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L’Algérie est un pays indépendant et souverain. Un fait que semblent oublier certains politiques et nostalgiques de l’Algérie française de l’autre rive de la méditerranée. Les années de combat, de lutte et de sacrifice du peuple algérien ne peuvent être vains et ceci doit être bien compris et assimilé par l’ancienne puissance coloniale, qui doit aujourd’hui saisir définitivement que ses relations avec l’Algérie ne seront pas autre chose que des relations d’Etat à Etat.
Forte de son peuple et de son armée, l’Algérie relèvera tous les défis qui se dresseront devant elle. Elle n’acceptera plus que lui soit dictée telle ou telle démarche, car tout ce qu’elle décidera naîtra des convictions et des choix de son peuple. Le président de la République, dans sa dernière rencontre avec la presse nationale, a martelé et répété en direction ceux qui auraient tendance à l’oublier que « L’Histoire ne peut être falsifiée », ajoutant que « le temps de la colonie est révolu, la France doit changer d’approche, elle doit savoir que l’Algérie n’abdique à personne, elle est fidèle au serment de ses valeureux martyrs ».
Cette France qui se targue de son oeuvre civilisationnelle dans ses anciennes colonies doit revoir ce discours mensonger et reconnaître les torts et les crimes qu’elle a perpétrés contre ces peuples et ces terres qu’elle a conquis par la force et la barbarie. L’amnésie préfabriquée et la fuite en avant n’ont plus leur place aujourd’hui face à des nations indépendantes et surtout face à une Algérie qui a sacrifié plus de 5 millions de martyrs pour recouvrer sa liberté. Cette France amnésique est invitée par le chef de l’Etat, Abdelamdjid Tebboune, à regarder en face son peu glorieux passé colonial insistant sur « la reconnaissance pure et simple des crimes coloniaux de la France en Algérie ».
« L’Etat (algérien), dira le président Tebboune, est debout avec tous ses piliers, avec sa puissance, la puissance de son armée et son vaillant peuple ».
La France doit désormais comprendre qu’elle doit traiter avec l’Algérie d’Etat à Etat et doit « oublier que l’Algérie était une colonie ». Il y va des relations entre les deux pays qui se doivent d’être basées sur le respect entre les deux Etats qui aspirent à construire des relations pérennes et mutuellement bénéfiques pour les deux parties et les deux peuples. Il faut que la France change de politique et de ton et regarde l’Algérie avec un autre regard loin de celui des nostalgiques de l’Algérie française.
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Il a fallu que l’Algérie pèse ses mots concernant le rejet catégorique de toute ingérence de la part de la France dans ses affaires intérieures, dont acte la dernière sortie médiatique auguste du président Tebboune, pour que Paris lâche du lest pour ainsi dire. La diplomatie française a-t-elle fini par saisir l’action ferme et le message fort de sens d’Alger ? En effet, après le rappel de son ambassadeur au lendemain des propos irresponsables et provocateurs du président français à l’encontre de l’Algérie, institutions, peuple et symboles avec, l’Algérie exige de la France le respect entier de sa souveraineté.
Hier, Paris à travers son chef de la diplomatie a réagi pour « réaffirmer » « le respect fondamental » de la France de la souveraineté de l’Algérie. Ainsi, dans une déclaration faite devant l’Assemblée française, le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé le respect de la « souveraineté algérienne » dans un climat de tensions entre Paris et Alger. « C’est aux Algériens et à eux seuls de décider de leurs destins et de définir les contours de leurs choix et de leur débat politique », a-t-il déclaré, cité par la radio Europe1.
La réaction de la diplomatie française intervient dans un contexte de tensions algéro-françaises dont l’instigateur qui a allumé le feu aux poudres n’est autre que le premier représentant de la France officielle, en la personne du président Emmanuel Macron. D’ailleurs, interpellé fermement par l’Algérie suite à ses déclarations, allant toute honte bue jusqu’à douter de l’existence même de la nation algérienne avant la colonisation française, Macron a tenté le moyen d’apaisement des tensions diplomatiques avec l’Algérie. Une entreprise vaine, tant elle n’était pas à la hauteur de la gravité des dommages causés aux relations entre les deux pays.
Du coup, il semblerait que la réaction de Le Drian vienne à la rescousse pour tenter de rectifier le tir vis-à-vis d’Alger, autrement ce que le chef d’Etat français n’a pas réussi à faire tant l’Algérie a été d’une offensive diplomatique sans précédent.
