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  • Maghreb Connection, un livre sur le trafic de cannabis marocain

    Stéphane Sellami co-signe Maghreb Connection aux éditions Robert Laffont. Il est l’invité du 23h de franceinfo jeudi 27 mai.

    Stéphane Sellami co-signe Maghreb Connection aux éditions Robert Laffont. Il est l’invité du 23h de franceinfo jeudi 27 mai. Il revient sur ce phénomène du narco-banditisme né dans les cités qui s’appuie sur le trafic de drogues, principalement cannabis et d’herbe, et qu’on peut situer au carrefour des années 2000 en Île de France et du côté de Marseille. Ca a vraiment son essort de ce côté-là, notament à la mort d’un parrain d’une nouvelle génération qui s’appelait Farid Berama en 2006 à Marseille.

    Au début, le grand banditisme était le braquage et la nouvelle génération s’est emparé du narco-trafic parce que c’est ce qui rapporte de l’argent aujourd’hui. Dans les années 1980-1990, on avait un milieu qui était centré sur les braquages des banques, des fourgons blindés. Puis, ce milieu a évolué. Une nouvelle génération a émergé qui s’appuie, elle, sur ce trafic de drogue.

    Cette nouvelle génération s’est appuyé aussi sur de l’argent provenant des braquanges pour pouvoir financer ces trafics.

    Le trafic qui repose sur la résine de cannabis ou d’herbe, vous avez un producteur qui aujourd’hui c’est le riche marocain. Ce sont des traficants qui s’appuient sur des membres de leurs familles ou des proches qui sont qui, aujourd’hui, sont domiciliés au Maroc. Ce sont surtout des liens familiaux ou claniques.

    C’est une réalité dans ces quartiers gangrénés par le trafic de drogue. C’est un quotidien qui devient très difficile.
    Il y a une difficulté en termes d’emploi, de revenues. Par exemple, Porte de Clignancourt, Michelet, Saint-Ouen, il y a des points de deal qui rapportent, en termes de chiffres d’affaires, entre 45000 et 50000 euros par jour. Ce qui équivaut à 1 million d’euros par mois.

    Stéphane Sellami est co-auteur de l’ouvrage Maghreb Connection. Il est l’invité du 23h de franceinfo jeudi 27 mai. Il documente les quartiers gangrénés par les trafiquants, « on revient sur le phénomène de narcobanditisme qui naît dans les cités et s’appuie sur le trafic de drogue, principalement de cannabis et d’herbe, qui a émergé au carrefour des années 2000 en Ile-de-France et du côté de Marseille ». Petites et moyennes ville de province touchées « On avait un milieu dans les années 1980, 1990 centré sur les attaques de banques, de fourgons blindés et ce milieu a évolué. Une nouvelle génération a émergé s’appuie sur le trafic de drogues », explique l’auteur. La nouvelle génération s’est appuyée sur l’argent provenant des braquages pour favoriser le trafic. « Ce sont aussi des petites villes ou des moyennes villes de province qui sont aujourd’hui atteintes. Ce problème existe depuis plusieurs années », explique l’auteur.

    Etiquettes : France, Maroc, trafic de drogues, cannabis, haschich, kif, banditisme, gangs, crime organisé, braquage, enrichissement illicite, chômage, emploi, discrimination,

  • Algérie : La nouvelle guerre que nous mène le Maroc

    Après la drogue et les psychotropes, c’est la fausse monnaie – La nouvelle guerre que nous mène le Maroc

    Tout comme la stratégie du kif, la manoeuvre du faux-monnayage est inspirée de laboratoires du Makhzen. C’est un crime aux conséquences socio-économiques difficiles à appréhender, tant il touche directement au coeur de l’Etat.

    Brahim TAKHEROUBT

    D’une stratégie de la tension permanente, le voisin de l’ouest passe à une autre manoeuvre qu’il veut machiavélique et sournoise. La nouvelle guerre que nous mène le Maroc se veut destructrice jusqu’aux fondements même de l’économie nationale. Après avoir inondé le pays de drogue et de psychotropes, voilà qu’il s’adonne à un autre type de trafic encore plus dangereux: la fausse monnaie. Un réseau criminel composé de six individus a été démantelé, avant-hier, au niveau de la zone frontalière de Oued Bounaïm, commune de Bab El Assa, daïra de Maghnia (Tlemcen) par les services de la Gendarmerie nationale et les gardes-frontières, a annoncé, hier, le ministère de la Défense nationale (MDN).

