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  • Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    France, Algérie, Jean-Yves Le Drian, Emmanuel Macron – Le Drian s’épuise à rectifier les mauvaises épreuves de Macron

    S’il est une personnalité française qui essaye de rectifier, rattraper et corriger vainement son président, c’est bien Le Drian. Notamment concernant l’Algérie. Alors que les gestes et actes de Macron enfonce le clou chaque fois plus profondément, élargissant le fossé entre Alger et Paris, le Drian, sans ignorer la passif qui alourdit les discussions et assombrit le ciel commun, tente de regarder vers demain et espérer que tout ira pour le mieux, en s’appuyant sur ce qu’il dir d’intérêts communs sur beaucoup de sujets.

    Ces tentatives de redresser la barre des rapports entre les deux pays intervient à un moment où les relations entre l’Algérie et la France se sont fortement dégradées depuis près de deux mois, pour plusieurs raisons, parmi lesquelles, les déclarations du président français, Emmanuel Macron, qui avait accusé « le système politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».

    Le président français, dont les propos avaient été rapportés début octobre dernier par le journal Le Monde, s’était également interrogé sur l’existence de la « nation algérienne » avant la colonisation française, ce qui déclenché la colère d’Alger, qui rappelé son ambassadeur à Paris et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français ralliant le Sahel.

    Début novembre, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand « Der Spiegel », le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré qu’il ne fera pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions provoquées par des propos critiques d’Emmanuel Macron sur la « nation » algérienne.

    Pour faire un peu de « nettoyage » dans la macronie, Le Drian est en effet revenu, vendredi dernier, dans un entretien accordé au journal Le Monde, sur les tensions extrêmes qui caractérisent désormais l’Algérie et la France, depuis les impairs commis par le locataire de l’Elysée. Le chef de la diplomatie française s’épuise à en atténuer l’impact, en tentant de minimiser la porté de telles divergences entre deux pays dont l’histoire, la géographie et les intérêts communs « condamnent » à composer ensemble.

    Dans cet entretien, il a affirmé que la France et l’Algérie étaient liées par «liens ancrés dans l’histoire», Le Drian a, en effet, mis en avant «la volonté de la France de nouer un partenariat ambitieux avec l’Algérie, malgré les blessures mémorielles qui peuvent parfois ressurgir», a- t- indiqué. Un partenariat que le chef du Quai d’Orsay estime être «indispensable pour la stabilité de l’espace méditerranéen».

    Dans ce sens, il n’a pas manqué de saluer la position d’Alger, notamment sur la question du Sahel ; rappelant à cet effet les efforts de l’Algérie à aider le pays à sortir de la crise, soulignant que la France ne voyait «que les avantages à ce que l’Algérie s’inscrive plus fortement encore dans la mise en œuvre des accords y afférents», s’est- il félicité.

    En définitive et quand l’Algérie n’attendait pas moins que des excuses publiques et franches au dérapage politique en règle du Président Macron, la diplomatie française botte en touche, semblant plus donner l’encensoir que faire pénitence.

    Le Driant n’arrive pourtant pas à supprimer le lourd contentieux généré par Macron, même s’il estime qu’il s’agit de «résurgences de blessures» et survenant de façon «logique» eu égard à l’histoire commune entre les deux pays, selon Le Drian, ou encore à de simples «malentendus».

    Le fardeau est trop lourd même pour Le Driant, qui, il le sait, a compris que son président est parti trop loin et qu’il est difficile de rectifier tout sur le moment.

    L’Express, 21/11/2021

    #France #Algérie #Macron #Colonialisme #mémoire #Histoire

  • Algérie-France : Les relations au point mort

    Algérie, France, Emmanuel Macron – Algérie-France : Les relations au point mort

    Le Drian veut renouer les liens
    Par la voix de son chef de la diplomatie, la France reconnaît son erreur, fait amende honorable et espère renouer de meilleures relations avec l’Algérie. Pour l’heure les multiples tentatives françaises de relancer le dialogue entre les deux pays n’a pas reçu de réponse de la part de la Présidence de la République.

    En l’espace de quelques jours, le ministre français des Affaires étrangères a évoqué par deux fois la question des relations algéro-françaises, très mal en point depuis les déclarations du président Macron qui avait nié l’existence de la nation algérienne avant la colonisation et accusé l’Etat algérien de vivre de «la rente mémoriel».
    La difficile mission de M.Le Drian de renouer le fil du dialogue avec Alger l’a amené à répondre à une députée française, mardi dernier, en mettant en exergue le respect de la France à l’Histoire de l’Algérie. Un rétropédalage plus qu’évident du chef de la diplomatie française, réitéré au journal Le Monde, dans un entretien, paru hier, sur le site du quotidien français. Le ministre français des Affaires étrangères a souligné au Monde que l’Algérie et la France ont «des liens ancrés dans l’histoire.» Dans une tentative de faire oublier la sortie controversée du président Macron, M.Le Drian mise sur l’avenir économique commun entre les deux pays.

    «Nous souhaitons que le partenariat franco-algérien soit ambitieux», a-t-il dit. Selon lui, il est «logique, quand on connaît notre histoire, qu’il y ait parfois des résurgences de blessures, mais il faut dépasser cela pour retrouver une relation confiante». Et d’insister : «C’est ce que nous souhaitons, ce que souhaite le président de la République». Une manière indirecte de présenter les excuses de Macron pour son écart de langage. M.Le Drian va plus loin en affirmant qu’« il y a parfois des malentendus, mais cela n’enlève rien à l’importance que nous attachons aux relations entre nos deux pays». Comprendre que le lien entre les deux pays est plus grand que le président français en exercice. «Il faut conserver ce lien fait de respect des souverainetés et d’une volonté commune de dépasser les contentieux pour retrouver une relation apaisée», a soutenu le ministre français.

