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  • Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

    Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

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    Crédibilité

    Alors que les Européens veulent prouver leur soutien au peuple ukrainien en acceptant la candidature du pays en guerre à une possible adhésion à l’Union européenne, d’autres pays comprennent mal l’empressement de Bruxelles vis-à-vis de Kiev, alors même que leurs propres demandes restent toujours, depuis des années d’attente, en suspens. Plusieurs dirigeants des pays des Balkans occidentaux candidats à l’adhésion ont donc fait savoir jeudi leur «mécontentement» et dénoncé le manque de «crédibilité» de l’UE à l’issue d’un Sommet avec les Vingt-Sept. «Nous n’avons rien obtenu», a résumé sèchement le président serbe, Aleksandar Vucic, au cours d’une conférence de presse commune à Bruxelles avec ses homologues albanais et macédonien. Le veto opposé par la Bulgarie à l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord pour des raisons de contentieux historiques et culturels a ulcéré les dirigeants des Balkans. Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a dénoncé le blocage et le fait que les 26 autres membres de l’UE «restent assis et offrent un spectacle effrayant d’impuissance». «C’est un coup dur pour la crédibilité de l’Union européenne», a aussi lancé Dimitar Kovacevski.

    Les dirigeants des Balkans occidentaux n’ont pas caché non plus leur amertume devant l’empressement de leurs homologues auprès de l’Ukraine et de la Moldavie. L’UE a accordé aux deux pays le statut de candidat à l’adhésion au cours du sommet organisé après leur rencontre avec leurs homologues des Balkans. Mais avant de prendre cette décision, ils ont eu un long débat sur les demandes des Balkans. Ils se sont dits «prêts» à accorder le statut de pays candidat à la Bosnie-Herzégovine. Edi Rama a conseillé aux Ukrainiens de ne «pas se faire d’illusions» sur le statut de candidat, car le processus pour l’adhésion sera très long.

    «La Macédoine du Nord est candidate depuis 17 ans, si je n’ai pas perdu le compte, et l’Albanie depuis huit ans», a-t-il rappelé. La Serbie attend depuis 2012 et le Monténégro négocie depuis 2010. La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, qui n’est pas reconnu par cinq membres de l’UE, ne sont encore que des «candidats potentiels». Les blocages pour l’ouverture des négociations sont sérieux. Les contentieux entre la Serbie et le Kosovo bloquent les aspirations de Belgrade. Aleksandar Vucic a été catégorique : pas question de reconnaître le Kosovo. La présidente du Kosovo, Vjosa Osmani-Sadriu, a mis en garde l’UE contre tout espace laissé à l’influence «d’autres acteurs», car «il est évident qu’ils l’utiliseront».

    La Russie, la Chine, la Turquie et les pays du Golfe gagnent en influence dans cette région dont les attentes sont déçues par les atermoiements de l’UE. Toutefois, au vu des difficultés qui perturbent régulièrement l’Europe des 27, l’on peut comprendre du côté de Bruxelles que l’on ne souhaite pas inclure plus de membres, créant ainsi plus de complications. Et à l’heure où de plus en plus de pays de l’UE rejettent l’invasivité croissante de Bruxelles sur leur fonctionnement interne, de nouvelles adhésions et donc de nouveaux chamboulements politiques et économiques pourraient pour le moins poser problème et créer de nombreuses dissensions.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 27 juin 2022

    #UnionEuropéenne #UE #Ukraine #Balcans #Serbie #Kosovo #Macédoine #Bosnie

  • Algérie : Les législatives 2021 à l’aune d’une nouvelle carte politique

    Sans conteste, l’échéance électorale pour le renouvellement de l’APN, prévu le 12 juin 2021, promet de lever une nouvelle configuration du paysage politique.

    Principalement, l’aspect inédit réside dans la profusion des listes indépendantes, puisées dans le vivier de la société civile.