    Selon la même source, les individus arrêtés avaient en leur possession d’ «énormes sommes d’argent en monnaie nationale (billets de 1000 et 2000 dinars algériens) s’élevant à quatre milliards et 108,5 millions de centimes, dont une partie en faux billets estimée à trois milliards et 93 millions de centimes, qu’ils ont tenté d’introduire et faire circuler avec la complicité des réseaux criminels marocains. «Cette opération s’inscrit dans la dynamique des efforts visant à mettre en échec toute tentative de financement et de soutien aux mouvements subversifs», a souligné le communiqué du MDN, ajoutant que ces mêmes mouvements ont pour objectifs «de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays, et à semer la confusion et la discorde parmi les fils du même peuple, ainsi qu’à commettre des actes de sabotage et à épuiser les ressources de l’économie nationale, notamment en inondant le marché national de faux billets». Avec de pareilles sommes, il est clair qu’il ne s’agit pas d’un acte isolé commis par un trafiquant voulant arrondir ses fins de mois, mais d’une action concertée, étudiée et bien calculée. D’incubateurs de fake news après une série de cybernétiques, le Makhzen s’est transformé en laboratoire de théories économiques criminelles.

    Il y a deux armes de choix pour détruire un pays: la drogue et la fausse monnaie. Le Maroc excelle en la matière. Les chiffres de saisies opérées par les services de sécurité aux frontières sont éloquents et traduisent à eux seuls l’ampleur de cette guerre en sourdine que nous mène le Maroc. Plus de 2000 quintaux de kif traité ont été introduits via les frontières avec le Maroc, ainsi que plus de 6 millions de comprimés psychotropes ont été saisis par des détachements de l’ANP qui ont arrêté également 3183 narcotrafiquants depuis ces quatre dernières années, selon des chiffres révélés par les services de sécurité. La première cible de cette drogue est évidemment la jeunesse. Comment espérer un bien-être social, un développement économique dans un pays où la jeunesse est transformée en zombies? Il s’agit d’une industrie destructrice pour l’Algérie mais qui fait gagner des millions de dollars pour les cartels de la drogue marocaine qui vient de légaliser officiellement le commerce et la consommation du haschich.

    Tout comme la stratégie du kif, la manoeuvre du faux-monnayage est inspirée de laboratoires du Makhzen. C’est un très dangereux procédé, utilisé à travers l’histoire comme arme politique de destruction massive envers les Nations. Il s’agit de casser la confiance du citoyen envers son pays. C’est un crime aux conséquences socio-économiques difficiles à appréhender, tant il touche directement au coeur de l’Etat. C’est cette guerre que nous mène le Maroc.

    L’Expression, 26 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, cannabis, kif, haschich, faux billets, faussaires, crime organisé, Maghnia,

  • Le célèbre trafiquant de drogue El Cali ouvre une route du haschisch Maroc-Catalogne

    Nouveau coup contre le trafic de haschisch chez nous. Les Mossos d’Esquadra et la police nationale ont arrêté cinq personnes qui avaient organisé l’entrée de haschisch en Espagne depuis la côte catalane, dans les terres de l’Ebre. De ce point dans le sud de la Catalogne aux trafiquants de drogue, dirigé par le connu comme le calife de haschisch, El Cali, est entré du Maroc avec des bateaux gonflables la drogue qui a ensuite été distribué par plusieurs points de l’État.

    Les enquêtes ont commencé en décembre 2017 lorsque la police locale de Deltebre a trouvé une camionnette coincée près d’un fossé sur la route de la Bassa de la Arena de Deltebre (Baix Ebre, Tarragone) et les Mossos, à un autre endroit, ont également trouvé une balle de cette drogue et aussi une autre qui avait déjà été enlevée par un tracteur.

    Vans, ballots…

    Au bout de la route où se trouvait la camionnette, dans la zone de la plage, la police a également retrouvé un bateau gonflable crevé et plusieurs morceaux de néoprène. D’autre part, lors de la fouille du véhicule, la police a trouvé d’autres morceaux de néoprène encore humides et pleins de sable de la plage, ainsi que le plancher du véhicule.

    Ces faits, selon la police, ont permis d’établir que le bateau et la camionnette auraient été utilisés pour transporter des ballots de haschisch vers la côte en vue d’une distribution ultérieure.

    La voiture était au nom d’un trafiquant de drogue d’Alicante.

    La zone d’enquête criminelle (AIC) des Terres de l’Ebre a entamé une enquête qui a permis d’identifier le propriétaire du véhicule, un homme de nationalité espagnole résidant à Alicante et ayant plusieurs antécédents en matière de trafic de drogue.

    Ils ont également réussi à identifier deux autres personnes, également résidentes d’Alicante et ayant des antécédents de trafic de drogue, qui auraient participé à la gestion et à la matérialisation du débarquement de la drogue. Dans le même temps, les Mossos ont réussi à identifier deux autres personnes, de nationalité espagnole et résidant à Montsià, qui auraient apporté un soutien logistique au groupe à son arrivée sur la côte catalane.

