Étiquette : changement

  • Climat : Le temps presse

    Près de 200 délégations et des dirigeants influents vont se réunir pour discuter et se mettre d’accord sur des mesures à mettre en œuvre pour réduire les émissions de CO2.

    Comme le rappelle le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en août 2021, le monde n’est pas sur la bonne voie pour rester en dessous des 2 °C, voire 1,5 °C de réchauffement global, même si certains scientifiques se résignent à affirmer qu’il est déjà trop tard, et que l’objectif de 1,5°C est déjà derrière nous. Le monde se dirige inexorablement vers un réchauffement d’au moins 2°C. Les pays participants doivent répondre à quatre grands enjeux : rehausser l’ambition climatique, finaliser les règles d’application de l’Accord de Paris, mobiliser la finance du climat, renforcer l’Agenda de l’action. Et pour cause.

    La crise climatique représente une alerte rouge pour l’humanité, a averti le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Son pessimisme se justifie.

    Il a déjà tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme, mettant en garde contre la catastrophe climatique à venir, soulignant la responsabilité particulière des pays du G20 qui représentent la plus grosse part des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’occasion est propice pour les dirigeants des pays en développement, notamment africains, de faire cause commune pour dire aux nations industrialisées combien leurs responsabilités sont importantes dans le changement climatique. Les grands pollueurs n’ont pas encore pris toute la mesure de leur implication néfaste sur le processus de dérèglement climatique.

    Les pays en développement sont en droit de revendiquer légitimement une aide financière importante pour pouvoir s’adapter à la hausse des températures parce qu’ils ne polluent presque pas et ne sont pas responsables de la plupart des émissions émises dans le passé.

    Les pays riches ne respectent pas leurs engagements financiers, se contentant d’accumuler des richesses au détriment de la préservation du climat et de la sécurité des populations les plus vulnérables. Ce n’est pas une accusation mais une vérité.

    De surcroît, la solidarité entre le Nord opulent et le Sud précarisé est en deçà des attentes. L’égoïsme des nantis a encore de beaux jours devant lui.

    Les observateurs espèrent des annonces d’envergure comme une sortie accélérée du charbon, une réduction drastique des coupes d’arbres , l’accélération de la transition vers les voitures électriques, ou enfin un financement des aménagements des zones côtières.

    Même s’ils ne font pas preuve d’un enthousiasme béat, les défenseurs de l’environnement et des négociations internationales sur le climat accueillent avec satisfaction la fin du mandat de Donald Trump, climato-sceptique notoire, et le retour des USA sur la scène climatique. Le président Joe Biden a promis une diminution de moitié des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. C’est peut-être un motif d’espoir.

    EL MOUDJAHID, 31/10/2021

  • Algérie : Changement en perspective

    Les institutions démocratiques se mettent progressivement en place pour ancrer l’Algérie nouvelle dans l’ère de la modernité. En attendant le rendez-vous des élections communales et de wilaya, prévu en septembre, le parachèvement du processus de refondation de l’Etat a enregistré des avancées notables qui laissent espérer un avenir meilleur.

    Dans quinze jours, le lancement de la 9e législature destinée à élire les membres du bureau du Parlement élu et des commissions est l’aboutissement d’une démarche consensuelle privilégiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, appelant au dialogue sans exclusive avec les représentants de la classe politique, les acteurs socioprofessionnels, les milieux universitaires et les personnalités influentes.

    Moins de 2 ans après la tenue de la présidentielle, il est permis de mesurer le chemin parcouru par l’Algérie nouvelle dotée d’une Constitution et d’un Parlement représentatif de la volonté populaire. A portée des urnes transparentes et crédibles, le changement en profondeur prend toute sa signification dans le renouvellement du paysage politique frappé de discrédit et la consécration du rôle catalyseur de la jeunesse et des universitaires représentés en force dans le Parlement. Justice est donc faite pour ces catégories sociales qui retrouvent leur place naturelle dans l’édification de l’Algérie nouvelle et la contribution efficace dans la poursuite des réformes politiques et sociales. C’est le principal défi qui attend le gouvernement arrimé incontestablement à une majorité présidentielle revendiquée par les principaux partis vainqueurs des élections, les indépendants et les compétences nationales.

