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  • « Cette fois, la crise va durer »: face à Paris, Alger ne décolère pas

    « Cette fois, la crise va durer »: face à Paris, Alger ne décolère pas

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    « Nous existons donc uniquement grâce à la colonisation ? L’Algérie était déjà un pays bien avant la France ! » Face au kiosque à journaux qui expose les unes de la presse algérienne, rue Didouche-Mourad au centre-ville d’Alger, les discussions sont vives. Les photos des présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune s’étalent sur les manchettes de la plupart des quotidiens, qui reviennent sur la crise diplomatique du week-end.

    « Quelle sera la prochaine étape ? On va couper les relations, comme avec le Maroc ? », lance à Middle East Eye, non sans ironie, un retraité avec ses quatre journaux sous le bras, en faisant référence à la rupture des relations diplomatiques avec Rabat, annoncée fin août.

    Depuis une semaine, les tensions qui vont crescendo entre Paris et Alger ont fini par éclabousser ceux que l’on disait « protégés par leur relation privilégiée » : les deux présidents.

    Première charge, l’annonce par Paris de la réduction des visas octroyés aux Algériens en guise de mesure de rétorsion face au « refus » d’Alger de délivrer les laissez-passer consulaires permettant d’expulser les clandestins et autres « radicalisés » vers l’Algérie.

    D’après les chiffres du gouvernement français, Alger n’a délivré, entre janvier et juillet 2021, que 31 laisser-passer consulaires – dont seulement 22 ont été exécutés – sur un total de 7 731 obligations de quitter le territoire qui concernent des migrants clandestins.

    Malgré les nombreuses relances de Paris sur le sujet, Alger a qualifié cette décision de « disproportionnée » et de « malencontreuse ».

    L’ambassadeur de France à Alger, François Gouyette, a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères, et les médias algériens ont accusé Macron de chasser sur les terres de l’extrême droite et du polémiste Éric Zemmour, dans une sorte de surenchère électoraliste.

    « Le système algérien est fatigué »
    Les choses auraient probablement pu en rester là, mais une série de déclarations d’Emmanuel Macron, le 30 septembre, lors d’une rencontre avec de jeunes Franco-Algériens et Français ayant un lien avec la guerre d’indépendance (1954-1962), rapportées par Le Monde, ont aggravé la situation.

    Sur la question des visas, le président français a précisé : « On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement. »

    D’autres salves ont suivi contre « l’histoire officielle », selon lui « totalement réécrite » par l’Algérie, sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».

    « La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle », a-t-il poursuivi, en attaquant au passage la Turquie, responsable selon lui de « désinformation » et de « propagande ».

    « Je suis fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée. Et d’expliquer qu’on est les seuls colonisateurs, c’est génial. Les Algériens y croient. »

    Enfin, le chef de l’État français s’en est pris au « système politico-militaire ».

    « On voit que le système algérien est fatigué, le hirak [vaste mouvement populaire ayant conduit à la démission d’Abdelaziz Bouteflika] l’a fragilisé. J’ai un bon dialogue avec le président Tebboune, mais je vois qu’il est pris dans un système qui est très dur. »

    Ulcéré, Alger n’a pas tardé à réagir, samedi 2 octobre, en rappelant « pour consultation » son ambassadeur à Paris, Mohamed Antar-Daoud.

    Quelques heures après, un long communiqué était publié par la présidence algérienne : « L’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures. »

    L’opinion publique et les médias ont aussi vivement réagi aux déclarations de Macron. Pour le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP, proche des Frères musulmans) Abderrezak Makri, les propos du président français sont une « déclaration de guerre contre l’Algérie, peuple et État ».

    Sur Twitter, deux hashtags sont devenus viraux : « Vive les autorités algériennes » et « Chasser l’ambassadeur de France est une demande populaire ».

    Représailles
    « Cette fois-ci, la crise va durer », pressent un cadre de l’État contacté par MEE, en rappelant que 2022 sera l’année de la présidentielle française « où les thèmes de l’immigration et de l’identité se sont imposés », et celle du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Deux événements aux enjeux mémoriels et migratoires intimement liés pour Paris comme pour Alger.

    « Il est regrettable que des déclarations non démenties d’une autorité française de ce niveau adoptent sur l’Algérie un discours adapté à chaque échéance électorale, faisant de notre pays un sujet de débat récurrent pour devenir un problème de politique interne », a d’ailleurs déclaré l’ex-ministre et ambassadeur Abdelaziz Rahabi dans un communiqué.

    « Il y aura forcément des répercussions dans les différents domaines de coopération », poursuit le haut fonctionnaire.

    Les représailles ont déjà commencé : la France n’a désormais plus le droit de survoler le territoire algérien avec ses avions militaires, ce qu’elle faisait dans le cadre de l’opération Barkhane pour rejoindre le nord du Mali, une faveur accordée par le président Bouteflika il y a quelques années.

    Selon des informations recueillies par MEE, les échanges entre le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra et son homologue Jean-Yves Le Drian à New York fin septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies « ne se sont pas bien passés ». « Pourtant, ils se connaissent assez pour se dire les choses », insiste auprès de MEE une source proches des Affaires étrangères.

    Par ailleurs, une source officielle a révélé au site TSA que l’Algérie allait « procéder à une évaluation minutieuse de ses relations économiques et commerciales avec la France ».

    « Nous nous réservons la possibilité de réorienter, en toute souveraineté, certains flux vers d’autres partenaires plus prévisibles, plus conséquents et surtout plus soucieux de l’égalité souveraine des nations », a précisé cette source.

    Dans les milieux économiques, un chef d’entreprise nuance : « Les crises à répétition entre Alger et Paris nous montrent que ces crispations diplomatiques ne changent pas grande-chose dans le fond. L’Algérie n’est pas le Maroc : on n’a pas une communauté française de plusieurs milliers de personnes, des centaines d’entreprises françaises, etc. Entre Alger et Paris, même quand ils se parlent au téléphone, il y a des problèmes ! »

    Par Malek Bachir

    Middle East Eye, 03/10/2021

  • Pour l’abolition de la loi glorifiant l’impérialisme Français

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    Là est le nerf de la guerre, la bataille de toutes les batailles : Si les algériens, maghrébins et africains du « sahel » regagnent leur souveraineté et leurs droits légitimes, l’empire « France-Afrique » disparaîtra quasiment instantanément, faute de la base solide sur laquelle s’appuyer : le territoire et ses ressources, source de toutes les convoitises.

    Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui n’est que la résultante de la domination et de l’oppression exercées par l’occident de la chrétienté et vues par son oligarchie dirigeante comme « porteuses de lumière ». Cette doctrine date des empires grecs et romains, Rome ayant passé le relais à l’église de Rome qui devint le Vatican au IVème siècle après que l’empereur Constantin eût cédé l’empire romain à l’église romaine.
    Depuis lors, la France s’est livrée au pillage, à la rapine, au meurtre organisé, au vol, à l’occupation et au génocide d’abord sur le continent européen, puis dès le XIème siècle en Afrique du nord, Moyen-Orient avec les croisades, puis durant « l’ère de la découverte » et de la prise de possession des continents africain et américain au XVème siècle jusqu’à aujourd’hui, sans discontinuer.

