Étiquette : Chine

  • Pékin soutient ‘‘la vision d’une Algérie nouvelle’’

    La Chine apporte son soutien la « vision d’une Algérie nouvelle » prônée par le président Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, hier, son ambassadeur à Alger.« Dans l’ère post-pandémique, la Chine et l’Algérie continueront d’approfondir leur coopération pratique dans divers domaines. Comme le dit le proverbe chinois, ce n’est qu’en hiver que l’on se rend compte que le pin et le cyprès se fanent tard », affirme l’ambassadeur Li Lianhe dans une tribune publiée ce lundi sur l’organe étatique anglophone chinois China Daily. « La pandémie a mis en évidence la force de l’amitié entre les deux pays et les avantages de leur coopération pratique. Le président Tebboune a proposé l’année dernière ‘’Construire une nouvelle Algérie’’. Maintenant, le pays consacre ses efforts à la réalisation de cette vision et de la prospérité économique », soutient l’ambassadeur chinois.

    « En tant que bon ami, bon partenaire et bon frère de l’Algérie, la Chine souhaite partager sa propre expérience de développement, aider les entreprises chinoises à continuer à participer à la construction économique et sociale en Algérie, et à renforcer la synergie de l’Initiative ceinture et route avec la vision d’une ‘’Algérie Nouvelle’’ », souligne M. Li Lianhe.« La Chine creusera plus profondément pour exploiter l’énorme potentiel de la coopération bilatérale dans divers domaines, enrichir le contenu du partenariat stratégique global sino-algérien et bâtir une communauté sino-algérienne avec un avenir commun », fait savoir l’ambassadeur de Chine en Algérie. La Chine  » s’opposera fermement à toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures » de l’Algérie.

    « Dans le cadre des efforts conjoints des deux pays dans le cadre de l’Initiative ceinture et route et de la vision d’une ‘’Algérie Nouvelle’’, la coopération sino-algérienne ne cessera de libérer davantage son grand potentiel et pavera un avenir meilleur pour le partenariat stratégique global sino-algérien », avance dans le même cadre Li Lianhe. « La Chine continuera, comme toujours, à soutenir l’Algérie dans la poursuite d’une voie de développement adaptée à ses conditions nationales et s’opposera fermement à toute ingérence extérieure dans ses affaires intérieures », soutient par ailleurs l’ambassadeur chinois en Algérie, indiquant en outre que son pays « offrira des avantages à l’Algérie lorsque celle-ci achètera des vaccins chinois, et s’opposera fermement à tout nationalisme dans la distribution des vaccins Covid-19 ».

    Chine, premier fournisseur de l’Algérie

    Premier fournisseur de produits à l’Algérie avec un excédent commercial en sa faveur de 4,2 milliards de dollars durant les 11 mois de 2020, la Chine a eu la part du lion dans les plans de relance économiques lancés durant les années 2000. Les entreprises chinoises ont obtenu des milliards de dollars de contrats dans le BTP en Algérie sous le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Elles ont construit l’autoroute est-ouest, la Grande mosquée d’Alger, le Centre international des conférences de Club-des-pins, des milliers de logements ADDL, des pénétrantes autoroutières comme celle de Bejaia, etc.La Chine va également construire le grand port du centre à Cherchell et dont les travaux devraient être lancés d’ici l’été.

    L’Est Républicain, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, Chine,

  • Les États-Unis et la Chine se livrent à un match d’entraînement peu diplomatique

    La première réunion de haut niveau entre les États-Unis et la Chine de l’administration Biden a démarré sur les chapeaux de roue jeudi à Achorage, les deux parties se lançant dans de vives critiques de la politique de l’autre, dans une rare démonstration publique qui souligne le niveau de tension bilatérale.

    La préparation des pourparlers d’Anchorage, en Alaska, qui ont suivi les visites de responsables américains à leurs alliés, le Japon et la Corée du Sud, a été marquée par une série de mesures de la part de Washington montrant qu’elle adoptait une position dure, et par un discours brutal de la part de Pékin.

    Le secrétaire d’État Antony Blinken et le chef des affaires étrangères du Parti communiste chinois Yang Jiechi se sont attaqués aux politiques de leurs pays respectifs, jeudi, lors de leur rencontre à Anchorage.

