Étiquette : Catalogne

  • Catalogne-Maroc: stimuler les ports de Barcelone et Tanger Med

    Etiquettes : Catalogne, Maroc, port de Tanger, port de Barcelone, Rencontre Régionale de la Logistique,

    Selon Huffington Post, la Catalogne a conclu un avec la région marocaine de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. « La communauté autonome espagnole a convenu avec le pays africain d’un plan visant à stimuler l’économie entre les deux ports, celui de Tanger Med et celui de Barcelone », indique-t-il citant Atalayar.

    L’objectif est de développer les échanges commerciaux par le biais du trafic maritime pour unir ces deux régions du monde, améliorant ainsi les deux territoires sur le plan économique, précise le média espagnol.

    L’accord a été conclu lors de la troisième Rencontre Régionale de la Logistique, au cours de laquelle le port marocain a été discuté et l’importance stratégique des deux zones a été soulignée.

    Selon Atalayar, indique Huffington Post, Luis Paris, responsable de l’Automobile et du Transport Maritime du Port de Barcelone, a défendu le rôle du port de Tanger Med et les aspects positifs de ce plan aux côtés de la Ville Condal.

    « Nous ne sommes pas le plus grand port en Espagne, mais le plus important en matière de transport de marchandises. Il y a de nouvelles activités logistiques que nous devons développer », a-t-il justifié.

    Zouhair Benjelloun, président de l’Association Marocaine des Exportateurs à Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, a assuré que son pays « se considère comme un pionnier dans la neutralisation des émissions de CO2 avec le lancement des crédits propres en 1998, encourageant la réduction de l’empreinte carbone », conclue la source.

    #Maroc #Espagne #Catalogne #Ports

  • L’Espagne a violé les droits politiques du dirigeant indépendantiste catalan, selon les règles de l’ONU

    L’Espagne a violé les droits politiques du dirigeant indépendantiste catalan, selon les règles de l’ONU

    Etiquettes : Espagne, Catalogne, ONU, Carles Puigdemont, Pegasus, espionnage,

    L’Espagne a violé les droits politiques de l’actuel député européen et ancien président catalan Carles Puigdemont – et ceux de ses électeurs – en le privant de son siège au Parlement régional, a jugé jeudi la commission des droits de l’homme de l’ONU.

    Le Comité conclut que la suspension de représentants élus « pour des crimes présumés fondés sur des actes publics et pacifiques » ne peut être considérée comme conforme à l’exigence qu’elle soit « fondée sur des motifs raisonnables et objectifs ».

    Cette décision « confirme la violation des droits politiques du président en exil, remettant ainsi en cause la réputation démocratique de l’Espagne », lit-on dans une communication du cabinet Puigdemont.

    La décision de l’Espagne a été approuvée par la Cour suprême en 2018, sur la base de la procédure judiciaire contre Puigdemont à la suite du référendum sur l’indépendance de 2017 jugé illégal par les autorités espagnoles.

    Le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, composé de 18 experts indépendants, surveille la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). En tant que partie au Pacte et au Protocole facultatif se rapportant au Pacte, l’Espagne est liée par les décisions du comité découlant de plaintes individuelles.

    Selon la décision, la décision de l’Espagne de suspendre Puigdemont de son siège viole l’article 25 du PIDCP, que le Comité qualifie d’ »essence de la gouvernance démocratique », garantissant le droit des citoyens « de participer à la conduite des affaires publiques, directement ou par des représentants librement choisis » et « de voter et d’être élu lors d’élections périodiques véritables, au suffrage universel et égal, tenues au scrutin secret, garantissant la libre expression de la volonté des électeurs ».

    Le Comité demande en outre à l’Espagne de « publier et diffuser largement » la décision et donne au pays 180 jours pour informer le Comité des mesures qu’il a adoptées pour mettre en œuvre la décision et les réparations, ainsi que des efforts visant à empêcher que des violations similaires ne se produisent dans le pays. avenir.

    Dans ce cas, cependant, le Comité considère la décision elle-même comme une réparation « suffisante », et l’Espagne n’est donc pas tenue de restituer le siège parlementaire de Puigdemont ou de fournir une compensation.

    (Max Griera | EURACTIV.com)

    #Espagne #Catalogne #CarlesPuigdemont

  • Fiche multilatérale de l’Espagne

    Tags : Espagne, Maroc, relations bilatérales, Catalogne,

    I. Question du Sahara marocain

    L’Espagne n’a jamais reconnu la pseudo « rasd », mais le « polisario » dispose d’un vaste réseau de « représentations » en Espagne et de relais au sein de la société civile espagnole ;

    Le Ministre des Affaires Etrangères, M. Garcia – Margallo a déclaré que la position du gouvernement présidé par M. Mariano Rajoy, est « exactement celle traduite dans la résolution renouvelant le mandat de la MINURSO (résolution 1979 (2011)), en précisant que l’Espagne veut une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable.

    M. Garcia – Margallo a indiqué que le gouvernement espagnol appuie tous les efforts de l’Envoyé Personnel, M. Christopher Ross, pour faire progresser les conversations entre les parties.

    Il a souligné que l’Espagne appuiera toute solution consentie entre les parties, et qu’il ne correspond pas à l’Espagne de dire de quelle forme les parties entendent interpréter l’exercice du droit à l’autodétermination.

