Étiquette : Chine

  • Enormes pressions sur l’Opep+

    Pétrole, Etats-Unis, Chine – Enormes pressions sur l’Opep+

    par Abdelkrim Zerzouri

    Une organisation structurée capable de faire contrepoids à l’Opep+ est-elle en voie de se constituer par les pays consommateurs de pétrole ? A voir les derniers développements sur la scène énergétique mondiale, on croirait fortement à cette thèse. Les Etats-Unis sont les premiers à lancer l’initiative, en décidant de puiser dans leurs réserves stratégiques pour peser sur le prix du baril de pétrole, avant d’être rejoint par la Chine, qui a surpris tout le monde en adhérant à la décision. Selon le porte parole de la maison Blanche, d’autres pays, comme l’Inde, le Japon, la Corée du Sud ou encore le Royaume-Uni, sont parties prenantes de cette volonté qui vise à faire baisser le prix du baril. Cette union des pays consommateurs de pétrole qui se met en place est-elle conjoncturelle, liée à l’actualité de la hausse des prix de l’essence à la pompe, ou sera-t-elle durable, afin de se faire entendre par les pays exportateurs de pétrole quand il s’agit d’équilibrer les prix du baril de pétrole ? En tout cas, dans l’immédiat, l’effet psychologique, sur un marché très frileux, a déjà eu son impact. Quand les Etats-Unis et d’autres pays, annoncent qu’ils vont puiser des quantités très importantes de leurs réserves pour inonder le marché, et prendre d’autres mesures nécessaires pour stabiliser les prix du baril, l’effet psychologique recherché est presque instantané. Hier, vendredi 26 novembre, à peine quelques jours après ce mouvement autour de l’initiative américaine, les prix du baril ont chuté sur les marchés, descendant en dessous de la barre des 80 dollars pour le Brent (prix de référence du pétrole algérien), et perdant jusqu’à 5% pour le WTI (West Texas Intermediate), un type de pétrole léger utilisé comme standard dans la fixation du prix du brut et comme matière première pour les contrats à terme sur le pétrole auprès du New York Mercantile Exchange.

    Cette tendance baissière est due, selon les analyses des experts, aux inquiétudes sur le nouveau variant en Afrique du Sud, potentiellement très transmissible, et sur les hausses des cas de coronavirus en Europe, sans faire aucun lien avec l’initiative américaine.

    Pourtant, la baisse en question a forcément un lien avec l’annonce de la mise sur le marché de millions de barils, ou que les deux raisons (crise sanitaire accentuée et l’effet psychologique de l’initiative en question), sont derrière cette baisse du cours du pétrole.

    A une semaine de la réunion Opep+, qui se tiendra jeudi prochain, les spéculations vont bon train autour d’un nouveau tour de vis en matière de limitation des quotas de production, et de division à ce propos entre les gros exportateurs de brut.

    La prochaine réunion Opep+ ne sera-t-elle pas aussi expéditive que les précédentes rencontres ? Sans compter le lobbying qui sera mené par ces mêmes pays consommateurs sur certains membres de l’Opep, en premier la pression que ne manquerait pas d’exercer l’initiateur de la décision d’inonder le marché pétrolier en puisant dans ses réserves stratégiques, en l’occurrence les Etats-Unis, qui ont de très bonnes relations avec ses plus puissants producteurs/exportateurs d’or noir.

    Le Quotidien d’Oran, 27/11/2021

    #OPEP+ #Petrole #EtatsUnis #Chine


  • Algérie : Reprise de la ligne maritime Mostaganem-Valence

    Algérie : Reprise de la ligne maritime Mostaganem-Valence

    Algérie, bateau, Chine, Balearia, Joe Biden – Algérie : Reprise de la ligne maritime Mostaganem-Valence

    La ligne de transport maritime des voyageurs reliant le port de Mostaganem à celui de Valence (Espagne), a repris dimanche, après une interruption de plus de 20 mois d’arrêt suite aux dispositions préventives de la propagation du coronavirus (Covid-19). Le ferry de la compagnie espagnole « Baléaria » a accosté au port de Mostaganem, dimanche à 8 heures du matin, avec à son bord 349 passagers et 148 véhicules, a annoncé, à l’APS, le directeur de wilaya chargé des transports, Boumediène Riadh. L’opérateur espagnol devra assurer le transport de voyageurs en aller retour via cette ligne maritime à une moyenne d’une desserte par semaine, a ajouté le même responsable. Les autorités locales ont mis en place un programme sanitaire pour assurer l’arrivée et le départ des passagers et leur départ dans les meilleures conditions avec le respect des mesures sanitaires de prévention du coronavirus, a souligné, pour sa part, le directeur local de la santé et de la population, Toufik Mohamed Khelil. Une équipe médicale mobile a été mise en place au niveau de la gare maritime de transport des voyageurs de Mostaganem. Elle est composée d’un médecin et quatre agents paramédicaux, dotés de caméras thermiques et de thermomètres à distance. Quatre laboratoires d’analyses de PCR et antigéniques ont été mobilisés pour faciliter l’entrée des voyageurs à la gare maritime et pour assurer les procédures administratives, a ajouté le DSP.

    Plus de 75 migrants illégaux se noient au large des côtes libyennes, selon l’OIM
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué samedi que plus de 75 immigrants illégaux se sont noyés en mer au large des côtes de l’ouest de la Libye, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe. « Plus de 75 migrants se sont noyés mercredi après avoir quitté la Libye, selon 15 survivants secourus par des pêcheurs et amenés à Zuwara », a tweeté l’OIM. « Cette dernière tragédie porte le nombre de vies perdues en Méditerranée centrale cette année à plus de 1 300″, a déclaré l’OIM. La Libye est devenue depuis 2011, un point de départ privilégié pour les immigrants clandestins qui veulent traverser la mer Méditerranée vers les côtes européennes.

    Tébessa : trois morts et deux blessés dans un accident de la route
    Trois (3) personnes sont décédées et deux (2) autres ont été blessées dans un accident de la circulation, survenu samedi après-midi à l’entrée Est de la ville de Tébessa, a indiqué un communiqué émanant de la cellule de communication de la direction locale de la Protection civile. Les éléments de ce corps constitué de l’unité de Bab Ezziatine, soutenus par ceux de l’unité principale, sont intervenus suite à cet accident survenu sur la RN 16 à l’entrée Est de la ville de Tébessa, plus exactement sur la route de Bekaria où un véhicule de tourisme a heurté un poteau électrique, a précisé la même source. L’accident a fait trois morts et causé des blessures à deux autres personnes, a relevé le même communiqué. Les deux blessés ont été transférés vers l’hopital de Bekkaria pour bénéficier des soins nécessaires, a indiqué la même source signalant en outre l’evacuation des dépouilles vers le même établissement de santé. Une enquête a été ouverte par les services de sécurité territorialement compétents afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame.