    La France semble avoir un grand besoin de renouer avec l’Algérie, notamment pour des raisons géostratégiques. Son ministre des Affaires étrangères ne s’en cache pas et évoque le traitement de la crise malienne. L’arrivée dans ce pays de la société privée russe de sécurité, Wagner, ne plaît pas à Paris qui n’a d’autres pays-partenaires sérieux dans la région que l’Algérie pour stabiliser le Mali. Ceci explique l’empressement de Paris à vouloir trouver avec Alger une possibilité de mieux gérer la crise malienne. Sur ce dossier précisément, la France voudrait enfin s’associer à Alger pour une véritable solution pacifique au conflit dans ce pays subsaharien. Le Drian reconnaît le succès diplomatique algérien à travers «la signature des accords d’Alger en 2015» sur le Mali. Il admet que «ces accords (…) restent aujourd’hui encore la base des discussions. » Et le ministre français dit ne voir «que des avantages à ce que l’Algérie s’inscrive plus fortement encore dans la mise en œuvre de ces accords».

    Ainsi, par la voix de son chef de la diplomatie, la France reconnaît son erreur, fait amende honorable et espère renouer de meilleures relations avec l’Algérie.

    Pour l’heure les multiples tentatives françaises de relancer le dialogue entre les deux pays n’a pas reçu de réponse de la part de la Présidence de la République. A ce jour, l’Algérie s’en tient à sa position, à savoir rupture des relations diplomatiques.

    Nadera Belkacemi

    Ouest Tribune, 20/11/2021

    #Algérie #France #Macron #Mémoire #Colonialisme #Histoire

  • Le parlement français approuve les indéminsations aux harkis

    Le parlement français approuve les indéminsations aux harkis

    Tags : France, Algérie, Harkis – Le parlement français approuve les indéminsations aux harkis

    La chambre basse de la France a voté un projet de loi prévoyant une compensation pour les harkis, des musulmans algériens qui ont combattu aux côtés de la France pendant la guerre d’indépendance algérienne. La loi sur les réparations, promise par le président Macron, passe désormais au Sénat.

    Les députés de l’Assemblée nationale française ont approuvé un projet de loi ouvrant la voie aux harkis et à leurs descendants pour recevoir une compensation pour la façon dont ils ont été traités à la fin de la guerre d’indépendance algérienne en 1962.

    Le président Macron a promis une telle législation lors d’un discours qu’il a prononcé en septembre, dans lequel il a également demandé pardon aux harkis et à leurs descendants après avoir été « abandonnés » par la France.

    Le projet de loi a été voté jeudi en première lecture par 46 voix (1 contre et 6 abstentions) et passe désormais au Sénat pour approbation.

    Camps sordides
    Le projet de loi a à la fois une dimension mémorielle et compensatoire.

    Sur le plan symbolique, il reconnaît « les services rendus en Algérie » par les 200 000 harkis qui ont servi comme auxiliaires dans l’armée française de 1954 à 1962 et « qui ont été abandonnés lors du processus d’indépendance ».

    Il reconnaît également les conditions « indignes » dans lesquelles vivaient quelque 90 000 harkis et leurs familles après avoir fui l’Algérie pour la France.

    Environ la moitié d’entre eux ont été contraints de vivre dans des camps sordides entourés de barbelés et dans des hameaux forestiers.

    Le projet de loi prévoit une indemnisation pour le préjudice qu’ils ont subi, avec une somme forfaitaire qui tient compte du temps qu’ils ont passé dans ces camps.

    Geneviève Darrieussecq, ministre du Souvenir et des Anciens Combattants, a insisté sur le « préjugé spécifique » des 50 000 Harkis qui ont été relégués dans « six camps », « 69 hameaux forestiers » et « plusieurs autres lieux » où ils ont été « privés de liberté ».

    Elle a qualifié cela de « particulièrement contraire à nos principes républicains ».

    Elle a reconnu qu’il y avait des « zones d’ombre, même 60 ans plus tard », et a déclaré que si des lieux de détention supplémentaires étaient identifiés, ils seraient intégrés dans le projet de loi.

    Certains députés de l’opposition avaient fait pression, sans succès, pour que les 90 000 harkis et leurs descendants puissent prétendre à une indemnisation et pas seulement ceux détenus dans des camps de transit et des hameaux forestiers.

    302 millions d’euros au total
    Un fonds de prévoyance a été créé en 2018 pour les descendants des combattants harkis, dont beaucoup sont encore aujourd’hui confrontés à la marginalisation et à la pauvreté. Quelque 50 millions d’euros ont déjà été alloués dans le projet de budget 2022 pour compléter cela.

    La facture porte sur un montant global de 302 M€, étalé sur plusieurs années.

    « Nous estimons que 6 000 demandes d’indemnisation pourraient être ouvertes à partir de 2022 », a déclaré la députée Patricia Marallès du parti au pouvoir LREM, et qui a porté le projet de loi devant le Parlement.

    Mais les réparations « n’effacent pas les souvenirs douloureux », a souligné Geneviève Darrieussecq, qui a appelé à « vérité et honneur » pour tourner l’une des « pages les plus sombres de l’histoire de France ».

    Le projet de loi contient également des mesures d’aide aux veuves d’anciens combattants Harki et prévoit une commission chargée de travailler à la collecte et à la transmission des souvenirs des familles Harki.

    En 2003, la France a célébré chaque année la Journée nationale de reconnaissance Harki le 25 septembre.

    Dans un geste symbolique, les députés ont voté jeudi pour que la date du 25 septembre soit explicitement « inscrite dans la loi ».

    RFI, 19/11/2021

    #France #Algérie #Harkis #Mémoire #Colonialisme

  • « L’Algérie n’existait pas avant la colonisation française… »

    « L’Algérie n’existait pas avant la colonisation française… »

    Tags : Algérie, France, colonialisme, Emmanuel Macron – « L’Algérien n’existait pas avant la colonisation française… »

    C’est le discours trop souvent entendu, On a entendu ça mille fois mais la question demeure.Pourquoi ces propos volontairement humiliants d’un dirigeant n’ayant aucune légitimité à le dire?…Quelle est la volonté du phraseur derrière de telles propos ?…

    S’agit-t-il d’un complexe de supériorité méprisant envers ceux qui ne sont pas de son monde, ou d’une nouvelle école historienne qui vient de naître, et surtout quelle sera la version demain de tous ses nostalgiques qui ne voient que leur propre version de l’histoire (c’est d’ailleurs en France que l’élitisme est le plus grand) ?