    II. Questions multilatérales :

    Rôle des Nations Unies

    L’Espagne affirme son engagement ferme et actif en faveur des Nations Unies et des Objectifs qui sous-tendent son action.

    L’Espagne est candidate à un siège non permanent au sein du Conseil de sécurité pour la période 2015-2016, pour, entre autres, contribuer à la préservation de la sécurité et de la stabilité internationales et œuvrer pour le développement et les droits de l’homme comme piliers fondamentaux d’une paix durable.

    Opérations de Maintien de la Paix :

    L’Espagne est engagée dans l’accomplissement des objectifs des Nations Unies dans le maintien de la paix et la sécurité internationales,

    L’Espagne figure au 36ème rang au classement des pays fournisseurs de troupes de l’ONU, avec un total de 601 casques blues répartis actuellement sur trois missions : MINUSTAH (Haïti), UNIFIL (Liban) et UNOCI (Côte d’ivoire). (avril 2014)

    Désarmement :

    L’Espagne estime qu’il est nécessaire de dépasser les impasses encourues ces derniers mois dans le processus de non – prolifération des armes nucléaires et de promouvoir la signature et la ratification du Traité de non – prolifération des armes nucléaires.

    Lutte contre le terrorisme :

    L’Espagne souligne la nécessité de renforcer la coopération internationale destinée à la prévention et la lutte contre le terrorisme, appelant tous les pays à assumer leur responsabilité pour faire face à cette menace mondiale.

    L’Espagne participe activement au Forum Global de Lutte contre le Terrorisme et appuie les initiatives des Nations Unie, dans le cadre de sa stratégie globale de lutte contre le terrorisme, et les efforts du Conseil de sécurité et du Secrétariat des Nations Unies pour rationaliser les structures établies pour atteindre les objectifs tracés dans ce domaine.

    L’Espagne appelle à éviter que le terrorisme d’Al-Qaida ne soit renforcé dans la région du Sahel et ne mette à profit la prolifération des armes.

    Objectifs du Développement

    L’Espagne réitère son engagement en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement et place la lutte contre la pauvreté en tant qu’objectif primordial de sa politique d’aide et de coopération au développement.

    Changement climatique

    L’Espagne considère que pour atteindre les objectifs de développement et garantir le futur des générations qui viennent, la communauté internationale doit tirer profit des rendez-vous comme le Rio 2012, pour forger un nouveau paradigme qui permette de conjuguer les objectifs du développement avec la durabilité de l’environnement.

    Aide au développement

    L’Espagne accord une grande importance au développement d’instruments de financement innovants, notamment la recherche de mécanismes à même de mobiliser les ressources financières à moyen et long terme, complémentaires à l’aide officielle au développement, qui doit être maintenue. L’Espagne préside actuellement le Groupe Pilote de financement innovant pour le développement.

    Crise financière internationale

    L’Espagne signale que la crise économique et financière constitue un motif de grande préoccupation dans le monde. La capacité de la communauté internationale pour y faire face est limitée. L’Espagne considère qu’en plus des actions nationales et régionales, une action concertée globale est indispensable, dans laquelle le système des Nations Unies devrait occuper une place fondamentale pour mettre en avant une issue à cette crise.

    III. Questions régionales

    Question palestinienne et conflit au Moyen-Orient

    Le conflit arabo-isarélien a accompagne les Nations Unies presque depuis sa création. L’Espagne appui l’octroi d’un statut d’Etat observateur à la Palestine, pour plusieurs raisons, notamment :

    la Communauté internationale reconnaît que la solution du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens passe par l’existence de deux Etats, l’israélien et le palestinien, qui cohabitent en paix et sécurité ;

    Après plus de 60 ans du conflit, la communauté internationale doit envoyer un signal clair aux palestiniens que son engagement en faveur de la création de l’Etat palestinien est profond et sans équivoque ;

    Au moment où on vit dans « le printemps arabe », provoquant des changement du monde arabe change et du monde entier, l’aspiration juste, légitime et ancienne des Palestiniens de vivre avec dignité dans leur propre Etat, libre de l’occupation et des souffrance que cela suppose.

    Syrie

    L’Espagne se félicite de l’adoption, à une large majorité de 137 voix, la résolution de l’Assemblée générale sur la Syrie.

    À un moment où la répression impitoyable contre le peuple syrien continue son cours, cette résolution est un réveil nouveau et un puissant appel à la communauté internationale sur la nécessité de fournir d’urgence une solution à cette situation.

    Yémen

    Le gouvernement espagnol salue avec satisfaction la tenue d’élections démocratiques au Yémen pour l’élection du président dans le cadre du plan de transition mis en place dans les accords de l’initiative du Conseil de coopération du Golfe et ont eu lieu hier, 21 jours, avec la normale et complète garantit la plupart du pays.

    Ces élections sont une avancée majeure dans le processus de transition politique engagé avec la signature d’accords et constitue le début d’une période de deux ans constituant dans lequel le président nouvellement élu Abdo Rabou Mansour Hadi sera chargé de diriger la construction une règle de droit dans le plein respect des libertés démocratiques et des droits de l’homme.