    Vouloir lutter efficacement aujourd’hui contre l’empire colonial, c’est lutter contre le fondement même de l’impérialisme qui repose sur le pilier de la « glorification » de la colonisation et un pilier de pouvoir idéologique étroitement impliqué l’un avec l’autre.

    Attaquer ces deux piliers porteurs aura pour résultat à terme, d’effondrer la glorification coloniale française notamment. Pour se faire, couper en cela l’herbe sous les pieds de l’empire français et œuvrer ensemble pour un changement radical de paradigme politique et économique.

    L’empire français est entré dans sa dernière phase, celle du capitalisme monopoliste hideux, qui ne peut, pour sa survie, qu’implanter une dictature sur toute l’Afrique. Jacques Chirac ne confiait-il pas lui-même, hors micro, en 1999 : « Il faut bien que les dictateurs gagnent les élections » ?

    Comment ? Par la prise de conscience et le boycott physique et idéologique tout en amenant des solutions efficaces de remplacement aux dogmes ploutocratiques unipartite, vieux de plusieurs siècles qui nous ont été imposées depuis plus de cinquante années.

    La France Afrique « Un univers pourri jusqu’à la moelle »

    La politique franco-africaine, autrement appelée Françafrique, est extrêmement nocive. Après la proclamation de l’indépendance des anciennes colonies françaises d’Afrique, des réseaux politiciens ont assuré la continuité du pillage du continent noir au profit notamment des hommes de pouvoir en France en plaçant des dictateurs corrompus à la tête des États nouvellement indépendants.

    Depuis plus de quarante ans, la politique française en Afrique vise uniquement à exploiter les ressources naturelles et géopolitiques des pays francophones. Les profits sont immenses. La corruption, le meurtre, la manipulation et la guerre. C’est le plus long scandale de la France, soi-disant patrie des droits de l’homme, soutenu, au-delà de toute raison, les inspirateurs et les auteurs du génocide rwandais.

    La France Afrique, c’est autre chose, le pré carré de toutes les compromissions et de tous les coups tordus, un espace protégé où l’impunité est assurée aux puissants.

    En 1994, et en moins de trois mois, 800 000 Tutsis sont massacrés au Rwanda sous les yeux impassibles de la France. Dans le même temps, de véritables armées privées sont recrutées et entraînées dans l’hexagone par le biais d’organismes tels que le DPS « Département protection sécurité » du Front national. Ainsi, alors que l’on croyait en avoir fini avec le paternalisme français et ses rapports incestueux avec un certain nombre d’autocrates africains.

    Des années durant après le drame, le président du Rwanda Paul Kagamé, les médias, les associations « humanitaires », une grande partie de la classe politique et les réseaux sociaux continuent d’accuser la France d’avoir participé au génocide rwandais.

    Pour la pensée unique, les « Tutsis » sont les victimes de crimes contre l’humanité commis par les Hutus pro-français, jamais leur part de culpabilité n’est mise en évidence, jamais on n’explique les raisons sordides qui se cachent derrière ce massacre !

    Jamais n’est mentionné le rôle néfaste de la présence française en Afrique ayant eu intérêt à provoquer la catastrophe. Il est temps de reprendre l’affaire à zéro et oser dire, preuves à l’appui, que votre histoire officielle a été truquée.

    Les années quatre-vingt-dix demeurèrent celles d’une collusion entre intérêts français et pratiques illégales sur le continent Africain.

    Rappelons, c’est important, que le niveau de vie du peuple français doit beaucoup à la rapine et à la vampirisation de l’Afrique : pétrole, gaz, or, diamants, uranium, cacao… Rappelons également que ces crimes sont de la responsabilité totale de la franc-maçonnerie criminelle qui dirige l’Afrique depuis la colonisation de ses mains ensanglantées.

    Des dizaines, voire centaines, de livres existent sur ces affaires, rien de secret, rien d’occulte, juste des archives déclassifiées. Du coup, quand on entend Macron, Sarkozy, Hollande, Valls, Eric Zemmour ou Marine nous parler de « valeurs occidentales », on se demande bien lesquelles ?

    L’éternelle histoire de ces assistants criminels ? Sauf les noms et les appellations qui changent le mode opératoire demeure le même ! Juste pour mieux comprendre ce processus mafieux d’hier et d’aujourd’hui !
    D’où il est nécessaire, de jeter la lumière sur cette affaire de corruption de la France en Afrique, au Maghreb et au Sahel et la relier directement avec Le terrorisme manipulé et les guerres secrètes à des fins géopolitiques des organismes de financement.

    Nous sommes tous des colonisés aux yeux de la France !

    Le seul moyen d’en sortir est pour nous, les Hommes politiques, parlementaires, historiens des deux côtés (colonisateurs – colonisés) doivent s’organiser et s’impliquer davantage autour des thèmes fondés sur les principes de réciprocités et d’universalité, de démocratisation des processus décisionnels et de politiques gouvernementales. Il s’agirait notamment de mieux préciser les rôles, responsabilités/obligations, attentes et réciprocités entre l’Algérie et ses partenaires, ainsi que d’un pays à l’autre, en vue de reconnaître ouvertement le mal perpétré, œuvrer pour une véritable restitution des droits volées et ressources usurpées ainsi que pour une réconciliation réelle avec les peuples colonisés d’hier et d’aujourd’hui, car nous avons besoin les uns des autres pour bâtir une véritable société juste qui soit toujours plus à la hauteur de la dignité humaine, émancipée et libre.

    Il n’y a pas d’autre alternative, ni aucune solution au sein du système oligarchique coercitif, oppressif et totalement mortifère qu’on nous a imposé en nous bourrant le crâne avec la pseudo-inéluctabilité de l’affaire par une science tronquée, biaisée et falsifiée à bien des niveaux.

    Tout cela est bien au-delà de toute rédemption et nous devons définitivement lâcher-prise d’avec cette ignominie colonialiste à la française, qui est le pire fléau que la terre ait porté depuis des milliers d’années.
    Ainsi nous voyons pour la mission actuelle l’unique issue de ce dilemme est : L’abolition des lois, glorifiant l’impérialisme Français !

    Véritable pilier de soutien entre les peuples, qui verra la libération des peuples des deux rives, de la doctrine colonialiste euro-centrique et l’ensemble des peuples s’auto-déterminés en adoptant et adaptant les modes de gouvernance de sociétés libres et indépendants à pouvoir non coercitif ; ceci rendant les conflits impossibles par concept.

    Ceci ne pourra s’effectuer après qu’une véritable reconnaissance des droits légitimes du peuple algériens volés ait été faite durant la colonisation soit au total 132 ans.

