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  • Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes?

    Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes?

    Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes? – France, Barkhane, Takuba, terrorisme, Russie, Wagner,

    Les images de drone floues, des légendes et commentaires orientés, utilisation abusive de médias ne sont pas une preuve. Analyse du scandale. Pourquoi la France se dépense-t-elle autant pour diaboliser la Russie ? Le scandale de corps enterrés dans le désert malien impliquant l’armée française et des paramilitaires russes qui se renvoient tous deux la responsabilité des morts tourne en boucle dans les médias. Pour les Français, des images de leur drone feraient foi. Mais pas pour les Africains.

    Dans ces images floues, l’on voit des individus en pleine action, enterrant des corps sans rien pour les identifier clairement. Nous pensons que la France peut faire mieux. Pour se dédouaner, la France s’appuie donc sur ses propres images de drone. Juge et partie à la fois, elle veut convaincre le monde entier qu’elle n’y est pour rien. Seulement, il y a des publications qui pointent de plus en plus un doigt accusateur vers ce pays . Surtout lorsqu’on sait que ce même drone n’a jamais pu aider les forces maliennes à localiser les terroristes ou à seulement les voir arriver.

    Les images de drone juges et partie

    Depuis la venue des paramilitaires Russes au Mali, avec la volonté du pouvoir malien, les Français multiplient des images des drones sur le ciel malien comme par enchantement. Mais seulement lorsqu’il s’agit de discréditer la présence russe dans le sahel. Une attitude qui leur donne l’image de mauvais perdant et fait dire à beaucoup qu’elle pourrait tout aussi bien être auteur de plusieurs actes ignobles dont elle aimerait donner la responsabilité aux Russes. Pendant qu’elle fait sans succès une guerre d’influence aux Maliens et à Assimi Goïta leur leader politique, elle se serait aussi lancée dans une guerre pour la désinformation.

    Comme quoi, si elle ne récupère pas ses positions au Mali et au Sahel, elle pourrait tout de même essayer de nuire aux Africains et au Maliens en particulier, mais surtout aux Russes qui semblent doubler leur offensive diplomatique en Afrique. La présence russe n’est pas seulement mal perçue par les Occidentaux au Mali. De nombreux pays ont montré leur soutien à la Fédération de Russie depuis le lancement de son Opération Militaire Spéciale en Ukraine le 24 février 2022.

    La messe est dite

    Un soutien qui s’est plus d’une fois vérifié lors des votes à l’ONU. Les résultats de ces consultations ont prouvé que même dans le monde, seuls les Occidentaux semblent lui refuser leur soutien ou compréhension. Mais Européens, Américains et japonais sont parties de la crise politico-militaire en Ukraine.

    Saimondy Actualités, 23/04/2022

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  • Sahel: Guerre de l’information entre la France et la Russie

    Sahel: Guerre de l’information entre la France et la Russie – Mali, groupe Wagner, Gossi, Barkhane, Takuba, charnier,

    Sahel : dans la guerre de l’information, l’armée française réplique et accuse le Groupe Wagner
    Les militaires français ont filmé ce qu’ils affirment être des mercenaires russes en train d’enterrer des corps près de la base de Gossi, dans le nord du Mali.

    La guerre de l’information n’a pas encore fixé toutes ses règles, mais le geste de l’armée française répond sans aucun doute à la définition d’une riposte. Fait rare, celle-ci a communiqué auprès de plusieurs médias, dont Le Monde, une vidéo dans laquelle on peut distinguer 11 hommes en tenue militaire entourant un charnier, certains d’entre eux creusant le sable et ensevelissant une dizaine de dépouilles, et dont l’objectif était de faire porter la responsabilité du massacre aux soldats de l’opération « Barkhane ».


    Comme Le Monde a pu le confirmer de manière indépendante, la scène a été filmée dans le nord du Mali, à moins de 4 km de la base militaire de Gossi, que les militaires français avaient quittée deux jours avant. La qualité des images de cette vidéo, prise par des moyens aériens, ne permet pas de déterminer la pigmentation de la peau des personnes qui entourent les cadavres, mais les treillis ne correspondent pas à ceux de l’armée malienne. « Des renseignements très précis nous font dire que ce sont les hommes de Wagner. On n’a aucun doute », affirme l’armée française.