    Jiechi a déclaré : « Je pense que nous avions une trop bonne opinion des États-Unis. Nous pensions que la partie américaine suivrait les protocoles diplomatiques nécessaires. Donc pour la Chine, il était nécessaire que nous fassions connaître notre position clairement. »

     »Permettez-moi de dire ici, que face à la partie chinoise, les États-Unis n’ont pas la qualification nécessaire pour dire qu’ils veulent parler à la Chine depuis une position de force. »

    Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine s’est moqué jeudi de Joe Biden pour l’avoir qualifié de  »tueur », affirmant qu’il  »en faut un pour en connaître un », alors que les liens entre Moscou et Washington ont sombré à de nouveaux bas niveaux.

    Les commentaires du président américain Joe Biden ont déclenché la plus grande crise entre la Russie et les États-Unis depuis des années, Moscou rappelant son ambassadeur pour consultations et avertissant que les liens étaient au bord de l’effondrement.

    S’exprimant lors d’un événement marquant le septième anniversaire de l’annexion de la Crimée par la Russie, Vladimir Poutine a toutefois exclu de rompre complètement les liens avec les États-Unis et a lancé une pique au dirigeant américain de 78 ans.

    « Nous voyons toujours dans l’autre nos propres qualités et nous pensons qu’il est comme nous », a déclaré M. Poutine en faisant référence au commentaire « tueur » de M. Biden.

    « Il faut être un pour en connaître un », a ajouté M. Poutine, citant un dicton de son enfance soviétique à Saint-Pétersbourg.

    Il n’est pas rare que les dirigeants du monde s’insultent et se moquent les uns des autres.

    Richard Nixon a un jour qualifié le Canadien Pierre Trudeau de « tête d’œuf pompeuse ». George W. Bush a quant à lui qualifié le Nord-Coréen Kim jong-il de « pygmée ».

    De même, Hugo Chavez a traité Barack Obama de « pauvre ignorant » et le dirigeant français Nicolas Sarkozy a traité Benjamin Netanyahu de « menteur ».

    L’ancien président américain Donald Trump s’est moqué de Biden en déclarant qu’ »il n’était un bon vice-président que parce qu’il avait compris comment lécher le [cul] de Barack Obama ».

    Il a également traité Justin Trudeau de « double visage », qualifié le président syrien Bachar-al-Assad d’ »animal » et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de « petit homme-fusée », c’est-à-dire de « crétin ».

    Même si Trump a quitté ses fonctions, son style de politique semble avoir imprégné la diplomatie mondiale et le monde semble s’être transformé en une grande émission de télé-réalité.

    WION, 19 mars 2021

    Tags : Etats-Unis, Chine, USA, Joe Biden, Vladimir Putin, Donald Trump,

  • La Chine a une chance de combler le fossé entre l’Algérie et le Maroc

    Auteurs : Michaël Tanchum et Nerea Álvarez-Aríztegui, Université de Navarre*

    La Chine se trouve à la croisée des chemins alors qu’elle étend sa présence économique en Afrique du Nord-Ouest. L’aggravation des tensions entre l’Algérie et le Maroc pourrait menacer les intérêts économiques et géopolitiques chinois dans la région. Mais Pékin pourrait avoir le pouvoir de combler le fossé et de réorienter la Méditerranée occidentale vers son initiative « Belt and Road » (BRI).

    La détente entre l’Algérie et le Maroc s’effiloche. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, un mouvement sahraoui qui cherche à établir la souveraineté sur le Sahara occidental, a mis fin à un cessez-le-feu de 29 ans avec Rabat en novembre 2020. Le Front Polisario a repris sa lutte armée peu avant que les États-Unis ne reconnaissent officiellement le contrôle marocain sur la région contestée en décembre 2020.

    L’Algérie est maintenant confrontée à des décisions critiques sur la manière de compenser la puissance croissante du Maroc. Alger envisage d’intensifier son soutien au Front Polisario et de renforcer sa propre présence militaire à la frontière marocaine. Cela pourrait menacer les intérêts chinois dans les ressources de l’Afrique du Nord-Ouest et compromettre ses projets de connectivité transcontinentale via la Méditerranée occidentale.

