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  • Algérie : Gros caciques et jeunes députés ?

    Auteur : Abdelkader Benabdellah

    La prochaine APN fraîchement élue sera sans nul doute une assemblée de jeunes… Mais, il faudrait comprendre le mot jeunesse dans l’acception, de manque d’expérience, notamment, dans les luttes des rouages du pouvoir. Une APN est constitutionnellement, chargée, entre autres, au contrôle et à la supervision de l’action gouvernementale …

    Ces jeunes députés seraient-ils capables de mener la vie dure aux ministres du président Tebboune? Il ne faudrait pas, justement, anticiper les événements… parfois et même plusieurs fois l’on se trompe de jugement envers les autres… enfin, ce qui nous intéresse dans ce genre de situation délicate, ce sont bien le niveau instructif, le nationalisme authentique et l’intégrité morale du député …même, s’il connaît peu, il apprendra avec le temps à connaître trop.

    Le peuple en a marre de ces députés maffieux issus du système des quotas, des tractations secrètes, de la vente des candidatures et de l’argent sale. Et, finalement l’on aboutit à quelques chose ressemblant à l’ancienne Assemblée algérienne des années 40, composée d’une pléiade de béni oui- oui. Ce genre d’assemblée est, généralement faite, en vue de répondre à une nécessité de meubler un décor trompe l’œil, visant à cacher une situation en détresse, qui serait en train de perdre de la vitesse sur le terrain… Que ce soit au cours d’un régime d’occupation étrangère ou d’un simulacre Etat national. Tout le monde était au courant, j’espère, sur la manière dont l’Assemblée sortante a été élue. Et d’ailleurs, toutes les assemblées élues de la république -APC, APW- avaient été imposées au peuple de la même manière. C’est-à-dire la manière forte, assaisonnée de filouterie et de la loi de l’argent sale… l’Etat, au fait n’existait pas, il y avait un système politique nantissant toutes les caractéristiques, sauf celui d’un Etat, selon les normes.

    Il faudrait suivre et attendre l’exercice de cette APN …suivre les interventions de ces jeunes députés sur le tas et quand il s’agirait des questions pertinentes de l’Etat, soumises à des débats législatifs. D’ailleurs, ce sont nos représentants n’est-ce pas? Ils sont là-bas, dans l’unique but de nous représenter en tant que nation. Ils sont là-bas, afin de représenter les intérêts de toute la nation. Ils vont faire face à un système politique, des mentalités, des comportements tordus, durcis avec le cumul des années et qui sont très difficiles à détordre.

    Toutes les tentatives de redressement ont été vouées à l’échec, pourquoi? Et bien, parce que les esprits tordus éprouvent à chaque occasion voire à chaque tournant une résistance opiniâtre à toutes intentions de redressement de la situation…pourquoi au fait? Et bien, parce que l’on y trouve son compte dans cette condition marécageuse…

    Le Carrefour d’Algérie, 20 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, APN, députés, corruption, candidats, partis politiques, indépendants,

  • Algérie: L’animatrice Anissa Chaieb, candidate pour El Bina

    L’animatrice Anissa Chaieb, l’invitée “surprise” de Bengrina aux législatives

    DIA-11 juin 2021: Les législatives 2021 nous ont réservé de nombreuses surprises pour cette législature. En plus de la candidatures d’une centaine de journalistes de tout bord, une candidature suscite de nombreuses interrogations: Celle de l’animatrice de la chaîne El Djazairia One Anissa Chaieb. Rien ne prédestinait cette blonde à l’allure moderne et à l’esprit très ouvert d’être candidate dans un parti …….islamiste en l’occurrence “El Bina” de Abdelkader Bengrina qui ne compte dans son parti aucune femme politique sans voile dans ses rangs. C’est d’ailleurs la règle même pour adhérer à ce parti, héritier de Hamas version Nahnah.

    Mais qu’est ce qui a poussé cette blonde, qui se présente comme influenceuse sur son profil, qui s’habille chez les grands couturiers à se présenter avec ce parti? Pourquoi elle n’a pas opté pour le RND, parti auquel appartient Ould Zmirli, l’un des actionnaires de la chaîne El Djazairia One dans laquelle travaille la jeune animatrice?

    Durant la campagne la présentatrice de le programme Djazairia Show, le programme le plus important de la chaîne El Djazairia One, a été très discrète. L’affiche de sa candidature n’apparait que sur son compte instagram, avec le portrait de Bengrina coupé! La seule apparition dans le parti a été le meeting d’Alger où il était particulièrement gênée en posant aux cotés des militantes la majorité voilées.

    Anissa Chaieb va t-elle rester dans le parti El Bina de Bengrina après les législatives ? ce qui est sûr c’est que candidature a surprit ses fans qui ont très mal perçue ce choix politique inexpliquée.