    Je sais, c’est biscornu, contradictoire, difficile à suivre et pourtant c’est factuel, donc il y a bien une différence entre l’idéologie délirante de l’état français et l’histoire.

    Les Historiens ici ne sont pas dupes, de telles propos ne constituent en rien une thèse, ni même une idée et donc encore moins un argument, l’histoire est dite par les historiens sur la base de données et de documents. Il ne revient pas à un dirigent politique de dire l’histoire, de la réécrire ou d’en sélectionner des morceaux et d’enchaîner des extravagances.

    Dommage que les historiens sont mis à l’écart.

    Cette polémique pour beaucoup n’est pas le bien-fondé historique de l’Algérie, c’est plutôt une volonté d’une minorité à réduire l’histoire d’un pays colonisé à un échelon d’insignifiance qui pourrait justifier certains xénophobes à cracher en toute impunité sur son voisin. Tous les extrémistes ont réduit leurs victimes au rang de rats… Les nazis et autres conquérants (Israéliens, les Marocains) peu scrupuleux en sont les preuves de l’histoire.

    Comment peut-on faire confiance à un président qui patauge depuis le début dans les contradictions, les mensonges et un autoritarisme tout aussi délirant que comique. Un pantin incertain qui dit une chose et son contraire, qui se prend des gifles en public, qui se prend aussi des doigts d’honneur devant les caméras de télévision, qui se fait espionner son téléphone portable par le Maroc (pays sous son protectorat) avec le logiciel sioniste Pegasus sans même mettre en question sa relation avec ce pays dangereux. Ce faisant ce président confirme l’adage qui veut qu’un homme qui n’a pas été éprouvé par les vicissitudes de la vie, n’est pas un homme fiable.

    Lors de son dernière sortie ce dirigeant avait dit pendant son discours de campagne qu’il allait être « président de l’Europe » à deux reprises. Ce dirigeant n’a même pas compris qu’il allait être « président du Conseil européen », ce qui n’est pas la même chose et tous ceci témoigne d’une méconnaissance des institutions européennes sacrément dérangeante pour quelqu’un qui en est partie prenante.

    Dommage que le vaccin contre la débilité n’a pas encore été découvert!

    Il nous reste à se demander comment les colonisateurs Français avait appelé ce pays qui n’existait pas: « le pays qui n’existe pas »?

    Alors ils avaient décidé tout bonnement d’envahir et de coloniser « le pays qui n’existe pas »!

    Ah, ces français d’aujourd’hui qui tous les matins se lèvent en pensant d’abord et avant tout à l’Algérie pays qui n’existait pas avant leur arrivée, ils perdent du temps de travail à ruminer pourquoi avoir créer ce pays, il faut aussi faire une remarque sur la façon dont la France a quitté ce pays, l’Armée de Libération Algérienne avait battu l’armée française sans ambiguïté ? C’est certain. ?

    Pour les nostalgiques de la colonisation, de l’esclavagisme et de l’exploitation, qui ne cessent de prétendre que l’Algérie ne doit pas regretter le passé colonial, que l’Algérie ne doit faire aucune revendication et surtout l’Algérie doit profiter de l’héritage colonial.

    Donc, médiatiquement l’Algérie est boutiquier. Trop facile de s’engueuler à son sujet sur les plateaux. L’Algérie et le musulman en général, quel bel tube pour nous tendent un sacré miroir!

    Mais après tout, l’Algérie et l’Algérien vivent très bien avec les articles dans le Monde, le Figaro, le Point et d’autres qui en dehors de leurs invectives, ne proposent rien sauf une même arrogance, une même morgue, une même hautaine suffisance. Les médias sont partisans et soutiennent une idéologie plus qu’ils informent. Les réactions des commentaires augmentent en général les comportements agressifs, ils passent plus de temps sur le site et y reviennent plus souvent tout cet afflux de haine participe à une ambiance maléfique, un véritable boulevard au populisme pour des idées nauséabondes. Et cela décourage les commentaires positifs : faites fuir les dégoûtés, il ne restera que les dégoûtants. »

    Une sorte de village gaulois des dégoûtants qui commentent, commentent, commentent, pour ouvrir la boîte de Pandore face à l’inanité, quand ils ne sont pas injurieux, diffamants ou menaçants.

    Enfin, la France est appelée à laisser la Nation Algérienne d’être ce qu’elle est en tant que nation souveraine. Mal Gestion ou pas cela ne la regarde plus. On remarque également qu’en France, le problème c’est le pouvoir d’achat, les conditions de travail, un système de santé qui tend à être privatiser, donc le climat social est aussi catastrophique pour ne prendre que cet exemple, le «consomme et ferme ta gueule» a quelques similitudes avec ce qui se passe en Algérie.

    La Dame France, avec ces dirigeants politiques, ses médias et ses sinistres polémistes, artisans de la division et de la haine. souscrivent fortement à ces billevesées, et donc de ne plus répondre à ces névrosés en pleine dépression qui déposent de façon compulsive leurs excréments en public à toutes occasions qui se présentent à lui. Il n’a pas d’arguments, mais seulement ils se font plaisir avec des clichés déformés, et toutes ces déclarations et actions en la matière sont donc purement électoralistes, et visent principalement à tenter de faire oublier les années de contestations et de irréflexions sur les sujets régaliens, les Français doivent savoir que les intérêts d’un homme politique ne sont pas les intérêts de la France.

    On nous dit que ce dirigeant avait tort en lisant trop de livres d’Histoire (les autodafés, ça commence sur ces bases …) pour ne pas saisir que depuis quand les vendéens, les Bretons, les languedociens, les Alsaciens, les Corses, les habitants d’Outre mer, se considèrent-t-ils comme français ?

    Ceux qui ont eu l’interdiction de parler leur langue dans la cour de récréation des écoles, n’était-il pas des Français malgré eux.

    Pourquoi serait-il différent avec Algérie encore une discussion bien stérile ?

    La définition donnée du concept de nation, s’il y fait référence par rapport à l’Algérie, pourrait également amener à réfléchir un peu à la France, faisant le parallèle, posons-nous la question de l’existence d’une Nation française avant la Révolution ?

