «homme de paix»

    Djemoui, frère de la victime Ahmed Chtem, parlait avec difficulté. «Nous sommes sous le choc, Nous n’avons pas cru au début qu’il avait été assassiné. C’est le destin», dit-il au micro de la télévision nationale. Son ami a indiqué qu’il était un adepte de la Zaouïa Tidjania. «C’est un crime odieux et barbare. Les adeptes de la Tidjania sont accueillis chaque année dans sa maison, c’est un brave type qui bossait pour sa famille.»

    Brahim Larbaoui (34 ans), victime de la «haine d’un mauvais voisin»

    Le frère de Brahim Larbaoui est rassuré par la décision de la présidence de la République d’aller jusqu’au bout pour que ce crime soit puni. «Pourquoi l’a-t-on ciblé ? C’est un commerçant qui n’était pas armé», déplore-t-il. Un avis largement partagé par le beau-frère de la victime qui a qualifié l’attaque contre des civils d’agression. «Comment peut-on assassiner aussi lâchement des personnes sans armes ni défense ? Ce n’est ni de l’islam ni de la fraternité . On a toujours ciblé l’Algérie qui restera toujours dure pour eux», dit-il, en allusion au Maroc et à l’entité sioniste. Les responsables de la confrérie Tidjania ont réagi à ce crime. Cheikh Mahi califat Cheikh Omar Aissaoui, cheikh de la Zaouïa Tidjania au Soudan, a mis en garde contre les répercussions de ce crime, qui «va provoquer la fitna (discorde) et vise à entraîner l’Algérie dans une guerre», rapporte l’ENTV. Il a affirmé que cet acte «délibéré et volontaire» a été commis avec l’implication de «parties étrangères». «Nous allons nous mobiliser comme un seul homme avec l’Algérie, et le crime doit être puni», promet-il. Haidar Dehah Chenkiti de la Mauritanie a relevé les difficultés qu’affrontait H’Mida Boumediene dans son travail : «Il traversait une route qui n’était pas goudronnée et impraticable, mais il était engagé pour transporter le produit algérien à la Mauritanie. Je l’ai rencontré et il m’a confié qu’il était très fier de cette mission pour son pays malgré les difficultés et la fatigue, il était brave et gentil. Je l’ai invité chez moi et j’ai découvert une belle âme.» Mohamed Kebir Youcef Hamadani, de la Tariqa Tidjania au Nigeria, a déploré «l’attaque barbare» et regretté que «des civils soient ciblés et assassinés».
    Neila Benrahal

    El Moudjahid, 06/11/2021

  • Le Maroc fait le choix de l’escalade

    Le Maroc fait le choix de l’escalade – Il passe de la stratégie de la tension diplomatique permanente, qui a montré ses limites, à celle du choix de l’option (de) la pleine militarisation de la question du Sahara occidental»

    L’ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi, a indiqué jeudi que «la gravité de la situation donne à la réaction de l’Algérie toute sa légitimité», tout comme elle justifie les mesures adaptées qu’elle sera amenée à prendre, après l’assassinat de trois citoyens algériens par les forces d’occupation marocaines sur l’axe Nouakchott-Ouargla. Cette agression «est une provocation qui relève d’une volonté délibérée de passer de la stratégie de la tension diplomatique permanente, qui a montré ses limites, à celle du choix de l’option (de) la pleine militarisation de la question du Sahara occidental», peut-on lire dans une publication Facebook de M. Rahabi.

    «Le Maroc fait le choix de l’escalade», relève l’ancien ministre de la Communication. Et ce «au moment où la communauté internationale appelle à l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et porte ainsi l’entière responsabilité de son acte et de ses conséquences sur la paix et la stabilité de la région». Et d’enchaîner : «Le Sahara occidental est un territoire non autonome qui relève de la décolonisation, au titre de la Charte des Nations unies et toutes ses déclarations et résolutions pertinentes depuis 1963. Il est reconnu comme tel par la communauté internationale et le Conseil de sécurité vient de le rappeler tout récemment», en référence à la résolution 2602 adoptée vendredi dernier. Et pour M. Rahabi de conclure «qu’à ce titre, il ne peut servir de base arrière à la puissance occupante pour lancer une attaque militaire de quelque nature que ce soit dans ce territoire sous contrôle de la Minurso».