    Pour tous ceux qui désirent lutter efficacement contre le colonialisme français qui est le cœur même de l’impérialisme d’hier, d’aujourd’hui et de demain si rien ne change, il faut œuvrer à détruire les piliers porteurs de l’empire, qui aujourd’hui se situe plus que jamais en Afrique du Nord.

    Là est l’enjeu, là est le talon d’Achille de l’oligarchie coloniale impérialiste et c’est là qu’il faut frapper, à la réconciliation sinon, frapper là où cela fait mal, aux portefeuilles et aux ressources, c’est la seule solution réaliste et viable.

    La méthode doit consister à condamner et à rejeter la glorification de la « doctrine visant à légitimer l’occupation, la domination politique et l’exploitation économique de territoires par certains États » et par la même en forcer les entités de droit international à reconnaître la nullité de cette loi, forcer une rétractation de laquelle dépend l’effondrement du système juridique soutenant cette escroquerie.

    Le système colonial français est fait pour se protéger lui-même, par des lois oligarchiques de protection vous avez pour ça la Loi française du 23 février « glorifiant le rôle positif de la présence française en Afrique du Nord »
    C’est pourquoi il faut une énorme pression populaire pour forcer l’abolition définitive de cette ignominie devenue dogme fondateur de la société coloniale occidentale d’aujourd’hui ? Nous devons à cet égard, agir de concert avec nos frères maghrébins, des pays du Sahel et surtout les occidentaux débarrassés de l’idéologie colonialiste, avec les peuples colonisés des continents qu’ils ont colonisés. Cette union verra la chute inéluctable de tout empire et de toute hégémonie idéologique, économique et politique, car la base raciste sur laquelle repose tout le système n’existera simplement plus.

    Les oligarques colonisateurs ont peur, très peur, car ils savent que leur paradigme ne tient qu’à la division et qu’au contraire, l’union des peuples est leur angoisse existentielle. Comment mieux diviser les peuples que par la guerre ? Ce qui en plus leur fait gagner des sommes fabuleuses qui renforcent leur monopole capitaliste.
    Voilà pourquoi, nous insistons de plus en plus sur cet aspect de la lutte, qui à notre sens est devenu vital et offre une solution lumineuse pour se débarrasser avant toute chose de l’empire oppresseur français, condition sine qua non d’un changement de paradigme pour le bien–être de tous…

    Cela peut ne pas paraître évident mais néanmoins, il me semble pertinent de mettre en avant un fait. En effet La conquête de l’Algérie est-elle justifiée seulement par le désir de venger l’affront fait à un diplomate ? Non, répond Pierre Péan, auteur de du livre « Main basse sur Alger », un livre qui retrace les dessous de l’entreprise française.

    Cette conquête avait été menée dans le but de faire main basse sur les immenses trésors de la régence d’Alger (plus de 500 millions de francs de l’époque, soit 4 milliards d’euros) afin de constituer les fonds secrets du « Roi Charles X » pour corrompre et retourner le corps électoral français ?!

    Qu’est-il advenu de cette immense fortune ?

    Une partie a été versé dans les caisses de l’état, d’autres millions sont revenus au corps expéditionnaire. Le reste ? La plus grande partie du trésor et des pillages opérés dans la Casbah, dans la ville et dans les environs d’Alger a abouti dans les poches des militaires ,de fonctionnaires des finances , de négociants et d’ aventuriers mais aussi dans celles du roi des français , indique Pierre Péan.

    En résumer l’expédition militaire contre l’Algérie fut donc un « Grand hold-up financier » jamais admis. A cela s’ajoute les génocides jamais révélés !

    D’après des historiens la période d’occupation a fait plus de 5 millions de morts, dont un million et demi, seulement lors de la révolution de libération entre 1954 et 1962.

    La colonisation française a aussi fait des milliers de disparus et de blessés, des villages entiers ont été détruits, sans parler des ravages des rayonnements causés par les essais nucléaires français menés dans le désert algérien.

    La colonisation française de l’Algérie a duré entre 1830 et 1962, les autorités et les historiens algériens affirment que cette période a été marquée par des meurtres de près de cinq millions de personnes, ainsi que des campagnes de déplacement et de pillage des richesses, et du vol de milliers de documents et de pièces archéologiques, dont certaines dateraient de l’époque ottomane (1515-1830).

    Les responsables français ont répété à plusieurs reprises la nécessité pour l’Algérie de tourner la page de son passé colonial, mais l’Algérie n’a cessé de réclamer à plusieurs occasions la reconnaissance officielle de Paris de ses crimes coloniaux.

    Ce qui est évident et sûr, c’est que nos martyrs morts pour une juste cause demeureront immortels, pour l’éternité.

    La moindre défaite, pour eux était une victoire gagnée sur l’ennemi.

    Que Faut-il ajouter d’autre. Hommage à tous les morts pour l’Algérie indépendante.

    Tarek Benaldjia

    L’Espoir libéré, 04/10/2021

  • Rahabi : Macron fait de l'Algérie un sujet de politique intérieure

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    Pour l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi, « il est regrettable que Macron adapte son discours à une échéance électorale et fait de l’Algérie un sujet de politique intérieure ».
    Dans un post sur son profile twitter, Rahabi a affirmé que, « perçue comme client et partenaire sécuritaire l’Algérie prend le relais de l’islamisation et de la radicalité dans le débat des élites politiques et médiatiques ».
    « La démocratisation de l’Algerie doit rester une revendication strictement interne car les ingérences des puissances étrangères sont, ici comme ailleurs, plus un facteur de ralentissement et de déviation que d’accélération des expériences de transformation démocratique », a-t-il ajouté.
    « La Nation algérienne n’est pas un produit du fait colonial mais celui d’un héritage historique fécond de la Grande Numidie au mouvement national. Nous savons être unis sans être uniformes dans l’immensité de l’Algérie. Ce sont des marqueurs d’une grande Nation », conclue-t-il.
  • La France et ses crimes coloniaux

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    Depuis la fameuse déclaration d’Emmanuel Macron en 2017, sur la colonisation française en Algérie, qualifiée de crime contre l’humanité, les opinions publiques sincères des deux côtés de la Méditerranée attendaient une nouvelle page de l’Histoire que se partagent l’Algérie et la France. Des pas dans le bon sens ont été enregistrés, certes, mais des reculades aussi. Les Algériens et les Français qui rêvaient de rapports réellement apaisés entre les deux pays et les deux sociétés, prirent cela pour des soubresauts «naturels».

    La bête colonialiste française, tapis dans les arcanes du pouvoir, se débattait. Mais il a suffi qu’un loup de la meute haineuse sorte de sa tanière et commence à hurler que le même Macron se sente l’obligation d’hurler plus fort pour être entendu de ce que conserve la France de plus bestial dans son existence. Macron a cédé aux cris des collabos du nazisme, aux barbares qui ont enfumé des populations entières, aux tortionnaires, aux violeurs et autres criminels sans âme qu’acomptée la France dans son histoire.

