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Maroc : Wikileaks révèle les relations de Mohammed VI avec la mafia de la drogue
Ismaïl FellahUn rapport de l’ambassade U. S. à Rabat révèle l’implication du régime marocain dans les opérations de soutien aux activités des trafiquants de drogue, soit en fermant l’œil sur les activités de ceux-ci, soit en s’attaquant aux éléments des services de sécurité qui luttent contre la contrebande de la drogue.Pour la première fois, un document officiel américain parle de l’implication du Maroc dans des affaires de trafic de drogue, en citant des responsables de la police marocaine travaillant au niveau de l’aéroport de Casablanca, sanctionné à la mi-août de l’année 2009 après avoir arrêté les fils du président et d’un ministre sénégalais pour possession de drogue.Selon le rapport, le roi Mohamed VI n’avait pas apprécié l’arrestation des fils du président et d’un ministre sénégalais à son insu et sans l’avoir consulté au préalable. Les deux sénégalais furent ensuite libérés et les policiers sanctionnés.Le rapport cite aussi un responsable de la police marocaine à Casablanca qui a été muté dans la ville occupée de Laâyoune après avoir implicitement accusé le régime du Makhzen d’être derrière la mafia de la drogue.Un autre rapport publié par Wikileaks daté de 2008 parle de la corruption qui gangrène l’armée marocaine, notamment parmi les hauts responsables de l’institution militaire. On peut y lire « l’armée marocaine souffrent de corruption, de bureaucratie, de la baisse du niveau d’instruction des officiers et de la menace permanente de l’extrémisme de certains éléments ». Et d’ajouter que « le chef de la gendarmerie royale, le général Hasni Ben Slimane « serait impliqué dans des affaires de corruption ».La corruption, selon le rapport, gangrène le haut de la hiérarchie militaire au Maroc et le général Benani, s’est transformé en « baron du lait ». Ce dernier, profitant de sa position de chef de l’armée au Sahara occidental occupée pour manipuler les marchés pour l’approvisionnement de l’armée en lait, réalisant ainsi une fortune en milliards de dollars, en plus de son implication avec d’autres généraux dans des marchés douteux de permis de pèche sur les côtes du Sahara occidental. Il a réussi ainsi, selon le rapport, à construire un palais pour sa famille avec l’argent de la corruption.La corruption touche aussi les officiers qui, pour prétendre à des promotions, payent des pots de vins à leurs responsables.Ennahar Online, 5 Décembre 2010Etiquettes : Maroc, trafic de drogue, cannabis, Wikileaks, -
Photo du drone transporteur de haschich entre le Maroc et l’Espagne
Il s’agit du premier « narcodrone » découvert à Malaga pour transporter du haschisch entre le Maroc et l’Espagne.
-Le système professionnel a une envergure de 4,35 mètres et une autonomie de vol de sept heures.
-Un complot criminel basé sur la côte de Malaga et composé de ressortissants français d’origine marocaine a été démantelé.
Des agents de la police nationale, en collaboration avec la police française, conformément à une ordonnance d’enquête européenne du parquet de la coopération internationale de Malaga, ont démantelé une organisation criminelle partiellement basée dans la région de l’Axarquia, à Malaga. L’organisation criminelle se serait consacrée à l’achat de lots de haschisch et de marijuana au Maroc pour les transporter et les distribuer ensuite sur le territoire français.
Trois personnes arrêtées
L’opération Piñas s’est conclue par l’arrestation de trois personnes en France et d’une quatrième à Almáchar, cette dernière en vertu d’un mandat d’arrêt européen et d’une remise, toutes étant déférées devant la justice en tant que responsables présumés des délits de trafic de drogue et d’appartenance à une organisation criminelle. Lors de la perquisition d’une maison servant de lieu de stockage de drogue à Almáchar, un drone professionnel d’une envergure de 4,35 mètres – d’un bout à l’autre des ailes – et d’une autonomie de vol de sept heures, a été saisi, entre autres effets, qui servait à transporter de la drogue entre le Maroc et l’Espagne.
Début de l’enquête
Au début de cette année, les enquêteurs ont pris connaissance de l’existence d’un groupe criminel, basé sur la côte de Malaga et composé de ressortissants français d’origine marocaine, qui se consacrerait à l’achat de stupéfiants au Maroc. Par la suite, les stupéfiants ont été transportés vers leur destination finale, la France, soit par la méthode Go Fast – à bord de véhicules volés – soit par colis en dissimulant les drogues parmi des marchandises légales.
Les investigations ont permis de localiser l’une des principales enquêtes dans un village rural isolé d’Almáchar, utilisé comme « pépinière », où le haschisch et la marijuana seraient cachés jusqu’à leur exportation vers le pays gaulois.
