Étiquette : Canada

  • Des marocains qualifiés forcés de quitter le Québec

    Des marocains qualifiés forcés de quitter le Québec. Des centaines de travailleurs étrangers francophones se sont exilés à contrecœur au Canada anglais depuis mai pour obtenir leur résidence permanente en quelques mois plutôt que de patienter des années dans l’angoisse au Québec.

    « J’aime le Québec, mais franchement, il ne nous facilite absolument pas la vie », affirme Sorelle Magni, une aide de service camerounaise qui a récemment déménagé de Montréal à Ottawa.

    Son histoire a de quoi faire rêver bon nombre de travailleurs étrangers : elle a reçu sa résidence permanente en septembre dernier en Ontario… deux mois et demi après l’avoir demandée.

    Il lui aurait fallu attendre 26 mois en moyenne pour obtenir le même statut à partir du Québec, sans compter l’expérience de travail à accumuler au préalable et la demi-année avant d’être officiellement sélectionnée par la province.

    Ce petit miracle bureaucratique est rendu possible par un programme lancé au début de l’été par le fédéral pour accélérer le traitement de 90 000 demandes de résidence permanente provenant d’étudiants étrangers diplômés et de travailleurs étrangers.

    Francophones recherchés

    L’un des buts du programme est de contribuer « à la vitalité [des] communautés francophones en situation minoritaire », avance le communiqué de presse de l’annonce.

    Preuve de l’intérêt que suscite le programme, plus de 4000 immigrants francophones ont déjà déposé un dossier.

    Or, le Québec est la seule province à ne pas y participer, obligeant les intéressés à déménager ailleurs au pays pour poser leur candidature.

    « Le Canada anglais nous donne une chance, alors on n’a pas le choix », laisse tomber Arwa Baji, 28 ans, une éducatrice en service de garde d’origine tunisienne qui fera bientôt ses adieux à Québec.

    Si le processus suit son cours, sa petite famille devrait s’installer dans les prochains mois à Cornwall, en Ontario.

    À ses yeux, la résidence permanente représente la certitude qu’elle pourra rester au pays pour de bon. « D’avoir seulement un permis de travail, c’est un stress qui ne finit jamais », résume-t-elle.

    Il faut savoir que l’accès au système de santé, aux études ou même à une hypothèque est compliqué, voire impossible, pour les détenteurs de ce type de permis.

    Retour à la case départ

    Malgré les avantages indéniables de devenir résidents permanents sans attendre, les immigrants francophones avec lesquels Le Journal s’est entretenu quittent le Québec à reculons.

    La perte de leur cercle social, la nécessité de vivre en anglais et l’obligation de se déraciner une fois de plus pèsent lourd dans la balance.

    Publicité

    Publicité

    « C’est comme immigrer dans un autre pays et retourner à la case départ », témoigne Othmane Khzami, un Marocain de 27 ans qui a quitté Trois–Rivières pour Ottawa, après sa maîtrise en administration.

    La voie rapide n’est pas la solution, estime Québec
    Le gouvernement Legault défend son refus de participer à un programme pancanadien visant à radicalement raccourcir le temps d’attente de milliers d’immigrants économiques établis au Québec qui souhaitent un statut permanent.

    « Le Québec n’a pas besoin d’un programme accéléré du gouvernement fédéral, mais plutôt que ce dernier agisse efficacement dans les programmes déjà existants », soutient par écrit Flore Bouchon, attachée de presse de la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, Nadine Girault.

    Actuellement, les immigrants économiques présélectionnés par Québec doivent attendre 26 mois en moyenne avant de recevoir la résidence permanente octroyée par le fédéral.

    La « voie rapide » créée en mai dernier et valide partout ailleurs au Canada permet de réduire ces délais au moins de moitié pour les diplômés et certaines catégories de travailleurs étrangers.

    « La porte était ouverte » pour inclure le Québec, soutient Alex Cohen, porte-parole du ministre fédéral de l’Immigration, Marco Mendicino. « Malheureusement, le gouvernement a choisi de ne pas y participer ».

    Au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants, une déception « énorme » se mêle à la frustration devant cette décision. « On espérait au moins qu’il y aurait un programme [équivalent], proprement québécois », affirme Cheolki Yoon, organisateur de l’organisme communautaire.

    Ruée vers l’ouest

    Nadia Barrou, avocate en immigration, s’est résolue à conseiller à plusieurs de ses clients de tenter leur chance au Canada anglais, faute d’être admissibles au Québec.

    La popularité du programme fédéral ne la surprend pas, d’autant que les critères pour devenir résident permanent à partir du Québec ont été resserrés depuis la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) et les changements dans le programme régulier pour travailleurs qualifiés.

    « Quand des programmes hors Québec donnent la résidence permanente en six mois et avec des exigences moins compliquées, les gens se ruent dessus », souligne-t-elle.

    Alors que la province déploie tant d’efforts pour sélectionner des immigrants francophones et pour franciser les nouveaux arrivants, la contradiction lui saute aux yeux.

    « Une fois qu’ils sont là, il faut s’arranger pour qu’ils deviennent des citoyens à part entière. Le Québec veut des personnes qui s’intègrent, mais il ne fait rien pour les garder », s’exclame-t-elle.

    À TORONTO POUR DE BON

    L’incertitude entourant l’immigration au Québec a eu raison d’un analyste de données marocain qui est parti à Toronto sur un coup de tête afin d’accélérer le traitement de sa demande.

    « J’étais tellement stressé, je passais mon temps à rafraîchir mes courriels », se rappelle Zakaria Errami, 21 ans, diplômé des HEC.