    Amel Bouchaib

    DIA, 11 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, Abdelkader Bengrina, Mouvement El Bina, candidats, Annisa Chaïeb,

  • Algérie : Etat de la campagne électorale dans son 10e jour

    10E JOUR DE LA CAMPAGNE POUR LES LÉGISLATIVES : Paroles de Makri, Bengrina et Belaïd

    Entre rêve et réalité, les chefs de partis politiques tentent, tant bien que mal, de convaincre et rassembler les électeurs. Ils enchainent les meetings face à des audiences de militants et sympathisant déjà totalement acquis à leurs idéaux et surtout sans faire preuve d’innovation.

    MSP : « réaliser ensemble le rêve algérien »

    Dans une salle où les dispositions du protocole sanitaire étaient peu respectées, le président du MSP, Abderrezak Makri, a ressorti, une fois encore, « l’attachement » de son parti à « l’appel du 1er novembre 1954, seul et unique dénominateur ayant rassemblé les algériens et référence pour la constitution de l’État nation comme souhaité par les valeureux chouhada », at-il précisé. Le leader du MSP, a enchainé qu’il est « inutile de s’attarder sur les échecs et les trahisons des deux dernières décennies », invitant les présents à « regarder vers l’avenir ». En mettant en avant l’idée de « réaliser ensemble le rêve algérien », il a estimé que « notre peuple est capable de faire sortir le pays de la crise et construire un État fort et prospère même en dehors du secteur des hydrocarbures ». Il a, d’autre part, insisté sur l’obligation d’une « transition démocratique dans la paix, la stabilité, loin des conflits et querelles politiques et surtout dans le cadre d’un projet d’entente nationale », à laquelle son parti a « appelé depuis longtemps ». Une transition qui « mettrait fin au règne autocratique d’une poignée de personnes et qui rendrait l’Algérie aux algériens », a-t-il soutenu. Enfin, Makri, ainsi que les candidats et les militants de cette wilaya, ont clamé haut et fort : « nous sommes prêts à assumer la responsabilité morale et juridique, à restaurer la légitimité populaire, à représenter dignement les électeurs tel que stipulé par la loi, et nous défendrons les droits et aspirations du peuple ».

    El-Bina : « ceux qui misaient sur l’échec ont échoué »

    Le président du Mouvement El-Bina, Adelkader Bengrina, a effectué, hier une tournée dans l’ouest du pays. À Tiaret, il a mis en avant les capacités de l’Algérie de sortir de cette crise économique et sociale et surtout d’en faire un pays émergeant. Sans propositions économiques concrètes, ce leader politique a évoqué la success story de partenariat entre l’institution de l’Armée nationale populaire et le constructeur automobile allemand Mercedes dans cette wilaya. Un partenariat qui « donne ses fruits, alors que les barons de la Îssaba ont subtilisé les moyens de l’État pour les placer à l’étranger en laissant derrière eux des ruines », a-t-il regretté. Il est revenu également sur les performances de la production agricole de Tiaret, qui doit être soutenue pour assurer la souveraineté de notre pays. À Oran, Bengrina a déclaré que « ceux qui misaient sur l’échec des élections, qui appelaient à une période de transition politique, qui voulaient briser la cohésion entre l’Armée et le peuple et qui cherchaient des appuis auprès de pays étrangers, ont finalement échoué ». Il a ajouté que le long processus de changement positif dans la paix et la stabilité, pour lequel son parti a toujours milité, a déjà fait une partie de son chemin et que son Mouvement ne cèdera pas aux tentatives de blocage de ce changement. Il a appelé les candidats d’El-Bina à faire preuve d’abnégation pour répondre aux aspirations des citoyens, en rappelant les idéaux de cette formation : liberté, justice et égalité des chances. Évoquant l’importance de notre communauté établie à l’étranger, il a proposé un projet de loi, ainsi que la création d’un ministère pour la prise en charge de ces revendications et de faire bénéficier le pays de son savoir-faire et de son apport financier.

    FEM : « dialoguer et moraliser la vie politique »

    Invité hier au Forum du quotidien El-Hiwar, à Alger, le président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a mis en avant le fait que les candidats d’El-Moustakbel sont des militants du parti, proposés par sa base et ses différentes structures en consacrant les principes d’équité et de transparence. Par ailleurs, Belaïd est encore une fois revenu sur l’impératif de moralisation de l’activité et de la vie politique. Selon lui, « son parti en a été le précurseur en inscrivant ce principe dans les recommandations de son congrès constitutif tenu en 2012 ». Il a insisté, dans ce sens, sur « l’impératif de bannir le discours de la haine et de l’insulte », en affichant sa disponibilité à amorcer, avec l’ensemble des partis, un « dialogue où l’on dépasse les différences pour arriver à faire sortir le pays de ses problèmes ». Concernant le front intérieur, ce chef de parti a averti des « appels à la division et déstabilisation du pays auxquels il faut s’opposer avec force et fermeté ». Pour ce faire, il a invité tous les Algériens à « défendre notre précieux acquis qui est l’unité du pays et du peuple ». Ce n’est que de cette façon qu’on pourrait éviter les scénarios vécus dans des pays frères » comme la Libye, la Syrie, l’Irak et le Yémen, a-t-il conclu.
    Lyes Ayoub