    Ce sont les descendants de cette minorité raciste et xénophobe qui ont tordu le bras du président français pour l’amener à prononcer des contre-vérités historiques et charger l’Algérie et son armée de tous les maux. Son rôle de premier magistrat d’un pays qui compte plus de 67 millions d’habitants est d’écouter son peuple.

    Dans son écrasante majorité, le peuple français n’est pas haineux. Or, dans son propos truffé d’insanité historique, Macron a fait montre d’une haine colonial caractérisée. Il a tout fait pour couper le peuple français de son aspiration légitime à voir son histoire en face à se réconcilier une bonne fois pour toute avec le peuple algérien. Il a colporté le discours des haineux, des diviseurs et des nostalgiques d’une époque où le crime payait bien en Algérie. L’actuel président de la France qui croit sans doute convaincre ce petit électorat à lui accorder ses voix, en cédant sur un principe intangible des droits de l’homme et la vérité historique, n’a fait, en définitif que s’aplatir devant un ramassis de racistes, sans honneur. En s’attaquant à l’Algérie, il y laisse, lui aussi, son honneur.


    Cinquante neuf ans après l’indépendance, il semble qu’en France, les acteurs de l’horreur coloniale ont fait des petits qui continuent l’œuvre de leurs parents et organisent un véritable travail de sape de l’Histoire. Mais qu’ils sachent donc qu’ils peuvent retourner tous les présidents français, ils ne vaincront pas.

    L’Algérie est indépendante et sa voix porte. Dans dix, vingt ou cent ans, la vérité sur les crimes contre l’humanité commis par la France en Algérie finiront par être connus du monde entier.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 04/10/202

  • France-Algérie : Effet Zemmour

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    Les déclarations d’Emmanuel Macron, rapportées par le journal «Le Monde» notamment, sur la guerre d’Algérie, l’Algérie et son régime, à l’en croire affaibli par le hirak, ne brillent pas par leur originalité, c’est même tout le contraire. Elles pourraient être faites dans les mêmes termes aujourd’hui par bien des gens et des bords en France. Il faut d’ailleurs s’attendre à ce que leur nombre augmente dans la perspective de la présidentielle prochaine, compte tenu de l’influence grandissante de l’extrême droite.

    La conception négationniste qu’elles véhiculent du passé de la France en Algérie était jusqu’à ces dernières années considérée comme une spécialité de ce courant de pensée. On les retrouve à présent sous des formes plus ou moins marquées dans de larges franges de l’opinion, à la droite de l’échiquier politique français. D’ici à ce qu’elles gagnent le centre, il n’y a peut-être pas loin. Tout dépend à cet égard de la progression dans les sondages d’Eric Zemmour. Plus il monte, plus ses idées anti-immigration et anti-algériennes sont influentes, et plus il donne le ton à ses adversaires les plus proches de lui. Ceux-ci se mettent alors à dire au style près les mêmes choses que lui, par crainte de décrochage, de largage en rase campagne. Ce processus s’appelait, il y a encore peu, la lepénisation des esprits.

    Maintenant que Zemmour est à un point seulement de Marine Le Pen, il n’est pas à exclure qu’il change bientôt de nom, pour devenir la zemmourisation des consciences. S’il la dépasse, comme cela ne serait pas pour étonner, Macron dira encore pire sur l’Algérie, son histoire et son régime. Déjà qu’il fait dans le révisionnisme, en disant que l’histoire de la guerre d’Algérie a été complètement réécrite par le régime algérien. Si en plus il voit s’approcher dangereusement de lui Zemmour, ce qui n’est pas non plus à exclure, le risque n’est pas négligeable qu’il se mette à parler carrément de la mission civilisatrice du colonialisme français. Lui qui au début de son mandat parlait de crime contre l’humanité commis par la France en Algérie.

    Comment peut-on passer de ce point de vue à l’autre, diamétralement opposé ? Cela peut sembler la conséquence d’un dédoublement de la personnalité. Ce ne serait pas exactement la même personne celle qui avait qualifié de crime contre l’humanité l’œuvre de la France en Algérie et celle qui maintenant soutient que le régime algérien a complètement revu et corrigé cette même histoire. En fait, il n’est pas besoin de supposer un ressort aussi obscur pour comprendre le revirement en question.

    Le Macron d’aujourd’hui voit avec horreur monter vers lui un nouveau visage de l’extrême droite, sous l’effet d’une dynamique dont rien ne dit encore qu’elle n’est pas à même de le placer plus haut que lui dans les intentions de vote. Si cela devait arriver, sans doute deviendrait-il à la fois plus anti-immigration, plus favorable au hirak et plus révisionniste qu’il ne l’est déjà.

    Sur l’Algérie et les sujets s’y rattachant, on le sait maintenant, il n’a pas une position fixe, mais une posture changeante. Il ne serait même pas à écarter qu’il en vienne à suggérer que les crimes en Algérie, en réalité ce n’est pas la France qui les a commis, mais le FLN. Or il n’y a pas que l’effet Zemmour qui le travaille, qui le pousse plus loin dans le révisionnisme, il y aussi le fait que c’est sous sa présidence que la France a subi le pire affront de son histoire récente.

    La vérité, c’est que les Américains, les Britanniques et les Australiens n’ont respecté aucune forme pour lui arracher le «contrat du siècle». Leur comportement n’est pas sans rappeler celui des Américains, des Russes et des Britanniques à la fin de la Deuxième Guerre du monde, pour qui la France ne comptait plus, ayant choisi préalablement la collaboration avec les nazis.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 04/10/2021

  • Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

    Propos de Macron: Violente riposte de la presse algérienne

    Algérie, Emmanuel Macron, Mémoire, presse, #Algérie, #Macron, #Mémoire, colonisation,

    Horizons : Graves dérives d’Emmanuel Macron : L’Algérie riposte

    Le président français Emmanuel Macron a osé l’intolérable vis-à-vis de l’Algérie. Par ses récentes déclarations outrancières et démesurées reprises par le journal Le Monde portant atteinte à notre histoire et à notre Etat, il vient de franchir toutes les lignes rouges.
    C’est une immixtion flagrante dans les affaires internes du pays que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, considère comme une dérive d’une extrême gravité. Première riposte : le chef de l’Etat rappelle aussitôt l’ambassadeur établi en France pour consultations. L’Algérie confirme ainsi son refus catégorique à toute ingérence externe. Elle exige le respect de la réciprocité et de la souveraineté nationale. Quelles sont cependant les motivations de ces graves hostilités françaises ? Abdelkader Soufi, chercheur dans les questions stratégiques, met ces déclarations dans leur contexte et explique qu’elles interviennent dans une sorte de campagne électorale présidentielle qui a pris justement comme sujet de débat principalement l’Algérie.