    Selon un officier, cette information est confirmée par des renseignements électromagnétiques, cyber et humains. « Notre mission reste le combat contre les groupes armés terroristes [GAT], pas la surveillance de Wagner, mais l’on se doutait qu’il allait se passer quelque chose après notre départ de Gossi, qu’une manipulation allait se produire. On a donc anticipé », explique-t-il, rappelant les précédentes accusations ayant visé les militaires de « Barkhane » : exactions diverses, trafic d’or ou d’armes à destination des djihadistes, comme lorsqu’un convoi français avait été bloqué à Téra, au Niger, en novembre 2021, provoquant la mort de trois manifestants.

    « Manœuvres de désinformation »
    Pour l’armée, une main se cache derrière « ces manœuvres de désinformation » visant à ternir l’image de la France et l’action de ses soldats qui se retirent du Mali : le groupe russe Wagner, considéré comme très proche du Kremlin, qui, après la Centrafrique, a déployé, selon l’état-major, plus de 1 000 mercenaires aux côtés de la junte malienne depuis le début de l’année.

    Après avoir transféré, mardi 19 avril, à la suite d’un état des lieux « approfondi », la base de Gossi aux Forces armées maliennes (FAMa), l’armée française maintient une surveillance sur la zone et sur les réseaux sociaux. Selon l’état-major, « un capteur français », observe tout d’abord, mercredi en fin d’après-midi, l’installation sur le site de Gossi d’« une dizaine d’individus de type caucasien, appartenant très probablement au Groupe Wagner », et d’un détachement de militaires maliens. Puis une photo aérienne du camp est prise à 21 h 55, montrant un petit groupe de soldats, probablement maliens, dormant à la belle étoile, à côté de tentes.

    « Quand on a vu un premier tweet mercredi à 22 h 06 [évoquant “un crime contre le peuple malien fait par le Français” (sic)], on s’est dit que c’était le premier acte d’une attaque informationnelle, relate l’état-major. Le lendemain vers midi, une première photo est apparue, c’était l’acte 2. » Celle-ci dénonce sur Twitter : « C’est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base à Gossi. (…) On peut pas garder le silence sur ça ! » L’acte 3 sera la publication d’une vidéo, jeudi, peu après 16 h 30.

    « La preuve d’une manipulation »
    L’auteur des tweets, Dia Diarra, se présente comme un « ancien militaire/patriote malien/analyste politique » et affiche sur son profil la photo du colonel Assimi Goïta, le président de transition du Mali. Quelques jours plus tôt, Dia Diarra affichait celle d’Alexander Murillo, un Colombien inscrit sur le réseau social russe VKontakte. « Il s’agit très certainement d’un faux profil créé par Wagner », juge l’armée, qui, cette fois, se trouve en mesure de répliquer dans la « guerre informationnelle » qui lui est livrée.

    En effet, jeudi 21 avril à 9 h 50, « par chance », dit-elle, un drone a filmé la scène d’ensevelissement. Outre les coups de pelles de quelques-uns, on peut distinguer au moins un individu filmant ou photographiant l’action. La position et les mouvements de ce dernier correspondent aux photos publiées par Dia Diarra. Pour l’armée, « la preuve d’une manipulation » destinée à incriminer « Barkhane » est faite et l’occasion lui est donnée de mener une contre-offensive pour éviter d’être associée à ce charnier, et couper court aux accusations qui fleurissent sur les réseaux sociaux. La « guerre des perceptions », selon les termes du chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, est l’un des chantiers de son institution.