    Certes les diverses populations étaient des sujets du Roi de France, mais il n’y avait nécessairement pas d’identité commune ou nationale, ils se revendiquaient du pays ou de la paroisse. La majorité ne parle pas français et quand il s’agit d’aller défendre la Nation, une bonne partie (Vendée, régions girondines ou monarchistes) refuse d’aller faire la guerre et surtout ils n’étaient presque pas prêts à chanter la Marseillaise ensemble.

    Il est important de noter au passage qu’en 1830, Alger devenait la prise française, mais en 1860, par le traité de Turin, Nice et la Savoie deviennent Française. Napoléon III obtient ces deux territoires en récompense de son intervention militaire contre l’Autriche.

    Les boomers aux idées racistes zemmouriennes ont déraillés dans la réécriture unilatérale du roman national de l’Algérie.

    Kader Tahri

    Algérie54, 16/11/2021

    #Algérie #France #Colonialisme #Mémoire #Histoire #Macron

  • Les bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale

    Les bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale

    Tags : Occident, civilisation, colonialisme, impérialisme – Les bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale

    Mémento rapide des bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale :

    Massacre des Indiens d’Amérique

    Traite négrière, millions de morts


    Impérialisme économique


    Guerres coloniales pour éclairer les peuples barbares


    Guerres mondiales, dites ainsi parce que le monde c’est eux


    Bombe atomique


    Vietnam, Napalm et massacres à grande échelle


    Israël le drapeau au front de la démocratie


    Échange inégal et exploitation constants


    Guerres du pétrole


    Pays rasés : IRAK, SYRIE, LYBIE et d’autres à venir

    Source : Facebook

    #Civilisation #Occident #Colonialisme #Impérialisme #Exploitation #Répression

  • Mémoire: Les algériens exigent excuse et reconnaissance

    Mémoire: Les algériens exigent excuse et reconnaissance

    Tags: France, Algérie, colonialisme, mémoire, Macron – Mémoire: Les algériens exigent excuse et reconnaissance

    Excuses et reconnaissance : les Algériens se souviennent de l’histoire coloniale de la France
    Cette détérioration s’est également produite à l’extérieur par le déclin continu du rôle français en Afrique, la perte complète de son rôle au profit de la Russie en République centrafricaine et au Mali, et la perte de son influence en Libye et en Algérie au profit de la Turquie.

    La déclaration d’Emmanuel Macron sur l’histoire et la mémoire coloniales françaises en Algérie et sa vive critique du régime algérien ont déclenché une crise politique entre les deux pays, liés à plus de 130 ans d’histoire coloniale. La déclaration de Macron n’est pas nouvelle pour l’élite politique française, qui depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 a joué à chaque fois la carte de l’histoire coloniale pour la consommation politique interne en France. Compte tenu de la taille de la communauté algérienne en France, l’Algérie a toujours occupé une place importante dans l’agenda sociopolitique.
    Plus de quatre millions d’Algériens vivent en France et plus d’un million d’Algériens français ont le droit de voter aux élections françaises. Lors de sa visite en Algérie en 2007, à la veille des élections françaises, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a été le premier chef d’État français à prononcer des paroles de reconnaissance et d’excuses pour les crimes coloniaux français.

    Cependant, plus tard, il a explicitement retiré sa déclaration lors d’une visite présidentielle en décembre de la même année. Ce qui est nouveau dans la déclaration du président Macron, c’est la critique de l’élite dirigeante en Algérie, son ciblage direct d’elle, et la référence à la structure militaire du régime malgré les bonnes relations qui unissent ces élites à la France à la fois publiquement et en coulisses.

    C’est la raison pour laquelle les autorités algériennes ont vivement réagi à Macron, notamment lorsqu’il a évoqué le laxisme du régime algérien vis-à-vis du mouvement populaire (le mouvement Hirak) qui a éclaté le 22 février 2019. Par ailleurs, Macron a mis en doute l’existence avant le colonialisme français d’une nation algérienne en premier lieu. En clair écho aux orientalistes français du XIXe siècle, il a ignoré la longue histoire de l’Algérie et son émergence en tant qu’État, l’État de Numidie, mille ans avant que l’État français n’existe.

    En fait, la machine culturelle et scientifique française a travaillé dur pour justifier l’occupation de l’Algérie et la dissolution de sa structure politique suite à sa colonisation en 1834, la revendiquant comme sol français et ses habitants comme musulmans français. Dès lors, la France emploie l’appareil religieux de l’Église catholique sous prétexte de « civiliser » les Algériens en les éduquant.

    Derrière la déclaration de Macron se cache le fait que les élections présidentielles françaises approchent et selon les sondages d’opinion, des candidats d’extrême droite comme Marine Le Pen, la cheffe du Rassemblement national, et Éric Zemmour, candidat indépendant d’extrême droite d’origine algérienne, ont de meilleures chances aux élections.

    Ainsi, la décision de réduire le nombre de visas accordés aux Algériens en septembre 2021 et la décision de Macron de s’excuser auprès des Harkis algériens le même mois, s’inscrivent dans ce contexte. Les excuses françaises pour les Harkis ont été précédées de l’honneur d’un certain nombre d’entre eux en septembre 2018, ainsi que de l’approbation du projet de loi sur le « séparatisme islamiste » par la Chambre des représentants et le Sénat français en août 2021.

    Toutes ces décisions contredisent l’image construite par Macron lors de sa visite en Algérie dans le cadre de sa campagne électorale en février 2017, dans laquelle il reconnaissait que la colonisation française de l’Algérie avait été témoin de crimes contre l’humanité et soulignait son souci de trouver une formule consensuelle qui répondrait aux attentes algériennes et de hâter la signature du traité d’amitié entre l’Algérie et la France, qui a été retardée pendant des décennies.

    En outre, Macron a fait de multiples déclarations positives sur la force de la relation entre les deux, et en juillet 2020, en coordination avec la présidence algérienne, a formé un comité d’historiens. Le comité était représenté par Benjamin Stora du côté français, et Abdelmajid Chikhi, historien, du côté algérien, et chargé de rechercher les événements de la Révolution algérienne (1954-1962) et les moyens d’en surmonter les futures répercussions.