Coopération policière internationale
Grâce aux liens de coopération policière internationale, on a appris que la police nationale française enquêtait sur les membres de la même organisation basés en France, qui étaient chargés de recevoir les drogues pour les distribuer au détail. Tout cela a conduit à l’émission d’une décision d’enquête européenne à l’encontre des enquêteurs basés en Espagne.
Ainsi, alors que les agents espagnols ont mené des enquêtes sur les cibles basées dans la province de Malaga, leurs homologues français ont mené des enquêtes sur les membres qui ont reçu la marchandise en France, tous appartenant au même groupe criminel.
Suite au travail des deux organismes, il a été constaté que l’organisation disposait d’un drone professionnel de grandes dimensions – 4,35 mètres d’envergure et une autonomie de vol de sept heures -, conditionné dans la villa exploitée à Almáchar pour l’importation de lots de haschisch entre le Maroc et l’Espagne de manière régulière.
C’est pourquoi, dans la phase finale de l’opération, les agents français ont arrêté trois membres de l’organisation en France, saisissant 12 kilogrammes de haschisch prêts à être distribués au détail. Dans le même temps, et étant donné qu’il s’est avéré être le lien entre les parties de l’organisation basées dans les deux pays, les autorités françaises ont émis un OEDE sur la principale personne enquêtée, qui résidait dans la ville d’Almáchar.
Ainsi, le 15 juin, l’arrestation de ce membre a été réalisée. Lors de la perquisition de son domicile ont été saisis divers équipements informatiques, des outils liés à la manipulation, la préparation et l’expédition de stupéfiants et un drone professionnel modifié, à longue portée, dont les agents avaient connaissance pour l’importation de drogues. Toutes les personnes détenues ont été remises à l’autorité judiciaire compétente.
Malaga, 13 juillet 2021
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Police espagnole trouve 100 kg de haschich dans l’enceinte de Ceuta
La police nationale a trouvé 100 kilos de haschisch dans la zone de l’Enceinte
Les fardeaux contenant la drogue flottaient près des falaises de ce quartier. On a trouvé dans la zone une combinaison de plongée et une paire de palmes.
La Police Nationale a été alertée ce lundi vers midi de la présence de plusieurs fardeaux flottant autour de la zone des falaises du Recinto et plusieurs unités de la Direction Générale de la Police Supérieure, soutenues par la Police Locale pour contrôler la circulation, ont finalement procédé à la récupération de jusqu’à trois ballots qui, après leur première inspection, il a été constaté qu’il s’agissait de comprimés de haschisch.
L’important déploiement policier a provoqué l’attroupement de nombreux voisins qui cherchaient à savoir ce qui se passait, tourbillonnant le long de la paroi de la falaise et observant l’action menée par les agents de la police nationale.
Une fois sur place, les agents appartenant à l’Unité d’intervention de la police (UIP) du quartier général de la police supérieure ont trouvé plusieurs immigrants illégaux près des ballots, dont plusieurs mineurs, où se trouvaient également une paire de palmes et une combinaison de plongée.
On a d’abord pensé que certaines des personnes présentes sur place pouvaient avoir un lien avec la drogue trouvée, et on a même annoncé qu’une personne serait arrêtée, mais cela ne s’est finalement pas produit car il a été confirmé qu’aucune des personnes présentes là où les différents ballots de drogue ont été trouvés n’avait de lien avec la drogue.
Les fardeaux trouvés flottant dans les environs de la zone ont conduit la Direction Générale de la Police Supérieure à demander la collaboration du Service Maritime de la Garde Civile pour ratisser la zone avec son bateau dans le but d’essayer de trouver d’autres ballots, tandis que plusieurs agents de la Police Locale suivaient la falaise au cas où il y aurait des ballots cachés dans la zone.
Finalement, les recherches par mer et par terre ont été infructueuses, car plus aucune balle n’a été localisée.
Enfin, les drogues saisies ont été transportées dans les locaux concernés pour être pesées et la qualité de la drogue a été déterminée, ce qui a donné un poids de cent kilos.Au cours de l’opération, un campement d’immigrés clandestins a été démantelé.
Lors de l’opération montée par les agents de la police nationale pour tenter de trouver d’autres ballots de drogue cachés dans les falaises du quartier du Recinto, ils sont tombés sur un important groupe d’immigrants clandestins.
Bien que l’on ait d’abord pensé qu’ils pouvaient avoir un lien quelconque avec les drogues saisies, ce fait a finalement été écarté et il a été constaté qu’il s’agissait de l’une des nombreuses colonies illégales qui sont distribuées dans divers coins de la ville depuis mai dernier ; le Maroc a exhorté des milliers de ses sujets à violer l’intégrité territoriale de Ceuta en attaquant les brise-lames frontaliers de Tarajal et Benzú.
Ainsi, plus d’une dizaine d’immigrés ont été interceptés sur la falaise dans la zone de l’Enceinte, qui étaient aux premières loges de l’action policière menée dans la zone pour récupérer la drogue trouvée.