    Les phosphates et les terres rares de l’Afrique du Nord-Ouest sont d’un intérêt vital pour la Chine. Le Maroc possède plus de 70 % des réserves mondiales de roche phosphatée, tandis que l’Algérie possède le quatrième stock mondial. En 2018, la société chinoise CITIC Construction a signé un accord avec la société algérienne Sonatrach pour construire une installation de production intégrée de phosphate d’une valeur de 6 milliards de dollars US, qui porterait la production annuelle de l’Algérie à 10 millions de tonnes. Parallèlement, la société chinoise Hubei Forbon Technology a créé en janvier 2021 une coentreprise avec le géant public marocain du phosphate, OCP, pour développer des engrais de nouvelle génération.

    Pékin a également un œil sur les éléments de terres rares qui seraient situés dans les gisements de phosphore du Sahara occidental. Le groupe de défense Western Sahara Resource Watch a allégué à plusieurs reprises l’implication de la Chine dans des achats illégaux de phosphates du Sahara occidental.

    La Chine cherche à jouer un rôle stratégique dans le développement de la connectivité Europe-Afrique à travers la Méditerranée occidentale. Pékin a des intérêts dans le corridor de transport commercial émergent entre l’Afrique de l’Ouest et l’Europe de l’Ouest, basé sur la ligne ferroviaire à grande vitesse d’Al-Boraq et le port de Tanger Med récemment agrandi, qui est désormais le plus grand port de la Méditerranée.

    L’expansion de Tanger Med a été rendue possible par un investissement du China Merchants Group. Des entreprises chinoises ont ouvert des usines de fabrication au Maroc pour s’intégrer dans les chaînes de valeur Europe-Afrique créées par la ligne ferroviaire d’al-Boraq et le port de Tanger Med. CITIC Dicastal a créé une usine de 400 millions de dollars US pour fournir des équipements à l’usine d’assemblage automobile du groupe français PSA. China Communications Construction Company construit le pôle industriel Mohammed VI Tangier Tech City pour attirer davantage de multinationales et d’entreprises chinoises au Maroc.

    Pékin soutient également la création d’un corridor d’infrastructures à travers l’Algérie, qui reliera l’Afrique subsaharienne à la Méditerranée. En 2016, Alger a signé un accord avec la China State Construction Engineering Corporation et la China Harbor Engineering Company pour la construction du port algérien d’El Hamdania. Avec une capacité de 6,5 millions d’équivalents vingt pieds, El Hamdania pourrait fonctionner comme la plaque tournante d’un corridor Afrique-Europe.

    Avant que les États-Unis ne reconnaissent officiellement le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental, de nombreuses nations africaines et arabes avaient déjà ouvert des consulats dans la région contrôlée par le Maroc. À mesure que la solidarité africaine et arabe avec l’opposition de l’Algérie aux revendications de souveraineté du Maroc s’effrite, les tensions entre Alger et Rabat augmentent. En 2020, les Forces armées royales du Maroc ont annoncé la construction d’une caserne militaire à seulement 38 kilomètres de la frontière algérienne. Les médias algériens ont dépeint ce plan comme une provocation escalatoire et ont indiqué que l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne construirait deux bases frontalières. L’Algérie a également approuvé l’année dernière un amendement constitutionnel autorisant l’ANP à intervenir en dehors des frontières algériennes.

    La Chine maintient une politique neutre sur le conflit du Sahara occidental, soutenant officiellement les efforts de l’ONU pour un référendum sahraoui longtemps retardé, tout en équilibrant soigneusement ses intérêts économiques au Maroc et en Algérie. Les tensions entre l’Algérie et le Maroc ont atteint un point culminant, mais il est possible de réorienter le conflit vers la coopération. La Chine peut jouer un rôle constructif dans ces négociations.

    Si les exportations de l’Algérie vers la Chine sont minimes, ses importations de 2019 en provenance de ce pays ont totalisé 5,4 milliards de dollars américains. La pandémie de COVID-19 et la chute des prix du pétrole ont fortement impacté l’économie algérienne, les ventes de pétrole et de gaz représentant 60 % du budget de l’État. Peu encline à solliciter le soutien du FMI, Alger se tourne vers la Chine. Le 11 octobre 2020, l’Agence chinoise de coopération internationale au développement a signé un accord avec Alger pour approfondir la participation de l’Algérie à la BRI de la Chine.

