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  • Algérie/ 12 Juin, le leitmotiv de la confiance

    Zouhir MEBARKI

    «Melmouss». Au cours de cette campagne électorale, beaucoup d’orateurs ont axé leurs discours sur la crise de confiance qui sévit entre les électeurs et la classe politique. Ils insistent sur la nécessité de l’effacer. Sauf que les moyens pour y parvenir sont absents des interventions. En effet et jusque-là, beaucoup d’hommes et de femmes politiques confondent constat et règlement. En parcourant toutes les interventions des leaders de partis ainsi que celles des candidats, aucune ne comporte les voies et moyens nécessaires à la reconquête de la confiance. La première condition serait de partager avec l’opinion publique l’analyse des causes qui ont mené à créer ce fossé entre les élus et les électeurs. Tout d’abord, il y a les promesses non tenues. Soit parce qu’elles étaient irréalisables, soit parce qu’elles n’étaient pas faites sincèrement et rangées aux «oubliettes» après les élections.

    Dans les deux cas, les dégâts sont durables. Le bon sens voudrait, (puisque tout le monde s’accorde sur la nécessité du changement qui caractérise l’Algérie nouvelle) que ceux qui tiennent ce discours expliquent comment ils comptent effacer cette perte de confiance. De sortir du simple constat qui, depuis des lustres, ne fait que nourrir la méfiance. Il faut que les candidats et les responsables des partis dévoilent les voies et moyens qu’ils comptent mettre en oeuvre pour jouir d’une crédibilité auprès de l’opinion publique. C’est une «maladie» acquise et comme telle le «diagnostic» doit être suivi par un «traitement» pour la guérison. C’est incontournable.

    Dans ce sillage, mettre en avant le fait que les nouveaux candidats ne peuvent être tenus pour responsables d’une situation antérieure. Ensuite, dérouler devant les citoyens les problèmes spécifiques qu’ils vivent au quotidien dans le territoire que les candidats aspirent à représenter. Et non pas se lancer, en lieu et place, dans des considérations de politique générale quand le souci des présents est l’absence d’un centre de santé ou d’un stade Pour rendre plus crédibles les promesses, il faut donner aux électeurs le moyen de joindre leurs élus. Ce peut-être l’adresse d’une permanence. Une page dans les réseaux sociaux. Ou un simple numéro de téléphone. Les Algériens sont traumatisés par les élus qui «disparaissent» après le scrutin. Les discours doivent s’écarter des bavardages stériles. Si l’on veut réellement retrouver la confiance des électeurs!

    L’Expression, 24 mai 2021

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  • Algérie: Espoir et avenir meilleur

    A l’heure où l’humanité tout entière est confrontée à une crise économique sans précédent découlant de la plus féroce des pandémies, le coronavirus (Covid-19), au moment précis où l’Algérie entame sa phase de redressement à travers une certitude politique inédite à satisfaire aux exigences du peuple pour le changement et son impact sur la vie de la nation, l’accompagnement du réveil populaire après deux décennies de suite de marginalisation démocratique. C’est encore le soutien et la protection de l’ANP depuis le début de la crise qui est de mise pour accompagner avec davantage de détermination le peuple pour faire émerger la nouvelle République, au moment même où la campagne électorale des législatives est entamée, voilà encore des parties étrangères et des médias à la solde qui se fourrent le nez dans les affaires internes du pays, qui se permettent des attaques une fois de plus contre le peuple algérien et ses institutions démocratiques, sur la base d’accusations « misérables et fausses ». Un exceptionnalisme pervers
    qui cible l’Algérie pour des desseins géopolitiques inavoués et répondant à un certain agenda visant la déstabilisation de la région et mettant en avant un vouloir pressant de dislocation de la société algérienne et les attaques répétées contre la démarche volontariste des pouvoirs publics à moraliser la vie publique et politique.