Ce groupe d’immigrants fait partie des quelque 2 000 Marocains adultes qui, selon les autorités locales, errent toujours dans les rues de la ville en attendant de profiter d’un quelconque oubli qui leur permettrait de se cacher dans un camion ou un ferry en direction de la péninsule, risquant ainsi leur vie plutôt que de retourner dans leur pays d’origine.
El Pueblo de Ceuta, 28 juin 2021
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Algérie : La drogue, l’autre «gangrène»!
Plus de 25 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie durant les quatre premiers mois de l’année en cours, selon un bilan de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, qui relève que la quantité saisie a enregistré une «baisse» par rapport à la même période de 2020. «Au total, 25 206,589 kg de résine de cannabis ont été saisis durant les quatre premiers mois de l’année 2021, dont 45,50% dans la région Ouest du pays», a précisé l’Office dans son rapport, se référant au bilan des services de lutte contre les stupéfiants.
La quantité de cocaïne saisie a, par contre, baissé de 42%, passant de 9 417,349 grammes à 5 462,168 grammes durant la même période de référence. En revanche, les saisies des substances psychotropes ont connu une «augmentation», passant de 1 526 894 à 1 610 592 comprimés durant cette même période, soit une hausse de 5,48%, note le même rapport. Le trafic de l’héroïne reste insignifiant.
Souvent, on a tendance à évoquer le trafic de la drogue en insistant sur le démantèlement des réseaux et de la lutte contre la drogue, mais on oublie souvent le «drogué». Le «drogué», ou le toxicomane ou encore tout simplement le consommateur de cette drogue est aussi un citoyen que l’Etat et la société devront prendre en charge. Souvent, on feint de répondre à la question: «pourquoi un jeune se drogue?».
Déjà, les centres de thérapie ou de désintoxication ne sont pas nombreux en Algérie où il faudra se pencher sur cette question. Ces centres devront être au centre de la lutte contre la toxicomanie. Il faudrait faire appel à l’aide et soutien des experts étrangers et organismes internationaux et autres ONG activant dans le domaine de la lutte contre la drogue et ayant un capital-expérience.
Le kif a toujours été disponible en Algérie même si son prix a beaucoup grimpé, par rapport aux années précédentes. Ce qui explique le recours à la consommation des substances psychotropes, qui a pris de l’ampleur chez nos jeunes.
La consommation de ce «poison» ne se limite plus aux hommes mais aux femmes aussi, ce qui est nouveau. Comment cette drogue est acheminée vers notre pays? On en parle peu. Les campagnes de sensibilisation contre les diverses drogues devront être plus «modernes», «frappantes» et permanentes, soit à longueur d’année. Les parents ne connaissent rien de ces substances psychotropes où il faudrait les «prévenir et les impliquer dans cette lutte.
Le Carrefour d’Algérie, 27 juin 2021
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Au Maroc, soulagement chez les cultivateurs de cannabis
La corruption ronge la confiance
Les lumières s’éteignent au Liban-Il y a trop d’argent à Anvers, en Belgique-Au Maroc, les cultivateurs de cannabis poussent un soupir de soulagement
Depuis près de deux ans, le Liban est englué dans une crise économique et financière. L’énorme explosion dans la zone portuaire qui a secoué la capitale Beyrouth l’été dernier n’était que le signe extérieur de problèmes bien plus profonds. La monnaie a perdu presque toute sa valeur, le carburant et les médicaments manquent, et la nuit, même dans la capitale, les rues ne peuvent plus être éclairées. La corruption et la mauvaise gestion sont si profondément enracinées que le pays risque de devenir un État défaillant.
« Il y a trop d’argent dans la ville ».
Ceux qui croient maintenant que tout cela ne peut se produire que dans des pays lointains, déjà instables, devraient maintenant écouter attentivement ce que notre reporter rapporte d’Anvers, en Belgique. Là aussi, au cœur de l’Europe, on observe des signes de corruption qui rongent les institutions publiques et détruisent la confiance des citoyens. L’argent en jeu ici provient de la contrebande de drogue. Anvers, dont le port est le deuxième plus grand d’Europe, est devenu en peu de temps un haut lieu international de la cocaïne.
« Seule la mafia en profite, pas les agriculteurs »
De la cocaïne au cannabis, beaucoup plus doux. Cette substance est de plus en plus légalisée, par exemple dans de nombreux États des États-Unis ou au Canada. L’Europe n’en est pas encore là. Dans certains pays, la consommation est exempte de peine, mais le cannabis n’est vraiment légal que pour un usage médical.
Le Maroc, pays d’Afrique du Nord, est l’un des plus grands producteurs de cannabis au monde, et la plante y est cultivée depuis des siècles. Elle n’est plus légale depuis l’indépendance en 1956. Mais cela a maintenant changé : Fin mai, le Parlement a décidé de légaliser la culture. Les nombreux cultivateurs de cannabis espèrent désormais que leur situation économique précaire va enfin s’améliorer.