    Rabat peut offrir des opportunités pour Alger de participer à la connectivité commerciale en développement du Maroc. Cela cadrerait bien avec les efforts de Pékin pour intégrer la Méditerranée occidentale dans la BRI. Pour sa part, l’Algérie doit se joindre aux pourparlers entre le Maroc et le Front Polisario afin de garantir des arrangements futurs pour les Sahraouis.

    Pékin, dans sa nouvelle et avantageuse position stratégique entre les parties en conflit, pourrait promouvoir des propositions de rapprochement qui profiteraient à toutes les parties. Le moment est venu pour la Chine de faciliter une interaction constructive entre Rabat et Alger. Ses efforts diplomatiques pourraient déterminer si la trajectoire du Maghreb occidental s’orientera vers la coopération ou le conflit.

    Michaël Tanchum est professeur adjoint à l’université de Navarre, en Espagne, et chercheur principal à l’Institut autrichien d’études européennes et de sécurité (AIES).

    *Nerea Álvarez-Aríztegui est étudiante à l’Université de Navarre, en Espagne.

    Source : East Asia Forum, 12 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Chine,

  • Blinken prend le relais au département d’État avec un examen des politiques de Trump

    Le Sénat a confirmé Antony J. Blinken comme secrétaire d’État. Il cherche à inverser l’approche conflictuelle de l’administration Trump en matière de diplomatie.

    Par Lara Jakes

    WASHINGTON – Le Sénat a confirmé mardi Antony J. Blinken en tant que 71e secrétaire d’État du pays, installant le conseiller de longue date du président Biden avec pour mission de rejoindre les alliances qui ont été fracturées après quatre ans d’une politique étrangère «Amérique d’abord».

    Centristes avec une tendance interventionniste , M. Blinken a été approuvé par 78 voix contre 22, signe que les sénateurs étaient impatients de dépasser l’ approche conflictuelle de l’administration Trump en matière de diplomatie .

    «Blinken est la bonne personne pour rassurer les prérogatives américaines sur la scène mondiale», a déclaré le sénateur Chuck Schumer, démocrate de New York et leader de la majorité, avant le vote.

    «C’est la personne pour le poste», a déclaré le sénateur Jim Risch de l’Idaho, le principal républicain du Comité des relations extérieures.

    M. Blinken, 58 ans, hérite d’un département d’État qui, selon lui, souffrait d’un moral bas et d’un effectif d’environ 1 000 employés de moins que lorsqu’il a quitté ses fonctions de secrétaire adjoint au début de 2017. Lors de son audition de nomination la semaine dernière, M. Blinken a déclaré ses plans pour assurer le multiculturalisme dans le corps diplomatique seraient «une mesure significative de si j’ai réussi ou échoué, quelle que soit la durée de mon travail.

    Au-delà des frontières de la nation, ce sera sa capacité à fusionner des alliés sceptiques et à gérer une gamme d’adversaires qui sera le véritable test de son influence. Ses rôles passés au centre des erreurs du président Barack Obama en Syrie, en Irak et en Libye restent également un point de friction pour ses détracteurs.

    Quelques minutes avant le vote de mardi, le sénateur Rand Paul, républicain du Kentucky, a prononcé un discours solitaire pour s’opposer à M. Blinken, le blâmant d’avoir aidé à entraîner les États-Unis dans les conflits en Libye en 2011 et en Syrie en 2014 qui ont alimenté le chaos et l’instabilité régionaux.

    «Lorsque nous avons eu l’administration Obama, avec Blinken et d’autres interventionnistes militaires, nous avons eu plus de guerre», a déclaré M. Paul. Il a déclaré que M. Blinken avait échoué lors de son audition de confirmation pour assurer aux sénateurs «que le changement de régime est incorrect».

    Dans l’une des décisions politiques les plus controversées à son horizon, M. Blinken a déjà décrit une volonté mesurée de rejoindre d’autres puissances mondiales dans un accord de 2015 visant à limiter le programme nucléaire iranien, dont l’administration Trump s’est retirée en 2018 .