    Démantèlement d’un réseau de trafic de psychotropes à Oran
    Les services de police d’Oran sont parvenus à mettre un terme à l’activité d’un réseau criminel spécialisé dans le trafic de psychotropes composé de cinq individus et à saisir 2.000 comprimés psychotropes, a-t-on appris, dimanche, de la direction de la sûreté de wilaya. Cette opération a eu lieu suite à l’exploitation d’informations parvenues à la brigade de lutte contre la commercialisation de stupéfiants et de psychotropes, selon lesquelles les membres de ce réseau ont conclu un accord pour vendre ces psychotropes dans les milieux des jeunes, indique la cellule communication et des relations publiques. Après avoir opéré une surveillance des mouvements des membres de ce réseau, les policiers ont procédé à leur arrestation et saisi 2 000 comprimés de psychotropes dans le domicile de l’un des individus impliqués dans cette affaire, qui était le repaire de cette bande servant au stockage et au trafic de la drogue, indique le même source. Une procédure judiciaire a été ouverte contre les individus impliqués dans ce trafic, dont un individu recherché faisant l’objet de deux mandats d’arrêt, et seront traduits devant la justice pour formation d’association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants et de psychotropes, indique-t-on de même source.

    Biden, le plus vieux président des Etats-Unis, souffle ses 79 bougies
    Joe Biden, le plus vieux président américain en exercice, a fêté samedi ses 79 ans en famille au lendemain d’un bilan médical le jugeant « apte » à diriger les États-Unis. Le président démocrate passe son week-end d’anniversaire dans son fief de Wilmington, à 170km de la capitale Washington. Il n’a pas d’évènement public à son agenda.
    « Bon anniversaire à mon ami, à mon frère », lui a souhaité Barack Obama, dont Joe Biden a été le vice-président durant huit ans, sur Twitter. « L’Amérique est reconnaissante pour votre compassion, votre décence, votre amour de la nation ainsi que pour votre leadership et votre ambition », a aussi souligné la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, de deux ans son aînée.

    À la veille de son anniversaire, Joe Biden s’était plié à un bilan de santé lors duquel il a été jugé « apte » à remplir ses fonctions de président, selon son médecin. L’examen incluait une coloscopie sous anesthésie durant laquelle il a brièvement transféré ses pouvoirs à la vice-présidente Kamala Harris, devenue ainsi la première femme à détenir les prérogatives présidentielles dans l’histoire des États-Unis. Joe Biden a déjà fait savoir publiquement qu’il comptait se représenter en 2024.

    Mais certains partisans de Donald Trump, lui aussi septuagénaire, ne perdent aucune occasion de s’interroger publiquement, de manière plus ou moins détournée, sur sa santé physique et sa lucidité.

    La Chine comptera plus de 300 millions d’automobiles immatriculées d’ici la fin de l’année
    La Chine, le plus grand marché automobile du monde, devrait compter plus de 300 millions d’automobiles immatriculées d’ici la fin de l’année, a annoncé samedi un responsable de l’Association des constructeurs automobiles de Chine (ACAC). Fin septembre, la Chine comptait déjà 297 millions d’automobiles immatriculées, a indiqué Shi Jianhua, secrétaire général adjoint de l’association, lors d’un forum organisé en marge du Congrès mondial de la fabrication, à Hefei, capitale de la province orientale de l’Anhui. Le marché automobile chinois devrait poursuivre sa croissance, avec une croissance annuelle moyenne de 4% prévue pendant les cinq années jusqu’à 2025, a fait remarquer M. Shi.

    Le Courrier d’Algérie, 22/11/2021

    #Algérie #Balearia #Mostaghanem #Bateau #Valence #Chine #JoeBiden

  • Des bateaux philippins aspergés avec des canons à eau en Mer de Chine

    Des bateaux philippins aspergés avec des canons à eau en Mer de Chine

    Tags : Chine, Philippines – Des bateaux philippins aspergés avec des canons en Mer de Chine

    MANILLE, Philippines (AP) – Des navires des garde-côtes chinois ont bloqué et pulvérisé un puissant jet d’eau sur deux bateaux philippins transportant des fournitures aux troupes dans un haut-fond contesté de la mer de Chine méridionale, ce qui a incité Manille à ordonner aux navires de Pékin de reculer et d’avertir que ses navires de ravitaillement sont couverts par un traité de défense mutuelle avec les États-Unis, a déclaré jeudi le plus haut diplomate de Manille.

    Le ministre philippin des Affaires étrangères, Teodoro Locsin Jr., a déclaré que personne n’avait été blessé dans l’incident de mardi, mais que les deux navires de ravitaillement ont dû annuler leur mission de ravitaillement en nourriture des forces philippines occupant Second Thomas Shoal, qui se trouve au large de la province occidentale de Palawan aux Philippines. zone économique exclusive reconnue.

    Locsin a déclaré dans un tweet que les actions des trois navires des garde-côtes chinois étaient illégales et les a exhortés « à faire attention et à reculer ».

    Il s’agissait de la dernière flambée des conflits territoriaux de longue date dans la voie navigable stratégique, où la Chine, les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan ont des revendications qui se chevauchent. La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale et a transformé sept hauts-fonds en bases insulaires protégées contre les missiles pour consolider ses affirmations, exacerbant les tensions et alarmant les prétendants rivaux et les gouvernements occidentaux dirigés par les États-Unis

    Le gouvernement philippin a fait part à la Chine « de notre indignation, de notre condamnation et de notre protestation contre l’incident », a déclaré Locsin, ajoutant que « ce manque de retenue menace les relations spéciales entre les Philippines et la Chine » que le président Rodrigo Duterte et son homologue chinois, Xi Jinping, a travaillé pour nourrir.

    A Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que les garde-côtes chinois avaient maintenu la souveraineté de la Chine après que les navires philippins soient entrés dans les eaux chinoises la nuit sans autorisation.

    Le conseiller à la sécurité nationale Hermogenes Esperon a déclaré aux journalistes à Manille que deux navires des garde-côtes chinois ont bloqué les deux navires de ravitaillement à coque en bois. Un troisième navire des garde-côtes « a canonné les deux pendant une heure », a-t-il déclaré, ajoutant que le stabilisateur de l’un des navires philippins avait été déplacé par l’impact.

    Un canon à eau est un dispositif sur les camions de pompiers qui tire de l’eau à grande vitesse pour la lutte contre les incendies et le contrôle des foules, mais a également été installé sur les navires des garde-côtes chinois pour chasser ce que la Chine considère comme des intrus dans les eaux qu’elle prétend.

    Les Philippines prévoient de déployer des navires des garde-côtes et du Bureau des pêches au lieu de navires de la marine pour soutenir leurs forces et appliquer leurs lois sur la pêche à Second Thomas Shoal, que les Philippins appellent Ayungin et que la Chine appelle le récif Ren’ai, a déclaré Esperon.

    Le nombre de navires de surveillance chinois a augmenté ces dernières semaines dans le haut-fond éloigné et également autour de Thitu, une plus grande île occupée par les Philippines dans l’archipel des Spratly, dans la zone la plus disputée de la mer de Chine méridionale, a-t-il déclaré.

    Les forces philippines ne seront pas dissuadées de se rendre à nouveau dans le haut-fond après l’incident, a-t-il déclaré.

    « Nous continuerons le réapprovisionnement et nous n’avons à demander la permission à personne car cela se trouve sur notre territoire », a déclaré Esperon.

    L’armée philippine a délibérément échoué un navire de guerre de la Seconde Guerre mondiale, le BRP Sierra Madre, sur le haut-fond submergé en 1999 pour renforcer sa revendication et fournir un abri à un petit contingent de marines philippins.

