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  • Des milliers de personnes bloquées dans le trafic en raison des mesures de restriction du Covid au Kenya

    Des milliers d’automobilistes et de passagers ont été bloqués dans la circulation pendant des heures après que la police a bloqué les routes principales de la capitale du Kenya, Nairobi, pour faire appliquer un couvre-feu Covid pour lutter contre les infections.

    Des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux ont montré des ambulances qui avaient du mal à manœuvrer à travers le grondement.

    De nombreuses personnes ont critiqué les autorités pour avoir imposé cette mesure.

    Le mois dernier, le président Uhuru Kenyatta a introduit un couvre-feu de 20h00 à 04h00 pour faire face à une troisième vague de Covid-19.

    Il a également ordonné la fermeture de bars, d’écoles et de restrictions de mouvement dans cinq comtés, dont Nairobi.

    « Alors que les mesures ci-dessus auront un impact négatif sur l’économie, ces mesures sont temporaires … le coût de ne pas agir maintenant sera beaucoup plus élevé », a déclaré M. Kenyatta.

    Le syndicat des médecins a déclaré à l’époque qu’il n’y avait pas de lits de soins intensifs gratuits en raison d’une augmentation du nombre de patients hospitalisés Covid-19.

    Le Kenya a confirmé plus de 151 000 cas de virus et un peu plus de 2 400 décès.

    Le Royaume-Uni et les États-Unis ont interdit de voyager dans le pays en raison de Covid-19 et d’autres problèmes de sécurité.

    Les Kenyans ont exprimé leur mécontentement en ligne.

    « Le respect des mesures de santé publique nécessaires ne concerne pas la torture sur la route de Thika, mais le dialogue national et l’engagement communautaire sur la protection des vies », a tweeté le Dr Githinji Gitahi, PDG mondial d’Amref Health Africa.

    Des chauffeurs frustrés hululaient continuellement tandis que certains passagers décidaient de terminer leur voyage à pied.

    Le site d’information Standard s’est entretenu avec un couple qui emmenait son bébé malade à l’hôpital et était coincé dans la circulation pendant deux heures.

    « Allez, c’est ridicule. Ce couvre-feu est si mal appliqué. Zéro empathie, zéro prévoyance. J’espère que cette famille et les milliers d’autres qui étaient coincées, vont bien. Les mesures COVID19 ne devraient pas être une excuse pour torturer et perturber la vie. des citoyens! Assez ! », a tweeté Janet Mbugua.

    On ne sait pas qui a donné l’ordre, mais trois heures après le début de l’impasse, les barricades de la police ont été enlevées et la circulation a recommencé à circuler.

    BBC, 18 avr 2021

    Etiquettes : Kenya, embouteillages, circulation, mesures de restriction, covid 19,

  • Algérie : Cimetières asphaltés

    par El-Houari Dilmi


    Bien plus que le Covid-19 ou d’autres maladies mortelles, la route continue de faucher des vies chaque jour que Dieu fait. La semaine dernière, pas moins de sept personnes ont perdu la vie à Biskra dans un cortège nuptial.

    Continuer à dénoncer, s’indigner ou même à se résigner ne sert plus à rien, tant les meurtriers et autres zombies au volant prolifèrent sur nos routes. Au point que toute l’Algérie se transforme en de gigantesques cimetières asphaltés. Un nombre, chaque jour plus grand, vient gonfler les statistiques macabres du macadam sans que personne ne puisse faire quelque chose pour arrêter le massacre.

    Désespérés de pouvoir un jour stopper le massacre, l’on a plus que nos yeux pour pleurer. Pourtant, la responsabilité de tous est engagée au quotidien dans cette lutte parce que la route continue de tuer en grand nombre. Chaque jour. Chaque heure. Face aux deuils au quotidien et les vies brisées de familles entières, le gouvernement peine manifestement à trouver les bonnes solutions. La politique répressive, comme le retrait de permis de conduire ou les amendes infligées aux chauffards, n’a rien donné sur le terrain cahoteux de la réalité. En tête du peloton mondial en matière de victimes sur les routes, des solutions urgentes doivent être trouvées pour arrêter l’effusion de sang sur le macadam.

    L’échec patent des différentes campagnes de prévention routière et l’inaccessibilité aux Algériens des moyens de transports collectifs comme les trains ou les avions à des prix étudiés ont pour conséquence directe d’encombrer les routes, avec pour effet mécanique l’augmentation du nombre de cadavres déchiquetés sous un amas de tôle. L’enfer que vivent les citoyens avec ces bouchons monstres dans plusieurs grandes villes du pays, la capitale en particulier, est aussi la preuve par neuf que le secteur des transports, en tant que vecteur principal de développement, est loin d’être maîtrisé dans un pays où l’on ne peut continuer à mourir pour se déplacer d’un point à un autre. Il est donc grand temps d’arrêter le carnage.

    Le Quotidien d’Oran, 21 mars 2021

    Tags : Algérie, accidents de route, circulation, conduite,