    Deux semaines après avoir pris connaissance du nouveau programme fédéral pour accélérer l’octroi de la résidence permanente, il a trouvé un appartement et déménagé dans la capitale ontarienne.

    « Le Québec est très mauvais pour retenir ses immigrants qualifiés et ses diplômés internationaux. Il n’y a rien pour les garder », laisse-t-il tomber.

    Même s’il a dû abandonner son cercle d’amis et la poutine, il se voit mal revenir dans la province au cours des prochaines années.

    « De toute façon, il y a plus d’opportunités dans mon domaine ici », dit celui qui a déposé son dossier à la mi-septembre.

    ÉPUISÉE PAR LE FARDEAU ADMINISTRATIF

    Une doctorante française exténuée par les démarches d’immigration depuis le Québec a mis le cap sur la Nouvelle–Écosse pour se faciliter la vie.

    « Je suis partie par épuisement », résume Sandrine Mounier, 36 ans, qui habite désormais Halifax après six ans passés à étudier à l’Université du Québec à Montréal.

    « Ça a été vraiment difficile de prendre la décision, je me sentais chez moi à Montréal », admet la professionnelle en études urbaines.

    Elle soumettra son dossier via le nouveau programme fédéral dans la catégorie « diplômée d’une institution canadienne » d’ici les prochaines semaines.

    Son départ lui laisse un goût « amer », surtout qu’elle dit réaliser que l’immigration des francophones est plus simple hors du Québec.

    Elle rêve un jour d’obtenir le droit de vote dans son pays d’adoption.

    APPRIVOISER LA VIE EN ANGLAIS

    Une travailleuse de la santé camerounaise qui a quitté Montréal s’est résignée à apprendre l’anglais pour s’adapter à sa nouvelle vie de résidente permanente en Ontario.

    « Côté anglais… Je ne suis pas bilingue, mais j’ai commencé des cours », dit Sorelle Magni, qui était prête à tout pour stabiliser sa situation migratoire et celle de son jeune garçon.

    Depuis son arrivée au Québec en 2019, la mère monoparentale ne vivait « que pour les papiers », jusqu’à en faire des cauchemars.

    « Aujourd’hui, c’est derrière moi, je n’ai plus peur », dit-elle joyeusement.

    La jeune femme a obtenu sa précieuse résidence permanente en un temps record de deux mois et demi grâce au nouveau programme fédéral.

    Après avoir travaillé comme aide de service dans un CIUSSS montréalais pendant toute la pandémie, elle enseigne désormais le français à des fonctionnaires ontariens.

    « Le Québec me manque, mais après, je me dis c’est le fédéral qui m’a tout donné », glisse-t-elle.

    DÉPART DE TRAVAILLEURS RECHERCHÉS

    À court d’options, deux Tunisiens occupant des emplois recherchés au Québec ont décidé de quitter le Québec pour s’établir dans une petite ville de l’est de l’Ontario.

    Arwa Baji, 28 ans, est éducatrice en service de garde. Son conjoint, Ahmed Iben Kraiem, 34 ans, est soudeur.

    Le couple espère mettre les voiles pour l’Ontario avec ses deux jeunes enfants et ainsi obtenir rapidement une résidence permanente qui leur semble inaccessible au Québec pour des raisons administratives.

    « C’est l’enfer au niveau des papiers, il faut toujours les refaire. Et mon mari voudrait travailler, mais il ne peut pas [à cause d’un permis de travail fermé] », affirme la mère qui a postulé le lendemain de l’ouverture du programme.

    La petite famille établie à Québec depuis 2018 a choisi de déménager à Cornwall, une petite ville d’environ 50 000 habitants où elle n’a jamais encore mis les pieds.

    « C’est une ville anglophone, mais nos enfants iront dans une école francophone », précise Mme Baji, qui s’imagine déjà sa vie là-bas en attendant une réponse du fédéral.

    L’OPTION LA PLUS LOGIQUE
    Abandonner sa vie à Trois-Rivières pour déménager à Ottawa a semblé la seule solution logique à un diplômé marocain qui souhaite s’établir au pays.

    « Je ne vais pas dire que j’ai été forcé de prendre cette décision, mais pour atteindre mes objectifs d’immigration de manière rationnelle, c’était la chose à faire », témoigne Othmane Khzami—, 27 ans.

    Maîtrise en administration de l’Université du Québec à Trois-Rivières en poche, il a déménagé à Ottawa en juillet dernier pour prouver son intention de quitter le Québec pour de bon, puis a déposé son dossier au programme fédéral.

    Il aurait préféré rester au Québec et y travailler en français, mais force est d’admettre que son statut avait « beaucoup de petits impacts dans la vie de tous les jours ».

    « Les employeurs ne nous traitent pas de la même manière, on est toujours dans l’obligation de renouveler nos documents, on n’est jamais certains qu’on pourra rester », énumère-t-il.

    qub, 25/10/2021

  • Canada : Une famille marocaine se chauffe avec un four

    Canada, Longueil, Migration, logement, Ismaël Lahmoum, Maroc, #Canada, #Maroc, #Migration, #Logement,

    Incapables de se reloger depuis l’annonce de la démolition de leur immeuble, à Longueuil, un couple et ses trois enfants en sont réduits à se chauffer avec la cuisinière en vivant dans la crainte constante de l’arrivée des bulldozers. « On est les seuls qui restent de l’immeuble. On cherche depuis des mois, mais on ne trouve rien. Personne ne veut d’une famille avec trois enfants et parce que pour le moment [ma conjointe] ne travaille pas », explique Ismaël Lahmoum, qui vit avec sa femme et leurs enfants de 14, 12 et 6 ans.