    Le Sierra Madre est désormais une épave rouillée, mais l’armée philippine ne l’a pas désarmé. Cela fait du navire une extension du gouvernement et signifie que toute attaque contre le navire équivaut à un assaut contre les Philippines.

    En 2014, l’armée philippine a invité plus d’une douzaine de journalistes, y compris de l’Associated Press, à une mission de réapprovisionnement du haut-fond dans le but d’attirer l’attention du monde sur ce que les responsables philippins ont appelé les tactiques d’intimidation de la Chine.

    Deux navires des garde-côtes chinois ont ensuite tenté de bloquer le navire affrété par l’armée qui se déplaçait lentement et transportant les journalistes, l’un d’eux coupant dangereusement le chemin du navire philippin à deux reprises. Les garde-côtes chinois ont averti par radio le navire philippin de faire demi-tour, affirmant qu’il s’aventurait illégalement sur le territoire chinois.

    Les navires chinois ont soufflé dans leurs cornes de manière intimidante, mais le bateau a réussi à manœuvrer vers la Sierra Madre à travers des eaux peu profondes parsemées d’affleurements de coraux rocheux, empêchant le navire chinois de poursuivre.

    Washington n’a aucune revendication sur la voie navigable très fréquentée, mais a patrouillé la région avec ses navires et ses avions de la Marine pour assurer ses alliés, y compris les Philippines, et protéger la liberté de navigation et de survol. La Chine a averti à plusieurs reprises les États-Unis de rester à l’écart des eaux contestées et de ne pas se mêler de ce qu’elle dit être un problème régional.

    Le président Joe Biden et son prédécesseur, Donald Trump, ont assuré à plusieurs reprises aux Philippines que les États-Unis honoreraient leurs obligations en vertu du traité de défense mutuelle des nations si les forces, les navires ou les avions philippins étaient attaqués dans la région.

    Reuters, 18/11/2021

    #Chine #Philippines #Mer_de_chine

  • Une relation compliquée : Biden et Xi prêts à se rencontrer

    Une relation compliquée : Biden et Xi prêts à se rencontrer

    Tags : Joe Biden, Etats-Unis, Chine, Xi Jinping – Une relation compliquée : Biden et Xi prêts à se rencontrer

    WASHINGTON (AP) – Joe Biden et le président chinois Xi Jinping ont mangé des nouilles ensemble à Pékin. Ils ont partagé des réflexions profondes sur la signification de l’Amérique lors d’un échange sur le plateau tibétain. Ils se sont félicités devant des chefs d’entreprise américains d’avoir développé un respect sincère l’un pour l’autre.

    Le président américain a évoqué sa relation avec Xi comme une preuve de sa conviction sincère qu’une bonne politique étrangère commence par l’établissement de relations personnelles solides.

    Mais alors que les deux dirigeants s’apprêtent à tenir leur première réunion présidentielle lundi, les relations troublées entre les États-Unis et la Chine démontrent que le pouvoir de l’une des plus grandes forces professées par M. Biden en tant qu’homme politique – la capacité à établir des liens – a ses limites.

    « Lorsqu’il s’agit des relations entre les États-Unis et la Chine, les écarts sont si importants et les lignes de tendance si problématiques que la touche personnelle ne peut pas aller bien loin », a déclaré Matthew Goodman, qui a été conseiller pour l’Asie au Conseil national de sécurité dans les administrations de Barack Obama et de George W. Bush.

    Les responsables de la Maison-Blanche ont fixé des attentes peu élevées pour la réunion virtuelle de lundi : Aucune annonce majeure n’est attendue et il n’est pas prévu que les deux pays fassent la déclaration commune habituelle à la fin, selon les responsables de l’administration.

    La chaleur publique – Xi a qualifié Biden de « vieil ami » lors de la visite de Biden en Chine en 2013, tandis que le vice-président américain de l’époque a parlé de leur « amitié » – s’est refroidie maintenant que les deux hommes sont chefs d’État. Biden s’est hérissé en juin lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il ferait pression sur son vieil ami pour qu’il coopère avec une enquête de l’Organisation mondiale de la santé sur les origines du coronavirus.

    « Mettons les choses au clair : Nous nous connaissons bien ; nous ne sommes pas de vieux amis », a déclaré Biden. « Il s’agit simplement d’affaires pures ».

    M. Biden estime néanmoins qu’une rencontre en face à face – même virtuelle comme celle que les deux dirigeants tiendront lundi soir – a sa valeur.

    « Il estime que l’histoire de leur relation, le fait d’avoir passé du temps avec lui, lui permet d’être tout à fait franc, comme il l’a été dans le passé et comme il continuera à l’être », a déclaré Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, en prélude à la rencontre.

    MM. Biden et Xi, âgés respectivement de 78 et 68 ans, ont fait connaissance lors de voyages aux États-Unis et en Chine lorsqu’ils étaient tous deux vice-présidents, des échanges qui, selon les deux dirigeants, ont laissé une impression durable.

    Les neuf premiers mois de l’administration Biden ont été marqués par des récriminations entre les deux parties et par des échanges improductifs entre les principaux conseillers des présidents.

    La semaine dernière, par exemple, les États-Unis et la Chine se sont engagés, lors des négociations de l’ONU sur le climat à Glasgow (Écosse), à renforcer leur coopération et à accélérer les mesures visant à réduire les émissions nuisibles au climat.

    La réunion de lundi – la troisième entre les deux dirigeants depuis que M. Biden est devenu président – intervient dans un contexte de tensions croissantes dans les relations entre les États-Unis et la Chine. Les deux hommes ont eu de longs entretiens téléphoniques en février et en septembre au cours desquels ils ont discuté des droits de l’homme, du commerce, de la pandémie et d’autres questions.

    M. Biden a clairement indiqué qu’il considérait la Chine comme le plus grand concurrent des États-Unis en matière de sécurité nationale et d’économie, et il a tenté de recadrer la politique étrangère américaine pour refléter cette conviction.

    Son administration a reproché à Pékin de commettre des violations des droits de l’homme à l’encontre des minorités ethniques dans le nord-ouest de la Chine, d’étouffer les efforts en faveur de la démocratie à Hong Kong et de résister à la pression mondiale pour coopérer pleinement aux enquêtes sur les origines de la pandémie de coronavirus.

    Les tensions se sont également accrues lorsque l’armée chinoise a effectué un nombre croissant de sorties près de l’île autonome de Taïwan, que Pékin considère comme faisant partie de son territoire.

    Les responsables chinois ont fait savoir que Taïwan serait l’un des principaux sujets des discussions. M. Biden a clairement indiqué que son administration se conformerait à la politique américaine d’une seule Chine, qui reconnaît Pékin mais autorise des relations informelles et des liens de défense avec Taipei. Les forces militaires chinoises ont organisé la semaine dernière des exercices près de Taïwan en réponse à la visite d’une délégation du Congrès américain sur l’île.

    Le président a l’intention, en partie, d’utiliser la conversation pour souligner la nécessité d’établir des « garde-fous » dans la relation pour s’assurer que les deux parties, au milieu de leur concurrence acharnée, évitent un « conflit involontaire », selon un haut fonctionnaire de l’administration qui a informé les journalistes sur la planification de la Maison Blanche pour la réunion et a parlé sous couvert d’anonymat.