    Loin de toute forme de diktat et de marchandage, l’approche consensuelle a tracé la voie du renouveau qui impose la conjugaison de tous les efforts pour concrétiser les aspirations au changement des citoyens dans la nouvelle Algérie de la stabilité et de la réconciliation. Au lendemain des législatives, la relance des consultations avec les partis vainqueurs des élections et des indépendants, selon l’ordre établi par le Conseil constitutionnel, conforte une tradition bien ancrée et la volonté d’ouverture à toutes les forces nationales soucieuses de consolider les bases d’une Algérie au service des citoyens.

    Horizons, 27 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, changement, transparence, démocratie, consultations, formation du gouvernement,

  • Algérie : Restituer au pouvoir populaire sa place réelle

    L’esprit démocratique est en train de prévaloir dans le discours de campagne autour des élections législatives du 12 juin prochain. Les candidats à ces législatives ont clairement indiqué, à travers leur intervention devant les citoyens, l’importance de faire prévaloir l’Etat de droit, plaçant la Constitution à la base de toute œuvre législative, de faire prévaloir la légitimité au-dessus de toutes les considérations subjectives qui ont malheureusement détourné le quotidien politique national de son cours et qui, paradoxalement, ont abouti à des caricatures politiques et socio-économiques là où il fallait plus d’engagement, plus de réalisme et de certitude. Ceci étant, il est clair et indiscutable que les réformes à venir rendront espoir à l’évolution de la société. Les futurs législateurs seront-ils à la hauteur pour concrétiser les changements fondamentaux introduits par la nouvelle Loi fondamentale de décembre 2020. La réponse est donc dans le camp de l’électeur à choisir des députés aptes à réaliser leur bonne contribution générale et de faire barrage à tant d’inertie, tant de confrontation d’intérêts surtout que le bilan politique est là pour montrer que les précédents mandats législatifs, ont eu à souffrir de peu de diligence des uns et des autres, y compris des partis politiques qui étaient majoritaires mais aussi des autres à accepter la poussée de la démocratie revendiquée par le peuple. Les partis politiques eux-mêmes dans leurs propres rangs ont été, et sont encore confrontés à la réticence à un changement inexorable à sa juste valeur.

    Il y a un certain discours électoral qui se distingue par cette vérité de dire que le combat actuel, la conjoncture présente convient tout le monde au terrain. Sur le terrain de la crédibilité politique, de l’efficacité économique et sociale. Il est indiscutablement établi que les citoyens, l’ensemble du corps social, confrontés dans leurs critiques par une dégradation continuelle et à la limite du voulu de la situation socio-économique des plus larges de la population, attendent changement et réformes sur le terrain de leur application concrète.

    Ainsi, le vaste changement par le présent programme politique est attendu avec impatience par les citoyens à travers un changement effectif sans lequel il n’y aurait pas, en définitive, de réelle transformation sociale. Ou ce changement aura lieu par la voix des futurs représentants du peuple ou il n’aura pas lieu au risque de transformer la déception sociale, politique et économique en un bouillon de culture pouvant encore dériver sur les limites les moins attendues. Sur la base d’une constatation unanime, c’est tout le vouloir pressant de mettre en valeur la nécessité de restituer au pouvoir populaire sa place réelle qui est de mise à la faveur de ces législatives.

    C’est pour cela que le choix des hommes et la rigueur politique et gestionnaire sont décisifs. Ces propos des citoyens maintes fois partagés tendent à vouloir dire tout simplement des élections législatives propres pour garantir l’avenir de la nation. Une exigence qui a pour conclusion unanime : la nouvelle étape, des plus difficiles ; exige des hommes propres, intègres qui n’ont rien à se reprocher, qui sont capables de légiférer en prenant courageusement des initiatives.
    B. C.

    Le Maghreb, 31-05-2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, démocratie, transparence, députés, nouvelle APN, partis politiques, réticence au changement, pouvoir populaire, hommes propres, hommes intègres, changement, transparence,

  • Algérie: Il est temps que les choses changent

    L’immédiat pour l’Algérie veut dire, la réflexion sur les voies et moyens qui devraient venir renforcer l’exploitation et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles et orienter progressivement l’économie nationale à sortir de la dépendance aux hydrocarbures et dans le sens d’un meilleur développement garantissant le présent et le futur dans tout le sens du terme. Les enjeux économiques et sociaux qui s’imposent sont tels qu’aucun problème, si important soit-il, ne devrait bloquer une telle démarche, un tel impératif. L’ensemble des poids, la pesanteur stratégique, économique et humaine devrait être ressentie par le discours officiel et par le débat et la réflexion en cours. Cela paraît être une action de la plus grande urgence, tant que les enjeux sont cruciaux et déterminants.

