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  • Algérie : Etat de la campagne électorale dans son 10e jour

    10E JOUR DE LA CAMPAGNE POUR LES LÉGISLATIVES : Paroles de Makri, Bengrina et Belaïd

    Entre rêve et réalité, les chefs de partis politiques tentent, tant bien que mal, de convaincre et rassembler les électeurs. Ils enchainent les meetings face à des audiences de militants et sympathisant déjà totalement acquis à leurs idéaux et surtout sans faire preuve d’innovation.

    MSP : « réaliser ensemble le rêve algérien »

    Dans une salle où les dispositions du protocole sanitaire étaient peu respectées, le président du MSP, Abderrezak Makri, a ressorti, une fois encore, « l’attachement » de son parti à « l’appel du 1er novembre 1954, seul et unique dénominateur ayant rassemblé les algériens et référence pour la constitution de l’État nation comme souhaité par les valeureux chouhada », at-il précisé. Le leader du MSP, a enchainé qu’il est « inutile de s’attarder sur les échecs et les trahisons des deux dernières décennies », invitant les présents à « regarder vers l’avenir ». En mettant en avant l’idée de « réaliser ensemble le rêve algérien », il a estimé que « notre peuple est capable de faire sortir le pays de la crise et construire un État fort et prospère même en dehors du secteur des hydrocarbures ». Il a, d’autre part, insisté sur l’obligation d’une « transition démocratique dans la paix, la stabilité, loin des conflits et querelles politiques et surtout dans le cadre d’un projet d’entente nationale », à laquelle son parti a « appelé depuis longtemps ». Une transition qui « mettrait fin au règne autocratique d’une poignée de personnes et qui rendrait l’Algérie aux algériens », a-t-il soutenu. Enfin, Makri, ainsi que les candidats et les militants de cette wilaya, ont clamé haut et fort : « nous sommes prêts à assumer la responsabilité morale et juridique, à restaurer la légitimité populaire, à représenter dignement les électeurs tel que stipulé par la loi, et nous défendrons les droits et aspirations du peuple ».

    El-Bina : « ceux qui misaient sur l’échec ont échoué »

    Le président du Mouvement El-Bina, Adelkader Bengrina, a effectué, hier une tournée dans l’ouest du pays. À Tiaret, il a mis en avant les capacités de l’Algérie de sortir de cette crise économique et sociale et surtout d’en faire un pays émergeant. Sans propositions économiques concrètes, ce leader politique a évoqué la success story de partenariat entre l’institution de l’Armée nationale populaire et le constructeur automobile allemand Mercedes dans cette wilaya. Un partenariat qui « donne ses fruits, alors que les barons de la Îssaba ont subtilisé les moyens de l’État pour les placer à l’étranger en laissant derrière eux des ruines », a-t-il regretté. Il est revenu également sur les performances de la production agricole de Tiaret, qui doit être soutenue pour assurer la souveraineté de notre pays. À Oran, Bengrina a déclaré que « ceux qui misaient sur l’échec des élections, qui appelaient à une période de transition politique, qui voulaient briser la cohésion entre l’Armée et le peuple et qui cherchaient des appuis auprès de pays étrangers, ont finalement échoué ». Il a ajouté que le long processus de changement positif dans la paix et la stabilité, pour lequel son parti a toujours milité, a déjà fait une partie de son chemin et que son Mouvement ne cèdera pas aux tentatives de blocage de ce changement. Il a appelé les candidats d’El-Bina à faire preuve d’abnégation pour répondre aux aspirations des citoyens, en rappelant les idéaux de cette formation : liberté, justice et égalité des chances. Évoquant l’importance de notre communauté établie à l’étranger, il a proposé un projet de loi, ainsi que la création d’un ministère pour la prise en charge de ces revendications et de faire bénéficier le pays de son savoir-faire et de son apport financier.

    FEM : « dialoguer et moraliser la vie politique »

    Invité hier au Forum du quotidien El-Hiwar, à Alger, le président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a mis en avant le fait que les candidats d’El-Moustakbel sont des militants du parti, proposés par sa base et ses différentes structures en consacrant les principes d’équité et de transparence. Par ailleurs, Belaïd est encore une fois revenu sur l’impératif de moralisation de l’activité et de la vie politique. Selon lui, « son parti en a été le précurseur en inscrivant ce principe dans les recommandations de son congrès constitutif tenu en 2012 ». Il a insisté, dans ce sens, sur « l’impératif de bannir le discours de la haine et de l’insulte », en affichant sa disponibilité à amorcer, avec l’ensemble des partis, un « dialogue où l’on dépasse les différences pour arriver à faire sortir le pays de ses problèmes ». Concernant le front intérieur, ce chef de parti a averti des « appels à la division et déstabilisation du pays auxquels il faut s’opposer avec force et fermeté ». Pour ce faire, il a invité tous les Algériens à « défendre notre précieux acquis qui est l’unité du pays et du peuple ». Ce n’est que de cette façon qu’on pourrait éviter les scénarios vécus dans des pays frères » comme la Libye, la Syrie, l’Irak et le Yémen, a-t-il conclu.
    Lyes Ayoub