    Mais pas seulement. Les partis traditionnellement incontournables, à l’instar du FLN et du RND, et même s’ils s’engagent dans la course, n’en n’affichent pas moins profil bas, compte tenu des gros boulets qu’ils trainent à la patte.
    Le reste, tel le FFS et le RCD, a opté pour le boycott, soit par une stratégie de fond, soit par de petits calculs ; le système des quotas semblant banni.

    Au-delà, bon nombre de formations ont littéralement disparu des radars. En tête, le Mouvement Populaire Algérien de l’ancien ministre du Commerce sous Bouteflika, Benyounes Amara.

    Ce cas précis ne manque pas d’attiser la curiosité. De troisième force politique lors de la dernière mandature en date sous Bouteflika, il a été, à priori, réduit en cendres. La disgrâce traduite par l’incarcération de son leader pour des faits de corruption tiendrait-elle comme explication ?

    D’évidence, non car des partis comme TAJ, le FLN ou encore le RND qui ont eu à connaitre les mêmes infortunes sont présents sur la scène, bon gré, mal gré.

    En vérité, c’est l’assurance perdue de bénéficier du fameux système des quotas contre l’allégeance voilée ou en plein jour au pouvoir en place, de formations sans réel ancrage populaire dans le fond et qui a dicté les postures hérissées d’aujourd’hui du parti des Benyounes, Belkacem Sahli e autre Naima Salhi.

    A présent que les dès sont jetés, il serait, par ailleurs, utile de s’interroger sur la volonté réel de changement dans les pratiques, us et coutumes politiques des formations rescapées de la purge naturelle qui s’est opérée.

    Surtout, quelle sera leur attitude à l’Hémicycle à l’égard des jeunes loups sans l’inexpérience politique desquels on spécule d’ores et déjà.

    Au demeurant et pour peu que les indépendants émergent avec force, l’on aura droit à un véritable ‘’melting- pot’’ à l’APN et dont on ne peut anticiper, pour l’heure, les conséquences.

    A.K.

    Algeria Times, 22 mai 2021

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  • Algérie : de nouveaux visages pour les élections législatives

    Législatives du 12 juin : L’émergence de nouveaux visages de la politique évoquée par les journaux paraissant dans l’est du pays

    La plupart des journaux paraissant samedi dans l’est du pays ont consacré plusieurs pages pour relayer les meetings et rassemblements de la campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin prochain, mettant l’accent notamment sur « l’émergence de nouveaux visages de la politique ».

    Le quotidien public d’expression arabe En-nasr a ainsi mis en exergue à la Une « l’émergence de nouveaux visages dans la campagne électorale », relevant que celle-ci a mis en avant de nouveaux visages que les citoyens découvrent à travers l’affichage des premières listes de candidats. L’article abonde dans le même sens et détaille que des jeunes femmes et hommes ont fait leur apparition sur la scène politique, en tête aussi bien des listes indépendantes que celles de partis politiques, soulignant en outre « l’éclipse pour la première fois des têtes qui revenaient à chaque échéance électorale ».

    Le même quotidien a abordé, également, « le travail de proximité dominant le premier jour de la campagne électorale à Constantine », relevant l’organisation de sorties sur le terrain en ce début de campagne électorale. Le même article fait état aussi de « réseaux sociaux pris d’assaut par la majorité des listes en lice » qui y publient des photos et des informations sur leurs candidats. Le quotidien En-nasr a consacré, dans le même sillage, dans ses pages 4, 5 et 6 de l’édition de samedi pour répercuter les meetings de la campagne électorale, tenus jeudi et vendredi derniers dans les wilayas de l’Est du pays en particulier, animés par les responsables de plusieurs partis politiques, tels que le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, depuis Bordj Bou Arreridj, Sétif et Oum El Bouaghi et le Président du Mouvement El Bina El Watani, Abdelkader Bengrina, depuis Constantine.

