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  • Le championnat d’Algérie classé troisième en Afrique

    Le championnat d’Algérie classé troisième en Afrique

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    La saison 2022-23 des compétitions africaines débutera le mois prochain avec les tours préliminaires de la Ligue des champions de la CAF et de la Coupe de la Confédération prévus la première semaine de septembre. Pour cette édition, le championnat algérien de Ligue 1 Mobilis est classé troisième en Afrique selon le classement de la CAF.

    Le championnat algérien se classe troisième en Afrique avec 115 points, derrière seulement le Maroc (194 points) et l’Egypte (176 points). La Tunisie (113 points) et l’Afrique du Sud (109,5 points) complètent le top 5 africain.

    Classé septième d’Afrique en 2015, le championnat algérien a vu son classement monter en flèche ces dernières années grâce aux performances des clubs algériens sur la scène continentale. L’an dernier, l’Entente de Sétif avait atteint les demi-finales de la Ligue des champions tandis que Chabab Belouizdad avait atteint les quarts de finale. En 2021, la JS Kabylie était également finaliste de la Coupe de la Confédération.

    Le championnat algérien sera représenté en Afrique par quatre clubs cette saison : le CR Belouizdad, tenant du titre, et la JS Kabylie en Ligue des champions ; La JS Saoura et l’USM Alger, quant à elles qualifiées pour la Coupe de la Confédération.

    US Sports, 19/08/2022

  • Coupe Arabe: 5 millions de dollars pour l’Algérie

    Coupe Arabe: 5 millions de dollars pour l’Algérie – FIFA, championnat, football,

    L’Algérie sacrée championne arabe de football 2021, après sa victoire samedi à Doha en finale devant la Tunisie (2-0) après prolongations, empochera un chèque de 5 millions de dollars.

    La Tunisie percevra, de son côté, une prime de 3 millions de dollars, alors que le Qatar troisième et l’Egypte quatrième recevront respectivement 2 et 1,5 millions de dollars.

    L’Algérie, qui succède au Maroc au palmarès de la compétition, a remporté pour la première fois, la Coupe arabe de la Fifa 2021,en battant son homologue tunisienne (2-0) après prolongations, en finale de la 10e édition disputée samedi au stade « El-Bayt » à Doha (Qatar).

    Auparavant, la sélection du Qatar s’est adjugée la 3e place en battant son homologue d’Egypte aux tirs au but (0-0: 5-4) en match du classement.

    APS

    #Algérie #Coupe_Arabe #FIFA

  • Algérie. Pari gagné

    Algérie. Pari gagné – Coupe Arabe, FIFA, championnat, football,

    Chose promise, chose due. L’équipe nationale de football a remporté sa première coupe arabe des nations, à l’issue d’un match captivant contre une équipe tunisienne qui n’a pas démérité. Madjid Bougherra, l’entraîneur de l’équipe, a tenu parole et gagné haut la main son pari.
    Cette victoire n’est pas tombée du ciel, c’est le fruit du travail, de l’abnégation, de la croyance en ses capacités.
    En cette occurrence, l’effet Belmadi aura prévalu pour le plus grand bien du football algérien.
    Tout au long de la compétition, en terre qatarie, les Verts se sont distingués par un sens exemplaire du fair-play, un esprit de corps sans faille et une générosité dans l’effort qui leur ont permis de remporter l’estime de tous les sportifs.
    Encore une fois, le football, phénomène des temps modernes, a rassemblé les Algériens dans d’indicibles scènes d’allégresse, faisant battre leur cœur à l’unisson.

    Dans ces moments de victoire, ils ont ressenti, comme à l’accoutumée, un sentiment de fierté, d’admiration à l’égard de footballeurs qui ont su, à leur manière, rehausser le prestige de l’Algérie. Il faut rappeler que beaucoup de sportifs (footballeurs et autres) se sont investis corps et âme durant notre lutte de libération, allant jusqu’à consentir le sacrifice suprême pour l’Algérie indépendante.

    La glorieuse épopée de l’équipe du FLN est l’un des chapitres les plus flamboyants de l’histoire du sport national.
    Une fois de plus, la magie du football a provoqué une véritable communion nationale, saluée par le président Kaïs Saied dans un message de félicitations au président Abdelmadjid Tebboune. C’est une marque de fraternité et pour le partage de la joie entre les supporters algériens et tunisiens, soulignant que cette victoire est la forme la plus marquante de la cohésion et de l’harmonie entre les deux peuples.

