Étiquette : Chine

  • Bienvenue à Bwana ! Ya bon banania se salue !

    Bienvenue à Bwana ! Ya bon banania se salue !

    Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry, Centrafrique, Sénégal, France, Françafrique, Emmanuel Macron, Etats-Unis, Ukraine, Russie, Chine,

    La guéguerre contre la Russie tourne au fiasco en Europe.

    J’écoutais ce matin un journaliste sur LCI convenir : « Les sanctions que nous avons prises contre Poutine se retournent contre nous. »
    V. Orban en visite récente à Moscou en disait autant.

    Cela n’a pas empêché la caste des bavards professionnels européens de le flinguer : les hyènes chassent en meute.

    Le journaliste se trompe. Ce ne sont pas les Européens qui ont décidé les sanctions contre la Russie. C’est Washington qui l’a fait et l’a imposé à ses supplétifs européens qui l’ont décidé contre leurs intérêts alors que les Etats-Unis en tirent tout le profit.

    A mon tour de confesser une erreur d’appréciation : j’avais vraiment pensé que c’était l’occasion pour l’Allemagne et les pays qui faisaient partie de l’ancienne zone mark de se défaire de la laisse atlantique et des pays déficitaires de l’Euroland, comme la France ou l’Espagne. Je me suis trompé.

    Les lombrics qui ont succédé à A. Merkel sont rentrés dans le rang et vont le payer comme ils le font depuis 1945. Tant pis pour eux.

    Le président français ne manque pas de distractions : il laisse la France dans l’état où il l’a mise et s’envole en Afrique où il espère reconquérir l’ancien Empire français.

    Il espère contrer les influences chinoises, turques et russes qui partout s’étendent et répondre au ministre russe des AE est en tournée en Afrique.

    Évidemment, il se fait des illusions.

    La France est presque partout expulsée d’Afrique : du Mali, du Burkina Faso, de Guinée Conakry, de Centrafrique, du Sénégal…

    Le Rwanda abandonne la langue française au profit de l’anglais devenu langue officielle, langue d’enseignement dans les écoles primaires et jusqu’à l’université. «Nous donnons la priorité à la langue qui rendra nos enfants plus compétents et qui servira notre vision de développement du pays», a déclaré mardi 14 octobre 2008 le président Paul Kagamé dans une école primaire de Kimhurura. Colonisé par la Belgique, le Rwanda, petit État d’Afrique des Grands Lacs, est membre de la francophonie depuis ses débuts en 1970.

    Novembre 2009. Adhésion du Rwanda à la communauté des pays de langue anglaise (Commonwealth)

    Le Gabon avec le Togo en font autant en juin dernier, alors que le Royaume Uni quitte l’Union européenne.

    Naturellement, personne ne crédite Londres de ces performances : si l’anglais s’étend dans le monde ce n’est pas par la grâce de Sa Majesté ou de l’intelligence des locataires du 10 Downing Street.

    Jamais l’Angleterre n’aurait survécu sans sa fidèle subordination à l’Amérique.

    Les Anglais n’ont jamais cessé d’être, depuis août 1941, des toutous de luxe de la Maison Blanche et de Wall Street.

    Pour ce qui concerne la tournée triomphale de E. Macron en Afrique je vous joins ci-dessous un papier que je vous avais envoyé en 2011 et qui n’a pas pris une ride depuis 11 ans. Ceux qui ont des archives en ordre le retrouveront facilement.

    En conviendrez-vous ?

    Djeha, 26 juillet 2022.

    ********

    On pensait naïvement que les violeurs se recrutaient seulement à la présidence française du FMI ou chez les ministres de la culture mitterrandiens en séjours sextouristiques au Maroc… ou ailleurs.

    Il faut croire que non. Le viol semble être le mode normal d’échanges de civilités avec les barbares que nous sommes.
    C’est vrai qu’il est des Français qui dénoncent ces crimes au nom de l’honneur et de l’idée qu’ils ont de leur propre patrie. Tout cela est très respectable.

    Mais de grâce ne vous laissez pas attraper par cet argument fallacieux dont usent abondamment les Israéliens. C’était à l’époque où le président Katsav avait été convaincu que viol.

    Ecoutez-les : « Nous sommes dans un pays démocratique, vous le voyez bien. Puisque même un président de la république (une crapule nommée Katsav) peut être condamné pour avoir violé ses collaboratrices. Et en plus nous sommes libres de le médiatiser. Il s’ensuit que la différence entre civilisations et barbaries ne tient pas aux abominations qui s’y produisent dans les unes et les autres, mais à leur équitable châtiment dans les unes et à leur totale impunité dans les autres. »

    Que de Katsav faudrait-il pour effacer les crimes constitutifs de l’Etat d’Israël ?

    Combien de procès faudrait-il instruire pour absoudre l’Occident des Himalaya de cadavres qu’il a semé en Afrique (Oubangui-Chari, Madagascar, Congo, Algérie…), en Amérique depuis 1492 (les natifs de ce continent ont été largement exterminés), les guerres asiatiques (de l’Indochine à l’Afghanistan, de Hiroshima à Nagasaki)… ? « Les soldats de l’idéal », braillait Clemenceau à la Chambre, en novembre 1918.

    A d’autres !

    Et ils remettent ça encore aujourd’hui, un peu partout.

    La violence comme voie incontournable vers le progrès et la créativité ? Darwin au secours d’Hitler pour expliquer Einstein ?

    A quels débiles profonds veulent-ils faire avaler cela ?

    C’est vrai que nos pays sont loin d’être des modèles de démocraties, loin d’être des Etats de droits. Il suffit de voir ces jeunes ignares à papa dans leurs voitures de luxe se pavaner sur les boulevards et les boîtes pour midinettes pour mesurer les quintaux de graisses analphabètes qui sont plantées comme des verrues à la tête de nos nations.

    Et alors ?

    Est-ce une raison pour les solder ?

    Est-ce une raison pour se solder ?

    D’autant moins que ces dirigeants, c’est bien à ces nations civilisées et avancées que la plupart des pays du sud les doivent. Demandez leur avis à nos voisins tunisiens!

    Et si vous n’aimez pas Djeha et que vous doutiez un peu, lisez ce qui suit.