DW, 25 juin 2021
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Maroc : La légalisation du cannabis médical brise le monopole des cartels de la drogue
Selon les experts, la légalisation n’est qu’une première étape pour soutenir les agriculteurs marocains, et il reste encore beaucoup à faire.
Alors que le Maroc légalise la production de cannabis à des fins médicales et industrielles, des dizaines de milliers d’agriculteurs marocains peuvent désormais se séparer, ainsi que leurs moyens de subsistance, des prolifiques cartels de la drogue, mais certains experts estiment que le nouveau marché pourrait ne pas être assez important pour la plupart.
En légalisant le cannabis médical et le chanvre industriel, dans un projet de loi adopté par le Parlement le 26 mai, Rabat entend attirer des investissements et réglementer le travail d’environ 100 000 ménages dont les revenus dépendent de la culture du cannabis.
Le Maroc est, avec l’Afghanistan, l’un des principaux producteurs mondiaux de cannabis et de résine de cannabis – le haschisch, ou ce que l’on appelle localement le kif. Les Marocains cultivent le cannabis sur près de 50 000 hectares, principalement dans la région du Rif, dans le nord du Maroc. La résine de cannabis produite au Maroc est principalement destinée à d’autres marchés, notamment en Afrique du Nord et en Europe.
Bien que le cannabis récréatif reste illégal, sa consommation est traditionnellement tolérée dans le royaume. La culture du cannabis au Maroc a également créé une industrie touristique clandestine au fil des ans, qui attire les étrangers désireux de découvrir le célèbre haschisch marocain et de voir le processus de production.
La légalisation du cannabis médical et du chanvre industriel est un pas en avant pour un pays comme le Maroc. Le projet de loi, présenté par le ministre de l’intérieur Abdelouafi Laftit, a rencontré l’opposition du parti conservateur et islamiste Justice et Développement (PJD). Mais bien que les critiques soient fondées sur des motifs religieux et culturels, certains membres du parti l’ont soutenu et approuvé.
« Aujourd’hui, nous avons eu le courage politique d’approuver ce projet de loi car les agriculteurs ne cultivent que la plante de cannabis. Le mal du cannabis vient de ceux qui transforment la plante en drogue », a déclaré Ibtissame Azzaoui, législateur marocain et membre du parti Authenticité et Modernité.
« Ce sont eux les criminels, pas les agriculteurs ».
Violation du monopole du cartel
Les agriculteurs n’avaient qu’un seul moyen de commercialiser leur cannabis, en le vendant aux trafiquants de drogue, qui le transformaient ensuite et vendaient les produits du cannabis en gros en Europe. Avec la nouvelle loi, les agriculteurs peuvent désormais vendre leurs récoltes de cannabis en toute légalité et se détacher de leur dépendance vis-à-vis des trafiquants de drogue.Chakib al-Khayari, militant du cannabis et coordinateur du Collectif marocain pour l’usage thérapeutique et industriel du kif, a déclaré à Middle East Eye que la note introductive du projet de loi montrait que l’un de ses objectifs était de désengager les cultivateurs de cannabis des réseaux criminels actifs dans le trafic de drogue.
« En termes financiers, les études de faisabilité ont confirmé que les agriculteurs doubleront les revenus qu’ils génèrent actuellement en traitant avec les trafiquants de drogue », a-t-il déclaré.
Sur le plan social, M. Khayari a souligné que la loi soulagera également la vie des agriculteurs. Avec environ 16 000 personnes condamnées par contumace pour leurs activités de culture du cannabis, la culture illégale a eu un impact négatif sur la situation sociale de leurs familles et, par conséquent, sur la vie de leurs enfants.
Khayari a déclaré que la loi n’efface pas les dossiers des personnes condamnées. Cependant, il a ajouté que « le roi répondra certainement à la demande de grâce pour commencer une nouvelle page, comme il l’a toujours fait ».
Il a également souligné que plusieurs études ont montré que le marché marocain illégal du cannabis est en baisse constante en raison d’une augmentation significative de la production de cannabis en Europe.
Le législateur Azzaoui a quant à lui déclaré que la légalisation du cannabis médical et du chanvre industriel frappera durement les trafiquants de drogue.
« Les agriculteurs auront moins peur des cartels de la drogue. Ils pourront planter des cultures de cannabis légalement, et il y aura moins de terres à utiliser pour les produits illicites du cannabis », a-t-elle déclaré.
Khalid Tinasti, directeur de la Commission mondiale sur la politique des drogues, pense également que le marché illégal se réduira dans les années à venir, au fur et à mesure que le débat juridique et la réforme progresseront.