    Macron essaye de puiser dans le parterre de l’extrême-droite, mais aussi des harkis pour faire valoir son droit à la reconduction. D’où cette atteinte à la mémoire de l’Algérie et aux relations bilatérales que nous pensions qu’elles étaient jusque-là en bonne voie. Sachant que le président français incarnait soi-disant une nouvelle génération qui veut se réconcilier avec son histoire sanguinaire. Ces propos sont inattendus et outrageux, juge Soufi, en faisant remarquer qu’ils expliquent dans un autre volet peut-être le revers subi par la France dans le sous-continent sahélo-saharien et les conséquences économiques engendrées par la perte de gros contrats, comme celui des sous-marins australiens et des Rafal suisses.

    Il s’agit pour lui d’un retranchement exceptionnel pour la France qui perd de la vitesse en se repliant sur elle-même sur le plan international et intercontinental aussi. L’expert en questions stratégiques est convaincu «que le retour de l’Algérie sur la scène africaine a beaucoup nui aux intérêts français». Les nouveaux partenariats stratégiques de l’Algérie, notamment avec la Chine, la Turquie la Russie et l’Allemagne, font que les Français se montrent bredouille en définitive et se voient économiquement au bout du gouffre. Ces réactions ont pris donc cette tournure et Macron se trouve obligé de calmer les ardeurs internes en essayant de marchander avec l’Algérie. Il affirme que jusqu’à un temps récent, la France a joué un rôle dans l’instabilité de l’Algérie et du front intérieur. C’est ce qu’elle essaye de menacer de façon directe à travers le dossier des visas. Hostilité qui a pris des dimensions graves sans précédent. Quant à la réaction algérienne, le politologue estime que le rappel de l’ambassadeur algérien annonce dans le langage diplomatique une forme de «crise» entre deux Etats et qui peut aller au-delà dans les outputs de la partie algérienne qui va mesurer justement l’ampleur de l’hostilité et la réponse qui y sied.

    La France va se racheter !

    A propos de l’éventuelle fermeture de l’espace aérien, il précise que l’ouverture du ciel algérien à la France était un privilège qui a été accordé par l’ex Président, notamment pour l’opération Barkhane. La fermeture de cet espace va être considérée, dit-il, comme une gifle, voire une frappe qui fera très mal pour la stratégie française dans le Sahel, surtout au Mali, au Tchad et au Niger impliqués dans cette opération. La France va devoir trouver d’autres espaces dont le circuit serait beaucoup plus pénible. Ce qui mettrait sa logistique en souffrance et va se répercuter sur son action dans la région. En attendant de voir la réaction de l’Etat français par rapport aux déclarations algériennes dans un futur proche, Soufi pense que les Français ne peuvent pas se permettre le luxe d’entrer en conflit de cette manière avec l’Algérie. Ils auront beaucoup à perdre en termes d’intérêts que ce soit dans les relations directes politiques et économiques ou dans la région. Ce qui porterait atteinte cruellement aux intérêts français. Il croit donc que la France va essayer de se racheter dans la mesure où tout s’articule autour de cette campagne électorale présidentielle.

    Les déclarations de Macron sont destinées à une consommation interne, mais n’empêche, enchaîne Soufi, «il s’agit d’un acte très mal calculé puisque les relations algéro-françaises n’ont jamais atteint un sommet de sérénité par rapport aux dossiers lourds et conséquents de mémoire, d’archives, des essais nucléaires et aux millions de martyrs tombés au champ d’honneur». La France, manipulée par les lobbies sionistes, doit se rendre à l’évidence que l’Algérie d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, précise-t-il.
    Karima Alloun

    Macron révisionniste ?

    par Madjid Khelassi

    En recevant jeudi 30 septembre des descendants d’acteurs de la guerre d’Algérie, qu’il a qualifié de «petits enfants de la guerre d’Algérie» Emmanuel Macron fait voler en éclats les us et coutumes diplomatiques.

    Exit le partenariat d’exception, les relations stratégiques, et la communauté de destins entre les 2 pays.

    Cette fois, Macron, fonce comme un éléphant, dans «le magasin de porcelaine» des relations algéro-francaises.

    Il passe en revue le système politique algérien fatigué, fragilisé par le Hirak, l’histoire officielle de la nation algérienne construite sur une rente mémorielle, la restriction du visa, qui dit-il , a été décidé pour ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, et qui avaient l’habitude de demander des visas facilement, se demande si il y’avait une nation algérienne avant la colonisation, et termine par sa fascination pour la Turquie, qui a totalement fait oublier la domination qu’elle a exercé en Algérie, «C’est génial, on est les seuls colonisateurs », a conclu Macron ironique.

    Jamais un président français, n’est allé aussi loin dans ses critiques vis-à-vis de de l’Algérie et de son pouvoir, a dit la presse internationale.

    Pourquoi cette sortie inhabituelle? Contexte électoral pressant ? Cap définitivement franchi pour « détabouiser » des relations, empruntant depuis 1962 le contraire de ce qu’elle claironnait ?

    Macron, si intrépide par à coups, aura-t-il le courage de revenir aux accords d’Evian…Qui consacrèrent, ad vitam aeternam, la libre circulation des algériens entre leur pays et la France.

    Au débarquement de Sidi- Ferruch…Qui après la prise d’Alger, laissa les envahisseurs médusés par les indices de civilisation, des habitants de ce pays et à tout point de vues…Technique, agricole, hydraulique, éducationnel.

    C’est dire qu’une nation algérienne existait avant la colo et fut génocidée par Bugeaud et consorts.

    Jupiter-Macron est-il déjà dépassé par son personnage ou ploie- t-il déjà sous les déambulations du spectre de Zemmour ?

    A quelques mois d’Avril 2022, l’ex jeune homme- président s’essaye à inclure l’Algérie dans son chantier électoral. Embardées provocantes , séquences de donneur de leçons, brouillages grotesques.

    Macron se fait – il révisionniste ? Et oublie t-il les millions d’algériens de France , presque tous binationaux. Donc électeurs en puissance ?

    Attention, après la gifle et l’œuf , la tarte algérienne risque d’éclabousser sa campagne électorale.

    La Nation, 04/10/2021

    ELLE REJETTE CATÉGORIQUEMENT une INGÉRENCE INADMISSIBLE : L’Algérie répond, sans ménagement, à la France

    L’Algérie, après avoir accordé une sorte de bénéfice du doute aux hautes autorités françaises qui n’ont pas, au final, démenti les propos d’Emmanuel Macron, a réagi fermement aux assertions l’ayant ciblée, elle, ses institutions et son peuple.

    C’est dire que les déclarations provocatrices du locataire de l’Elysée à l’égard de l’Algérie sont calculées et, ce qui est plus grave encore, assumées en haut lieu. D’où la réponse auguste de l’Algérie qui vient à la hauteur du degré d’hostilité française à son égard. C’est désormais sans ménagement ! Ainsi, samedi soir, l’Algérie a exprimé son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures » à la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, indique la Présidence de la République dans un communiqué.