    Djeha

    Mardi 28 juin 2011

    #Ukraine #Russie #Etats_Unis #OTAN #Europe #France #Afrique

  • La politique étrangère de l’Algérie: A la croisée des chemins

    La politique étrangère de l’Algérie: A la croisée des chemins

    Algérie, Etats-Unis, Russie, Espagne, Europe, Gaz, énergie, Pétrole, Chine,

    par Vasilis Petropoulos

    La guerre en cours en Ukraine, avec sa recristallisation des allégeances, peut fournir à l’Algérie l’occasion de revenir d’un virage vers la Russie et la Chine à une relation plus équilibrée avec les grandes puissances.

    ÉTATS-UNIS : Du partenariat stratégique à l’insignifiance

    À bien des égards, les relations étrangères les plus directes de l’Algérie avec les États-Unis et les pays d’Europe occidentale sont carrément axées sur ses voisins du nord, l’Espagne et la France. Pourtant, en tant que superpuissance inégalée de ces trois dernières décennies, les États-Unis ont eu un certain type d’impact sur les décisions de politique étrangère de presque tous les pays. Les investissements étrangers directs, l’aide militaire et l’accès à la technologie américaine ne sont que quelques-uns des outils utilisés par Washington pour séduire ses partenaires et façonner leurs politiques à l’étranger. Dans de nombreux cas, l’obtention de ces « cadeaux » est devenue le moteur de la politique étrangère de nombreux pays, faisant progressivement grandir le camp « pro-américain ».

    L’Algérie, bien qu’elle n’ait jamais été clairement « pro-américaine » ou officiellement alignée sur l’Occident, n’échappe pas à cette règle. Après avoir épousé une « neutralité subjective » à l’époque de la guerre froide – penchant pour le bloc communiste tout en restant dans le mouvement de non-alignement – l’Algérie a suivi la vague du monde unipolaire post-soviétique et a approfondi ses liens avec l’Occident.

    Cette décision s’explique moins par un changement idéologique que par les opportunités économiques dont elle avait grand besoin dans les années qui ont suivi la guerre civile algérienne (1991-2002). Capitalisant sur sa position géostratégique, son cachet régional en tant qu’exemple de lutte révolutionnaire contre la domination coloniale, et ses capacités militaires considérables, l’Algérie a ensuite démontré sa valeur géostratégique à Washington. Alger a joué un rôle important en fournissant des renseignements et en participant aux opérations antiterroristes visant Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et, plus tard, ISIS, jouant ainsi un rôle central dans la « guerre contre le terrorisme ».

    En retour, Alger a reçu de grandes quantités d’aide financière et de formation de la part de son partenaire transatlantique et la relation entre les États-Unis et l’Algérie semblait être sur la pente ascendante. Au lieu de cela, la neutralisation de la menace de Daesh en 2017, couplée à l’arrivée de Trump au pouvoir et à l’approche  » America First  » de son administration axée sur les partenaires et rivaux historiques a constitué une conjoncture défavorable pour l’Algérie.

    La relation s’est clairement dégradée lorsque Trump a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental face aux revendications du Front Polisario, allié stratégique de l’Algérie pour contrôler le Maroc. En retour, le Maroc a adhéré aux Accords d’Abraham, reconnaissant ainsi Israël, l’allié crucial de Washington au Moyen-Orient. Les décisions américaines et marocaines ont frappé au cœur des préoccupations d’Alger en matière de sécurité nationale et de politique étrangère. L’agitation intérieure concomitante du mouvement Hirak en 2019 n’a pas laissé beaucoup d’espace pour les priorités de politique étrangère, laissant le nouveau gouvernement avec peu de capital politique pour donner une réponse concrète à cet échec diplomatique massif selon les normes d’Alger.

    Contrairement aux attentes algériennes selon lesquelles l’administration Biden changerait de cap, aucun revirement de cette décision n’a émergé, et les relations aigres entre Washington et Alger ne se sont pas améliorées depuis 2020. En fait, il n’est pas exagéré de dire qu’elles sont actuellement à leur point le plus bas. Ce nadir, conjugué à la récente brouille avec la France et à la rupture simultanée avec l’Espagne au sujet du passé colonial de la première et de la nouvelle approche de la seconde sur la question du Sahara occidental, a conduit Alger à un isolement sans précédent du monde occidental. En retour, cet isolement a conduit l’Algérie à renforcer ses liens avec les puissances révisionnistes et à dévaloriser ceux avec l’Occident, comme en témoignent l’attitude punitive et l’intransigeance croissante d’Alger envers la France et l’Espagne.

    La Russie et la Chine : Les bras ouverts

    Au cours des deux dernières années, l’alliance informelle de la Russie et de la Chine s’est avérée heureuse de rapprocher l’Algérie en réponse, offrant à l’Algérie un ticket pour la « désisolation ». Ces liens remontent à plusieurs décennies ; Alger et Moscou ont partagé un lien fort depuis l’indépendance de la première et ont construit un partenariat étroit. Dans le cadre d’un protocole d’accord signé en 2006, la société russe Gazprom a également aidé la société publique algérienne Sonatrach à développer sa production de GNL.

    Les relations en matière de sécurité sont particulièrement étroites ; l’Algérie est tributaire des importations d’armes russes, puisqu’elle a acheté 81 % de ses équipements militaires à la Russie au cours des trois dernières années et qu’elle est le troisième importateur d’armes de la Russie, après l’Inde et la Chine. Au cours des années 2010, les exportations d’armes russes ont augmenté de 129 % par rapport à la décennie précédente. En 2022, l’Algérie est le troisième client d’armes de la Russie, juste derrière l’Inde et la Chine. L’Algérie et la Russie ont mené des exercices militaires conjoints dans des zones contestées, comme l’Ossétie du Sud en octobre 2021, et ont convenu d’effectuer une activité similaire sur les frontières algériennes avec le Maroc en novembre 2022 – un accord conclu lors de l’invasion russe de l’Ukraine.

    Non seulement Alger a acquiescé à cet exercice militaire lors de l’invasion russe de l’Ukraine, mais ses diplomates ont également refusé de condamner Moscou à l’ONU en mars, malgré l’adhésion historique de l’Algérie au principe de la souveraineté des États. En échange, la Russie soutient l’Algérie dans la question du Sahara occidental – ce qui est compris comme un moyen de contrer l’alliance du Maroc avec les États-Unis – et elle a annulé des milliards de dollars de dette algérienne.

    À l’instar des liens russo-algériens, les relations chaleureuses avec la Chine remontent à l’époque de la guerre froide, et plus particulièrement à la période Mao Zedong. Récemment, les ambitions mondiales de Pékin, renforcées par son gigantesque projet d’initiative « la Ceinture et la Route » (Belt and Road Initiative, BRI), ont amené la Chine aux portes de divers pays du monde avec des propositions de partenariat et d’investissement. L’Afrique du Nord a été incluse dans la portée mondiale de la Chine et l’Algérie est disposée à étendre davantage l’empreinte de Pékin en tant que partenaire régional le plus précieux de cette dernière.