    Stora a présenté son rapport en janvier 2021 à Macron, comprenant des recommandations pratiques pour combler le fossé politique et culturel entre les deux pays. Macron a également remis les crânes de 24 dirigeants de la résistance algérienne du XIXe siècle contre le colonialisme français – sur les 500 crânes que la France conserve – après 170 ans de leur exposition au Musée de l’Homme à Paris. C’était une première dans l’histoire des relations franco-algériennes, et cela s’est produit à l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie en juillet 2020.

    Ces mesures de Macron visaient à montrer à de nombreux Algériens qu’il était sérieux face aux crimes commis pendant la domination coloniale française. La récente déclaration de Macron, cependant, a ramené la question à la case départ et a intensifié la position algérienne, qui insiste sur des excuses complètes pour les crimes du colonialisme dans la période de 1832 à 1962. Le gouvernement algérien exige trois conditions pour combler le fossé : ( 1) remettre à l’Algérie les documents d’archives actuellement conservés en France ; (2) l’ouverture du dossier français des explosions nucléaires dans le sud algérien ; et (3) verser des indemnités et récupérer intégralement les crânes des résistants algériens détenus à Paris.

    La France envisage les relations bilatérales à travers une mémoire et une logique colonialiste, qui monte et descend au gré de la force du régime algérien. Lorsque le régime algérien était fort dans les années 1970, les politiciens et intellectuels français étaient réticents à soulever des problèmes sérieux contre l’Algérie en référence à la mémoire coloniale. La France a cherché à maintenir une relation solide et calme avec l’Algérie dans un effort pour préserver ses intérêts économiques comme stipulé dans les accords d’Évian de 1962 qui ont accordé l’indépendance à l’Algérie.

    La France a en effet signé un accord avec l’Algérie en 1968, avec lequel elle accordait des privilèges exceptionnels aux Algériens vivant en France. Cependant, la faiblesse du régime algérien, à partir du coup d’État militaire de 1992, a laissé la porte ouverte à la France pour faire chanter les Algériens, qui avaient un besoin urgent du soutien français dans les forums internationaux. La France a lancé une campagne pour annuler l’accord de 1968 de son contenu et y a apporté un amendement unilatéral en 1994 avec le décret n° 1103/94. La France a fait un autre amendement en 2001, qui a réduit les privilèges dont jouissent les Algériens en France, restreignant la liberté de circulation des Algériens entre la France et l’Algérie.

    La France a également commencé à discuter de questions épineuses entre les deux pays, comme les droits des Pieds-Noirs, les colons français en Algérie, qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance, et le droit de retour dans leur patrie des Algériens Harkis, les Algériens qui ont combattu avec la France dans la guerre de 1954-1962 et qui ont fui avec l’armée française en 1962, notamment en leur accordant une grâce totale. La France a exercé toutes formes de pressions sur l’élite dirigeante algérienne pour renverser la politique d’arabisation menée par l’Algérie depuis 1972, qui visait à obtenir l’indépendance culturelle de la France et à renforcer l’identité algérienne fondée sur trois piliers principaux : l’islam, l’arabisme et l’identité amazighe.

    Il est étrange que la France ait réussi, à travers ses lobbies francophones, à infiltrer l’administration algérienne, à bloquer la loi d’arabisation de 1991 et la loi de 1997, et à stopper toute tentative de renforcer le rôle de la langue anglaise dans le système éducatif algérien. La France a également entravé tous les efforts visant à faire passer une loi criminalisant l’héritage colonial de la France par le parlement algérien. Le premier projet a été mis en discussion en 2009. Mais, avec la forte influence de la France sur la prise de décision interne algérienne, le régime algérien n’a pas réussi à décoloniser la mémoire coloniale, que le régime et le peuple algérien considèrent comme l’un des enjeux centraux du réaménagement des relations bilatérales avec la France.

    Les politiques françaises successives d’entrave à la présence des Harkis algériens , qui ont combattu aux côtés de la France pendant la guerre d’indépendance d’Algérie, sur le sol français s’intensifie lors des campagnes électorales, et ont renforcé et consolidé la position officielle et populaire algérienne. La meilleure preuve est peut-être la loi n° 2005-158, qui glorifie le colonialisme et a été votée par l’Assemblée générale française en février 2005 à l’époque du président Jacques Chirac.

    Chirac considère la colonisation de l’Algérie et du reste des peuples africains comme une fierté française.

    Chirac considère la colonisation de l’Algérie et du reste des peuples africains comme une fierté française. Le quatrième article de la loi comporte un paragraphe stipulant que les programmes scolaires doivent vanter le rôle positif joué par la présence française à l’étranger, notamment en Afrique du Nord. Comme prévu, cette loi a provoqué une profonde rupture dans les relations algéro-françaises.

    Même si la récente déclaration de Macron était une démarche stratégique pour les prochaines élections présidentielles afin de gagner le soutien de l’extrême droite française et de briser la popularité du Rassemblement national, elle reflète une profonde conviction française de ne pas reculer devant la position française sur le question de la mémoire coloniale en Algérie.

    Pour les Algériens, la meilleure option est une pleine reconnaissance du colonialisme français et de sa brutalité. Cependant, la seule façon de changer la position française et d’obtenir des excuses complètes est étroitement liée à la mise en place d’un gouvernement fort et cohérent en Algérie. Les déclarations positives et les promesses de Macron faites avant septembre 2021 et son retrait reflètent un état de confusion parmi les élites politiques françaises qui a commencé depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy en 2007, et s’est encore aggravé après qu’Emmanuel Macron est devenu président en 2017 – une évolution qui a secoué le système politique français.

    Cela s’est également produit en interne, à travers le mouvement des gilets jaunes, qui a débuté en mai 2018. Le mouvement a détérioré l’image de la France à l’international et déstabilisé son système politique face à la montée de la rhétorique populiste et d’extrême droite et à la crise économique.

    Cette détérioration s’est également produite à l’extérieur à travers le déclin continu du rôle français en Afrique, la perte complète de son rôle au profit de la Russie en République centrafricaine et au Mali , et la perte de son influence en Libye et en Algérie au profit de la Turquie .

    De plus, le déclenchement de manifestations populaires massives contre la France au Sénégal et au Burkina Faso et la crise des sous-marins australiens avec les États-Unis ont tous deux ébranlé ses relations historiques, même avec ses alliés occidentaux.