    Dans la Communauté de Valence, la police nationale a pu établir un lien entre les personnes identifiées et un important trafiquant de drogue de la côte de Levante, un homme de nationalité espagnole avec plusieurs antécédents de trafic de drogue, connu sous le nom de calife du haschisch, El Cali. La police a pu le relier aux livraisons de drogue qui étaient effectuées sur la côte catalane.

    Collaboration avec la police nationale pour arrêter « El Cali ».

    L’AIC des Mossos del Ebro avec la collaboration de l’UDYCO de la Police Nationale ont mis en commun leurs investigations et ont confirmé que El Cali, Juan Carlos B. T., dirigeait depuis Alicante un groupe chargé d’introduire en Espagne du haschisch en provenance du Maroc.

    Les hommes d’El Cali l’ont fait au moyen de grands bateaux gonflables, puis ils ont déchargé la drogue sur les côtes de Catalogne et de Valence pour la distribuer avec des camionnettes louées dans diverses parties du territoire de l’État. Lorsque tout a été ficelé, le jeudi 6 mai dernier, l’enquête sur l’affaire Ninja a explosé et cinq personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles le chef connu du gang, El Cali. Les personnes arrêtées ont été libérées avec des charges après avoir été présentées devant les tribunaux.

    El caso.com, 13 mai 2021

    Etiquettes : trafic de drogue, Maroc, Catalunya, El Cali, haschich, cannabis,

  • Le Maghreb et l’UE/ Maroc : le cannabis, un succès d’exportation légal ?

    Au Maroc, une loi est actuellement débattue qui légaliserait la culture et l’exportation de cannabis médicinal. Pour de nombreux petits agriculteurs, cela présenterait des avantages considérables. Mais le projet est controversé. Informations générales par Cathrin Schaer

    Le Maroc pourrait bientôt s’enrichir grâce à un article d’exportation légal. Actuellement, un projet de loi visant à légaliser la culture du cannabis à des fins médicales est à l’étude au Parlement. Si la loi franchit les derniers obstacles dans les semaines à venir, le royaume pourrait devenir le deuxième pays de la région à légaliser le cannabis dans ce contexte. Le Liban a fait le premier pas en 2020.

    Selon plusieurs institutions internationales, dont l’ONU et l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, le Maroc est l’un des plus grands producteurs de cannabis au monde, ainsi que le plus grand fournisseur de produits illicites à base de cannabis tels que le haschisch. Une grande partie de ces produits pénètrent dans l’UE par diverses voies de contrebande.

    Le projet de loi est très controversé. À l’approche des élections parlementaires, régionales et locales de septembre, elle divise visiblement l’opinion publique. Il est donc difficile de dire si le projet de loi sera adopté, déclare Khalid Mouna, professeur d’anthropologie à l’université Moulay Ismail de Meknès.

    L’idée de légaliser le cannabis a déjà été discutée auparavant, a-t-il déclaré. Mais surtout, selon lui, il s’agissait d’une tactique pour gagner le soutien des électeurs des zones de culture du cannabis, qui sont souvent économiquement défavorisées.

    Cette fois, cependant, cela pourrait être différent, selon Tom Blickman, qui fait des recherches sur la politique internationale en matière de drogues à l’Institut Transnational d’Amsterdam. « Il s’agit manifestement d’une initiative sérieuse. Parce que ça vient du gouvernement. Et derrière le gouvernement se trouve le palais royal. » Jusqu’à présent, a-t-il dit, des propositions en ce sens ont été avancées par l’opposition.

    La décision de l’ONU comme base juridique

    La campagne actuelle en faveur de la légalisation a débuté début décembre 2020 lors d’une réunion de la Commission des stupéfiants de l’ONU en Autriche. L’Organisation mondiale de la santé avait recommandé que le cannabis soit retiré de la liste des drogues dangereuses, permettant ainsi son utilisation médicale. La Commission des Nations unies a adopté la recommandation de l’OMS à une courte majorité.

    Pour le ministre marocain de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, cela a fourni la base légale pour introduire le projet de loi sur la légalisation du cannabis au parlement en avril. Le gouvernement a depuis approuvé le projet de loi. Mais maintenant, les députés doivent encore le ratifier.

    La plus grande partie du cannabis du pays provient de la région économiquement déprimée du Rif, dans le nord. Bien que la culture soit tolérée, les agriculteurs vivent souvent dans la pauvreté et la peur dans un environnement de criminalité.

    Le projet de loi propose une agence nationale pour le cannabis et des coopératives d’agriculteurs pour réglementer la culture. Si le cannabis était légalisé, ce serait « la condition idéale pour que le Maroc attire des investissements à grande échelle dans les infrastructures dont il a besoin pour servir ce marché lucratif », selon un rapport de 2019 de la société d’études du marché du cannabis New Frontier Data. Les agriculteurs marocains auraient alors également la possibilité de se lancer dans le commerce d’autres produits liés au cannabis, selon New Frontier Data.

