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  • Algérie : L’urne ne sourit pas aux jeunes

    Ces législatives ont consacré l’éviction de ce potentiel innovant

    Ces législatives nous renvoient à l’école du marketing politique, afin de décrypter les messages en suspens.

    Mohamed OUANEZAR

    L’espace d’une législative mouvementée, une pléiade de jeunes candidats indépendants et d’autres inscrits sur les listes de partis politiques, sans ressources et sans grande expérience politique a cru en ce changement attendu et annoncé en grande pompe, par les uns et les autres. De futurs et potentiels jeunes politiciens qui n’ont pas hésité à aller au charbon, lors de cette campagne électorale, en faisant preuve de courage et détermination.

    Les Algériens, dans leur majorité, ont assisté avec plaisance à l’émergence d’une nouvelle race de jeunes politiciens en herbe. Peu importe les motivations réelles de ce vaste élan de jeunesse porteuse d’espoirs et d’attentes multiples.

    L’essentiel étant que nous sommes en face d’un vaste réservoir de citoyens nationalistes, jeunes, novateurs, créateurs et compétents, qui attendent d’être écoutés et d’être pris au sérieux pour le bien de l’Algérie, uniquement. Mais pas que. Nous sommes en face d’un potentiel jeunesse qui doit être associé dans l’édification de cette Algérie, à laquelle nous aspirons tous. Reste à savoir et éclaircir le comment et le pourquoi pour nous engager dans cette voie? Il s’agit, aujourd’hui, de trouver les voies et les formules idoines pour faire fructifier et fédérer ces potentiels prêts à l’emploi?
    À défaut de résultats probants à l’issue de ces législatives, cela pourrait être le projet politique majeur du président, afin de promouvoir cet élan nationaliste des jeunes. Ils étaient plus de 12 000 à avoir décroché le visa pour se porter candidats à ces élections inédites. Ils étaient encore plus à avoir formulé le voeu de se porter candidats, mais n’avaient pu franchir le cap. Si l’on se réfère au nombre de formulaires retirés au départ, estimés à plus de 7 millions, ce potentiel pourrait être multiplié par 100 et même plus. Beaucoup de messages restent à décrypter, à l’issue de ces élections législatives.

    Néanmoins, l’urgence reste la prise en charge de ce potentiel humain et politique extraordinaire. Parmi les solutions que l’on pourrait envisager, inciter ces jeunes à s’organiser en partis politiques ou en associations spécialisées, afin de produire l’effet de déclic tant attendu. C’est une élection singulière, à plus d’un titre, qui nous renvoie à l’école du marketing politique, afin de décrypter les messages en suspens. Quels enseignements faut-il tirer, justement, des résultats de ces élections législatives?

    D’aucuns s’attendaient à une reconfiguration du champ politique national, à l’issue des élections législatives du 12 juin 2021. Mais il n’en fut rien.

    Pis encore, c’est presque un retour à la case départ. Bien que n’ayant aucun mérite à faire valoir dans la victoire électorale de leurs formations respectives, certains chefs de file de partis jubilent et gesticulent dans tous les sens pour se vanter de leur bonne vision et gestion de ces élections. C’est l’abstention et non le boycott, faut-il nuancer, qui a fait basculer les résultats de ce scrutin, annoncé comme étant décisif.

    Les réservoirs électoraux des partis politiques ont également fait le reste, en apportant de l’eau au moulin des partis traditionnels.

    Le rideau est tombé sur les élections législatives du 12 juin. Insolites et inédites sur plus d’un plan, elles ont laissé un goût d’inachevé chez la plupart des observateurs et analystes, qui gageaient sur une nouvelle ère, pouvant déboucher sur ces joutes électorales. Il n’en fut rien. L’espoir est-il encore permis de voir émerger de nouvelles forces politiques et changer les rapports de forces existantes? La question mérite d’être largement méditée.

    L’Expression, 16 juin 2021

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  • Algérie: Victoire silencieuse du Hirak

    Les élections algériennes : une victoire silencieuse pour le mouvement de protestation national « Hirak ».

    Les récentes élections en Algérie ont été présentées par le gouvernement comme une chance pour une « nouvelle Algérie ».

    Les élections législatives du week-end dernier ont permis au principal parti algérien, le Front de libération nationale (FLN), d’obtenir le plus grand nombre de sièges au Parlement, tandis que le Mouvement de la société pour la paix (MSP), parti islamiste, arrive en deuxième position.

    Cependant, avec seulement 105 sièges sur les 407 que compte la chambre, le FLN n’a pas atteint les 204 sièges nécessaires pour obtenir une majorité globale.

    Les négociations doivent maintenant commencer pour former un gouvernement capable d’obtenir une majorité avec les partis d’opposition, dont le MSP, qui a remporté 64 sièges, et les indépendants du pays, qui ont obtenu 78 sièges au total.