    Le Courrier d’Algérie, 30 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, partis politiques, discours, paroles, arguments, candidats, public,

  • Algérie : Campagne électorale – Inculture politique

    A la différence des élections locales, où la campagne électorale est généralement centrée sur les préoccupations « domestiques » propres à chaque commune ou wilaya, les législatives sont en principe destinées à élire des députés, que l’on qualifie prosaïquement de « représentants » du peuple, dont le rôle est de débattre, proposer, amender, voter des lois et contrôler au premier degré l’action du gouvernement. Ces éléments pourtant basiques ne semblent pas constituer le socle sur lequel avait été bâtie une campagne électorale, qui vient de boucler sa première semaine dans l’indifférence totale, malgré le soutien des médias lourds ; chaînes de TV publiques et privées.

    Dans leurs meetings, formations politiques et listes indépendantes continuent toujours d’ignorer la dimension nationale du vote, en formulant et en modulant leurs discours, selon la région où ils se produisent, sans tenir compte du fait qu’une fois installés au Palais Zighoud Youcef, ils sont appelés à légiférer au nom du peuple algérien et non au nom de la population, qui les a élus. Cette propension à réduire un mandat d’essence nationale, à des promesses de « proximité » traduisent-elles une méconnaissance profonde de la Constitution de la part de la majorité des candidats, dont la plupart ne connaissent même pas le vrai sens du militantisme, ou illustrent-elles tout bonnement une inculture politique « édifiante » ?

    Que l’on soit à Tizi-Ouzou, à Tindouf, à Tébessa, à Touggourt ou à Tlemcen, les animateurs de cette campagne électorale, morose et sans attrait, ne doivent-ils pas élever le niveau, en considérant que celui et celle, qui les écoutent, sont d’abord des citoyens, tout à fait conscients que les problèmes de leur région restent tributaires d’un seul et unique paramètre : une véritable séparation des pouvoirs et une APN indépendante de toute tutelle, quelle qu’elle soit ?

    La réhabilitation du secteur de la santé à Ouargla, la modernisation de Tindouf, ou le développement des zones d’ombres à Souk Ahras ou à Tissemsilt, c’est du domaine des élus locaux. Un futur député, qui se respecte, est tenu à aller au fond de la problématique. Son programme électoral devrait englober un projet de société en bonne et due forme, loin de la démagogie, du folklore et des improvisations populistes. Ce n’est certainement pas en saluant Bordj Bou Arreridj, qu’il s’est rappelé, non sans arrière-pensées, qu’elle fut à un certain moment qualifié de « capitale du Hirak », qu’il pourrait attirer les suffrages vers son parti ! Ce n’est pas non plus en tirant « à bout portant », contre ses concurrents, comme vient de le faire, lors d’un rassemblement à Constantine, le secrétaire général du FLN, qui a accusé Bengrina de nourrir un discours régionaliste, que l’ex-parti unique va pouvoir récupérer sa suprématie, surfaite par ailleurs.

    A travers tout ce bla-bla, qui n’a jamais habillé son homme, ce n’est également pas en se présentant comme un homme aux « mains propres », que les électeurs vont s’arracher les bulletins de vote de ce candidat d’une liste indépendante. Sofiane Djilali n’aura pas eu finalement complètement tort, en faisant l’impasse sur les meetings, préférant le contact direct avec les citoyens, là où il a la latitude de le faire.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 29 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, candidats, discours,

  • Algérie : Ce qui a changé

    La campagne électorale pour les Législatives du 12 juin fait son chemin et entre dans sa deuxième semaine, avec des hauts et des bas. «Les fraises et les meilleurs» apportées par un chef de parti, en désignant les femmes candidates de sa formation politique fera, à coup sur, date et poursuivra son initiateur pour le restant de sa carrière politique. Mais heureusement que tous les discours ne sont pas de ce même acabit.

    D’autres formations politiques pensent pouvoir cette fois tirer leur épingle du jeu, et croit dur comme fer que ces élections constituent la meilleure des occasions qu’elles n’ont jamais eues jusque-là. Ils pensent même que c’est là, l’une des élections les plus ouvertes et les plus transparentes qu’ils ont eu à mener jusque là. Et c’est là, en grande partie, l’impression des partis dit islamistes qui se voient en haut de l’affiche et font campagne pour inciter les citoyens à participer massivement à ces élections et confirmer, selon eux, cette tendance victorieuse, mais aussi faire barrage à toute tentative voulant donner un autre contenu aux résultats de ces élections.