    La Chine a déjà fortement investi dans les infrastructures en Algérie et les flux commerciaux entre les deux vieux amis sont montés en flèche au cours de la dernière décennie. Les entreprises chinoises des secteurs de l’énergie et de la construction se multiplient sur le sol algérien, tandis qu’Alger est partie prenante du projet BRI. Dans le cadre de ce projet en Algérie, Pékin et Alger ont convenu d’un projet de 3,3 milliards de dollars pour la construction du premier port en eau profonde en Algérie dans la ville côtière de Cherchell, à l’ouest de la capitale algérienne. Le port d’El Hamdania sera le deuxième plus grand port en eau profonde d’Afrique. Enfin, mais c’est important, la Chine devient progressivement un important exportateur d’armes vers l’Algérie. Depuis 2018, l’Algérie a reçu ou commandé une vingtaine de drones de reconnaissance et de combat chinois de classes assorties. En 2018 par exemple, cinq drones Rainbow CH-3 et cinq Rainbow CH-4 ont été livrés à l’Algérie et pas plus tard qu’en janvier 2022, cette dernière a commandé six drones chinois Rainbow CH-5 qui constituent la version la plus avancée de la série.

    En résumé, l’intérêt de l’Algérie pour ses relations avec la Chine et la Russie ne sont pas des faits nouveaux. Cependant, la perception par l’Algérie du fait que Washington soutient ouvertement et continuellement le Maroc au détriment de lui-même pousse l’Algérie à se rapprocher de la Russie et de la Chine et à distendre ses anciens liens avec l’autre camp. Les deux États sont heureux d’exploiter la déception et le sentiment d’isolement d’Alger. En puisant dans les anciens liens de la guerre froide, ils se sont montrés désireux de rompre la politique d’équilibre de l’Algérie entre eux et l’Occident et de faire entrer fermement Alger dans le camp révisionniste. Cette stratégie semble avoir porté ses fruits jusqu’à présent : L’Algérie s’affirme davantage dans ses relations avec l’Occident, comme le montre la crise diplomatique actuelle avec l’Espagne.

    Rééquilibrage : Opportunités et défis

    Alors que l’Algérie tente d’endiguer l’instabilité intérieure et de naviguer dans un paysage géopolitique en mutation, il existe des opportunités et des défis diplomatiques qu’elle devrait prendre en considération avant d’être aspirée par l’inertie dans ce camp révisionniste.

    Pour commencer, l’invasion russe en Ukraine a peut-être déclenché de nombreux effets d’entraînement au niveau mondial, tels que l’insécurité alimentaire, mais elle a également créé des opportunités pour Alger qui pourraient l’aider à faire face au « défi de l’isolement » auquel elle a été confrontée avec les États occidentaux ces dernières années.

    Au lendemain de l’invasion, l’Occident a fait preuve de plus d’unité qu’à tout autre moment après l’effondrement de l’Union soviétique. La réponse à l’acte d’agression de Poutine a été si uniforme et si radicale que les pays occidentaux ont semblé se rallier autour d’un objectif commun : sauvegarder l’ordre international libéral de l’après-guerre froide contre le révisionnisme affirmé de la Russie. Cependant, d’autres acteurs tels que la Chine et l’Iran ont adhéré à ce révisionnisme et soutiennent la Russie, de manière explicite ou implicite.

    Dans son effort pour contrer ce bloc révisionniste, l’Occident a besoin de tous les alliés possibles et l’Algérie peut utiliser cette carte pour gagner sur les deux tableaux. L’Algérie a l’opportunité de redevenir pertinente aux yeux des États-Unis tout en gardant les canaux de communication ouverts avec la Russie, la Chine et l’Iran, en même temps. En d’autres termes, l’Algérie peut adopter une politique étrangère semblable à celle employée avec succès par l’Inde, c’est-à-dire une politique sans entrave et non alignée.

    En outre, la guerre en Ukraine offre à l’Algérie de nombreuses opportunités liées à l’énergie. La flambée des prix du pétrole et du gaz a contribué à générer des rentes élevées pour l’économie algérienne dépendante de l’énergie, qui a souffert de la chute des prix du pétrole pendant la pandémie de Covid-19. L’Europe a clairement indiqué qu’elle entendait remplacer les importations de pétrole et de gaz russes par des importations de GNL (gaz naturel liquéfié) et de pétrole brut provenant d’autres partenaires, avec de nombreux projets de terminaux GNL à l’horizon.

    L’Algérie, exportateur d’énergie de longue date vers l’Europe du Sud, a donc la possibilité d’augmenter considérablement ses ventes à l’ensemble du continent. Ce faisant, Alger bénéficiera d’un avantage à la fois économique et diplomatique, puisqu’elle acquerra une importance renouvelée dans l’agenda de Washington en tant que partenaire crucial de la quête d’indépendance énergétique de l’Europe, une priorité de longue date pour les États-Unis. En fait, l’Algérie a déjà exploité cette nouvelle dynamique en signant un accord énergétique gigantesque avec l’Italie en avril 2022. Cet accord fera de l’Algérie le premier fournisseur de gaz de l’Italie, supplantant ainsi la Russie qui occupait cette position depuis de nombreuses années.

    Outre le problème de son isolement en Méditerranée, Alger doit rétablir ses liens avec la France et l’Espagne au profit de la fragile économie du pays. Il lui faut de toute urgence accéder aux grands marchés européens pour profiter de la flambée des prix de l’énergie et exploiter les aspirations de l’Occident à mettre fin au quasi-monopole de la Russie sur les exportations d’énergie vers l’Europe. Ce dernier point ramènera également l’attention de Washington sur la région. La ligne est mince : l’Algérie doit également s’attaquer à la dépendance excessive de son économie vis-à-vis du secteur pétrolier et à la précarité économique qui en découle. Comme d’autres victimes du « syndrome hollandais », les exportations deviennent plus chères et les importations moins chères, ce qui entraîne le déclin d’autres secteurs cruciaux de l’économie.

    Le défi de l’Algérie dans la gestion de ses exportations énergétiques est également lié à la demande intérieure galopante en énergie. Les conditions sont idéales pour qu’Alger se lance dans un rallye des exportations d’énergie afin de se remettre complètement de la régression économique déclenchée par Covid-19, mais elle doit le faire sans négliger l’augmentation considérable de la population du pays chaque année, qui se traduira par une demande énergétique croissante au niveau national.