    Le Courrier d’Algérie, 30 mai 2021

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  • Algérie : Campagne électorale – Inculture politique

    A la différence des élections locales, où la campagne électorale est généralement centrée sur les préoccupations « domestiques » propres à chaque commune ou wilaya, les législatives sont en principe destinées à élire des députés, que l’on qualifie prosaïquement de « représentants » du peuple, dont le rôle est de débattre, proposer, amender, voter des lois et contrôler au premier degré l’action du gouvernement. Ces éléments pourtant basiques ne semblent pas constituer le socle sur lequel avait été bâtie une campagne électorale, qui vient de boucler sa première semaine dans l’indifférence totale, malgré le soutien des médias lourds ; chaînes de TV publiques et privées.

    Dans leurs meetings, formations politiques et listes indépendantes continuent toujours d’ignorer la dimension nationale du vote, en formulant et en modulant leurs discours, selon la région où ils se produisent, sans tenir compte du fait qu’une fois installés au Palais Zighoud Youcef, ils sont appelés à légiférer au nom du peuple algérien et non au nom de la population, qui les a élus. Cette propension à réduire un mandat d’essence nationale, à des promesses de « proximité » traduisent-elles une méconnaissance profonde de la Constitution de la part de la majorité des candidats, dont la plupart ne connaissent même pas le vrai sens du militantisme, ou illustrent-elles tout bonnement une inculture politique « édifiante » ?

    Que l’on soit à Tizi-Ouzou, à Tindouf, à Tébessa, à Touggourt ou à Tlemcen, les animateurs de cette campagne électorale, morose et sans attrait, ne doivent-ils pas élever le niveau, en considérant que celui et celle, qui les écoutent, sont d’abord des citoyens, tout à fait conscients que les problèmes de leur région restent tributaires d’un seul et unique paramètre : une véritable séparation des pouvoirs et une APN indépendante de toute tutelle, quelle qu’elle soit ?

    La réhabilitation du secteur de la santé à Ouargla, la modernisation de Tindouf, ou le développement des zones d’ombres à Souk Ahras ou à Tissemsilt, c’est du domaine des élus locaux. Un futur député, qui se respecte, est tenu à aller au fond de la problématique. Son programme électoral devrait englober un projet de société en bonne et due forme, loin de la démagogie, du folklore et des improvisations populistes. Ce n’est certainement pas en saluant Bordj Bou Arreridj, qu’il s’est rappelé, non sans arrière-pensées, qu’elle fut à un certain moment qualifié de « capitale du Hirak », qu’il pourrait attirer les suffrages vers son parti ! Ce n’est pas non plus en tirant « à bout portant », contre ses concurrents, comme vient de le faire, lors d’un rassemblement à Constantine, le secrétaire général du FLN, qui a accusé Bengrina de nourrir un discours régionaliste, que l’ex-parti unique va pouvoir récupérer sa suprématie, surfaite par ailleurs.

    A travers tout ce bla-bla, qui n’a jamais habillé son homme, ce n’est également pas en se présentant comme un homme aux « mains propres », que les électeurs vont s’arracher les bulletins de vote de ce candidat d’une liste indépendante. Sofiane Djilali n’aura pas eu finalement complètement tort, en faisant l’impasse sur les meetings, préférant le contact direct avec les citoyens, là où il a la latitude de le faire.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 29 mai 2021

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  • Algérie : Ce qui a changé

    La campagne électorale pour les Législatives du 12 juin fait son chemin et entre dans sa deuxième semaine, avec des hauts et des bas. «Les fraises et les meilleurs» apportées par un chef de parti, en désignant les femmes candidates de sa formation politique fera, à coup sur, date et poursuivra son initiateur pour le restant de sa carrière politique. Mais heureusement que tous les discours ne sont pas de ce même acabit.

    D’autres formations politiques pensent pouvoir cette fois tirer leur épingle du jeu, et croit dur comme fer que ces élections constituent la meilleure des occasions qu’elles n’ont jamais eues jusque-là. Ils pensent même que c’est là, l’une des élections les plus ouvertes et les plus transparentes qu’ils ont eu à mener jusque là. Et c’est là, en grande partie, l’impression des partis dit islamistes qui se voient en haut de l’affiche et font campagne pour inciter les citoyens à participer massivement à ces élections et confirmer, selon eux, cette tendance victorieuse, mais aussi faire barrage à toute tentative voulant donner un autre contenu aux résultats de ces élections.