    Objections des islamistes

    Cependant, il existe de sérieux obstacles politiques à une industrie officielle du cannabis au Maroc. Ainsi, l’ancien Premier ministre Abdelilah Benkirane, en poste de 2011 à 2017, a suspendu il y a quelques jours son adhésion au « Parti de la justice et du développement » (PJD), un parti islamiste modéré. Le PJD a abandonné son opposition à la légalisation de la culture du cannabis à des fins médicales et industrielles, a-t-il déclaré pour expliquer son geste.

    Le parti est à la tête du gouvernement de coalition actuel, mais il a perdu un certain soutien populaire pendant la pandémie.

    Entre-temps, les groupes d’agriculteurs des régions septentrionales du cannabis ont annoncé qu’ils chercheraient à amender le projet de loi. Ils n’ont pas été suffisamment consultés, ont-ils critiqué. Leur objection : la légalisation de la culture du cannabis pourrait entraîner l’installation d’exploitations agricoles dans des régions mieux adaptées à l’agriculture conventionnelle à l’avenir.

    Par conséquent, les agriculteurs du nord veulent limiter les cultures futures aux zones où la plante a toujours été cultivée. Ils craignent également que la loi ne fasse chuter les prix, et avec eux leurs revenus. En outre, les agriculteurs ont demandé une amnistie pour les plus de 40 000 personnes faisant l’objet d’un mandat d’arrêt pour leur implication dans le commerce illégal du cannabis.

    Alternative à la criminalité

    Les gouvernements de l’UE pourraient faire davantage pour soutenir la campagne de légalisation au Maroc, estime Tom Blickman, du groupe de réflexion indépendant Transnational Institute d’Amsterdam. Il souligne les opportunités économiques dans le cadre de modèles de « développement alternatif ».

    L’idée du « développement alternatif » est de trouver des sources de revenus alternatives pour les agriculteurs impliqués dans la culture de drogues illégales – comme les bananes, le cacao, le café, le bétail ou le poisson. Récemment, le cannabis médicinal a également été compté parmi ces alternatives.

    « De plus en plus d’États, dont l’Allemagne, adoptent des réglementations légales pour l’usage médical », indique un document stratégique publié par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement en octobre 2020. « Cela pourrait augmenter la demande de cannabis médical cultivé légalement et ouvrir un potentiel de développement dans des régions où le cannabis n’était jusqu’à présent cultivé qu’illégalement. »

    Espoir d’exportation vers l’Europe

    « Il serait bon que l’Europe soit plus ouverte pour aider à construire cette industrie – par exemple, en important du cannabis médical du Maroc vers l’Allemagne, qui est actuellement le plus grand marché pour le cannabis médical », dit Blickman. « Un avis positif des pays ayant des programmes de cannabis médical pourrait aider ».

    Si l’Europe facilitait l’importation, cela aiderait son pays, déclare également Driss Benhima, ancien directeur de l’agence nationale de développement du nord du Maroc et responsable de plusieurs études sur la culture du cannabis dans la région.

    D’une part, cela permettrait de préserver l’environnement naturel. « Celle-ci a été gravement endommagée par l’agriculture intensive associée à l’actuelle production illégale de cannabis ». D’autre part, cela permettrait d’atténuer le « manque de confiance toxique » entre les cultivateurs de cannabis et les institutions publiques nationales du Maroc, a déclaré le conseiller du gouvernement. Un manque de confiance avait déjà entravé les précédents projets de développement dans cette zone, a-t-il déclaré. « J’espère que la légalisation va changer tout cela », dit Benhima.

    Il en est convaincu : « Cela conduira à des revenus décents, à l’inclusion sociale et aussi à la protection de l’environnement. »

    Cathrin Schaer

    © Deutsche Welle 2021

    Qantara.de, 10 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Union Européenne, UE, cannabis, légalisation, haschich, trafic de drogue,

  • Maroc : Plongée au cœur du trafic de haschich

    Le cannabis marocain inonde l’Europe. Nous avons remonté la filière jusqu’à son origine, la région de Ketama dans le Rif. Des camions entiers quittent le secteur franchissant sans problème tous les barrages des douanes ou de l’armée.

    De notre envoyé spécial au Maroc Ludovic BASSAND

    « Mon haschich, c’est le meilleur ! Première qualité ! Tu ne trouveras pas mieux. C’est ici qu’il faut acheter, pas auprès des arnaqueurs de Tanger ». Mohamed n’est pas peu fier de sa production. Ce quadragénaire, natif de Ketama, la capitale mondiale du cannabis, se prétend « petit fermier ». Mais il pratique une monoculture particulière, celle de la marijuana. Pas besoin de le pousser beaucoup pour visiter ses stocks et ses ateliers, la seule chose qu’il refuse c’est qu’on photographie son visage et qu’on cite son nom. La culture du kif, comme on l’appelle ici, est tolérée mais cela n’empêche pas la prudence. Mohamed possède une très belle et très grande maison devant laquelle stationnent plusieurs voitures. Dans la grange, la poussière recouvre une grosse Mercedes. Ce « fermier » s’en sort plutôt pas mal. Visiblement, il ne souffre pas d’une quelconque politique des quotas.