« [Le] monopole de près de 70 ans des cartels de la drogue sur le cannabis marocain est brisé pour la première fois », a-t-il déclaré à MEE.
Mais il a également mis en garde contre le fait que le crime organisé transnational est infiltré, résilient et flexible, ce qui lui permet de survivre dans n’importe quelle situation et de trouver des failles dans chaque législation. En ne légalisant pas le cannabis récréatif, le Maroc restera une plaque tournante importante de l’exportation illégale de cannabis dans le monde.
Petit marché
Si la régularisation de la culture du cannabis est essentielle pour les agriculteurs marocains, M. Tinasti a déclaré que l’avenir de ces derniers dépendra de la mise en œuvre de la loi.Selon lui, tous les agriculteurs ne seront pas en mesure d’entrer sur les marchés du cannabis médical et industriel, car ils ne sont pas assez grands pour offrir un espace économique à la plupart d’entre eux.
Tanasti a tiré sa conclusion en observant le marché aux États-Unis, où le cannabis récréatif et le cannabis médical sont tous deux légalement autorisés, le second ne représentant pas plus de 10 % de l’utilisation totale.
Sur cette base, il pense que la demande de cannabis médical au Maroc, qui dépendra des conditions autorisées pour son utilisation, ne sera pas suffisante pour absorber l’offre.
Néanmoins, M. Tinasti considère la loi de légalisation comme un pas de géant et une discussion qui ne progressera qu’avec le temps, en donnant aux gens le pouvoir de décider eux-mêmes des étapes futures.
« Cette légalisation médicale ouvrira la porte à une industrie qui pourra se développer et trouver d’autres opportunités économiques pour les agriculteurs en leur offrant de meilleures perspectives que la criminalisation et la répression habituelles », a déclaré Tinasti à MEE.
« Lorsque l’ensemble du cadre est incomplet, les acteurs les plus faibles ne doivent pas payer le prix fort. »
La nouvelle loi sur le cannabis n’est que la première étape pour créer un cadre juridique complet permettant de mettre en place un marché du cannabis à des fins médicales et industrielles. Le gouvernement marocain devra construire une infrastructure efficace pour obtenir des avantages économiques et sociaux du cannabis.
Les étapes à franchir
L’élément central du projet de loi est la création d’une agence ad hoc qui supervisera tous les aspects du secteur du cannabis, y compris les autorisations. Des experts désignés par le chef du gouvernement et d’autres institutions, notamment les ministères de la santé et de l’agriculture, seront nommés au sein de l’agence.Pour cultiver du cannabis à des fins médicales et industrielles, les agriculteurs doivent avoir la nationalité marocaine et être propriétaires des terres à cultiver ou recevoir une autorisation d’un propriétaire foncier. Les agriculteurs devront également être associés à des coopératives pour être autorisés à cultiver du cannabis.
Le Tinasti recommande que, pour créer un marché international compétitif, le Maroc concentre les cinq prochaines années sur le marché local. Les réglementations devraient se concentrer sur l’accessibilité, la production de qualité, la recherche et l’évaluation, tout en développant la capacité industrielle, la formation et les infrastructures.
« Une industrie nationale forte apporte de la crédibilité sur la scène internationale et permet d’exporter, à moyen et long terme. Et il est temps de se concentrer sur le renforcement des capacités puisque les marchés médicaux européens ciblés sont eux-mêmes naissants », a-t-il déclaré.
Les prévisions pour le marché marocain du cannabis sont prometteuses, sa valeur devant atteindre 28 millions de dollars d’ici 2023, selon un rapport de Prohibition Partners. Cependant, l’efficacité du marché du cannabis médical dépendra de plusieurs facteurs, notamment l’accès des patients, les conditions d’utilisation et les investissements dans le secteur prévus par le gouvernement.
En ce qui concerne l’utilisation industrielle du cannabis, il existe de nombreuses opportunités à suivre. Le cannabis est une plante polyvalente, et de nombreuses industries peuvent en bénéficier, notamment la construction, le bien-être et l’alimentation, comme l’ont montré de nombreuses études.
Mais si l’un des objectifs ultimes du projet de loi est de lutter contre les réseaux de trafic de drogue, une légalisation complète est nécessaire.
Plusieurs études de cas, notamment aux États-Unis et au Canada, montrent qu’une combinaison de dépénalisation et de légalisation du cannabis récréatif est plus efficace que les politiques répressives de punition et d’incarcération.
Pour de nombreux experts, la légalisation complète est l’étape nécessaire pour priver les réseaux de trafic de drogue du monopole du cannabis récréatif.
« Je crois qu’en fin de compte, la légalisation de tous les usages, avec une réglementation appropriée, est non seulement faisable mais est la seule option à venir », a déclaré Tinasti.
« Néanmoins, il s’agit d’une option immédiate car il s’agit d’un débat de société qui doit prendre en compte les préoccupations et les voix, les craintes de toutes les personnes concernées.