    A chaque grande compétition, à chaque moment difficile, à chaque adversité, on voit resurgir chez les Algériens, ces réflexes d’appartenance à une nation, à un peuple au riche passé ancestral, battant en brèche les allégations d’apprentis sorciers ou de politiciens en mal de dénigrement. Qu’on l’admette ou pas, le football est l’un des rites sportifs où l’on peut mesurer combien le sentiment d’appartenance et d’affiliation est fort.

    Loin des stéréotypes et des idées reçues, la puissance de la balle ronde s’affirme, partout ailleurs, comme un facteur d’union et de mobilisation, témoignant de la capacité des Algériens à surmonter leurs divergences pour prouver qu’ils savent se rassembler.

    Il serait très dommageable que par manque d’initiative, de pragmatisme, l’on prenne le risque de ne pas tirer profit d’une capitalisation de ce potentiel de ferveur, de le canaliser et de le prendre en charge au plus grand bénéfice du pays.

    Les valeurs du sport, l’enthousiasme, le dépassement de soi, l’esprit d’équipe, sont tellement vivaces qu’il serait profitable de les inculquer à tous les membres de la société. L’Algérien est capable de réussir quand on le met dans de bonnes conditions, quand on lui fournit les moyens de ses ambitions. Il l’a suffisamment prouvé, ici ou ailleurs, une vérité qu’il n’est pas inutile de répéter.EL MOUDJAHID, 20/12/2021

    Algérie #Coupe_Arabe #FIFA

  • Algérie. L’épopée des Verts

    Algérie. L’épopée des Verts

    Algérie. L’épopée des Verts – Coupe Arabe, FIFA, championnat,

    Les joueurs de l’équipe nationale de football ont réalisé l’exploit de permettre aux Algériens de poursuivre un rêve fou, celui d’avoir dominé le continent africain et fourni une prestation de grande facture dans ce championnat arabe. Et pourquoi pas s’installer sur le toit du monde footballistique, rêvent les yeux ouverts des millions d’Algériens. Mais avant d’évoquer le sensible sujet des match barrages qualificatifs au Mondial 2022 au Qatar, laissons la joie de cette formidable participation à la coupe arabe nous envahir. Ainsi, après trois semaines de compétition à Doha, on aura mérité le titre de capitale arabe du football. Les poulains de Madjd Bougherra ont accompli leur mission de bout en bout. Gageons qu’ils seront accueillis par des dizaines de milliers de supporters, au cas où les autorités organisent la célébration. Le seule problème qui pourrait faire échouer ce beau spectacle en perspective, serait le protocole sanitaire dû à la Covid-19.

    Au-delà des aspects festifs, ce qu’il y a à retenir dans ce nouvel épisode de la vie des Verts est cette force de caractère qui poussent les guerriers du désert à se dépasser quel que soit le statut de la sélection. On retiendra que les Stars ne sont pas seulement en équipe A. Pour le joueur algérien, ce qui compte, ce n’est pas qui occupe tel ou tel autre poste, mais le maillot qu’il porte.

    Convaincus que les joueurs ont véritablement mouillé leurs maillots, les citoyens affichent automatiquement leur satisfaction. Le signal est aussi clair que fort. Il dit ceci : l’Algérien est réaliste, il ne demande pas la lune, mais attend de tous les sportifs dans toutes les disciplines, et à plus forte raison le football, qu’on y mette ses tripes, car on représente sa nation. C’est cela que l’on a apprécié tout au long de la coupe arabe. Il n’y a donc pas de secret dans l’attitude des citoyens. Ils veulent tout simplement, et au delà du résultat, que l’on se dépense pour le drapeau. Le reste est une autre histoire. L’essentiel est de faire honneur à son pays. Les camarades de Belaili, qui n’évoluent pas dans les grands championnats d’Europe, connaissent la mentalité de leurs concitoyens. Ils savaient ce qu’il fallait qu’ils fassent. Et ils ont réussi au-delà de tout entendement.

    Cela dit, et sans vouloir politiser le sport, il y a lieu de souligner que ce comportement exemplaire des Algériens vaut aussi pour les responsables politiques. Oui, l’Algérie est réaliste et sait que l’on ne va pas avoir le niveau de vie des Américains en quelques années. Mais que les dirigeants se dépensent pour leur pays. Les miracles sont aussi de ce monde. C’est tout le message de la merveilleuse épopée des Verts depuis 2018 et qui continue encore…

    Par Nabil G.