    IV- Revendications indépendantistes

    Catalogne

    Une proposition de loi relative au droit à l’autodétermination en Espagne a été présentée au Congrès espagnol (Chambre des députés), pour examen et débat.
    Le texte de la proposition réclame « le droit à l’organisation d’un referendum d’autodétermination pour la création d’un Etat indépendant » et souligne que « la démocratie doit offrir des garanties pour la liberté d’expression des personnes, mais aussi des collectivités, pour l’égalité des chances entre les personnes, mais également entre les peuples, et pour plus de liberté pour les personnes, mais aussi pour les communautés… »

    Cette proposition intervient au moment où la Présidente du PPC, Mme Sanchez-Camacho, a présenté une proposition portant sur une « révision profonde du système financier autonomique », comme solution à la crise entre Madrid et Barcelone.

    #Espagne #Maroc #Catalogne

  • Espagne : Jordi Pujol faisait du lobbying pour le Maroc

    Espagne : Jordi Pujol faisait du lobbying pour le Maroc

    Tags : Espagne, Maroc, Catalogne, Jordi Pujol, Union pour la Méditerranée,

    Il semble que Jordi Pujol ait été chargé par le Maroc de relancer le projet méditerranéen de l’organisation.

    Dans une lettre envoyée par Pujol aux autorités marocaines au début des événements due l’appelé printemps arabe, l’ancien président de la Generalitat de Catalogne fait l’éloge du régime marocain et des fausses réformes faites à l’époque pour freiner les protestations des jeunes Marocains, puis s’excuse de ne pas avoir réussi à relancer les activités d’une organisation dont la base serait les relations entre les pays des deux rives de la Méditerranée.

    « Je dois parler d’une déception qui a été, à mon avis, l’évolution négative du processus de Barcelone lancé en 1995 – largement promu par le président Felipe Gonzalez avec le fort soutien de la Catalogne – mais abandonné et ensuite neutralisé par l’Union pour la Méditerranée. Une initiative due, à mon avis, à un reflet de la « grandeur » française et à la volonté du président Sarkozy de jouer les premiers rôles plutôt que le fruit d’une réflexion et d’un projet solides », déclare Pujol dans la lettre de défense du projet méditerranéen qui, selon lui, pourrait être proposé lorsque le PP et le PSOE remporteront les élections et que les relations entre l’Espagne et la Catalogne s’amélioreront. « Je ne sais pas si le résultat (des élections, ndlr) renforcera ou non l’influence de la Catalogne sur la politique espagnole, qui à certains moments au cours des 20 dernières années a été vraiment importante. Si cette influence augmente, cela favorisera considérablement la collaboration avec le Maroc et la reconnaissance des efforts de démocratisation et des progrès sociaux du Maroc », déclare M. Pujol.

    « Depuis la fin des années 1980, lorsque j’étais président, le gouvernement catalan a pris une série d’initiatives pour faire comprendre à l’Europe l’importance de la Méditerranée. Mais ni l’Europe en général ni l’Union européenne ne se sont intéressées à la question, et aujourd’hui elles ne s’y intéressent pas non plus suffisamment », ajoute-t-il.

    Pujol déplore que « bien que nous ayons donné des conférences et des séminaires de Stockholm au Caire et de Casablanca à Rome et Hambourg, et que nous ayons contacté des politiciens au plus haut niveau, nous n’avons pas eu beaucoup de succès. L’Europe centrale et du Nord ne se sentait pas très concernée. La Grande-Bretagne non plus – très peu. Même en France, étonnamment, nous n’avons pas eu d’écho. Nous avons réussi à intéresser le gouvernement espagnol de Felipe Gonzales. Elle a agi efficacement, ce qui a conduit, en 1995, au processus de Barcelone. Avec une attitude beaucoup plus engagée de la part du gouvernement espagnol. Mais comme je l’ai dit, tout cela s’est calmé, dans une certaine mesure grâce à tout le monde. En partie à cause d’un changement d’attitude du gouvernement espagnol, qui a déplacé le centre de gravité de sa politique étrangère vers l’Atlantique et l’UEE et s’est méfié du Maroc. Elle est également due au manque d’intérêt de nombreux pays européens et à la lenteur de nombreux pays de la rive sud de la Méditerranée à prendre des décisions. Elle est également due à l’aggravation du conflit israélo-palestinien. Mais maintenant, l’Union pour la Méditerranée, qui a été jusqu’à présent un échec, pourrait peut-être être relancée avec le nouveau gouvernement espagnol, même si, comme vous le savez, l’Europe a des préoccupations urgentes. En tout cas, n’oubliez pas que l’Union pour la Méditerranée a maintenant un nouveau secrétaire général, un Marocain, M. Youssef Amrani, qui est beaucoup plus actif que son prédécesseur », conclut M. Pujol.

    #Maroc #Espagne #UpM #Jordi_Pujol #Catalogne

  • Sahara Occidental : L’Espagne et la solution autonomique

    Sahara Occidental : L’Espagne et la solution autonomique

    Maroc, Sahara Occidental, Wikileaks, Espagne, autonomie, Miguel Angel Moratinos, Catalogne,

    Tous les doutes sur l’attitude du gouvernement espagnol face au conflit en cours dans la région du Sahara Occidental sont levés par les derniers documents fournis par Wikileaks. Dès le début, le gouvernement espagnol a soutenu une proposition visant à transformer le Sahara en une communauté autonome au sein du Maroc. Les télégrammes divulgués envoyés entre les ambassades aux États-Unis, Madrid, Rabat et Paris et découverts par Wikileaks ont été publiés mardi dans le journal espagnol El Pais.