    Le fonctionnaire a déclaré que l’appel vidéo devrait durer « plusieurs heures », ajoutant que la Maison-Blanche espérait que le fait que les deux dirigeants se voient permettrait d’approfondir leur conversation par rapport à leurs deux appels précédents cette année.

    D’autres présidents américains ont soutenu que le fait de se lier avec un adversaire géopolitique pouvait être une bonne stratégie de politique étrangère. George W. Bush a été ridiculisé après sa première rencontre avec le président russe Vladimir Poutine lorsqu’il a affirmé qu’il avait « regardé l’homme dans les yeux » et « pu se faire une idée de son âme ». Bush a ensuite accueilli le dirigeant russe dans son ranch de Crawford, au Texas, et l’a emmené dans la propriété de son père à Kennebunkport, dans le Maine, où les 43e et 41e présidents ont emmené le président russe à la pêche.

    Poutine a fini par frustrer Bush et la relation a été rompue après l’invasion de la Géorgie voisine par la Russie en 2008.

    Donald Trump est passé du qualificatif d’ »homme-fusée » à celui d’ »amoureux » de Kim Jong Un, en Corée du Nord, dans un échange de lettres, alors que le président américain tentait en vain de persuader Kim de renoncer au programme d’armes nucléaires du régime.

    L’approche personnelle de M. Biden en matière de politique étrangère s’explique en partie par le fait qu’il a été présent sur la scène internationale pendant la majeure partie du dernier demi-siècle, note l’auteur Evan Osnos dans sa biographie intitulée « Joe Biden : The Life, the Run, and What Matters Now ».

    « Vous pouvez le lâcher au Kazakhstan ou au Bahreïn, peu importe – il trouvera un certain Joe Blow qu’il a rencontré il y a 30 ans et qui dirige maintenant l’endroit », a déclaré Julianne Smith, une conseillère de Biden, à Osnos.

    Alors que Pékin s’apprête à accueillir les Jeux olympiques d’hiver en février et que Xi devrait être approuvé par les dirigeants du Parti communiste pour un troisième mandat de cinq ans à la présidence l’année prochaine – du jamais vu dans l’histoire récente de la Chine – le dirigeant chinois pourrait chercher à stabiliser les relations à court terme.

    Le ralentissement de la croissance économique et la crise du logement qui se profile à l’horizon préoccupent également Pékin. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, dans une interview diffusée dimanche dans le cadre de l’émission « Face the Nation » de CBS, a averti que l’aggravation des problèmes de Pékin pourrait « avoir des conséquences mondiales ».

    Dans le même temps, M. Biden, qui a vu sa cote de popularité baisser dans son pays en raison des inquiétudes suscitées par la pandémie persistante de coronavirus, l’inflation et les problèmes de chaîne d’approvisionnement, cherche à trouver un certain équilibre sur la question de politique étrangère la plus importante à laquelle il est confronté.

    M. Biden aurait préféré tenir une réunion en personne avec M. Xi, mais ce dernier n’a pas quitté la Chine depuis le début de la pandémie de coronavirus. La réunion virtuelle a été proposée après que M. Biden ait mentionné, lors d’un appel téléphonique avec le dirigeant chinois en septembre, qu’il aimerait pouvoir revoir Xi.

    Associated Press, 15/11/2021

    #EtatsUnis #Chine #JoeBiden #Xi_Jinping

  • Algérie: « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »

    Tags : Algérie, Maroc, Israël, Sahara Occidental, Russie, Chine, Iran – Algérie: « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »

    « L’Algérie doit fortifier ses liens avec l’axe contre l’entité sioniste »
    Au regard des mutations et de décantations opérées et en cours, dans les rapports internationaux et celles de la scène mondiale, l’Algérie qui s’inscrit dans l’édification et la consolidation de ses relations avec l’ensemble des pays dans le respect des intérêts mutuels, est tenue, selon l’expert des questions sécuritaires et stratégiques, Abdelhamid Larbi Chérif à « être un acteur », selon son processus historique et ses principes , pour faire face et résister aux plans visant le démantèlement des États Nation.

    L’invité, hier, a animé le Forum du Courrier d’Algérie, l’ex-colonel à la retraite Abdelhamid Larbi chérif a affirmé que l’entité sioniste et le Maroc « vont accentuer leur agressivité et leur rôle hostile contre l’Algérie » en raison de l’attachement de notre pays, « à sa souveraineté » dans la prise de décisions ou positions en opposition, notamment à deux systèmes politiques expansionnistes, Israël et le Maroc. Dans son agression par l’assassinat ignoble de trois de nos camionneurs, Israël comme le Maroc, sur fond des plans visant l’Algérie, tentent de « drainer le pays dans une guerre », laquelle affirme le conférencier, « le plus grand perdant sera le Maroc ». Indiquant que l’Algérie a et est en mesure de riposter, en usant de ses forts moyens militaires, en capacités humaine et matériel, « notre pays est aussi capable d’user d’autres moyens de riposte pour aussi frapper fortement Rabat et la rappeler à l’ordre». Le Maroc qui s’appuie sur l’entité sioniste, pour s’attaquer à l’Algérie, « devrait savoir que la résistance armée palestinienne et libanaise a montré les limites des capacités militaires israéliennes », rendant même caduc, l’efficacité du « dôme de fer » face aux tirs de roquettes et des missiles de la résistance, palestinienne et libanaise, notamment dans le conflit de mai dernier, entre les Palestiniens et les sionistes et avant, en 2006 avec le Liban. « L’Algérie est appelée plus qu’avant à afficher son positionnement en faveur de l’axe qui fait face fondamentalement à l’entité sioniste », notamment en ces temps où la normalisation de pays arabes profite en premier lieu à l’occupant israélien. Pour l’invité du Forum, « il est temps de fortifier et de consolider nos liens avec les pays arabes hostiles à l’entité sioniste et qui animent la résistance à divers niveaux contre le projet visant la région arabe et africaine » dira-t-il.

    Rappelant que dans un monde multipolaire qui s’affirme de jour en jour, avec l’émergence et le rôle pesant de nouvelles puissances, citant, la Russie, la Chine, l’Iran etc, l’animateur plaide en faveur « de la consolidation et l’approfondissement de relations stratégiques avec ces pays» déclare-t-il, d’autant plus que l’Algérie poursuit Abdelhamdi Larbi Chérif, « entretient d’excellentes relations avec ces pays ». Etant un acteur incontournable sur le bassin méditerranéen et le continent africain, de par ses positions de principe et son processus historique, marqué notamment par une guerre de libération contre le colonialisme français, l’Algérie n’a jamais cessé d’être dans le collimateur de l’entité sioniste et de ses alliés, et le Maroc, dira notre interlocuteur « est un sous-traitant de la politique israélienne» dans notre région, et par sa normalisation avec Israël, celle-ci est géographiquement à nos portes, avec la normalisation entre Rabat et Tel Aviv, dénoncée et qualifiée, pour rappel, par le peuple palestinien « de trahison et de coup de couteau dans le dos palestinien ». Relevant qu’il est impératif d’aller sur la consolidation et la fortification du front interne, le conférencier a appelé à la concrétisation et la réalisation de ce qui nourrit « la cohésion nationale », notamment par l’amélioration des conditions de vie socio-économique du citoyen , la relance effective de la machine économique, l’enracinement de la culture d’Etat, l’édification de fortes institutions, invitant avec insistance « à sortir de la gestion administrative de l’économie » et « du discours des slogans » lesquels, selon l’invité du Forum freinent toute émergence « des fortes capacités » du pays dans tous les domaines, pour être « une force régionale dans la durée » précise-t-il.