    Malgré ses références islamistes et son affiliation aux Frères musulmans, le MSP est loin d’être une exception politique. Jusqu’en 2012, le MSP a gouverné l’Algérie dans le cadre d’un triumvirat politique aux côtés du FLN et du Rassemblement national démocratique (RND) et, du moins parmi les groupes de la société civile, il est largement considéré comme faisant partie du cadre politique établi.

    Les élections législatives algériennes étaient initialement prévues pour 2022. Cependant, suite à la pression exercée par le mouvement de protestation de masse, ou Hirak, qui secoue le pays depuis 2019, elles ont été avancées en février de cette année.

    Les manifestants étaient retournés dans les rues après une interruption de plusieurs mois due à la pandémie de Covid-19.

    Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait présenté le vote comme une réaction aux demandes initiales du Hirak sans leader, revendiquant un mandat pour construire une « nouvelle Algérie » après des années de stagnation politique et économique.

    En annonçant les résultats hier soir, le chef de l’organisme électoral, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a déclaré : « La dynamique de changement pacifique qui a été lancée (avec le Hirak) se renforce. »

    Cependant, toute revendication d’un large mandat démocratique pour le nouveau gouvernement sera probablement minée par un taux de participation de seulement 30,2 %, lui-même sujet à caution après une augmentation inexpliquée du nombre d’électeurs alors que les bureaux de vote étaient sur le point de fermer.

    Néanmoins, indépendamment de l’exactitude du décompte, il s’agit du taux de participation le plus faible à un scrutin législatif depuis vingt ans, la plupart des principaux partis d’opposition du pays ayant boycotté le vote.

    Il s’agit du troisième scrutin national organisé par le président Tebboune depuis son entrée en fonction en décembre 2019, et aucun d’entre eux n’a recueilli la participation espérée.

    La propre élection du président Tebboune a impliqué moins de 40 % de la population, soit le taux de participation le plus bas depuis l’indépendance du pays en 1962. Le référendum qui a suivi en novembre de l’année dernière a attiré moins d’un quart de la population.

    Le Hirak perdure

    Malgré la diminution de ses effectifs, le Hirak reste la force dominante de la politique de la rue en Algérie. En observant le militantisme accru des manifestants, certains observateurs, dont le chef du MSP, Abderrazak Makri, et le président Tebboune, ont pensé que le mouvement était un signe de sympathie croissante envers l’islamisme politique.

    Dans la période précédant l’élection, le président Tebboune, un indépendant, a donné des interviews très remarquées à Al Jazeera et au magazine français Le Point, où il semblait disposé à travailler aux côtés d’un Premier ministre islamiste.

    S’exprimant dimanche, avant d’être contredit par l’ANIE, M. Makri a félicité les électeurs pour leur choix, avant de mettre en garde contre toute tentative d’inverser les résultats, comme cela s’était produit, selon lui, sous le précédent président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

    « Je pense que le président Tebboune avait sa propre interprétation de la manière dont les choses allaient se dérouler et a essentiellement parié sur un Premier ministre islamiste », a déclaré Jalel Harchaoui de Global Initiative. « Si cela avait bien fonctionné, Tebboune aurait pu renouveler sa légitimité tout en restant au-dessus de tout en tant que président. »

    Pour M. Harchaoui, tenter de lire les runes du Hirak sans leader était toujours destiné à se révéler un exercice futile.

    « C’est surtout un mouvement spontané animé par des doléances », dit-il, « les islamistes bénéficient d’une forme de sympathie chez certaines franges du Hirak, c’est vrai, mais ils ne sont pas le Hirak. »

    Néanmoins, la victoire relative du FLN a contredit ces espoirs et – entouré d’une clique fermée d’officiers de l’armée, de syndicalistes et d’hommes d’affaires – a mis en évidence la vulnérabilité potentielle du président algérien.

    M. Harchaoui a rappelé la longue période, au début de l’année, pendant laquelle le président Tebboune a été hospitalisé en Allemagne pour un coronavirus.

    « Le président Tebboune a été hors circuit pendant un certain temps et rien ne s’est vraiment passé », a déclaré M. Harchaoui, « donc, cela signifie soit que l’Algérie a un grand système politique qui peut continuer à fonctionner parfaitement sur la base de quelques appels téléphoniques entre un président malade et l’armée, soit que le président Tebboune est en fait politiquement isolé dans le grand schéma des choses. Je veux dire que quelques décisions de politique étrangère ont été retardées, mais c’est à peu près tout. »

    À court terme, cependant, ce sera la voix du Hirak qui rendra son jugement sur les élections législatives du week-end dernier.

    Des questions subsistent quant à la durée de vie d’un mouvement sans leader, galvanisé principalement par des griefs et un sentiment d’injustice. Il reste à voir ce qui pourrait prendre sa place.

    The National, 16 juin 2021

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  • Algérie/Législatives: Vers le maintien du gouvernent Djerad ?