    En 2006, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Miguel Ángel Moratinos, a envoyé une proposition – sur papier sans en-tête, selon le journal – suggérant que les pourparlers cessent d’être sur l’indépendance et la souveraineté (pour les Sahraouis) et à la place sur le soutien à « la régionalisation, l’autonomie et l’autonomie ».

    « Une solution similaire à celle offerte par l’Espagne à la Catalogne », a proposé Moratinos, tandis que les responsables espagnols ont convenu que l’indépendance n’était pas une option réaliste.

    Lorsqu’en 2007 le Maroc a présenté son document proposant l’autonomie pour le Sahara, selon les communications divulguées, Moratinos n’était pas satisfait du résultat et a demandé plus de générosité de la part des Marocains. Les mêmes télégrammes ont révélé que la diplomatie espagnole considérait que la situation était rendue plus difficile par la force de la position française pro-marocaine.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Wikileaks #Autonomie

  • L’Union européenne a également espionné la Catalogne

    L’Union européenne a également espionné la Catalogne – Espagne, Catalangate, Pegasus, Pedro Sanchez,

    Le schisme de Sánchez avec ses partenaires a une fois de plus mis en danger la législature et, en cours de route, le gouvernement a mis en doute le fonctionnement démocratique des institutions.

    L’Union européenne est la pièce manquante du puzzle de l’espionnage de l’indépendance catalane. Après la confirmation par le directeur du Centre national de renseignement espagnol (CNI), Paz Esteban, que les services secrets espagnols avaient mis sur écoute les téléphones de 18 indépendantistes catalans, le doute généré sur l’origine des autres « écoutes » sur les portables de quarante autres personnes du même milieu indépendantiste ne peut s’expliquer que par l’Union européenne, aussi préoccupée que l’Espagne par le processus de déstabilisation institutionnelle sur le continent. En plus de ces interventions, il y en a d’autres, avec d’autres acteurs et d’autres motivations, comme celles qui désignent directement le Maroc pour avoir infecté les téléphones du Premier ministre, du ministre de la Défense, du ministre de l’Intérieur, ainsi que de l’ancien ministre des Affaires étrangères, González Laya. Mais tout cela appartient à un autre débat, qui n’a pas lieu d’être, car le scandale politique monumental qui a éclaté en Espagne a trait, presque exclusivement, aux écoutes téléphoniques des partisans de l’indépendance. Par conséquent, l’essentiel en ce moment est de reconstruire ce qui s’est passé, sur la base des données que nous connaissons, et de s’éloigner du chaos qui s’est installé dans le gouvernement de Pedro Sánchez. La maladresse de la gestion de cette crise en a fait un élément supplémentaire de déstabilisation institutionnelle, et c’est peut-être ce qui doit nous préoccuper le plus. En raison de l’incapacité des premiers représentants de l’État à transmettre à la société espagnole une version ferme de la défense des institutions et du fonctionnement même de la démocratie. Entre la déloyauté exponentielle des partenaires  » podemites  » du gouvernement, la faiblesse parlementaire du PSOE, et le complexe politique de Sánchez face aux indépendantistes, le gouvernement a été assommé, vaincu. Et sans aucun signe de reprise.

    Une fois de plus, comme on l’a dit lors de la révolte indépendantiste de 2017, les séditieux catalans ont réussi à  » prendre le contrôle du récit « , une expression déplorable qui adoucit deux constantes de la vie espagnole, peut-être même de l’histoire de l’Espagne, si plombée par la manipulation et l’infamie. Quand on parle de la prise en main de l’histoire par les indépendantistes, ce qui est caché, c’est, d’une part, leur capacité incontestable à déformer les faits et, d’autre part, le refus des autorités espagnoles de leur opposer un récit fiable de ce qui s’est passé. Il faudrait aussi, bien sûr, inclure la collaboration et la compréhension permanente que les indépendantistes trouvent dans la presse catalane, pour la plupart, et l’agitation à laquelle se prêtent, en dehors de la Catalogne, ceux dont l’objectif est de faire tomber le gouvernement de Pedro Sánchez, quels que soient les dommages collatéraux qu’ils causent au prestige de l’Espagne. Le fait est que c’est exactement ce qui se passe avec l’espionnage : les partisans de l’indépendance ont une fois de plus pris le « contrôle du récit ». Venons-en donc aux faits et aux certitudes, en précisant au préalable que la seule anomalie de ce scandale est que l’espionnage a été rendu public et que, en raison du désastre de la gestion du gouvernement, la controverse politique a conduit à la comparution en commission parlementaire de la directrice du CNI pour qu’elle s’explique devant ceux qu’elle espionnait. C’est la seule chose qui n’arrive pas dans d’autres démocraties comme la nôtre où, comme nous le savons, leurs services de renseignement sont également chargés de contrôler ceux qui cherchent à saper l’État. Si l’espionnage est devenu une polémique nationale en Espagne, c’est parce que les indépendantistes ont tenté de le faire ; c’est là que commence la déformation de ce qui s’est passé.