    « À la suite des propos non démentis que plusieurs sources françaises ont attribué nommément au président de la République française, l’Algérie exprime son rejet catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures que constituent lesdits propos », précise la même source.

    « Les propos en question portent une atteinte intolérable à la mémoire des 5 630 000 valeureux martyrs qui ont sacrifié leurs vies dans leur résistance héroïque à l’invasion coloniale française ainsi que dans la Glorieuse Révolution de Libération nationale », ajoute la Présidence de la République, estimant que « les crimes de la France coloniale en Algérie sont innombrables et répondent aux définitions les plus exigeantes du génocide contre l’humanité. Ces crimes qui ne sont pas prescriptibles, ne sauraient faire l’objet d’une manipulation des faits et d’interprétations atténuantes ».

    Pour la Présidence de la République, « la propension des nostalgiques de l’Algérie française et des milieux qui se résignent difficilement à l’Indépendance pleine que les Algériens ont gagnée de haute lutte, s’exprime à travers de vaines tentatives d’occulter les exactions, massacres, enfûmades, destructions de villages, des centaines de +Oradour-Sur-Glane+, éradications de tribus de résistants, qui sont des génocides en séries que les acrobaties conceptuelles et les raccourcis politiques ne parviendront jamais à occulter ». « Pour leur part, les appréciations superficielles, approximatives et tendancieuses énoncées en ce qui concerne l’édification de l’État national algérien ainsi que sur l’affirmation de l’Identité nationale relèvent d’une conception hégémonique éculée des relations entre États et ne sauraient, en aucune façon, être compatibles avec le ferme attachement de l’Algérie à l’égalité souveraine des États », souligne-t-on dans le communiqué.

    « Cette malencontreuse intervention qui heurte fondamentalement les principes devant présider à une éventuelle coopération algéro-française en matière de mémoire, a l’incorrigible défaut de tendre vers la promotion d’une version apologique du colonialisme au détriment de la vision établie par I’Histoire de la légitimité de luttes de la Libération nationale, alors que rien, ni personne ne peut absoudre les puissances coloniales de leurs crimes, y compris les massacres du 17 octobre à Paris que l’Algérie et sa communauté établie en France s’apprêtent à commémorer dans la dignité », ajoute la même source.

    « Face à la situation particulièrement inadmissible engendrée par ces propos irresponsables, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé le rappel immédiat en consultations de l’ambassadeur d’Algérie auprès de la République française », conclut le communiqué.
    F. G.

    Le Courrier d’Algérie, 04/10/2021

  • Grave dérapage de Macron: La réplique ferme d’Alger

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, #Algérie, #Macron, #Mémoire, #Colonisation,

    Les relations algéro-françaises semblent déjà entrées dans une phase critique, vingt-quatre heures après la diffusion de graves propos tenus par Emmanuel Macron ce jeudi à l’Élysée. Des mesures ont déjà été prises, d’autres pourraient survenir incessamment. Entre Alger et Paris règne désormais une tension inédite.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Nous sommes bien loin de l’incident qui avait fait tant de bruit en 1995, lorsque Liamine Zeroual annonçait son refus de se prêter à un tête-à-tête avec Jacques Chirac en marge des célébrations du cinquantenaire de l’ONU à New York. Le geste crée un événement historique, met à mal les relations entre deux pays qui viennent à peine de tourner la page d’un mauvais feuilleton qui se jouait à Paris à l’apogée du FIS (Front islamique du salut), mais ses retombées n’égalent en rien celles que l’on observe depuis ce samedi 2 octobre.
    Les propos de Macron face à un groupe de binationaux ne sont pas passés inaperçus, même s’ils n’ont pas été tenus dans un cadre plus officiel. Ils n’ont pas été démentis non plus ni même nuancés. L’absence de démentis est une confirmation des propos tenus par le chef de l’État français, estime Alger, très remontée. La colère gronde en fait depuis la décision de réduire de moitié les visas à trois pays du Maghreb dont l’Algérie.
    Convoqué par le ministère algérien des Affaires étrangères, l’ambassadeur de France en Algérie s’est vu transmettre les vives protestations du gouvernement. Au lendemain de ce geste, Macron reçoit de jeunes Franco-algériens et les informe devant les journalistes du Monde que cette mesure concerne principalement les milieux dirigeants qu’il veut secouer afin qu’ils acceptent de rapatrier des immigrés en situation irrégulière. Les sujets qu’il aborde et les propos qu’il tient durant cette même rencontre confirment que le problème va bien au-delà du dossier de la migration.
    Il accuse l’Algérie d’avoir « réécrit son histoire », de vivre sur une « rente mémorielle basée sur la haine », critique le « système usé et fragilisé par le Hirak ». Le journal Le Monde reprend ses déclarations. Le soir même, la présidence de la République algérienne publie deux communiqués. Dans le premier, elle annonce le rappel de son ambassadeur à Paris pour consultations. Dans le second, elle rejette le contenu du discours de Macron et dénonce l’ingérence dans ses affaires internes. Le contexte dans lequel se déroule cette affaire laisse cependant prévoir d’autres incidences, d’autres mesures à venir. Alger démontre jour après jour qu’elle n’est plus ce qu’elle était vingt ans auparavant, ne supporte plus les provocations marocaines au point de rompre ses relations avec ce pays et se défend avec vigueur contre tous ceux qui en font de même. Hier, de différentes sources françaises ont fait savoir que l’Algérie ne s’était pas suffi du rappel de son ambassadeur à Paris, elle interdit désormais le survol de son espace aérien aux avions militaires français se dirigeant vers le Sahel, annonce d’abord le quotidien Le Figaro. L’AFP (agence gouvernementale française) publie, de son côté, une dépêche dans laquelle elle rapporte les propos du porte-parole de l’état-major français. Ce dernier affirme que Paris a appris la nouvelle hier matin en déposant « les plans de vol de deux avions qui empruntent habituellement l’espace aérien algérien pour rejoindre le Sahel, où sont déployés 5 000 militaires français ».
    La même source tend à minimiser l’impact de cette mesure en soutenant qu’elle sera sans incidence, mais l’AFP commente en faisant remarquer que « cette interdiction de survol intervient toutefois dans une phase logistique délicate pour l’état-major français, qui a entamé ces dernières semaines une réorganisation de son dispositif dans la bande sahélo-saharienne, et en particulier dans le nord du Mali, frontalier de l’Algérie ».
    L’autorisation du survol de l’espace aérien algérien par les avions militaires français (d’appoint), servant dans le cadre de l’opération Barkhane, aurait été, quant à elle, accordée durant l’époque de Abdelaziz Bouteflika. Elle n’a jamais fait l’objet de communication officielle de l’Algérie, ce qui expliquerait la raison pour laquelle Alger n’a pas annoncé hier sa décision de fermer son espace aérien. Doit-on s’attendre à d’autres mesures ? Si oui, elles pourraient être cette fois en lien avec les échanges économiques. Paris, qui figure parmi les principaux partenaires d’Alger sur ce plan, pourrait en pâtir.
    A. C.