    Ouest tribune, 19/12/2021

    #Algérie #CoupeArabe #FIFA

  • Algérie-Coupe Arabe : Une victoire emblématique

    Algérie-Coupe Arabe : Une victoire emblématique – FIFA, championnat,

    Les Fennecs remportent la Coupe arabe de la Fifa. L’Algérie est venue à bout de la Tunisie hier à Doha (Qatar), à l’issue d’un match d’abord tendu puis très intense. Amir Saayoud a inscrit le premier but de la partie dans les prolongations tandis que Brahimi a achevé les Aigles de Carthage en toute fin des prolongations. L’Algérie a décroché son premier titre en Coupe arabe des nations Fifa en battant la Tunisie 2 buts à 0 en finale ce samedi au stade Al-Bayt (Qatar). L’EN A’ a bouclé sa campagne en apothéose succédant au Maroc dans le palmarès. Ce chaud derby aura été, comme attendu, très disputé. Les Dz ont voulu surprendre l’adversaire d’emblée. Mais la première véritable occasion de la rencontre était pour les Aiglesbde Carthage. Sur un coup franc de Sliti, le longiligne Ifa Bilel s’élève et catapulte le ballon sur la transversale de M’Bolhi (14’). Cinq minutes plus tard, le même Sliti tente sa chance mais le Raïs détourne en corner. Fait notable: sur les coups de pied, l’arrière-garde l’EN A’ semblait, comme lors des matchs précédents, vulnérable.

    La barre de la Tunisie, le raté de Meziani La réaction de Fennecs a été immédiate. Belaïli lance Bounedjah dans l’intervalle qui centre à terre pour Meziani. Ce dernier opte étrangement pour le pied opposé et voit le cadre se dérober (21’). Les camarades de Yacine Brahimi ont repris l’ascendant et remis le pied sur le ballon. Comme à chaque rencontre, Belaïli était le détonateur.

    Dans ses oeuvres sur l’aile gauche, il mystifiait Drager pour servir Brahimi qui frappe. L’action a causé la confusion dans la surface. Finalement, le danger est éloigné par les Tunisiens. Les débats s’animaient et la tension montait. Jaziri, Msakni et Bounedjah sont tous les 3 avertis suite à une friction (40’). Malgré 5 minutes de temps additionnel, les filets ne trembleront pas. Il y avait de l’intensité et de l’impact (5 cartons jaunes distribués) mais pas des buts à la pause.

    Dès la reprise, El-Khadra est reparti à l’assaut du but. À la 53e minute, l’arbitre Daniel Siebert (Allemagne) checke le VAR pour un éventuel penalty suite à un centre de l’omniprésent Belaïli. Mais il n’y avait rien au final. Peu après l’heure de jeu, le sélectionneur Madjid Bougherra décide de remplacer Meziani par Amir Sayoud (66’). Le rythme a, quelque peu, baissé plus les minutes passaient. Toutefois, le ballon vivait bien sur la pelouse où les contacts étaient permanents. Venait la dernière minutes avec un contre de la Tunisie qui a failli être fatal.

    Heureusement, Jaziri n’a pas cadré sa tentative (89′). C’était un vrai coup de chaud pour les Guerriers du Désert. Logiquement, ce duel très indécis devait passer par les prolongations et 30 autres minutes. Sayoud, le gâchis puis le golazo ! Cette rencontre avait besoin de voir trembler les filets. Sayoud aurait pu décanter la situation à la 95e mais rate complètement son enchaînement. Pas de quoi le perturber puisqu’il se rachètera 3 minutes plus tard. De nouveau assisté d’une magnifique talonnade de Bounedjah, l’ancien joueur du CR Belouizdad balance une frappe enroulée puissante qui n’a laissé aucune chance pour le portier Mouez (99’).

    Le plus dur était fait pour la sélection algérienne. Les protégés de Mondher Kebaier réagiront à la 105’+2 sur une frappe de Ben Romdhane que M’Bolhi repousse pour maintenir les siens devant au tableau d’affichage. Les camarades de l’excellent Drager passeront tout près de l’égalisation à la 110e minute sur une frappe de Ben Arbi qui a vu le cadre se dérober de justesse tout comme Ben Romdhane (116′).