Pour ce faire, le chef de la diplomatie française a fait référence à des déclarations antécédentes tenues par le président Macron sur l’Algérie pour donner « preuve » que la France exprime un « respect fondamental de la souveraineté algérienne ». « Récemment le Président de la République (Emmanuel Macron) a rappelé son profond respect pour le peuple algérien », a expliqué le chef de la diplomatie française devant l’Assemblée nationale. Pour lui, « Cela signifie aussi bien sûr le respect fondamental de la souveraineté algérienne », a-t-il ajouté. « C’est aux Algériens et à eux seuls de décider de leurs destins et de définir les contours de leurs choix et de leur débat politique. », a-t-il conclut.
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Sur fond de crise sans précédent entre Alger et Paris, les six groupes parlementaires siégeant a l’APN semblent unanimes quant a l’instauration de la loi incriminant le colonialisme français, dont celle proposée en réponse a la loi française glorifiant le colonialisme adoptée le 23 février 2005 n’a jamais vu le jour.
Feu vert pour ce projet de loi
Ces formations politiques s’attèleraient a élaborer une loi qui reposera sur plusieurs axes et aspects, a savoir entre autres la reconnaissance, l’excuse et l’indemnisation. Ce texte se veut ainsi une réaction aux exactions et aux intimidations de la France envers l’Algérie.
Pour les groupes parlementaires, il ne s’agit point d’une réaction politique aux autorités françaises mais plutôt une vraie loi qui réhabilitera les martyrs de l’Algérie.
A cet égard, le chef du groupe parlementaire FLN a affirmé a Echorouk que ce projet de loi doit aboutir sous ses dimensions historique, juridique et institutionnelle a laquelle aspire le peuple.
Pour lui, les partis siégeant a Zighoud Youcef souhaiteraient que cette démarche ait un aspect juridique tout en respectant et les intérêts de l’Etat et ceux du peuple algérien.
Ce responsable a tenu a expliquer que sa famille politique ne s’était jamais opposée audit projet de loi comme le prétendent certaines parties, précisant que “le texte doit être a la hauteur avec l’implication de tout le monde”.
De son côté, le chef du groupe parlementaire El Bina a affirmé que “nous sommes contre tout projet qui se résume en une simple réaction. C’est pourquoi nous nous sommes mis d’accord pour préparer un vaste projet de loi incriminant le colonialisme”.
Un texte qui s’articulera, précise-t-il, sur la reconnaissance, l’excuse et l’indemnisation, et qui nécessite a ses yeux la tenue d’une journée parlementaire suivie de rencontres auxquelles prendront part des politiques, des juristes et des historiens.
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Dans le cadre de ses rencontres périodiques avec la presse nationale, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a, dimanche, accordé une entrevue à un duo de la presse nationale, lors de laquelle il a abordé nombre de questions-réponses sur le plan national, régional et international.
L E MENSONGE A SERVI DE SOCLE A DES CHOSES NON CONVENTIONNELLES
En ce qui concerne la crise diplomatique entre l’Algérie et la France, Le président de la République, a affirmé que l’Algérie est un pays souverain avec son Armée forte, son économie et son Peuple. » La France doit oublier que l’Algérie était une colonie française. L’histoire ne doit pas être falsifiée. Le retour de l’ambassadeur de l’Algérie en France est conditionné au respect total de l’Etat algérien « , a-t-il insisté. Le président Tebboune a également affirmé que » les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l’Histoire « .
A une question sur la réduction du nombre de visas octroyés aux Algériens par la France, le Président a répondu qu’il s’agit d’une » décision souveraine à condition qu’elle respecte les accords d’Evian « . Il a qualifié de » grand mensonge » les chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur, qui a évoqué 7.000 migrants irréguliers de nationalité algérienne, précisant que » la France n’a pas évoqué plus de 94 cas « .
Plus explicite, le chef de l’Etat a dit qu’entre la liste parvenue à l’Algérie en 2020 et les trois autres listes de 2021, » il y a un total de 94 cas, dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n’entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme « . Il a ajouté que » parmi ces 94 individus, il y a eu aussi des personnes impliquées dans l’extrémisme en France, un ou deux binationaux, alors que d’autres n’ont pas de familles en Algérie « . Pour rappel, ces chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur ont été communiqués à la presse locale.
A ce propos, le président Tebboune a indiqué que » ces choses ne se règlent pas par le biais de la presse « , précisant qu’ » il y a des règles pour préserver la souveraineté d’un pays ». « Même s’il y a des problèmes entre les deux pays, on ne va pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale « , a-t-il ajouté. Monsieur Tebboune a, en outre, fait observer que » ce mensonge a servi de socle à des choses non conventionnelles entre deux pays souverains et des paroles malheureuses ont été dites sur un peuple et un Etat « , relevant que « cela nous rappelle celui qui voulait sortir le karcher pour nettoyer les banlieues « .