    Néanmoins, une remise à zéro avec les voisins du nord d’Alger s’impose. Pour qu’un tel rapprochement avec la France et l’Espagne ait lieu, l’Algérie devrait tempérer le discours nationaliste qui imprègne sa politique étrangère par du pragmatisme et mettre l’accent sur les avantages qu’elle peut tirer de la conclusion d’accords commerciaux plus solides avec ses partenaires énergétiques européens. Le dégel des relations franco-espagnoles-algériennes ne peut pas non plus être un effort unilatéral. De leur côté, Madrid et Paris devraient également apaiser Alger en s’abstenant de soulever des questions controversées et sensibles, à l’encontre de ce dernier, et en ne prenant pas publiquement parti pour le Maroc sur la question du Sahara occidental.

    Dans le cas de la France, les Champs Elysées semblent comprendre cela et semblent prêts à prendre des mesures pour apaiser les tensions. Le récent appel du président Macron à son homologue algérien démontre la volonté française de rapprochement. À l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance algérienne, le dirigeant français a envoyé une lettre au président Tebboune appelant au « renforcement des liens franco-algériens déjà forts ».

    L’Algérie traverse peut-être la période la plus critique de son histoire diplomatique depuis la fin de la guerre civile dans les années 1990. Des défis pressants d’un côté et des opportunités prometteuses de l’autre constituent l’environnement géopolitique actuel. L’Algérie doit le reconnaître, et alors que la guerre en Ukraine continue de remodeler les relations multilatérales au sens large, Alger doit déterminer si elle maintient sa neutralité ou dérive davantage vers le camp révisionniste – une décision qui affectera sa position dans les systèmes régionaux et internationaux.


    Washington Institute for Near East Policy, 09/08/2022

    #Algérie #Etats_Unis #Russie #Chine #Espagne #Europe #Gaz #Pétrole

  • Algérie: « Taïwan est une partie intégrante de la Chine »

    Algérie, Chine, Taïwan,

    – L’ambassadeur algérien à Pékin, Hassan Rabhi, a affirmé que son pays « respecte l’intégrité territoriale de la Chine »

    L’Algérie réaffirme sa position concernant le respect de l’intégrité territoriale de la Chine. Dans une déclaration reprise, samedi, par des médias chinois, l’ambassadeur algérien à Pékin, Hassan Rabhi, a affirmé que son pays « respecte l’intégrité territoriale de la Chine » et que « le gouvernement chinois est le seul représentant légitime de tous les Chinois ».

    « Taïwan est une partie intégrante du territoire chinois, et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime représentant toute la Chine, et cela est expressément stipulé dans la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1971 », a rappelé le diplomate algérien.

    Selon lui, « depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, 181 pays, dont les États-Unis, ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du principe d’une seule Chine ». « Le principe d’une seule Chine est un accord consensuel de la communauté internationale et une règle fondamentale régissant les relations internationales », a-t-il soutenu, dans sa déclaration reprise par « XinhuaNet ».

    L’ambassadeur d’Algérie à Pékin a émis le souhait que la « partie américaine respecte les trois communiqués conjoints sino-américains avec des actions concrètes et cesse de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Chine ».

    « Depuis l’établissement des relations diplomatiques sino-américaines en 1979, les administrations américaines successives, y compris celle en place, ont clairement indiqué qu’elles adhéraient à la politique d’une seule Chine », a-t-il ajouté, espérant que « la partie américaine honore son engagement et cesse les actions qui compromettent la paix et la stabilité mondiales ».

    XinhuaNet a recueilli également les déclarations de plusieurs ambassadeurs des pays étrangers, suite à la visite effectuée à Taïwan par la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi. Les ambassadeurs d’Irak, d’Iran et de Syrie, selon la même source, ont affirmé que cette visite « a enfreint le principe de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Chine ».

    Anadolou

    #Chine #Taïwan #Algérie

  • La Chine met fin au dialogue avec les États-Unis

    La Chine met fin au dialogue avec les États-Unis

    Chine, Etats-Unis, Taïwan, Nancy Pelosi, coopération climatique,

    WASHINGTON (AP) – La Chine a déclaré vendredi qu’elle mettait fin à tout dialogue avec les États-Unis sur des questions majeures concernant la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre Nancy Pelosi, y compris la coopération climatique cruciale entre les deux nations qui a conduit à l’accord historique de Paris sur le climat en 2015. La Maison Blanche a convoqué l’ambassadeur de Chine pour protester contre ce qu’elle a qualifié d’actions « irresponsables » de la Chine depuis la visite.

    La déclaration de la Chine s’ajoute à l’escalade rapide des tensions qui a suivi la visite de Pelosi et à la réponse chinoise avec des exercices militaires au large de Taïwan, y compris des tirs de missiles qui se sont abattus dans les eaux environnantes. Le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré dans un communiqué que les actions militaires de la Chine « préoccupaient Taiwan, nous et nos partenaires dans le monde ».

    Un accord conjoint américano-chinois pour lutter contre le changement climatique conclu par Xi et le président Barack Obama en novembre 2014 a souvent été salué comme un tournant qui a conduit à l’accord décisif de Paris dans lequel presque toutes les nations du monde se sont engagées à essayer de limiter les émissions de gaz piégeant la chaleur. Puis, sept ans plus tard, lors des pourparlers sur le climat à Glasgow, un autre accord américano-chinois a contribué à aplanir les obstacles à un autre accord international sur le climat.

    Les mesures de la Chine, qui interviennent au milieu des relations cratérisées entre Pékin et Washington, sont les dernières d’une série de mesures promises destinées à punir les États-Unis pour avoir permis que la visite de l’île qu’ils revendiquent comme leur propre territoire, soit annexée par la force si nécessaire. La Chine a lancé jeudi des exercices militaires menaçants dans six zones juste au large des côtes de Taiwan, et ils se poursuivront jusqu’à dimanche.

    Des missiles ont également été tirés au-dessus de Taïwan, ont déclaré des responsables chinois aux médias d’État. La Chine s’oppose régulièrement à ce que l’île autonome ait ses propres contacts avec des gouvernements étrangers, mais sa réponse à la visite de Pelosi a été exceptionnellement forte.

    Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que le dialogue entre les commandants régionaux américains et chinois et les chefs des départements de la défense serait annulé, ainsi que les discussions sur la sécurité maritime militaire.