    Pratiquement la même tendance semble accompagner la dynamique des listes indépendantes qui se placent comme «le meilleur rempart contre les errements des partis politiques», et surtout comme les plus légitimes à représenter les citoyens au sein du prochain parlement.

    Mais il reste à relever qu’aussi bien pour les indépendants que pour les partis, on est tombé dans une surenchère de promesses à la limite du ridicule et qui est loin de servir tout ce beau monde, qui il faut le reconnaître est constitué, pour beaucoup d’entre eux, de novices qui découvrent cet exercice de séduction qu’ils sont bien loin de maîtriser. Mais comme dirait l’autre, il faut un début à tout. Et ces élections sont peut être le début d’une nouvelle race de politiciens qui, d’une manière ou d’une autre, représentent la rupture avec l’ancien système et l’ancien personnel politique et parlementaire, qui lui, n’a pas laissé que de bons souvenirs, mais bien au contraire une grande déception chez les Algériens qui leur reprochent de ne s’être occupés que de leur personne, leur proche et leur seul intérêt. Clairement, les Algériens ne les regretteront pas et ont applaudi à la dissolution de cette Apn qu’ils n’ont jamais porté dans leur cœur et dont les membres ne les ont jamais représenté car ils n’ont jamais été leurs représentants ni leur choix.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 29 mai 2021

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  • Algérie: Soulignée l’importance de voter et de bien choisir les membres de l’APN

    Algérie: Les candidats insistent sur l’importance de voter et de bien choisir les membres de l’APN

    ALGER – Les candidats aux législatives anticipées du 12 juin continuaient jeudi à exhorter les citoyens à exercer leur droit de vote, au 8ème jour de campagne, mettant l’accent sur l’importance de bien choisir leurs représentants à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour poser la base de l’Algérie nouvelle.

    Le président du parti Sawt Echaâb, Lamine Osmani, a affirmé à Aflou (Laghouat), que la balle est « dans le camp du peuple » s’il veut construire un avenir meilleur, mettant l’accent sur l’importance de faire « le bon choix parmi les candidats en lice aux prochaines législatives ».

    La direction nationale de Sawt Echaâb a fixé la compétence comme « critère principal » dans le choix de ses candidats, afin de « concrétiser ses objectifs et les aspirations des citoyens », a-t-il soutenu, soulignant que l’arrivée de compétences au Parlement signifie une « Assemblée populaire nationale et un Gouvernement forts, qui exercent leurs missions en toute démocratie pour une bonne gestion des affaires de l’Etat ».

    Le Secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli a exhorté, à Mascara, les citoyens à faire « le meilleur choix », mettant l’accent sur l’importance d’élire des « candidats compétents et intègres appelés à assumer un pouvoir législatif ».

    A Relizane, Belkacem Sahli a affirmé que l’élection des membres de la chambre basse du Parlement « garantira la stabilité des institutions de l’Etat et la cohésion dans l’exercice de leurs fonctions ».

    A Tizi-Ouzou, le président du mouvement El Islah, Fillali Ghouini, a soutenu que le scrutin du 12 juin renforcera la stabilité de l’Algérie et les institutions de l’Etat. Pour M. Ghouini, ce rendez-vous électoral est un pas vers le « parachèvement du processus de changement réclamé par le peuple algérien, à travers la mise sur pied d’une assemblée représentative qui renforcera la stabilité de l’Algérie et les institutions de l’Etat ».

    Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Yazid Benaïcha, a affirmé, quant à lui, que le scrutin du 12 juin constitue « une opportunité pour le changement », réfutant les « prétextes » de certains milieux relatifs à l’absence de garanties pour réaliser cet objectif. Lors d’un meeting à M’Sila, ce responsable a estimé que la participation de sa formation à ces élections est « un soutien à l’Etat et non pas au pouvoir en place ».

    Le président d’El Wassit Essiyassi, Ahmed Laâroussi Roubiyat, a appelé, de son côté, les citoyens à s’armer d’ »optimisme » et à faire preuve de « responsabilité » afin de réussir cette phase électorale dans l’intérêt de l’Algérie, tout en fustigeant les parties qui, a-t-il dit, « cherchent à semer le doute et le désespoir au sein de la société ».

    Dans le même ordre d’idées, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri a exprimé à Jijel, la « conviction » de son parti que « les résultats des prochaines élections ne seront pas modifiés par la fraude, surtout si les citoyens participent en force à ce rendez-vous ».

    Le président du parti El-Fadjr El-Djadid, Tahar Benbaibeche a estimé, à Skikda, que « l’organisation d’élections transparentes et fiables redonnera la confiance au peuple » et « contribuera au succès du rendez-vous électoral du 12 juin ».