    Qui va brasser la majorité des sièges aux élections législatives? Quel sera la couleur ou les couleurs de ce gouvernement qui émergera du nouveau Parlement? Autant de questions qui taraudent les milieux politiques et médiatiques depuis quelques semaines. Des interrogations nourries par le peu d’éclairage sur les tendances lourdes de l’électorat national, sur les énigmatiques motivations de la jeunesse et les fragiles rapports de force actuels entre les différentes forces politiques et sociales.

    En fait, ce qui est certain chez de nombreux observateurs, la configuration de la prochaine Assemblée populaire nationale sera inédite, fragmentée, voire éclatée en plusieurs mouvances et chapelles. Fini les temps ou on savait que le FLN sortira avec une majorité absolue ou relative, et qu’il devrait souvent composer pour le partage de la rente avec le RND et le MSP. Le reste se contente des petits quotas, des faire-valoir, juste pour la galerie. Cette tradition était enracinée depuis la fin théorique du parti unique.

    Or, il semble bien que cette fois-ci, les choses seront complètement différentes. Avec la division des partis islamistes, en trois ou quatre entités, le recul apparent des partis-appareils traditionnellement dominants, c’est la résurgence des indépendants qui sera la donnée principale de l’après 12 juin. Bien que personne parmi les analystes n’en donnent réellement le poids et l’influence, ces indépendants seront certainement des interlocuteurs incontournables dans une quelconque négociation ou pourparlers dans la constitution d’un cabinet ou d’un exécutif. Or, eux mêmes sont divisés, démunis, sans portée nationale et par conséquent ces indépendants fouleront l’hémicycle en individuel. Leur éventuelle union politique est une chimère, et elle ne sera possible que dans une année ou plus. L’exemple des dernières mandatures est une parfaite illustration, quand on a vu des indépendants mettre plusieurs mois pour former dans la douleur un groupe parlementaire, élire un vice-président du bureau de l’APN ou choisir un président d’une commission permanente.

    De plus, à en croire les indicateurs, le chef de l’Etat aura d’énormes difficultés pour désigner un chef de gouvernement ou un Premier ministre sur la base des résultats du scrutin. Dans une configuration pareille, avec un parlement hétéroclite, mouvant, éclaté en plusieurs morceaux, sans possibilité d’arracher un consensus rapide et urgent, Abdelmadjid Tebboune va sans doute se rabattre sur son Premier ministre fétiche, Abdelaziz Djerad. Ce dernier a toutes les chances de continuer encore pour quelques mois sa mission pour plusieurs raisons. Le nouveau Parlement mettre des mois pour finaliser son bureau, choisir son président, ses adjoints, voter son règlement intérieur et mettre en place des commissions et désigner leurs assesseurs. Un processus complexe, connu par sa lenteur et ses complications en raison des ambitions démesurées de quelques députés et des calculs des appareils politiques.

    Il est bien évident que Djerad aura une “deuxième vie”, lui qui profitera de cette situation inédite, pour désigner une bonne vingtaine de ministres, frais et prêts pour la besogne, présenter son programme à l’APN pour une motion de soutien, comme le stipule la Constitution et préparer enfin les prochaines élections communales et de wilayas, annoncées pour septembre prochain.

    Il est clair que le gouvernement Djerad 2 new-look, ne lâchera pas les grandes pointures, ceux qui occupent les départements ministériels dits de souveraineté.

    C’est d’ailleurs, cette hantise qui met à mal certains partis politiques, notamment les islamistes. Depuis quelques jours, Abderrezak Makri, comme Abdelkader Bengrina ou Abdallah Djaballah évoquent l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale. “Main tendue” ou “majorité présidentielle”, les termes en vogue durant cette fin de campagne illustrent bien cette peur de “perdre des dividendes” législatives de certains mouvements politiques.

    Le Jeune Indépendant, 08 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, candidats indépendants, majorité, Assemblée Populaire National, APN, députés, groupes parlementaires, Abdelaziz Djerad,

  • Algérie: Le piège islamiste

    Cette mouvance parraine des centaines de candidats indépendants

    L’islam politique n’est pas soluble dans la démocratie. Il est la négation même de l’exercice politique en tant qu’approche séculière et rationnelle.

    Hocine NEFFAH

    Les élections législatives anticipées du 12 juin prochain sont parsemées d’embûche. La cause est cette frénésie islamiste qui attend aux aguets à travers son entrisme et ses stratagèmes à plusieurs facettes. Cette mouvance agit telle une pieuvre, sa dimension tentaculaire fait d’elle une nébuleuse dont la versatilité et le double langage font partie intégrante de son existence en tant qu’entité politique dangereuse dans la mesure où sa manière de faire la politique est aux antipodes des règles et les standards connus et reconnus de par le monde.

