L’appartenance du Maroc à des institutions africaines à fort impact régional lui permet de renforcer son influence et d’accompagner ses acteurs nationaux dans leur stratégie d’expansion.
Institutions africaines pertinentes pour le positionnement géostratégique du Maroc
Plusieurs institutions Africaines peuvent accompagner le Maroc dans sa stratégie d’investissement, notamment celles disposant d’un organe financier ayant une forte implantation sur le continent africain. A ce titre, la CEN-SAD à travers la BSIC pourrait constituer une cible stratégique.
Le CEN-SAD, institution regroupant de nombreux pays partenaires, peut répondre à la volonté du Maroc d’appuyer sa présence diplomatique et économique sur le continent africain
Composition de la CEN-SAD
La Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) est une organisation internationale regroupant 23 États africains. Elle a été créée le 4 février 1998 à Tripoli (Libye) à l’issue du sommet réunissant les chefs d’états de cinq pays : Libye, Mali, Niger, Soudan et Tchad.
Pour appuyer sa présence en Afrique, le Maroc pourrait mettre à profit son appartenance à la CEN-SAD en étant plus impliqué dans les organes de gouvernance de l’institution
Les objectifs de la CEN-SAD sont en phase avec la vision du Maroc quant au développement des relations sud-sud
Objectifs de la CEN-SAD:
-La suppression des restrictions qui entravent le rassemblement des pays membres par la prise de mesures nécessaires pour assurer :
-la libre circulation des personnes, des capitaux et des intérêts des ressortissants des États membres;
-la liberté de séjour, de propriété et d’exercice de l’activité économique ;
-la liberté d’échange et de circulation des biens, des produits et services originaires des pays signataires.
-L’accroissement entre les États membres des moyens de transport et de communication terrestre, aérien et maritime par l’exécution de projets communs. -La promotion du commerce extérieur par une politique d’investissement dans les Etats membres. -L’harmonisation des systèmes éducatifs, pédagogiques, scientifiques et culturels dans les différents cycles de formation.
Pour répondre aux enjeux de développement de ses pays membres, la CEN-SAD s’appuie sur différents organes de pilotage et sur la BSIC en sa qualité de levier financier
Le contexte de la CEN-SAD est favorable à un renforcement de l’implication du Maroc au sein de ses organes de décision suite au « retrait » de fait de la Libye.
Enjeux actuels de la CEN-SAD
Gouvernance : Euvrer pour l’édification d’une organisation forte, moderne et capable de faire face aux défis que connait cette zone.
Economique : Repenser la politique de la BSIC pour accompagner les efforts de la communauté dans le domaine du développement et sa relation avec les investisseurs potentiels dans cette zone.
Social : Assurer un avenir meilleur aux pays et aux peuples de la région.
Sécuriser : Redynamiser la CEN-SAD afin d’améliorer la paix et la stabilité et créer des conditions de développement.
Retrait de la Libye et opportunité de prise de position du Maroc
-Sous la direction de Kadhafi, la Libye représentait le maillon fort de l’Organisation notamment à travers une prise de participation très forte au sein de la BSIC (jusqu’à 45% du capital social de la banque)
-La fin de l’ère Kadhafi marque un tournant important dans le financement et la gouvernance de la CEN-SAD à travers le retrait de ce pays des instances de gouvernance
-Les états de la CEN-SAD se sont réunis fin octobre 2013 à Rabat afin d’examiner les questions de gouvernance, de développement et de sécurité pour définir une stratégie claire sur ces sujets.
Le retrait de la Libye, acteur majeur de la CEN-SAD, représente une opportunité forte pour le Maroc. Ainsi, la réunion d’octobre 2013 a esquissé les contours d’un renforcement du rôle du Royaume dans cette Organisation (la présidence de l’organisation y a notamment été évoquée).
Recommandations :
La CEN-SAD constitue l’une des principales priorités de la diplomatie marocaine en Afrique sur laquelle Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a insisté dans son message à la Conférence des Ambassadeurs.
La mise en œuvre des Hautes Instructions Royales nécessitent d’entreprendre les actions suivantes pour la redynamisation de cet important espace pour le renforcement du positionnement de notre pays dans la zone sahélo saharienne.
1-Procéder à la nomination à Tripoli d’un Haut fonctionnaire pour aider le Vice Secrétaire Général à organiser la prochaine réunion du Conseil Exécutif, le prochain sommet et la mise en œuvre des décisions relatives à la création du Conseil de paix et de Sécurité et du Conseil de Développement Durable.
2- Préparer le terrain à la candidature de notre pays pour le Secrétariat Permanent
3-Mener les démarches nécessaires pour obtenir le siège du Conseil de Paix et de Sécurité et en prendre la Direction.
4-Elaborer en concertation avec le Secrétariat Permanent une stratégie Sahel qui sera le pendant et le complément des Stratégies UN et UE pour le Sahel.
5-Entreprendre des consultations avec les Etats membres et avec les autres partenaires (UN-UE-France-USA-CEDEAO) pour une coopération ciblée.
Maroc, Union Africaine, maintient de la paix, casques bleus, CEDEAO, CEEAC, CEN-SAD,
Selon un courrier confidentiel envoyé par Ouali Tagma, « Monsieur Afrique », au ministre marocain des affaires étrangères, le Maroc « n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes ».
——– Message d’origine ——– De : Moha Tagma Date :24/11/2013 20:48 (GMT+00:00) A : Mohammed sitri Objet : Fwd: SOMMET DE L’ELYSEE
Monsieur le Ministre , J’ai l’honneur de vous faire part ci-apres de quelques éléments de réflexion sur les enjeux pour notre pays du Sommet de l’Elysee.
I / PAIX ET SÉCURITÉ
A / MAINTIEN DE LA PAIX
ENJEUX POUR NOTRE PAYS : Le Sommet France-Afrique ne doit pas se transformer en Sommet FRANCE- UNION AFRICAINE
la France soucieuse d’avoir la bénédiction de l’Union Africaine pour sa présence militaire en Afrique et soucieuse d’eviter d’etre accusée de neo-colonialiste sera tentée de placer ce Sommet sous le co-leadership de l’UA.
Dans tous les cas de figure la France , forte de ses accords bilatéraux de Défense qu’elle a avec avec les pays de son pre-carre ( Côté d’Ivoire, Sénégal, RCA, Gabon etc….) est assurée d’etre présente de manière autonome dans ces pays et qu’elle n’a pas besoin de l’etre dans le cadre de Forces multilatérales ( UA, ONU ). Foce Licorne en Côte d’Ivoire, SERVAL au Mali, Troupes en Centrafrique .