    Il a promis une ligne plus dure contre la Russie que ce que le président Donald J. Trump était disposé à adopter, et examinera la politique américaine à l’égard de la Corée du Nord, qu’il a décrite à l’audience du Sénat comme «un problème qui ne s’est pas amélioré; en fait, ça a empiré .

    M. Blinken a l’intention de garder le ton plus dur que M. Trump a frappé contre la Chine – une stratégie globale que l’administration Biden utilisera soit pour affronter Pékin sur les violations des droits de l’homme et les agressions militaires, soit pour la concurrencer en Afrique, en Europe et en Inde. Pacifique.

    « Je ne suis pas du tout d’accord avec la façon dont il s’y est pris dans un certain nombre de domaines, mais le principe de base était le bon », a déclaré M. Blinken aux sénateurs la semaine dernière, faisant référence à l’approche de M. Trump envers la Chine. «Et je pense que c’est vraiment utile pour notre politique étrangère.»

    Il a également appelé les accords d’Abraham – accords que l’administration Trump a aidé à négocier pour qu’Israël réchauffe les relations avec Bahreïn, le Maroc, le Soudan et les Émirats arabes unis – une «bonne chose».

    Cependant, a-t-il dit, certaines des incitations offertes aux quatre États pour améliorer leurs relations avec Israël méritaient «un examen attentif». Parmi eux figurent des avantages qui défient les normes internationales , comme la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Certaines des politiques que M. Blinken examine actuellement sont des décisions qui ont été rendues dans les derniers jours de l’administration Trump et qui étaient «clairement conçues pour enfermer» M. Biden, a déclaré Anne W. Patterson, une ancienne diplomate de carrière.

    M. Blinken «doit renverser certains de ces problèmes», a déclaré Mme Patterson, ambassadrice sous les administrations Obama et George W. Bush et secrétaire d’État adjointe à la politique au Moyen-Orient de 2013 à 2017.

    Lara Jakes est une correspondante diplomatique basée au bureau de Washington du New York Times. Au cours des deux dernières décennies, Mme Jakes a publié des reportages et édité dans plus de 40 pays et a couvert la guerre et les combats sectaires en Irak, en Afghanistan, en Israël, en Cisjordanie et en Irlande du Nord.@jakesNYT

    The New York Times, 26 jan 2021

    Tags : Donald Trump, Joe Biden, Maroc, Sahara Occidental, Maroc, Israël, normalisation, Palestine, Chine, Iran,

  • Le droit à la vie

    Les pseudos réprimandes mal placées du Parlement européen à l’endroit de l’Algérie cachent très mal les véritables intentions de l’Occident. Qu’on retienne donc qu’en plus de l’Algérie, la Chine, la Russie et d’autres pays «triés sur le volet» sont régulièrement l’objet de résolutions pondues par des instances à l’image du PE, sur un soit disant manquement aux droits humains. Les parlementaires européens et les lobbies qui les actionnent font mine d’oublier que le droit à la vie est, de loin, le premier droit humain. Or, si l’on établit un bilan de la défense de ce droit entre l’occident, la Chine, la Russie et l’Algérie, il ressort que le même occident a foulé du pied le droit à la vie de ses propres citoyens.

    Et pour cause, plus de 50 % des décès provoqués par le Covid-19 l’on été chez eux, en Amérique et en Europe. Les pays victimes de l’acharnement droit-de-l’hommiste ont très largement défendu le droit à la vie de la population. Il est clair que si les chiffres étaient inversés, le Parlement européen et autres instances occidentales auraient brandi le droit à la vie et pondu une série de résolutions accusant la Chine, la Russie et l’Algérie de décimer leur peuples respectifs.

    Mais la réalité quotidienne démontre que les dizaines de milliers de morts au quotidien sont comptabilisés chez-eux. On pourrait se satisfaire de l’actualité sanitaire pour démasquer les viles intentions des occidentaux. Mais leur responsabilité dans la transgression du droit à la vie sont bien plus ancienne que l’épisode de la Covid-19.

    En effet, en analysant tous les massacres d’hommes, de femmes et d’enfants perpétrés depuis la fin de la guerre froide et même avant, on est amené à dire que le doute n’est plus permis sur les intentions des occidentaux quant à la guerre qu’ils disent mener contre le terrorisme international. Principaux bénéficiaires du marché mondial de l’armement, ce sont eux qui arment les belligérants.