    L’islam politique est bel et bien aux portes des institutions de l’Etat. Cette réalité qui agace un nombre important d’Algériens et d’Algériennes épris des valeurs républicaines et démocratiques suscite moult interrogations et questionnements. L’enjeu des élections du 12 juin prochain se présente comme un défi politique face aux pièges qui pourraient se constituer comme une véritable entrave et un blocage institutionnel de taille pour ne pas dire une impasse politique gravissime. Ledit enjeu à trait surtout à la résurgence de la nébuleuse islamiste et le retour inéluctable de son discours nihiliste et obscurantiste sur des questions politiques, économiques, sociales, culturelles et sociétales.

    Les candidats sous la bannière de la mouvance islamiste sont divers et multiples. Les partis traditionnels de l’islam politique sont entrés tous en lice, c’est dire que l’enjeu est crucial, mais le plus grave ce sont les listes indépendantes qui pullulent tels des champignons. Tout le piège islamiste est là, un piège qui aura comme conséquences la mainmise sur l’institution parlementaire, et par ricochet, ils auront à imposer leur conception rétrograde sur les institutions sensibles et prépondérantes au niveau des institutions de l’Etat ou au niveau des structures vitales de la société.

    L’école et les thèmes sensibles inhérents au fonctionnement de l’Etat et de la société seront soumis à une espèce d’instrumentalisation de cette mouvance qui ne lésine devant rien pour impacter les institutions de l’Etat et de la société de son empreinte anachronique et archaïque.


    La République dans son expression citoyenne attachée aux valeurs de la modernité et de la rationalité devrait tenir compte de cet entrisme d’une nébuleuse qui ne recule pas quand il s’agit de sauter sur l’opportunité qui s’offre à elle. Il ne faut pas que l’enjeu des législatives anticipées se transforme comme un épouvantail et un spectre qui aura à tout renverser comme héritage et expérience politique aux antipodes de la conception théocratique. Des listes de candidats, y compris à l’étranger, qui se dissimulent derrière une présentation bon chic et bon genre, a mis un nombre important de citoyens et citoyennes, les a dénudés et démasqués en les dénonçant par rapport à l’obédience qu’ils représentent secrètement et dans l’ombre. C’est dire que la mouvance islamiste est une véritable organisation opaque et obscure d’ou sa nature tentaculaire. Il y a un risque en la demeure Algérie, il est bien réel si on maintient les choses en l’Etat et on tourne le dos au contexte brûlant qui affecte le pays au plan politique et géostratégique. Le Parlement pourrait en être le clivage de trop qui apportera son lot de crise politique des plus aiguës en menaçant de la sorte la stabilité institutionnelle de l’Etat national. Ces élections législatives anticipées ce ne sont pas du tout une sinécure, bien au contraire, elles constitueront un enjeu et un risque dont les conséquences pourraient en être néfastes si les islamistes auront la majorité des sièges au Parlement. Ils se cachent derrière de fallacieuses sémantiques et des semblants de discours conçus juste pour la circonstance et la conjoncture comme une tactique connue et répandue chez cette nébuleuse, surtout les mouvements affiliés à l’organisation des Frères musulmans comme c’est le cas pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front pour la justice et le développement (FJD) et leurs dérivés.

    Il faut tenir compte de ce risque qui n’est pas des moindres, c’est un risque crucial, dans la mesure où cela pourrait impacter les rouages de l’Etat et déstabiliser la dynamique sociétale. Le temps est à la prudence et à la vigilance, l’islamisme n’est pas une sorte d’épiphénomène dont le traitement nécessite une démarche pragmatique. L’islam politique n’est pas soluble dans la démocratie, il est la négation même de l’exercice politique en tant qu’approche séculière et rationnelle.

    L’Expression, 27 mai 2021

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  • Algérie : Les réseaux sociaux, principal arme des indépendants

    Les réseaux sociaux, meilleur refuge pour les listes indépendantes afin d’animer la campagne électorale

    ALGER- Les réseaux sociaux notamment Facebook constituent le meilleur refuge pour les listes indépendantes afin d’animer la campagne des législatives du 12 juin prochain, dans le but d’attirer les électeurs car ces sites se veulent l’espace de choix pour une propagande médiatique à moindre coût, ont indiqué des candidats indépendants à l’APS.

    Les observateurs de la campagne électorale qui entame mercredi son septième jour, relèveront que la majorité des listes indépendantes misent sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook, pour faire entendre leurs voix.

    Pour ce faire, ces listes ont recours à ces espaces virtuels, même avant le lancement officiel de la campagne, afin de faire connaître, d’abord, les candidats à travers l’apposition des affiches montrant la liste nominative des candidats et le numéro choisi pour se lancer dans cette campagne.

    A ce titre, le candidat indépendant, Assabia Abdelhakim (circonscription électorale de Jijel) a indiqué que sa liste avait ouvert rapidement des pages sur les réseaux sociaux en vue d’expliquer et de convaincre les utilisateurs de ces réseaux du programme électoral tracé, avec l’animation de débats directs avec les sympathisants et les partisans du contenu de ce programme, l’érigeant en « espace d’interaction » qui est difficile à mettre en œuvre sur le terrain, notamment en cette conjonture sanitaire due à la pandémie de Covid-19.