    Mais l’armée française n’a pas voulu communiquer les images de Bounti, où elle est accusée par les Nations unies d’avoir tué au moins 22 personnes, majoritairement des civils, dans le bombardement d’un mariage, le 3 janvier 2021. « A Bounti, on a mené une opération de neutralisation d’un GAT et donc on a mis en œuvre des moyens de détection, d’identification et de frappes, se justifie l’état-major, qui dément toute bavure. Ici, il ne s’agit que d’observation. »

    Allégations d’exactions
    Reste maintenant la question de l’origine des corps filmés à Gossi. Selon l’armée française, les dépouilles « pourraient provenir de l’opération menée par Wagner et l’armée malienne à Hombori, le 19 avril, où près de 600 personnes ont été arrêtées. » Ce jour-là, aux abords de cette localité située à 70 kilomètres au sud de Gossi, un mercenaire de Wagner est mort après que son véhicule a explosé sur une mine. « Ils ont ensuite riposté en lançant une opération dans le village, raconte un humanitaire malien. C’était un jour de foire. Quelques terroristes étaient dissimulés. Il y a eu des échanges de tirs. Puis les soldats s’en sont pris à tout le monde, agressant les habitants, les dépouillant de leurs bijoux, argent et téléphone, pendant que d’autres tiraient dans tous les sens. » Une vingtaine de personnes auraient été tuées au cours de cette opération, selon l’ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled).

    Dans le centre du Mali, les allégations d’exactions commises par les soldats maliens et leurs supplétifs russes se multiplient : depuis le début de l’année, environ 450 personnes ont été tuées lors de leurs opérations conjointes, toujours selon Acled. La plus meurtrière a eu lieu à Moura, un village de la région de Mopti, entre le 27 et le 31 mars. Plus de 380 habitants ont été tués dans cette attaque, qualifiée par l’armée malienne d’« opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure », ayant permis de neutraliser « 203 combattants des groupes armés terroristes ».

    Dans un nouveau tweet, le 22 avril, le compte Twitter Dia Diarra confirme que « les FAMa ont mené une opération à Hombori (un nouveau site de ravitaillement des terroristes) », mais assure que « tous les arrêtés ont été libérés. Les FAMa sont engagées à respecter les droits de l’homme lors des opérations ».

    Cyril Bensimon et Morgane Le Cam

    Le Monde, 23/04/2022

    #Mali #Sahel #France #Russie #Wagner #Barkhane #Takuba

  • La Libye va enquêter sur la découverte de corps à Benghazi

    TUNIS (Reuters) – Le Premier ministre du nouveau gouvernement d’unité libyenne a déclaré vendredi qu’il avait chargé le procureur général d’ouvrir une enquête sur la découverte de corps à Benghazi.

    Les médias locaux ont déclaré que plus d’une douzaine de corps de personnes abattues avaient été retrouvés jeudi dans la ville de l’est qui est le bastion de l’Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar, dont l’assaut sur la capitale Tripoli a été repoussé l’année dernière.

    Le Premier ministre Abdulhamid Dbeibeh, qui a été sélectionné dans le cadre d’un processus dirigé par les Nations Unies et a pris ses fonctions cette semaine, a tweeté que de tels événements ne peuvent être tolérés ou dissimulés.

    « J’ai donné des instructions directes au ministre de l’Intérieur pour faire face à cet événement et j’ai demandé au procureur général d’ouvrir une enquête », a-t-il déclaré.

    À Benghazi, le quartier général de la sécurité, qui comprend à la fois des unités de police et des unités militaires sous le contrôle de l’ANL, a initialement nié que des corps aient été retrouvés, mais a déclaré plus tard vendredi qu’il publierait une déclaration à ce sujet.

    La Libye a enduré une décennie de chaos et de violence depuis le soulèvement soutenu par l’OTAN qui a renversé Mouammar Kadhafi, alors que les groupes armés ont pris le contrôle des quartiers de la ville, ce qui a entraîné une épidémie d’enlèvements et de meurtres.

    Les principales factions occidentales et orientales qui se sont séparées en 2014 ont publiquement accepté le gouvernement de Dbeibeh, largement considéré comme le meilleur espoir de paix de la Libye depuis des années, bien que d’énormes défis demeurent.

    WBHL, 19 mars 2021

    Tags : Libye, Benghazi, charnier, Khalifa Haftar,