    Le commun des citoyens aura compris de lui-même en suivant cette conspiration contre le pays qu’il ne s’agit pas de l’appréciation propre d’une partie mais d’une  » dictée  » qui est soufflée et reçue dans le but d’être à l’affut des moindres initiatives louables des institutions de la République, l’institution militaire en singulier.

    Le Haut commandement de l’ANP a de tout temps mis en garde contre les ennemis de la Nation, rappelant à chaque occasion avec force détail que  » l’Algérie a des ennemis, qui la guettent, font douter de ses réalisations et tentent de saisir toute opportunité pour bondir contre elle ce n’est guère par spéculation démagogique où exagération mais, c’est bel et bien une réalité visible que nul ne peut ignorer, hormis un ingrat flagorneur « .

    Ces derniers temps, les aboiements se sont intensifiés à travers des attaques et des tribunes subversives contre la stabilité retrouvée de l’Algérie, contre la cohésion nationale, contre les élections législatives du 12 juin prochain, contre les institutions républicaines de l’Etat et par conséquent contre la Patrie elle-même dans l’unique but de provoquer un climat socio-politique délétère, malsain et pour certain de tenter de dévier le Hirak originel vers une désobéissance civile aux conséquences graves et dont les commanditaires se trouvent ailleurs mais présents en Algérie à travers des aventuriers prêts à tout… Il y a aussi les réseaux sociaux, la chaîne de télévision El-Magharibya qui sont devenus un  » foyer  » pour beaucoup de traîtres et quelques ignorants qui déforment les faits, créant des mensonges, fabriquant des scénarios et s’attaquant, sans aucune raison, à toute initiative et aux bonnes intentions émises par l’Etat.

    Des individus, des opportunistes parasitaires qui agissent sous la devise travestie de  » l’action des droits de l’Homme « , vivant outre-mer et à l’intérieur du pays, prétendant détenir des solutions à tous les problèmes et les dilemmes et avoir raison sur tout. Ces individus ont fermé les yeux sur toutes les mesures prises par l’Etat algérien dans plusieurs domaines, préférant jouer aux  » aveugles  » et opter pour la politique de l’Autruche. Ces mesures étant prises dans l’intérêt du peuple ont obtenu ainsi la pleine adhésion de ce même peuple, ouvrant ainsi les portes de l’espoir et d’un avenir meilleur.
    B. C.

    Le Maghreb, 24 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin : Le FLN et le RND dans le doute

    Les choses sérieuses ont commencé jeudi dernier lors du lancement de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 12 juin. Les partis politiques participant à ce scrutin électoral ainsi que les listes indépendants sont, de fait donc, bel et bien entrés dans le vif du sujet.

    Les candidats auront trois semaines pour convaincre les électeurs du bien fondé de leurs programmes en y mettant toutes leurs forces de persuasion à l’effet de les amener à choisir leurs candidats. Plusieurs inconnues caractérisent le prochain scrutin. D’abord, c’est la première joute électorale post-Hirak. D’aucuns estiment, par voie de conséquence, que les règles du jeu ont quelque peu changé. Une donne importante qui risque de peser lourdement sur l’issue du scrutin. En somme, estiment nombre d’observateurs, le prochain rendez-vous électoral, sera indécis tant les probables vainqueurs ne sont pas encore connus. En termes plus clairs aucun parti politique ne part dans cette course avec les faveurs des pronostics. Par le passé, l’issue des scrutins était connue d’avance. En effet, depuis l’avènement du pluralisme politique, et à l’exception de la première législature de 1997-2002 où le RND était le maître des lieux à l’APN, c’est plutôt le parti du FLN qui arrivait toujours en tête en raflant un nombre très appréciable des sièges de la chambre basse du Parlement.