    Dès lors, Bougherra décide d’incorporer Tahrat (118′) pour fermer la boutique. Malgré une dernière frayeur sur un tir de Ghelyane, les Verts s’imposent avec un deuxième but de Brahimi parti marquer dans les but vide ! Pour clore, rappelons que le Qatar a remporté la petite finale plus tôt dans la journée au stade 974. Les Qataris ont disposé de l’Égypte aux tirs au but (0-0/5 t.a.b 4).

    Par : Kahina Hammoudi

    Le Midi Libre, 19/12/2021

    #Algérie #Coupe_Arabe #FIFA

  • Achat de Botola: les émiratis au secours des Marocains

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    Les Marocains n’ont pas seulement acheté la CAF, ils ont également vendu les droits de leur championnat à la télévision émiratie. Ainsi, les responsables d’une chaîne émiratie ont entamé des négociations avec la Société marocaine de la radio et de la télévision, afin d’obtenir les droits de transmission des matchs de la Botola.

    Selon les informations diffusées par la presse marocaine, une chaîne émiratie compte transmettre au moins un match par journée de la Botola. La chaîne veut également obtenir les résumés complets de tous les matchs du cham-pionnat afin de les diffuser dans une émission spéciale foot à laquelle participeront des analystes marocains et émiratis.
    À noter que la Société marocaine de radio et de télévision du Maroc, depuis l’expiration de son contrat avec beIN Sports, n’a pas réussi à trouver un partenaire qui accepte ses conditions financières pour avoir les droits de transmission des matchs de la Botola.

    Qui va prendre le relais de la chaîne qatarie beIN Sports, dont le contrat qui la liait à la Société nationale de de la radio et de la télévision (Snrt) pour la diffusion de la Botola a pris fin au terme de la saison passée? Selon plusieurs observateurs, la chaîne émiratie Abu Dhabi Sport serait dans les starting blocks pour prendre le relais de beIn Sports et devenir ainsi le prochain diffuseur de la Botola, rapporte le quotidien Assabah dans ses pages sportives du week-end (samedi 12 et dimanche 13 décembre).

    Mais rien n’a filtré jusqu’ici sur un probable deal scellé entre la Snrt et le bouquet émirati, nuancent nos confrères arabophones. Ce qui alimente l’incertitude sur l’avenir de la Botola et l’identité de son diffuseur. Si la Snrt n’arrive pas à trouver de remplaçant à beIN Sports, qui a passé cinq années comme diffuseur de la Botola, le championnat marocain pourrait subir d’énormes pertes financières, qui s’élèvent à 2 millions de dollars annuellement.

    Les clubs marocains aussi auront beaucoup à perdre d’un «new deal» entre la Snrt et un futur diffuseur, puisqu’ils puisent une part non négligeable de leur revenu des droits TV que leur accorde la Frmf via les contrats signés avec les diffuseurs. Quant à beIN Sports, elle n’a, jusqu’ici, montré aucun signe d’intérêt à signer un nouveau contrat avec la Snrt. Les émiratis, qui ont installé une ambassade dans les territoires occupés sahraouis, envisagent d’aider le Maroc à sauver leur deal audiovisuel. Le retrait de beIN Sports a créé la panique chez les Marocains qui voient dans les émiratis un sauveur de première.

    Amira SOLTANE

  • L’algérien Mahrez : d’un talent timide à un « monstre » inspirant Manchester City

    « C’est Riyad… », dit Mohamed Coulibaly en haussant les épaules. « Depuis qu’il est jeune, il a toujours cru en son talent et il n’a jamais eu peur. Si vous lui donnez un objectif, il l’atteindra ».

    Cela fait plus de 12 ans qu’un adolescent maigrelet qui avait du mal à s’imposer dans son club local, l’AAS Sarcelles, a tenté sa chance lors d’un essai à Quimper, un club de non-ligue, à 600 km de là, sur la côte atlantique française.

    Depuis, Riyad Mahrez a réalisé son ambition de représenter l’Algérie à la Coupe du monde et a remporté le prix du joueur de l’année de la PFA pour son rôle dans le triomphe de Leicester en 2016. Sa performance victorieuse pour Manchester City en demi-finale de la Ligue des champions contre le Paris Saint-Germain a été la dernière étape de son parcours vers la grandeur, selon son ancien entraîneur.