    Vigilance et unité

    Le régime du Makhzen, par son implication dans l’assassinat de trois ressortissants algériens, aura atteint le paroxysme de ses provocations et aggravé la spirale de tension, mettant en péril, la paix et la stabilité dans la région. C’est un constat que font nombre d’analystes et d’observateurs politiques pour qui, le royaume chérifien, a, une fois de plus, franchi une ligne rouge. Dans son communiqué, la présidence de la République a affirmé que plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat.

    Ce faisant, il est historiquement et objectivement établi que le Maroc persévère dans ses attaques et n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de notre pays, et ce depuis son indépendance. Cette animosité atavique, dont le caractère systématique et prémédité avait débuté avec la guerre d’agression ouverte en 1963, au moment où l’Algérie sortait exsangue mais victorieuse d’une héroïque lutte de libération nationale. C’était une des perfidies les plus infamantes du Makhzen. D’ailleurs, cette animosité, couvée de longue date, à coup de rancunes tenaces, a poussé le Maroc à faire de son territoire une franchise diplomatique et une tête de pont pour planifier, organiser et soutenir une série d’actions hostiles et caractérisées contre l’Algérie.

    La revue El Djeich avait souligné dans son éditorial du 3 octobre dernier que ces hostilités et d’autres telles que la propagande destructrice émanant d’officiels marocains sont intervenues en réaction à la ferme et indéfectible position de principe de l’Algérie quant à la nécessité d’une solution juste à la question sahraouie. C’est là que réside le motif de l’obstination marocaine et son refus de regarder la vérité en face. L’occupant marocain continue de commettre des violations barbares à l’encontre des civils sahraouis.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a adressé des messages à plusieurs organisations internationales, informant leurs responsables de la gravité extrême de l’acte de ce terrorisme d’Etat qu’aucune circonstance ne saurait justifier. Il a souligné la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances. «L’Algérie sait bien ce que coûtent les guerres, car elle compte des millions de chouhada. Nous sommes un peuple résistant qui ne cherche pas la guerre, mais plutôt la paix. Cependant, celui qui cherche la guerre…celui qui nous agressera, le regrettera amèrement», avait mis en garde le Président Tebboune.

    Le Parlement, les partis politiques, les associations, les organisations nationales, les citoyens ont énergiquement condamné cet acte odieux et stigmatisé l’horreur de ce crime inqualifiable.

    Devant ces circonstances difficiles, ils ont tous appelé à davantage de vigilance et de mobilisation autour des institutions de l’Etat, souligné la nécessité de se rassembler tel un seul homme face à toute agression visant le pays, de repousser le plan haineux de ses ennemis, de ses détracteurs et tous ceux qui tentent de porter atteinte à son unité et à sa stabilité. Ils ont tous insisté sur la nécessité de demeurer vigilants et unis.

    El Moudjahid, 05/11/2021

  • Maroc-Algérie : Guterres appelle au dialogue

    Maroc-Algérie : Guterres appelle au dialogue – La MINURSO a révélé que les deux camions algériens attaqués par le Maroc se trouvaient près de Bir Lehlou, dans le territoire contrôlé par le Front Polisario.

    NATIONS UNIES – Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé au dialogue pour faire baisser la tension au milieu des accusations d’Alger contre le Maroc au sujet d’une attaque présumée contre des camionneurs algériens.

    « Le secrétaire général de l’ONU est conscient de la situation (…). Il appelle au dialogue pour faire en sorte que ces tensions s’apaisent », a déclaré Farhat Haq, porte-parole adjoint de Guterres lors d’un briefing quotidien.

    Répondant à une question sur ce sujet, le porte-parole a ajouté que cet appel avait été communiqué par « divers canaux à différents niveaux ».

    Il a également déclaré qu’il fallait attendre le nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, pour commencer son travail sur le terrain et voir comment il peut contribuer à améliorer la situation.

    L’Algérie a accusé mercredi le Maroc d’avoir bombardé deux véhicules, tuant trois de ses citoyens dans la zone frontalière entre la Mauritanie et le Sahara marocain et a prévenu qu’il « ne resterait pas impuni ».

    L’incident de lundi souligne les risques d’escalade entre les puissants rivaux nord-africains après des mois de détérioration des relations liées au conflit du Sahara.

    Le porte-parole adjoint de Guterres a déclaré vendredi que l’enquête de la MINURSO avait révélé que les deux véhicules se trouvaient à proximité de Bir Lahlou.