    Les échos de la campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin prochain ont également été relayés par le quotidien d’expression française « Seybouse Times », édité à Annaba. Cette publication a rapporté « l’appel à une participation massive aux élections pour le changement », relevant que « les animateurs de la première journée de la campagne électorale ont exhorté les citoyens à voter massivement pour contribuer au succès du scrutin et consacrer le changement souhaité qui préserverait la stabilité et l’unité nationale ». Le journal a également relayé les déclarations les plus importantes de certains responsables de partis politiques au premier jour de la campagne électorale. De son côté, le quotidien d’expression française « L’Est Républicain », édité à Annaba, a mis en exergue le lancement de la campagne électorale des législatives du 12 juin prochain, indiquant en page 3, que les partis politiques participant à ce rendez-vous électoral ont entamé « la bataille électorale », et publié l’agenda du troisième jour de la campagne électorale.

    Kamel Ben

    Le Maghreb, 23 mai 2021

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  • Algérie/ Un duel inédit : La fougue juvénile face à la ruse islamiste

    Smaïl ROUHA

    Les législatives anticipées du 12 juin prochain seront confrontées à une série de défis et de challenges. Outre le danger des islamistes, l’augmentation du nombre de candidats indépendants et de listes de candidats, indépendants, la campagne électorale sera dominée par la nécessité de convaincre les Algériens de participer au scrutin à même de dépasser les faibles taux de participation enregistrés ces dernières années. Premières élections depuis le dernier amendement constitutionnel, sanctionné par la nouvelle loi électorale en 2020, le rendez-vous électoral se caractérise, outre le contexte politique dans lequel elles se tiennent, par le recul des partis traditionnels et l’émergence de la société civile et des listes de candidats indépendants composées de jeunes universitaires et d’une certaine élite professionnelle en manque d’expérience politique.

    En effet, pour la première fois le nombre de candidats indépendants est plus élevé que ceux des partis politiques, notamment depuis que la mouvance dite «démocrate» ou «progressiste» a choisi de sortir du jeu électoral, estimant que les conditions idoines pour des élections transparentes n’étaient pas garanties. Selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, le tirage au sort d’octroi des numéros d’identification pour les partis politiques et les listes des candidats indépendants, a permis d’octroyer les numéros d’identification à 28 partis politiques et à plus de 800 listes électorales d’indépendants à travers les 58 wilayas.

    Cette nouvelle donne, l’émergence de listes d’indépendants dans la course électorale, semble faire écho à l’appel lancé aux jeunes par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les invitant à participer à la vie politique et à adhérer au processus d’édification de nouvelles institutions crédibles et dignes de confiance, d’autant que les amendements de la loi électorale donnent un coup de pouce aux jeunes et aux indépendants, en matière financière et logistique, comme l’accès gratuit aux salles pour la campagne électorale. Ainsi, le nombre élevé de listes d’indépendants en lice pour les élections législatives du 12 juin 2021, par rapport aux listes partisanes, laisse entrevoir un paysage politique qui ne sera plus dominé par les partis, comme ce fut le cas des années durant, mais par de nouveaux acteurs, les formations politiques ayant perdu de leur crédit auprès de la base populaire, selon des politiques. Sur les 28 partis en lice, la moitié est d’obédience islamiste.

    De ce fait, les électeurs risquent d’assister à un duel inédit dans leur conquête du palais Zighout Youcef. Dans cette élection au contexte déjà assez particulier, on devrait assister à un duel inédit où la fougue juvénile fera face à la ruse islamiste, même si, contrairement aux partis politiques, les listes d’indépendants, à quelques rares exceptions, ne proposent aucun projet politique sur la base duquel elles seront élues, les indépendants pourront toujours compter sur les divergences apparues au sein des partis islamistes. Même si ces derniers aspirent à réaliser ce qu’ils n’ont jamais réussi à accomplir par le passé, à savoir dominer les pouvoirs législatif et exécutif, ils ont préféré, pour le moment, tergiverser pour toute alliance, question de leadership. Une situation dont devraient profiter les indépendants qui ont fait le choix de se lancer dans la course électorale loin de toute affiliation partisane.