    A Relizane, le président du Conseil national consultatif du Front de la justice et du développement (FJD), Lakhdar Benkhellaf, a affirmé que sa formation aspire à une Assemblée populaire nationale (APN) « exerçant son rôle législatif en toute indépendance » et « garantissant une relance réelle vers la consécration d’un Etat démocratique populaire et sociale ». Il a souligné, à l’occasion, la « nécessité de préserver l’unité nationale et les constantes de la nation », et « de barrer la route aux ennemis de l’Algérie, aux défenseurs des périodes de transition et aux comploteurs », estimant qu’ »aller en force aux urnes le 12 juin permettra d’aller vers un changement pacifique ».

    Pour le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aissa Belhadi, la réussite de l’institution législative dans ses missions dépend du choix des électeurs qui doivent miser sur la compétence afin de contribuer « efficacement à l’édification d’un Etat de droit ».

    Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a estimé, pour sa part, que les législatives anticipées interviennent dans un contexte marqué par « le réveil du peuple » qui a voulu « recouvrer son pouvoir absolu », appelant les citoyens, depuis Djelfa, à se mobiliser le 12 juin pour  » la reconstruction de l’Algérie ».

    L’investissement productif devrait être prioritaire dans la politique économique nationale, a estimé de son côté, le président du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem. Lors d’une activité de proximité, organisée au centre-ville de Médéa, le président du PRA a indiqué que la politique nationale visant l’encouragement de l’investissement n’a, jusque-là, pas atteint l’objectif escompté, insistant ainsi sur l’impérative de réviser cette politique, pour ne pas reproduire, selon lui, « les erreurs du passé ».

    Kamel Bensalem a ainsi appelé à davantage d’intérêt à l’un des piliers de l’économie, à savoir l’investissement productif qui, selon lui, devrait être prioritaire dans toute stratégie sectorielle.

    APS, 28 mai 2021

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  • Algérie/ Campagne électorale : grincements de dents dans la rue

    La conjoncture que traverse l’Algérie ne prête pas à sourire. Dans la rue et dans les lieux publics, on peut aisément mesurer la colère citoyenne qui monte crescendo à trois semaines des législatives.

    Ali, un Algérois dans la quarantaine, avoue éprouver des sentiments ambivalents vis-à-vis de la situation provoquée par la pandémie et par le Hirak. «Je ne me sens pas concerné par cette agitation mais je dois dire que sans ce mouvement nous serions toujours sous le pied des nouveaux riches», dit-il. Grand voyageur, il se rappelle la jeunesse dorée qui prenait l’avion avec lui pour aller se divertir en Europe et ailleurs dans le monde. «Ils étaient détestables. Dès qu’ils montaient à bord de l’avion, ils se mettaient à insulter le pays, en commençant par la compagnie aérienne. Mais l’argent, ça ne les gênait pas de le gagner».

    Toutefois, comme dans un coup de théâtre, depuis le déclenchement de la pandémie et la fermeture des frontières, les anciens nantis ont été doublement punis, selon lui. «Non seulement leurs revenus ont fondu, mais ils sont de plus contraints de rester au pays pendant toute l’année. Rien que pour cela, vive le Covid ! Il les a bien remis à leur place. Le Hirak les a aussi fait tomber bien bas».

    Dans un autre lieu, Saïd, un homme plus âgé et connaisseur des cercles fermés affirme, lui, tout à fait le contraire. «Il existe des Algériens multimillionnaires en dollars, mais personne ne les connaît. Ils n’ont pas été inquiétés et n’ont pas perdu d’argent. Ils mènent toujours la vie de pachas».

    Ce n’est pas le cas de l’écrasante majorité de la population. Karim, le visage raviné alors qu’il entame à peine quarantaine, se rappelle avec nostalgie des jours où il pouvait s’offrir matin et soir des jus de fruit mixés dans le robot qu’il avait pu acheter à sa femme. «Sous Bouteflika, la nectarine, les pêches, les oranges et les abricots ne coûtaient rien. Aujourd’hui, les fraises tu ne peux les manger qu’avec les yeux».

    Inutile de lui expliquer les raisons de l’inflation, les mécanismes des marchés mondiaux et l’impact de la pandémie sur les cours des matières premières. Pour lui, s’enflamme-t-il, «nous avons réclamé le changement, ils veulent nous affamer et nous priver d’eau. Si ça continue, tout le peuple va sortir dans la rue».

    Il y a effectivement une montée de colère, particulièrement depuis le début de la campagne électorale. Ceux qui ont le courage de suivre la propagande des candidats en sortent estomaqués. «Vous avez vu leurs gueules», explose Réda, un jeune diplômé au chômage. «Ils mentent tous. Ils n’ont ni pudeur ni dignité».

    L’élément qui a le plus fait réagir l’opinion, ce sont les sommes déboursées par l’Etat au profit des prétendants à l’APN. «Il n’y a pas d’argent pour les honnêtes gens qui ne demandent qu’à travailler, mais pour acheter des chiyatines (brosseurs) les caisses sont pleines», lance Réda avec un profond soupir. Il passe ensuite au karcher l’ensemble des anciens et des futurs «représentants du peuple» sans trouver de qualificatifs assez durs pour les nommer.