    Pratiquement la même tendance semble accompagner la dynamique des listes indépendantes qui se placent comme «le meilleur rempart contre les errements des partis politiques», et surtout comme les plus légitimes à représenter les citoyens au sein du prochain parlement.

    Mais il reste à relever qu’aussi bien pour les indépendants que pour les partis, on est tombé dans une surenchère de promesses à la limite du ridicule et qui est loin de servir tout ce beau monde, qui il faut le reconnaître est constitué, pour beaucoup d’entre eux, de novices qui découvrent cet exercice de séduction qu’ils sont bien loin de maîtriser. Mais comme dirait l’autre, il faut un début à tout. Et ces élections sont peut être le début d’une nouvelle race de politiciens qui, d’une manière ou d’une autre, représentent la rupture avec l’ancien système et l’ancien personnel politique et parlementaire, qui lui, n’a pas laissé que de bons souvenirs, mais bien au contraire une grande déception chez les Algériens qui leur reprochent de ne s’être occupés que de leur personne, leur proche et leur seul intérêt. Clairement, les Algériens ne les regretteront pas et ont applaudi à la dissolution de cette Apn qu’ils n’ont jamais porté dans leur cœur et dont les membres ne les ont jamais représenté car ils n’ont jamais été leurs représentants ni leur choix.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 29 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, candidats, 12 juin, APN, Parlement, députés, chambre des représentants,

  • Algérie/ Elections : nationalistes vs islamistes (1&2)

    Par Mohamed Habili

    Contrairement à ce que l’on croit dans une certaine frange de l’opinion, reconnaissable tout particulièrement à ceci qu’elle croit dur comme fer qu’elle est majoritaire dans l’opinion, l’enjeu des prochaines législatives n’est pas seulement dans le taux de participation, ou à l’inverse dans celui de l’abstention, mais tout autant et même davantage dans leurs résultats. Il est déjà arrivé au chef de l’Etat de dire que ceux-ci seront pris en compte quel que soit le volume de l’abstention. Partant ils le seront également quels qu’ils soient en eux-mêmes, aussi déplaisants ou même inacceptables qu’ils puissent paraître à ceux qui auront perdu les élections. Nombre de partis minoritaires, dont d’éternels groupuscules, ayant pris la décision de ne pas prendre part à ces dernières, des gens aussi futiles que bruyants, parce que disposant de la faveur de médias ou les possédant, font ouvertement campagne pour le boycott, comme si leur propre sort en dépendait directement. Ils se trompent, il dépendra en premier lieu de la majorité de ceux des Algériens qui auront voté. Le champ politique n’a pas changé au cours de ces deux dernières années.

    Ce qui peut avoir changé en revanche, ce sont les poids respectifs, ou plus exactement les poids relatifs, des partis qui vont se mesurer le 12 juin prochain, non pas les grands courants politiques traversant la société algérienne depuis l’indépendance du pays, et même avant que celle-ci ne soit acquise. Au point de vue politique, l’Algérie est comme tous les pays arabes, structurée par deux grands courants, ceux-ci pris indépendamment des partis qui s’en réclament. C’est le nationalisme d’une part, de l’autre l’islamisme. Bien entendu, d’autres courants, d’autres idéologies sont présentes dans l’opinion algérienne, et depuis assez longtemps pour certaines, comme le communisme par exemple, mais ils sont minoritaires. Ceci vaut pour quasiment tous les pays de la région, de l’océan à la mer et même au-delà. Ce sont ces deux courants majeurs à travers leurs organisations qui vont s’affronter le 12 juin prochain. Les nationalistes seront représentés pour l’essentiel par le FLN et le RND, et les islamistes par le MSP, outre deux ou trois autres partis de même inspiration quoique de moindre implantation. D’autres listes que les leurs seront proposées aux électeurs, notamment celles des indépendants, mais cela n’implique pas qu’elles portent d’autres offres politiques. On ne peut parler en l’occurrence de listes identitaires, ou berbéristes, ceux-ci ayant opté pour le boycott, bien qu’il ne soit pas impossible qu’au final des indépendants issus de cette mouvance soient de la partie, dans l’une ou l’autre des wilayas berbérophones notamment. Pas plus que les organisations ayant pignon sur rue, les indépendants ne sont pas indépendants des grands courants de pensée, produits de la longue durée non des circonstances ou de l’histoire immédiate. Si l’on admet le fait qu’il existe bel et bien des courants dominants, et qui sont l’islamisme et le nationalisme, alors il ne faudra pas s’étonner que les résultats soient à l’avenant. La seule question qui se pose est de savoir qui des deux familles sera majoritaire. Et par suite, laquelle sera appelée à former le gouvernement. Cela dit, le chef de l’Etat n’a pas directement affaire à des courants diffus dans la société mais à des partis légaux. C’est au chef de celui qui aura remporté le plus de sièges qu’il demandera de former le gouvernement. Dans la mesure évidemment où il s’en trouvera un qui à lui seul aura engrangé une majorité de sièges. Autrement, ce sera une autre affaire.