    Pour l’ex-colonel en retraite Abdelhamid Larbi Chérif, le Maroc qui affronte avec ses soutiens traditionnels, dont l’entité sioniste , la lutte de libération du peuple sahraoui, depuis 1975, a vite fait, en raison de sa défaite militaire, d’aller sur un cessez-le-feu en 1991, avec le Front sous les auspices de l’ONU pour l’organisation du référendum d’autodétermination des Sahraouis, puis s’est désengagé, et espère à travers les Accords d’Abraham imposer le fait accompli. Pour le conférencier le principe « ce qui a été pris par la force revient par la force » anime la lutte du peuple sahraoui et celle du peuple palestinien pour mettre un terme à l’occupation, respectivement, marocaine et israélienne, soulignant que « l’Algérie est un soutien indéfectible aux luttes des peuples sahraoui et palestinien ». Un soutien qui doit être davantage manifesté, notamment en matière de soutien militaire et de « coopération et de fortification des liens avec les pays adoptant une posture clairement affichée, contre l’entité sioniste, à l’exemple de l’Iran » a précisé, hier, l’animateur de notre Forum
    Karima Bennour

    FACE À L’AGRESSION MILITAIRE MAROCAINE ET LES PLANS DE DÉSTABILISATION DE SON ALLIÉ SIONISTE : « L’Algérie doit faire preuve de patience stratégique »

    Il ne fait aucun doute sur l’affaire ! L’acte terroriste commis récemment sur trois routiers algériens, tués dans un bombardement des forces marocaines à Bir Lahlou, dans les territoires sahraouis libérés, porte l’empreinte d’Israël qui, à travers cette agression, vise la stabilité de l’Algérie dans le cadre du fameux plan chaotique visant à redessiner le Moyen-Orient et le Maghreb. Un fait en soi qui n’est pas nouveau à considérer à tout point de vue la série des agressions marocaines amenant l’Algérie à rompre ses relations avec son « voisin » de l’Est.

    Si ce n’est aujourd’hui pour l’allié sioniste, qui bombe le torse depuis qu’il a intégré les accords d’Abraham sous les auspices de Trump, d’accéder à un niveau supérieur d’hostilité. Aller en effet au-delà de la classique campagne médiatico-diplomatique belliqueuse dirigée contre l’Algérie des années durant en optant pour le choix dangereux de l’escalade militaire dans laquelle il veut entrainer l’Algérie.

    C’est là l’objectif recherché, a estimé, hier, l’invité du Forum du Courrier d’Algérie, Abdelhamid Larbi-Chérif, expert en questions sécuritaires et géostratégiques. « Et ça ne s’arrêtera pas à l’assassinat de trois Algériens, ça va aller encore plus loin », met en garde l’orateur pour qui Israël, aujourd’hui, « prend le relais des Américains » après le retrait ou le désengagement de ces derniers dans la région. Et si l’Algérie en est une cible privilégiée, c’est parce qu’elle est, du moins dans la région, l’un des rares pays à continuer à soutenir le droit des peuples palestinien et sahraoui à l’autodétermination, au moment ou bien des pays arabes se sont désengagés pour choisir le camp adverse.
    C’est dans ce contexte de tension auquel s’ajoutent les crises au Mali et en Libye qu’évolue l’Algérie. Et pour cause, si la normalisation marocaine avec Israël est assumée publiquement, d’autres pays, comme le Niger ou la Mauritanie, bien qu’ils le soient moins, mènent sous la table des relations avec l’entité sioniste. La campagne de normalisation ne s’arrête pas là, puisqu’aux dernières nouvelles, confirme Larbi-Chérif pour la Libye, le fils de l’ancien Guide libyen, Saif Islam Kadhafi ainsi que Khalifa Haftar se sont rendus secrètement en Israël en pleins préparatifs des élections présidentielles.

    « La riposte passe par l’armement des Sahraouis »
    Dans ce lot de « trahisons », l’Algérie reste l’ennemi à abattre pour Israël qui « craint pour ses intérêts économiques dans le bassin méditerranéen. » Autrement, le grand retour diplomatique de l’Algérie dans la région et la puissance de ses forces armées compromettraient les approvisionnements maritimes israéliens. D’où l’acte d’agression de l’Algérie à travers l’assassinat de trois civils algériens par lequel « Israël cherche à entrainer l’Algérie dans un conflit armé en le poussant à riposter au Maroc », avertit l’invité du Forum, précisant qu’un tel scénario amènerait la communauté internationale à intervenir et de-là « faire oublier » la question d’autodétermination du peuple sahraoui et dire que c’est « une affaire algéro-marocaine ».

    Une raison pour laquelle, suggère ce colonel de l’ANP à la retraite pour éviter l’escalade face à l’agression, « l’Algérie doit faire preuve d’une patience stratégique, car riposter n’est pas dans nos intérêts ». En revanche, Larbi-Chérif pense à une autre riposte consistant à « armer les Sahraouis avec drones et missiles pour chasser le Maroc et son allié sioniste ». Car, pour lui, il n’y a que la lutte armée qui pourrait libérer le peuple Sahraoui du colonialisme marocain. « On est dans la contrainte d’aller vers une guerre indirecte », recommande Larbi-Chérif.

    Une escalade militaire n’arrange pas l’Algérie, malgré son potentiel prouvé dans le domaine. Pour preuve, les programmes de modernisation de l’ANP, son expérience puisée dans la guerre de libération nationale contre la France coloniale et sa lutte contre le terrorisme. En face, « c’est le Maroc qui est perdant car il n’a jamais mené un affrontement direct. Il n’a pas les moyens de mener la guerre. Malgré qu’il dispose de 74 chasseurs F16 américains, il n’a pas les moyens de pilotage, ni économiques pour permettre des heures de vol de ses avions, même les pays puissants ne peuvent se le permettre », affirme-t-il.

    Le front intérieur et la riposte économique
    Abordant la situation interne au pays dans le giron du développement géopolitique qui cerne l’Algérie, Larbi-Chérif estime aussi que la « riposte » à l’ennemi ne peut se suffire de l’engagement sans faille sur le plan militaire et à travers l’Armée nationale populaire notamment. Pour ce faire, « le renforcement du front intérieur à travers le renforcement des liens entre les institutions et le peuple est capital, car la situation actuelle n’est plus comme avant », suggère-t-il. « On ne peut pas convaincre le peuple d’une vraie agression marocaine, si le citoyen n’arrive pas à subvenir à ses besoins en pomme de terre », illustre-t-il ses propos, histoire de montrer la nécessité du développement socio-économique dans la défense de la souveraineté de l’Algérie.