    Dans la rue, dans les cafés et les transports publics, on peut aisément mesurer la pression intenable qu’exerce la conjoncture sur les habitants. Les propos sont amers et les mines fermées par une expression agressive, sous un climat lourd de menaces.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 27 mai 2021

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  • Algérie : Les réseaux sociaux, principal arme des indépendants

    Les réseaux sociaux, meilleur refuge pour les listes indépendantes afin d’animer la campagne électorale

    ALGER- Les réseaux sociaux notamment Facebook constituent le meilleur refuge pour les listes indépendantes afin d’animer la campagne des législatives du 12 juin prochain, dans le but d’attirer les électeurs car ces sites se veulent l’espace de choix pour une propagande médiatique à moindre coût, ont indiqué des candidats indépendants à l’APS.

    Les observateurs de la campagne électorale qui entame mercredi son septième jour, relèveront que la majorité des listes indépendantes misent sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook, pour faire entendre leurs voix.

    Pour ce faire, ces listes ont recours à ces espaces virtuels, même avant le lancement officiel de la campagne, afin de faire connaître, d’abord, les candidats à travers l’apposition des affiches montrant la liste nominative des candidats et le numéro choisi pour se lancer dans cette campagne.

    A ce titre, le candidat indépendant, Assabia Abdelhakim (circonscription électorale de Jijel) a indiqué que sa liste avait ouvert rapidement des pages sur les réseaux sociaux en vue d’expliquer et de convaincre les utilisateurs de ces réseaux du programme électoral tracé, avec l’animation de débats directs avec les sympathisants et les partisans du contenu de ce programme, l’érigeant en « espace d’interaction » qui est difficile à mettre en œuvre sur le terrain, notamment en cette conjonture sanitaire due à la pandémie de Covid-19.

    Il a en outre rappelé que le recours à Facebook se veut « un choix stratégique » pour son parti qui focalise sur la communication avec la frange des jeunes, ajoutant que ce réseau « est une occasion à saisir » afin de se rapprocher des différentes catégories de la société.

    Pour sa part, la candidate indépendante de la circonscription électorale d’Alger, Tamila Aouabed a estimé que les réseaux sociaux sont devenus des espaces médiatiques exploités pour la diffusion des activités de propagande sur le terrain via les vidéos, les photos, les communiqués, …etc.

    Ces sites sur les réseaux sociaux, permettent également, selon la même candidate, de publier l’agenda des activités des membres de la liste et d’inviter le public pour être présent aux différents meetings animés par les membres.

    Selon la même candidate, ces sites sont devenus un « média alternatif » exploité par des listes indépendantes qui manquent d’expérience en vue d’assurer la couverture médiatique de leurs activités pendant la campagne.

    En dépit des avantages offerts par ces sites, un grand nombre des candidats indépendants estime qu’il est impossible de « renoncer » aux méthodes conventionelles de communication avec les citoyens qui sont primoridiales pour convaincre les électeurs.

    Le manque d’expérience en marketing politique dénote une utilisation inégale des réseaux sociaux

    De leur côté, les spécialistes en communication et en information estiment que le recours aux réseaux sociaux par les candidats indépendants pour animer leur campagne électorale dénote une utilisation inégale de ces sites où les candidats sont devenus dans de nombreux cas « la risée » du public.

    A cet égard, le professeur en sciences de l’information et de la communication, Baaziz Brahim, a déclaré que « Le manque d’expérience dans le domaine de la communication politique chez de nombreux candidats indépendants, notamment ceux qui s’engagent pour la première fois dans la course électorale, fait montrer une quasi anarchie dans le recours à ces plateformes qui sont souvent une source de discrédit pour le candidat qui abuse de ces sites à utilisation facile et à diffusion rapide.

    Et d’ajouter: « Mieux vaut pour ces candidats de demander l’aide de spécialistes dans le domaine de la propagande politique pour gérer leur campagne électorale visant à convaincre les citoyens avec des méthodes intelligentes et professionnelles » et s’éloigner de « la publication anarchique de photos et de vidéos » qui peuvent devenir une source de « moquerie ».

    Pour sa part, le professeur en sciences de l’information et de la communication, Laïd Zeghlami, a affirmé qu’ »on ne peut renoncer à l’utilisation des réseaux sociaux dans la propagande politique, au vu de plus de 23 millions d’Algériens sur Facebook ».

    Partant, les candidats indépendants ont opté pour les réseaux sociaux afin de faire entendre leur voix à plus grande échelle, souligne M. Zeghlami, ajoutant qu’une inégalité en matière d’utilisation de ces supports considérés comme une arme à double tranchant a été relevée, d’où la nécessité de consulter des spécialistes en matière de propagande politique via internet.

