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  • Le Maroc s’opposait au monitoring par l’UA des opérations de paix

    Le Maroc s’opposait au monitoring par l’UA des opérations de paix

    Maroc, Union Africaine, maintient de la paix, casques bleus, CEDEAO, CEEAC, CEN-SAD,

    Selon un courrier confidentiel envoyé par Ouali Tagma, « Monsieur Afrique », au ministre marocain des affaires étrangères, le Maroc « n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes ». 

    ——– Message d’origine ——–
    De : Moha Tagma
    Date :24/11/2013 20:48 (GMT+00:00)
    A : Mohammed sitri
    Objet : Fwd: SOMMET DE L’ELYSEE

    ———- Forwarded message ———-
    From: Moha Tagma m.ouali.tagma@gmail.com
    Date: 2013/11/24
    Subject: SOMMET DE L’ELYSEE
    To: salaheddine mezouar salahmezouar@gmail.com

    Monsieur le Ministre ,
    J’ai l’honneur de vous faire part ci-apres de quelques éléments de réflexion sur les enjeux pour notre pays du Sommet de l’Elysee.

    I / PAIX ET SÉCURITÉ

    A / MAINTIEN DE LA PAIX

    ENJEUX POUR NOTRE PAYS : Le Sommet France-Afrique ne doit pas se transformer en Sommet FRANCE- UNION AFRICAINE

    la France soucieuse d’avoir la bénédiction de l’Union Africaine pour sa présence militaire en Afrique et soucieuse d’eviter d’etre accusée de neo-colonialiste sera tentée de placer ce Sommet sous le co-leadership de l’UA.

    Dans tous les cas de figure la France , forte de ses accords bilatéraux de Défense qu’elle a avec avec les pays de son pre-carre ( Côté d’Ivoire, Sénégal, RCA, Gabon etc….) est assurée d’etre présente de manière autonome dans ces pays et qu’elle n’a pas besoin de l’etre dans le cadre de Forces multilatérales ( UA, ONU ). Foce Licorne en Côte d’Ivoire, SERVAL au Mali, Troupes en Centrafrique .

    Elle visera donc deux objectifs lors de ce Sommet :

    1/ Légitimer sa présence militaire puisque les Africains sont incapables d’assurer leur propre sécurité malgré les déclarations tonutriantes.

    2/ Se faire accorder un statut de partenaire pour la paix et la sécurité en Afrique à travers la caution de l’Union Africaine en contrepartie de la promesse d’une aide logistique et financière à la Force Africaine en Attente (CARIC) – Capacité Africaine de Réaction Immédiate aux Crises – prévue dans le cadre de l’Architecture dePaix et de Sécurité de l’Union Africaine ( AAPS ).

    Si cette architecture devait réussir, notre pays risque de ne plus pouvoir participer aux forces de maintien de la paix en Afrique , puisque celles-ci seront dorenavant sous etendard de l’UA ,sauf à conclure des accords bilatéraux avec les pays concernés . C’est le cas actuellement en Centrafrique : la MISCA est une force de l’UA, les troupes françaises sont présentes en vertu d’un accord bilatéral avec la RCA et notre pays n’a aucune assise juridique pour envoyer des troupes sauf à attendre une hypothétique résolution du Conseil de Sécurité pour créer une Force des Nations-Unies.

    Objectivement notre pays n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique.

    La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes.

    B/ PREVENTION DES CONFLITS

    En matière de prévention des conflits , le non-paper soumis par la France occulte la nécessité d’entreprendre des réformes politiques, économiques , sociales et culturelles .
    Échaudée par l’experience du Sommet de La Baule , du temps de François Mitterand et par le discours de Dakar de Nicolas Sarkosy , la France veut éviter d’etre accusée de donneur de leçons en matière de démocratie .
    Néanmoins la démocratie, le respect des droits de l’homme , le respect des minorités, la bonne goivernance,sont des conditions essentielles pour la prévention des conflits internes et pour la consolidation de la paix et de la sécurité.
    Toutes les crises en Afrique s’expliquent par le non-respect des conditions minimales de l’Etat de Droit.
    La prevention des conflits et les crises necessite de s’attaquer a leurs causes profondes .

    Les Etats-Unis n’ont aucun scrupule à mettre en avant le respect du droit et la nécessité des réformes dans tous leurs partenariats.

    Le non-paper francais occulte également le probleme du non-respect des principes du Droit International , qui souvent est la cause des conflits ( Non-Ingerence dans les affaires intérieures, respect de l’integrite territoriale des États,…)

    Les non-papers soumis par la france ne mettent pas suffisamment en exergue la dialectique entre Sécurité et Développement .

    AU VU DE CE QUI PRECEDE , UN ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES FRANCAIS AVANT LE SOMMET SEMBLENT INDIQUES POUR CORRIGER QUELQUE PEU LA TENDANCE QUI SE PROFILE POUR CE SOMMET.