    En mai dernier, l’immeuble où il vit avec sa famille depuis deux ans a été acheté par la résidence pour aînés de Longueuil, Château Bellevue, selon le registre foncier de la Ville. On a alors demandé à M. Lahmoum de quitter l’appartement pour le 30 septembre, au plus tard, et on lui a offert trois mois de loyer gratuit, explique-t-il. Malgré des recherches et des visites intensives durant les quatre derniers mois, la famille de cinq peine à trouver un logement assez grand qui rentre dans son budget, s’étirant tout de même jusqu’à 1300 $ par mois, explique Asmae Zoihid, la maman.

    « On est prêt à prendre un appartement plus petit pour rester dans le quartier, parce que les enfants vont à l’école à côté, qu’ils ont leurs amis et leurs repères. Ce n’est pas facile pour eux non plus, même s’ils comprennent un peu la situation », laisse-t-elle tomber.

    Le four pour chauffer le logement

    Depuis le 1er octobre, la pression de trouver un nouveau toit a particulièrement augmenté sur cette famille originaire du Maroc qui vit sur la Rive-Sud de Montréal depuis 14 ans. Le gaz qui leur permettait de chauffer l’appartement a été coupé.

    « Maintenant, on doit allumer le four et laisser la porte entre-ouverte. On n’a pas le choix de faire ça pour rester au chaud », confie M. Lahmoum.

    Enfants refusés

    Selon l’homme qui travaille comme concierge, la majorité des propriétaires d’appartements refusent ou disparaissent dès qu’il indique avoir des enfants.

    Mme Zoihid, employée normalement dans une garderie, croit que son arrêt de travail pour des raisons de santé l’empêche aussi de fournir une preuve tangible d’emploi pour rassurer les propriétaires.

    Pour Marco Monzon, directeur général du Comité logement Rive-Sud, la situation de cette famille reflète bien la crise du logement qui se dessine depuis des années.

    « On le sait, les taux d’inoccupation sont très, très bas, surtout pour les 3 chambres et plus. Mais en plus, il y a vraiment eu une augmentation des prix des loyers, donc même s’il y a des logements, ils ne sont pas accessibles parce que les prix sont trop hauts pour des familles », explique-t-il.

    QUB, 12/10/2021

  • Canadiens coincés au Maroc: recours collectif contre Transports Canada

    Canadiens coincés au Maroc: recours collectif contre Transports Canada

    Maroc, Canada, coronavirus, covid 19, pandémie, #Canada, #Maroc,

    La Montréalaise Nawal Benrouayene, qui a vécu cette situation considère, que le gouvernement canadien a laissé tomber ses ressortissants.

    L’avocate a donc décidé d’instiguer un recours collectif.

    Cette dernière était au Maroc à la fin du mois d’août avec ses trois enfants.

    Doublement vaccinée, la famille a appris le samedi soir que les vols directs de retour au pays seraient désormais interdits, dès le lendemain, et pour un mois.

    «Je fais encore des cauchemars que je suis dans un aéroport et que je vais manquer mon vol, et que là, je réveille mes enfants en catastrophe», clame Nawal Benrouayene.

    Dans son recours collectif contre Transports Canada, l’avocate montréalaise ne conteste pas la fermeture des frontières, mais bien le délai d’application de cette mesure.

    Jusqu’à présent, le gouvernement a accordé une période plus longue aux voyageurs pour revenir au pays, défend son avocat.

    La requérante réclame le remboursement des frais de 4000 dollars pour les billets d’avion de retour par les pays tiers et des dommages punitifs et exemplaires.

    Journal de Montréal, 19/09/2021

  • Eléments de Langage Maroc – Canada

    Tags : Maroc, Canada, relations bilatérales,

    Rencontres Bilatérales en marge des Travaux
    de la 69ième session de l’Assemblée Générale
    Eléments de Langage
    Maroc / Canada

    Se féliciter de l’excellence des relations bilatérales entre les deux pays et rappeler que le Canada est un pays amis avec lequel le Maroc a toujours entretenu des relations de partenariat stratégique, privilégié et diversifié.

    Coopération Economique

    Se féliciter de la création en Janvier 2014 de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Canada au Maroc, qui regroupe un ensemble d’hommes d’affaires canadiens et marocains soucieux de développer les relations commerciales et économiques entre les deux pays.

    Se féliciter de la mise en relation en Juin 2014 du Département du tourisme avec le groupe Caisse de Dépôt et de placement du Québec,  pour la réalisation du projet de Centre de Convention de Marrakech.

    Rappeler la volonté des deux pays de coopérer dans le cadre d’un partenariat privilégié et créative en vue de faire évoluer leurs relations économiques.

    Encourager les firmes multinationales canadiennes à s’installer au Maroc à l’instar des franchises déjà présentes, et les inciter à investir dans les secteurs industriel, minier, énergétique, de télécommunication et aéronautique comme celui de l’investissement du Bombardier pour l’assemblage partiel de structures simples à la zone industrielle « Médiaparc » à Casablanca.

    Promouvoir la coopération tripartite en faveur du développement socio-économique de certains pays africains et présenter le Maroc en tant que plateforme pour le commerce et les investissements à l’échelon du bassin méditerranéen, du Moyen Orient et de l’Afrique.

    Négociation d’un Accord de Libre Echange

    Exprimer la volonté du Maroc à avancer dans les négociations de l’ALE Maroc-Canada, qui est dans son 4ème round et de dépasser les blocages qui retardent les négociations.

    Informer la partie canadienne qu’un ALE potentiel Maroc-Canada ne peut être mutuellement avantageux qu’à partir de la nécessité de multiplier les actions afin de renforcer la coopération dans le domaine commercial et de saisir les opportunités offertes, pour promouvoir les relations entre notre pays et le Canada, dans un cadre de partenariat globale touchant l’aspect économique au premier lieu et l’aspect politique et socioculturel dans un deuxième.