    Il est à rappeler que de 2002 jusqu’à la dissolution de l’APN par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il y a juste quelques mois, c’est toujours le FLN qui occupait la première place en termes de nombre de sièges. Lors des élections législatives de 2007, soit quatre législatures, il a fait un véritable raz-de-marée manquant de peu la majorité absolue. Lors de tous ces scrutins législatifs son frère ennemi, en l’occurrence le RND, arrivait toujours en seconde position. En somme, à l’exception de la parenthèse (1997-2002) où le RND, pourtant dernier-né de la scène politique nationale, est arrivé aisément en tête du scrutin, c’est toujours le FLN qui était la première force politique à l’Assemblée suivi du RND qui occupait la deuxième position. En somme, ces deux partis politiques disposaient de la majorité absolue reléguant au rôle de figurants les autres partis politiques qui se contentaient ainsi des miettes. Le RND et le FLN étaient soutenus par d’autres partis politiques pour former ce que les analystes appelaient la « majorité présidentielle ». Autrefois, le jeu à l’APN était totalement fermé tant ce binôme de partis politiques faisait la pluie et le beau temps. Une situation de quasi monopole qui n’a cessé d’être décriée par les partis de l’opposition, qui imputaient cela, à la fraude électorale.

    Cette dernière, reconnue même par les plus hauts responsables,empêchaient ainsi l’émergence de toute force politique qui mettrait en péril ce monopole. C’était cela la règle du jeu. Avec l’explosion populaire du 22 février 2019, d’aucuns espèrent le changement de cette règle du jeu et l’abandon de la pratique de la fraude électorale au profit du FLN et du RND. En tout cas, l’on soutient mordicus au plus haut niveau de l’État que cela fait partie du passé et que, désormais, les élections seront transparentes et démocratiques. Et c’est cette nouvelle règle qui donne des sueurs froides au FLN et au RND qui, pour la première fois depuis l’avènement du pluralisme politique, ne sont pas sûrs de remporter les élections.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 24 mai 2021

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  • Algérie : Un changement radical

    La campagne électorale commence ce dimanche une semaine franche où les candidats auront à faire un peu plus pour aller à la rencontre des citoyens et dérouler chacun son programme et sa vision de la nouvelle Algérie qui reste le dénominateur commun entre tous les Algériens, en ces temps où notre pays fait face à des campagnes haineuses et des tentatives avérées de porter atteinte à sa stabilité.
    Une période certes délicate qui ne peut être affrontée que par un resserrement des rangs, avec les différences qui nous caractérisent c’est sur, mais avec cette volonté commune de mettre l’Algérie et l’intérêt du pays au dessus des petits calculs des uns et des autres. C’est en substance l’un des messages centraux reliés par une grande partie des candidats aux prochaines élections législatives.
    Un discours loin d’être un discours de circonstance, mais bien le reflet d’une situation réelle à laquelle fait face l’Algérie et qui doit nous mener à des réflexions bien plus profondes que ce simple engouement instinctif qui souvent cache mal des manipulations qui servent les intérêts des ennemis de la nation.
    Une situation qui n’a pas échappé aux animateurs de cette campagne qui ont appelé, pour reprendre certains d’entre eux, à « agir en tant que citoyens responsables et honorables pour faire face aux ennemis du pays qui visent l’affaiblissement de l’Etat algérien et de ses institutions, suivant des objectifs et des agendas étrangers»., ou à expliquer que «l’adhésion au processus électoral ne laissera aucune opportunité à ceux qui veulent attenter à la stabilité du pays et contribuera à relancer son développement» ou à se mobiliser pour la défense du pays « Notre Mouvement s’est engage devant le peuple pour défendre l’Etat et ses institutions contre tous les complots et les manoeuvres qui les visent».
    L’Algérie ne peut pas s’en sortir par le chaos comme l’espèrent et y travaillent certains, mais par la seule voie de la démocratie que représente les élections libres et démocratiques, et c’est ce qui est offert aujourd’hui aux Algériens pour permettre au peuple d’exercer pleinement sa souveraineté à travers le prochain parlement qui constituera une rupture certaine avec les pratiques observées jusque là, où la voix du peuple était confisquée. Un temps qui est révolu et qui ne peut plus revenir grâce à l’installation des nouvelles institutions élues qui seront l’émanation réelle de la volonté du peuple qui aspire à un changement radical d’avec toutes les pratiques du passé.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 24 mai 2021

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  • Algérie/ Pourquoi c’est passionnant

    Le top départ de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin a été donné ce jeudi. Bien sûr et comme de coutume,pour chaque campagne et chaque élection, ce début est toujours laborieux et encore bien loin de capter l’intérêt des citoyens trop pris par les choses du quotidien, après un laborieux ramadhan qui a été parmi les plus chers de l’histoire du pays et qui a sérieusement impacté les finances des Algériens ou, du moins, d’une grande partie d’entre eux.