    —————————–

    Logiquement il n’y a pas lieu de supposer une abstention massive dans une élection à laquelle prennent part les formations politiques les plus importantes, en plus d’un grand nombre d’indépendants issus de la société civile. La nature même de la consultation à venir s’inscrit en faux contre une telle perspective. En Algérie, traditionnellement, les législatives et les locales donnent lieu à une participation plus grande que lors des autres échéances, présidentielles et référendums. Après tout l’appel à l’abstention dans ce cas précis provient de formations minoritaires, d’associations et d’activistes dont rien ne laisse penser qu’ils sont particulièrement influents. On ne peut leur dénier ce droit bien sûr. Une élection, ce n’est d’ailleurs pas que des votants, et des voix exprimées, mais tout autant de l’abstention, du boycott le cas échéant, et des voix blanches. Au bout du compte, tout le monde y aura pris part à sa façon, sauf, si du moins il s’en trouve, des Algériens qui n’en auront même pas entendu parler. On objectera sans doute à cela que les circonstances actuelles sont exceptionnelles, qu’il règne aujourd’hui une atmosphère particulière, que d’aucuns ne cessent de qualifier de révolutionnaire, et que pour tout cela, ce qui serait en jeu véritablement, ce n’est pas le partage des sièges à l’Assemblée et le pouvoir législatif qui s’y attache, mais le volume de l’abstention.

    S’il est aussi important que lors du référendum constitutionnel, ou davantage, cela voudra dire que la victoire à l’occasion de cette consultation sera revenue à ceux qui de façon délibérée et même concertée se sont opposés à sa tenue. Avant ce référendum, il est vrai marqué quant à lui par une faible participation, une autre échéance a eu lieu, la présidentielle, où l’abstention n’a pas été aussi considérable, bien qu’elle fût grande. Si celle-ci a été de façon nette plus importante que lors de la présidentielle, qui pourtant s’est déroulée dans le même contexte houleux, c’est probablement dû au fait que les gouvernants n’ont pas su garder mobilisés les quelque 10 millions d’électeurs du 12 décembre 2019. Ils se sont plus préoccupés en effet à cette deuxième occasion de convaincre ceux qui se nomment les hirakistes d’aller voter que d’en appeler à leurs fidèles. Une erreur de communication dont tout indique qu’ils sont revenus. Et que du reste il leur serait aujourd’hui difficile de commettre, la nature de la consultation faisant porter sur les compétiteurs le poids de la mobilisation. Aux partis et aux indépendants de donner envie aux électeurs de s’exprimer massivement, de leur accorder ce faisant la victoire. La campagne étant à sa première semaine, il n’est pas facile de voir dès maintenant s’ils en sont ou non capables. Toujours est-il qu’il semble que cette tâche soit plus facile pour les islamistes que pour les nationalistes, dont les partis, le FLN et le RND, ont été mis à mal ces derniers temps. D’anciens secrétaires généraux, deux du premier et un du second, purgent pour l’heure des peines de prison. La candidature du secrétaire général en exercice du FLN a été rejetée par l’ANIE, ce qui est un comble, sinon le coup de grâce. A la suite de quoi l’Organisation des moudjahidine elle-même a demandé que le sigle FLN lui soit enlevé.

    Le Jour d’Algérie

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, candidats, taux de participation, taux d’abstention, résultats, campagne de boycott, partis politiques, nationalisme, islamisme, 12 juin 2021,

  • Algérie/ Elections : nationalistes vs islamistes (1&2)

    Par Mohamed Habili

    Contrairement à ce que l’on croit dans une certaine frange de l’opinion, reconnaissable tout particulièrement à ceci qu’elle croit dur comme fer qu’elle est majoritaire dans l’opinion, l’enjeu des prochaines législatives n’est pas seulement dans le taux de participation, ou à l’inverse dans celui de l’abstention, mais tout autant et même davantage dans leurs résultats. Il est déjà arrivé au chef de l’Etat de dire que ceux-ci seront pris en compte quel que soit le volume de l’abstention. Partant ils le seront également quels qu’ils soient en eux-mêmes, aussi déplaisants ou même inacceptables qu’ils puissent paraître à ceux qui auront perdu les élections. Nombre de partis minoritaires, dont d’éternels groupuscules, ayant pris la décision de ne pas prendre part à ces dernières, des gens aussi futiles que bruyants, parce que disposant de la faveur de médias ou les possédant, font ouvertement campagne pour le boycott, comme si leur propre sort en dépendait directement. Ils se trompent, il dépendra en premier lieu de la majorité de ceux des Algériens qui auront voté. Le champ politique n’a pas changé au cours de ces deux dernières années.