    L’Expression, 17 mai 2021

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  • Algérie/ Le MSP critique a l’égard de l’ANIE – Suite au rejet de 30 de ses candidats pour les législatives

    Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a critiqué le rejet des dossiers de candidatures d’une dizaine de ses militants pour les prochaines élections législatives du 12 juin 2021.

    Le parti de Abderrezak Makri a indiqué dans un communiqué ,ce samedi, que trente (30) candidats MSP étaient rejetés des soixante (60) listes déposées par le parti en prévision du scrutin du 12 juin.

    Le Mouvement a qualifié d’”illégaux et sans fondement juridique les prétextes avancés par l’Autorité indépendante nationale des élections (ANIE) en s’appuyant sur des rapports de sécurité”.

    “Les accusations sur lesquelles s’est basée l’ANIE constituent une violation constitutionnelle et juridique de la dignité des candidats concernés, de celle de leurs familles et de leurs droits fondamentaux. Nous ne les acceptons en aucun cas et nous n’allons pas nous taire”, a affirmé le MSP.

    Echourouk online, 15 mai 2021

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  • Algérie/ Retour de manivelle

    Seize (16) partis politiques avaient rencontré dimanche Mohamed Charfi. Le conclave tenu à huis clos a été suivi d’une conférence de presse animée durant laquelle le président de l’ANIE s’est longuement étalé sur les listes de candidats rejetées pour lien avec le milieu des affaires et de l’argent sale, mais sans entrer dans le détail en ce qui concerne les cas interpellant le RND et le FLN. Mais la question qui a suscité la curiosité c’est le retrait visible de ces deux formations, qui ont brillé par leur absence.

    Le RND et le FLN n’auraient jamais pu rater une telle réunion, si on ne les a pas instruits de demeurer à l’écart. Les deux formations représentent dans l’imaginaire populaire, mais un peu dans la réalité, l’Etat et l’administration. Ce n’est certainement pas leur soutien déclaré à Bouteflika qui les a menées là où elles sont aujourd’hui, d’autres partis et d’autres personnalités avaient soutenu Bouteflika et n’ont pas été inquiétés !

    Les deux piliers du régime Bouteflika semblent se trouver aujourd’hui dans une posture qu’aucun algérien n’aurait imaginé, si le clan présidentiel et ses réseaux avaient réussi à faire passer le projet du 5ème mandat. Les deux formations politiques donnent l’impression d’être sanctionnées ; particulièrement le FLN, dont le secrétaire général avait subi la pire des humiliations.

    La candidature de Baâdji aux élections législatives du 12 juin a été rejetée, parce que le patron de l’ancien parti unique, qui a servi aveuglément Bouteflika, était en situation irrégulière vis-à-vis du service national ! L’opinion publique ne connait certes pas les raisons, qui ont empêché le SG du FLN d’accomplir son devoir. Mais elle s’interroge sur le cas de celui, qui disait en juin 2020 : « nous resterons la première puissance en Algérie ».

    Disqualifié de cette manière qui suscite la honte, ce n’est pas seulement le SG du FLN qui est trainé dans la boue, mais c’est tout le parti vidé de ce qu’il lui restait de sens, qui est pris dans les rets des représailles. L’administration aurait pu le ménager, en l’informant discrètement qu’il sera plus commode pour tout le monde, de se retirer, et de sauver les apparences, en « jouant » l’illusion que le retrait était volontaire ! Rien de cela n’est arrivé.

    Aujourd’hui, il est clair que le temps du recyclage à bien commencé ; et que ce soit le RND ou le FLN sont condamnés à trouver d’autres moyens pour exister encore. D’anciens députés FLN de la dernière mandature se sont présentés sur des listes indépendantes, un certain nombre d’entre eux ont été retoqués. Pareil pour le RND, qui est toutefois resté assez discret par rapport au FLN, qui n’est pas encore entré au musée. Est-ce un retour de manivelle ?