« En outre, la politique en matière de drogues ne fonctionnera que si toutes les parties prenantes sont alignées sur les mêmes objectifs. »
Mais pour Azzaoui, la légalisation du cannabis récréatif n’est pas envisageable au Maroc.
« Je ne pense pas que nous légaliserons le cannabis récréatif au Maroc. En tant que femme politique, je ne soutiendrai jamais la légalisation du cannabis récréatif », a-t-elle déclaré.
« Le Maroc a ses particularités, et c’est un pays musulman. En tant que femme politique, je ne pourrais pas accepter ce type d’utilisation du cannabis. »
Middle East Eye, 26 juin 2021
Etiquettes : Maroc, cannabis, légalisation, cartels de la drogue, fermiers, agriculteurs,
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Trafic de drogue : les réseaux étrangers inquiètent à Costa del Sol
Le procureur chargé de la lutte anti-drogue s’inquiète des réseaux étrangers sur la Costa del Sol
Madrid, 26 juin (EFE) – Le procureur en chef du parquet spécial anti-drogue, José Ramón Noreña, considère « préoccupante » l’implantation sur la côte méditerranéenne, et en particulier sur la Costa del Sol, d’organisations criminelles étrangères, provenant de France, d’Italie, de Hollande, du Maroc et des pays baltes.
Dans des déclarations distribuées aux médias par le bureau du procureur à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, Noreña inscrit ces réseaux dans un tableau de plus en plus complexe du trafic de drogues en Espagne.
Parmi les activités « traditionnelles », il souligne l’importation de haschisch du Maroc ; de cocaïne d’Amérique du Sud, tant par voie maritime – conteneurs et navires spécifiquement dédiés au trafic illégal – que par voie aérienne – conteneurs et passagers ; et d’héroïne, principalement par la route depuis la Hollande.
Parallèlement à cette activité, explique-t-il, on assiste à un boom des nouvelles substances sur le territoire national, avec une « augmentation notable » des plantations de cannabis et l’utilisation d’Internet pour les transactions, avec des envois par courrier.
Comme il le souligne, avec la pandémie, il y a eu une réduction du transport de haschisch par route et aussi des passagers aériens en provenance d’Amérique latine, mais l’arrivée de conteneurs n’a pas été affectée.
Cadix est devenue la seule province d’Espagne à compter trois procureurs chargés de la lutte contre la drogue : Cadix-Ceuta, Algeciras et Jerez de la Frontera.
Le délégué de Cadix-Ceuta est également le « délégué régional », une figure que Noreña propose d’étendre à d’autres communautés, comme la Catalogne, la Galice et Valence.
Le procureur anti-drogue met également en avant l’activité internationale de son service, une coopération judiciaire qui, bien que ralentie par la pandémie, est restée constante à travers le traitement de mandats d’arrêt européens et leur remise, de dossiers d’extradition, de commissions rogatoires ou de reconnaissance et d’exécution de jugements étrangers.
Mme Noreña souligne l’importance de cette coopération internationale pour, par exemple, identifier les organisations et les groupes criminels basés en Espagne.
Et dans ce contexte, il désigne deux groupes de pays clés : les Européens, notamment la France, l’Italie, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, et les pays d’Amérique latine, principalement la Colombie, mais aussi le Brésil, l’Argentine et le Pérou.
El Diario.es, 26 juin 2021
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L’Espagne, principale porte d’entrée des drogues en Europe (ONU)
L’ONU lance un avertissement : l’Espagne est la principale porte d’entrée de la drogue en Europe
-C’est aussi le pays où les autorités ont saisi le plus grand nombre de kilos de haschisch.
-Mais ce n’est pas le pays où l’on consomme le plus de drogues, car il n’y est pas directement liéLe Rapport mondial sur les drogues 2021 publié jeudi dernier par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, l’ONUDC, a été clair : l’Espagne est la porte d’entrée du haschisch dans le reste de l’Europe. Notre pays est le premier pour les saisies de cette drogue, mais aussi pour celles de marijuana et de méthamphétamines, le troisième pays au monde pour les saisies de cocaïne et le quatrième pour les cachettes d’ecstasy.
En 2019, l’Espagne a saisi 350 tonnes de haschich, d’une valeur de près de 2 milliards d’euros selon l’ONU. Les pays suivants à saisir les plus grandes quantités de cette drogue sont le Maroc avec 321 tonnes et l’Afghanistan, qui n’atteint pas 200 tonnes et se retrouve avec 191 500 kilos. Selon les données de l’ONU, le Maroc est le cinquième producteur mondial de résine de cannabis, et l’Espagne est la principale porte d’entrée de cette substance en Europe, ce qui multiplie par 5 les saisies effectuées en France, deuxième pays européen où la circulation de ce dérivé est la plus importante.