LES GANGS SONT A L’ORIGINE DE LA SPECULATION SUR LES PRIX
Sur le plan interne, le Chef de l’Etat, a déclaré que la baisse du pouvoir d’achat et la hausse des prix des denrées alimentaires ont des origines politiques et que les spéculateurs sont le principal ennemi de l’économie. Plus en détail sur cette large spéculation, le Chef de l’Etat a pointé du doigt certaines parties : « Les gangs sont à l’origine de la spéculation sur les prix ». Il a affirmé avec force que la peine encourue pour tout acte de spéculation pas inférieure à 30 ans de prison et qu’elle sera examinée lors du prochain Conseil des ministres.
Le Chef de l’Etat a indiqué que » l’acte de spéculation commis par des intrus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie, des bandits animés par des motifs politiciens, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 3O ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale », a-t-il encore averti.
Le chef de l’Etat a souligné comme exemple » la hausse des prix des p‚tes alimentaires, alors que les prix de la semoule qui en est la matière première n’ont pas bougé, précisant que » l’eau et l’électricité utilisés dans le processus de production sont toujours subventionnées « .
L’ETAT DETERMINE ¿ ABSORBER LES FONDS DU MARCHE PARALLELE
Dans le même ordre, le président de la République a mis en avant la détermination de l’Etat à absorber les fonds circulant sur le marché parallèle par le biais de plusieurs moyens et mécanismes, en tête desquels la finance islamique. Le président Tebboune a indiqué qu’il était possible d’absorber, de mille et une manières, les fonds du marché parallèle, citant entre autres méthodes, « la finance islamique qu’il convient de généraliser, à travers l’ouverture de nouvelles banques ».
Il a mis l’accent, à cet égard, sur l’impératif d’ouvrir un dialogue avec les propriétaires de ces fonds, ce phénomène s’étant enraciné et qui remonte à l’ouverture de l’importation au secteur privé au début des années 90, une démarche, a-t-il dit, qui n’était pas accompagnée de contrôle nécessaire. « Cette économie a été autorisée par l’Etat. Elle est devenue forte durant la décennie noire, puis s’est développée pour atteindre actuellement 10.000 mds DA », explique M. Tebboune.
Et d’ajouter que la résorption de ces liquidités constitue « la principale préoccupation » et se fera « de la meilleure façon », rassure le chef de l’Etat. Ainsi, l’Etat oeuvrera à la récupération des fonds circulant sur le marché parallèle via plusieurs moyens, y compris l’éventuel recours à l’investissement dans des titres anonymes et sans impôt, a-t-il poursuivi. Répondant à une question sur cette procédure, notamment s’il s’agit d’une « amnistie », le président Tebboune a fait savoir que « cela était une partie des règles du jeu », sans donner davantage de détails compte tenu de « la confidentialité du dossier ».
Toutefois, le chef de l’Etat a écarté la possibilité de recourir au changement de la monnaie nationale comme solution pour attirer la masse monétaire circulant sur le marché parallèle », estimant que cette mesure était susceptible de créer de longues files d’attente et compliquer la vie des simples citoyens.
REFUS DE L’ALGERIE DE RECOURIR ¿ L’ENDETTEMENT EXTERIEUR, UN CHOIX QUI SERAIT UN « SUICIDE POLITIQUE »
A ce propos, le chef de l’Etat a indiqué que « le Fonds monétaire international agit comme s’il préparait le terrain à l’endettement. Nous n’opterons jamais pour ce choix, c’est impensable. Nous ne mènerons pas le pays vers un suicide politique ». A cet effet, le président de la République s’est dit sceptique vis-à-vis des recommandations du FMI qui prône le report de la mise en oeuvre des réformes structurelles, affirmant que « l’Etat algérien poursuivra ces réformes en toute souveraineté ». Le président Tebboune s’est, en revanche, félicité des rapports de la Banque mondiale qui a salué « la résilience de l’économie algérienne dans un milieu instable ».
L’économie algérienne devra enregistrer un taux de croissance de près de 4%, dépassant, ainsi, les prévisions de la Banque mondiale (2,6%), a-t-il estimé. A la fin de l’année, les recettes de l’Algérie couvriront toutes ses acquisitions de l’étranger, sans toucher aux réserves de change, a affirmé le président Tebboune, ajoutant que si « nous ne connaîtrons pas de situation exceptionnelle, nous pourrons atteindre l’équilibre financier vers la fin 2021, sans toucher aux 44 milliards de dollars de réserves de change, qui étaient estimées à 57 milliards USD à la fin 2020 ».
Revenant sur les résultats de l’économie nationale en 2021, le président Tebboune prévoit des exportations hors-hydrocarbures estimées à 4,5 milliards USD, un chiffre jamais atteint « depuis 25 ans ». A ce propos, il a mis en avant le rôle de la politique mise en place en matière de rationalisation des importations en vue de réaliser l’équilibre de la balance commerciale du pays, faisant état par la même de la révision « structurelle et sans créer de pénurie » de la politique d’importation. Une telle démarche a fait passer la facture d’importation de 60 milliards USD à 32 milliards USD.