    Le rapport du laboratoire canadien « The Citizen Lab », qui dénonce l’espionnage en Espagne de plus de cinquante téléphones, est directement promu par les indépendantistes catalans, dont un informaticien nommé Elies Campo, qui est également l’un des auteurs du rapport. Il s’agit d’une personnalité indépendantiste de premier plan qui a été engagée par Quim Torra, ancien président de la Generalitat condamné pour désobéissance, pour créer « un protocole de vote numérique de haute sécurité à utiliser dans un nouveau référendum sécessionniste », comme l’a révélé El Confidencial. Le rapport canadien, comme il fallait s’y attendre, ne désigne aucun responsable des écoutes, malgré le parti pris avec lequel il est né et l’objectif clair de promouvoir une nouvelle campagne de déstabilisation en Espagne. Mais la simple confirmation des « écoutes » sert au mouvement indépendantiste à mettre le gouvernement de Pedro Sánchez dans les cordes et à forcer la comparution du directeur du CNI, ce qui ne se produit dans aucun autre service secret au monde. C’est, par exemple, ce qui s’est passé dans l’Union européenne, bien avant que le rapport biaisé du « Citizen Lab » ne se répande, lorsqu’en septembre de l’année dernière le prestigieux « New York Times » a publié un rapport du centre de renseignement de l’UE (INTCEN) qui mettait en garde contre les contacts du mouvement indépendantiste catalan avec la Russie de Poutine. Qu’a fait l’Union européenne lorsque l’espionnage a été connu ? Ce que font tous les gouvernements : nier l’existence du rapport et le suivi du mouvement indépendantiste. Mais ils existaient, bien sûr, et les autorités européennes avaient toutes les raisons d’espionner le mouvement indépendantiste catalan. Le seul protocole de vote numérique pour un nouveau référendum sur l’indépendance, ainsi que la déclaration du « tsunami démocratique » – « apreteu, apreteu », comme l’a dit Torra – justifient l’espionnage, mais il y avait beaucoup plus.

    Le Centre de renseignement de l’UE avait déjà détecté que la Russie de Poutine tentait de déstabiliser l’Europe en soutenant et en finançant divers partis d’extrême droite et des mouvements antisystème en Italie et au Royaume-Uni. De là, le rapport d’espionnage européen révélé par le « New York Times » dit de la Catalogne : « Pour la Russie, le lien avec les séparatistes s’inscrit dans la stratégie du président Vladimir Poutine qui tente de promouvoir la perturbation en Occident en soutenant des mouvements politiques qui divisent (…) Il s’agit d’une stratégie à plusieurs niveaux qui utilise la propagande et la désinformation, le financement secret et la déstabilisation des mouvements politiques, les cyberattaques et les fuites d’informations, comme lors de l’élection présidentielle de 2016 [que Donald Trump a remportée], et des ‘mesures actives’ comme les meurtres à forfait pour éroder la stabilité des adversaires de Moscou. » Ce rapport des services secrets de l’Union européenne, auquel El Confidencial a ensuite offert de nouvelles preuves du contact des indépendantistes catalans avec les conseillers de Poutine, est une fois de plus important car c’est lui qui expliquerait, sans faille, la paternité des interventions téléphoniques, une quarantaine, dont le CNI espagnol n’est pas responsable. Le « succès » de l’indépendance consiste à avoir réussi à détourner l’attention des obscures tractations de ses dirigeants avec le satrape russe et à avoir imposé, une fois de plus, une version déformée de ce qui s’est passé. Mais l’Espagne ne les vole pas et ne les espionne pas non plus. L’ensemble de l’Europe les espionne, avec un soutien constitutionnel total, parce qu’ils constituent objectivement une menace.

    Matacán » est le blog de Javier Caraballo dans El Confidencial dans lequel il aborde l’actualité espagnole et andalouse avec des analyses de la réalité sociale et politique dans laquelle nous vivons. Au cours des trois dernières décennies, M. Caraballo a travaillé pour différents médias de presse, de radio et de télévision, depuis ses origines à la Cadena SER jusqu’au journal El Mundo, où il a occupé le poste de rédacteur en chef de l’Andalousie pendant 16 ans. Il participe actuellement au talk-show politique « Más de uno », animé par Carlos Alsina, et à « La Brújula » sur Onda Cero. Il est également un contributeur régulier aux programmes de Canal Sur.

    Javier Caraballo

    Blogs El Confidencial, 08 mai 2022

  • Espagne-Pegasus. Confession de faiblesse

    Espagne-Pegasus. Confession de faiblesse – Pedro Sanchez, Margarita Robles, Maroc, Catalogne,

    Si l’espionnage de Sánchez et Robles est considéré comme une évidence, la conférence de presse de ce lundi teinte le tout d’un opportunisme politique et d’une propagande tout aussi condamnables.