    Dix kilos sur la table

    Sous une bâche, il dévoile un énorme tas de son « herbe ». Il y en a bien une tonne ! C’est la dernière récolte, dit-il. « Pas grand chose pour faire vivre une famille toute l’année ».

    Mohamed fume lui-même chaque jour. Plus qu’enthousiaste, il montre comment tamiser la plante pour en tirer le pollen, révèle la meilleure façon de presser celui-ci, de le conditionner en plaques, en « savonnettes» et même en petites ogives prêtes à être… avalées pour passer la douane incognito. Il y a maintenant plus de dix kilos de haschich sur la table du salon, des échantillons, et il ne cesse d’en apporter. Il annonce les tarifs : 1.000 euros le kilo pour la meilleure qualité, 500 pour la moins bonne, jusqu’à 200 euros le kilo en cas d’achat en gros. Marchandage possible. Il propose de dissimuler lui-même la drogue dans la voiture, évoque à mots couverts, la possibilité de faire partir une vedette rapide depuis la côte, vers Al Hoceima. Et, surtout, ajoute-t-il, qu’on lui envoie des clients, car « les affaires sont de plus en plus dures ».

    Ils sont des milliers comme lui, dans la région de Ketama, un secteur rude, isolé, montagneux, couvert de majestueuses forêts de cèdres et de thuyas géants.

    La drogue qui inonde nos villes vient d’ici. En toute impunité. A Ketama, la gendarmerie royale tient pourtant caserne sur la route principale !

    Mafieux et indépendants

    Les passeurs sont des Marocains de Tanger ou de Casablanca, des Européens aussi. Des camions entiers quittent Ketama, franchissant sans problème tous les barrages des douanes ou de l’armée. Ici, ce n’est un secret pour personne : quelques dizaines ou centaines de dirhams permettent de se jouer de n’importe quel contrôle.
    Nordine fait partie de ces fourmis du haschich. C’est ce qu’on appelle une « mule » en jargon policier. Dans sa vieille Mercedes, il convoie 5 à 10 kilos par voyage, qu’il livre à Tanger, « à des amis ». Par voyage, il avoue empocher 2.500 dirhams (environ 250 euros), plus le remboursement des frais. De Tanger, les mafieux locaux, ou des indépendants, n’ont plus qu’à faire passer le produit en Espagne. Des caches sont installées dans des voitures et des camions. Des vedettes ultra-rapides quittent la côte, de nuit. En guère plus d’une heure, elles ont fait l’aller et retour. Quarante-huit heures plus tard, le haschich, débité en barrettes de quelques grammes, est déjà à Amsterdam, Paris, Nancy… à Laxou, au Haut-du-Lièvre, ou dans les poches de votre ado, qui sait ? L. B.

    Repères

    La chaîne montagneuse du Rif possède la plus vaste surface agricole au monde consacrée au cannabis. Une zone représentant, sur la carte, un carré de 40 kilomètres de côté, avec au centre Ketama, constitue l’épicentre du phénomène.

    Une tolérance est accordée par le roi. Le kif, comme on l’appelle ici, est cultivé dans cette zone reculée du Maroc depuis plus de cinq siècles.

    On estime à près de 140.000 hectares la surface plantée, soit entre 40 et 50% de la production mondiale. Activité économique majeure de la région, la culture et le trafic de la drogue représentent probablement la première source de devises du Maroc, avant le tourisme.

    La production annuelle de haschich marocain est évalué à plus de 100.000 tonnes, qui engendrent près de 2 milliards d’euros de revenus. Le Maroc est le premier producteur de haschich du monde et le premier fournisseur de l’Europe. Différentes qualités de haschich sont produites dans le Rif à partir de diverses variétés de chanvre. Les producteurs commercialisent du pollen, de la résine de cannabis (le shit), obtenue par pressage du pollen, ou encore de l’huile. Certains trafiquants mélangent d’autres ingrédients, parfois toxiques, au cannabis d’origine pour augmenter leurs bénéfices.

    L’Est Républicain, 03 févr. 2010

    Etiquettes : Maroc, trafic de drogue, haschich, cannabis, marijuana, kif,


  • Comment Abdel, 30 ans, est passé de chef d’entreprise à transporteur de drogue

    Originaire des Hauts-de-Seine, ce trentenaire à la tête bien faite a été interpellé en octobre 2018 alors qu’il convoyait deux tonnes de cannabis dans un fourgon pour le compte d’un trafiquant. La sous-traitance de ce type est désormais une tendance bien observée par les policiers spécialisés.