    Il a en outre rappelé que le recours à Facebook se veut « un choix stratégique » pour son parti qui focalise sur la communication avec la frange des jeunes, ajoutant que ce réseau « est une occasion à saisir » afin de se rapprocher des différentes catégories de la société.

    Pour sa part, la candidate indépendante de la circonscription électorale d’Alger, Tamila Aouabed a estimé que les réseaux sociaux sont devenus des espaces médiatiques exploités pour la diffusion des activités de propagande sur le terrain via les vidéos, les photos, les communiqués, …etc.

    Ces sites sur les réseaux sociaux, permettent également, selon la même candidate, de publier l’agenda des activités des membres de la liste et d’inviter le public pour être présent aux différents meetings animés par les membres.

    Selon la même candidate, ces sites sont devenus un « média alternatif » exploité par des listes indépendantes qui manquent d’expérience en vue d’assurer la couverture médiatique de leurs activités pendant la campagne.

    En dépit des avantages offerts par ces sites, un grand nombre des candidats indépendants estime qu’il est impossible de « renoncer » aux méthodes conventionelles de communication avec les citoyens qui sont primoridiales pour convaincre les électeurs.

    Le manque d’expérience en marketing politique dénote une utilisation inégale des réseaux sociaux

    De leur côté, les spécialistes en communication et en information estiment que le recours aux réseaux sociaux par les candidats indépendants pour animer leur campagne électorale dénote une utilisation inégale de ces sites où les candidats sont devenus dans de nombreux cas « la risée » du public.

    A cet égard, le professeur en sciences de l’information et de la communication, Baaziz Brahim, a déclaré que « Le manque d’expérience dans le domaine de la communication politique chez de nombreux candidats indépendants, notamment ceux qui s’engagent pour la première fois dans la course électorale, fait montrer une quasi anarchie dans le recours à ces plateformes qui sont souvent une source de discrédit pour le candidat qui abuse de ces sites à utilisation facile et à diffusion rapide.

    Et d’ajouter: « Mieux vaut pour ces candidats de demander l’aide de spécialistes dans le domaine de la propagande politique pour gérer leur campagne électorale visant à convaincre les citoyens avec des méthodes intelligentes et professionnelles » et s’éloigner de « la publication anarchique de photos et de vidéos » qui peuvent devenir une source de « moquerie ».

    Pour sa part, le professeur en sciences de l’information et de la communication, Laïd Zeghlami, a affirmé qu’ »on ne peut renoncer à l’utilisation des réseaux sociaux dans la propagande politique, au vu de plus de 23 millions d’Algériens sur Facebook ».

    Partant, les candidats indépendants ont opté pour les réseaux sociaux afin de faire entendre leur voix à plus grande échelle, souligne M. Zeghlami, ajoutant qu’une inégalité en matière d’utilisation de ces supports considérés comme une arme à double tranchant a été relevée, d’où la nécessité de consulter des spécialistes en matière de propagande politique via internet.

    Néanmoins, M. Zeghlami estimé que le recours aux réseaux sociaux par les candidats indépendants « reflète leur prise de conscience de l’importance de ces espaces », déclarant que cette expérience doit faire l’objet de nouvelles études en matière de communication politique en Algérie et d’audimat (audimètre) ».

    A rappeler que les représentants des partis politiques et des listes indépendantes avaient entamé leur campagne électorale de 3 semaines, le 17 mai en cours dans le cadre des nouvelles dispositions juridiques visant à mettre l’action politique à l’abri de l’argent sale.

    1483 listes dont 646 listes de partis et 837 listes indépendantes sont en lice pour ces législatives. La campagne devrait prendre fin 3 jours avant l’opération électorale conformément à la nouvelle loi organique relative aux élections.

    Le décret du 21-190 du 5 mai 2021 signé par le Premier ministre stipule que « dans le cadre de l’encouragement des candidatures indépendantes des jeunes à participer à la vie politique, l’Etat prend en charge les dépenses de la campagne électorale des jeunes candidats indépendants, inhérentes aux frais d’impression des documents, de frais d’affichage et de publicité, de frais de location de salles et de frais de transport ».

    APS, 27 mai 2021

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  • Algérie: Les candidats des listes indépendantes s’unissent en alliances

    ALGER- Plusieurs candidats de listes indépendantes ont décidé de rentrer en lice pour les législatives du 12 juin sous forme d’alliances récemment conçues afin d’augmenter leurs chances de réussite, d’autant que beaucoup d’entre eux se portent candidats pour la première fois et n’ont pas d’expérience suer la scène politique.

    Parmi les alliances figurent notamment « le Rassemblement du Hisn El-Matine » et « l’alliance nationale des listes indépendants des acteurs de l’agriculture », lesquels ont réussi en un laps de temps à réunir un nombre important de candidats particulièrement jeunes.