    La coopération sur le retour des immigrants illégaux, les enquêtes criminelles, la criminalité transnationale, les drogues illicites et le changement climatique sera suspendue, a indiqué le ministère.

    Ces mesures ont été prises parce que Pelosi s’est rendue à Taïwan « au mépris de la forte opposition et des représentations sérieuses de la Chine », a déclaré le ministère dans un communiqué.

    La Chine a accusé l’administration Biden d’une attaque contre la souveraineté chinoise, bien que Pelosi soit à la tête de la branche législative du gouvernement et que Biden n’ait aucune autorité pour empêcher sa visite.

    Kirby a déclaré que de hauts responsables américains rencontraient régulièrement leurs homologues chinois au sujet du différend. Qualifiant les actions de la Chine de « provocatrices », Kirby a déclaré que l’administration Biden condamnait les manœuvres militaires de la Chine comme irresponsables et « en contradiction avec notre objectif de longue date de maintenir la paix et la stabilité et à travers le détroit de Taiwan ».

    « Nous avons également indiqué clairement que les États-Unis sont préparés à ce que Pékin choisit de faire », a-t-il déclaré.

    Les actions de la Chine précèdent un congrès clé du Parti communiste au pouvoir plus tard cette année, au cours duquel le président Xi Jinping devrait obtenir un troisième mandat de cinq ans à la tête du parti. Alors que l’économie trébuche, le parti a attisé le nationalisme et lancé des attaques quasi quotidiennes contre le gouvernement du président taïwanais Tsai Ing-wen, qui refuse de reconnaître Taiwan comme faisant partie de la Chine.

    La Chine a indiqué vendredi que plus de 100 avions de combat et 10 navires de guerre ont pris part aux exercices militaires à tir réel entourant Taïwan au cours des deux derniers jours, tout en annonçant des sanctions principalement symboliques contre Pelosi et sa famille .

    La Rocket Force a également tiré des projectiles au-dessus de Taïwan dans le Pacifique, ont déclaré des officiers militaires aux médias d’État, dans une augmentation majeure des menaces de la Chine d’attaquer et d’envahir l’île.

    Les exercices, que Xinhua a décrits comme étant organisés à une « échelle sans précédent », sont la réponse la plus stridente de la Chine à la visite de Pelosi . L’orateur est le politicien américain le plus haut gradé à s’être rendu à Taiwan en 25 ans.

    Le dialogue et les échanges entre la Chine et les États-Unis, en particulier sur les questions militaires et les échanges économiques, ont généralement été au mieux interrompus. Le changement climatique et la lutte contre le commerce de drogues illégales telles que le fentanyl sont cependant des domaines dans lesquels ils ont trouvé une cause commune. La suspension de la coopération par Pékin pourrait avoir des implications importantes pour les efforts visant à progresser sur ces questions.

    La Chine et les États-Unis sont les 1er et 2e pollueurs climatiques au monde, produisant ensemble près de 40 % de toutes les émissions de combustibles fossiles. Leurs principaux diplomates climatiques, John Kerry et Xie Zhenhua, ont entretenu une relation cordiale qui remonte à l’accord de Paris de 2015, rendue possible par une percée négociée entre les deux et d’autres.

    La Chine, sous l’impulsion de Kerry, s’est engagée lors du sommet mondial des Nations Unies sur le climat l’année dernière à Glasgow à travailler avec les États-Unis « de toute urgence » pour réduire les émissions nuisibles au climat, mais Kerry n’a pas été en mesure de la persuader d’accélérer de manière significative l’abandon du charbon par la Chine.

    Sur la côte chinoise en face de Taïwan, des touristes se sont rassemblés vendredi pour tenter d’apercevoir tout avion militaire se dirigeant vers la zone d’exercice.

    On entendait des avions de combat voler au-dessus de la tête et des touristes prenant des photos scandaient « Reprenons Taiwan », regardant dans les eaux bleues du détroit de Taiwan depuis l’île de Pingtan, un site pittoresque populaire de la province du Fujian.

    La visite de Pelosi a suscité des émotions parmi le public chinois, et la réponse du gouvernement « nous fait sentir que notre patrie est très puissante et nous donne confiance que le retour de Taïwan est la tendance irrésistible », a déclaré Wang Lu, un touriste de la province voisine du Zhejiang.

    La Chine est un « pays puissant et elle ne permettra à personne d’offenser son propre territoire », a déclaré Liu Bolin, un lycéen en visite sur l’île.

    L’insistance de la Chine sur le fait que Taiwan est son territoire et sa menace d’utiliser la force pour reprendre le contrôle figurent dans les déclarations du Parti communiste au pouvoir, le système éducatif et les médias contrôlés par l’État depuis plus de sept décennies depuis que les parties ont été divisées au milieu de la guerre civile en 1949.

    Les résidents de Taiwan sont majoritairement favorables au maintien du statu quo de l’indépendance de facto et rejettent les demandes de la Chine pour que l’île s’unifie avec le continent sous contrôle communiste.

    Cinq des missiles tirés par la Chine depuis le début des exercices militaires jeudi ont atterri dans la zone économique exclusive du Japon au large de Hateruma, une île située à l’extrême sud des îles principales du Japon, a déclaré le ministre japonais de la Défense Nobuo Kishi. Il a déclaré que le Japon avait protesté contre les atterrissages de missiles en Chine comme « des menaces sérieuses pour la sécurité nationale du Japon et la sécurité du peuple japonais ».

    Le ministère japonais de la Défense a déclaré plus tard qu’il pensait que quatre autres missiles tirés depuis la côte sud-est de la Chine du Fujian avaient survolé Taïwan.

    Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré vendredi que les exercices militaires chinois visant Taïwan représentaient un « grave problème » qui menace la paix et la sécurité régionales.

    À Tokyo, où Pelosi termine son voyage en Asie, elle a déclaré que la Chine ne pouvait pas empêcher les responsables américains de se rendre à Taïwan. Kishida, s’exprimant après le petit-déjeuner avec Pelosi et sa délégation du Congrès, a déclaré que les lancements de missiles devaient être « arrêtés immédiatement ».

    La Chine a déclaré avoir convoqué des diplomates européens dans le pays pour protester contre les déclarations publiées par les pays industrialisés du Groupe des Sept et l’Union européenne critiquant les exercices militaires chinois autour de Taïwan.

    Vendredi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a qualifié les exercices d ‘ »escalade significative » et a déclaré qu’il avait exhorté Pékin à reculer.