    Souligner l’intérêt du Maroc pour que la conclusion d’un tel accord puisse fournir un cadre de partenariat important à même d’accroître les investissements canadiens au Maroc et accompagner notre pays dans la mise en œuvre de ses différentes stratégies sectorielles.

    Coopération sur le Plan Sécuritaire

    Remercier la position du Canada qui a formulé des objections au sujet du refus d’admission de la délégation marocaine par les autorités algériennes à la réunion du forum mondial de lutte contre le terrorisme (CGTF) à Alger.

    Rappeler le caractère déstabilisateur des derniers développements survenus dans la région sur la sécurité internationale et mettre en exergue l’expérience du Maroc en matière de gestion des crises sécuritaires, de médiation et de stabilisation.

    Afficher également la disposition du Maroc à renforcer davantage la coopération sécuritaire avec la partie canadienne, dans la région du Sahel, à travers des actions et des initiatives conjointes, et rappeler l’implication du Maroc dans le développement de la coopération policière dans le groupe sur le Sahel qui est co-présidé par le Canada.

    Coopération Régionale et Internationale

    Se concerter pour la recherche de solutions à certains conflits, en mettant à profit la crédibilité dont jouissent le Maroc et le Canada auprès des pays de la région Afrique/Moyen Orient ;

    Promouvoir une plus grande coopération dans le domaine de la sécurité et de la paix dans le monde et en matière d’opérations de maintien de la paix (le cas de Haïti) ;

    Examiner les possibilités d’actions communes pour la préservation des patrimoines écologiques communs de l’humanité et sonder la partie canadienne quant à un soutien à la politique environnementale au Maroc ;

    Coopération Parlementaire et Société Civile

    Encourager et promouvoir la coopération bilatérale interparlementaire couronnée par la signature au siége du Parlement québécois d’une entente pour l’institution d’une Commission permanente interparlementaire Maroc-Québec.

    Développer la coopération parlementaire avec d’autres provinces autres que le Québec.

    Coopération Culturelle dans le cadre de la Francophonie

    Informer que le Maroc étudiera la candidature du Canada au poste de Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), en la personne de Mme Michaëlle Jean, avec toute la bienveillance requise.

    Appuyer la nouvelle dynamique que le Canada, et le Québec en particulier, veulent développer dans le cadre de la Francophonie. Il s’agit d’une approche concrète aux questions d’intérêt commun et une coopération active en matière d’économie, d’environnement et de bonne gouvernance. Des projets pilotes dans chacun de ses secteurs peuvent être réalisés et dont certains pourraient être accueillis par le Maroc.

    Examiner les moyens pour faciliter l’intégration des immigrés marocains pour qu’ils puissent mieux servir aussi bien leur pays d’adoption que leurs pays d’origine et constituer un véritable pont humain entre les deux rives de l’Atlantique ;

    #Maroc #Canada

  • Le Canada suspend les vols directs provenant du Maroc

    Maroc, Canada, #Maroc, vols, coronavirus, covid 19,

    TORONTO — À partir de minuit dimanche matin, tous les vols passagers directs du Maroc vers le Canada seront suspendus, a annoncé samedi Transports Canada, invoquant un risque accru d’exposition au COVID-19.

    La restriction restera en vigueur pendant 30 jours et devrait être levée le 29 septembre, mais une prolongation est possible. Les expéditions de fret, les transferts médicaux et les vols militaires sont exclus de l’interdiction.

    L’annonce a été faite peu avant midi HAE. Les personnes qui étaient déjà en route à ce moment-là seront autorisées à entrer dans le pays et devront passer un test COVID-19 à leur arrivée.

    Les passagers qui souhaitent se rendre du Maroc au Canada par une route indirecte pendant cette période devront obtenir un test moléculaire COVID-19 négatif avant le départ dans un pays tiers autre que le Maroc avant de continuer vers le Canada.

    Selon la base de données de suivi du gouvernement canadien, au moins 26 vols en provenance de Casablanca, au Maroc, atterrissant à Montréal depuis le 13 août ont inclus des passagers présentant des cas confirmés de COVID-19.

    Les données de l’Université Johns Hopkins montrent que le Maroc connaît actuellement des niveaux records en ce qui concerne le virus, avec environ 245 000 nouveaux cas et 2 600 décès au cours du mois dernier dans cette nation africaine de 36,5 millions d’habitants.

    CTV News, 28/08/2021

  • Canada : Horrible islamophobie

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Canada terre d’accueil des immigrés ? Difficile de le faire croire aux proches des quatre musulmans, membres d’une même famille, tués dimanche dernier par un individu au volant d’un pick-up dans une localité de l’Ontario, à l’enfant qui a été gravement blessé par cet attentat à la voiture bélier et qui va garder ses séquelles toute sa vie, ainsi que tous les musulmans vivant au Canada.

    C’est un acte terroriste qui vise à faire peur à la communauté musulmane installée au Canada, comme l’a désigné le Premier ministre Justin Trudeau, contrairement à d’autres médias qui continuent à faire dans les deux poids deux mesures, prompts à qualifier pareils crimes d’attentats terroristes quand le coupable est musulman et de simple «attaque» contre des personnes quand la cible sont des musulmans.