    A ce titre, la concertation directe entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux paraît être une nouvelle exigence et même impérative. Des prospectives, des perspectives et des bilans en matière de production, de consommation, d’investissement et d’exportation devraient être dressés afin d’esquisser les solutions fussent-elles partielles de la situation actuelle à court et à moyen terme. Et ces solutions devraient même dépasser le cadre gouvernemental pour s’inscrire dans un cadre socio-économique plus vaste, voire même national, plus large. En parallèle, il faut que les experts, les économistes et les planificateurs qui planchent sur ce dossier sortent de l’ombre de leurs mains et tracent à grands traits les lignes fondamentales pour que l’économie nationale rattrape à grands pas le temps perdu.

    De même, il y aura lieu de définir, en adéquation avec les priorités de la phase en présence, aussi bien en matière d’aménagement du territoire et de développement spatial, les activités productives et l’emploi qu’en fonction des secteurs stratégiques ou prioritaires, les modalités d’une meilleure utilisation des potentialités existantes. De même, il s’agira de parfaire les règles régissant la stimulation du travail individuel et collectif et de participer aux résultats en fixant pour l’ensemble des secteurs le cadre commun d’évaluation correcte des performances pour faire des instruments et mesures mis en place des voies fiables, des résultats réels et de stimulant efficace du fonctionnement d’entreprises et d’une meilleure valorisation du potentiel technique et humain disponible.
    Pour ce faire, il est nécessaire que tout soit harmonieux entre tous les acteurs, tous les partenaires et tous les secteurs productifs, que les nouveaux choix, les priorités identifiées soient identiques. Il suffit en fin de compte pour les décideurs économiques d’identifier d’abord les vrais enjeux et ensuite leur donner le réel ordre de priorité qu’ils méritent.

    Dans cette perspective, la priorité du développement, les secteurs identifiés par le gouvernement comme alternative aux hydrocarbures défieront en urgence et en importance toute autre considération. Cette harmonisation-là, l’économie nationale l’a exigée depuis plusieurs années. Elle est urgente. Les sacrifices doivent s’amplifier mais le gouvernement devrait donner de grands moyens pour la mise en œuvre de sa nouvelle politique économique, soit la mise en œuvre de mesures plus en profondeur, la restructuration de tous les secteurs, des entreprises, des investissements beaucoup plus efficaces, une rentabilité nouvelle, qui aillent dans le besoin des Algériens et non plus dans celui du profit. Réclamée par les citoyens, la transparence inspire dorénavant les règles de conduite d’une politique globale. De fait, elle s’oppose à nombre de phénomènes, tels l’évasion fiscale et la fraude fiscale, la spéculation, les rentes de situation et d’autres déviations qui ont sévi terriblement depuis longtemps à l’échelle de l’économie nationale contrariant la mobilisation souhaitée autour des projets de développement national et au niveau du citoyen par l’accumulation subie de charges qui ont lourdement pesé sur les bas revenus.

    Il est temps que les choses changent. Le cadre est désormais tracé et les équivoques sont levées. Le ressourcement signifie, dès lors, la transparence dans le fonctionnement, la gouvernance et la démocratisation dans l’action politique.

    B. C.

    Le Maghreb, 25 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, changement, économie,

  • Algérie : de nouveaux visages pour les élections législatives

    Législatives du 12 juin : L’émergence de nouveaux visages de la politique évoquée par les journaux paraissant dans l’est du pays

    La plupart des journaux paraissant samedi dans l’est du pays ont consacré plusieurs pages pour relayer les meetings et rassemblements de la campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin prochain, mettant l’accent notamment sur « l’émergence de nouveaux visages de la politique ».

    Le quotidien public d’expression arabe En-nasr a ainsi mis en exergue à la Une « l’émergence de nouveaux visages dans la campagne électorale », relevant que celle-ci a mis en avant de nouveaux visages que les citoyens découvrent à travers l’affichage des premières listes de candidats. L’article abonde dans le même sens et détaille que des jeunes femmes et hommes ont fait leur apparition sur la scène politique, en tête aussi bien des listes indépendantes que celles de partis politiques, soulignant en outre « l’éclipse pour la première fois des têtes qui revenaient à chaque échéance électorale ».