    Tarek Abdel Salam

    Tarek Abdel Salam est chercheur et expert des questions maghrébines. Il a auparavant enseigné l’histoire et la civilisation islamique à l’Université de Malaisie en Malaisie.

    Politics Today, 11/11/2021

    #France #Algérie #Macron #Mémoire #Colonialisme #Repentance #Reconnaissance #Harkis

  • France : des vérités sur son histoire

    Tags : France, colonialisme, impérialisme, esclavage – France : des vérités sur son histoire

    ‘L’histoire de la France s’est fondée sur l’impérialisme et le colonialisme’, c’est le titre très édifiant donné par le magazine ‘Le Point’ dans sa rubrique Politique à un long entretien qui lui a été accordé par un candidat à la présidentielle française de 2022, Anasse Kazib, un cheminot de Sud-Rail, un entretien réalisé par Clement Pétreault.

    M. Anasse Kazib est un candidat à la présidence de la république française, de l’extrême-gauche sous la bannière d’un nouveau parti politique dénommé ‘Révolution Permanente’, qu’il dit d’ailleurs une tendance du Nouveau Parti Anticapitaliste qu’il a été obligé de quitter après l’annonce de sa pré candidature.

    Dans ses réponses, Kazib affirme crûment et maintient ses déclarations : « au siècle dernier les gens (les français, ndlr), ont découvert la colonisation à travers la fameuse exposition coloniale, cette espère de ‘zoo humain’ dans lequel on a ramené des colonisés de différents pays d’Asie et d’Afrique », a-t-il affirmé. Cette affirmation, à elle seule, donne un aperçu de ce qu’a toujours été la France : un pays prédateur qui s’attaque à plus faible que lui pour profiter de ses richesses et de ses terres.

    La suite est aussi révoltante : « On doit poser un regard lucide sur la responsabilité de l’Etat français dans la situation internationale, par exemple. Aujourd’hui, les français, dans leur grande majorité, ne savent pas ce qui se passe au Mali ou au Mozambique », a-t-il ajouté.

    Ces déclarations sont un cri de révolte d’un français, candidat à la présidentielle, qui dit tout haut ce qu’est la France, ce qu’elle a commis comme crimes à l’encontre de nombreux peuples qu’elle a rendu à l’état d’esclavage, qu’elle a massacrés, qu’elle a spoliés de tout ce qui fait l’être humain.

    Passant plus particulièrement à la présence française au Mali, le candidat à la présidentielle de 2022 estime que : « je considère que la politique impérialiste de la France peut avoir des conséquences sur les populations civiles, je suis favorable à l’autodétermination des peuples et à leur droit pour se soulever et les aider à se battre contre toutes formes d’oppression et de domination ». Il cite ensuite l’exemple de l’Afghanistan où la France a été directement impliquée pendant plus de dix années et, lorsqu’elle a quitté le pays, elle n’y a laissé que des ruines.

    Anasse Kazib explique aussi que, sous des prétextes fallacieux d’aider les populations civiles et de maintenir la paix dans les pays en proie à la guerre, la France ne protège et ne garantit en fait que ses intérêts : « Des amis militaires m’expliquent que la plupart des missions qui leur sont confiées à l’étranger consistent à protéger les pipelines, les diplomates ou les patrons des grands groupes d’énergies lorsqu’ils viennent sur place », raconte-t-il.

    Poursuivant sur sa lancée, il déclare que les Etats devraient cesser de considérer que, dès qu’un pays subit quelque chose, c’est aux Etats-Unis ou à la France d’aller régler le problème : « cela n’a jamais fonctionné. Au final, on arrive à des situations beaucoup plus réactionnaires que celles qu’on a trouvé en arrivant », argue-t-il.

    ‘Oui, la police tue’

    L’accusation est grave là aussi ! « J’ai 34 ans, je n’ai pas souvenir d’avoir vu autant d’images de violence policière à la télé que ces dernières années. Je considère que oui, il y a violence policière et je me joins à ce qu’avait dit Philipe Poutou, oui, la police tue ! », a-t-il assené à son interviewer. Il donna des exemples de civils tués par les policiers ou les gendarmes : Zineb Redouane à Marseille, un jeune garçon, Souheil, tué en pleine rue par la police cet été. Il y a aussi le cas de Cédric Chouviat, d’Adama Traoré, de Zyed et Bouna… Adama Traoré, pour lequel les gendarmes ont été décorés ou promus. « Le commissaire qui était chargé du dispositif policier lors de la mort de Steve Maia Caniço a été promu. Comment refuser de voir tout cela ? », s’est insurgé M. Kazib.

    Les policiers ont été payés pour s’attaquer aux Gilets Jaunes

    Ce qui s’est passé avec les Gilets jaunes n’a pas non plus échappé à la colère du candidat à la présidence française : « Ça fait huit ans que les salaires sont gelés à la SNCF ! Et pourquoi dans l’Éducation nationale, on fait passer les profs pour des salauds de gauchistes et des fainéants ? Bref, pas étonnant que par la suite les policiers se soient déchaînés sur les Gilets jaunes jusqu’à faire des dizaines de mutilés. Ils avaient été payés pour ! », a-t-il affirmé.

    Colonialisme, impérialisme et traite négrière

    « Lorsqu’on parle de racisme, on ne parle pas de racisme d’un individu, on parle de système de domination. Je suis un militant antiraciste et, comme tous les militants antiracistes, je considère que l’Histoire de la France est une Histoire qui s’est fondée sur le colonialisme et l’impérialisme, sur la traite négrière notamment. Maintenant, on appelle ça des territoires d’outre-mer… »

    C’est par ces termes très forts, très justes, qui renvoient tous les défenseurs de la France vers leurs faux livres d’histoire, vers les mensonges civilisationnels, vers les crimes contre l’humanité demeurés impunis à ce jours, vers des pans d’histoire entiers qui ont été falsifiés, défigurés, dénaturés, qu’Anasse Kazib a voulu rendre justice à l’histoire, aux déportés, aux assassinés, aux enfumés, à tous ceux qui ont subi le joug et l’injustice raciste de la France.

    Ce sont aussi des histoires dans l’Histoire qu’il faudrait peut-être rappeler au président français qui s’est étalé sur l’Histoire et sur l’origine de la société Algérienne, afin qu’il sache à qui il a affaire, c’est tout.