    A ce propos, le président du « Rassemblement El Hisn el-Matine », Yacine Merzougui a déclaré à l’APS que sa coalition « à caractère associatif » aurait réuni 44 listes indépendantes à travers plusieurs circonscriptions, et est classée cinquième à l’échelle nationale de par le nombre des signataires, comptant d’ailleurs 44.300 formulaires.

    Composée d’associations, d’organisations estudiantines, de cadres et de sportifs, cette coalition aspire « au changement vers le meilleur à travers un programme national ambitieux, efficace pour la société civile », a-t-il expliqué, précisant que cette même formation œuvre au « renouvellement de la classe politique en proposant de nouvelles faces incrustées en milieu populaire ».

    Candidat dans une liste indépendante à Skikda, Youcef Ramdhan, âgé de 36 ans a indiqué que la sa liste avait connu un grand afflux de citoyens vers un nouveau discours politique axé sur l’intégrité des candidats et leur capacité à lutter contre la corruption administrative et financière.

    L’alliance consacre dans son programme « la libération politique et l’attachement à la souveraineté de l’Etat, en œuvrant à bannir toute forme de dépendance », ont affirmé ses responsables, soulignant l’impératif de « préserver la famille et de lutter contre les divisions et la migration des jeunes ».

    Au volet économique, l’objectif est de hisser le niveau de coopération arabe et d’augmenter le volume des échanges arabes, à travers la relance du marché arabe commun au mieux des intérêts des peuples de la région.

    Le président de la Coalition nationale des listes indépendantes des acteurs de l’Agriculture, Mohamed Yazid Hambli a estimé que cette dernière exprime les aspirations du « monde rural », en veillant « à soulever les préoccupations du secteur rural et de l’agriculture sous la coupe du parlement, d’autant que les aspirations économiques du pays impliquent pour la période à venir, la révision des lois jugées inadéquates avec les exigences de la phase actuelle ».

    M.Hambli a estimé, en outre, que les Législatives du 12 juin « offre une occasion propice notamment pour le monde rural pour réaliser un bon qualitatif et opérer le changement, loin des idées et discours défaitistes visant à démobiliser le peuple algérien », arguant que le changement escompté ne saurait se faire que dans « le calme ».

    Selon les déclarations de leurs responsables, l’initiative de la coalition émane de « la conscience politique des différentes franges de la société civile, confiante en la nouvelle orientation de l’Algérie, fondée sur des bases solides des droits et libertés, en consécration des principes d’égalité et de justice sociale ».

    Elle vise également « à adopter une approche de développement économique, en faveur du projet d’édification d’une société consacrant la véritable citoyenneté », loin de « la division et des tentatives de faire des fondements nationaux un fonds de commerce ou ciblant l’unité nationale, et tentant de porter atteinte à la relation du peuple avec son armée et à sa terre ».

    APS, 27 mai 2021

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  • Algérie : Campagne électorale : Que promettent les candidats indépendants ?

    Les candidats indépendants aux prochaines élections législatives tentent de rivaliser avec les listes de partis et s’imposer sur l’échiquier politique. A travers des programmes et des idées expliqués par des actions de proximité, ces prétendants à la chambre basse du Parlement sont en quête de la confiance des électeurs.

    A Blida, les candidats des listes indépendantes misent sur les zones d’ombre dans lesquelles ils animent des activités et rencontres de proximité. Les candidats de la liste «Afak», par la voix de sa chargée de communication, a indiqué avoir axé leur campagne électorale «sur les activités de proximité et ont choisi le public parmi les zones d’ombre afin de sensibiliser les populations de ces régions sur l’impératif du changement pour édifier la nouvelle Algérie». La même démarche est adoptée par la liste indépendante «Nahdhate Achabab», dont le programme comprend un axe consacré au développement des zones d’ombre. «Nous avons tracé un plan intégré de développement, axé sur la réhabilitation de la ressource humaine au niveau des zones d’ombre, à travers l’emploi dans des entreprises de la région et le renforcement du réseau routier et ferroviaire pour améliorer les liaisons entre les zones d’ombre et entre ces dernières et les différentes villes».

    Dans la wilaya de Ouargla, les candidats de la liste «En-Nadjah» s’engagent à défendre, dans le cadre du projet de l’Algérie Nouvelle, les attentes de la population de Ouargla à travers une «sérieuse» prise en charge de leurs attentes et leur transfert aux différents départements ministériels, notamment les questions liées aux secteurs en rapport direct avec le quotidien du citoyen, dont la santé, l’emploi, le logement et l’investissement agricole et industriel. La liste indépendante «El-Wihda ouel Aâmel» (Unité et Action) mise, quant à elle, sur la promotion de la femme au foyer en tant qu’un des piliers de la société et le développement des opportunités d’investissement dans la wilaya. Pour Belkheir Touggourti, candidat sur cette liste, «le programme électoral, peaufiné minutieusement et touchant divers secteurs, focalise, dans son chapitre social, sur la mise en place de mécanismes visant à promouvoir la femme au foyer dans le cadre d’une vision nouvelle et globale de la famille, cellule de base de la société».