    Taïwan a mis son armée en état d’alerte et organisé des exercices de défense civile, mais l’ambiance générale est restée calme vendredi. Les vols ont été annulés ou détournés et les pêcheurs sont restés au port pour éviter les manœuvres chinoises.

    AP

    #Chine #Etats_Unis #Taïwan

  • Chine: la visite de Pelosi à Taïwan, une “grave violation de la souveraine de la Chine”

    Chine, Taïwan, Etats-Unis, Nancy Pelosi,

    La Chine a qualifié de “grave violation de la souveraine de la Chine” la visite effectuée ce mardi 2 août à Taiwan par Nancy Pelosi présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, soulignant qu’elle “porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité dans la région”.

    “Le 2 août, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, a effectué une visite provocatrice dans la région chinoise de Taïwan en dépit de fortes oppositions et du dépôt de représentations solennelles de la partie chinoise”, a indiqué le MAE chinois dans un communiqué.

    “Violant le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, cette visite porte gravement atteinte aux fondements politiques des relations sino-américaines, viole gravement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine”, a souligné le texte ajoutant que la visite “endommage fortement la paix et la stabilité du détroit de Taïwan et envoie de graves signaux erronés aux forces prônant l’indépendance de Taïwan”.

    Selon le MAE, “la Chine s’oppose fermement à cette visite et la condamne dans les termes les plus forts. Elle a précédemment formulé des représentations solennelles et émis sa vive protestation auprès de la partie américaine.”

    De son coté, le porte-parole du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine a affirmé que la visite de Pelosi “a gravement violé le principe d’une seule Chine et les dispositions des trois communiqués conjoints sino-américains, porté atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine”. Elle “affecte les fondements politiques des relations sino-américaines, et envoyé de graves signaux erronés aux forces prônant l’« indépendance de Taïwan ».

    Condamnant cette visite, l’Assemblée populaire nationale de Chine a rappelé qu’”il n’y a qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois, le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant l’ensemble de la Chine”, indiquant que “le principe d’une seule Chine est la condition préalable à l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les États-Unis, mais aussi la base politique des relations sino-américaines ”

    Le même responsable a fait observer que “les États-Unis ont fait des engagements solennels auprès de la Chine sur la question de Taïwan, mais ont constamment augmenté les relations substantielles et les échanges officiels avec la région de Taïwan, par leurs actes, en tolérant et soutenant les forces séparatistes favorables à « l’indépendance de Taïwan », visant à freiner le développement de la Chine par la question de Taïwan, ce qui porte gravement atteinte à la paix et à la stabilité du détroit de Taïwan.”

    “Le gouvernement et le peuple chinois ont pris des mesures décisives et fortes pour sauvegarder fermement la souveraineté, la sécurité et les intérêts de développement de la Chine et continueront à le faire, a poursuivi le porte-parole tout en réitérant que “la question de Taïwan concerne la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, sur lesquelles la Chine ne cédera pas”.

    En ce sens, le porte-parole a aussi rappelé la « Loi anti-sécession » a établi des règlementations précises sur les questions majeures, telles que le maintien du principe d’une seule Chine, l’empêchement de la sécession visant à « l’indépendance de Taïwan » et l’opposition à l’ingérence des forces extérieures dans la question de Taïwan.

    Pour le porte-parole, “la position du gouvernement et du peuple chinois sur la question de Taïwan est constante: défendre résolument la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine est la détermination ferme des plus de 1,4 milliard de Chinois”, soulignant que “toute tentative visant à faire obstacle à la réunification complète de la Chine et au grand renouveau de la nation chinoise est vouée à l’échec”.

    #Chine #Taïwan #Etats_Unis #Nancy_Pelosi

  • Danger dans l’espace: Une fusée chinoise perdue

    Chine, espace, fusée,

    L’étage central d’une fusée chinoise, qui a servi à lancer un module de la station Tiangong, va faire une rentrée incontrôlée. Les restes du lanceur, dont la masse est estimée entre 5 et 9 tonnes de matériel, pourraient revenir sur Terre.

    Un imposant débris spatial devrait retomber sur la Terre le 31 juillet 2022. Comme l’ont relevé plusieurs médias anglophones, dont le Washington Post le 25 juillet, l’endroit où devrait tomber cet objet n’est pas bien identifié.

    En revanche, l’origine de ce gros débris est connue : il s’agit d’une fusée chinoise, une Longue Marche 5B. Ce lanceur a quitté le sud de la Chine le 24 juillet, afin de lancer dans l’espace le module secondaire de la station spatiale Tiangong

    L’Evénement, 27/07/2022

    #Chine #Fusée #Espace

  • De la génération Mitterrand au peuple nouveau de Macron

    François Mitterand, Emmanuel Macron, France, Chine, Russie, Ukraine, Etats-Unis,

    Juillet 2022 – Source Nicolas Bonnal

    Le peuple nouveau n’a pas fini de nous étonner avec son crétinisme électoral : il est de gauche ou d’extrême-gauche bien tempérée, écolo, russophobe, américanisé jusqu’à l’os, pleurnichard humanitaire. Il est super ce peuple. Et il est prêt à vivre sans rire de l’éolienne et de la bicyclette (pour repousser Poutine et la Chine avec Biden ?) avant de se coller antenne et puce dans son cerveau branché.

    La droite BCBG et attardée est bien attrapée et découvre que le peuple nouveau dont a parlé Macron donc ne veut plus d’elle : ce peuple nouveau veut du Reset de la pénurie écologiquement programmée ; ce peuple nouveau, abstentionniste ou pas, veut terminer le grand remplacement ; le peuple nouveau adore la dictature sanitaire (vite le vaccin obligatoire) et il veut de la tyrannie bureaucratique de Bruxelles et de la guerre éternelle USA contre la Russie, condition du maintien de la caste au pouvoir (comme le rappelle Orwell) ; le peuple nouveau woke, féministe (Chesterton annonçait que sous le règne de l’ogresse américaine nous ne serions plus des citoyens mais des enfants) et humanitaire a même remplacé le vieux peuple de droite sur la côte d’azur, comme vient de s’en rendre compte l’infortuné Zemmour qui aurait dû se contenter de rédiger des brochures touristiques, seule destination légitime des amateurs d’histoire aujourd’hui ; car le reste est bon pour la culture de l’annulation. Je dis cela sans animosité car j’ai plus retenu enfant de mes lectures du guide vert Michelin que de mes manuels Malet-Isaac.