    Synthèse par Tahar Mansour

    La patrie news, 13/11/2021

    #France #Colonialisme #Impérialisme #Pillage #Spoliation #Esclavage

  • Saïd Chengriha :  » Relire notre Histoire « 

    Tags: Algérie, colonialisme, France, mémoire, histoire – Saïd Chengriha :  » Relire notre Histoire « 

    A l’occasion d’une visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée vendredi à l’établissement de rénovation du matériel auto de Dar El-Beïda en 1ère Région militaire (Alger), le général de corps d’Armée Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’ANP, a affirmé que  » le colonialisme, dans sa nouvelle manifestation, a su très tôt que la confrontation directe avec les peuples n’est plus efficace « , soulignant l’impératif de  » suivre l’exemple des héros de la glorieuse Révolution de Novembre 54 « , a indiqué vendredi un communiqué du MDN .

    À cette occasion, qui intervient après quelques jours de la célébration par notre pays du 67e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, je tiens à souligner que le colonialisme, dans sa nouvelle manifestation, a su très tôt que la confrontation directe avec les peuples n’est plus efficace et qu’elle lui coûte d’énormes pertes, notamment humaines, que son opinion publique n’est plus prête à accepter », a souligné le général de corps d’Armée dans une allocution d’orientation prononc ée à l’occasion d’une visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée hier à l’Etablissement de rénovation du matériel auto de Dar El- Beïda (Alger), en 1ère Région militaire. Selon M. Chanegriha, le colonialisme « s’est tourné, alors, vers d’autres formes d’affrontement, qui dépassent les formes classiques de la guerre, dans l’objectif de briser chez l’adversaire toute volonté de résistance », relevant que « pour lutter efficacement contre cette nouvelle forme de guerre, il nous appartient de relire avec attention l’Histoire de notre pays pour appréhender un aperçu des méthodes de ce mode opératoire nouveau, mais aussi ancien et d’en déduire les moyens de riposte ».

    En ce sens, le général de corps d’Armée a soulign é que « le colonialisme français a adopté les méthodes de la guerre psychologique dès le début de l’occupation, en vue de contraindre le peuple algérien à abandonner toute forme de résistance ». « Dans ce sillage, les historiens sont unanimes quant au recours du colonialisme français aux procédés de la guerre psychologique, dès le début de la colonisation, à travers notamment la ruse et la propagation de l’idée selon laquelle l’occupation de l’Algérie par la France avait pour objectif de contribuer à la civilisation de sa population, que l’armée française est une armée invincible », a-t-il souligné.

    « En conséquence, il est inutile de lui faire face et que le salut du peuple réside dans la soumission et l’abandon de toute forme de résistance », a ajouté Said Chanegriha. Pour le général de corps d’Armée, « cette situation est demeurée ainsi jusqu’à l’apparition de jeunes nationalistes, qui étaient très tôt conscients de cette fourberie, et qui étaient convaincus, notamment après les massacres du 08 mai 1945, que ce qui est pris par la force ne peut être rétabli que par la force ». Il a ajouté que « suite à quoi, ces héros ont oeuvré à extirper ces idées néfastes des esprits des Algériens et à éveiller en eux le sens de la résistance, en répandant l’idée selon laquelle le colonialisme n’est pas une fatalité pour l’Algérie et qu’il est possible de le combattre, de le vaincre et de restituer la gloire de la Nation et ce, à condition que l’Algérien ait confiance en lui même et ait l’esprit d’initiative et de libre action ».

    A cet égard, il a relevé que « pour mettre en échec ce genre de guerres nouvelles, il est impératif de suivre l’exemple de nos aïeuls ». « Nous devons suivre l’exemple de ces braves héros pour faire face à ce genre de guerres nouvelles, en renforçant notre unité nationale, en oeuvrant à mettre en relief tout ce qui nous unit et en bannissant tout ce qui nous divise, tout en retrouvant la confiance en nos capacités et aptitudes, car chaque fois que nous avons eu confiance en nous-mêmes et cru en nos capacit és, nous avons réalisé des miracles « , a révélé le général de corps d’Armée. Relire l’Histoire de la Révolution de Novembre 54, les crimes commis par la France coloniale, c’est d’abord l’impératif du transfert en Algérie des archives de la colonisation exigé par l’Etat algérien depuis les années 80. Une revendication légitime et essentielle.

    L’Algérie est l’un des rares pays du tiers monde engagé dans l’écriture, la mise à jour, la formulation d’une histoire écrite, scientifique, qui lui est propre. Disposer des archives du colonisateur permettrait aux historiens et à la nouvelle génération d’artisans de l’histoire écrite de la nation algérienne de mieux étayer certains développements surtout en cette période de forts contentieux algero-français : elles contiennent en effet des rapports adress és à leurs supérieurs respectifs par les agents de la répression coloniale sur le terrain ; d’où ma possibilité de mesurer, de cerner, de comprendre les luttes incessantes et multiformes que les plus obscurs paysans algériens ont de tout temps menées contre l’occupant français.

    Après l’Indochine, la Tunisie et le Maroc, l’Algérie donnait le 1er Novembre 54 l’estocade, à l’empire colonial français et ouvrait l’ère de la décolonisation (imposée ou consentie ), qui se poursuit encore, soixante-sept ans après cette date historique.

    Ces archives permettront aussi aujourd’hui à faire comprendre à l’actuel président français, Emmanuel Macron et de relire la mentalité, les références intellectuelles, les motivations des aînés colonisateurs. Disposer des archives de sa propre colonisation, la nation algérienne libérée d’un joug colonial de 132 ans d’occupation peut à pré- sent mesurer le chemin parcouru et connaître le proche passé révolu mais aussi d’appuyer ses arguments, ses preuves d’une guerre qui ne voulait pas dire son nom.

    L’Algérie y perdit le dixième de sa population dans une guerre meurtrière. Ces archives de la colonisation de l’Algérie et de l’Afrique de Nord, actuellement concentrées à Aix-en-Provence, abritent d’étonnants documents, recèlent d’inattendus secrets. Aux historiens attentifs, ces archives livrent des révélations surprenantes : la brutalit é, le cynisme, mais aussi toute extraordinaire  » bonne foi  » de l’occupant français qui dépeça l’Algérie tout au long du XIXé siècle.