    D’ailleurs, il déplore le fait que l’Algérie n’a pas su tirer des leçons de la décennie noire dont il cite la loi sur la Réconciliation nationale qui n’a pas su réhabiliter les militaires qui se sont pourtant sacrifiés contre le terrorisme dans leurs droits. « L’Etat se construit par les institutions et non pas par les hommes », estime Larbi-Chérif, appelant à dépasser la vision d’allégeance comme on l’a connu durant le règne de Bouteflika, pour orienter le pays résolument vers le développement qui passe par l’accompagnement réel de sa jeunesse, en quête d’une vie décente stable.
    Sur ce plan « il faut sortir de l’économie dirigée, libérer les initiatives dans l’administration qui doit être au service des citoyens et non le contraire. Il faut aussi ouvrir les portes aux jeunes algériens au lieu de les noyer dans la bureaucratie. « Le danger est aussi d’ordre économique », met en garde l’orateur pour qui les responsables doivent dépasser la langue de bois et répondre sur le terrain pour résoudre les problèmes des Algériens. Pour ce faire, ceci doit passer par la volonté politique, la mise en place d’une stratégie économique basée sur une ambition future et des objectifs à réaliser dans un plan d’action. En somme faire le tout possible pour faire adhérer le peuple au projet national. Larbi-Chérif veut pour exemple l’Egypte qui « en 2030, ce pays deviendra première économie africaine et arabe et l’un des plus importants marchés ».

    « On ne peut pas ignorer la France »
    Interrogé sur la crise diplomatique entre l’Algérie et la France, dont les propos provocateurs du président Macron ont accentué des tensions déjà en présence, Larbi-Chérif pense qu’il faut adopter une attitude réaliste et pragmatique vis-à-vis de l’ancienne puissance coloniale. « On a une communauté importante en France, il faut y réfléchir », répond-t-il pour qui, « il faut réviser les accords (algéro-français) selon une vision souveraine et sur la base des intérêts de notre pays. On ne peut pas ignorer la France… »

    À ce titre, Larbi-Chérif, qui défend une vision pragmatique à adopter dans les relations avec la France, donne l’exemple du blé. « Si on arrête l’importation du blé (français), cela va développer la production nationale en la matière. Dans deux ans, on peut même en exporter », a-t-il suggéré.
    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 10/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #France #Sahara_Occidental #Russie #Chine #Iran

  • Russie et Chine vont construire un hélicoptère géant

    Tags : Russie, Chine, hélicoptère – Russie et Chine vont construire un hélicoptère géant

    Selon le directeur de la holding Russian Helicopters, Andrey Boginsky, la partie russe développera certains éléments, notamment la transmission, le rotor de queue et les systèmes antigivrage.

    MOSCOU, 8 novembre. /TASS/. La Russie et la Chine ont signé un contrat stipulant le développement conjoint d’un hélicoptère lourd, a déclaré Andrey Boginsky, chef de la holding Russian Helicopters, lors d’une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.

    « En 2016, lors de votre visite à Pékin, un accord intergouvernemental a été signé. Depuis 2008, des négociations intensives sont en cours, et cette année, le 25 juin, nous avons signé un contrat », a-t-il déclaré.

    Selon M. Boginsky, la partie russe développera certains éléments, notamment la transmission, le rotor de queue et les systèmes antigivre. La construction de l’hélicoptère prendra environ 13 ans, a-t-il ajouté.

    À propos du projet

    En vertu de l’accord intergouvernemental de 2016, la holding Russian Helicopters et la société chinoise Avicopter développeront conjointement l’hélicoptère lourd avancé AC332 AHL et lanceront sa production en série en Chine pour répondre à la demande du marché chinois.

    Plus tôt, il a été signalé que la société chinoise Avicopter sera le principal développeur, tandis que Russian Helicopters concevra un certain nombre de pièces clés du futur hélicoptère.

    La partie chinoise se chargera de l’organisation du programme de l’hélicoptère lourd dans son ensemble, y compris la conception, la construction de prototypes, les essais, la certification, la préparation et la production en série, ainsi que la promotion de l’hélicoptère sur le marché et la coordination générale des travaux. La holding russe, quant à elle, fournira des technologies, et développera une proposition d’ingénierie et des systèmes de machines individuelles sur une base contractuelle.

    La masse maximale au décollage de l’hélicoptère sera de 38,2 tonnes, le plafond de service sera de 5 700 mètres. L’autonomie de vol atteindra 630 km, la vitesse maximale 300 km/h. La capacité de charge de l’AHL sera de 10 tonnes lorsque la cargaison sera placée à l’intérieur du fuselage, et jusqu’à 15 tonnes lorsque la cargaison sera placée comme charge externe.

    Tass, 09/11/2021

    #Russie #Chine #Hélicoptère

  • « Chine-Europe, le grand tournant », par David Baverez

    Tags : Chine, Europe, Chine-Europe, le grand tournant,

    Si vous aviez la possibilité d’un entretien en tête-à-tête avec le président Xi Jinping, que lui diriez-vous?

    C’est le voyage que propose David Baverez avec Chine-Europe: le grand tournant. Cinq experts européens (fictifs), sont consultés chaque jour pendant une semaine par le président Xi Jinping dans le cadre de sa réflexion pour l’avenir du pays, qu’il présentera le dimanche au bureau du comité politique. Chaque chapitre couvre une approche politique qui devrait faire l’objet d’une nouvelle relation entre l’empire du Milieu et l’Europe , « vielle et riche, donc particulièrement vulnérable » selon le discours introductif – imaginaire – du secrétaire général du parti communiste chinois. En échangeant avec un industriel allemand, un Lord britannique ou une universitaire italienne, le président Xi expose le point de vue chinois et les perspectives de ce pays-continent trop souvent perçu par le biais de préjugés en dehors de ses frontières.

    Une dynamique remarquable

    En tant qu’investisseur basé à Hong-Kong, l’auteur David Baverez illustre les développements économiques chinois, parfois les critique, tout en les comparant avec les résultats occidentaux du point de vue de Xi. La Chine juxtapose le capitalisme d’État et l’entreprenariat privé. Les succès s’appuient sur une planification à long terme qui peut aussi être adaptée avec une étonnante flexibilité. Les 10 000 start-up créées quotidiennement illustrent le soutien à l’entreprenariat. La taille des économies d’échelle et la masse d’investissements dans les révolutions industrielles sont frappantes avec, par exemple, l’émergence de la moitié des licornes mondiales. Cela se traduit également par une mise en œuvre efficace dans la lutte contre la pandémie, avec le choix de l’adoption omniprésente de la technologie, symbolisée par les « 3T: Testing – Tracking – Treating ».

    Des défis structurels

    S’appuyant sur de nombreuses études, analyses d’institutions bancaires ou d’organisations internationales, l’auteur décrit tant l’aspect exponentiel des avancées technologiques chinoises que les fragilités structurelles d’un pays qui semble penser l’avenir tout en étant arrimé à son passé. Cela laisse le lecteur parfois étourdi face à l’avalanche de données et de comparaisons censées aider à comprendre un État-continent. En l’espace de 20 ans, il est en passe de devenir la première puissance mondiale mais a toujours plus de 600 millions de citoyens qui vivent avec 150 dollars par mois. La progression du pays est donc loin d’être achevée.

