Étiquette : Chakib Khélil

  • Des contacts pour extrader Farid Bedjaoui vers l’Algérie

    Des contacts pour extrader Farid Bedjaoui vers l’Algérie

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    Coopération internationale pour extrader Farid Bedjaoui vers l’Algérie

    Les autorités algériennes prennent des contacts actifs, dans le cadre des accords judiciaires récemment conclus avec 11 pays, pour recevoir l’homme recherché, Farid Bedjaoui, bras droit de l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil, contre lequel des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés. émis pour son implication dans plusieurs affaires de corruption.

    Dans des détails qui ont été révélés par des sources d’Echorouk, après la réception de l’ancien directeur général de la Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, les autorités algériennes ont entamé des contacts avec plusieurs pays pour extrader le fugitif de la justice, Farid Bedjaoui, notamment après avoir conclu de nouveaux accords judiciaires avec 11 à savoir la Suisse, la France, l’Espagne, l’Italie, le Luxembourg, le Panama, le Royaume-Uni, l’Irlande du Nord, la Chine, les États-Unis d’Amérique et les Émirats arabes unis.

    Farid Bedjaoui est recherché par la justice algérienne pour le suivi de plusieurs affaires de corruption, et selon les informations en possession d’Echorouk, le dossier d’enquête se situe au niveau du doyen des juges d’instruction de la première chambre du pénal économique et financier. Pôle de Sidi M’hamed Court.

    Le premier dossier, portant le numéro d’enquête 20/0005, concerne la société canadienne « SNC Lavalin ». Spécialisée dans les grandes installations d’ingénierie, et la seconde portant le numéro d’enquête 20/0007 relative au « SAIPEM », dans laquelle l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines, Chakib Khelil, était mis en cause comme principal suspect, son épouse Arafat et ses deux fils fuyant justice, et Mohamed Meziane, l’ancien directeur général de la Sonatrach, en plus de Noureddine Boutarfa, ancien ministre de l’Énergie et des Mines, ainsi que plus de 50 prévenus dans les deux affaires.

    Quant au troisième dossier dans lequel Farid Bedjaoui est suivi, il concerne les deals gaz-liquide, « dont les personnes impliquées dans le dossier ont bénéficié d’un montant supérieur à 8 millions d’euros, soit l’équivalent de 168 millions de DZD, comme le le dossier a été ouvert par le juge d’instruction de la neuvième chambre du tribunal de Sidi M’hamed à Alger avant d’être transféré au doyen des juges d’instruction du tribunal de pôle national spécialisé dans la lutte contre la criminalité financière et économique au tribunal de Sidi M’hamed .

    L’affaire a eu lieu en Suisse avec la complicité des dirigeants de la succursale de Sonatrach en Suisse, dénommée « RS » et « BG » sur ordre de l’ancien ministre de l’Énergie et des Mines, le fugitif Chakib Khelil, et l’ancien directeur général de Sonatrach , appelé « AF », qui est en détention provisoire, et « B. Boumediene », le vice-président et directeur général des activités « amont » au niveau de la même compagnie pétrolière, ainsi que Farid Bedjaoui, contre qui un mandat d’arrêt international a été lancé, une affaire dont le bien-fondé a été révélé par le tribunal italien de Milan dans sa justifications des décisions judiciaires annoncées en septembre dernier, dans l’affaire Sonatrach Eni Saipem, qui confirmaient que Farid Bedjaoui, qui était le bras droit de Chakib Khelil, avait vendu les secrets des offres de Sonatrach au prix fort de 197 millions d’euros,

    Sous enquête du dossier n° 0003/20, Farid Bedjaoui, est suivi par la justice, accompagné de Chakib Khelil et de l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Amar Ghoul.

    Farid Bedjaoui, contre lequel 4 mandats d’arrêt internationaux ont été émis, est poursuivi pour de lourdes charges inscrites dans la loi Anti-Corruption et Prévention 01/06, représenté en délit de gaspillage de fonds publics, abus d’influence réelle et supposée pour obtenir des avantages indus et octroi à d’autres, abusant intentionnellement de la position d’effectuer un travail dans le cadre de l’emploi pour obtenir des avantages indus et les accordant à d’autres en tirant illégalement des avantages directement et indirectement de contrats, d’appels d’offres et de contrats, en plus des accusations de « blanchiment d’argent et de délits produits résultant de délits de corruption, le transfert de biens et de fonds résultant de produits du crime pour dissimuler leur source illicite et l’acquisition et la possession de biens et de fonds résultant du produit du crime ».