    Ce qui peut avoir changé en revanche, ce sont les poids respectifs, ou plus exactement les poids relatifs, des partis qui vont se mesurer le 12 juin prochain, non pas les grands courants politiques traversant la société algérienne depuis l’indépendance du pays, et même avant que celle-ci ne soit acquise. Au point de vue politique, l’Algérie est comme tous les pays arabes, structurée par deux grands courants, ceux-ci pris indépendamment des partis qui s’en réclament. C’est le nationalisme d’une part, de l’autre l’islamisme. Bien entendu, d’autres courants, d’autres idéologies sont présentes dans l’opinion algérienne, et depuis assez longtemps pour certaines, comme le communisme par exemple, mais ils sont minoritaires. Ceci vaut pour quasiment tous les pays de la région, de l’océan à la mer et même au-delà. Ce sont ces deux courants majeurs à travers leurs organisations qui vont s’affronter le 12 juin prochain. Les nationalistes seront représentés pour l’essentiel par le FLN et le RND, et les islamistes par le MSP, outre deux ou trois autres partis de même inspiration quoique de moindre implantation. D’autres listes que les leurs seront proposées aux électeurs, notamment celles des indépendants, mais cela n’implique pas qu’elles portent d’autres offres politiques. On ne peut parler en l’occurrence de listes identitaires, ou berbéristes, ceux-ci ayant opté pour le boycott, bien qu’il ne soit pas impossible qu’au final des indépendants issus de cette mouvance soient de la partie, dans l’une ou l’autre des wilayas berbérophones notamment. Pas plus que les organisations ayant pignon sur rue, les indépendants ne sont pas indépendants des grands courants de pensée, produits de la longue durée non des circonstances ou de l’histoire immédiate. Si l’on admet le fait qu’il existe bel et bien des courants dominants, et qui sont l’islamisme et le nationalisme, alors il ne faudra pas s’étonner que les résultats soient à l’avenant. La seule question qui se pose est de savoir qui des deux familles sera majoritaire. Et par suite, laquelle sera appelée à former le gouvernement. Cela dit, le chef de l’Etat n’a pas directement affaire à des courants diffus dans la société mais à des partis légaux. C’est au chef de celui qui aura remporté le plus de sièges qu’il demandera de former le gouvernement. Dans la mesure évidemment où il s’en trouvera un qui à lui seul aura engrangé une majorité de sièges. Autrement, ce sera une autre affaire.

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    Logiquement il n’y a pas lieu de supposer une abstention massive dans une élection à laquelle prennent part les formations politiques les plus importantes, en plus d’un grand nombre d’indépendants issus de la société civile. La nature même de la consultation à venir s’inscrit en faux contre une telle perspective. En Algérie, traditionnellement, les législatives et les locales donnent lieu à une participation plus grande que lors des autres échéances, présidentielles et référendums. Après tout l’appel à l’abstention dans ce cas précis provient de formations minoritaires, d’associations et d’activistes dont rien ne laisse penser qu’ils sont particulièrement influents. On ne peut leur dénier ce droit bien sûr. Une élection, ce n’est d’ailleurs pas que des votants, et des voix exprimées, mais tout autant de l’abstention, du boycott le cas échéant, et des voix blanches. Au bout du compte, tout le monde y aura pris part à sa façon, sauf, si du moins il s’en trouve, des Algériens qui n’en auront même pas entendu parler. On objectera sans doute à cela que les circonstances actuelles sont exceptionnelles, qu’il règne aujourd’hui une atmosphère particulière, que d’aucuns ne cessent de qualifier de révolutionnaire, et que pour tout cela, ce qui serait en jeu véritablement, ce n’est pas le partage des sièges à l’Assemblée et le pouvoir législatif qui s’y attache, mais le volume de l’abstention.

    S’il est aussi important que lors du référendum constitutionnel, ou davantage, cela voudra dire que la victoire à l’occasion de cette consultation sera revenue à ceux qui de façon délibérée et même concertée se sont opposés à sa tenue. Avant ce référendum, il est vrai marqué quant à lui par une faible participation, une autre échéance a eu lieu, la présidentielle, où l’abstention n’a pas été aussi considérable, bien qu’elle fût grande. Si celle-ci a été de façon nette plus importante que lors de la présidentielle, qui pourtant s’est déroulée dans le même contexte houleux, c’est probablement dû au fait que les gouvernants n’ont pas su garder mobilisés les quelque 10 millions d’électeurs du 12 décembre 2019. Ils se sont plus préoccupés en effet à cette deuxième occasion de convaincre ceux qui se nomment les hirakistes d’aller voter que d’en appeler à leurs fidèles. Une erreur de communication dont tout indique qu’ils sont revenus. Et que du reste il leur serait aujourd’hui difficile de commettre, la nature de la consultation faisant porter sur les compétiteurs le poids de la mobilisation. Aux partis et aux indépendants de donner envie aux électeurs de s’exprimer massivement, de leur accorder ce faisant la victoire. La campagne étant à sa première semaine, il n’est pas facile de voir dès maintenant s’ils en sont ou non capables. Toujours est-il qu’il semble que cette tâche soit plus facile pour les islamistes que pour les nationalistes, dont les partis, le FLN et le RND, ont été mis à mal ces derniers temps. D’anciens secrétaires généraux, deux du premier et un du second, purgent pour l’heure des peines de prison. La candidature du secrétaire général en exercice du FLN a été rejetée par l’ANIE, ce qui est un comble, sinon le coup de grâce. A la suite de quoi l’Organisation des moudjahidine elle-même a demandé que le sigle FLN lui soit enlevé.