    Les échanges (fictifs) laissent une large part aux défis (eux bien réels) de la Chine pour la décennie. Structurellement, l’endettement, la fragilité de certains acteurs économiques maintenus « en vie » artificiellement, ou un système bancaire non optimal sont des sources d’inquiétude. Le vieillissement de la population et les aspirations des nouvelles générations, le retrait de la valeur de « famille », s’effondrant avec la politique de l’enfant unique, entraînent des interrogations sur le futur de cette société. Le développement économique, qui se fait à une vitesse sidérante et unique à cette échelle, masque des carences au sein des industries d’écosystème ou la dépendance vis-à-vis de la mondialisation. La jonction entre économie et politique est particulièrement d’actualité avec la pandémie alors que la Chine fait le pari de la « tech-cratie ». Il en va de même pour la maîtrise de deux des maillons essentiels de la technologie avec les semi-conducteurs dans le domaine du « hardware » et les systèmes d’exploitation dans le domaine du « software ».

    UE-Chine: « Grand Pont en avant »

    Dans son ouvrage précédent, publié en 2015 et intitulé « Générations Toniques, l’Occident est complétement à l’Ouest », David Baverez décryptait les ressorts de la nouvelle hégémonie chinoise et invitait les jeunes Européens à s’inspirer de la capacité de réinvention de la Chine et de son sens de l’innovation. Si la fascination de l’auteur reste intacte concernant la vitesse de décision et d’exécution, le sentiment d’une locomotive lancée à pleine vapeur se mélange avec la crainte qu’un défaut de rail pourrait faire basculer la machine. Dans ce contexte, on regrettera que la notion de valeur et la perception du dirigisme soient balayées au motif du relativisme culturel.

    À travers cet ouvrage dont chaque chapitre peut se lire séparément, le lecteur affinera sa compréhension d’un empire du Milieu obnubilé par la culture du résultat. Mais ce continent, dont la récente prospérité est aussi due à sa propension à piétiner la fameuse concurrence libre et non faussée, se retrouve également à promouvoir (pour protéger?) son modèle qu’il ne remet pas en question. David Baverez encourage le rapprochement avec la Chine pour éviter que l’Union européenne ne soit que le champ de bataille d’un conflit sino-américain. Pour cela, il développe habilement le sentiment que l’Europe peut apporter à la Chine ce qui lui permettrait d’être égale à la Chine. Mais il n’interroge pas la possibilité que l’UE puisse être à la première place. Comme si ce scenario était improbable.

    Business angel basé à Hong Kong depuis 2012, David Baverez est un observateur avisé du développement chinois. Éditorialiste pour la presse française, il est l’auteur de « Chine-Europe: Le Grand tournant » et de « Paris-Pékin Express ».

    David Baverez, Blogueur invité : Équipe d’analyse et de recherche du Conseil de l’Union européenne

    Conseil Européen, 09/11/2021

    #Chine #Europe #Union_Européenne #UE

  • Chine: croissance ralentie, excédent commercial atteint 84 MM$

    #Tags : Chine, croissance, commerce,

    BEIJING (AP) – La croissance des exportations de la Chine a légèrement ralenti en octobre pour atteindre 27,1 % par rapport à l’année précédente, tandis que les importations ont augmenté de 20,6 %, a indiqué dimanche l’administration des douanes.

    L’excédent commercial s’est élevé à 84,5 milliards de dollars, soit une hausse par rapport aux 66,8 milliards de dollars enregistrés en septembre.

    Les chiffres des exportations et des importations sont beaucoup plus élevés qu’il y a un an, alors qu’une grande partie du monde était en proie à la pandémie de COVID-19, mais la croissance économique globale semble se modérer.

    L’économie chinoise a été secouée par les épidémies de COVID-19 et les restrictions qui en ont découlé, ce qui a déprimé les voyages intérieurs et la demande des consommateurs, ainsi que par les pénuries d’électricité qui ont fait baisser la production des usines.

    Les exportations, qui ont augmenté de 28,1 % en septembre, ont totalisé 300,2 milliards de dollars le mois dernier. Les importations ont atteint 215,7 milliards de dollars.

    #Chine #Economie #Commerce

  • Le Sputnik V tarde à décoller

    Le Sputnik V tarde à décoller – Les Chinois ont-ils doublé les Russes sur le plan de la production des vaccins anti-Covid-19 en Algérie?

    Les Chinois ont-ils doublé les Russes sur le plan de la production des vaccins anti-Covid-19 en Algérie? La question de l’abandon du projet de fabrication du Sputnik V, au sein des laboratoires algériens revient sur toutes les bouches depuis quelques mois, depuis l’entame de la concrétisation du projet de production du vaccin chinois par le Laboratoire Saïdal à Constantine, n’a pas encore trouvé une réponse catégorique ni auprès des responsables algériens ni du côté du Fonds d’investissement direct russe.

    Alors que ce dernier, principal acteur du projet en question, garde un silence sibyllin, les autorités algériennes qui ont longtemps affirmé que le projet n’a pas été abandonné, et qui continuent encore à le souligner, viennent d’apporter une explication plus claire qui laisse entrevoir d’énormes difficultés sur le chemin de la concrétisation du projet de fabrication du Sputnik V, au sein des laboratoires algériens. Principal obstacle qui gêne la matérialisation du projet, le processus de transfert de technologies coincé dans un engrenage qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Selon les aveux du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, les réunions, échanges et ateliers de formation avec le partenaire russe se poursuivent, alors que le principal problème reste le processus de transfert de technologies.

    Pourquoi les Russes hésitent encore, s’il s’agit vraiment d’hésitation et pas d’un refus inavoué, à passer à l’action en procédant au transfert de technologies qui permet de concrétiser le projet entre les deux parties, pour mémoire, annoncé à travers un communiqué officiel, pour la première fois, à la fin du mois de janvier 2021, en parallèle au lancement de la campagne de vaccination en Algérie bien avant l’entrée en scène du partenaire chinois Sinovac ?

    Il était convenu, en ces moments-là, que l’Algérie produirait localement le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V, à partir de septembre 2021. Mais, la situation évoluera autrement à cause, peut-être, d’une lourdeur russe à procéder au transfert de technologies, qui prend certes beaucoup de temps mais au point de ne pas se réaliser durant une dizaine de mois. Contrairement aux Chinois qui ont dirigé les opérations rapidement, en visitant les installations de production à Constantine et en procédant au transfert de technologies en deux mois. Les Russes peuvent-ils en vouloir aux Algériens et aux Chinois de les avoir « écartés » de la course à la production du vaccin anti-Covid-19 en Algérie ? Probablement que non, car la faute incomberait aux Russes qui étaient plus préoccupés à gagner le marché européen, où tous leurs efforts ont été concentrés pour valider le vaccin Sputnik V auprès de l’Agence européenne du médicament et le produire par des pays européens. Des pourparlers ont été engagés à ce propos avec l’Italie, la France, l’Allemagne et d’autres pays, sans grande réussite. Y a-t-il vraiment un espoir de voir un décollage du Sputnik V en Algérie ? La balle est dans le camp des Russes si l’on se fie aux déclarations du premier responsable du secteur de l’Industrie pharmaceutique, qui a exprimé ces derniers jours la pleine disponibilité de l’Algérie à développer avec la Russie un véritable partenariat industriel pharmaceutique sur le long terme.

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 02/11/2021

  • AUKUS: Comprendre le partenariat USA-UK-Australie

    AUKUS: Comprendre le partenariat USA-UK-Australie. AUKUS vise à aider l’Australie pour être en mesure de développer sous-marins à propulsion nucléaire.