    Le même quotidien a abordé, également, « le travail de proximité dominant le premier jour de la campagne électorale à Constantine », relevant l’organisation de sorties sur le terrain en ce début de campagne électorale. Le même article fait état aussi de « réseaux sociaux pris d’assaut par la majorité des listes en lice » qui y publient des photos et des informations sur leurs candidats. Le quotidien En-nasr a consacré, dans le même sillage, dans ses pages 4, 5 et 6 de l’édition de samedi pour répercuter les meetings de la campagne électorale, tenus jeudi et vendredi derniers dans les wilayas de l’Est du pays en particulier, animés par les responsables de plusieurs partis politiques, tels que le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, depuis Bordj Bou Arreridj, Sétif et Oum El Bouaghi et le Président du Mouvement El Bina El Watani, Abdelkader Bengrina, depuis Constantine.

    Les échos de la campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin prochain ont également été relayés par le quotidien d’expression française « Seybouse Times », édité à Annaba. Cette publication a rapporté « l’appel à une participation massive aux élections pour le changement », relevant que « les animateurs de la première journée de la campagne électorale ont exhorté les citoyens à voter massivement pour contribuer au succès du scrutin et consacrer le changement souhaité qui préserverait la stabilité et l’unité nationale ». Le journal a également relayé les déclarations les plus importantes de certains responsables de partis politiques au premier jour de la campagne électorale. De son côté, le quotidien d’expression française « L’Est Républicain », édité à Annaba, a mis en exergue le lancement de la campagne électorale des législatives du 12 juin prochain, indiquant en page 3, que les partis politiques participant à ce rendez-vous électoral ont entamé « la bataille électorale », et publié l’agenda du troisième jour de la campagne électorale.

    Kamel Ben

    Le Maghreb, 23 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin 2021, nouveaux visages de la politique, candidatures, changement,

  • Algérie/ Législatives du 12 juin: Ennahda mise sur les jeunes pour « opérer un changement positif »

    TEBESSA – Le membre du Conseil consultatif (Madjlis Echoura) du Mouvement Ennahda, Smail Nadjeh, a affirmé vendredi depuis la commune de Bekkaria (Tébessa) que sa formation politique mise sur les jeunes pour voter « massivement » le 12 juin prochain et relever le défi pour « opérer un changement positif ».

    Animant une rencontre de proximité sur une place publique de cette même commune, dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin prochain, l’intervenant a considéré que cette prochaine échéance électorale constitue « une autre opportunité pour bâtir la nouvelle Algérie », en misant, dit-il, sur « les jeunes pour se rendre aux urnes et choisir avec responsabilité leurs représentants à l’Assemblée populaire nationale ».

    Et d’enchainer : « Le vote, le 12 juin prochain, revêt une importance considérable en ce sens qu’il permettra de mettre fin aux anciennes pratiques, comme la fraude et le fait de privilégier certains partis au détriment d’autres ».

    Débattant avec des citoyens, M. Nadjeh a assuré que le Mouvement Ennahda a choisi minutieusement ses candidats, dont la majorité sont des jeunes, ajoutant que cette formation politique a veillé à impliquer des jeunes responsables et instruits dans la course aux législatives et briguer des sièges au sein de la future Assemblée populaire nationale.

    L’intervenant a motivé ce choix « judicieux » par le souci de « permettre aux jeunes de contribuer à l’édification de la nouvelle Algérie qui s’appuie notamment sur le principe de l’égalité des chances au profit de personnes intègres et sérieuses, et le changement des anciennes mentalités ».

    A la fin de son intervention, M. Nadjeh a invité les citoyens à se diriger massivement vers les urnes le 12 juin prochain et choisir leurs représentants en toute liberté et responsabilité.

    APS, 22 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, 12 juin 2021, Ennahda, jeunesse, APN, parlement, changement,

  • Algérie : Le mouvement dans l’immobilisme

    par El-Houari Dilmi


    A rebours des lois de la physique, «c’est le mouvement qui crée l’immobilisme en Algérie» avait un jour commenté un ancien haut cadre de l’Etat, la veille d’un remaniement ministériel.