  • Algérie: Macron se découvre un nostalgique du passé colonial

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    IL SE DÉCOUVRE UN NOSTALGIQUE DU PASSÉ COLONIAL DE LA FRANCE : Les élucubrations dangereuses de Macron

    Pris de panique par les résultats des sondages qui donnent, dans les intentions de vote, une large avance au duo de l’extrême droite Le Pen-Zemmour, le président français, Emmanuel Macron, commet l’impair d’inviter l’essence coloniale de son pays pour tenter de séduire l’électorat de droite. 
    Macron, pur produit d’un clonage du responsable adoubé par la finance internationale et par les milieux affairistes, verse dans la provocation en s’attaquant à l’Algérie, pour chercher des voix dans l’électorat de l’extrême droite. 
    Conscient que le taux de l’abstention lors des prochaines élections favorisera l’extrême droite, il veut rogner dans son vivier électoral que constitue la jeunesse issue de parents originaires des anciennes colonies françaises. 
    Le président français qui a bénéficié du bras de la finance internationale pour marcher vers l’Elysée, use de duplicité quand il évoque le passé colonial de la France. Il avait affirmé vouloir une nouvelle page dans les relations de son pays avec ses anciennes colonies, avant de dérouler le tapis rouge devant les harkis et leurs descendants. 
    Aujourd’hui et alors que la jeunesse française a montré sa désaffection pour la chose politique et qui use de l’abstention comme moyen pour exprimer son rejet de la classe politique en France, notamment ses acteurs de droite et d’extrême droite, qui jouent depuis longtemps la partition de la présidentielle en France, le locataire de l’Elysée verse dans la provocation pour se présenter comme le porte étendard de la droite. 
    Il faut reconnaître que l’irruption du trublion Zemmour sur la scène politique n’est que pour favoriser, les thématiques de la présidentielle autour exclusivement du sécuritaire et l’immigration, alors que la majorité des français attendent des solutions à la dégradation vertigineuse de leur vie socio-économique, notamment pour les plus fragiles, dont la contestation n’a pas désemplie durant le règne d’Emmanuel Macron. 
    Macron sait qu’il n’a pas réussi son mandat et qu’il a attisé toutes les tensions dans une société française qui a découvert, à travers lui, les affres de la paupérisation de larges couches sociales. Les Gilets jaunes n’ont pas encore désarmé, les jeunes poursuivent leur mobilisation et le pass sanitaire a fini par faire grossir les rangs des laissés pour compte de la gouvernance Macron. 
    Ses propos à l’égard de l’Algérie traduisent sa pensée viscéralement coloniale. Chassez le naturel, il revient au galop et le président français a vite revêtu la tenue du barbouze, le treillis du para tortionnaire pour rappeler aux aigris et aux partisans de l’Algérie de papa qu’il est le défenseur de leur pensée rétrograde qui dénient aux peuples des anciennes colonies leur droit à une totale souveraineté, après tant de souffrances et de luttes pour leur liberté et Indépendance. 
    Le prochain sommet de la francophonie, prévu au mois de novembre prochain, sur fond des lignes directrices de Françafrique promet de dénuder encore plus la France officielle qui peine à se détacher et faire le deuil sur l’Empire colonial Français, lequel a rendu l’âme , il y a bien longtemps, au Vietnam et, juste après, en Algérie. 
    En ces temps de mutations dans les rapports mondiaux, la France perd du poids, même auprès de ses alliés traditionnels, notamment au sein de l’Otan. L’exemple le plus édifiant, en est la dernière crise des sous-marins, que les États-unis et la Nouvelle Zélande ont tiré le tapis sous les pied de Paris, en occasionnant à la France des pertes financières colossales en plus d’avoir porté atteinte à son image et son égo. 
    Paris, sait baisser la tête devant le plus fort et qu’elle ne peut, sous aucune forme que ce soit, mécontenter les États-Unis, affirmé lors du tête à tête de Biden et Macron, en se contentant d’attendre que le temps guérisse cette plaie, sans plus. Et ceux des candidats à la présidentielle française, dont celle de Macron qui l’a bien commencé bien avant qu’il annonce officiellement qu’il en est un des coureurs de la course vers l’Elysée, en s’acharnant à vouloir puiser leur argumentaire électoral dans le passé colonial montrent ainsi qu’ils sont en déphasage de la société française et de l’opinion française. 
    Les français de souche ou d’origines diverses, ne sont pas dupes, notamment les jeunes d’aujourd’hui, qui semblent convaincus que leur avenir et celui de leurs enfants, ne peut être assuré par un jeu politique fermé et hermétique à ce qui remue la société française en général et non une partie de la société. 
    Les jeunes, les salariés, les retraités, les chômeurs, les fonctionnaires, les agriculteurs, les artistes, ne veulent ni des extrêmes ni des discours qui sèment la haine et le racisme, car les conditions socio-économiques difficiles frappent le simple citoyen français de souche comme celui d’autres origines. Leur souci est d’ordre social eux qui voient, chaque jour un peu plus, des pans entiers de la société française, paupérisés. 
    Et pour le locataire de l’Elysée et ses partenaires de la droite comme de l’extrême droite, dans l’incapacité de faire face et déterminé à poursuivre les choix ultra-libéraux, chercher à pêcher des voix en s’attaquant au peuple algérien et l’histoire de son Algérie, ne peut ne pas avoir d’impacts, non seulement en France, mais en premier lieu en Algérie. Pays qui, faut-il le rappeler, a payé un lourd tribut pour assurer son indépendance. 
    Les gesticulations électorales de Macron, Zemmour ou encore Le Pen, ne peuvent pas remettre en cause la grandeur de l’Algérie ou celle de son peuple, que l’humanité entière la reconnaît. Les élections françaises sont une affaire franco-française, que ces dirigeants et candidats persistent à animer, à chaque fois, en tenant des propos contre l’Algérie et son peuple. 
    Alors que ceux qui briguent le palais de l’Elysée, se mettent une fois pour toutes que le passé colonial de la France et d’autrui d’ailleurs est rempli de crimes de guerre que l’ancienne puissance coloniale en Algérie devra un jour ou l’autre assumer et rendre des comptes. 
    Le colonialisme n’a jamais été une bénédiction pour les peuples et encore moins pour les Algériens qui tout au long de leur histoire millénaire, ont repoussé et chassé les envahisseurs, même après un siècle de leur présence sur le sol algérien. 
    Macron a perdu une belle occasion de se taire mais il a préféré marcher sur les pas de celui qui l’a conseillé longtemps, durant son mandat présidentiel, l’ex-président, Nicolas Sarkosy. Les masques sont tombés.
    Slimane B.
  • Lettre aux français

    Lettre aux français

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    «Si venait me trouver celui qui veut connaître la voie de la Vérité, pourvu qu’il comprenne ma langue d’une façon parfaite, je le conduirais sans peine jusqu’à la voie de la Vérité, non en le poussant à adopter mes idées, mais en faisant simplement apparaître la vérité à ses yeux, de telle sorte qu’il ne puisse pas ne pas la reconnaître.».