    Pour leur part, les indépendants de «La liste populaire d’Oran», regroupant des candidats de la capitale de l’ouest du pays, font de l’accompagnement des jeunes porteurs de projets pour concrétiser leurs idées sur le terrain, une priorité de leur programme électoral. Un de ces candidats, Touimi Boualem, a indiqué que le programme électoral de cette liste se concentre principalement, lors des rencontres de proximité dans le cadre de la campagne électorale, sur la catégorie de jeunes porteurs de projets et idées innovantes qui revendiquent des assiettes foncières au niveau des zones d’activités pour concrétiser leurs projets.

    Dans cette même wilaya, la liste indépendante «La justice sociale» d’Oran a axé son programme électoral sur plusieurs projets viables pour consacrer la transparence et l’équité en matière d’offre d’emplois et de développement de l’entrepreneuriat, a indiqué l’un de ses candidats. A Adrar, des candidats de la liste indépendante «Nouvelle génération d’Adrar», affirment, quant à eux, présenter à travers leur programme électoral de nouvelles approches de développement pour répondre aux attentes de la population locale. L’ouverture d’un pôle universitaire pour accompagner le développement local et l’introduction de nouvelles spécialités «de qualité» à l’Université dans les domaines médical, pharmaceutique, les sciences techniques et les hydrocarbures, en plus de conclure des conventions de partenariat pour la formation continue dans ces segments, en vue de former une main-d’œuvre qualifiée dans la région, sont parmi les points phares de leur programme électoral.
    Aomar Fekrache

    Le Jour d’Algérie, 25 mai 2021

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  • Algérie: Partisans et indépendants en course contre la montre à partir de demain

    Pas moins de 24.392.438 électeurs seront appelés aux urnes à travers les 58 wilayas du pays et à l’étranger le 12 juin prochain pour élire les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), dont la campagne électorale aura lieu du 20 mai au 8 juin 2021, selon le calendrier électoral établi par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Près de 1500 listes électorales sont en lice pour animer une campagne électorale sans argent sale et sans affairistes à l’affût de strapontins leur permettant une immunité parlementaire pour se protéger des suites judiciaires comme c’était coutumier durant les mandats précédents.

    Selon le dernier numéro du Journal Officiel paru le 16 mars 2021 et sur ordonnance du président de la République, il a été décidé de réduire le nombre de sièges au niveau de la chambre Basse du Parlement de 462 à 407 sièges, soit 55 de moins. Les dix wilayas nouvellement créées auront droit, elles, à trois (3) sièges chacune au sein de l’APN. Etat et candidats seront à l’épreuve du terrain donc à partir de jeudi 20 mai. Un terrain semé de peur de la pandémie et le respect des mesures barrières contre le coronavirus qui s’imposent.

    1483 listes en course vers l’APN

    Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi a annoncé que 1483 listes ont été acceptées sans réserve pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain dont 646 listes présentées au titre d’un parti politique et 837 listes indépendantes. Selon M. Charfi a récemment précisé que « l’ANIE a réceptionné 4900 listes ayant exprimé leur intention de prendre part aux législatives du 12 juin prochain et ayant retiré les formulaires de candidature ». Et seulement 2490 ont été déposées dont 1237 présentées au titre d’un parti politique et 1253 listes indépendantes sur un nombre total était de 25416, dont 12854 dossiers déposés par des partis politiques et 12562 dossiers déposés par des indépendants.

    Des listes admises sans réserve, d’autres rejetées pour causes

    1483 listes ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part aux élections législatives dont nombre de listes acceptées mais qui incluent en leur sein un candidat rejeté a atteint 898 listes. A signaler qu’entre autres causes de rejet, il y a la condition d’âge (89 listes rejetées), la non inscription sur les listes électorales (129 candidats), ainsi que la situation vis-à-vis de l’administration fiscale (72 cas) et du Service national (62 cas), la présence de plus de deux personnes sur une même liste ayant des liens de parenté (7 cas) et l’occupation d’une fonction ne permettant pas de se porter candidat (3 cas). Outre des cas de figures cités dans la loi électorales, il y a eu rejet des listes de candidature dont les candidats étaient liées aux milieux suspects de l’argent et des affaires (1199 listes rejetées), aux personnes condamnées à des peines privatives de liberté (281 listes) et au manque de documents requis (410 listes). Pour ce qui est des dossiers rejetés définitivement, l’Autorité a comptabilisé à dimanche midi 297 listes. Les causes du rejet sont liées au non-respect de l’âge (47 cas), du niveau universitaire (6 cas) du nombre de formulaires (162 cas) en sus du non-respect de la parité.