    Dans une apparition surprenante et inhabituelle, appelée presque à l’aube, le ministre de la Présidence a annoncé lundi que les téléphones institutionnels du président du gouvernement et du ministre de la Défense ont subi une intrusion l’année dernière avec l’extraction de fichiers. Dans le cas de Pedro Sánchez, les auteurs de la cyber-attaque se sont appropriés plus de 2,6 gigaoctets ; dans le cas de Margarita Robles, seulement 9 mégaoctets. Félix Bolaños n’a pas donné plus de détails, si ce n’est que l’attaque était « externe », ce qui signifie qu’aucun organe de sécurité officiel n’était impliqué, et que les faits ont été transmis à l’Audiencia Nacional. Le choix de cette juridiction ne peut être aléatoire, car sa compétence est limitée aux crimes de terrorisme, commis à l’étranger ou par des organisations criminelles de grande envergure impliquées dans la corruption et le trafic de drogue.

    Par conséquent, même si le gouvernement n’a pas identifié – du moins c’est ce qu’il prétend – les auteurs de l’espionnage, il doit avoir une raison de ne pas avoir transmis la plainte à un tribunal d’enquête ordinaire. Avec l’ombre du Maroc qui plane sur cette crise, les lacunes du récit montrent que la conférence de presse a été précipitée, injustifiée et même contre-productive.

    S’il a fallu un an aux services de protection des communications du premier ministre et du ministre de la défense pour apprendre qu’ils avaient été espionnés, cette apparition n’a fait qu’embarrasser l’État. Cependant, comme ABC a pu le confirmer, le gouvernement était au courant de l’intrusion dans les téléphones portables de Sánchez et Robles depuis des mois. Le fait qu’ils aient reçu le rapport définitif sur cet espionnage dimanche n’est rien d’autre qu’une excuse, car il n’était pas nécessaire de publier les résultats de l’enquête de manière aussi hâtive et insuffisante. Ils n’ont pas expliqué la raison d’un tel retard, ni le choix du 2 mai – un jour férié dans la majeure partie de l’Espagne et avec une avalanche de sondages préélectoraux très favorables au Parti populaire – pour faire connaître les faits. Alberto Núñez Feijóo a manifesté son soutien au gouvernement, non sans exprimer ses soupçons quant à la finalité politique de la journée choisie.

    Il est clair que les informations fournies par le gouvernement visent à amortir l’effet de l’espionnage présumé sur les dirigeants indépendantistes catalans et à créer une sorte de solidarité victimaire entre les deux, ce qui donne la mesure du prix que Sánchez, au prix du crédit de l’État, est prêt à payer pour sa relation avec le mouvement indépendantiste. Le problème de Sánchez est qu’il a acquis une réputation de manœuvrier et de manipulateur. Bien que l’espionnage du président et du ministre Robles soit considéré comme une évidence, la conférence de presse teinte le tout d’opportunisme politique et de propagande urgente devant l’opinion publique. Le gouvernement devrait inclure parmi les risques de l’opération marketing de lundi le risque que l’effet public soit l’inverse de celui escompté, car de victimes, ils pourraient devenir ineptes sans interruption, encore plus après les cessions territoriales encore récentes et inexpliquées au Maroc, un régime sur lequel pèsent, avec la Russie et les pays voisins, des soupçons d’espionnage, pour l’instant anonyme, dont la confession publique affaiblit l’État et dépeint le gouvernement.

    Si le gouvernement est si préoccupé par la sécurité de l’État et la protection des informations sensibles, l’entrée d’ERC, de Bildu et de la CUP dans la commission des secrets officiels est encore plus intenable en termes démocratiques, politiques et même diplomatiques. À la veille de l’assemblée de l’OTAN à Madrid, Sánchez joue avec le feu : il avoue en public la vulnérabilité de l’État, utilisée à son tour au profit d’un exécutif aux abois.

    ABC, 02/05/2022

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    #Espagne #PedroSanchez #Pegasus #Espionnage

  • Le propriétaire d’Amazon et du Washington Post, espionné par Pegasus

    Un logiciel espion israélien cible le téléphone portable du président du parlement catalan

    Madrid (QNN) – Le président du parlement régional catalan a exigé mardi que le gouvernement espagnol ouvre une enquête officielle sur les informations selon lesquelles son téléphone portable aurait été la cible d’espionnage par les services de sécurité espagnols utilisant des logiciels espions israéliens.

    Roger Torrent et au moins deux autres partisans de l’indépendance ont été avertis qu’ils avaient été ciblés l’année dernière dans ce que les experts ont qualifié de « cas possible d’espionnage politique national » en Europe, selon une enquête menée par le Guardian et El País.

    L’enquête a révélé que le logiciel espion israélien, Pegasus, avait exploité une vulnérabilité précédente du logiciel WhatsApp qui aurait donné à l’opérateur un accès potentiel à tout sur le téléphone mobile de la cible, y compris les e-mails, les SMS et les photographies. Il aurait également pu allumer l’enregistreur et l’appareil photo du téléphone, le transformant en un appareil d’écoute.

    EL PAÍS et The Guardian ont eu accès à un certificat émis par Citizen Lab, un groupe de cybersécurité de la Munk School of Global Affairs and Public Policy de l’Université de Toronto, qui a enquêté en exclusivité sur la faille de l’application de messagerie en 2019, qui valide la fait que le téléphone de l’orateur a été attaqué avec le logiciel espion NSO. « L’enquête a identifié que le numéro appartient à M. Roger Torrent », indique l’analyse.