Elle visera donc deux objectifs lors de ce Sommet :
1/ Légitimer sa présence militaire puisque les Africains sont incapables d’assurer leur propre sécurité malgré les déclarations tonutriantes.
2/ Se faire accorder un statut de partenaire pour la paix et la sécurité en Afrique à travers la caution de l’Union Africaine en contrepartie de la promesse d’une aide logistique et financière à la Force Africaine en Attente (CARIC) – Capacité Africaine de Réaction Immédiate aux Crises – prévue dans le cadre de l’Architecture dePaix et de Sécurité de l’Union Africaine ( AAPS ).
Si cette architecture devait réussir, notre pays risque de ne plus pouvoir participer aux forces de maintien de la paix en Afrique , puisque celles-ci seront dorenavant sous etendard de l’UA ,sauf à conclure des accords bilatéraux avec les pays concernés . C’est le cas actuellement en Centrafrique : la MISCA est une force de l’UA, les troupes françaises sont présentes en vertu d’un accord bilatéral avec la RCA et notre pays n’a aucune assise juridique pour envoyer des troupes sauf à attendre une hypothétique résolution du Conseil de Sécurité pour créer une Force des Nations-Unies.
Objectivement notre pays n’a aucun intérêt à voir l’Union Africaine s’accaparer et monopoliser le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique.
La seule possibilité d’eviter la mainmise de l’UA sur les opérations de maintien de la paix en Afrique est de prévoir que les organisations sous-regionales africaines , type CEDEAO , CEEAC, CEN-SAD puissent être egalement parties prenantes.
B/ PREVENTION DES CONFLITS
En matière de prévention des conflits , le non-paper soumis par la France occulte la nécessité d’entreprendre des réformes politiques, économiques , sociales et culturelles . Échaudée par l’experience du Sommet de La Baule , du temps de François Mitterand et par le discours de Dakar de Nicolas Sarkosy , la France veut éviter d’etre accusée de donneur de leçons en matière de démocratie . Néanmoins la démocratie, le respect des droits de l’homme , le respect des minorités, la bonne goivernance,sont des conditions essentielles pour la prévention des conflits internes et pour la consolidation de la paix et de la sécurité. Toutes les crises en Afrique s’expliquent par le non-respect des conditions minimales de l’Etat de Droit. La prevention des conflits et les crises necessite de s’attaquer a leurs causes profondes .
Les Etats-Unis n’ont aucun scrupule à mettre en avant le respect du droit et la nécessité des réformes dans tous leurs partenariats.
Le non-paper francais occulte également le probleme du non-respect des principes du Droit International , qui souvent est la cause des conflits ( Non-Ingerence dans les affaires intérieures, respect de l’integrite territoriale des États,…)
Les non-papers soumis par la france ne mettent pas suffisamment en exergue la dialectique entre Sécurité et Développement .
AU VU DE CE QUI PRECEDE , UN ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES FRANCAIS AVANT LE SOMMET SEMBLENT INDIQUES POUR CORRIGER QUELQUE PEU LA TENDANCE QUI SE PROFILE POUR CE SOMMET.
“Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental”, dixit une note du ministère marocain des affaires étrangères qui indique à quel point les ambitions expansionnistes du Maroc conditionnent sa diplomatie.
Dans un premier temps, le Maroc a essayé de contourner l’Union Africaine en renforçant sa présence dans les pays que les notes diplomatiques marocaines qualifiaent de “premier cercle”, à savoir le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. “Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique”, indique la même note.
Au même temps, des démarches ont été entreprises dans le but d’infiltrer toutes les organisations de masses relevant de l’Union Africaine: jeunesse, sports, culture, etc. Les activités dans ces organisations ont permis au Makhzen de projeter au niveau intérieur une image d’un Maroc actif dans le continent africain.
Dans ce cadre s’inscrit les tentatives du Maroc de parasiter toutes les organisation régionales africaines, en particulier celles liées au conflit malien et à la situation au Sahel où l’Algérie s’est imposé comme puissance régionale reconnue. “J’ai regardé dans les manuels de géographie et aucun en présente le Maroc comme pays appartenant à cet ensemble géographique”, avait déclaré Abdelkader Messahel en réponse aux tentatives marocaines de s’introduires dans les rencontres au sujet de cette région.
A Tamanrasset, le 21 avril 2010 a été crée le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), une structure militaire d’état-major regroupant, sous l’égide de l’Algérie, des forces armées du Mali, du Niger et de la Mauritanie. Alger assume l’effort le plus lourd, celui des moyens matériels pour la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le Maroc, affolé, cherche le moyen de s’aficher comme puissance et acteur influent dans une région où les intérêts de la France sont menacées. Ouali Tagma propose alors de réactiver la CEN-SAD.
“Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, souligne une note diplomatique.
Pour le Maroc, la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) revête une importance géostratégique, en raison de son étendue géographique de l’océan Atlantique à la mer Rouge, regroupant 28 pays membres, qui font également partie d’autres blocs régionaux (l’Union du Maghreb arabe, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement).
Depuis son adhésion à la CENSAD en 2011, le Maroc s’est beaucoup investi afin de renforcer ses relations bilatérales politiques et économiques avec l’ensemble de ces membres, dans l’objectif de renforcer son rôle de leader au sein de cette organisation régional et combler son absence de l’Union Africaine.
D’ailleurs, ce pays a réussi à organisé trois réunions du Conseil Exécutif (2006, 2009 et 2012), dont la dernière avait décidé d’une restructuration profonde de l’Organisation, ce qui a permis un recentrage de la CENSAD sur des objectifs défendant ses intérêts dans l’espace sahélo-saharien notamment la création de deux organes permanents auprès du Secrétariat Général, Conseil de paix et de sécurité et Développement durable.
Lors du Conseil exécutif de la CEN SAD qui s’est tenu le 10 mars 2014 à Khartoum, le Maroc avait tout fait pour organiser la Session de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD).
Coincidence de calendrier ou manoeuvres marocaines, le sommet de la CENSAD devait se tenir à Marrakech, la première semaine de Mai 2014, soit quelques semaines avant le Sommet de l’Union Africaine, qui s’est tenu à Malabo (Guinée Equatoriale) au mois de juin 2014.