Mais cela n’indique pas clairement qu’il s’agit du pays où l’on consomme le plus, mais plutôt que l’Espagne est le point d’entrée des drogues où elles sont distribuées dans d’autres pays du monde ; bien qu’avec les Français, les adultes espagnols soient ceux qui consomment le plus de cannabis en Europe, nous ne sommes pas en tête pour la consommation d’ecstasy et de méthamphétamine.
Les 40 tonnes de cannabis retirées l’année dernière de la circulation en Espagne font de nous le premier pays européen en matière de saisies de cette drogue, au-dessus des 23,6 de la France ou des 22 de l’Italie. En l’occurrence, l’Espagne et la France sont les deux pays européens où l’on consomme le plus de cannabis, et ce sont les hommes qui en consomment le plus selon des données de 2017 : 15,4% des hommes interrogés ont reconnu avoir consommé cette drogue contre seulement 6,6% des femmes.
L’entrée de la cocaïne est également bien établie en Espagne, étant l’un des points les plus importants d’Europe, et nous avons l’honneur douteux d’être le troisième pays d’Europe où l’on a saisi le plus de cocaïne l’année dernière, et le huitième au monde, représentant 2,6% du trafic mondial de cette substance. Par voie maritime, le port de Valence est la voie où cette substance déplace le plus de volume. Nous sommes ici sur le podium des pays ayant la plus forte consommation, seulement dépassés par le Royaume-Uni et à égalité avec les Pays-Bas.
Quant à la méthamphétamine et à l’ecstasy, il y a un boom des saisies mais assez mineur, et la consommation de ces deux substances est assez faible par rapport à la marijuana.
Sport, 26 juin 2021
Etiquettes : Espagne, Maroc, ONU, ONUDC, trafic de drogues, cannabis, haschich, Kif, marijuana, Europe, UE,
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Saisie de plus de 1200 kg de cannabis à la frontière avec le Maroc
Plus de 12 quintaux de kif traité saisis au niveau des frontières avec le Maroc
Algérie – Des détachements combinés de l’ANP ont intercepté, en coordination avec les différents services de sécurité dans diverses opérations, ” trente narcotrafiquants…, indique, ce mercredi, le Ministère de la Défense nationale.
En effet, ces détachements ont, à cet effet, saisi de grandes quantités de kif traité s’élevant à douze (12) quintaux et (91) kilogrammes, que les bandes criminelles ont tenté d’introduire à travers les frontières avec le Maroc”.
Ces opérations dont les résultats dénotent du haut professionnalisme. Et aussi de l’engagement indéfectible de nos Forces Armées à préserver et prémunir notre pays contre toute forme de menaces sécuritaires, indique cette source.
Ennahar online, 23 juin 2021
Etiquettes : Algérie, Maroc, Cannabis, haschich, Kif, trafic de drogue,
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Algérie : Le Maroc a ramené du poison à nos frontières (Layachi)
SAID LAYACHI, PRÉSIDENT DU COMITÉ NATIONAL ALGÉRIEN DE SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE SAHRAOUI : « Rabat a ramené du poison à nos frontières »
Invité hier au Forum du Courrier d’Algérie, Saïd Layachi, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), a exhorté l’Union africaine (UA) « à presser la concrétisation de ses décisions sur le Sahara occidental », dernière question de décolonisation en Afrique inscrite sur l’agenda de l’organisation des Nations unies (ONU) , appelant celle-ci à « se ressaisir », par l’application dans les plus brefs délais, de ses résolutions consacrant le droit à l’autodétermination, du peuple sahraoui, selon le Droit international et la Charte onusienne.
Pour l’animateur du Forum, le désintérêt de l’ONU à aller sur la voie du règlement définitif sur la base du droit international du conflit sur le Sahara occidental, opposant, le représentant unique et légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario et le Maroc, a causé la perte de confiance des Sahraouis dans l’Institution onusienne, laquelle a failli à assumer ses responsabilités et engagements, lors de l’accord du cessez-le-feu, en 1991 entre les deux parties précitées, pour la tenue du référendum, lequel n’a pas vu le jour, à ce jour. Après avoir rappelé les différentes étapes initiées par l’ONU et les ex-envoyés du secrétaire général de l’ONU, de l’Américain James Baker, en passant par Christopher Ross, jusqu’au le dernier en date, l’ex-président allemand, Horst Köhler, « les tergiversations de Rabat, sa fuite en avant et ses désengagements ont conduit non seulement au blocage du processus onusien par le Maroc » mais aussi ajoute-t-il « à la violation des résolutions de l’ONU et à la violation du mandat en 2016 de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), par l’expulsion de son personnel politique ». Pour l’invité du Forum « il est inadmissible aujourd’hui plus qu’hier de voir un système colonial encore ériger sur notre continent africain », non sans rappeler l’engagement des dirigeants africains et les États membres de l’UA « à mettre fin à la dernière question de décolonisation, le Sahara occidental » en traduction des textes et pacte constitutif de l’Institution africaine. Indiquant que l’ensemble du peuple sahraoui, des camps des réfugiés, des territoires sous occupation marocaine et de la diaspora, face au rôle inerte de l’ONU à faire valoir ses résolutions et sa Charte sur le Sahara occidental « les Sahraouis vivent désormais un problème de confiance face à ce surréalisme de l’ONU ». Par l’interruption du cessez-le-feu, novembre 2020, suite à la violation par l’armée marocaine de la Zone d’El-Guerguerat, à laquelle a riposté l’armée de libération du peuple sahraoui, la communauté internationale « est tenue plus qu’avant à assumer ses responsabilités et ses engagements» non seulement en direction du peuple sahraoui mais aussi en matière de la sauvegarde de la paix et la sécurité internationales. Affirmant que « le Maroc a allègrement violé le cessez-le-feu de 1991 » le royaume chérifien atteste ainsi qu’ « il ignore et voire même piétine les résolutions onusiennes, une posture de violation délibérée ».