    Le nouveau partenariat AUKUS, la nouvelle alliance géopolitique de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis, pour renforcer la sécurité dans la zone des océans Indien et Pacifique envisage la fourniture de la technologie nécessaire par les États-Unis et la Grande-Bretagne à l’Australie pour être en mesure de développer sous-marins à propulsion nucléaire. Cette décision précipitée est clairement un changement de stratégie et de politique dans l’ensemble de la région.

    Avec ce geste, les États-Unis montrent qu’ils reviennent dynamiquement dans une zone de grande importance stratégique, afin de défendre leurs propres intérêts et ceux de leurs alliés, et de freiner les démarches agressives du Parti communiste chinois au pouvoir et limiter son influence principalement dans l’océan Pacifique, mais aussi dans l’océan Indien, la mer de Chine méridionale et le bassin de l’Indochine. Washington avec AUKUS redéploie ses forces sur l’échiquier mondial pour faire face à la Chine, le pays qui est perçu comme la plus grande menace pour la suprématie américaine.

    La Grande-Bretagne veut se donner les moyens

    La Grande-Bretagne, après le Brexit, tente de renforcer son rôle mondial, de lancer sa nouvelle identité géopolitique, celle de World Britain, et «brûle» de s’impliquer plus activement dans la zone Asie du Sud et Pacifique, tandis que l’Australie partage l’Anglo-américaine inquiétude quant à la montée en puissance du dragon chinois.

    Les USA avaient besoin d’une action géopolitique rapide au niveau de la «superpuissance» sous le régime de la mauvaise gestion du retrait d’Afghanistan et se sont donc tournés vers les pays anglo-saxons, avec lesquels ils entretiennent également des liens linguistiques et culturels forts, tout en excluant les négociations avec les autres pays puissants dans la zone. Dans une déclaration publiée par AUKUS le 15 septembre avec les Premiers ministres australien et britannique, Scott Morrison et Boris Johnson, le président Joe Biden a souligné qu’il s’agissait « d’un investissement dans notre plus grande source de force, nos alliances ».

    La France ignorée

    Cependant, la non-invitation de la France au Partenariat méconnaît le fait que la France a des intérêts géopolitiques spécifiques dans la région Indienne et Pacifique, à la fois en termes de sécurité internationale et parce qu’elle possède des territoires français dans la région élargie. Elle compte environ 7 000 soldats et compte près de 2 millions de civils, y compris ses territoires insulaires, comme la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française.

    L’accord prévoit une coopération dans de nombreux domaines de la défense et de la technologie, de l’information et de la technologie quantique, ainsi que l’acquisition de missiles de croisière, mais son aspect le plus important concerne les sous-marins à propulsion nucléaire, qui seront construits à Adélaïde, en Australie-Méridionale, avec l’implication des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Dans un rôle de conseil et de savoir-faire pour leur production. Ces sous-marins sont beaucoup plus difficiles à détecter que les sous-marins conventionnels, fonctionnent silencieusement et se déplacent facilement. Ce sont des super-armes dotées d’une technologie de pointe que les deux pays se sont engagés depuis 1958 ne pas se libérer l’un à l’autre. Dans le cadre de l’accord AUKUS, au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire seront construits, mais il n’a pas été précisé quand ils rejoindront la marine australienne, qui n’a pas d’infrastructure nucléaire et donc le processus sera retardé. Cependant, ils ne porteront pas d’armes nucléaires, comme l’a précisé le Premier ministre australien Scott Morrison.

    Le gouvernement chinois a également réagi à l’annonce d’une décision d’équiper l’Australie de sous-marins nucléaires, accusant Washington de revenir dans des logiques rappelant la guerre froide. Force est de constater que les données évoluent à une vitesse fulgurante et que la planète entière semble regarder les deux plus grandes puissances de l’époque se préparer à toutes les éventualités, même celle d’un conflit militaire.

    La vente de ces huit sous-marins nucléaires à l’Australie pose également la question de l’énergie nucléaire, non pas des armes nucléaires non comprises dans la vente, mais des réacteurs de propulsion des sous-marins nucléaires. Il ne viole pas les traités sur la prolifération nucléaire, mais s’il trouve des imitateurs parmi les pays négociant leurs capacités nucléaires, comme l’Iran, la situation deviendra encore plus compliquée.

    La fixation chinoise, l’obsession de Biden

    La plupart des États des océans Indien et Pacifique préoccupés par l’agression croissante de la Chine se tournent vers les États-Unis, et non la France, pour équilibrer la puissance chinoise. Ainsi, le Japon et l’Inde, les deux plus grandes économies de la région en dehors de la Chine, ont accueilli AUKUS. Singapour, qui a toujours soigneusement équilibré ses relations avec les États-Unis et la Chine, a également salué l’accord. La Nouvelle-Zélande a également fait des commentaires positifs sur la nouvelle alliance et le rôle qu’elle peut jouer dans le maintien de l’équilibre. Cependant, il a précisé que les sous-marins australiens n’ont pas leur place dans ses eaux territoriales.

    En revanche, le coût de cette option semble être très élevé car elle aliène et divise les alliés européens. «Les principes fondamentaux de toute alliance sont la solidarité et la transparence. Nous assistons ici à un manque total de transparence et de solidarité», a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel. «Le président Joe Biden doit des explications à la France. De nombreuses questions restent sans réponse. L’un de nos États membres a subi une injustice flagrante et inacceptable. Cela doit être clarifié avant de revenir au nôtre», a également exprimé son mécontentement dans une interview à CNN, la cheffe de la Commission, Ursula von der Leyen.

    La rupture avec la France due à l’annulation de la commande de 12 sous-marins nucléaires de type « Barracuda », d’une valeur de 90 milliards de dollars, un aspect critique de la « diplomatie de l’armement », qui nuit clairement à la construction navale et à l’économie françaises, et la grande colère justifiée de le gouvernement français, renforce la crise de l’OTAN à un moment critique. Et dans le même temps, le retrait brutal des États-Unis d’Afghanistan, sans tenir compte de leurs alliés, crée un nouveau paysage pour les questions de sécurité collective dans une région plus large.

    En conclusion, je voudrais souligner que la question cruciale et la plus importante qui se pose est de savoir si AUKUS sera essentiel pour essayer de contenir la Chine. Et la réponse est que c’était certainement au niveau de la communication politique car cela a fait grand bruit et détourné l’attention de la défaite humiliante des Américains en Afghanistan, mais les dimensions réelles et les résultats finaux de cette alliance tripartite dont le but est beaucoup plus large que celui mentionné dans l’annonce, ne sont pas encore visibles. Dans le même temps, cependant, le désordre et toute scission dans le camp occidental sont très difficiles à inverser ou à guérir en peu de temps.

    Par Isidoros Karderinis. Né à Athènes en 1967. Il est romancier, poète et journaliste. Il a étudié l’économie et a terminé des études de troisième cycle en économie du tourisme. Ses articles ont été publiés dans des journaux, des magazines et des sites Web du monde entier. Ses poèmes ont été traduits en anglais, français et espagnol et publiés dans des anthologies poétiques, des magazines littéraires et des chroniques de journaux littéraires. Il a publié huit recueils de poésie et trois romans en Grèce. Ses livres ont été traduits et publiés aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Italie et en Espagne.

    L’Express, 21/10/2021