    Le Jour d’Algérie

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, candidats, taux de participation, taux d’abstention, résultats, campagne de boycott, partis politiques, nationalisme, islamisme, 12 juin 2021,

  • Algérie : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    6E JOUR DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    Le travail des candidats aux législatives du 12 juin, notamment ceux des partis politiques lors de cette campagne électorale, qui a atteint son 6ème jour, se complique de plus en plus avec l’abstention ressenties chez les citoyens, et cela après la rupture et le manque de confiance entre ces derniers et la classe politique.

    En effet, il ne reste que deux semaines aux partis politiques et leurs candidats ainsi que pour les indépendants pour convaincre les citoyens à aller voter le jour du scrutin et choisir leurs élus dans la nouvelle APN sensée représenter la volonté du peuple afin de réaliser le changement attendu et espéré, mais cette tâche parait plus difficile que prévue. Dans la rue, les marchés et cafés, les lieux où les gens se rassemblent et expriment d’habitude leurs opinions sur les sujets d’actualité politiques ou autres, Mais, ces derniers semblent ignorer les candidats aux élections, refusant de les connaitre et passent sans jeter un œil sur les panneaux réservés pour les affiches. Un comportement qui ne peut s’expliquer que par un manque de confiance entre le peuple et la classe politique qui rend la mission des candidats plus difficile.

    Le RND défend les services de sécurité et de renseignement

    Lors du 6ème jour de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin 2021, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Tayeb Zitouni, a indiqué lors d’un rassemblement populaire animé à la wilaya de Mila, que l’Algérie a connu plusieurs tentatives visant à déstabiliser les services de renseignement, de la part d’anciennes personnalités occupant des postes de responsabilité dans l’État et d’autres présidaient des partis politiques faisant référence à l’ancien SG du FLN, Amar Saâdani. Par ailleurs concernant le programme du RND, Zitouni a promis d’être au service du peuple, et de réaliser le développement local en luttant contre la bureaucratie. Également il a déclaré que «le changement du système de gestion des collectivités locales constituera un des points fondamentaux qui seront soulevés par les députés du parti au sein de la future Assemblée populaire nationale ».

    Jil Jadid : « Aucun changement sans la participation massive du peuple »

    Dans un meeting organisé à Sétif dans le cadre de la campagne électorale, le président de Jil Jadid Soufiane Djilali a affirmé que la priorité actuellement est de contribuer à «construire une réflexion et une prise de conscience politiques» dans le but d’une participation responsable du citoyen aux élections futures. Ajoutant que la situation ne changera pas dans le pays sans la participation réelle du citoyen dans le choix de ses candidats et représentants dans les institutions de l’État, précisant dans ce cadre « que l’ancien système a été rompu de l’intérieur et qu’un nouveau régime serait inévitablement construit ».

    Appelant les citoyens à être des partenaires dans la construction de ce nouveau système politique avec une nouvelle pensée proposée par son parti ou d’autres partis politiques qui ont d’autres idées et propositions pour réaliser une nouvelle assemblée populaire nationale comprenant un grand nombre de courants intellectuels.
    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 26 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, campagne électorale, abstention, candidats, partis politiques, indépendants,

  • Algérie / Il n’y a pas de “succession dynastique” au FLN (Baâdji)

    Le Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baâdji a nié l’existence d’une “succession dynastique” au sein de son parti, à travers la candidature aux législatives prévues le 12 juin prochain, ajoutant que le parti avait mis en place des lois. qui empêchent les enfants des Mouhafedhs et des membres du Comité des candidatures de figurer dans les listes électorales.

    Baâdji a déclaré, à la télévision algérienne, jeudi soir, que cinq cadres dans le parti ont présenté leurs enfants, mais ce n’est pas une violation à la loi, argumentant qu’ils sont des ex-cadres, “alors que nous avons empêché tous les cadres actuels de désigner les leurs”, souligne-t-il.

    S’agissant le financement avec de l’argent sale dans les prochaines élections, le SG de l’ex parti unique a ajouté que les listes du Front de libération nationale “ne contiennent aucun homme d’affaires corrompu”, poursuivant que tout ce qui a été dit ici et là est tout simplement “absurde”.