    Les attaquants ont eu recours à un appel WhatsApp manqué « qui n’a pas nécessité de réponse » pour cibler le téléphone du politicien, et il contient « de nombreuses preuves qui pourraient établir que Torrent était surveillé ».

    Le téléphone de Torrent figure sur une liste d’une centaine de cas à travers le monde qui ont été compilés par Citizen Lab de « représentants de la société civile » qui ont été attaqués sans discernement via la vulnérabilité WhatsApp, selon l’institution canadienne. Citizen Lab affirme que 130 militants ont été victimes injustifiées du programme NSO depuis 2016.

    Amnesty International avait déposé une plainte contre la société de logiciels espions NSO, exigeant de révoquer la licence d’exportation de sécurité de la société israélienne, mais un tribunal israélien l’a rejetée .

    La société israélienne est accusée d’avoir vendu le logiciel espion à des gouvernements qui l’utilisent pour espionner des militants des droits humains, des journalistes et des personnalités publiques. Des rapports ont révélé que Pegasus avait été utilisé par les autorités saoudiennes pour espionner le journaliste Jamal Khashoggi avant de l’assassiner. Des rapports ont également révélé qu’il avait été utilisé pour pirater le téléphone portable du PDG d’Amazon et propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos.

    Quds News Network, 14/07/2020

    Etiquettes : Pegasus, espionnage, NSO Group, The Washington Post, Amazon, Jeff Bezos, Whatsapp, Roger Torrent, Catalogne,

  • La police de Catalogne tente de recruter le journaliste Ali Lmrabet

    Un journaliste marocain dénonce la tentative des Mosso de le recruter comme informateur

    Ali Lmrabet s’indigne du traitement de la police catalane, qui a insisté malgré son refus

    Cristina Mas

    BARCELONE.- En septembre de l’année dernière, le prestigieux journaliste marocain Ali Lmrabet a reçu un appel d’un inconnu : une personne se présentant comme un agent des services d’information des Mossos d’Esquadra qui demande de le rencontrer. L’intérêt de l’équipe de renseignement de la police catalane pour Lmrabet est logique : ancien diplomate, ex-professeur, écrivain et journaliste connu et maintes fois récompensé pour sa défense de la liberté de la presse au Maroc, c’est un grand connaisseur du pays et de son régime. Mais Lmrabet est indigné par le traitement qu’il a subi de la part de la police catalane et surtout par le fait que, après avoir clairement indiqué qu’il est engagé dans le journalisme et ne veut parler aux services de renseignement d’aucun pays, il a continué à recevoir appels du même agent jusqu’à une douzaine de fois, la dernière il y a quelques semaines à peine. Pendant ce temps, le journaliste continue de faire son travail : il y a quelques semaines un des principaux hebdomadaires marocains a publié sa photo dans une ligne de mire comme menace pour avoir publié que l’auteur de la plainte déposée par le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, au tribunal le mois dernier avait été un agent de la DGED, les services de renseignement marocains.

    « Je suis indigné que la police veuille qu’un ancien professeur assistant à la Sorbonne, un ancien diplomate, collaborateur de divers médias internationaux et avec une vingtaine de prix internationaux de journalisme, devienne un vulgaire crétin », déplore M. Lmrabet.

    Il explique que les appels des Mossos ont commencé quelques semaines après que le journaliste a eu un problème de cohabitation avec un voisin, qu’il a dénoncé pour agression raciste, dans une affaire qui est en cours de justice. En effet, lorsque le journaliste a reçu le premier appel du service de renseignement, il pensait que les Mossos le contactaient à ce sujet : « Je m’étais plaint du traitement reçu par un sergent des Mossos et je pensais qu’ils le réclamaient, mais tout de suite la voix de l’autre côté m’a dit que l’appel venait des services de renseignements, qui avaient vu ma plainte mais m’ont appelé pour autre chose », se souvient-il.

    « Il m’a dit qu’il avait assisté à une de mes conférences en janvier, mais j’ai donné des centaines de conférences, ainsi que des interventions à la télévision et à la radio, et personne de la police ne m’avait jamais appelé. J’ai insisté pour qu’il me dise pourquoi il voulait me parler, et à un moment de la conversation, peut-être pour m’impressionner, il m’a dit le nom de ma femme. Il m’a dit qu’il voulait que nous nous rencontrions. Le journaliste a refusé, insistant sur le fait qu’il ne s’adressait pas aux services d’espionnage et que s’ils voulaient des informations générales ils pouvaient lire ses articles ou l’inviter à suivre un cours à l’école des Mossos : « Sinon ils pouvaient me payer je ferais le même par respect pour ce pays, mais toujours en public, pas dans un bureau ».

    Ce n’est pas la première fois que les services secrets tentent de contacter Lmrabet. Selon le journaliste, en 2007, deux agents du Centre national de renseignement (CNI) lui ont rendu visite à l’hôtel de Saragosse où il préparait une conférence et a également décliné la proposition.