    Par Julien Constant

    Abdel est ce qu’on appelle un transporteur spécialisé… en cannabis. Ce jeune colosse de 30 ans vient de se voir refuser sa demande de remise en liberté par le juge de la détention de Paris. Après 30 mois d’enquête, la juge d’instruction en charge de ce dossier estime que cet homme et ses équipiers doivent rester derrière les barreaux encore quelques mois, le temps pour elle d’explorer de nouvelles pistes.

    Crâne chauve et cervelle bien faite, Abdel est décrit comme le chef de cette équipe de logisticiens de Colombes (Hauts-de-Seine) et d’Argenteuil (Val-d’Oise). A l’image de ce qui se produit habituellement dans l’économie légale, ce sous-traitant assurait le transport du cannabis par tonnes entre l’Espagne et la région parisienne.

    Déjà condamné à quatre reprises, notamment pour trafic de drogue, ce malfaiteur, originaire de Colombes, est aussi en passe d’être jugé par la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour avoir participé à l’attaque d’une banque à la voiture-bélier. Il a été placé en détention provisoire dans cette affaire avant de sortir de prison en 2016. «J’ai manqué de maturité. J’avais des dettes et mes créanciers me mettaient la pression. J’ai accepté de faire ce transport de drogue sans connaître la valeur de la marchandise, avance-t-il. En fait, j’aurais pu faire autre chose pour gagner de l’argent parce que j’en ai les capacités.»

    Abdel ne ment pas sur ce dernier point, il a d’abord travaillé dans le bâtiment avec son père. Puis il a géré une société de transport puis une autre de taxi-moto avant de passer soixante mois en prison pour le braquage et l’affaire de trafic pour laquelle il est encore incarcéré. Il en a profité pour faire des études de littérature et de biologie.

    Lire la suite depuis la source (Le Parisien)

    Etiquettes : Maroc, France, trafic de drogue, cannabis, transporteur, faits divers,

  • Revenant du Maroc, un homme arrêté nu en train d’expulser des olives de cannabis

    Essonne. Les Ulis : un homme arrêté nu en train d’expulser des olives de cannabis

    Interpellé par la police dans une chambre d’hôtel aux Ulis, l’homme revenait d’un voyage au Maroc. Il avait fait entrer sur le sol français pas moins de 51 olives.

    Il ne s’est pas fait attrapé à l’aéroport comme beaucoup d’autres, mais dans un hôtel de la commune Les Ulis (Essonne). Un homme comparaissait cette semaine devant le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes pour transport, détention et importation de stupéfiants.

    De la résine de cannabis dans le corps

    Le 24 mars 2021, alors que les policiers sont à recherche d’un fournisseur de drogue, leur enquête les mènent dans un établissement hôtelier. Après avoir parlé au gérant et obtenu un badge de la chambre, ils se rendent au 1er étage. Malgré l’annonce de leur présence, les forces de l’ordre entendent et entrent dans la pièce.

    À l’intérieur, ils découvrent un homme, entièrement nu, qui se précipite rapidement dans la salle de bain. Ce dernier était en train d’expulser les 51 olives de résine de cannabis qu’il avait avalé la veille. Les policiers en découvre douze sur le rebord des toilettes et une trentaine dans son estomac après scanner, soit près de 389 grammes. Une liasse de billets d’environ 1 000 € est également récupérée.

    De l’aéroport de Tanger à un hôtel des Ulis

    En vacances au Maroc la semaine d’avant, l’individu est un homme de 27 ans qui vit chez ses parents. Parti pour faire sa demande en mariage de l’autre côté de la Méditérranée, il explique avoir rencontré quelqu’un dans un café. « Il est venu me voir et m’a proposé d’avaler cent boulettes de sept grammes afin de les faire passer en France. Il me donnait 2 000 € en échange. Je n’ai pas réfléchi, je n’ai vu que l’argent et j’ai accepté. »

    Il n’arrive pas à tout avaler mais décolle quand même de l’aéroport de Tanger avant d’arriver à Orly (Val-de-Marne). Il trouve ensuite une chambre d’hôtel pour expulser ses olives avant que la police n’arrive.

    « J’aurais sûrement recommencé »

    Jamais condamné par la justice, le suspect est placé en contrôle judiciaire jusqu’à son passage devant le tribunal. Grand consommateur de cannabis, « environ cinq à dix joints par soir », il se réjouit presque d’avoir été interpellé. « J’ai honte de ce que j’ai fait. Mais c’est une bonne chose de m’être fait attrapé car j’aurais sûrement recommencé », admet-il à la barre.

    Une honnêteté salué par la procureure de la République qui requiert huit mois de prison aménagés d’une détention à domicile sous surveillance électronique. Elle demande également une obligation de soins et de travail. Son avocat plaide quant à lui un sursis simple, suffisant pour lui faire passer le goût du cannabis et du trafic.