    ” Nous avons empêché un nouveau militant connu pour être riche de se présenter sur les listes du FLN et il s’est présenté dans d’autres listes”.

    Abou El Fadhl Baâdji a accusé l’ancien régime de salir l’image de sa formation politique et de la classe politique en Algérie en général, refusant de lier le nom du FLN aux pratiques de l’ancien régime et à la corruption et aux pots-de-vin.

    Il a affirmé: “dans notre parti, il y a des dirigeants et des cadres corrompus, mais d’un autre côté il y a des dirigeants et des cadres honnêtes qui ont résisté à ceux-ci lors de l’ère précédente”, ajoutant que de telles accusations sont menées par des parties qui “visent la présence du FLN et le courant national en général dans la scène politique et veulent, poursuit-il, ouvrir la voie à des courants qui ne veulent pas du bien pour le pays et pour le peuple”.

    Baâdji a affirmé, dans le même sens, que la nouvelle direction du parti “procède conformément à une nouvelle vision”, accusant, en effet, ceux qui appellent à mettre le vieux parti au musée de perturber le travail politique du parti.
    Il a souligné, par la suite, que le Front de libération nationale est entré dans la phase de “renouvellement et éloignement des pratiques corrompues des dirigeants précédents”.

    Assia M.

    Crésus, 30 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, FLN, Abou El Fadhl Baâdji, élections législatives, succession dynastique, 12 juin, candidats,

  • Jean-Luc Mélenchon : Candidat

    Fouzia Mahmoudi

    Jean-Luc Mélenchon qui avait reçu près de 20 % des voix à l’élection présidentielle de 2017 pourrait, dans une année, ne pas être le seul candidat d’extrême-gauche à l’élection présidentielle. Par ailleurs, tous les sondages et les intentions de vote en direction du dirigeant de La France Insoumise ne cessent de baisser et nombre de ses anciens sympathisants affirment ne plus se reconnaître dans la ligne politique de LFI aujourd’hui. Pourtant, Mélenchon avait encore l’espoir de rassembler autour de sa candidature en cas de ralliement des autres partis de gauche, notamment les écologistes et les communistes. Mais il semblerait que loin de réussir à les réunir, il a poussé ses anciens alliés à présenter leurs propres candidats. C’est le cas aujourd’hui du Parti Communiste Français (PCF), qui faisait liste commune avec Mélenchon depuis dix ans mais qui a décidé aujourd’hui de se présenter seul.

    En effet, Fabien Roussel a annoncé cette semaine qu’il s’engage dans la course à l’Élysée. Le secrétaire national du PCF a été investi, ce dimanche, candidat à la présidentielle de mai 2022 par une large majorité. Plus de 73 % des 889 membres de la conférence nationale des communistes ont approuvé son investiture, au cours d’une visioconférence ce week-end. «Je demande aux autres forces de gauche et aux écologistes de respecter notre choix», a déclaré Fabien Roussel après le vote, en avertissant qu’il irait «jusqu’au bout».

    Et d’ajouter : «Travaillons ensemble dans le respect de nos diversités», lançant un appel à toute la gauche, partis et citoyens, pour «conclure un pacte» pour 2022. 73,57 % des 889 délégués ont voté en faveur d’une candidature du secrétaire national de leur parti. Les deux autres candidats, Emmanuel Dang Tran (militant à Paris 15e) et Grégoire Munck (Val-de-Marne) ont chacun obtenu 1,97 % des voix. 22,48 % se sont abstenus.

    Pour autant, il n’est pas encore certain que Fabien Roussel soit bel et bien candidat : les quelque 50 000 adhérents communistes doivent encore valider sa candidature le 9 mai prochain. Roussel avait été élu secrétaire national en 2018 sur la promesse que le PCF aurait un candidat en 2022. En interne toutefois, il fait face à une mini-fronde, 200 cadres et militants environ s’opposant à une candidature PCF en 2022.

    Marie-George Buffet, ex-ministre et ex-numéro un du PCF, qui fut la candidate de son parti en 2007, a déjà apporté son soutien à Jean-Luc Mélenchon.

    Sans aller jusque-là, le député Sébastien Jumel a estimé, en «homme de gauche», qu’il faudrait «choisir le meilleur d’entre nous pour porter la bataille contre Macron».

    Reste à voir si les adhérents feront le choix de soutenir une fois encore Mélenchon, dont la ligne politique à fortement dévidé depuis 2017 et dont la popularité ne cesse de baisser, ou s’ils choisiront de porter leur propre candidat au scrutin présidentiel d’avril de l’année prochaine.

    Le Jour d’Algérie, 14 avr 2021

    Etiquettes : France, Jean-Luc Mélenchon, candidats, élections présidentielles, Emmanuel Macron, LREM, PCF,