    Lmrabet a reçu plus d’appels, toujours du même interlocuteur, qui a décidé d’enregistrer et a finalement accepté la rencontre. « Je voulais savoir s’ils étaient vraiment des Mossos et quand ils m’ont rappelé, je leur ai proposé de nous rencontrer dans une cafétéria de la Plaça Catalunya. Une fois là-bas, je les ai invités chez moi ». Deux agents qui se sont identifiés avec leurs plaques y ont assisté. « J’ai été surpris que l’un d’eux m’accueille avec l’expression salam alaikum, qui n’est pas très utilisée dans le monde francophone où je me déplace », se souvient-il. Les agents ont cité des allégations d’agression de la part du voisin, pour lesquelles Lmrabet avait déposé une plainte pour crime de haine et également une plainte contre un sergent des Mossos qui s’est présenté à son domicile le jour de l’incident. Au cours de la conversation, les agents lui ont posé des questions sur la communauté rifaine en Catalogne et le journaliste s’est étonné qu’apparemment les agents n’aient pas compris « l’abîme entre la première vague d’immigration du Rif et les suivantes ».

    Un porte-parole des Mossos a confirmé à ARA que la rencontre a eu lieu et qu’il y a eu par la suite plus de contacts téléphoniques avec Lmrabet mais qu’en aucun cas ils n’avaient l’intention de le recruter comme confident, mais que la rencontre a eu lieu dans le cadre des contacts avec les experts pour obtenir des informations plus précises sur la situation dans le Rif, où en 2017 il y a eu une révolte pour exiger l’amélioration des conditions de vie qui l’année suivante a été durement réprimée. Selon leur version, ils voulaient connaître des détails sur le danger que le conflit aurait un impact en Catalogne. Ils décrivent la réunion comme « productive », mais disent que la relation est restée ici, et que les appels ultérieurs n’étaient qu’un suivi de leur conflit de quartier. Ils soulignent également que les services de renseignement de l’organisme ne se tournent jamais vers les journalistes pour servir d’informateurs.

    Lmrabet a été impressionné par le fait qu’ »ils ne s’intéressaient pas à mes conférences ». Le journaliste, lauréat du prix de la solidarité de l’Institut catalan des droits de l’homme en 2003, regrette que « quelqu’un qui n’a pas d’antécédents de violence dans aucun des pays où il a vécu au Maghreb, en Europe ou en Amérique latine, ce qui surveillé de près et persécuté au Maroc, est devenu, après l’âge de 60 ans, une brochette de quartier pour les Mosso ».

    ARA.CAT, 03/07/2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Mossos, Ali Lmrabet, espionnage, Rif, communauté rifaine, Catalogne,

  • Le président catalan en exil défend le droit du Maroc à négocier sur Ceuta et Melilla

    En pleine crise migratoire à Ceuta, provoquée par un clash diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, le président en exil, Carles Puigdemont, est venu défendre le droit du royaume alaouite à « soulever la question de la souveraineté » des villes de Ceuta et Melilla.

    « J’espère que l’UE n’est pas entraînée par l’inflammation nationaliste espagnole. Sebta et Melillia sont deux villes africaines, qui ne font partie de l’UE que par héritage d’un passé colonial qui a permis aux Européens d’avoir des possessions en dehors de l’Europe », a-t-il tweeté.

    « Le Maroc a le droit de soulever la question de la souveraineté et il serait nécessaire de créer une table de dialogue pour résoudre le conflit. Un dialogue entre l’Espagne et le Maroc serait nécessaire pour traiter l’agenda des désaccords », a-t-il ajouté.

    Puigdemont a ainsi dépassé le conflit actuel et a rappelé le passé colonial des deux villes autonomes espagnoles, qui sont touchées par les différends diplomatiques entre les deux pays après que le leader du Front Polisario, Brahim Gali, a été hospitalisé en Espagne sous une fausse identité.

    Puigdemont, la menace du Maroc

    Précisément, Puigdemont a indirectement fait partie de ce conflit, puisque la presse marocaine l’a utilisé comme une menace contre le gouvernement de Pedro Sánchez pour l’attention accordée à Gali. Un exemple a été l’éditorial du journal Al Ahdath Al Maghribia, une publication indépendante et socialiste, qui a directement mis en cause la Moncloa : « Pour retourner l’équation, que se passerait-il si le Maroc apportait son soutien au référendum catalan de 2017 et que Carles Puigdemont était accueilli et que notre ministre des Affaires étrangères sortait pour dire que c’est fait pour des raisons humanitaires mais que cela n’affectera en aucun cas la relation avec l’Espagne ? ».

    Il y a deux mois, deux autres journaux, Le Collimateur et Hespress, considérés comme proches du ministère de l’intérieur et des services de renseignement à l’étranger, ont assuré que Puigdemont pourrait bénéficier du statut de réfugié politique, tout en prévenant qu’il ne s’agissait que d’une histoire fictive à visée pédagogique. « Détendez-vous, ce n’est qu’une fiction, mais elle est tout aussi significative. Pour revenir à la réalité, il faut savoir que l’Espagne n’a pas eu le malheur d’avoir un voisin qui a accueilli, financé et même armé un mouvement séparatiste contre son unité territoriale », faisant allusion au fait qu’elle n’a fourni aucun mouvement armé catalan.

    El Nacional.cat, 19 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Catalogne, Catalunya, Maroc, Ceuta, Melilla, Union Europea, Carles Puigdemont,