    Une montagne de recours

    Concernant les recours déposés auprès des tribunaux administratifs, ils ont atteint 847 dont 450 déposés par des partis politiques et 397 émanant de candidats indépendants. Notons que 18 partis politiques sont en lice pour briguer des sièges à la nouvelle Assemblée. Le délai de dépôt de ces dossiers auprès de l’ANIE avait pris fin le 27 avril, avant d’être prorogé de cinq jours à la demande de l’ANIE, après consultation du Conseil de l’Etat et du Conseil constitutionnel et avis du Conseil des ministres. Conformément aux conditions à remplir, l’ANIE avait rappelé que « les listes des candidats présentées au titre d’un parti politique doivent être appuyées par, au moins, vingt-cinq mille (25.000) signatures individuelles d’électeurs inscrits sur les listes électorales ». Ces signatures doivent être recueillies à travers 23 wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cent (300) signatures. Pour les listes indépendantes, l’article 36 de la loi organique stipule que chaque liste doit être appuyée, pour chaque siège à pourvoir, par au moins 100 signatures des électeurs de la circonscription électorale. Pour les circonscriptions électorales à l’étranger, la liste de candidats est présentée « soit au titre d’un ou de plusieurs partis politiques, soit au titre d’une liste indépendante appuyée d’au moins 200 signatures pour chaque siège à pourvoir parmi les électeurs de la circonscription électorale concernée.

    Malika R.

    Le Maghreb, 20 mai 2021

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  • Algérie : Les législatives du 12 juin c’est la chance des « indépendantes »

    Par : Med Wali


    Le soutien apporté par les dirigeants politiques à la société civile suggère que les listes indépendantes auront plus de chance lors des prochaines élections législatives et dans la composition de la prochaine Assemblée populaire nationale, car leur réservoir dépendra des représentants de la société civile qui continueront le processus de restructuration, comme c’était le cas avec le collectif  » Nida El Watan « , soit quelques jours avant la publication de la loi électorale et la convocation du corps électoral par le président, et ce, dans l’espoir que cette nouvelle composante réalisera les paris de la jeunesse, la propreté des mains de l’argent sale, mais aussi pour affronter le spectre de l’abstention électorale, dont les causes sont gênées par une pratique négative qui a caractérisé certains partis politiques par leurs grands échecs et leur a fait échouer la confiance du peuple.

    En effet, la nouvelle composante de la société civile dans la vie politique algérienne pourrait faire la différence et l’exception dans les prochaines élections législatives, car le collectif « Nida El Watan » sera le réservoir d’où sortiront les listes libres et indépendantes des législations du 12 juin prochain, tandis que le collectif n’est pas une organisation politique en possession d’une accréditation pour participer à la course électorale.
    Les affiliés de cette organisation estiment également que les listes indépendantes qui émergeront du collectif  » Nida El Watan  » peuvent constituer une alternative à la revitalisation de l’arène politique lors des prochaines élections, d’autant que certains partis ont été rejetés par le  » Hirak « , ce qui a contraint les hautes autorités du pays à recourir à la dissolution du parlement pour perpétuer le changement au sein des institutions et se rendre aux élections législatives anticipées, la direction du collectif tient à introduire de nouveaux changements politiques et à créer autant que possible une atmosphère sereine, en présentant de nouveaux visages qui ne sont pas rejetés par la population. En sus, la naissance de ce collectif est venue en réponse à la tentative de certaines associations et organisations, qui ont été considérées dans la catégorie des comités d’appui à l’ancien système politique  » se recycler à nouveau en préparation des nominations politiques et se présenter sous les noms de la société civile… »

    La composition particulière de  » Nida El Watan  » a pris en compte la modernité de l’expérience politique de ses adhérents, ce qui lui a fait exclure de ses rangs de nombreuses associations antérieures affiliées au  » Mouvement de soutien « , tout en accordant la priorité à la société civile, qui comprend de jeunes membres et des professeurs d’université, qui ont les mains propres, dans l’espoir que le collectif deviendra plus tard un réservoir pour l’élite politique du pays.

    Dans ce contexte, Nazih Berramdane, conseiller chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger a affirmé, lors de son discours à la conférence de fondation du collectif que l’initiative « Nida El Watan  » rassemble les bonnes personnes de ce pays pour servir la communauté et construire l’avenir du pays, dans le cadre des intentions du président de la République d’impliquer toutes les composantes de la société, en plus de la société civile, pour aider à pousser les jeunes à participer au développement de la société sur le plan politique, et lorsqu’un facteur de participation distinctif pour les listes libres sera atteint lors des prochaines élections, le prochain parlement assistera à une assemblée éminente de représentants libres, dans un concept différent de celui de la composition précédente du parlement dissous, qui comprenait 29 députés, alors que le terme « représentants libres » désignait souvent des hommes d’affaires et des dissidents des partis traditionnels, qui ont eu l’habitude d’avancer sur des listes libres qui les encadraient avec leur argent et qui occupaient généralement les têtes de listes, pour garantir une place dans la bâtiment de l’APN.

    Le Maghreb, 21 mars 2021

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