    HAUTE CONSIDÉRATION

    MOHA OUALI TAGMA

    #Maroc #Union_Africaine #Opérations_de_paix #Casques_bleus #CEN_SAD #CEDEAO #CEEAC

  • Maroc : Note confidentielle sur la région d’Afrique Centrale

    Maroc : Note confidentielle sur la région d’Afrique Centrale

    Maroc, Afrique Centrale, CEEAC, CEMAC, Attijariwafa Bank, BMCE Bank, Maroc Télécom, ONEP, SOMAGEC, Omnium Nord Africain (ONA), MANAGEM), CEMA-Bois de l’Atlas, Jet Sakane,

    I- Présentation générale :

    La région de l’Afrique centrale est l’une des régions les plus prospères du continent africain. La découverte récente d’importants gisements de pétrole et de grandes énormes de métaux précieux augmente davantage l’attractivité de cette région et l’expose, en même temps, à des menaces sécuritaires énormes liées à la multiplication des actes de piraterie et de rébellion.

    Le Royaume du Maroc entretient d’excellentes relations d’amitié et de coopération avec les pays de cette région qui sont :
    La République du Cameroun,
    La République du Congo,
    La République Gabonaise,
    La République de Guinée Equatoriale,
    La République Centrafricaine,
    La République Démocratique du Congo
    La République du Tchad

    Les Principales instances régionales de cette région sont:

    -La Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) ;
    -La Communauté Economique et Monétaire des Etats d’Afrique Centrale (CEMAC) ;
    -La Commission du Golfe de Guinée.

    Les pays d’Afrique Centrale, dont la plupart sont regroupés au sein de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), ont pleinement conscience des enjeux liés à la sécurité et à la stabilité de la région. Ce qui explique leur engagement à résoudre les différends territoriaux et à coordonner leurs actions en matière de lutte contre la piraterie, le trafic illégal de tous genres et le terrorisme, notamment dans la région du Golfe de Guinée.

    Les principaux évènements et questions qui continuent de marquer la région sont :
    La rétrocession de l’Ile de Bakassi :
    La sécurisation de la région du Golfe de Guinée :
    La délimitation des frontières maritimes entre le Cameroun et la Guinée Equatoriale :
    Le différend territorial entre le Gabon et la Guinée Equatoriale

    II- Relations Maroc/Afrique Centrale :

    1- Sur le plan bilatéral :
    Les nombreuses Visites Royales dans les pays de la région de l’Afrique centrale ont été fortement appréciées et ont débouché sur l’enregistrement d’avancées significatives en matière de coopération bilatérale et au renforcement de la cadence de la tenue des Commissions mixtes de coopération bilatérale.

    Cette volonté s’est traduite notamment par la grande disponibilité dont a fait preuve le Maroc pour accompagner les différents pays de cette région dans leurs efforts de développement pour la concrétisation de grands projets d’infrastructure, tels que ceux lancés par les gouvernements gabonais et équatoguinéen et ce, suivant une logique de partenariat stratégique.

    Ainsi, l’ouverture des lignes aériennes sur l’Afrique Centrale par la Royal Air Maroc, l’implantation de filiales bancaires d’Attijariwafa Bank et de BMCE Bank et les investissements réalisés par Maroc Télécom, ONEP et SOMAGEC, ont été des facteurs d’encouragement à cet égard. La présence également en Afrique de l’Omnium Nord Africain (ONA) dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la distribution et dans le secteur minier (MANAGEM), ainsi que des groupes comme CEMA-Bois de l’Atlas, Jet Sakane, sont autant d’exemples de réussite de l’intervention des opérateurs privés marocains dans des secteurs vitaux.

    L’organisation, par ailleurs, de nombreuses caravanes commerciales dans ces pays ces dernières années a été une occasion de plus pour réaffirmer la volonté du Maroc à développer ses relations de coopération avec cette région. Ces missions commerciales ont rencontré un succès retentissant et ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives commerciales prometteuses.

    Toujours est-il que la présence du secteur privé marocain dans cette région rend nécessaire de surmonter certaines difficultés rencontrées par l’établissement d’une stratégie de partenariat pour un meilleur suivi de la réalisation des investissements et projets initiés. La formation de Comités de suivi et de Conseils d’Hommes d’Affaires pourrait amplement contribuer à un aboutissement réussi de tous ces efforts.

    2- Sur le plan régional :
    Eu égard à l’excellence des relations qui lient le Maroc à l’ensemble de ces pays, notre pays pourrait joué un rôle de médiation entre les différentes parties concernées par ces différends. Il pourrait également jouer le rôle de conciliateur des intérêts politiques et économiques défendus par les uns et les autres et ce, dans la perspective de promouvoir la paix et la sécurité dans la région.

    A ce niveau, le positionnement de notre pays dans le cadre des actions onusiennes serait fort indiqué. Il en ainsi de la prise de nouvelles initiatives régionales multidimensionnelles (réunions, rencontres….etc.), sous les auspices des Nations Unies, qui auraient pour but de résoudre les différends dans région, et partant assurer une meilleure coordination pour la lutte contre le terrorisme et les actions de piraterie.

    Source : Document confidentiel de la diplomatie marocaine

    #Maroc #Afrique #Afrique_centrale #Congo #Cameroun #Gabon #Guinée_Equatoriale #RCA #Congo #Tchad