    Sans s’étaler dans ce sens sur le traitement médiatique insidieux réservé à ces attentats terroristes commis contre les musulmans installés dans les villes européennes, américaines ou australiennes, qui a eu sa part dans les débats depuis le temps, sans arriver à changer les pratiques ancrées dans certaines rédactions, il y a lieu de parler d’un horrible sentiment d’islamophobie, plus connu en France, qui prend des penchants criminels et qui menace la tranquillité de ce pays qu’on croyait à l’abri de ces haines raciales vu la composante de sa population essentiellement constituée par des groupes d’immigrés de différentes races et épousant diverses religions, qui continuent de nos jours d’affluer vers ces terres qu’on décrit comme paisibles et très accueillantes. Plus le cas de dire pour les musulmans ?

    Pour ne pas tomber dans l’extrême, on dirait que l’islamophobie, qui se développe d’une manière apparente chez les Canadiens, s’exprimant sporadiquement, certes, mais d’une rare violence (rappelant la fusillade dans une mosquée au Québec, en 2017, qui a fait six morts).

    Très inquiétante cette haine des musulmans, donc, car pouvant à la longue installer un sentiment de peur généralisé au sein de la communauté musulmane et provoquer des réactions autant violentes contre cet «autre» qui nourrit des sentiments de haine à leur égard.

    Déjà, le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC), qui s’est dit «plus qu’horrifié par cette attaque terroriste en sol canadien», a appelé à la vigilance tous les musulmans vivant au Canada. Cela relève le degré du climat d’insécurité dans lequel vivraient, désormais, les musulmans dans ce pays. Et, les réactions d’indignation unanime chez les responsables canadiens n’enlèveraient rien à ce sentiment de crainte chez tout musulman d’être la prochaine cible du prochain attentat terroriste.

    «Personne ne devrait jamais avoir à vivre de cette façon, ni ressentir cette peur. Toutefois, à cause d’incidents horribles comme celui-ci, beaucoup de nos concitoyens, de nos voisins, de nos amis n’ont aucune autre option», de l’aveu même du ministre canadien de la Sécurité publique et de la Protection civile. Sommes-nous arrivés à une époque où les musulmans ne seraient nulle part en sécurité en dehors de leurs pays ? Ou la forte immigration des musulmans vers les pays de l’Occident, en sus des dommages collatéraux ou la confusion de l’image du musulman avec le terroriste islamiste, pose-t-elle un problème fondamental d’inadaptation avec les mœurs sociales dans les pays d’accueil ? Peut-être que les musulmans devraient suivre l’exemple des Chinois qui bâtissent leur propre univers, des villes dans les villes, là où ils émigrent.

    Le Quotidien d’Oran, 10 juin 2021

    Etiquettes : Canada, islamophobie, extrême droite, crime, assassinat, attentat, voiture bélier, racisme, discrimination, xénophobie,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Invités du point de presse aujourd’hui

    La Directrice exécutive de l’ONUSIDA (Programme commun des Nations Unies contre le VIH/sida), Winnie Byanyima, viendra peut-être à la fin du Point de presse pour vous parler de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le VIH/sida, qui se tient actuellement. Elle viendra avec les cofacilitateurs de la Réunion -le Représentant permanent de l’Australie, Mitch Fifield, et le Représentant permanent de la Namibie, Neville Gertze- à moins que des négociations de dernière minute les en empêchent.

    Secrétaire général

    Comme vous l’aurez vu, António Guterres, Secrétaire général, a fait une déclaration un peu plus tôt dans la journée, dans laquelle il a déclaré que la décision prise aujourd’hui par le Conseil de sécurité de recommander à l’Assemblée générale de faire un deuxième mandat en tant que Secrétaire général de l’ONU est un grand honneur. Il est très reconnaissant aux membres du Conseil de la confiance qu’ils lui ont témoignée. Sa gratitude s’étend également au Portugal pour l’avoir à nouveau désigné.

    M. Guterres dit que ce fut un immense privilège d’être au service de « Nous, les peuples » et à la tête des femmes et des hommes extraordinaires de cette Organisation depuis quatre ans et demi, alors que nous sommes confrontés à tant de défis complexes.

    Poursuivre, en tant que Secrétaire général, les buts et principes de la Charte est un devoir des plus nobles, a-t-il dit. M. Guterres dit qu’il serait profondément touché que l’Assemblée générale lui confie les responsabilités d’un deuxième mandat.

    Canada

    Le Secrétaire général a réagi aujourd’hui à l’attaque qui a eu lieu hier au Canada.

    Dans un tweet, il s’est dit consterné par l’attaque ciblée et odieuse contre une famille musulmane qui a eu lieu en Ontario, au Canada.

    Mon cœur va aux victimes, à la famille survivante et aux proches, ainsi qu’à la communauté, a-t-il ajouté.

    M. Guterres a appelé tout le monde à s’unir contre l’islamophobie et toutes les formes de haine, aujourd’hui plus que jamais.

    Soudan du Sud

    Une triste nouvelle en provenance du Soudan du Sud où, hier, 2 travailleurs humanitaires ont été tués lorsque leur véhicule humanitaire clairement marqué comme tel a été pris en embuscade à Yirol West, dans l’État des Lacs, alors qu’ils revenaient d’un établissement de santé.

    Rien que cette année, 4 travailleurs humanitaires ont été tués au Soudan du Sud, tous au cours du mois dernier. En 2020, ce sont 9 travailleurs humanitaires qui ont été tués.

    Depuis le début du conflit en 2013, un total de 128 travailleurs humanitaires –pour la plupart sud-soudanais– ont été tués alors qu’ils fournissaient de l’aide humanitaire.

    Nos collègues humanitaires insistent pour que les attaques continues contre les travailleurs et les biens humanitaires cessent. Nous exhortons le Gouvernement à enquêter sur ces attaques, à prendre des mesures urgentes pour protéger les travailleurs et les biens humanitaires et à faciliter l’acheminement de l’aide à ceux qui en ont besoin.