    Il écope finalement d’une peine de dix mois de prison avec sursis et le tribunal ordonne la confiscation des scellés.

    ActuEssonne, 09 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, France, trafic de drogue, cannabis, olives de cannabis,

  • 60 000 familles vivent du cannabis au Maroc (presse espagnole)

    Au moins 400 000 personnes appartenant à 60 000 familles pauvres vivent de la culture du cannabis, généralement dans de petites exploitations du nord du Maroc, un pays considéré comme le premier producteur mondial de cette plante.

    Selon une étude sur la situation de la culture de cette plante dans le pays, présentée aujourd’hui par le ministère de l’intérieur à une commission parlementaire de la Chambre des représentants (chambre basse), les exploitations de moins d’un hectare représentent 80% du total des terres cultivées, avec une moyenne de 1,25 hectare pour chaque famille.

    La culture du cannabis se concentre principalement dans les provinces du nord du pays (Al Hoceima, Chaouen, Ouazzane, Taunat, Larache et Tétouan), précise l’étude, qui souligne que les surfaces cultivées sont passées de 130 000 hectares en 2000 à moins de 50 000 ces dernières années.

    La même source a mis en évidence un écart dans le niveau de revenu selon le type de terre et la productivité de la plante ; par exemple, le revenu net annuel par hectare varie de 16 000 dirhams (1 490 euros) pour les terres pluviales les moins fertiles, à 75 000 dirhams (6 990 euros) pour les terres irriguées les plus fertiles ; un revenu qui, selon le rapport, a diminué ces dernières années.

    Selon le rapport, la légalisation de l’usage médical et récréatif du cannabis en Europe et ailleurs menace de faire disparaître le marché d’exportation du cannabis marocain illégal dans les années à venir. Les prémisses de cette lente disparition se traduisent, selon l’étude, par la baisse du prix et de la quantité vendue du produit marocain, qui aboutit désormais entièrement sur le marché illégal du cannabis transformé en haschisch.

    La culture illégale du cannabis au Maroc nuit à l’environnement, en asséchant les nappes phréatiques et en provoquant la déforestation, une situation qui a été aggravée par l’introduction, ces dernières années, d’une espèce hybride de la plante, plus gourmande en eau.

    Le rapport détaille également la précarité et la pauvreté dont souffrent les petits cultivateurs de cannabis exploités par les trafiquants de drogue, qui vivent dans « une semi-clandestinité qui les empêche de s’intégrer à la vie sociale » par crainte de poursuites judiciaires.

    Par ailleurs, l’étude souligne que le marché mondial du cannabis représente un volume de 13,8 milliards de dollars (11,4 milliards d’euros).

    L’étude a émis des hypothèses sur les destinations possibles du cannabis marocain s’il entre dans le circuit légalisé, notant que l’Europe pourrait être le principal marché pour le cannabis légalisé, plus précisément l’Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Allemagne, avec une projection de 25 milliards de dollars (20,8 milliards d’euros) d’ici 2028.
    Le Parlement marocain étudie actuellement l’approbation d’un projet de loi historique qui légalise pour la première fois certains usages thérapeutiques et industriels du cannabis, mais qui sanctionne les usages récréatifs, après avoir été approuvé le 11 mars par le gouvernement.

    Avec des informations de l’Agencia EFE

    Pothead Media, 06 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, cannabis, haschich, Kif, drogue, légalisation, Al Hoceima, Chaouen, Ouazzane, Taunat, Larache, Tétouan,

  • Algérie-Maroc/Trafic de drogue à l’Est du pays : La filière marocaine en action

    La composition des drogues saisies ces derniers mois, particulièrement le cannabis, est à 100% marocaine. Des analyses physico-chimiques et autres ont démontré une autre composition que celle contenue dans le cannabis fabriqué localement.

    La drogue marocaine est mélangée à d’autres substances de plantes toxiques, la rendant plus provocante dans sa consommation et incitant le consommateur à en devenir accroc. «La drogue qu’on découvre de jour en jour n’est pas de chez nous. Par sa nature et par son emballage, tout indique qu’elle provient du pays frontalier, le Maroc.

    Du fait de ses effets neurologiques, elle est très recherchée par de nombreux consommateurs. Elle a des effets dévastateurs sur le mental humain», a déclaré au Jeune Indépendant une source sécuritaire qui a requis l’anonymat. «Aujourd’hui, tous les trafiquants de drogue ne cherchent que le cannabis marocain.

    Chez nous, grâce au travail des services de sécurité, on ne cultive plus le cannabis local, et sa transformation est encore moins possible. La filière de drogue en Algérie est devenue 100% marocaine», a-t-il poursuivi. Cette filière de trafic de drogue s’étend de l’est à l’ouest du pays et serait dirigée par des Marocains, avec la complicité de nationaux.