    Echourouk online, 09/08/2021

  • Algérie : La justice traque les suppôts de la Issaba

    OULD KADDOUR, CHAKIB KHELIL, BOUCHOUAREB, BELKECIR ET ZITOUT AND CO : La justice traque les suppôts de la Issaba

    Le sulfureux Abdelmoumen Ould Kaddour, ancien P-DG du géant pétrolier Sonatrach, arrêté samedi à Dubaï en provenance de Paris, reste en instance d’extradition vers l’Algérie, pour rendre des comptes à la justice pour les graves torts causés au Trésor public, notamment dans ce qu’il est convenu d’appeler le scandale de la raffinerie d’Augusta, dont il est le principal concepteur.

    Ce dernier qui était un soutien de poids pour le clan Bouteflika n’aurait dû jamais prendre la direction de la Sonatrach, lui qui avait été condamné pour une charge lourde, l’espionnage économique dans le cadre de l’affaire BRC (Brown Root and Condor). Et malgré un casier judiciaire chargé et une condamnation infamante, il fut bombardé patron de la plus grosse firme pétrolière algérienne.

    En mai 2018, alors que tous les experts du secteur des hydrocarbures avaient crié au scandale, l’homme-lige du clan Bouteflika, affirmait que Sonatrach venait de réaliser l’affaire du siècle en rachetant auprès d’Esso Italiana une filiale du groupe américain ExxonMobil, la Raffinerie Augusta en Italie. Il avait soutenu que cette opération est plus rentable que la réalisation d’une raffinerie à Hassi Messaoud pour un coût de 3 à 4 milliards de dollars. Mais en réalité il avait déboursé de l’argent pour s’offrir un tas de ferraille pour une raffinerie dépareillée. Alors que la maintenance du complexe avait ruiné son propriétaire, Ould Kaddour lui offre une solution tombée du ciel en achetant cette station et ses oléoducs.
    Ould Kaddour ne devait jamais accéder à un poste aussi sensible en raison des casseroles qu’il trainait, mais sa proximité avec le clan Bouteflika lui a permis de revenir, en seigneur, à la direction de la Sonatrach.

    Les maillons de la chaîne

    Cette affaire nous renvoie aux dossiers Sonatrach 1 et 2, et dans lesquels est cité nommément l’ancien ministre des hydrocarbures, Chakib Khelil. Dans le cadre de l’enquête diligentée il y a quelques années par le parquet d’Alger, le magistrat instructeur, l’actuel ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, alors procureur général près la cour d’Alger, avait émis en 2013 un mandat d’arrêt international contre Chakib Khelil. L’accusé qui faisait partie du cercle très rapproché de l’ancien Président avait alors fui le pays, le temps de permettre à l’ancien garde des Sceaux, Tayeb Louh, de trouver la parade pour invalider le mandat émis par la justice.

    Ce qui fut fait en arguant un vice de forme, permettant ainsi à Chakib Khelil de revenir au pays et de se lancer dans une véritable campagne de séduction des zaouïas en se posant, pour la « Issaba », comme une alternative en cas de retrait de Bouteflika pour la course à un cinquième mandat. Ce plan fut éventé grâce au Hirak du 22 février 2019. Aujourd’hui, l’homme est sous la menace d’un mandat d’arrêt international qui pourrait être délivré par la justice algérienne tant son nom est cité dans plusieurs affaires et scandales de corruption.

    La justice a également condamné l’ancien ministre de l’industrie, Abdeslam Bouchouareb et émis, à son encontre, un mandat d’arrêt international. Ce dernier, cité à comparaitre dans l’affaire du montage des véhicules et plusieurs autres affaires, a quitté le pays depuis la chute de l’ancien Président et ses relais. Plusieurs autres noms d’acolytes de la Issaba pourront bientôt faire face à la justice algérienne.

    Le général Ghali Belkecir et son épouse, l’ancienne présidente de la cour de Tipaza, qui avaient mis en place une justice parallèle avec le soutien de Tayeb Louh, en fuite à l’étranger, pourraient un jour revenir au pays pour répondre des lourdes charges qui pèsent sur eux.