Les Marocains avaient tout fait pour organiser ce Sommet car il revêtait pour eux une importance capitale et ce, pour les raisons suivantes:
Relancer la CEN-SAD afin de consolider la position du Maroc dans l’espace Sahelo-saharien.
Organiser le Sommet du CENSAD avant celui de l’Union Africaine, afin de permettre aux Marocains de faire du lobbying pour parer à toute initiative de l’Algérie et de l’Afrique du Sud sur le dossier du Sahara Occidental lors du Sommet d’Adis Abeba;
Marquer son soutien à la CENSAD afin de renforcer les pays francophones de l’Afrique pour un meilleur contrôle de l’agenda africain notamment au sein de l’Union africaine ;
Mettre en place définitivement les instances – Conseil de paix et de sécurité et Développement durable – et donner leur coup d’envoi à leurs activités.
Renforcer le rôle de le CENSAD en Afrique afin d’en faire un instrument favorisant le développement, la bonne gouvernance, la lutte contre la menace transnationale etc…., dans l’espace sahélo-saharien dans la perpective de concurencer l’Union Africaine dans ces domaines;
Imposer la CENDSAD en tant qu’interlocuteur privilégié avec les partenaires internationaux de l’Afrique notamment l’Union Européenne, les Etats Unis, le japon, la Corée du sud etc…
L’INSTRUMENT DU MAKHZEN : LE NOYAU CENTRAL DES AMIS DU MAROC
Son arme favori, la corruption, comme moyen persuasif pour s’adjuger les faveurs de certains pays dans le dossier du Sahara Occidental.
La boite mail de Moha Tagma Ouali continue de déverser son lot de secret concernant les agissements du Makhzen sur le Continent africain notamment le contrôle des principaux groupes régionaux, tout ceci pour combler son absence de l’Union Africaine.
A la veille de chaque sommet de l’Union Africaine, le Makhzen se dépêche d’actionner ses principaux lobby qu’il se plait d’appeler « le noyau central des amis du Maroc », pour ne pas les qualifier de « les principaux corrompus du Maroc ».
Ce noyau, composé du Senegal, de la Cote d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin, du Gabon, du Niger, de la Guinee et de la Gambie, a pour mission de parasiter le débat sur le sahara Ocidental au sein de l’Union Africaine.
On apprend ainsi que la veille du Sommet de l’Union Africaine, le Maroc a organisé, le 04/06/2014, un diner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant ce « noyau central des amis du Maroc » dans un restaurant de la ville d’Adis Abeba.
Etaient présents outre la délégation marocaine, les Ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Benin et du Gabon , et les Chargés d’Affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvaient a New York dans le cadre de la mission du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine dont ils étaient membres aux Nations Unies.
L’Ambassadeur marocain, Abdeljabar Brahim, a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues, mission dont « il s’est acquittée avec beaucoup de talent », selon la formule du Makhzen.
Selon le Makhzen, l’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Charges d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, le représentant du Makhzen a souligné que « le Maroc les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps ».
A en croire ce document, tous les membres du « noyau des Amis du Maroc » ont fait sermon de rester fidéles au Maroc et à son souverain Mohamed VI, de contrer toutes tentatives visant la réintroduction de la question du Sahara Occidental dans l’agenda de l’Union Africaine.
Le Sénégal devait sous traiter pour le compte du Maroc en organisant le lendemain un déjeuner plus élargi à la Résidence de ce pays, en décidant d’y inviter le Kenya et le Ghana, pour leurrer ces derniers en leur faisant croire que le Maroc n’exclut personne.
En plus le Sénégal a été désigné pour faire le « guet » au niveau du comité de rédaction du Conseil Pais et Sécurité de l’Union Africaine et d’alerter tous les membres du « noyau des amis du Maroc » à tout moment.
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Le Maroc a toujours considére les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Durant ces derniéres années, il a oeuvré inlassablement pour se positionner en tant qu’acteur important dans l’agenda africain, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral.
Sur le plan multilatéral, Mohamed 6 a enchaîné les visites pour renforcer davantage les relations bilatérales avec les principaux partenaires de son pays, qui sont le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique.
Le deuxiéme cercle est composé de pays d’Afrique Occidentale et Centrale tels que le Burkina Faso, le Niger, le Togo, le Benin, le Tchad, la RDC, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Congo, les Comores et la RCA, avec lesquel le Maroc envisage d’établir également un partenariat stratégique.
Le Mali a été exclu du champ d’action diplomatique du Maroc, en raison de son soutien à la République Arabe Sahroui Démocratique d’une part et d’autre part du retour en force de l’Algérie sur la scène malienne.
Le troisième cercle est constitué de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Cap Vert, du Liberia, de la Sierra Leone, de Sao Tomé et Principe, de Djibouti, de l’Erythrée, du Burundi, du Ghana, du Kenya, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles.
Un quatrième cercle est constitué de l’Angola, de l’Ethiopie, du Rwanda et de la Tanzanie qui, selon leur analystes, offrent des perspectives encourageantes soit sur le plan politique soit sur le plan économique.
Le dernier cercle est constitué en majorité de pays de l’Afrique australe et orientale dont la majorité sont défaroble au Maroc sur le dossier du Occidental. Il s’agit de l’Afrique du Sud, de la Namibie et de l’Ouganda.
Pour le Maroc, l’Afrique du Sud, du fait de son poids politique et économique au niveau continental et mondial et de l’influence déterminante qu’elle exerce dans sa région d’influence, est un pays incontournable avec lequel le Maroc envisageait une amélioration des relations, en établissant des canaux de dialogue politique ainsi qu’avec les autres pays.
SUR LE PLAN SOUS REGIONAL
Le Maroc considére vitale la conclusion d’un accord de partenariat économique avec la CEDEAO et avec la CEEAC. Cette nécessité devient urgente pour ce pays du fait de la conclusion par l’Union Européenne des APE avec ces pays, accords destinés à remplacer la Convention de Lomé qui régissait les relations sur le plan commercial entre l’UE et les pays ACP.
Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique.
Au plan continental
L’Union Africaine constituait un obstacle aux aspirations du Maroc en Afrique. Le Maroc voyait d’un mauvais oeil que cette organisation ait entrepris un large processus visant à placer sous son égide tous les processus d’intégration continentale, car craignant que toutes les Conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre, seront à court terme concernées par cette stratégie.