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 13 mai 2021

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  • Algérie/En attendant la sanction de l’urne

    Algérie/En attendant la sanction de l’urne

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le vent du changement a soufflé très fort sur les listes des candidats aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain. La particularité de cette phase pré-électorale demeure, sans conteste, le nombre fort important des rejets de listes entières et de candidats exclus individuellement, qui a provoqué un traumatisme au sein des partis politiques et des indépendants, touchés de plein fouet par cette opération de contrôle et d’assainissement qui incombait à l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). D’emblée, on relève que près de la moitié de ceux qui ont exprimé leur intention de prendre part au prochain rendez-vous électoral sont concernés. Au final, donc, seulement un nombre de 2.490 listes ont passé le premier test avec succès et ont pu déposer les formulaires de candidature dans le délai, sur 4.900 listes ayant retiré les formulaires de candidature, selon les chiffres communiqués par le président de l’ANIE, Mohamed Charfi.

    Il s’avère que beaucoup nourrissaient des ambitions politiques démesurées ou souhaitaient simplement tenter leur chance de participer à ces prochaines élections législatives anticipées qui s’annonçaient très ouvertes, et qui représentaient une aubaine pour de nombreux jeunes notamment, sans mesure de la difficulté de la tâche ou du parcours du combattant pour arriver à la validation de leur candidature. De nombreux autres ont franchi ces étapes et pu déposer les listes de candidature dans le délai, mais n’échapperont pas au contrôle rigoureux et à l’application stricte de la loi, aboutissant à leur éjection. Seulement 1.483 listes ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain ! Un choc pour les partis politiques, qui ont demandé l’organisation d’une réunion avec le président de l’ANIE et sollicité l’ouverture d’une enquête impartiale au sujet de l’exclusion des listes de leurs candidats dans nombre de wilayas. Dans ce contexte, c’est le nombre très élevé des listes rejetées pour causes liées aux milieux suspects de l’argent et des affaires, en l’occurrence 1.199 listes concernées par ce motif de révocation, qui fait des vagues. L’article 200 de la loi organique relative au régime électoral, qui exige du candidat qu’il ne soit pas connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme, reste sujet à évaluation humaine, à un jugement de valeur social, qu’on pourrait discuter et contester.

    En tout cas, les motivations des exclusions en question, qui ont été rendues publiques et remises aux concernés, ouvrent droit à des recours devant le tribunal administratif. Recours qui ont été effectivement déposés par les concernés auprès des tribunaux administratifs du pays et ont atteint 847 dont 450 déposés par des partis politiques et 397 émanant de candidats indépendants. Pourquoi alors demander une réunion avec le président de l’ANIE, qui a finalement reçu les concernés à huis clos ? Est-ce par manque de confiance en la justice ou souhaiterait-on obtenir plus de souplesse de la part de l’ANIE, en matière de contrôle des dossiers ? La balle n’est plus dans le camp de l’ANIE du moment que sa mission a été accomplie et que, désormais, seuls les juges des tribunaux administratifs peuvent statuer sur les recours, et rétablir les cas exclus dans leur droit si, bien sûr, ce droit a été spolié d’une manière ou d’une autre.

    Le Quotidien d’Oran, 12 mai 2021

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  • Algérie/ La fin de Baâdji ? – Des membres du CC se mobilisent contre le SG du FLN

    par Karim Aimeur

    Le parti FLN traverse l’une des zones de turbulences les plus graves de ces dernières années, risquant de lui coûter très cher. Son secrétaire général se trouve dans une situation peu enviable : après le rejet de sa candidature aux élections législatives, plusieurs membres du comité central se liguent contre lui, exigeant son départ.