    « Je ne suis pas surpris qu’il ait atteint ce niveau car depuis l’âge de 18 ans, il s’est transformé en monstre », déclare Coulibaly, qui reste directeur technique à Sarcelles. « Riyad a toujours été très fort mentalement et croyait en lui – maintenant il est devenu un joueur complet qui n’a pas peur des responsabilités. »

    Mahrez a passé près de cinq ans à Sarcelles, qui joue au coin de la rue où il a grandi dans une banlieue du nord de Paris qui continue d’avoir un taux de chômage élevé. Son père, Ahmed, avait quitté l’Algérie pour la France à l’âge de 23 ans au début des années 1970 pour un traitement cardiaque qui a prolongé sa vie pendant près de trois décennies, mais il est mort quand son fils avait 15 ans.

    « À cet âge, Riyad était très petit et timide », raconte Coulibaly. « Mais il a toujours été un enfant qui voulait juste jouer au football et il est toujours le même aujourd’hui. Cela fait partie de son caractère. Il y a beaucoup de jeunes de Sarcelles qui ont la même mentalité. »

    Ses amis ont décrit Mahrez comme un « fou de football », souvent aperçu en train d’affûter ses talents jusqu’au petit matin dans son quartier des Sablons. « Il jouait même sans lumière – personne ne pouvait l’arrêter », a déclaré à l’AFP ce mois-ci Hayel Mbemba, qui était également son superviseur au collège.

    Cette détermination a payé puisque Mahrez a été engagé par Quimper avant de gagner son transfert à Leicester via Le Havre. Ses exploits avec l’équipe de Claudio Ranieri lui ont valu un retour triomphal au pays en 2016, avec le coiffeur local, Nassim, inondé de demandes pour la « coupe Mahrez ». « Il est comme le Cristiano Ronaldo de Sarcelles », a déclaré Nassim à la BBC en 2016. « Si Riyad fait quelque chose, tout le monde l’imite ».

    « Tous les enfants ici sont très fiers », dit Coulibaly. « Il a eu du courage et beaucoup d’entre eux aimeraient réaliser ce qu’il a fait. Lorsque Riyad avait 17 ans, les choses étaient très difficiles pour lui, mais aujourd’hui il est l’un des meilleurs joueurs du monde. Cela montre simplement que tout est possible, même pour quelqu’un qui vient de Sarcelles ».

    Un stade portant le nom de Mahrez devait être inauguré dans sa ville natale avant même que ses exploits plus récents pour City et l’inspiration de la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations en 2019 ne cimentent son statut de héros dans le pays où il a passé de nombreuses vacances d’enfance. Selon le journaliste algérien Maher Mezahi, la décision de l’entraîneur, Djamel Belmadi, de le nommer capitaine avant leur match de qualification crucial contre le Togo en novembre 2018 a modifié les choses pour le mieux.

    « Sous le précédent entraîneur, les choses ne se passaient pas très bien et on se demandait sérieusement s’il devait même faire partie de l’équipe », dit-il. « Il n’y avait aucun déclic. Mais la décision de Belmadi de lui confier le brassard lors du match à l’extérieur contre le Togo a vraiment contribué à donner un coup de fouet à sa carrière. Il a marqué deux buts et nous avons gagné 4-1, mais vous pouviez voir qu’il avait grandi pendant ce camp.

    « Maintenant, il est devenu un véritable exemple pour le reste des joueurs de l’équipe nationale. Il a toujours été à la hauteur des grandes occasions. Son coup franc à la dernière minute de la demi-finale contre le Nigeria est l’exemple ultime de la façon dont il est devenu un joueur de grand jeu. »

    En plus d’avoir marqué trois fois lors des deux matchs contre le PSG pour aider à préparer la finale de la Ligue des champions de samedi contre Chelsea, Mahrez a marqué lorsque City a remporté le titre de Premier League contre Brighton en 2019 et il a pris l’habitude de contribuer quand il le faut.