    Mais j’ai parlé de Mitterrand et de sa génération. C’est bien lui l’oncle de Mélenchon et le grand-père de Macron. Il me semble que son ombre s’est étalée partout, que son bras s’est allongé, comme dit Gandalf. Et j’ai expliqué pourquoi jadis : Mitterrand avait fondé une religion New Age et rétrofuturiste bien plus efficace que toutes les autres réunies. Mélenchon incarne la génération Mitterrand, la génération des potes et du trotskisme, de SOS Racisme et du mondialisme ; mais Macron aussi, qui incarne le mariage de la gauche caviar et du mondialisme américano-bruxellois. Sous Mitterrand, après le départ des communistes qui avaient énervé plus qu’effrayé les bourgeois, ce petit monde s’est entendu. Et le peuple petit-bourgeois bohème a pris de la graine.

    Mitterrand est le père du PS, le parti attrape-tout, qui s’est toujours très bien entendu avec les milliardaires (la fortune de Bernard Arnault a été multipliée par cent en quarante ans) qui ont frayé depuis cette époque bénie avec les hauts fonctionnaires mondialisés et désireux de ne plus se contenter de miettes : ils bradent le patrimoine national et empochent la commission. Cela n’a pas empêché le bon peuple de voter et de rester socialo et mitterrandien : il est bien passé des ténèbres à la lumière.

    Nicolas Bonnal sur Amazon.fr

    Source : Le Saker francophone, 17/07/2022

    #France #Mitterand #Macron #Chine #Russie #Ukraine

  • L’axe Alger-Moscou se précise

    L’axe Alger-Moscou se précise

    Algérie, Russie, Ukraine, Union Européenne, Etats-Unis, Chine, BRICS, Mali, France, nouvel ordre mondial,

    Les relations entre l’Algérie et la Russie ont atteint le niveau d’un « partenariat stratégique approfondi », a affirmé hier, à Alger, l’ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, Igor Beliaev, dans une déclaration à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Beliaev, qui lui rendait une visite d’adieu au terme de sa mission en Algérie, a précisé que la rencontre avait porté sur les relations bilatérales qui « se sont considérablement développées au cours des cinq dernières années, atteignant le niveau d’un partenariat stratégique approfondi. »

    « Le travail en cours pour l’élaboration d’un nouveau document stratégique reflétant la qualité des relations algéro-russes », qui servira de « base pour l’intensification des interactions entre nos deux pays à l’avenir », en est la parfaite illustration, a-t-il dit. Le diplomate russe s’est en outre félicité du haut niveau de coopération et de coordination entre l’Algérie et la Russie sur la scène internationale, soulignant la « convergence » des positions des deux pays sur les questions internationales et régionales d’actualité.

    Beliaev a, par ailleurs, relevé la volonté des deux pays d’augmenter le volume de leurs échanges commerciaux bilatéraux : « Nos deux pays attachent un intérêt particulier à la tenue de la 10e session de la Commission mixte algéro-russe de coopération économique, commerciale, scientifique et technique prévue en Algérie », a-t-il déclaré à ce propos, estimant que la rencontre « boostera la coopération bilatérale dans de nombreux domaines d’intérêt mutuel. »

    Voilà de quoi conforter l’Algérie dans un partenariat qui peut être (il en donne déjà les prémisses) d’une portée stratégique inestimable. Le monde est en train de connaître un chambardement jamais égalé depuis la Seconde Guerre mondiale, et de ce fait, les cartes changent de main. D’autres puissances alternatives multipolaires émergent, la Chine et la Russie, les Brics s’imposent de fait, les pays d’Afrique imposent leur tempo, comme le fait, contre vents et marrées, le Mali face à la France, ou les anciennes colonies francophones qui ont opté récemment pour le Commonwealth. Des Etats s’émancipent de leur « tutelle » à la sueur du front, d’autres chutent après avoir consommé leur temps.

    La guerre en Ukraine, qui devait être pour les Etats Unis, le piège à loups pour la Russie, a ouvert la boîte de pandore et rebattu les cartes, au préjudice de ceux qui donnaient l’impression de maîtriser le jeu comme des maestros. L’Europe, maillon faible des stratégies de blocs, en sortira meurtrie, perdante. Les signes sont là, comptabilisés et touchés du doigt. Une nouvelle carte se déroule sous nos yeux. Rester vigilants et attentifs serait également un acte de foi.

    L’Express, 14/07/2022

    #Algérie #Russie #Ukraine #Chine #BRICS #Mali #France #Europe #UE

  • L’UE en Afrique: rivaliser avec la Russie et la Chine pour l’influence

    Afrique, Chine, UE, Russie, diplomatie,

    Au cours de la dernière décennie, l’implication chinoise et russe en Afrique s’est considérablement accrue, mettant les deux puissances en concurrence directe avec l’Union européenne. Dans les développements récents, en République centrafricaine (RCA), des mercenaires russes ont récemment pris le commandement d’au moins un bataillon formé par l’UE pour aider à « précéder » le pays riche en minerais, selon un rapport divulgué. « Aujourd’hui, la plupart des unités des FACA déployées opèrent sous le commandement direct ou la supervision de mercenaires du groupe Wagner (WG). WG a également établi une solide influence sur l’état-major des Forces armées centrafricaines (FACA) et d’autres institutions gouvernementales », indique le récent rapport du service extérieur de l’UE, André Lebovitch.

    Jusqu’à 1 000 mercenaires russes censés mener des opérations d’entraînement, de protection rapprochée et de lutte contre le terrorisme seraient payés par des concessions au groupe Wagner ou à des sociétés liées sur plusieurs mines, pour un minimum estimé à 10 millions d’euros par mois, bien que le coût réel pourrait être beaucoup plus élevé. Lebovich explique également qu’« en réponse, la France, l’Allemagne et l’UE ont tous exprimé leur mécontentement, en publiant des déclarations fermes condamnant cette décision.

    Bien que les observateurs et diplomates européens s’opposent généralement à une éventuelle présence de Wagner au Mali, certains ont estimé que la réaction agressive de la France avait été contre-productive. Sa réponse a joué dans les appels populistes à la «souveraineté» – contre l’influence française en cours en tant qu’ancienne puissance coloniale. » Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à Moscou en novembre, a affirmé le droit souverain du Mali à poursuivre des partenariats de sécurité au-delà de ceux qui existent avec la France et l’UE. Il a même encouragé la Russie à poursuivre l’extraction minière et d’autres opportunités commerciales au Mali.