    Karim Aimeur – Alger ( Le Soir) – Remis sur les rail par Abdelaziz Bouteflika après sa prise du pouvoir en 1999, le parti FLN risque de sombrer à nouveau. Les observateurs s’attendent à le voir laminé lors des élections législatives du 12 juin prochain et de perdre ainsi la majorité au sein de l’APN qu’il conserve depuis le scrutin de 2002.

    Mais pas seulement. À ce risque de débâcle électorale s’ajoute une crise organique difficile, en plus d’être l’une des cibles majeures du mouvement populaire.

    En effet, après le rejet de son dossier de candidature aux prochaines élections par l’Autorité indépendante des élections, le secrétaire général du parti, Abou El Fadel Baâdji est désormais ciblé par une fronde menée par plusieurs membres du comité central, instance souveraine entre deux congrès.

    Réunis à Blida à la veille de l’Aïd, ces derniers se sont attaqués de manière virulente à leur secrétaire général, lui reprochant «les dérives» de leur formation et le rejet de plusieurs candidatures du parti au scrutin du 12 juin. Il faut, en effet, savoir que des dizaines de dossiers de candidature présentés par le parti ont été rejetés. La direction du parti avait dénoncé des rejets massif de ses candidats.

    Les membres du comité central réunis à Blida ont dénoncé, dans un communiqué, la gestion unilatérale et autoritaire de leur parti par le SG ainsi que l’exclusion de leur instance de la prise de décision, comme celle inhérente aux élections législatives.

    «Baâdji s’est érigé en premier et dernier décideur du parti, en ce qui concerne son organisation et sa gestion, utilisant quelques éléments en prétendant qu’ils sont membres du comité central», ont-ils écrit en l’accusant d’avoir violé et transgressé les textes du parti. Baâdji est également accusé d’avoir fait appel à des personnes sans lien organique avec le FLN, à des corrompus et à d’autres qui ne réunissent pas les conditions de candidature pour les présenter aux législatives. Ce qui explique, pour eux, les nombreux rejets par les délégués de l’Anie que les signataires du communiqué ont tenu à saluer.

    Aussi, et plus grave encore, ces derniers accusent Baâdji d’être un insoumis du service national. Ils lui reprochent aussi la purge opérée au sein du parti depuis son arrivée à sa tête, lui endossant toute responsabilité quant aux conséquences de sa gestion.

    Après avoir dressé tous ces «chefs d’accusation», les signataires ont appelé les cadres du parti et leurs collègues dans la même instance à serrer les rangs pour que le parti «reprenne sa crédibilité».

    Et d’appeler les militants du parti à un sit-in devant son siège national à Alger dans les prochains jours, sans en fixer la date. Selon certaines sources, ces derniers multiplient les contacts avec d’autres membres du comité central dans l’objectif de pouvoir convoquer une réunion de cette instance afin de procéder au retrait de confiance à Baâdji et élire un nouveau secrétaire général.

    Les problèmes du parti FLN sont loin de voir le bout du tunnel depuis l’émergence du mouvement populaire. Deux secrétaires généraux (Djamel Ould Abbès et Mohamed Djemaï) et plusieurs députés ont été incarcérés, un autre SG en fuite au Maroc (Ammar Saâdani) et l’actuel en pleine tempête.

    Il faut dire que jamais le parti n’a connu autant de bouleversements en un temps si court…
    K. A.

    Le Soir d’Algérie, 15 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: Congé d’office aux candidats et personnels à partir du 17 mai

    Abdelaziz Djerad, instruit, mardi, les membres du gouvernement et les walis de permettre aux cadres et personnel exerçant dans les institutions et administrations publiques ainsi que les entreprises publiques économiques qui sont candidats aux prochaines législatives, de bénéficier d’un congé d’office, à compter du 17 mai, pour leur permettre de mener leur campagne électorale, indique un communiqué des services du Premier ministre.