    C’est dans la même veine que des mandats d’arrêt international ont été lancés, ce dimanche, contre Zitout, Hichem Aboud, Amir Dz et le gendarme déserteur Mohamed Abdallah, s’inscrivent d’ailleurs dans la nouvelle dynamique de la justice algérienne qui veut faire payer ceux qui ont voulu attenter à la stabilité du pays et de le ruiner, d’avilir le peuple par leurs pratiques maffieuses, et surtout osé mettre le pays et ses richesses au seul service de la Issaba et ses relais.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 24 mars 2021

    Tags : Algérie, justice, Zitout, Hichem Aboud, Amir Dz, Mohamed Abdallah, Abdelmoumen Ould Kaddour, Sonatrach, Augusta, Bouteflika, Chakib Khelil, Tayeb Louh, Ghali Belkecir, Issaba,



  • Algérie : Chakib Khelil est au cœur de la corruption (Wikileaks)

    WIKILEAKS. RÉVÉLATION D’UN RESPONSABLE DE BP

    Chakib Khelil est au cœur de la corruption

    Les diplomates américains n’ont pas de mots assez durs pour qualifier le comportement de l’ancien ministre de l’Energie dans la gestion de Sonatrach. Ils affirment, crûment, que Chakib Khelil était au «centre de la corruption» de la compagnie nationale d’hydrocarbures.

    Dans un mémo daté du 21 février 2010, l’ancien ambassadeur David Pearce rapporte que «ni l’enquête sur la corruption ni le conflit politique qui peut se cacher derrière le scandale ne peuvent se résoudre rapidement, à cause des lenteurs de prise de décision du président Bouteflika».
    Dans une discussion avec Akli Brihi, représentant de British Petroleum, il a été souligné que Khelil était «responsable de la culture de corruption à Sonatrach».

    Le diplomate américain pointe du doigt le rôle de Reda Hemche, un parent de Chakib Khelil (dont Brihi a déclaré être un neveu, mais dont d’autres ont affirmé qu’il était un cousin) dans les actes de corruption. Le représentant de British Petroleum croit savoir que Mohamed Meziane, ancien PDG de Sonatrach, avait signé de nombreux contrats sous la contrainte. «Brihi, est-il écrit, a indiqué que M. Khelil avait fait un excellent travail en tant que ministre jusqu’à l’amendement de la loi sur les hydrocarbures de 2006». De l’avis du dirigeant de BP en Algérie, Khelil, frustré de ne pas pouvoir libéraliser le secteur, aurait décidé de «rejoindre le système».

    Selon ses dires, ce fut après 2006 que Chakib Khelil a installé Hemche et a remplacé des experts compétents et de haut niveau par les «oui-oui»(sic !). S’appuyant sur une conversation avec Akli Brihi, représentant de British Petroleum et Armando Gallego, directeur général de la compagnie ConocoPhillips, l’ancien ambassadeur américain à Alger rapporte que les pratiques de corruption étaient plus liées avec les sociétés de services – à l’exemple de l’entreprise italienne Saipem – et non pas avec des compagnies pétrolières. «La société de services soumettrait une facture gonflée et payait directement des membres de Sonatrach», est-il noté. Il en est ainsi, selon Akli Brihi, du contrat d’un milliard de dollars conclu avec cette société relatif au projet d’Arzew GNL ainsi que du contrat de construction de la nouvelle ville de Hassi Messaoud passé avec la société canadienne Lavalin.

    Brihi considère qu’il n’était pas impossible que des entreprises américaines soient impliquées dans ce genre de transactions, mais elles restent prémunies par les contraintes juridiques du Foreign Corrupt Practices Act.Le patron de BP, qui se montre décidément très loquace, estime que le président Bouteflika était un homme intelligent mais qui ne sait pas écouter. «L’énergie n’étant pas son domaine de compétence, explique-t-il, il a abandonné ces questions à Khelil, qui a été l’unique conducteur de la politique énergétique de l’Algérie.»

    Amel Blidi

    El Watan, 7 sept 2011

    Tags : Algérie, Wikileaks, Sonatrach, Chakib Khélil, corruption,