    Lundi dernier, les éléments de la police judiciaire relevant de la sûreté de la wilaya d’El-Tarf ont démantelé un réseau criminel international organisé, spécialisé dans le trafic de stupéfiants et ont saisi 30 kg de cannabis. Après enquête, il a été démontré, preuve à l’appui, que le réseau criminel, constitué de 12 individus dont deux femmes, est dirigé par un Marocain installé en Algérie.

    L’activité de ce réseau s’étend des frontières est jusqu’à l’ouest du pays et touchent plusieurs wilayas dont Tlemcen, Oran, Sétif et Oum El-Bouaghi. Au cours de cette enquête, quatre véhicules utilisés dans le déplacement et le transport des drogues ont été saisis.

    Devant la gravité de l’affaire, et après finalisation des procédures légales, les mis en cause ont été déférés devant les juridictions compétentes près le pôle pénal spécialisé à Constantine, qui ont ordonné leur mise en dépôt.

    Encore à El-Tarf, au mois d’avril dernier, 15 kg de kif traité ont été saisis par la Gendarmerie nationale et un réseau criminel, apparemment dirigé par le même ressortissant marocain, a été démantelé. El-Tarf, wilaya particulièrement agricole, est-elle en train de devenir une plaque tournante du trafic de drogue ? A Annaba, des dealers, bien connus, parlent en plein rue de «marokia» et de ses effets, nom donné à cette drogue en provenance du Maroc.

    Cette drogue, selon nos sources, est commercialisée chaque soir dans les ruelles de la place d’Armes. Les services de police veillent, bien entendu, mais les ventes se font au vu et au su de tout le monde.

    Le Jeune Indépendant, 07 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, cannabis, haschich, trafic de drogue,

  • Canaries : Interceptée une patera avec 32 personnes et 263 kilos de haschisch à trois miles de Lanzarote

    Le bateau est parti du Maroc avec à son bord 22 hommes, 4 femmes et 6 mineurs, ainsi que 10 paquets de haschisch d’un poids total de 263 kilos.

    Des agents de la police nationale et de la garde civile ont intercepté un bateau à trois miles de l’île de Lanzarote avec 32 immigrants à bord et une douzaine de ballots de haschisch pesant au total 263 kilos.

    Le bateau de 6 mètres de long transportait 22 hommes, 4 femmes et 6 mineurs, qui ont été emmenés par Salvamento Marítimo au port d’Arrecife aux premières heures du 1er mai. La perquisition des agents de la Guardia Civil et de la Police Nationale a permis d’intercepter la drogue et d’identifier deux des voyageurs comme étant les responsables présumés de la conduite des bateaux et des voyages illégaux du Maroc vers l’Espagne, pour lesquels ils facturaient environ 2 000 euros à chaque immigrant.

    Ces deux personnes sont accusées d’un crime contre la liberté des citoyens étrangers et, avec deux autres membres du réseau, en tant qu’auteurs présumés d’un crime de trafic de drogue.

    Après le rapport de police correspondant, les détenus et la drogue saisie ont été mis à la disposition de l’autorité judiciaire compétente d’Arrecife, qui a ordonné l’emprisonnement de tous, l’intervention policière a été effectuée par des agents du commissariat d’Arrecife et de la Garde civile de Costa Teguise.

    Trafic mixte de drogues et de personnes

    Si l’arrivée de petites embarcations et de cayucos avec des migrants sur les côtes canariennes est courante, il n’est pas si fréquent que ces embarcations contiennent de la drogue, dans un commerce mixte de trafic de personnes et de stupéfiants.

    Bien que ce ne soit pas fréquent, ce n’est pas la première fois qu’un bateau sert de véhicule à cette double activité. Le dernier bateau intercepté avec des migrants et de la drogue à bord a été localisé en mars dernier, dans le cadre d’une enquête qui a abouti à l’arrestation de 20 personnes à Tenerife faisant partie d’une organisation dédiée au trafic d’immigrants et de haschisch.

    La police nationale a arrêté 14 hommes de nationalité marocaine et 6 Espagnols au sein de ce réseau criminel, qui profitait des voyages en bateau du Maroc vers les îles Canaries pour introduire de la drogue, avec des bénéfices supérieurs à 300 000 euros.

    De même, en décembre 2020, quatre personnes ont été arrêtées pour avoir fait passer 542 kilos de haschisch dans une yole avec 7 migrants à bord située au large de Lanzarote.

    Le 19 octobre 2020, une yole a également été localisée au large de Gran Canaria avec 12 occupants à bord, qui ont à leur tour apporté 544 kilos de haschisch et ont donné lieu à six arrestations.

    ABC, 06 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Iles Canaries, patera, migration, trafic de drogue, cannabis, haschich,