    Mais qu’à cela ne tienne, les Algériens aspirent encore et toujours à une vie meilleure, et pour beaucoup, elle commence par ces élections législatives qui pourraient grandement contribuer au changement tant souhaité par un peuple avide d’amorcer un autre rendez-vous avec l’histoire et bien déterminé à changer les choses de fond en comble, et ce en allant vers l’essentiel et en fermant la porte aux opportunistes de tout poil qui ont gangrené le palais de Zighoud Youcef pendant de longues, de très longues années, faisant de ce poste de député du peuple un fond de commerce et un tremplin pour toutes les scabreuses affaires où tout se négociait à coup de millions de dinars avec ce qui est désormais qualifié, par tous, d’argent sale.

    Mais cette fois la donne a changé. Le temps des professionnels de la politique ou plutôt de la roublardise est bien révolu. Ils ne reviendront plus. D “abord parceque les lois et les règles ont changé, ensuite car le peuple n”en veut plus, et enfin le temps des quotas et de la triture des urnes n’a plus lieu d’être et n’a plus de place dans cette nouvelle Algérie qui est en train de se construire. Aujourd’hui, c’est peut être le temps des novices, mais ce sont ces jeunes porteurs d’idées novatrices et pleins d’enthousiasme qui mettront en musique les nouvelles orientations de cette nouvelle page politique qui s’ouvre en face de l’Algérie. Bien sûr, leur campagne mettra du temps pour prendre son envol. Ils manqueront de vocabulaire et de phrases toutes prêtes pour séduire, mais ils auront cette force de pousser vers le changement, de convaincre des gens qui leur ressemblent, car eux mêmes viennent de ce même peuple avec lequel ils partagent le même quotidien, loin des grands hôtels et des grosses villas de l’ancienne nomenklatura de l’ancien régime.

    Et cela pèsera lourd dans cette campagne électorale qui s’annonce des plus passionnantes car elle n’a rien à voir avec tout ce qu’on a connu jusque là.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 22 mai 2021

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  • Espoir et tension marquent le coup d’envoi de la campagne électorale algérienne (AP)

    ALGER, Algérie (AP) – Les candidats qui espèrent remporter l’un des 407 sièges du Parlement algérien ont lancé cette semaine la campagne pour les élections législatives du mois prochain dans le cadre d’un nouveau système censé éliminer la corruption et ouvrir les listes électorales – une étape importante dans la promesse du président Abdelmadjid Tebboune d’une « nouvelle Algérie ».

    Mais la répression du mouvement pro-démocratique Hirak, avec des centaines d’arrestations dans toute l’Algérie lors de la 117e marche du vendredi de la semaine dernière, jette un voile sur les efforts présidentiels visant à donner un nouveau visage à une nation dont l’armée joue un rôle secondaire dans la gouvernance.

    Il y a un nombre sans précédent de candidats pour le vote du 12 juin – près de 1 500 listes pour les 58 régions de la nation nord-africaine, avec des centaines d’autres éliminées par l’Autorité nationale indépendante des élections. Le scrutin a lieu plus tôt que prévu, après la dissolution du parlement par le président en février. La parité entre les candidats masculins et féminins fait partie des nouvelles règles régissant les élections.