Le Maroc voyait également d’un mauvais oeil que l’Union Africaine voulait s’imposer comme l’interlocuteur privilégié voire exclusif des acteurs internationaux dans le cadre des partenariats régionaux avec l’Union Européenne, le Japon, la Chine, la France, les Etats Unis, la Corée, la Ligue Arabe, l’Amérique du Sud, la Turquie, l’Inde, la Russie, la Thaïlande, le Vietnam.
SAHARA OCCIDENTAL: STRATEGIE DU MAROC EN AFRIQUE
L’Afrique est au cœur de la politique étrangère du Maroc. Ce continent représente pour le Maroc une opportunité à même de lui permettre de se positionner en tant que leader de ce continent, en pleine mutation et en plein essor. L’Afrique constitue également pour le Maroc un espace vital pour lutter contre la présence de la RASD à l’Union Africaine.
Cependant la mise en œuvre de sa stratégie en Afrique nécessite le renforcement de son maillage diplomatique notamment dans les régions ou sa présence est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe. En 2014, le Maroc ne disposait que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.
Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable à ses intérêts tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays qui reconnaissent la République Arabe Sahraoui Démocratique.
Pour y remédier, le Maroc a planifié dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Et dans un deuxième temps, en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.
A travers l’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale, le Maroc veut surtout envoyer un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches. Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale, est-il envisagé à Rabat.
L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également au Maroc une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique, se traduisant par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrant de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.
Les manoeuvres du Maroc au sein de l’Union Africaine
Depuis ces derniéres années, le Maroc a renforcé le travail de lobbying au niveau de l’Union Africaine car craignant que l’Union Africaine s’accapare et monopolise le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. Pour limiter une telle perspective, le Maroc a toujours oeuvré auprés de ses alliés traditionnelles, de maniére que le rôle qui sera attribué à l’Union Africaine ne soit en aucun cas exclusif et que les Organisation sous-régionales africaines, comme la CEDEAO, la CEEAC, la CEN-SAD, soient confirmée comme des acteurs primordiaux et directement responsables dans ce cadre. Ce qui offrirait au Maroc de continuer à participer aux efforts de paix et de sécurité sur le Continent africain.
Le Maroc appréhendait que le Partenariat France-Afrique, traditionnellement fondé sur les relations entre la France et les pays africains, devient comme les autres partenariats avec l’Afrique, c’est à dire un partenariat France-Union Africaine. Ce pays voyait d’un mauvaise oeil que la France s’écarte de la « françafrique », au nom d’une certaine normalité, ce qui risquait de porter préjudice à ses relations privilégiées avec certains pays africains, notamment, francophones. « Une tendance lourde semble se dessiner à la veille du Sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui aura lieu à Paris les 6 et 7 Décembre 2013, est que la France pourrait concéder dans le cadre de la nouvelle alliance France-Afrique, un rôle central à l’Union Africaine, notamment en matière de paix et de sécurité. A cet égard, et en vue de permettre à l’Afrique de capitaliser sur l’ensemble de ses acquis et des ses expériences, il sera de mise à ce que le rôle de l’UA ne pourra aucunement être exclusif et devra être conforté par le renforcement de la responsabilité directe des organisations régionales africaines qui au demeurant ont accumulé une grande expérience et expertise dans ce domaine et disposent d’atouts pertinents, eu égard à la particularité du continent africain, pour se positionner comme partenaire central en matière de paix et de sécurité », remarque Tagma.
Le renforcement de l’UA, sous hégémonie de l’Algérie et de l’Afrique du sud – et plus généralement de l’Afrique anglophone-, va affaiblir davantage l’Afrique francophone qui constitue le prolongement stratégique du Maroc.
Le Maroc appréhendait aussi que l’Union Africaine s’ingére dans le processus de règlement de la question du Sahara Occidental. Ce pays voulait que cela reléve du ressort exclusif du Conseil de Sécurité de l’ONU, en insistant sur la nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie.
Le format des partenariats stratégique de l’Afrique avec le reste du Monde, constituait également un souci pour le Maroc car il impliquait l’Union Africaine dans ce processus. Il compte sur ses alliés traditionnels tels que le Sénégal qui a été toujours à l’avant garde du combat pour défendre la marocanité du Sahara Occidental, ainsi que la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso
Le Maroc considère le Conseil Paix et sécurité (CPS), qui était à l’époque présidé par l’Algérien Chergui, un risque pour les intérêts du Maroc. Pour miniser ce risque, le Maroc compte mobiliser ses alliés, membres du Conseil Paix et Sécurité pour faire barrage à toute initiative visant à présenter un rapport sur le Sahara Occidental.
Lors du Sommet de juin 2014 à Malabo, le Maroc avait dépêché une délégation, conduite par Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires Africaines, pour mener des investigation sur le Conseil Paix et sécurité (CPS), afin de déceler toute manoeuvres contraires aux intérêt du Maroc. Sur place, cette délégation avait relevé que sur les 15 pays composant le CPS, 8 étaient défavorables au Maroc dans le cadre du dossier du Sahara Occidental (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face, le Maroc ne pouvait compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye.
Cette délégation avait également pour objectif de:
– contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara Occidental. – promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014. – empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire. – poursuivre les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore la République Arabe Sahraoui Démocratique. – maintenir la connivence avec les délégations alliés du Maroc. – contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France ; Espagne ; Etats-Unis ; Russie ; Chine, et plus si nécessaire). – effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.
Les actions prioritaires du Maroc en Afrique:
Parmi les actions prioritaires du Maroc en Afrique figure la CENSAD qui constitue la meilleure réponse pour contrecarrer les initiatives sur le dossier du Sahara Occidental. Cet espace qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge est l’endroit idoine pour le le Maroc afin de faire prévaloir son leadership et démontrer l’inanité du jeu des alliés de la République Arabe Sahraoui déocratique.
Dans sa stratégie, le Maroc avait prévu trois mesures:
– Organiser un sommet de la CENSAD au Maroc – Réunir un atelier ministériel sur la Migration au Maroc – Convoquer une réunion à Rabat des plénipotentiaires pour l’adoption de la Stratégie CENSAD pour le SAHEL.
Le deuxième axe de renforcement du positionnement du Maroc en Afrique concernait la création de l’espace Nord-Ouest-Africain, consistant de réunir dans le cadre d’un forum de coopération politique et économique les pays de cette région de l’Afrique : MAROC-SENEGAL-CAP VERT-MAURITANIE et l’Espagne à travers les ILES CANARIES. Une réunion préparatoire entre les hauts fonctionnaires devait être organisée par le Maroc au cours de laquelle les axes de coopération devaient être discutés. Une mission de consultation devait être entreprise auprès de ces pays avant d’entamer les démarches devant conduire à la tenue de cette réunion préparatoire.