    Pourtant, Coulibaly a vu une nette différence chez son ancien protégé au cours des deux dernières saisons : « Il défend davantage. Quand Riyad était plus jeune, il était très difficile de l’amener à aider l’équipe à défendre, mais maintenant, vous le voyez travailler aussi dur que n’importe qui. Contre le PSG, il a joué un rôle défensif très important et il est définitivement devenu moins un individu et une partie d’un collectif. »

    Cela témoigne de la gestion par Pep Guardiola d’un joueur qui, à un moment donné, semblait destiné à rester en marge de City. Utilisé avec parcimonie lors de sa première saison après son arrivée pour un montant record de 60 millions de livres sterling en 2018, Mahrez a laissé entendre avant l’Afcon qu’il était frustré par son rôle mineur dans la conquête du titre. Mais ses performances en Égypte et un bon début de saison ont semblé aider à persuader Guardiola qu’il pouvait être intégré dans l’équipe.

    La preuve que Guardiola avait tourné la tête est apparue en janvier 2020 lorsqu’il a fait le commentaire bizarre qu’il était impossible que Mahrez soit blessé « parce qu’il n’a pas de muscles », avant d’ajouter : « Dans le dernier tiers, il a quelque chose de spécial ; j’ai toujours le sentiment qu’il peut marquer ».

    Il a joué un rôle légèrement différent cette saison lorsque City a joué sans attaquant reconnu. Son énergie à se déplacer vers l’intérieur du terrain depuis la droite pour laisser de l’espace à Kyle Walker pour qu’il avance a ajouté une dimension supplémentaire et a laissé Raheem Sterling sur le banc.

    « En Algérie, c’est vraiment une grande nouvelle », déclare Mezahi à propos du succès de Mahrez. « Je n’ai jamais vu une telle excitation pour un joueur d’un club étranger. Il était partout sur les médias sociaux après la victoire de City sur le PSG en demi-finale et depuis, partout où vous allez, les gens veulent parler de lui. Pendant les célébrations de l’Aïd la semaine dernière, Mahrez était le principal sujet de discussion lorsque les familles se réunissaient. »

    Mahrez a eu 30 ans en février et est l’un des joueurs les plus reconnaissables au monde mais, selon Coulibaly, il n’a pas vraiment changé. « Il est toujours un enfant dans l’âme. Il aime toujours s’amuser avec ses amis de Sarcelles, comme ils le font toujours quand il revient nous voir. La plus grande chose avec Riyad est qu’il aime le football. Pour lui, jouer n’est pas un travail – c’est un plaisir. »

    The Guardian, 25 mai 2021

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  • Macron, l’Algérie, Deschamps et Benzema

    Le retour de Benzema dans la sélection du coq après cinq ans et demi coïncide avec un moment important de la politique française : il marque les 60 ans du processus désastreux de décolonisation de l’Algérie, une blessure encore à vif dans les sentiments des deux pays. La France a commis des atrocités avant de se retirer, ce qui a été considéré comme une haute trahison par la droite française et surtout par les « pieds noirs », les Algériens d’origine européenne (principalement des Alsaciens), contraints de s’installer en métropole. Leur irritation était telle qu’ils ont créé un groupe terroriste, l’OAS, qui a passé des années à mener des attaques infructueuses contre de Gaulle.

    Macron est maintenant dans un délicat processus de réconciliation et d’expiation de ce sale épisode et le retour de Benzema, d’origine algérienne comme chacun sait, ne nuit pas à sa stratégie. Il n’est donc pas rare que la Fédération française et son sélectionneur, Deschamps, sortent de leur position pour éloigner Benzema. Sur sa condition de courrier dans l’affreuse extorsion de son coéquipier d’alors, Valbuena, il y a des indices très sérieux. C’est ce qui l’a mis à l’écart, en toute logique, dans l’attente d’un procès que ses avocats ont pu jusqu’à présent retarder par des objections de procédure, mais qui est déjà imminent.

    Macron a même lancé des mots de complicité avec Deschamps : « Nos métiers sont similaires, il y a 70 millions de Français qui pensent avoir de meilleures idées pour notre tâche. » Le départ de Benzema sans jugement à son encontre était très difficile à admettre en raison des plusieurs millions d’Algériens d’origine qui vivent en France, d’autant plus qu’il a atteint, après 30 ans, son plus haut degré d’excellence, que le fait lointain reste sans jugement et que Valbuena n’est plus en équipe nationale et joue en Grèce. Donc Benzema revient. C’est bien pour l’Euro. En octobre viendra le procès, mais quoi qu’il en sorte, le premier clin d’œil a déjà été fait.

    Pledge Times, 20 mai 2021

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