    « Nous avons appris l’incident le 2 novembre, c’est-à-dire il y a trois jours. La MINURSO a alors pu envoyer une première patrouille sur le site de l’incident présumé le jour suivant, le 3 novembre. Et nous pouvons maintenant confirmer que le site se trouve dans la partie orientale du Sahara Occidental, près de Bir Lahlou. La Mission a observé deux camions avec des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions avaient subi des dommages importants et avaient été carbonisés », a-t-il dit.

    Questionné sur les raisons pour lesquelles ces camions « ont pénétré dans une zone d’opération militaire ? », M. haq a déclaré ne pas avoir « aucune explication sur la raison pour laquelle les camions sont là où ils sont ». « C’est une question qui est en cours d’examen, mais je viens de vous faire part des premiers résultats », a-t-il ajouté.

  • Le Maroc se moque royalement de la colère d’Alger (Média)

    Le Maroc se moque royalement de la colère d’Alger (Média) – Si les choses venaient à dégénérer, on ne pourra pas éluder la responsabilité du Maroc, qui n’aura même pas daigné réagir à la hauteur de la colère de l’Algérie sur une affaire au moins aussi importante que le dossier du gazoduc 

    Selon Tunisie Numérique, le Maroc n’a trouvé que le « silence radio » comme réponde aux protestations et menaces de l’Algérie suite à l’assassinat de trois de ses ressortissants dans la frontière entre le Sahara Occidental et la Mauritanie.

    Il a fallu attendre « plus de 24 heures » pour que Rabat se prononce sur l’affaire avec un communiqué très bref, insipide et mou: le Maroc s’en tient à «un respect scrupuleux des principes de bon voisinage avec tous», affirme le média tunisien. « C’est tout. Rabat n’apporte aucun éclairage sur les événements, très graves du reste. Encore moins des excuses officielles ou même une intention affichée d’enquêter et éventuellement punir les coupables de cette bévue », a-t-il souligné.

    Tunisie Numérique s’étonne du manque de réaction « comme si l’escalade qui se profile, avec le risque patent d’un face-à-face armé, ne secoue même pas les autorités marocaines ». Pour ce média, c’est « incompréhensible » au même temps qu’il rappelle les risques qui entourent le conflit latent « entre les deux pays depuis des décennies », notamment la menace terroriste qui plane constamment en raison de « tous ces groupes djihadistes qui rôdent autour et pourraient profiter de la situation ».

    « En lieu et place d’une explication et bonne et due forme que les Algériens pourraient avaliser, ajoute la même source, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Bitasse a choisi de parler du Gazoduc Maghreb-Europe que l’Algérie vient de fermer pour punir le Maroc suite à ses « actes hostiles », selon les mots utilisés par un communiqué de la présidence algérienne. «Le gaz algérien n’est pas destiné aux usages des citoyens, mais plutôt une partie de celui-ci pour la production d’électricité », dit-il. Il ajoute que « le non-renouvellement du contrat n’a aucun effet sur la production d’électricité, et son prix n’augmentera pas ». Selon ses propos, l’impact de cette décision est “très faible, voire inexistant“.

    Pour Tunisie Numérique, la déclaration de Bitasse a l’air d’une « une guerre des mots alors que la vraie guerre guette ». Il prévient que « si les choses venaient à dégénérer, on ne pourra pas éluder la responsabilité du Maroc, qui n’aura même pas daigné réagir à la hauteur de la colère de l’Algérie sur une affaire au moins aussi importante que le dossier du gazoduc ».

    Pour le journal tunisien, « le roi du Maroc, Mohammed VI, n’a pas pipé mot sur cet incident sanglant, alors que sa parole aurait pesé, et peut-être même aurait fait baisser la tension. Ni les Algériens ni les observateurs ne comprennent le mutisme de l’homme qui décide de tout au royaume chérifien. Son silence est intenable. Si le roi continue d’ignorer royalement l’indignation algérienne, il devra en assumer les conséquences… »

  • Mort des camionneurs algériens: la piste du Bayraktar se précise

    Mort des camionneurs algériens: la piste du Bayraktar se précise – Une vidéo publiée hier et une photo partagée aujourd’hui montrent pour la première fois le Bayraktar en vol dans la région de Smara au Sahara Occidental.