Le troisième axe concerne la conclusion d’un accord de coopération économique et d’investissement avec l’UEMOA et avec la CEDEAO. A cet effet les Ministères marocains concernés devaient entreprendre des démarches dans ce sens.
Le quatrième axe concernait la tenue en priorité des Commissions Mixtes avec les pays de la zone SAHEL ainsi qu’avec certains pays fragiles (Guinée Bissau, Sao Tome et Principe, Liberia, Sierra Leone) et les forums économiques avec le TCHAD et le NIGER.
NOTE SUR L’OUVERTURE D’AMBASSADES EN AFRIQUE ORIENTALE ET AUSTRALE
L’Afrique, placée par Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, au cœur de la politique étrangère du Maroc, représente une opportunité à même de permettre à notre pays de se positionner en tant que leader d’un continent en pleine mutation et en plein essor.
L’Afrique constitue également pour notre pays son espace vital naturel de rayonnement politique, culturel et économique.
Cependant la mise en œuvre de la stratégie de notre pays en Afrique demande le renforcement du maillage diplomatique notamment dans les régions ou la présence de notre pays est faible voire quasi absente, ce qui est le cas en Afrique Orientale et Australe.
Notre pays ne dispose que de 19 Ambassades en Afrique au Sud du Sahara (8 en Afrique de l’Ouest qui compte 15 pays, 6 en Afrique Centrale qui compte 8 pays, 3 en Afrique Australe qui compte 13 pays et 2 en Afrique Orientale qui compte 10 pays) contre 24 pour l’Algérie, 33 pour l’Afrique du Sud et 32 pour l’Egypte.
Cette sous représentation en Afrique Australe et Orientale est préjudiciable aux intérêts de notre pays tant au plan politique qu’économique. C’est en effet dans ces deux sous régions que se trouve la totalité des pays (19) qui reconnaissent l’entité fictive. L’absence d’Ambassades explique dans une large mesure ce fait.
Une des mesures immédiates pour corriger cette carence consiste à procéder dans le court terme à l’ouverture d’Ambassades dans les pays suivants : Tanzanie, Rwanda, Ouganda, Zambie, Namibie et Botswana. Dans un deuxième temps il serait souhaitable d’envisager l’ouverture de représentations diplomatiques en République du Congo, au Benin, au Togo, aux Comores et au Zimbabwe.
L’ouverture d’Ambassades dans ces pays d’Afrique australe et orientale serait un signal politique fort en direction de ces pays et de tous les autres partenaires qui y verraient la manifestation de l’intérêt du Maroc pour l’ensemble du continent et non pas seulement pour les régions francophones traditionnellement proches.
Une telle démarche projetterait le Maroc dans une nouvelle dimension et en ferait un véritable pays pivot à l’échelle continentale.
L’ouverture d’Ambassades dans ces régions donnerait également à notre pays une nouvelle et plus grande ouverture dans des zones en pleine mutation et en plein essor économique.
Cette ouverture se traduirait par une amélioration des relations politiques avec ces pays et ouvrirait également de larges perspectives de coopération pour les entreprises marocaines.
Objet : La détérioration de la situation en Centrafrique.
J’ai l’honneur de porter à la connaissance de Monsieur le Ministre que la situation en Centrafrique se détériore davantage avec la décision du Tchad de retirer son contingent militaire au sein de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA).
Cette décision est justifiée par le Tchad par les accusations portées à l’encontre des militaires tchadiens en RCA « d’usage de la force » et « de prise de partie pour les milices de la Séléka ».
La Présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA) a pris acte de la décision du Tchad et a exprimé la pleine solidarité de l’UA avec le Gouvernement et le peuple tchadiens.
Elle a également formé l’ardent espoir que le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dans la résolution qui autorisera la transformation de la MISCA en une opération onusienne, reconnaîtra pleinement le rôle joué dans la crise centrafricaine par le Président tchadien et Médiateur de la CEEAC et par le Président du Congo.
Le Secrétaire Général des Nations Unies compte effectuer, le 5 avril 2014, une visite de quelques heures à Bangui pour s’enquérir de la crise centrafricaine sur le terrain.
Depuis le coup d’État du 24 mars 2013 en RCA, la violence et les troubles ont considérablement augmenté et continuent à se répandre. La population civile est victime du chaos et est exposée à la violence, à la faim et aux maladies mortelles.
On estime que 20 % de la population a été déplacée. Beaucoup se cachent dans la brousse ou se retrouvent piégés dans les hôpitaux, les églises et les mosquées. Plus récemment, des attaques collectives en représailles contre la communauté minoritaire musulmane ont poussé les musulmans à fuir le pays en masse.
Bien qu’une force de maintien de la paix des Nations unies de 12 000 hommes ait été proposée pour protéger la population, nombreux sont les civils qui paient le prix de crimes commis par les anciens Sélékas, les milices anti-balaka et les criminels tirant parti des troubles.
L’Union Européenne (UE) a annoncé, en février 2014, le déploiement d’un contingent européen en Centrafrique. Un contingent d’à peine 1 000 hommes qui ne sera pas disponible avant plusieurs semaines, au grand dam de la présidente centrafricaine, Catherine Samba-Panza.
“Nous avons reçu beaucoup de promesses, beaucoup d’annonces. Nous sommes confiants en ce qui concerne les engagements de nos partenaires, mais il y a des procédures à respecter. Nous demandons simplement à la communauté internationale, compte tenu de la situation fragile de la RépubliqueCentrafricaine, d’alléger ces procédures et de ne pas traiter les problèmes en République centrafricaine comme un État normal, mais comme un État en crise”.
Pour sa part, le Premier ministre italien a promis, lors du Sommet Union Européenne-Afrique à Bruxelles, que son pays contribuera à la mission de l’UE en Centrafrique, mais cette contribution ne sera pas militaire. Elle consistera en l’envoi d’ingénieurs pour donner un coup de main au développement et à la coopération.
Le 27 février, il y avait 276.000 personnes déplacées à Bangui, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Deux semaines plus tard, le 12 mars, le nombre de déplacés dans la capitale avait diminué de 100000. Mais à compter d’aujourd’hui, le nombre de déplacés à Bangui est de nouveau passé de 177.000 à environ 200.000.