    L’Irangate illustre parfaitement cet état de fait. Mais l’interventionnisme de l’Europe et des USA ne s’arrête pas à la fourniture des armes. Ils imposent des embargos qui affament et tuent des milliers d’enfants innocents. Ils se sont amusés à créer El Qaïda, puis Daesh, pour détruire des pays entiers au Moyen Orient.

    Sachant cela, il est illogique de croire à la thèse d’un Occident épris de paix et de droits de l’homme. Il est clair que dans la stratégie des puissances occidentales, tous les artifices qu’inventent leurs parlements ne sont que des outils qui leur serviront à créer un monde à leur image. On en a une petite idée : exit le droit à la vie.
    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 6 déc 2020

    Tags : Parlement Européen, Algérie, PE, UE, droits de l’homme, Russie, Chine, Etats-Unis, France,

  • Kissinger : Les États-Unis et la Chine doivent se fixer des lignes rouges pour éviter une troisième guerre mondiale

    Sans règles, la situation peut être « similaire à celle qui a précédé la Première Guerre mondiale ». Il répondait indirectement à Pompeo, l’actuel Secrétaire d’État qui a avait dénoncé l’historique ouverture des États-Unis sur la Chine menée par Kissinger sous la présidence de Nixon pour casser le camps communiste et affaiblir l’Union soviétique.

    Par : David Wainer – Bloomberg

    L’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger a déclaré que les États-Unis et la Chine devaient se fixer des règles d’engagement dans leur concurrence de plus en plus féroces si ils ne veulent pas risquer de recréer les mêmes conditions chaotiques qui avaient caractérisé la politique mondiale et qui avaient mené à la Première Guerre mondiale.

    « Nos dirigeants et leurs dirigeants doivent discuter des limites au-delà desquelles ils ne pousseront pas les menaces », a déclaré Kissinger, 97 ans, mercredi lors d’un débat via Internet organisé par l’Economic Club de New York. « Et puis ils doivent trouver un moyen de mener une telle politique sur une longue période. »

    « Vous pouvez dire que c’est totalement impossible », a-t-il ajouté. « Et si c’est totalement impossible, nous glisserons vers une situation similaire celle qui avait prévalu à la veille de la Première Guerre mondiale. »

    Kissinger, qui a été l’artisan et le négociateur du rapprochement des États-Unis avec la Chine sous la présidence de Richard Nixon, a déclaré que l’objectif était alors de créer un contrepoids à l’Union soviétique. Il a déclaré qu’il était de plus en plus alarmé par une nouvelle guerre froide qui se développait entre la Chine et les États-Unis, qu’il attribuait aux progrès technologiques qui ont considérablement changé le paysage géopolitique.

    Les États-Unis ont besoin d’une « nouvelle façon de penser » qui comprend que le monde est trop complexe pour qu’un pays « parvienne à une telle supériorité unilatérale à la fois en termes de stratégie et d’économie que personne ne sera en mesure de nous menacer », a-t-il déclaré dans son accent allemand devenu sa marque distinctive.

    Ses avertissements sont survenus alors que l’administration du président Donald Trump annule – et même désavoue – l’ouverture à la Chine qui est l’héritage largement loué de Kissinger, qui était également le conseiller à la sécurité nationale de Nixon et dont le rôle dans la poursuite de la guerre du Vietnam a été, à l’époque, reprouvé.

    S’exprimant à la bibliothèque présidentielle Richard Nixon en juillet, le secrétaire d’État Michael Pompeo a qualifié les dirigeants chinois de tyrans résolus à l’hégémonie mondiale, brossant un sombre portrait de la direction du pays alors que les tensions montent en flèche entre les deux plus grandes économies du monde.