    Nombre de wilayas sont laissées sans responsables à la tête des directions de wilaya relevant de plusieurs départements ministériels. L’action de l’Etat, dans ses démembrements locaux, se trouve ainsi paralysée. Une situation si pénalisante que même les employés ne perçoivent pas leurs salaires à cause d’un directeur muté ou limogé. Cette valse des responsables, que ce soit au niveau local ou central, a pour effet mécanique de provoquer une paralysie de l’activité de plusieurs secteurs en lien direct avec la vie quotidienne du citoyen. Même les walis de la République, qui guettent le prochain mouvement, sont comme des commis chargés d’expédier les affaires les plus urgentes sans vraiment prendre en charge les préoccupations de leurs administrés, tant ils ont du mal à se projeter dans le futur proche parce que assis sur un siège éjectable. D’autres hauts cadres de l’Etat rechignent même à signer un simple document de peur de se voir traîner devant les prétoires.

    Inscrit dans les «gènes politiques» du pays, l’on a pendant longtemps cassé du cadre pour plaire au maître du moment. Le recours excessif aux valses-hésitations a durant longtemps valu aux autorités cette propension à vouloir favoriser les cadres dits «disciplinés» au détriment de ceux jugés moins «lisses» et, donc, mis de facto sur la voie de garage. Si le changement a quelque chose de bon, trop de changement tue le changement. Lutter contre l’usure du temps et l’influence sournoise du milieu dans lequel évolue le commis de l’Etat a certes un côté positif, mais l’Algérie a cette «faculté» unique de créer le mouvement pour générer de l’immobilisme. L’occasion peut-être de s’interroger à juste titre si le changement ou la permutation des hommes signifie pour autant la rupture avec des modes de pensée et de gestion qui ont causé tant de mal au pays et la fin des pratiques d’un passé irréversiblement révolu.

    Le Quotidien d’Oran, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, changement, remaniement, limogeage, administration, cadres,

  • Algérie : Cap sur le changement démocratique

    A qui profite le phénomène récurrent de la spéculation ? La question lancinante met en évidence les pratiques illégales des héritiers du système pourri, affairés à une déstabilisation en règle du marché pour marquer une résistance au changement.

    A l’approche du mois sacré de Ramadhan, la valse des prix des produits de première nécessité est donc enregistrée pour mettre à mal le pouvoir d’achat des citoyens laminés par la hausse des prix. C’est pourquoi, en Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, à titre exceptionnel, l’importation de la viande congelée pour une bonne préparation du Ramadhan, l’intensification des visites d’inspection menées par les services mixtes de la Sûreté nationale et du commerce, à l’effet de combattre les tentatives de fraude et de stockage illégal.

    Cette décision salvatrice donne un cachet particulier au mois de la piété et de la rahma célébré, cette année, dans le nouveau pôle de Djamaâ El Djazaïr aux portes des salles de prière ouvertes et doté d’une instance provisoire de gestion, en attendant l’élaboration d’une conception définitive en matière d’organisation et de fonctionnement.

    En cette période délicate, il a été aussi procédé à l’interdiction et à la fermeture des comptes commerciaux des services de la Poste, à l’origine des perturbations vécues par les citoyens. Au service des citoyens, l’Algérie du changement prône le sens de l’équité et de la justice reconnue, notamment à ceux qui ont consenti des sacrifices énormes pour défendre la nation. Ce sont tous les corps et les catégories de l’Armée nationale populaire (ANP) dont les préoccupations ont été prises en charge. Au Conseil des ministres, le Président de la République a appelé à un amendement du code de pension militaire pour un traitement équitable des requêtes en lien avec les différentes formes d’invalidité, d’inaptitude ou radiation.

    Cet engagement résolu participe à la consolidation du front interne, où la nouvelle Algérie a tant besoin de la conjugaison de tous les efforts et d’une vigilance patriotique de tous les instants. A la veille du renouvellement des institutions d’un changement démocratique, le rôle catalyseur de la jeunesse et de la société civile s’inscrit dans une dynamique de remodelage du paysage politique et de rajeunissement de l’élite politique.

    Tous les moyens matériels et financiers sont consentis par l’Etat pour favoriser une participation accrue des jeunes, assurés de la gratuité des salles et des affiches publicitaires. Les prémisses d’une implication jugée prometteuse par l’Autorité nationale indépendante des élections sont perceptibles dans le retrait de plus de 600 dossiers de candidature dont près de 300 pour les candidats libres. L’installation dans les plus brefs délais de l’Observatoire national de la société civile et le renforcement du Haut-Conseil de la jeunesse, érigé en Parlement des jeunes, remettent les pendules à l’heure du changement démocratique.

    Horizons, 22 mars 2021

    Tags : Algérie, changement, élections législatives,