De son côté, l’Experte indépendante des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine, a estimé que pour éviter le chaos en République centrafricaine et dans la sous-région, « on ne peut plus se contenter de solutions purement cosmétiques ni se contenter de compter les morts et les victimes ».
Plusieurs pays regardent du côté de notre pays et déclarent que le Maroc devrait procéder à l’envoi de troupes combattantes sur le terrain. Cela pourrait se faire dans le cadre des accords avec l’UE comme ce fut le cas en Bosnie et au Kosovo.
Cela renforcerait le positionnement de notre pays en tant qu’acteur pour la paix et la sécurité dans la zone dela CEN-SAD et viendrait donner un contenu réel au nouveau rôle que notre pays souhaite jouer en Afrique.
VISITE DU MINISTRE TCHADIEN DES AFFAIRES ETRANGERES
Thèmes d’entretiens
1/ Ouverture de l’Ambassade du TCHAD à Rabat :
L’Ambassadeur a été désigné, toutes les procédures ont été finalisées, IL NE RESTE PLUS QUE DE PROCEDER A L’OUVERTURE PROPREMENT DITE. LE TCHAD AURA PROBABLEMENT BESOIN D’UNE AIDE (CHANCELLERIE-RESIDENCE)
2/ SAHARA :
Le TCHAD est membre du Conseil de Sécurité depuis Janvier 2014. Il serait hautement souhaitable que le TCHAD continue à appuyer le processus onusien de recherche d’une solution politique.
Le TCHAD tout en ayant retiré en 2006 sa reconnaissance de la pseudo « RASD » hésite encore à appuyer l’initiative d’autonomie présentée par notre pays comme solution à ce conflit.
1/ RCA :
Le TCHAD a annoncé le retrait de ses troupes (1000 Hommes de la RCA). Perception du Tchad en ce qui concerne la RCA ?
Situation réelle sur le terrain. ?
Rôle des différentes troupes étrangères (Françaises – Rwandaises) ?
Portée des accords de Libreville ?
Capacité de la Présidente de la transition à mener à terme la feuille de route pour le retour a une situation normale. ?
Situation des réfugiés centrafricains au TCHAD qui fait face aussi à un retour massif de ses ressortissants installés en RCA ?
Le Tchad a t il besoin d’une aide humanitaire pour faire face a l’afflux des réfugiés sur son territoire ?
Quel rôle pour les organisations sous régionales: peut on imaginer une action conjointe CEAC-CENSAD en RCA?
2/ G5 : Groupe des 5 pays sahéliens : Tchad-Mauritanie-Mali-Niger-Burkina
Dans quels objectifs ce groupe a t il été créé ? Ce Groupe va t il être institutionnalisé ? Quelles sont les principales échéances pour ce Groupe après les réunions de Nouakchott et Niamey?
3/ CENSAD
SIEGE DE L’ORGANISATION : le TCHAD PENSE-T-IL QUE LE SIEGE DOIT ETRE DEPLACE PROVISOIREMENT AILLEURS ?
Poste de Secrétaire General : Le TCHAD VA-T-IL PRESENTER UN CANDIDAT ?
Quelle est la perception du Tchad concernant l’avenir de cette organisation ? Faut-il l’élargir à d’autres pays (Gabon-Guinée Équatoriale)? Sinon pourquoi ? ( A NOTER QUE LE TCHAD EST PARTISAN DE SON RECENTRAGE SUR LES PAYS DU SAHEL. LE MAROC PAR CONTRE SOUHAITE SON ELARGISSEMENT)
Le Kenya doit il réintégrer la CENSAD?
Le Tchad peut il aider à contrer les manœuvres de l’Algérie visant la déstabilisation de cette organisation ? Le MAE algérien aurait déclaré au Secrétaire Exécutif par intérim de cette organisation « AIDEZ MOI A TUER CETTE AFFAIRE (sous entendu la CENSAD)
L’Ambassadeur de l’Algérie à Addis Abeba aurait également demandé de façon informelle d’ôter à cette organisation son statut de Communauté régionale de l’Union Africaine
Haute considération Ouali Tagma, 09/04/2014
————————————————————————————–
Monsieur le Ministre je voudrais vous faire part de ce que si le Ministre de l’Habitat n’avait pas de rendez vous avec son homologue c’est parceque ni Le Ministre Nabil Benabdellah ni le Ministre Lanser ne nous ont donne de réponse a notre demande d’audience quand le Chef de Gouvernement , le Ministre des Habous n’ont eu besoin d’aucune intervention pour accéder a nos demandes.
Concernant l’Hotel la Direction des Affaires Financières m’a fait savoir qu’elle a rompu toute relation avec le Sofitel et que l’Hotel Tour Hassan était full. Ni moi ni Lotfi ne pouvions rien changer .
Haute considération Ouali Tagma, 11/04/2022
————————————————————————- Honneur porter votre connaissance que visite a Fes s’est très bien passée . Déjeuner chez Sefrioui dans leur Ryad. Visite au Mausolée Sidi Ahmed Tijane puis Moulay Driss puis Al Qaraouiyine puis Al Atarine. MAE a été subjugué par le développement agricole et urbanistique du Maroc. Il a plongé dans l’Histoire millénaire de notre pays. On a visite aussi le village artisanal Oulja puis la Marina puis le Mausolée Mohammed V. Il m’a affirmé » maintenant je suis édifié « . Je pense qu’il est aujourd’hui en mesure de mieux appréhender ce qu’est le Maroc.
La prochaine commission mixte sera avec le Niger.
Sauf objection de votre part et comme prévu je devrais accompagner la délégation de la CENSAD a Dakar et a Banjul pour sensibiliser ces deux pays sur l’importance qu’il y a a ratifier le nouveau traité .
Haute considération . Envoyé de mon iPhone Ouali Tagma, 12/04/2022
———————————————————– Monsieur le Ministre ; au cours de la visite effectuée avec le MAE du TCHAD j’ai pu me rendre compte combien le développement agricole était un atout diplomatique que le Maroc pouvait utiliser avec les pays africains et j’ai trouvé qu’il était dommage que l’on garde cette vitrine uniquement à l’usage de notre propre consommation alors que l’on peut en faire un de nos plus importants atouts vis à vis de l’Afrique.
A cet effet j’ose vous suggérer de demander au Ministre de l’Agriculture d’inviter ses homologues du TCHAD, du NIGER, du BURKINA , de COTE d’IVOIRE, de GUINÉE et du MALI.