    « Si nous plions le genou maintenant, les enfants de nos enfants pourraient être à la merci du Parti communiste chinois, dont les actions sont aujourd’hui le principal défi pour le monde libre », a déclaré Pompeo. « Le monde libre doit triompher de cette nouvelle tyrannie » avait-il conclu.
    Bloomberg

    Afrique-Asie, 10 oct 2020

    Tags : Etats-Unis, Chine, troisième guerre mondiale, conflits, affrontements, guerre, 

  • Pékin a caché à l’OMS la publication de données sur le Coronavirus

    Selon des enregistrements obtenus par l’Associated Press (AP), la Chine a volontairement retardé la diffusion d’informations essentielles sur le Coronavirus au début de l’épidémie, provoquant la frustration de l’OMS.


    Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas manqué de féliciter publiquement la Chine pour ce qu’elle décrivait comme une réponse rapide face au virus, il semblerait bien que la situation en coulisses soit différente. Remercié à plusieurs reprises pour avoir partagé “immédiatement” la carte génétique du virus et félicité pour sa transparence, le gouvernement chinois se voit reproché tout l’inverse par l’OMS. D’après des enregistrements révélés par l’agence de presse AP, plusieurs responsables de l’organisation se plaignaient dès la deuxième semaine du mois de janvier du manque d’informations partagées par Pékin pour évaluer la dangerosité de ce virus mortel.

    Des données cruciales cachées deux semaines

    La Chine s’est gardée de publier la carte génétique (ou génome) du virus, pendant plus d’une semaine alors que trois laboratoires gouvernementaux différents avaient entièrement décodé les informations sur le SARS-CoV-2. D’après plusieurs dizaines d’enregistrements et d’autres documents internes obtenus par l’AP, le contrôle strict de l’information en Chine et la concurrence au sein du système de santé publique chinois seraient à l’origine de ces retards. Pékin aurait gardé pendant deux semaines des données cruciales sur les patients et les cas de nouveau coronavirus à un moment où l’épidémie aurait probablement pu être ralentie.

    Les documents indiquent que l’OMS a volontairement loué publiquement la Chine dans le but d’obtenir plus d’informations sur le virus de la part de Pékin. En privé, certains se plaignaient dès les réunions de la semaine du 6 janvier que la Chine ne partage pas suffisamment de données pour évaluer la propagation du virus entre humains ou le risque qu’il représentait pour le reste du monde. « Nous ne disposons que d’informations très minimes », déclarait début janvier Maria Van Kerkhove, épidémiologiste américaine aujourd’hui responsable technique de la gestion du Covid de l’OMS, lors d’une réunion interne. « Nous en sommes actuellement au stade où ils nous donnent l’information que 15 minutes avant qu’elle n’apparaisse sur CCTV [Télévision publique chinoise] », regrettait de son côté le Dr Gauden Galea, haut responsable de l’OMS en Chine.

    “Exactement le même scénario” que pour le SRAS
    Dès la deuxième semaine de janvier, le Dr Michael Ryan, chef des urgences de l’OMS, déclarait à ses collègues qu’il était temps de « passer à la vitesse supérieure ». Il désirait exercer plus de pression sur la Chine afin d’éviter une répétition de l’épidémie de SRAS qui était également partie de Chine, en 2002, faisant plus de 700 morts dans le monde. « C’est exactement le même scénario, on essaie sans cesse d’obtenir des mises à jour de la Chine sur ce qu’il se passe ». Ce dernier n’a pas hésité à critiquer la Chine en comparant la situation avec Ebola: « Cela ne se produirait pas au Congo et ne s’est pas produit au Congo ni nul part ailleurs […] Nous devons voir les données. C’est absolument nécessaire à ce stade. »

    Pour rappel, les autorités sanitaires chinoises avaient annoncé le 9 janvier que le virus appartenait bien à la famille des coronavirus, mais qu’il n’était pas contagieux. Deux semaines plus tard, le 23 janvier, les autorités reconnaissaient que le virus était finalement transmissible en voyant les hôpitaux de Wuhan surchargés et décidaient de confiner la métropole de 11 millions d’habitants.

    Echouroukonline, 3 juin 2020

    Tags : Chine, OMS, coronavirus, covid19, pandémie,

  • Coronavirus, deux méthodes : la Corée du Sud et la France

    par Leroux Jean-Paul

    C’est malheureusement, pour nous, confirmé par de nombreuses sources !
    C’est aussi ce que nous déclare une amie coréenne avec laquelle nous restons en contact et qui ne comprends pas ce qui se passe en Europe.