    Les partisans du Hirak, notamment les partis du soi-disant « mouvement démocratique », ont juré de boycotter le premier scrutin législatif depuis que l’ancien président Abdelaziz Bouteflika a été chassé du pouvoir en avril 2019 après 20 ans de règne. C’est la pression des marcheurs du mouvement Hirak et du chef de l’armée de l’époque qui a décidé du sort de Bouteflika.

    L’actuel chef de l’armée, le général Saïd Chanegriha, a mis en garde mercredi « les aventuriers, quelle que soit leur obédience (politique) ou leurs opinions idéologiques, contre toute tentative d’atteinte à l’unité nationale. » Il a juré que les « desseins abjects » seraient découverts, mais n’a donné aucune indication sur les « aventuriers » auxquels il pensait.

    Ce discours est intervenu un jour après que le Haut Conseil de sécurité a décidé de désigner comme « organisations terroristes » deux groupes qui participent aux marches du Hirak : Rachad, dont les dirigeants se trouvent en Europe, et le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, le pays des Berbères. Rachad aurait des liens avec un parti islamiste interdit, ce qu’il nie.

    Le vent a tourné en faveur du Hirak lorsque les manifestants sont redescendus dans la rue le 22 février après une pause d’un an dans les marches du vendredi en raison du coronavirus. Les marches ont attiré moins de partisans qu’au cours de leur première année, alors que les rumeurs sur la présence de militants de Rachad se multipliaient et que les forces de sécurité procédaient à des arrestations.

    Au début du mois, le ministère de l’Intérieur a ordonné au Hirak d’obtenir une autorisation pour les marches et de préciser l’itinéraire et les organisateurs de la marche.

    Pour le politologue Noureddine Grime, cet ordre témoigne de la détermination du gouvernement à se débarrasser du Hirak. « Les organisateurs des manifestations sont le peuple algérien », a-t-il déclaré.

    Parmi les personnes arrêtées, de nombreux manifestants sont détenus pour atteinte à l’unité nationale.

    Parmi eux, Kenza Khettou, journaliste à Radio M, a été arrêtée lors de la marche de la semaine dernière et attend son procès mardi pour ce motif et d’autres, selon le quotidien El Watan. Un autre journaliste connu qui risque un éventuel procès pour atteinte à l’unité nationale est El Kadi Ihsane, directeur de Radio M et de la publication en ligne Maghreb Emergent, selon les médias locaux. Il aurait été dans le collimateur pour un article qu’il a écrit sur le groupe Rachad.

    Le président Tebboune s’est efforcé d’assainir la politique algérienne dans ce qui semble être en partie une tentative d’apaiser les manifestants du Hirak. La corruption a prospéré sous le régime de M. Bouteflika, et de nombreuses personnes liées au régime ont été emprisonnées, notamment le frère de M. Bouteflika.

    La campagne pour le choix des nouveaux législateurs a commencé jeudi pour les nombreux espoirs – 1 483 listes de candidats, dont 646 représentant des partis politiques et 837 indépendants, y compris des jeunes et des femmes.

    « La participation massive des jeunes, des enseignants universitaires, des femmes a dérouté les ennemis de l’Algérie », a déclaré jeudi le ministre de la Communication, Amar Belhimer, à la radio nationale, renouvelant les suggestions d’un complot caché contre la nation.

    Toronto Star, 21 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin : la campagne électorale en brèves

    ALGER, 20 mai 2021 (APS) – 1er jour de la campagne électorale pour les élections législatives du 12 juin 2021 en brèves :

    -Sud: Dans les wilayas du Sud du pays, plus de 360 listes de candidatures dont plus de 210 listes émanant de formations politiques et le reste d’indépendants, sont en lice pour les législatives du 12 juin prochain.

    -Santé: Les délégations locales de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) se sont attelées à réunir les conditions d’un bon déroulement de la campagne, à travers notamment la désignation des salles et espaces pour les meetings et rassemblements, dans le respect du protocole sanitaire de prévention de la pandémie de Covid-19.