    Néanmoins, M. Zeghlami estimé que le recours aux réseaux sociaux par les candidats indépendants « reflète leur prise de conscience de l’importance de ces espaces », déclarant que cette expérience doit faire l’objet de nouvelles études en matière de communication politique en Algérie et d’audimat (audimètre) ».

    A rappeler que les représentants des partis politiques et des listes indépendantes avaient entamé leur campagne électorale de 3 semaines, le 17 mai en cours dans le cadre des nouvelles dispositions juridiques visant à mettre l’action politique à l’abri de l’argent sale.

    1483 listes dont 646 listes de partis et 837 listes indépendantes sont en lice pour ces législatives. La campagne devrait prendre fin 3 jours avant l’opération électorale conformément à la nouvelle loi organique relative aux élections.

    Le décret du 21-190 du 5 mai 2021 signé par le Premier ministre stipule que « dans le cadre de l’encouragement des candidatures indépendantes des jeunes à participer à la vie politique, l’Etat prend en charge les dépenses de la campagne électorale des jeunes candidats indépendants, inhérentes aux frais d’impression des documents, de frais d’affichage et de publicité, de frais de location de salles et de frais de transport ».

    APS, 27 mai 2021

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  • Algérie: Les candidats des listes indépendantes s’unissent en alliances

    ALGER- Plusieurs candidats de listes indépendantes ont décidé de rentrer en lice pour les législatives du 12 juin sous forme d’alliances récemment conçues afin d’augmenter leurs chances de réussite, d’autant que beaucoup d’entre eux se portent candidats pour la première fois et n’ont pas d’expérience suer la scène politique.

    Parmi les alliances figurent notamment « le Rassemblement du Hisn El-Matine » et « l’alliance nationale des listes indépendants des acteurs de l’agriculture », lesquels ont réussi en un laps de temps à réunir un nombre important de candidats particulièrement jeunes.

    A ce propos, le président du « Rassemblement El Hisn el-Matine », Yacine Merzougui a déclaré à l’APS que sa coalition « à caractère associatif » aurait réuni 44 listes indépendantes à travers plusieurs circonscriptions, et est classée cinquième à l’échelle nationale de par le nombre des signataires, comptant d’ailleurs 44.300 formulaires.

    Composée d’associations, d’organisations estudiantines, de cadres et de sportifs, cette coalition aspire « au changement vers le meilleur à travers un programme national ambitieux, efficace pour la société civile », a-t-il expliqué, précisant que cette même formation œuvre au « renouvellement de la classe politique en proposant de nouvelles faces incrustées en milieu populaire ».

    Candidat dans une liste indépendante à Skikda, Youcef Ramdhan, âgé de 36 ans a indiqué que la sa liste avait connu un grand afflux de citoyens vers un nouveau discours politique axé sur l’intégrité des candidats et leur capacité à lutter contre la corruption administrative et financière.

    L’alliance consacre dans son programme « la libération politique et l’attachement à la souveraineté de l’Etat, en œuvrant à bannir toute forme de dépendance », ont affirmé ses responsables, soulignant l’impératif de « préserver la famille et de lutter contre les divisions et la migration des jeunes ».

    Au volet économique, l’objectif est de hisser le niveau de coopération arabe et d’augmenter le volume des échanges arabes, à travers la relance du marché arabe commun au mieux des intérêts des peuples de la région.

    Le président de la Coalition nationale des listes indépendantes des acteurs de l’Agriculture, Mohamed Yazid Hambli a estimé que cette dernière exprime les aspirations du « monde rural », en veillant « à soulever les préoccupations du secteur rural et de l’agriculture sous la coupe du parlement, d’autant que les aspirations économiques du pays impliquent pour la période à venir, la révision des lois jugées inadéquates avec les exigences de la phase actuelle ».

    M.Hambli a estimé, en outre, que les Législatives du 12 juin « offre une occasion propice notamment pour le monde rural pour réaliser un bon qualitatif et opérer le changement, loin des idées et discours défaitistes visant à démobiliser le peuple algérien », arguant que le changement escompté ne saurait se faire que dans « le calme ».

    Selon les déclarations de leurs responsables, l’initiative de la coalition émane de « la conscience politique des différentes franges de la société civile, confiante en la nouvelle orientation de l’Algérie, fondée sur des bases solides des droits et libertés, en consécration des principes d’égalité et de justice sociale ».

    Elle vise également « à adopter une approche de développement économique, en faveur du projet d’édification d’une société consacrant la véritable citoyenneté », loin de « la division et des tentatives de faire des fondements nationaux un fonds de commerce ou ciblant l’unité nationale, et tentant de porter atteinte à la relation du peuple avec son armée et à sa terre ».

    APS, 27 mai 2021

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  • Algérie : Campagne électorale : Que promettent les candidats indépendants ?