    Jean-Claude Eyraud <jceyraud@orange.fr> a écrit : Une analyse que l’on m’a transmise. De quoi réfléchir .</jceyraud@orange.fr>

    Quelques chiffres pour comparer deux stratégies radicalement différentes face au coronavirus, celles de la Corée du Sud et celle de la France.
    Corée du Sud :

    Population 51 709 098 habitants (source : korean statistival information service)

    Premier cas le 20 janvier 2020

    Nombre de malades au 23 mars : 9037 soit 0,017 % de la population

    Nombre de morts au 23 mars : 120 soit 0,0002 % de la population.

    Stratégie : masques systématiques, dépistage systématique et isolement des malades. Pas de confinement général de la population. Pas de conséquences économiques ni sociétales.

    France :

    Population 66 352 469 habitants au dernier recensement

    Premier cas le 27 janvier 2020

    Nombre de malades au 23 mars 22302 soit 0,0336 % de la population

    Nombre de morts au 23 mars 1100 soit 0,0016 % de la population.

    Stratégie : confinement général avec amendes et contrôles de plus en plus sévères pour les sorties. Masques déconseillés même si déplacements sauf pour les malades. Tests uniquement sur les malades graves. Les chiffres prouvent que notre stratégie est perdante plus les conséquences à venir : effondrement économique avec chômage massif, augmentation des
    impôts pour compenser les pertes et les aides, dépression de la population et futurs problèmes sociétaux divers.

    Cause de ce choix français : pénurie grave de masques (15 millions d’économies sous Hollande) et manque de tests donc crainte d’engorgement des hôpitaux en manque de lits et de respirateurs pour les cas graves.
    De plus, on fait des soucis aux seuls qui ont des solutions « de guerre » avec le traitement au la chloroquinine ( professeur Raoult Marseille).

    Pour info les Allemands ont 5 fois plus de respirateurs que nous par habitant.

    Je vous laisse conclure. « Gouverner c’est prévoir » de Gaulle

    Moi je vous dis qu’on nous prend vraiment pour ce que nous sommes majoritairement : des moutons décervelés et obéissants par peur. Nous sommes prêts pour la dictature.

    Nota bene : dernier confinement total en France : à Marseille pour l’épidémie de choléra de 1720 !


    retrouvez Ensemble 05
    son blog : http://jceyraud.blogspirit.com/
    son journal en ligne : http://www.alpternatives.org

    Tags : coronavirus, France, Chine, Corée du Sud, pandémie,

  • La Mauritanie reconnaissante à l’Algérie pour le transport des étudiants mauritaniens en Chine

    La Mauritanie a exprimé sa profonde reconnaissance à la République algérienne démocratique et populaire sœur pour avoir pris en charge le transport des étudiants mauritaniens résidant dans la province du Hubai en Chine Populaire.

    Elle a loué, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur rendu public dimanche après- midi et dont une copie est parvenue à l’Agence Mauritanienne d’Information, cette réaction positive qu’elle a perçue des autorités au niveau du ministère des affaires étrangères chinois et du bureau des affaires extérieures de la province du Hubai en République Populaire de Chine.

    Voici le texte intégral de ce communiqué :

    « Lorsqu’il a appris, à travers notre ambassade à Pékin, qu’il y a un avion affrété par les autorités algériennes pour rapatrier ses concitoyens, le ministre des affaires étrangères, de la coopération et des mauritaniens de l’extérieur, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed a aussitôt contacté par téléphone son homologue algérien, M. Sabri Boukadoum à la suite duquel la République Algérienne démocratique et populaire sœur a décidé de prendre en charge le transport de nos étudiants résidant dans la province du Hubai en République Populaire de Chine, et dont quatre ont fait le choix de quitter Wuhan et deux d’y rester.

    Le ministère tient à exprimer sa profonde reconnaissance à ses frères en Algérie et se réjouit de la réactivité efficace et du traitement diligent de toutes les questions soumises par notre ambassade à Pékin aux fins d’évacuation de nos étudiants par les services du ministères chinois des affaires étrangères, notamment du bureau des Affaires étrangères de la région de Khouli en République Populaire de Chine.

    Agence Mauritanie d’Information, 2 fév 2020

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