    Il a été également procédé à l’identification des cases réservées aux listes de candidature via une numérotation sur les panneaux d’affichage, ainsi qu’à la désignation, en présence des responsables des radios locales, des dates et durées d’intervention des candidats sur les ondes radiophoniques, ont fait savoir les représentants de l’ANIE.

    – Stabilité : Le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a affirmé jeudi depuis Mascara, que son parti avait choisi de participer à l’édification du pays pour la préservation de sa stabilité et travailler à son développement.

    -Confiance: Le président du parti El Islah, Filali Ghouini, a indiqué jeudi depuis Aïn Defla que la confiance du peuple ne peut être acquise sur la base de slogans « creux » ou de « promesses irréalistes », mais en tenant compte du parcours des candidats et du programme qu’ils proposent .

    -Regroupement : un collectif regroupant des listes d’indépendants intervenant dans le monde agricole et rural a été crée jeudi au premier jour de la campagne pour les législatives du 12 juin prochain. Cette initiative, prise par des candidats issus de 20 wilayas, traduit une « conscience politique » des différentes catégories de la société civile quant à la « destinée  » de l’Algérie nouvelle, fondée sur des bases solides des droits et des libertés, a indiqué le président du Collectif, Mohamed Yazid Hambli, lors d’une rencontre organisée dans le cadre de la campagne électorale.

    APS, 20 mai 2021

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  • Algérie: Partisans et indépendants en course contre la montre à partir de demain

    Pas moins de 24.392.438 électeurs seront appelés aux urnes à travers les 58 wilayas du pays et à l’étranger le 12 juin prochain pour élire les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), dont la campagne électorale aura lieu du 20 mai au 8 juin 2021, selon le calendrier électoral établi par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Près de 1500 listes électorales sont en lice pour animer une campagne électorale sans argent sale et sans affairistes à l’affût de strapontins leur permettant une immunité parlementaire pour se protéger des suites judiciaires comme c’était coutumier durant les mandats précédents.

    Selon le dernier numéro du Journal Officiel paru le 16 mars 2021 et sur ordonnance du président de la République, il a été décidé de réduire le nombre de sièges au niveau de la chambre Basse du Parlement de 462 à 407 sièges, soit 55 de moins. Les dix wilayas nouvellement créées auront droit, elles, à trois (3) sièges chacune au sein de l’APN. Etat et candidats seront à l’épreuve du terrain donc à partir de jeudi 20 mai. Un terrain semé de peur de la pandémie et le respect des mesures barrières contre le coronavirus qui s’imposent.

    1483 listes en course vers l’APN

    Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi a annoncé que 1483 listes ont été acceptées sans réserve pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain dont 646 listes présentées au titre d’un parti politique et 837 listes indépendantes. Selon M. Charfi a récemment précisé que « l’ANIE a réceptionné 4900 listes ayant exprimé leur intention de prendre part aux législatives du 12 juin prochain et ayant retiré les formulaires de candidature ». Et seulement 2490 ont été déposées dont 1237 présentées au titre d’un parti politique et 1253 listes indépendantes sur un nombre total était de 25416, dont 12854 dossiers déposés par des partis politiques et 12562 dossiers déposés par des indépendants.

    Des listes admises sans réserve, d’autres rejetées pour causes

    1483 listes ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part aux élections législatives dont nombre de listes acceptées mais qui incluent en leur sein un candidat rejeté a atteint 898 listes. A signaler qu’entre autres causes de rejet, il y a la condition d’âge (89 listes rejetées), la non inscription sur les listes électorales (129 candidats), ainsi que la situation vis-à-vis de l’administration fiscale (72 cas) et du Service national (62 cas), la présence de plus de deux personnes sur une même liste ayant des liens de parenté (7 cas) et l’occupation d’une fonction ne permettant pas de se porter candidat (3 cas). Outre des cas de figures cités dans la loi électorales, il y a eu rejet des listes de candidature dont les candidats étaient liées aux milieux suspects de l’argent et des affaires (1199 listes rejetées), aux personnes condamnées à des peines privatives de liberté (281 listes) et au manque de documents requis (410 listes). Pour ce qui est des dossiers rejetés définitivement, l’Autorité a comptabilisé à dimanche midi 297 listes. Les causes du rejet sont liées au non-respect de l’âge (47 cas), du niveau universitaire (6 cas) du nombre de formulaires (162 cas) en sus du non-respect de la parité.