    L’implication d’un drone de combat turc Bayraktar TB-2 utilisé par l’armée marocaine dans le bombardement ayant tué trois civils algériens le 1er novembre dernier dans la région de Bir Lahlou, dans les territoires libérés du Sahara Occidental se précise.

    Une vidéo publiée hier et une photo partagée aujourd’hui montrent pour la première fois le Bayraktar en vol dans la région de Smara au Sahara Occidental.

    Le Maroc a choisi le Bayraktar TB-2 en 2020 lors de l’exposition aéronautique IADE qui a eu lieu à Djerba en Tunisie, le contrat portait sur l’acquisition de 13 appareils et d’un lot de 200 micro-missiles MAM-C et MAM-L fabriqués par Roketsan. Selon nos informations le montant de ce contrat tournait au tour de 180 millions de dollars. Une facture alourdie par le recours à une troisième partie américaine pour contourner les sanctions canadiennes sur l’exportation d’équipements militaires à la Turquie. Il s’agit de sanctions affectant la boule optronique Wescam WS-15D et du moteur Rotax 100. Le contrat initial sans armement était de 70 millions de dollars.

    Le Bayraktar est un drone tactique a moyen rayon d’action, il vole à 6800 m d’altitude (1800 m de plus que la portée des missiles de défense rapprochée) à une vitesse de croisière de 200 Km. Son rayon d’action est de 150 km mais peut-être augmenté par des relais au sol.

    La portée des missiles utilisés dépasse les 8 Km ce qui en fait une arme idéale pour les frappes à distance.

    Le Maroc a reçu ses premiers Bayraktar le 17 septembre dernier, il s’agirait d’un lot de trois appareils. Les équipages et les techniciens marocain ont été formés en Turquie, à Keshan, près de la frontière avec la Bulgarie à partir d’avril 2021, il s’agirait en tout de 130 militaires marocains qui ont suivi cette formation.

    Menadefense, 5/11/2021

  • L’Algérie déploie des missiles à la frontière avec le Maroc

    L’Algérie déploie des missiles à la frontière avec le Maroc – Une information rapportée par le journal espagnol La Razon.

    Le journal espagnol « La Razón » a publié un rapport comprenant des images satellites de missiles déployés à la frontière algérienne avec le Maroc.

    Le rapport était intitulé « L’Algérie annonce des représailles après la mort de 3 chauffeurs de camion dans le désert ».

    Le journal a déclaré que ce développement coïncidait avec la publication de certaines images indiquant que l’Algérie avait installé des missiles visant son « ennemi ».

    La Razón ajoute : « Une guerre aux portes de l’Espagne ? La vérité est que l’Algérie et le Maroc vivent dans un état de tension maximale dans l’environnement d’avant-guerre, et le meurtre de trois camionneurs algériens dans la région du Sahara sert à qui veut la guerre bien qu’il n’y ait aucune confirmation officielle à cet égard. »

    Il a poursuivi, « Mais dans le pays voisin, le Maroc est également prêt à réagir fortement en cas d’attaque de l’armée algérienne », bien qu’il n’ait aucune intention d’entrer en guerre avec ses voisins.

    Le journal indique également que le Maroc estime que « l’Algérie cherche un prétexte pour faire la guerre, en niant que ses forces armées soient responsables de l’assassinat de trois camionneurs algériens. »

    Le journal espagnol a également publié des photos dont il a confirmé qu’il s’agissait de « missiles algériens à la frontière avec le Maroc. »

    Les médias marocains ont indiqué que le journal espagnol est célèbre pour ses liens avec les services de renseignement espagnols, et qu’il s’agit de missiles défensifs, et n’ont nullement exclu le risque d’escalade.

    Jeudi, l’Algérie a écrit aux Nations unies et à d’autres organisations au sujet du meurtre d’Algériens au Sahara occidental, accusant le Maroc d’en être à l’origine.

    Le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a envoyé des lettres, concernant cet incident, au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, au président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mohamed, au secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, et au secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique, Youssef bin Ahmed Al-Othaimeen.

    Le site « MENADEFENSE », spécialisé dans les affaires de défense, a publié un rapport, dans lequel il révèle de nouveaux détails sur le ciblage des deux camions algériens au Sahara Occidental récemment.

    Le site web indique que l’attaque marocaine a très probablement été menée par l’un des deux drones « turcs Bayraktar TB2 », qui transportent des munitions MAM-L ou l’israélien « Hormes 450 », qui transporte des munitions Hellfire.