    Les candidats indépendants aux prochaines élections législatives tentent de rivaliser avec les listes de partis et s’imposer sur l’échiquier politique. A travers des programmes et des idées expliqués par des actions de proximité, ces prétendants à la chambre basse du Parlement sont en quête de la confiance des électeurs.

    A Blida, les candidats des listes indépendantes misent sur les zones d’ombre dans lesquelles ils animent des activités et rencontres de proximité. Les candidats de la liste «Afak», par la voix de sa chargée de communication, a indiqué avoir axé leur campagne électorale «sur les activités de proximité et ont choisi le public parmi les zones d’ombre afin de sensibiliser les populations de ces régions sur l’impératif du changement pour édifier la nouvelle Algérie». La même démarche est adoptée par la liste indépendante «Nahdhate Achabab», dont le programme comprend un axe consacré au développement des zones d’ombre. «Nous avons tracé un plan intégré de développement, axé sur la réhabilitation de la ressource humaine au niveau des zones d’ombre, à travers l’emploi dans des entreprises de la région et le renforcement du réseau routier et ferroviaire pour améliorer les liaisons entre les zones d’ombre et entre ces dernières et les différentes villes».

    Dans la wilaya de Ouargla, les candidats de la liste «En-Nadjah» s’engagent à défendre, dans le cadre du projet de l’Algérie Nouvelle, les attentes de la population de Ouargla à travers une «sérieuse» prise en charge de leurs attentes et leur transfert aux différents départements ministériels, notamment les questions liées aux secteurs en rapport direct avec le quotidien du citoyen, dont la santé, l’emploi, le logement et l’investissement agricole et industriel. La liste indépendante «El-Wihda ouel Aâmel» (Unité et Action) mise, quant à elle, sur la promotion de la femme au foyer en tant qu’un des piliers de la société et le développement des opportunités d’investissement dans la wilaya. Pour Belkheir Touggourti, candidat sur cette liste, «le programme électoral, peaufiné minutieusement et touchant divers secteurs, focalise, dans son chapitre social, sur la mise en place de mécanismes visant à promouvoir la femme au foyer dans le cadre d’une vision nouvelle et globale de la famille, cellule de base de la société».

    Pour leur part, les indépendants de «La liste populaire d’Oran», regroupant des candidats de la capitale de l’ouest du pays, font de l’accompagnement des jeunes porteurs de projets pour concrétiser leurs idées sur le terrain, une priorité de leur programme électoral. Un de ces candidats, Touimi Boualem, a indiqué que le programme électoral de cette liste se concentre principalement, lors des rencontres de proximité dans le cadre de la campagne électorale, sur la catégorie de jeunes porteurs de projets et idées innovantes qui revendiquent des assiettes foncières au niveau des zones d’activités pour concrétiser leurs projets.

    Dans cette même wilaya, la liste indépendante «La justice sociale» d’Oran a axé son programme électoral sur plusieurs projets viables pour consacrer la transparence et l’équité en matière d’offre d’emplois et de développement de l’entrepreneuriat, a indiqué l’un de ses candidats. A Adrar, des candidats de la liste indépendante «Nouvelle génération d’Adrar», affirment, quant à eux, présenter à travers leur programme électoral de nouvelles approches de développement pour répondre aux attentes de la population locale. L’ouverture d’un pôle universitaire pour accompagner le développement local et l’introduction de nouvelles spécialités «de qualité» à l’Université dans les domaines médical, pharmaceutique, les sciences techniques et les hydrocarbures, en plus de conclure des conventions de partenariat pour la formation continue dans ces segments, en vue de former une main-d’œuvre qualifiée dans la région, sont parmi les points phares de leur programme électoral.
    Aomar Fekrache

    Le Jour d’Algérie, 25 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, candidats indépendants,

  • Algérie : La campagne électorale se fait «plus précise»

    LÉGISLATIVES DU 12 JUIN : La campagne se fait «plus précise»

    par Mohamed Kebci

    La campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain commence à son sixième jour, hier mardi, à se faire «plus précise» en termes de thèmes abordés. Du moins, par certains des chefs de parti les «plus en vue».

    M. Kebci – Alger (Le Soir) – Comme nous l’avouait, hier mardi, le chargé de la communication de Jil Jadid, les questions récurrentes qui reviennent lors de ces premiers jours de la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain sont liées à la confiance et aux chances d’un véritable changement.

    Habib Brahmia, qui accompagnait le président du parti qui était en campagne de proximité au centre-ville de la capitale des Aurès, dans la matinée avant de se rendre dans l’après-midi à Aïn-Beïda, dans la wilaya limitrophe d’Oum-el-Bouaghi, affirme que des nombreuses rencontres avec les citoyens ressortent deux principales préoccupations : le rétablissement de la confiance perdue et les chances pour un véritable changement.