    Une montagne de recours

    Concernant les recours déposés auprès des tribunaux administratifs, ils ont atteint 847 dont 450 déposés par des partis politiques et 397 émanant de candidats indépendants. Notons que 18 partis politiques sont en lice pour briguer des sièges à la nouvelle Assemblée. Le délai de dépôt de ces dossiers auprès de l’ANIE avait pris fin le 27 avril, avant d’être prorogé de cinq jours à la demande de l’ANIE, après consultation du Conseil de l’Etat et du Conseil constitutionnel et avis du Conseil des ministres. Conformément aux conditions à remplir, l’ANIE avait rappelé que « les listes des candidats présentées au titre d’un parti politique doivent être appuyées par, au moins, vingt-cinq mille (25.000) signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électorales ». Ces signatures doivent être recueillies à travers 23 wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cent (300) signatures. Pour les listes indépendantes, l’article 36 de la loi organique stipule que chaque liste doit être appuyée, pour chaque siège à pourvoir, par au moins 100 signatures des électeurs de la circonscription électorale. Pour les circonscriptions électorales à l’étranger, la liste de candidats est présentée « soit au titre d’un ou de plusieurs partis politiques, soit au titre d’une liste indépendante appuyée d’au moins 200 signatures pour chaque siège à pourvoir parmi les électeurs de la circonscription électorale concernée.

    Malika R.

    Le Maghreb, 20 mai 2021

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  • Algérie : la campagne électorale débute ce jeudi

    Législatives du 12 juin: la campagne électorale débute ce jeudi

    ALGER – La campagne électorale pour les législatives du 12 juin prochain a débuté jeudi, en prévision d’un scrutin devant permettre l’élection des membres de la future Assemblée populaire nationale (APN) pour les cinq prochaines années, une assemblée dont il est attendu un rajeunissement et davantage de compétences en son sein.

    La loi organique relative au régime électorale stipule que « la campagne électorale est déclarée ouverte 23 jours avant la date du scrutin » et « s’achève 3 jours avant la date du scrutin ».

    Elle énonce que « nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit », faire campagne, en dehors de la période prévue par la loi et que tout candidat aux élections « bénéficie d’un accès équitable aux médias audiovisuels autorisés ».

    La loi stipule aussi que tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s’abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination.

    Les représentants des partis politiques et des listes indépendantes en lice ont signé mardi la Charte d’éthique des pratiques électorales qui se veut un cadre déterminant le comportement éthique attendu des acteurs et participants au processus électoral.

    Au volet financement, la loi dispose que la campagne électorale est financée, notamment, au moyen de ressources provenant de la contribution des partis politiques (cotisations des membres et revenus liés à l’activité du parti), de l’apport personnel du candidat, des dons en numéraire ou en nature provenant des citoyens personnes physiques et des aides éventuelles que peut accorder l’Etat aux jeunes candidats dans les listes indépendantes.

    Les législatives du 12 juin sont marquées par une tendance inédite: sur les 1.483 listes de candidats en course, il y a plus de listes d’indépendants que de listes présentées par des partis politiques (837 listes d’indépendants et 646 listes de partis politiques), a indiqué l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).

    Même les partis ont inclus des indépendants sur leurs listes: à titre d’exemple, 65 % des candidats sur les listes du Mouvement El-Bina ne sont pas des militants de cette formation et sur 584 candidats se présentant sous l’étiquette du Mouvement de la société de la paix (MSP), 330 n’ont pas la carte de ce parti.

    Le dispositif législatif encadrant l’opération électorale contient des dispositions pour garantir la protection du scrutin contre les actes de malveillance dans l’intention de perturber le déroulement normal du scrutin et l’exercice libre du droit électoral par les citoyens.