    Le Coordonnateur humanitaire par intérim pour le Soudan du Sud, Matthew Hollingworth, a déclaré qu’il craignait que la poursuite des attaques contre les travailleurs humanitaires et la suspension des activités qui en découle aient un impact sérieux sur leur travail dans le pays.

    République démocratique du Congo

    Une mise à jour rapide sur la situation en République démocratique du Congo et sur celle qui concerne l’éruption du volcan Nyiragongo.

    Les autorités ont noté la fin de la coulée de lave ainsi que la diminution significative des tremblements de terre dans la région. Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a annoncé hier que les gens pourraient retourner à Goma et sur le territoire de Nyiragongo.

    Le Gouvernement facilitera le retour progressif de la population déplacée, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 20 juin. Les personnes qui ont perdu leur maison lors de l’éruption seront temporairement réinstallées et recevront une aide du Gouvernement pour reconstruire environ 4 000 maisons détruites et 1 000 qui ont besoin de réparations.

    Les écoles et les universités de Goma et du territoire de Nyiragongo devraient rouvrir lundi prochain, une fois que les bâtiments auront été inspectés.

    Nos collègues humanitaires sont prêts à appuyer le plan d’action du Gouvernement, qui est en cours d’élaboration. Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) s’emploie à rétablir à Goma l’approvisionnement en eau de 200 000 personnes – dont au moins 100 000 enfants.

    Libye

    Dans un message qu’elle a publié, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) condamne l’attaque terroriste revendiquée par l’EIIL ayant eu lieu le 6 juin à Sabha qui a tué un certain nombre d’officiers militaires et en a blessé d’autres, selon les informations rapportées par les autorités locales. L’Envoyé spécial pour la Libye, Ján Kubiš, a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

    Cela rappelle avec force que la grande mobilité des terroristes fait augmenter le risque d’instabilité et d’insécurité en Libye et dans la région, a-t-il déclaré. M. Kubiš a réitéré ses appels à entamer de toute urgence un processus d’unification des institutions militaires et de sécurité en Libye.

    Myanmar

    L’équipe de l’ONU au Myanmar s’est dite aujourd’hui préoccupée par la détérioration rapide de la sécurité et de la situation humanitaire dans l’État de Kayah et dans d’autres parties du pays, dans la région du sud-est.

    Les attaques aveugles commises par les forces de sécurité dans les zones civiles et d’autres actes de violence à Kayah ont poussé plus de 100 000 personnes à fuir leurs foyers. Beaucoup d’entre elles cherchent la sécurité dans les communautés d’accueil et les forêts de Kayah et du sud de l’État shan voisin.

    Nos collègues ont dit que la crise pourrait pousser les gens à aller au-delà des frontières internationales, comme cela s’est déjà produit dans d’autres parties du Myanmar.

    L’équipe des Nations Unies réitère ses appels à toutes les parties pour qu’elles protègent les civils et les infrastructures civiles, en particulier les unités médicales et les agents de santé, et qu’elles adhèrent aux principes de distinction, de nécessité, de proportionnalité et de protection.

    Les personnes touchées par les combats ont un besoin urgent de nourriture, d’eau, d’abris, de carburant et d’accès aux soins de santé. Nos partenaires et nous-mêmes avons des fournitures prêtes à être déployées. Toutefois, l’insécurité, les restrictions imposées aux déplacements par les forces de sécurité et le mauvais état des routes retardent la livraison des fournitures.

    L’équipe de pays de l’ONU appelle les forces de sécurité à permettre le passage en toute sécurité des fournitures et du personnel humanitaires et à faciliter notre capacité à fournir directement de l’aide à tous ceux qui en ont besoin.

    Ouganda/COVID-19

    Une mise à jour rapide sur le COVAX: comme indiqué la semaine dernière, le nombre de cas en Afrique augmente et notre équipe de pays en Ouganda travaille avec le Gouvernement pour enrayer la forte augmentation récente des cas.

    Le Gouvernement, l’équipe des Nations Unies, le secteur privé et les organisations non gouvernementales (ONG) ont organisé une table ronde virtuelle d’urgence.

    Le Plan de résurgence de la COVID-19 des Nations Unies a été lancé lors de cette réunion, avec un appel à lever 136 millions de dollars pour des interventions axées sur la santé et salvatrices au cours des trois à six prochains mois.

    Journée mondiale de l’océan

    C’est aujourd’hui la Journée mondiale de l’océan. Dans son message, le Secrétaire général a souligné que la deuxième Évaluation mondiale des océans récemment publiée confirme que nombre des avantages que l’océan mondial procure à l’humanité sont compromis par nos propres actions.

    Le Secrétaire général a noté que nos mers s’étouffent avec les déchets plastiques et que la surpêche entraîne une perte annuelle de près de 90 milliards de dollars d’avantages nets. Il a également noté que les émissions de carbone sont à l’origine du réchauffement et de l’acidification des océans, détruisant la biodiversité et provoquant une élévation du niveau de la mer qui menace les côtes fortement habitées.

    Le Secrétaire général a déclaré que le thème de la célébration de cette année, « L’océan: vie et moyens de subsistance », souligne l’importance des océans pour la vie culturelle et la survie économique des communautés du monde entier. Alors que nous nous efforçons de nous remettre de la COVID-19, mettons fin à notre guerre contre la nature, a-t-il déclaré.

    Déclaration concernant Ratko Mladić

    Le Secrétaire général prend note du prononcé, aujourd’hui, par la Chambre d’appel du Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux (Mécanisme résiduel), de l’arrêt dans l’affaire contre M. Ratko Mladić, ancien commandant des forces armées des Serbes de Bosnie.