    Ce à quoi, selon notre interlocuteur, Soufiane Djilali réplique à chaque fois que ce tout prochain scrutin pourrait constituer justement «l’occasion pour l’amorce de ce changement tant caressé». Ce qui suppose, poursuit-il, une participation active et massive des citoyens à cette élection. Car, pour lui, les choses ne peuvent évoluer et changer sans une véritable participation des citoyens dans les choix de leurs représentants», estimant que l’ancien système s’est effondré et qu’il est «impératif d’en édifier un autre, tout nouveau» Cela dit, précise Brahmia, d’autres soucis sont abordés lors de cette campagne, citant notamment la problématique du chômage. Ce qui pourrait être, tout au moins, jugulé en accordant plus d’importance à certains secteurs d’activité à très forte demande de main-d’œuvre comme l’agriculture, l’artisanat, le tourisme et le bâtiment.

    Autre thématique récurrente qui revient dans cette campagne électorale, les menaces auxquelles ferait face le pays notamment sur sa stabilité. Face à ces périls, les chefs de parti, dans leur presque totalité, prescrivent l’unique antidote, une participation massive des citoyens pour le choix des représentants du peuple lors de ces élections législatives.

    Des élections dont «les indices, comme le souligne le président du Front el Moustakbal, sont prometteurs quant au recouvrement de la confiance des citoyens en les institutions, notamment celles élues comme l’Assemblée populaire nationale». Aussi, le secrétaire général du RND a évoqué, lui, avant-hier, le dossier des élus locaux qui, selon lui, doivent bénéficier d’une protection juridique.

    Tayeb Zitouni soutient que «les poursuites judiciaires contre ces élus doivent obéir à une législation claire, qui permet de rétablir dans ses droits tout élu innocenté».

    Des élus locaux, victimes, selon lui, de «vision méprisante» qui «limite leurs missions aux travaux de nettoyage et d’éclairage».

    Le Soir d’Algérie, 26 mai 2021

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  • Algérie : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    6E JOUR DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    Le travail des candidats aux législatives du 12 juin, notamment ceux des partis politiques lors de cette campagne électorale, qui a atteint son 6ème jour, se complique de plus en plus avec l’abstention ressenties chez les citoyens, et cela après la rupture et le manque de confiance entre ces derniers et la classe politique.

    En effet, il ne reste que deux semaines aux partis politiques et leurs candidats ainsi que pour les indépendants pour convaincre les citoyens à aller voter le jour du scrutin et choisir leurs élus dans la nouvelle APN sensée représenter la volonté du peuple afin de réaliser le changement attendu et espéré, mais cette tâche parait plus difficile que prévue. Dans la rue, les marchés et cafés, les lieux où les gens se rassemblent et expriment d’habitude leurs opinions sur les sujets d’actualité politiques ou autres, Mais, ces derniers semblent ignorer les candidats aux élections, refusant de les connaitre et passent sans jeter un œil sur les panneaux réservés pour les affiches. Un comportement qui ne peut s’expliquer que par un manque de confiance entre le peuple et la classe politique qui rend la mission des candidats plus difficile.

    Le RND défend les services de sécurité et de renseignement

    Lors du 6ème jour de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin 2021, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Tayeb Zitouni, a indiqué lors d’un rassemblement populaire animé à la wilaya de Mila, que l’Algérie a connu plusieurs tentatives visant à déstabiliser les services de renseignement, de la part d’anciennes personnalités occupant des postes de responsabilité dans l’État et d’autres présidaient des partis politiques faisant référence à l’ancien SG du FLN, Amar Saâdani. Par ailleurs concernant le programme du RND, Zitouni a promis d’être au service du peuple, et de réaliser le développement local en luttant contre la bureaucratie. Également il a déclaré que «le changement du système de gestion des collectivités locales constituera un des points fondamentaux qui seront soulevés par les députés du parti au sein de la future Assemblée populaire nationale ».

    Jil Jadid : « Aucun changement sans la participation massive du peuple »

    Dans un meeting organisé à Sétif dans le cadre de la campagne électorale, le président de Jil Jadid Soufiane Djilali a affirmé que la priorité actuellement est de contribuer à «construire une réflexion et une prise de conscience politiques» dans le but d’une participation responsable du citoyen aux élections futures. Ajoutant que la situation ne changera pas dans le pays sans la participation réelle du citoyen dans le choix de ses candidats et représentants dans les institutions de l’État, précisant dans ce cadre « que l’ancien système a été rompu de l’intérieur et qu’un nouveau régime serait inévitablement construit ».

    Appelant les citoyens à être des partenaires dans la construction de ce nouveau système politique avec une nouvelle pensée proposée par son parti ou d’autres partis politiques qui ont d’autres idées et propositions pour réaliser une nouvelle assemblée populaire nationale comprenant un grand nombre de courants intellectuels.
    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 26 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, abstention, candidats, partis politiques, indépendants,