    En 1855, l’Emir Abdelkader quitte Amboise pour Damas. De Turquie, il adresse une «Lettre aux Français», un peuple encore rural, mais qui entame son long chemin vers l’industrialisation. Une société «entre deux mondes». Le télescopage de cette France du xxie siècle, qui prend conscience de son essoufflement face aux nouvelles logiques, et celle du XIXe siècle est saisissant. L’ancienne se préparait à un monde plein de promesses, tandis que l’actuelle se replie sur elle-même en grognant son dépit. Des «marchés du siècle» qui lui échappent, un fossé de plus en plus grand entre les ci-devant et la société du factice, une population égarée qui fonce tête baissée vers les idées qui enterrent définitivement la Déclaration des Droits de l’Homme et des citoyens énoncés 60 ans avant la lettre de l’Emir et qu’aujourd’hui, dans une course éperdue, une classe politique désemparée essaie de courtiser avec un «racisme décomplexé».

    Combien de générations en France et ailleurs ont vécu sur cette rente symbolique d’une déclaration des droits humains, alors qu’à peine 10 ans plus tard, (20 mai 1802) la France des Droits rétablissait l’esclavage. La logique de tous les jours ne doit pas se laisser intimider lorsqu’elle visite les siècles, disait Brecht. Il est né un peu plus d’un siècle après cette déclaration qui a justifié une vision atlantiste des relations internationales et au nom de laquelle un ancien président français, qui risque de purger, bracelet à la cheville, une peine privative de liberté, a bombardé, tué et assassiné. Un autre ancien président avait, dans un total mépris, affublé ses citoyens du sobriquet de «sans-dents». Ces sans-dents que les hommes politiques, plat de lentilles à la main, tentent de capter comme tout «bon chrétien».

    Laics ? Modernes ? Universels ? Rayonnant sur le monde des idées ? Pitoyablement prévisibles ! A chaque élection, ils se découvrent des racines judéo-chrétiennes et vont, kippa sur la tête, prier face au Mur des lamentations en s’en prenant à la population qui ne vote pas.

    On est fatigué à chaque fois de vous rappeler, comme on le fait pour un élève qui ne montre aucune prédisposition aux études, les noms de vos Français qui, à la tête de bataillons et de milices, ont commis les crimes que même l’Histoire n’arrive pas à atténuer.

    Oui, l’Histoire. Elle est là. Chaque date, chaque nom de rue ou de village, dans le parler comme dans le langage savant, ravive les éléments qui viennent, à chaque fois, frapper sur cette petite tête qui croit faire diversion. Il ne s’agit pas de haine de la France mais d’une vérité. C’est vous qui voulez réécrire l’histoire, travestir les faits. Comment peut-on aujourd’hui oser minimiser ou occulter «l’héroïsme» de votre Cavaignac et autres Massu ?

    Aujourd’hui, on se recueille à la mémoire des martyrs d’Issine, des civils que vos avions ont assassinés en octobre 1957. Des Libyens ont payé de leur vie la nature du colonialisme que vous voulez effacer.

    Dans quelques mois, on sera aussi aux côtés des Tunisiens que vos mêmes avions ont tués à Sakiet Sidi Youcef. Mais, comme vous le conseille notre Emir, ouvrez votre esprit. Vous comprendrez alors qu’on ne vit pas que dans les manuels d’histoire. Une Algérie nouvelle émerge. Elle a écrit une page incroyable à Constantine face à un virus comme elle (ré) écrit avec les lettres de noblesse, les appels pour un monde apaisé, solidaire, humain. N’avez-vous pas entendu Lamamra à la tribune des Nations-Unies? Vos histoires, votre histoire, même quand vous nous la destinez, relèvent de la supercherie franco-française.

    Comme pour toutes les «longues histoires», acceptez cette règle. Les civilisations naissent et s’effondrent. Relisez, avant qu’il ne soit trop tard, la Lettre que vous a adressée l’Emir Abdelkader.

    Par Mohamed Koursi

    El Moudjahid, 03/10/2021

  • Algérie-France : Les visas de la discorde

    Algérie-France : Les visas de la discorde

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    Entre l’Algérie et la France rien ne va plus. Les relations entre les deux pays connaissent une nouvelle crise. Une sérieuse crise au point où Alger a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie, au ministère des Affaires étrangères.

    C’est la France qui est à l’origine de cette énième crise diplomatique entre les deux pays. En prenant l’initiative de réduire drastiquement le nombre de visas octroyés aux Algériens désirants rendre en France, Paris a fortement courroucé Alger. Et c’est ainsi que l’ambassadeur de France en Algérie a été convoqué auministère des Affaires étrangères pour donner des explications sur cette déplorable attitude. Cette convocation de l’ambassadeur français a pour but de « lui notifier une protestation formelle du Gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du Gouvernement français », indique en effet un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.

    La décision de le France, indique le même communiqué « affecte négativement le qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de le France ». Le même communiqué souligne que cette décision « est intervenue sans consultation préalable avec le partie algérienne ». Un acte qui « comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application », ajoute la même source.

    L’Algérie, indique ce communiqué « déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération ». Le ministère des Affaires étrangères conclut que les relations entre les deux pays demandent de « la confiance ainsi que le respect, la dignité des personnes humaines et les engagements pris par les deux gouvernements ». Un communiqué qui en dit long sur la colère et le dépit de l’Algérie face à cette position du Gouvernement français.

    Pour rappel la France a donc réduit, mercredi dernier, le nombre de visas octroyés aux citoyens des trois pays du Maghreb, à savoir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Une réduction de 50%pour les Algériens, ce qui prouve, une fois de plus, que Paris entendait envoyer un sérieux message à Alger.

    Selon ce qui a été avancé comme explication cette mesure intervient suite au refus des autorités de ces trois pays maghrébins de reprendre leurs ressortissants qui se trouvent en situation irrégulière en France. Sur cet épineux dossier l’Algérie et la France étaient en contacts et en discussions de manière permanente et régulière depuis des années en vue de rapprocher les points de vues et de trouver des solutions. Mais apparemment Paris a opté pour une autre approche : le chantage par les visas.

    On comprend dès lors mieux pourquoi cela a fortement déplu à Alger. Ici en Algérie on considérait que cette décision a des relents électoralistes. Les élections présidentielles en France sont en effet prévues au printemps de l’année prochaine. Le Président français, Emmanuel Macron, candidat pour sa propre succession, entend sans doute, à travers cette mesure et bien d’autres encore, séduire un électorat français de droite ou même d’extrême droite.

    En tout cas ceci ne manquera pas d’avoir des incidences sur les relations entre les deux pays au moment même où elles ne sont pas déjà au top.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi libre, 03/10/2021