    Les pensées du Secrétaire général accompagnent les victimes, les survivants et leurs familles qui ont subi un génocide, des crimes contre l’humanité et des violations des lois ou coutumes de la guerre pour lesquels M. Ratko Mladić a été reconnu coupable. Il appelle tous ceux occupant une position de pouvoir à s’abstenir de nier la gravité des crimes qui ont été jugés et note que la responsabilité constitue une étape essentielle pour la réconciliation dans la région.

    Le jugement définitif dans l’affaire contre M. Ratko Mladić, qui est l’un des plus hauts responsables jugés par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et par le Mécanisme résiduel, témoigne de l’attachement de la communauté internationale à la justice pénale internationale et à la lutte contre l’impunité. Il s’agit d’une autre étape vitale vers la réconciliation avec le passé afin de construire un avenir plus résilient, plus sûr et porteur d’espoir pour tous les citoyens et résidents de Bosnie-Herzégovine et de la région.

    Le Secrétaire général exprime sa profonde gratitude pour le dévouement et le travail acharné des juges et du personnel impliqués dans cette affaire depuis 1995, date à laquelle le premier acte d’accusation a été déposé. L’ONU reste pleinement déterminée à soutenir les efforts visant à assurer l’obligation de rendre compte et la justice pour tous.

    Contribution financière

    Nous tenons à remercier nos bons amis de Kigali pour le paiement intégral de leur part au budget ordinaire de l’ONU. Le paiement du Rwanda nous amène à 105 États à jour de leurs contributions.

    Etiquettes : Légal commémoration, CÉLÉBRATION OFFICIELLE, AFFAIRES HUMANITAIRES, OCÉANS ET DROIT DE LA MER, QUESTIONS D’ORGANISATION, CANADA, SOUDAN DU SUD, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, LIBYE, MYANMAR, OUGANDA,

  • Plus de 200 corps retrouvés dans une école indigène au Canada

    Plus de 200 corps retrouvés dans une école indigène au Canada

    KAMLOOPS, Colombie-Britannique (AP) – Les restes de 215 enfants, dont certains n’avaient que trois ans, ont été retrouvés enterrés sur le site de ce qui était autrefois le plus grand pensionnat autochtone du Canada, l’une des institutions qui accueillait les enfants enlevés à leurs familles dans tout le pays.

    La chef Rosanne Casimir de la Première nation Tk’emlups te Secwépemc a déclaré dans un communiqué de presse que les restes ont été confirmés le week-end dernier à l’aide d’un radar pénétrant dans le sol.

    Il est possible que d’autres corps soient découverts car il y a plus de zones à fouiller sur le terrain de l’école, a déclaré Mme Casimir vendredi.

    Dans un communiqué précédent, elle a qualifié la découverte de « perte impensable dont on parlait mais qui n’a jamais été documentée au pensionnat indien de Kamloops ».

    Du 19e siècle aux années 1970, plus de 150 000 enfants des Premières Nations ont dû fréquenter des écoles chrétiennes financées par l’État dans le cadre d’un programme visant à les assimiler à la société canadienne. Ils étaient forcés de se convertir au christianisme et n’avaient pas le droit de parler leur langue maternelle. Nombre d’entre eux ont été battus et victimes d’agressions verbales, et près de 6 000 d’entre eux seraient morts.

    Le gouvernement canadien a présenté ses excuses au Parlement en 2008 et a admis que les abus physiques et sexuels étaient monnaie courante dans les écoles. De nombreux élèves se souviennent avoir été battus pour avoir parlé leur langue maternelle ; ils ont également perdu le contact avec leurs parents et leurs coutumes.

    Selon les dirigeants autochtones, cet héritage d’abus et d’isolement est à l’origine des taux épidémiques d’alcoolisme et de toxicomanie dans les réserves.

    Il y a plus de cinq ans, un rapport de la Commission de la vérité et de la réconciliation a déclaré qu’au moins 3 200 enfants étaient morts des suites de mauvais traitements et de négligence et qu’il avait été fait état d’au moins 51 décès dans la seule école de Kamloops entre 1915 et 1963.

    « Cela fait vraiment resurgir la question des pensionnats et les blessures de cet héritage de génocide envers les peuples autochtones », a déclaré vendredi Terry Teegee, chef régional de l’Assemblée des Premières Nations pour la Colombie britannique.

    Le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, s’est dit « horrifié et le cœur brisé » d’apprendre cette découverte, la qualifiant de tragédie aux « proportions inimaginables » qui met en lumière la violence et les conséquences du système des pensionnats.

    L’école de Kamloops a fonctionné de 1890 à 1969, date à laquelle le gouvernement fédéral a pris le relais de l’Église catholique et l’a exploitée comme externat jusqu’à sa fermeture en 1978.

    Casimir a déclaré que l’on pense que les décès ne sont pas documentés, bien qu’un archiviste du musée local travaille avec le Royal British Columbia Museum pour voir si l’on peut trouver des enregistrements de ces décès.

    « Compte tenu de la taille de l’école, qui compte jusqu’à 500 élèves inscrits et présents à tout moment, nous comprenons que cette perte confirmée affecte les communautés des Premières nations de la Colombie-Britannique et d’ailleurs », a déclaré M. Casimir dans le communiqué initial publié jeudi dernier.

    Les dirigeants de la communauté Tk’emlups « reconnaissent leur responsabilité de prendre soin de ces enfants perdus », a déclaré M. Casimir.

    L’accès à la technologie la plus récente permet une véritable comptabilité des enfants disparus et, espérons-le, apportera un peu de paix et de fermeture à ces vies perdues, a-t-elle ajouté dans le communiqué.