    B. Chellali

    Le Maghreb.dz, 14/11/2021

    #Algérie #Histoire #France #Colonialisme #Mémoire

  • Algérie-France: Tebboune remporte son bras de fer avec Macron

    Tags: Algérie, France Tebboune, Macron, colonialisme, mémoire- Algérie-France: Tebboune remporte son bras de fer avec Macron

    Oui, l’Algérie est une puissance régionale qui sait se faire écouter et respecter.
    A peine une dizaine de jours après les conditions strictes posées par le président Tebboune avant de renouer normalement avec Paris, cette dernière, par le biais de la présidence française, et dans un communiqué élyséen parfaitement explicite, est venue donner pleine satisfaction aux conditions non négociables posées par Alger.

    Le président Tebboune, dans un récent entretien accordé au magazine allemand Der Spiegel avait également prévenu qu’il ne fera le premier pas dans l’aplanissement de ce différend.
    Force est de constater qu’il vient d’honorer l’Algérie et les Algériens avec brio en remportant haut la main ce bras de fer diplomatique avec son homologue français Emmanuel Macron «regrette les polémiques et les malentendus» avec l’Algérie et «a le plus grand respect pour la nation algérienne» et «son histoire», a en effet indiqué l’Elysée ce mardi.

    «Le président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés» et «il est fortement attaché au développement de la relation» entre la France et l’Algérie, a précisé un conseiller au cours d’un brief de presse consacré à la conférence sur la Libye organisée vendredi à Paris.

    Cette sortie médiatique a de quoi apaiser très sensiblement les tensions diplomatiques apparues entre Alger et Paris après la regrettable et inacceptable sortie de Macron sur la nature du régime algérien et sur l’histoire de notre nation avant la colonisation française.

    Certes, la reprise du travail mémoriel peut reprendre son cours, même si elle risque d’être perturbée par la campagne présidentielle hexagonale, qui s’annonce tendue et lourde en rebondissements.

    En attendant, le rôle de l’Algérie dans le règlement de la crise libyenne, que la France de Sarkozy a provoquée, ne peut absolument pas se faire sans l’aide et le concours de l’Algérie…

    Ali Oussi

    La patrie news, 09/11/2021

    #Algérie #France #Tebboune #Macron #Colonialisme #Mémoire #Histoire

  • L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Tags: Algérie, France, Macron, Tebboune, Libye, Mémoire, colonialisme – L’Algérie refuse les messages d’apaisement de Macron

    Les messages d’apaisement envoyés par le président français Emmanuel Macron n’ont pas trouvé la réponse espérée des autorités algériennes, qui semblent avoir décidé d’aller loin dans leur colère contre Paris, en réponse aux provocations inacceptables du président français.
    En confirmation de ce qui a été dit dans son entretien avec le magazine allemand « Der Spiegel » il y a environ une semaine, le président Abdelmadjid Tebboune a refusé de répondre par téléphone à son homologue français, et cette information a été rapportée par le journal français « L’Opinion » hier.

    Le journal précise que le président français a tenté de contacter son homologue algérien afin de le persuader de participer à la conférence de Paris sur la Libye attendue ce vendredi, mais il n’a pas reçu de réponse du président Tebboune, sachant qu’avant cet appel, Paris avait envoyé un message à cet égard aux autorités algériennes par la voie diplomatique.
    Le président Tebboune avait précédemment confirmé dans une interview au magazine allemand « Der Spiegel » qu’il ne répondrait pas au président français, s’il l’appelait par téléphone, dans une situation dans laquelle le chef de l’Etat a exprimé une vive colère contre son homologue français, qui a remis en cause l’existence d’une nation algérienne avant la brutale occupation française, devant un groupe de jeunes d’origine algérienne, selon ce qu’a rapporté le journal français « Le Monde ».

    Et mardi, la présidence française a annoncé dans un communiqué que Macron avait exprimé ses regrets pour ce qu’elle a qualifié de « malentendu » avec l’Algérie, et a souligné que le gardien de l’Elysée avait « le plus grand respect pour la nation algérienne et son histoire, ” dans ce qui semblait être une tentative de corriger ce qu’il avait mal fait à cet égard.
    Dans le même contexte, l’Agence France-Presse (AFP) a cité un conseiller lors d’une conférence de presse consacrée à la prochaine conférence sur la Libye : « Le président de la République regrette la polémique et l’incompréhension résultant de ses déclarations (Macron) » et a souligné la nécessité de « s’en tenir au développement des relations » entre la France et l’Algérie, selon le responsable de la présidence française.

    Le conseiller à l’Elysée a ajouté que « le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, son histoire et la souveraineté de l’Algérie », et qu’il tient à renormaliser les relations bilatérales pour « l’intérêt des peuples algérien et français, mais aussi pour faire face aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye, au motif que l’Algérie est un acteur clé dans la région ».

    Le président Tebboune avait auparavant confirmé qu’il ne ferait pas le « premier pas » pour réduire la tension entre l’Algérie et Paris, blâmant son homologue français pour l’aggravation des relations bilatérales au nom des calculs électoraux, sachant que Macron mène une course effrénée pour gagner. un second mandat aux prochaines élections présidentielles françaises au printemps de l’année prochaine, il a été accusé d’alimenter un vieux conflit qu’il aurait dû éviter, selon le magazine allemand Der Spiegel.

    La position de la présidence algérienne, qui rejette les efforts de pacification français, confirme que le retour à la normale des relations entre l’Algérie et Paris est devenu farfelu, du moins pour l’instant, au vu de cette dissonance persistante.

    L’Algérie avait convoqué son ambassadeur, Mohamed Antar Daoud, depuis Paris, et avait approuvé une décision d’empêcher le passage d’avions de guerre français au-dessus de l’espace aérien algérien, au moment où l’armée française menait des opérations militaires dans la région du Sahel, ce qui a allongé la durée du vol concerné de quatre à neuf heures.

    Mohamed Meslem

    Echourouk online, 10/11/2021

    #Algérie #France #Libye #Tebboune #Macron