Le résultat sera en deçà de nos espérances . Une visite à ce salon vaut tous les discours.
Monsieur METHQAL pourrait suivre cela puisque je vais au RWANDA et au NIGERIA à partir de demain.
1/ La conférence Président en exercice actuel Président Tchadien DRISS DEBY ITNO
Décisions du dernier Sommet Extraordinaire ( NDJAMENA 16 FEVRIER 2013) :
-Adoption de la Convention révisée de la CEN-SAD -Deux nouveaux organes ont été institués : -Le Conseil de Paix et de Sécurité ; -Le Conseil du développement durable -La Conférence a demandé au Secrétariat Permanent de convoquer des réunions d’Experts pour la création effective de ces deux organes, et ce avant la tenue de la réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum à la fin de l’année 2013. -La Conférence a décidé de tenir sa prochaine session ordinaire à Rabat en 2014.
Depuis la tenue de la dernière conférence, le Secrétariat Permanent n’a pas invité les pays membres à aucune réunion.
Aujourd’hui le constat est :
-Aucune réunion d’expert n’a été tenue pour l’exécution des recommandations de la dernière conférence ; -La date de la prochaine réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum n’a pas encore été arrêtée ;
2/ Le Secrétariat Permanent : Son Siège est à Tripoli, sa direction est assurée par un Vice Secrétaire Général du Niger M. ABANI SANNI. Le Poste de Secrétaire permanent est vacant.
3/ Le Conseil Exécutif : Sa dernière réunion a été tenue à N’Djamena juste avant la Conférence, la prochaine réunion est prévue à Khartoum, bien que la date n’ait pas encore été arrêtée.
4/ La banque Sahélo saharienne pour le Développement et le Commerce
Son siège est à Tripoli, 14 pays participent au capital de la Banque (le Maroc n’y participe pas) son Directeur General est de Nationalité libyenne.
La Banque s’active, à travers des agences commerciales, dans les pays suivants : Libye, Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Gambie, Ghana, Mali, Niger, Sénégal, Soudan, Tchad, Togo, Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, et deux agences d’assurances en Libye et au Soudan.
5/ Le Conseil Economique, Culturel et Social
Son siège est à Bamako, à sa tête M. Moussa Bala Coulibaly de nationalité malienne. Le conseil connaît beaucoup de problèmes d’ordre financier et n’arrive pas à honorer sa mission.
6/ Le Conseil permanent de Paix et de Sécurité
7/ Le Conseil du développement Durable
Recommandations :
La CEN-SAD constitue l’une des principales priorités de la diplomatie marocaine en Afrique sur laquelle Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a insisté dans son message à la Conférence des Ambassadeurs.
La mise en œuvre des Hautes Instructions Royales nécessitent d’entreprendre les actions suivantes pour la redynamisation de cet important espace pour le renforcement du positionnement de notre pays dans la zone sahélo saharienne.
1-Procéder à la nomination à Tripoli d’un Haut fonctionnaire pour aider le Vice Secrétaire Général à organiser la prochaine réunion du Conseil Exécutif, le prochain sommet et la mise en œuvre des décisions relatives à la création du Conseil de paix et de Sécurité et du Conseil de Développement Durable.
2- Préparer le terrain à la candidature de notre pays pour le Secrétariat Permanent
3-Mener les démarches nécessaires pour obtenir le siège du Conseil de Paix et de Sécurité et en prendre la Direction.
4-Elaborer en concertation avec le Secrétariat Permanent une stratégie Sahel qui sera le pendant et le complément des Stratégies UN et UE pour le Sahel.
5-Entreprendre des consultations avec les Etats membres et avec les autres partenaires (UN-UE-France-USA-CEDEAO) pour une coopération ciblée.
Maroc, Afrique, CEN-SAD, Union Africaine, Algérie, Sahel, Libye, Tunisie, Egypte,
L’ambassadeur du Maroc à Tripoli a fait part du souhait des autorités Libyennes de voir notre pays donner une nouvelle dynamique à la CEN-SAD. Ce message lui a été transmis par le chef de la Diplomatie libyenne qui soutient que seule la redynamisation de cet éspace peut mettre fin aux tentatives de mainmise sur la région de la part de l’Algérie et des autres puissances africaines qui la soutiennent. Selon le résponsable libyen, la situation en Egypte, en Tunisie et en Lybie laissent les mains libres à l’Algérie et à ses alliés pour la domination de la région sahelo-saharienne et seul le Maroc à travers la CEN-SAD peut aider à faire contrepoids à cette hégémonie. A cet effet, Ouali Tagma, le directeur du Département Afrique au MAE marocain a élaboré une fiche sur l’organisation avec des recommandations pour un plan d’action à court terme.
Fiche sur La CEN-SAD
1/ La conférence Président en exercice actuel Président Tchadien DRISS DEBY ITNO
Décisions du dernier Sommet Extraordinaire ( NDJAMENA 16 FEVRIER 2013) :
Adoption de la Convention révisée de la CEN-SAD Deux nouveaux organes ont été institués : Le Conseil de Paix et de Sécurité ; Le Conseil du développement durable La Conférence a demandé au Secrétariat Permanent de convoquer des réunions d’Experts pour la création effective de ces deux organes, et ce avant la tenue de la réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum à la fin de l’année 2013. La Conférence a décidé de tenir sa prochaine session ordinaire à Rabat en 2014.
Depuis la tenue de la dernière conférence, le Secrétariat Permanent n’a pas invité les pays membres à aucune réunion.
Aujourd’hui le constat est : Aucune réunion d’expert n’a été tenue pour l’exécution des recommandations de la dernière conférence ; La date de la prochaine réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum n’a pas encore été arrêtée ;
2/Le Secrétariat Permanent : Son Siège est à Tripoli, sa direction est assurée par un Vice Secrétaire Général du Niger M. ABANI SANNI. Le Poste de Secrétaire permanent est vacant.
3/ Le Conseil Exécutif : Sa dernière réunion a été tenue à N’Djamena juste avant la Conférence, la prochaine réunion est prévue à Khartoum, bien que la date n’ait pas encore été arrêtée.
4/la banque Sahélo saharienne pour le Développement et le Commerce
Son siège est à Tripoli, 14 pays participent au capital de la Banque (le Maroc n’y participe pas) son Directeur General est de Nationalité libyenne.