    Mme Casimir a déclaré que les responsables de la bande informaient les membres de la communauté et les communautés environnantes qui avaient des enfants qui fréquentaient l’école.

    L’Autorité sanitaire des Premières nations a qualifié la découverte des restes d’ »extrêmement douloureuse » et a déclaré dans un message sur son site Web qu’elle « aura un impact important sur la communauté de Tk’emlúps et sur les communautés desservies par ce pensionnat ».

    Le directeur général de l’autorité, Richard Jock, a déclaré que la découverte « illustre les effets néfastes et durables que le système des pensionnats continue d’avoir sur les membres des Premières nations, leurs familles et leurs communautés ».

    Nicole Schabus, professeur de droit à l’Université Thompson Rivers, a déclaré que chacun de ses étudiants en première année de droit à l’université de Kamloops passe au moins une journée dans l’ancien pensionnat pour parler avec les survivants des conditions qu’ils ont endurées.

    Elle dit qu’elle n’a pas entendu les survivants parler d’une zone de tombes non marquées, « mais ils parlent tous des enfants qui ne s’en sont pas sortis. »

    Associated Press, 29 mai 2021

    Etiquettes : Canada, école indigène, Rosanne Casimir, Première Nation Tk’emlups te Secwépemc, Colombie-Britannique, Kamloops, First Nations Health Authority, découverte des restes,

  • Des manifestants pro-Israël et pro-palestiniens s’affrontent à Montréal

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a condamné dimanche la violence et la « rhétorique méprisable » qui ont marqué plusieurs manifestations du week-end à travers le pays, après des affrontements entre manifestants pro-Israël et pro-Palestiniens à Montréal.

    La pire violence depuis des années, déclenchée par des troubles à Jérusalem, fait rage entre l’État juif et les Palestiniens.

    Dimanche, les frappes israéliennes ont tué 42 Palestiniens dans la bande de Gaza, le pire bilan quotidien en près d’une semaine d’affrontements meurtriers.

    S’exprimant après des manifestations à Montréal, M. Trudeau a condamné ce qu’il a qualifié de « rhétorique et violence méprisables que nous avons vues dans certaines manifestations ce week-end ».

    Tout en insistant sur le « droit de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement au Canada », M. Trudeau a souligné dans un tweet qu’il n’y avait aucune tolérance pour « l’antisémitisme, l’islamophobie ou la haine de quelque nature que ce soit. »

    Plus tôt dimanche, la police de Montréal a utilisé des gaz lacrymogènes à la suite d’affrontements entre des manifestants pro-israéliens et pro-palestiniens.

    Plusieurs centaines de manifestants, drapés de drapeaux israéliens, s’étaient rassemblés sur une place du centre de Montréal pour exprimer leur solidarité avec l’État juif.

    Bien que la manifestation ait commencé de manière pacifique, la tension est montée d’un cran avec l’arrivée des manifestants pro-palestiniens et des affrontements ont rapidement éclaté.

    Le SPVM, la police municipale de Montréal, a déclaré les manifestations illégales et des escouades de policiers anti-émeutes sont intervenues, utilisant des gaz lacrymogènes pour séparer et disperser les deux groupes, selon un journaliste de l’AFP présent sur les lieux.

    La police a passé une grande partie de l’après-midi à poursuivre les manifestants pro-palestiniens, qui se sont dispersés et regroupés dans les rues commerçantes du centre-ville.

    Après les affrontements, la maire de Montréal, Valérie Plante, a déclaré sur Twitter que « manifester est un droit », mais que « l’intolérance, la violence et l’antisémitisme n’ont pas leur place ici. »

    « Montréal est une ville de paix », a-t-elle ajouté.

    Plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens s’étaient rassemblés samedi dans le centre de Montréal pour dénoncer ce qu’ils qualifient de répression et de « crimes de guerre » israéliens à Gaza.

    Lire la suite : Bloqués en Syrie : La situation critique des citoyens canadiens abandonnés

     » Israël terroriste « , scandaient certains manifestants, tandis que d’autres brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire :  » Arrêtez le génocide des enfants palestiniens. « 

    The New Arab, 17 mai 2021

    Etiquettes : Canada, Montréal, Palestine, Israël, Ghaza,

  • Canada : Les décès dépassent les naissances au Québec

    Le Québec plonge dans la décroissance démographie. Les chiffres officiels pour le mois de janvier 2021, font état d’une baisse des naissances contre une hausse remarquable des décès. Désormais, le nombre des décès dépasse celui des naissances.

    En effet, le Québec a compté 6 350 naissances le mois janvier dernier contre 7000 décès. Le nombre de mariages a également baissé. Il est passé de 650 à en janvier 2020 à 350 au premier mois de l’année en cours.

    Selon Radio Canada, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) font état d’une croissance de population famélique en 2020. La population québécoise s’est accrue de 19 300 personnes l’an dernier comparativement à 110 000 en 2019, soit la plus faible croissance en nombre absolu depuis 1978.

    Sans surprise, c’est la baisse du nombre d’immigrants et de résidents non permanents qui explique la plus grande part de cette diminution et, dans une moindre mesure, la hausse des décès, tous des facteurs liés à la pandémie, note la même source.

    Les données sont similaires à travers le Canada : le taux d’accroissement de population, à l’échelle nationale, est passé de 1,4 % en 2019 à 0,4 % en 2020. L’Ontario a vu son taux passer de 1,8 % à 0,4 %, soit le plus faible depuis 1917, alors que la Colombie-Britannique a vu sa croissance de population passer de 1,7 % à 0,4 %, soit le plus bas depuis 1874.

    Buzzwebnet, 2 mai 2021

    Etiquettes : Canada, Québec, décès, naissances, natalité, population,