    Le président de l’ANIE, instance qui supervise tout le processus électoral, a assuré que toutes les dispositions garantissant la probité et la transparence de la campagne électorale et du vote, d’une part, et le respect des mesures de prévention contre le coronavirus, d’autre part, ont été prises.

    Un plan de prévention sanitaire contre le Covid-19, couvrant les encadreurs, les centres et les bureaux, a été mis en place à cet effet, en coordination avec le ministère de la Santé et l’ensemble des services concernés.

    Dans le cadre de l’encouragement des jeunes à participer à la vie politique et intégrer les assemblées élues, les dépenses de la campagne électorale des jeunes candidats indépendants, inhérentes aux frais d’impression des documents, de frais d’affichage et de publicité, de frais de location de salles et de frais de transport, sont prises en charge par l’Etat.

    Ces élections législatives sont organisées dans la cadre de nouvelles dispositions légales. La loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, instaure un nouveau mode de scrutin: le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage.

    Elle se distingue, également, par rapport aux précédentes par la limitation à deux des mandats parlementaires et « encourage la participation des jeunes à la vie politique, comme elle réhabilite le mérite et surtout éloigne l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs ».

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  • Algérie/ La nouvelle génération de politiques

    A quelques jours du début de la campagne électorale, les milliers de candidats aux élections législatives ont un rendez-vous difficile avec la société, en raison de la double crise sanitaire et économique que vit le pays. Il faut dire que les craintes que peuvent avoir ces candidats ne sont pas totalement fondées. Pour preuve, on ne parle presque pas de mouvements sociaux. Le Hirak hebdomadaire a focalisé, pendant longtemps, toutes les attentions et relégué au second plan les autres revendications socioprofessionnelles. Mais ne nous trempons pas, le jeudi 20 mai, jour J par excellence, qui va coïncider, cette année avec l’ouverture de la campagne électorale pour les première élections législatives de la nouvelle Algérie, a toutes les chances de passer quasi inaperçu. Habituellement les débuts de campagnes sont poussifs et il n’y a pas de raison que celle-ci fasse exception. Mais l’enjeu n’en n’est pas moins important pour les candidats qui, dans leur majorité sont novices en politique. Une première expérience qui les édifiera pour les prochains rendez-vous électoraux.

    Ce qui peut, aujourd’hui susciter un espoir, c’est justement cette «immaturité» électorale de la majorité des prétendants à un poste de député. Il faut dire qu’avant ces élections précisément, toutes les tentatives de construire une alternative sérieuse ont buté devant l’égoïsme des uns et les calculs politiciens des autres. Le regard neuf des «novices» en politique, peut amener un souffle nouveau susceptible de dépoussiérer la scène publique en Algérie. Il faut dire qu’avant l’avènement de la nouvelle Algérie, la société voyait la politique comme un mirage irréel.

    Une question s’impose : a qui la faute ? Et bien à notre classe politique nationale, quelque peu différente de ce qui se fait de part le monde en la matière. Elle a ceci d’exceptionnelle, est que pendant des dizaines d’années, elle était obnubilée par le pouvoir. Celui-ci a toujours exercé une attirance, il faut bien le dire, problématique, à l’endroit des partis et de leurs cadres. Que l’on soit dans la majorité ou dans l’opposition, la seule chose qui valait était d’abord le pouvoir. Le citoyen et son bien être étaient accessoires. Il reste que dans cette campagne, ce n’est pas le personnel politique d’avant. Les nouvelles élites devraient être mues par la volonté de dires aux Algériens les vérités qu’ils estiment nécessaires, histoire de se prouver à eux-mêmes leur indépendance vis-à-vis du pouvoir.

    La démocratie finira par devenir la règle, puisqu’il est clair que la classe politique n’en restera pas au niveau qui est le sien.

    Nabil G.

    Ouest Tribune, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, Hirak, 12 juin 2021,