Le Maroc a conclu une transaction criminelle contre le peuple palestinien
N’étant pas en mesure avec tout le soutien et les manœuvres des lobbies israéliens et celui notamment de la France, « à avoir la reconnaissance juridique de sa présence au Sahara occidental, laquelle est une présence illégale et d’occupation » le Maroc a été jusqu’ « à conclure une transaction criminelle contre le peuple palestinien durant l’ère de l’ex-président américain Donald Trump avec Israël» contre deux peuples en lutte pour leur liberté et indépendance , les peuples palestinien et sahraouie. « C’est sur le dos des Palestiniens » que le royaume chérifien poursuit le conférencier, « s’est précipité pour annoncer ses relations officielles avec l’entité sioniste », pensant que « l’accord du siècle, El-Qods capitale d’Israël » promu par le duo Trump et Netanyahu, allait mettre fin à la cause palestinienne et sahraouie. La riposte palestinienne, par la résistance armée et populaire, à la dernière agression d’El-Qods et des Palestiniens des territoires occupés par les autorités coloniales de l’entité sioniste a mis en échec, non seulement le plan et les visées par la normalisation de pays arabes, dont le Maroc avec Israël mais aussi « l’accord du siècle » précité. Il est à noter que le soutien mutuel de deux système coloniaux, l’Israélien en Palestine et le Marocain au Sahara occidental est une évidence, non seulement pour les colonisés, palestiniens et sahraouis, mais aussi pour plus d’une centaine d’État siégeant à l’Assemblée général de l’ONU, les peuples libres et les acteurs dont le docteur Said Layachi, de Comités et d’associations à travers le monde, de soutien, aux peuples palestinien et sahraoui.
« Avec Israël à nos portes, la vigilance doit être multipliée par mille »
Dans ses réponses aux questions des journalistes, sur les attaques permanentes et récurrentes du royaume chérifien contre l’Algérie, indiquant que cette posture marocaine « ne date pas d’aujourd’hui» l’invité du Forum affirme qu’elle traduit « la politique et l’approche expansionniste de Rabat » en opposition avec la doctrine et les principes de l’Algérie « hérités du processus historique du mouvement de libération du peuple algérien ». Le Maroc, rappelle le président du Comité de soutien à la cause sahraouie, « a eu à revendiquer Béchar, la Mauritanie, jusqu’au Sénégal », reprenant la déclaration du président de la République, « c’est le Maroc qui a des problèmes avec l’Algérie » et non l’inverse comme le chantent Rabat et le Makhzen marocain. Affirmant plus loin que les liens avec « le peuple marocain sont fraternels », il rappelle les dirigeants marocains que la question sahraouie est sur l’agenda de l’ONU, son conseil de sécurité et sa quatrième commission en charge des questions politiques et de décolonisation. Rebondissant sur l’officialisation des relations marocaines avec l’entité sioniste, l’invité du Forum affirme que « Rabat a ramené du poison à nos frontières ». De par sa position de principe et de ses engagements envers le peuple palestinien et la cause palestinienne, l’Algérie « est ciblée par Israël » et la déclaration du président de la République affirmant, lundi dernier, que notre pays « portera toujours les flambeaux palestinien et sahraoui » est pour notre interlocuteur « un message fort » et un rappel à l’ordre à certains qui pensent faire fléchir l’Algérie. L’animateur ne manquera pas, par la même occasion, d’inviter les Algériens « à être doublement vigilants » depuis que l’entité sioniste a un pied officiel au Maroc, concluant que la consolidation du Front intérieur « est plus qu’impératif mais une responsabilité de chacun » pour déjouer et faire échec au plan visant l’État algérien.
Karima BennourLe Courrier d’Algérie, 10 juin 2021
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