    Le Premier ministre, Monsieur Abdelaziz Djerad, a instruit, ce jour mardi 11 mai 2021, les membres du gouvernement et les walis à l’effet de permettre aux cadres et personnel exerçant au niveau des institutions et administrations publiques ainsi que les entreprises publiques économiques qui sont candidats retenus lors des élections législatives du 12 Juin 2021, de bénéficier d’un congé d’office, et ce, dès le 17 mai 2021, précise la même source. En outre, il y a lieu de préciser que le congé en question sera accordé à ces candidats à l’effet de leur permettre de mener leur campagne électorale.

    Ferharh fekrach/APS

    Algérie62, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: Charfi rencontre les représentants des listes indépendantes

    ALGER – Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a rencontré mercredi les représentants des listes électorales indépendantes dans le cadre des préparatifs de l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 12 juin prochain.

    Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion à huis clos tenue au siège de l’ANIE, M. Charfi a précisé que sa rencontre avec les représentants des listes électorales indépendantes dans 9 wilayas « intervient à leur demande pour exposer leurs préoccupations et propositions relatives aux préparatifs des législatives du 12 juin prochain ».

    Il a fait savoir que les principales préoccupations soulevées par ces représentants étaient « communes avec celles exposées par les représentants des partis politiques rencontrés dimanche dernier », précisant qu’elles portent essentiellement sur la surveillance du déroulement de l’opération électoral afin de garantir sa transparence par l’ANIE.

    « Les représentants des listes électorales indépendantes ont été informés des dispositions prises à cet égard », a-t-il assuré.

    La réunion a été l’occasion de discuter de la revendication des candidats des listes indépendantes relative à la possibilité pour le candidat de contrôler le centre et le bureau de vote en vue de s’assurer personnellement du bon déroulement de l’opération électorale ».

    Soulignant que « le financement de la campagne électorale, dont le lancement est prévu le 17 mai, est régi par la loi », le président de l’ANIE a rappelé, à ce propos, le décret exécutif qui en définit les modalités et qui clarifie le rôle de la Commission en charge du contrôle des comptes des campagnes.

    « Dès le lancement de la campagne électorale, toutes les choses seront claires et tous les moyens disponibles pour permettre à tous les candidats d’entrer en lice dans de meilleures conditions possibles, à la faveur de la réunion de tous les moyens matériels, logistiques et organisationnels nécessaires pour une campagne moderne aux normes démocratiques », a-t-il affirmé.

    Par ailleurs, le président de l’ANIE a estimé que « les listes présentées témoignent de la prise conscience de tout un chacun de la nécessité du changement, qui ne saurait être opéré sans de nouvelles idées », affirmant que « cela est perceptible à travers le niveau des candidats aux prochaines échéances ».

    Sur un autre registre, M. Charfi a fait état de la mise en place, avec le lancement de la campagne électorale, d’un dispositif sanitaire mobilisant 58 médecins à travers le territoire national dans le cadre d’une cellule de gestion accompagnant l’ANIE dans l’organisation du processus électoral, notamment en ce qui concerne le respect du protocole sanitaire de prévention contre le Coronavirus.

    Toutes les dispositions garantissant la probité et la transparence de la campagne électorale et du vote, d’une part et le respect des mesures de prévention contre le Coronavirus, d’autre part « ont été prises et bien ficelés », a-t-il assuré.

    En réponse à une question sur les recours relatifs au rejet de certaines listes, il a rappelé qu’il était tenu d’appliquer la loi et que le Tribunal administratif et le Conseil d’Etat étaient « les seules juridictions à se prononcer sur les recours ».

    Le président de l’ANIE avait rencontré, dimanche dernier, les représentants de 18 partis politiques, à la demande de leurs chefs pour contester l’exclusion des listes de leurs candidats dans nombre de wilayas.

    Le nombre de listes acceptées sans réserve pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain s’élève à 1483, dont 646 listes présentées au titre d’un parti politique et 837 listes indépendantes.

    Le nombre de listes ayant déposé les formulaires de candidature a atteint 2490, dont 1237 présentées au titre d’un parti politique et 1253 listes indépendantes.

    APS, 12 mai 2021

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