    Pendant ce temps, le président chinois Xi Jinping a promis à l’Afrique un milliard de doses de vaccin Covid, le continent ayant du mal à acquérir suffisamment de piqûres pour se vacciner contre la maladie. Dans un discours prononcé au 8e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) à Dakar, au Sénégal, le président Xi a déclaré que son pays donnerait directement 600 millions de doses, et que 400 millions de doses supplémentaires proviendraient d’autres sources, telles que des investissements dans des sites de production. La Chine n’est pas seulement le premier partenaire commercial de l’Afrique, mais aussi le plus grand créancier de l’Afrique. Alors que les experts disent que la relation doit être réorganisée au profit du peuple africain, la balle est dans le camp africain, soulignent-ils. Alors que l’annonce de Xi pourrait être considérée comme faisant partie des efforts de la Chine pour redorer son image, l’auteur et chercheur allemand Helmut Asche a déclaré qu’il n’y avait rien à gagner à dénigrer les efforts de la Chine. « Les donateurs occidentaux sont clairement en deçà de ce que nous aurions dû faire », a déclaré Asche en référence claire à la distribution inégale des vaccins entre les pays riches et les pays en développement. « Il y a des intérêts clairs derrière la partie chinoise, mais cela sert également les objectifs africains », a déclaré Asche aux médias.

    La Chine est de plus en plus irritée par les critiques occidentales. Le ministère des Affaires étrangères de Pékin a déclaré que le gouvernement était « étonné par les récents commentaires du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur une prétendue déception africaine envers les Chinois ». Le problème réside dans le manque de transparence, souligne le chercheur Asche. « La moitié de la dette chinoise contractée par les pays africains est de la dette dite cachée. La dette cachée signifie que nous ne connaissons pas les conditions exactes de remboursement, l’état du remboursement, etc. En réponse aux ouvertures de la Chine sur le continent, l’UE a lancé ce qui est décrit comme une feuille de route pour des investissements majeurs dans les infrastructures du monde entier. Sa stratégie Global Gateway, dont l’objectif est de lever 340 milliards de dollars pour financer les infrastructures, est considérée comme un défi pour la Belt and Road Initiative (BRI) chinoise. Il se concentrera sur les transports, la santé, l’éducation, et des projets numériques et climatiques dans le monde entier, notamment en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. Et c’est en Afrique que le programme Global Gateway sera confronté au test majeur de l’efficacité de la lutte contre l’influence économique chinoise, déclare Francesca Ghiretti de l’Institut Mercator pour les études chinoises basé à Berlin.

    La Commission européenne ne mentionne pas le marché africain comme objectif prioritaire, « mais c’est logique, puisque c’est là que l’arrivée des financements chinois a le plus fait mal aux entreprises européennes, qui ont souvent perdu des parts de marché », estime Jean-François Dufour, directeur. de DCA China-Analysis, une société de conseil. Le Global Gateway a aussi un avantage car, « en copiant peu ou prou la manière de faire chinoise, l’Union européenne prive Pékin d’un de ses arguments favoris en Afrique.

    EU Bulletin, 11 déc 2021

    #UE #Afrique #Chine #Russie



  • L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    Algérie, BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Nouvel ordre mondial, Abdelmadjid Tebboune,

    Le monde doit changer de base, tôt ou tard. Cet impératif mis en avant par l’Algérie, il y a près de 50 ans, a été, opportunément, rappelé par le président Abdelmadjid Tebboune dans son allocution par visioconférence lors d’une réunion de haut niveau des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et des autres économies émergentes sur le développement mondial. Le président Tebboune a fait ressortir l’actualité de la thèse avancée par l’Algérie «il y a près de 50 ans, sur l’impératif de veiller à l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays ».

    Pour le président Tebboune, « il est certain aujourd’hui que le sous-développement économique dont souffrent plusieurs pays émergents n’est pas seulement une question interne, mais tire plutôt ses racines d’un déséquilibre flagrant des structures des relations économiques internationales et de l’hégémonie qu’exerce un groupe de pays ». Il est possible d’en sortir: « la rupture de ce cercle vicieux passe par l’esprit, les principes et les objectifs des résolutions importantes adoptées par la communauté internationale lors de l’Assemblée générale des Nations unies, en tête desquelles la résolution n° 3201 portant Déclaration sur l’établissement d’un nouvel ordre économique international qui repose sur l’équité et l’égalité dans la souveraineté, ainsi que sur les intérêts mutuels et intégrés et la coopération entre tous les pays », affirme le président Tebboune.

    La résolution 3201 de l’ONU

    Pour rappel, selon la résolution de l’ONU n° 3201, «la question de l’instauration d’un nouvel ordre économique international a été soulevée pour la première fois dans une déclaration politique adoptée à la quatrième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à Alger du 5 au 9 septembre 1973». La résolution de l’ONU précise que «la déclaration invitait le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies à convoquer une sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale qui serait consacrée au développement et à la coopération économique internationale».

    La même source indique que «le 30 janvier 1974, dans une lettre au secrétaire général (A/9541), l’Algérie (au nom du Groupe des pays non alignés) a demandé au secrétaire général de lancer la procédure appropriée pour convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen du point intitulé «Étude des problèmes des matières premières et du développement». Cette session extraordinaire s’est ouverte le 9 avril 1974 et a abouti le 1er mai 1974 à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU, par consensus (sans vote), de deux résolutions sur «l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial». C’était la vision du défunt président Houari Boumediène. Près de 50 ans après, le monde est encore loin de cet objectif.

    L’Algérie maintient cet objectif

    « L’Algérie, qui célèbre cette année le 60e anniversaire du recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationales, confirme la poursuite de sa lutte pour faire primer ces principes importants et atteindre ses nobles objectifs vers l’instauration d’un nouvel ordre mondial incluant notre sécurité collective partant de la stabilité et de la prospérité de tout un chacun », a affirmé le président Tebboune.

    « +Aucun d’entre nous n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous+, c’est la phrase que nous avons tous répétée afin d’utiliser nos expériences individuelles et collectives dans la lutte contre les différents défis de l’heure, dont les épidémies, les changements climatiques, le stress hydrique, la crise alimentaire et des menaces sécuritaires renouvelées », a poursuivi le Président Tebboune.

    Dans son allocution, le Président Tebboune a félicité le président de la République populaire de Chine et a salué son choix judicieux des « thèmes inscrits à l’ordre du jour de la réunion des pays BRICS et des autres économies émergentes que nous jugeons importantes, voire très importantes en cette conjoncture ».

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #BRICS #NouvelOrdreMondial