La Banque s’active, à travers des agences commerciales, dans les pays suivants : Libye, Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Gambie, Ghana, Mali, Niger, Sénégal, Soudan, Tchad, Togo, Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, et deux agences d’assurances en Libye et au Soudan.
5/ Le Conseil Economique, Culturel et Social Son siège est à Bamako, à sa tête M. Moussa Bala Coulibaly de nationalité malienne. Le conseil connaît beaucoup de problèmes d’ordre financier et n’arrive pas à honorer sa mission.
6/ le Conseil permanent de Paix et de Sécurité
7/ le Conseil du développement Durable
Recommandations :
La CEN-SAD constitue l’une des principales priorités de la diplomatie marocaine en Afrique sur laquelle Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a insisté dans son message à la Conférence des Ambassadeurs.
La mise en œuvre des Hautes Instructions Royales nécessitent d’entreprendre les actions suivantes pour la redynamisation de cet important espace pour le renforcement du positionnement de notre pays dans la zone sahélo saharienne.
1-Procéder à la nomination à Tripoli d’un Haut fonctionnaire pour aider le Vice Secrétaire Général à organiser la prochaine réunion du Conseil Exécutif, le prochain sommet et la mise en œuvre des décisions relatives à la création du Conseil de paix et de Sécurité et du Conseil de Développement Durable.
2- Préparer le terrain à la candidature de notre pays pour le Secrétariat Permanent
3-Mener les démarches nécessaires pour obtenir le siège du Conseil de Paix et de Sécurité et en prendre la Direction. 4-Elaborer en concertation avec le Secrétariat Permanent une stratégie Sahel qui sera le pendant et le complément des Stratégies UN et UE pour le Sahel.
5-Entreprendre des consultations avec les Etats membres et avec les autres partenaires (UN-UE-France-USA-CEDEAO) pour une coopération ciblée.
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Selon l’ancien ambassadeur américain à Rabat, Edward Gabriel, « depuis 2012, le Maroc tente discrètement de combler le vide de leadership au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) laissé par le renversement du colonel Kadhafi de Libye, en accueillant un sommet du groupement régional en octobre 2013. Plus récemment, la ministre adjointe des Affaires étrangères du Maroc, Mbarka Bouaida (qui se trouve être d’origine sahraouie), a eu de nouveaux entretiens avec le secrétaire général de la CEN-SAD au cours de la dernière semaine de janvier à Addis Abeba, où elle avait été envoyée pour mener des réunions informelles avec les délégations participant au 22e sommet de l’Union africaine (dont, bien sûr, le Maroc n’est pas membre) ».
Gabriel indique que « Kadhafi a contribué à la création de la CEN-SAD à la fin des années 1990, et a fourni la majeure partie de son financement. Irritée par les tendances hégémoniques de Kadhafi, l’Algérie – seule parmi les États de la région – est restée en dehors, mais le Maroc a adhéré à partir de 2001. En juin 2012, Rabat a accueilli une réunion de la CEN-SAD visant à relancer l’organisation récemment orpheline ».
Sahel, Mali, Maroc, pays du chaps, CEN-SAD, Sahara, terrorisme, groupes armés,
• Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.
• Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse.
• Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion.
• Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien. • Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.
• Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait. • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer. • Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel.
• Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration. • S’agissant de la situation au Mali , il était prévu qu’ une réunion ait lieu le Samedi à KIDAL sous présidence algérienne entre le gouvernement et les groupes armés du Nord . Le MAE mauritanien m’a confirmé la tenue de cette réunion mais m’a affirmé que la Mauritanie, le Niger et le Tchad qui y étaient conviés ont fait savoir qu’ils n’y prendront pas part. Le MAE mauritanien estime que le jeu n’est pas clair et que la partie malienne n’a pas précisé ses attentes. D’autres sources, ont souligné que l’attitude « trop discrète » du gouvernement malien quand à ses objectifs, n’est pas à même de faire adhérer autour de lui un maximum de pays.
• La Secrétaire d’État Française au développement et à la Francophonie qui avait pris part à la réunion « Ensemble pour le Mali » s’est rendue à Tombouctou le Vendredi et semblait optimiste par rapport au retour de la sécurité dans le Nord Mali. Les événements survenus à KIDAL démentent ce sentiment et ont torpillé la réunion prévue.
Sahel / « la menace qui détermine l’espace »
• Les deux réunions qui ont eu lieu au Mali au sujet d’abord du suivi de la feuille de route « ensemble pour le renouveau du Mali » (donateurs) et ensuite de la mise en œuvre de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel, ont permis à la délégation du Maroc de se positionner fortement dans le soutien et l’appui aux processus visant la stabilité du Mali et du Sahel.
• Le concept avancé par notre délégation que » c’est la menace qui détermine l’espace » et qui vise à mettre un terme au concept » pays du champ » a été repris par un grand nombre de délégations présentes qui ont souligné que c’est ce concept qui devrait déterminer l’étendue de la zone « sahel » et non l’inverse. • Ainsi sur le plan conceptuel la notion « pays du champ » est dépassé et n’a été citée aucune fois tout au long de la réunion. • Par extension, il peut même être avancé que le « G5 », notion inventée par l’Europe et principalement par la France, n’a pas connu un grand soutien.
• Le nouveau concept que c’est « la menace qui détermine l’espace » a été enrichi par la notion que le Sahel est avant tout un espace homogène du point de vue géographique et culturel qui s’étend de l’Atlantique à la mer rouge et que par rapport aux critères de la menace et de la sécurité, il devra être approché dans sa totalité, sans distinction, ni différenciation.
• Admettant la pertinence du concept « la menace qui détermine l’espace », délégation du Mali et de la Mauritanie ont souligné que le G5 est un groupement non exclusif et reste ouvert à la participation de tout autre pays du Sahel qui en manifeste le souhait. • Le Président IBK a d’ailleurs souligné que le Président Macky Sall a abordé avec lui la question et il lui a affirmé que le G5 n’est pas un groupe fermé et que le Sénégal pouvait y adhérer.
• Le représentant du Bénin a souligné dans son intervention que le Bénin se considère comme appartenant au Sahel. • Tout concourt finalement à ce que la CEN-SAD soit l’organisation idoine pour peu qu’elle saisisse cette opportunité. En effet la CENSAD correspond largement à cette configuration.
• Il vous appartiendra lors de la réunion « 5+5 » de continuer à faire prévaloir ce concept.
Source : Document officiel de la diplomatie marocaine