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a accusé dimanche 10 octobre le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin d’avoir proféré un « gros mensonge » quant au nombre d’immigrés clandestins algériens à refouler depuis la France. « Il n’y a jamais eu 7 000 [Algériens à expulser]. La France a évoqué avec nous plus de 94 [Algériens]. Jamais il n’y en a eu 7 000 », a déclaré le chef de l’État dans un entretien avec plusieurs médias algériens.
Il a par ailleurs souligné que la France ne devrait pas traiter l’Algérie comme la Tunisie et le Maroc dans sa décision de réduire de façon draconienne le nombre de visas accordés aux ressortissants de ces pays. Alger avait réagi dès le lendemain en convoquant l’ambassadeur français François Gouyette pour lui notifier une « protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation ».
« La réduction des visas est une question qui relève de la souveraineté de tous les États, y compris pour l’Algérie, à condition qu’elle respecte les accords d’Évian [résultat de négociations entre les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour mettre fin à la guerre d’Algérie] et l’accord de 1968 qui dictent certaines mesures », a fait valoir le président Tebboune.
En vertu de cet accord, les Algériens bénéficient d’un régime spécifique qui facilite leur entrée en France, leur octroie une liberté d’établissement comme commerçant ou indépendant et un accès plus rapide à des titres de séjours valables dix ans.
« Ne nous mélangez pas avec d’autres pays […]. L’Algérie est un pays spécial » pour la France, a-t-il ajouté, en répétant « Il y a des accords qui nous lient », peut-être pour désamorcer les rumeurs laissant entendre que dans l’entourage d’Emmanuel Macron, certains voudraient remettre en cause de manière unilatérale l’accord de 1968.
Le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris sous condition Le chef de l’État algérien a détaillé les demandes d’expulsion présentées par Paris. « La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés », a assuré le président Tebboune.
« Ils ne vont pas rentrer [en Algérie] car ils sont liés au terrorisme. Ils sont venus de Syrie […] Il y a des binationaux qui n’ont pas de famille ici », a-t-il expliqué.
« Moussa Darmanin a bâti un gros mensonge », a accusé Tebboune, à l’adresse du ministre de l’Intérieur français dont Moussa est le deuxième prénom donné en hommage à son grand-père, un tirailleur algérien de la Seconde Guerre mondiale.
« Ces choses-là ne se règlent pas par le biais de la presse », a encore asséné le président algérien, en ajoutant : « Je ne vais pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale. Il n’y a jamais eu 7 000 [clandestins algériens], c’est complètement faux. »
Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune a conditionné le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, rappelé au début du mois à Alger après des propos critiques du président Emmanuel Macron, au « respect total de l’État algérien » par la France.
« On oublie qu’elle a été un jour une colonie française […] L’histoire ne doit pas être falsifiée », a insisté le président algérien.
Emmanuel Macron avait déclenché la colère d’Alger après des propos rapportés samedi 2 octobre par le journal français Le Monde accusant le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » en servant à son peuple une « histoire officielle » qui « ne s’appuie pas sur des vérités ».
Il s’était également interrogé sur l’existence d’une « nation algérienne » avant la colonisation française.
« L’État est debout avec tous ses piliers, avec sa puissance, la puissance de son armée et son vaillant peuple », a poursuivi le président Tebboune, également chef suprême des forces armées et ministre de la Défense.
Au sujet de la fermeture du ciel aux avions militaires français, le 2 octobre, il a précisé : « Il n’y a rien d’irréversible dans les relations diplomatiques entre les États. Actuellement, nous sommes agressés dans notre chair, dans notre histoire, dans nos martyrs, nous nous défendons comme nous le pouvons. Si les choses se dissipent, il n’y aura plus de problèmes. Ce n’est pas avec les adeptes du Kärcher que les relations algéro-françaises redeviennent calmes », a répondu Tebboune.
Mardi 5 octobre, le président Macron a dit souhaiter un « apaisement » sur le sujet mémoriel entre la France et l’Algérie, appelant à « cheminer ensemble » et à « reconnaître toutes les mémoires ».
Enfin, le président algérien a exigé de la France que « le chef de file des terroristes du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie [MAK] Ferhat Mehenni » soit livré à l’Algérie.
Tebboune a « assuré que des preuves existent sur l’achat d’armes de la part du MAK, avec l’aide de parties étrangères, dont le Maroc », rapporte le site d’informations TSA.
La justice algérienne avait lancé, il y a un mois, un mandat d’arrêt contre Ferhat Mehenni, installé en France, dans le cadre de l’enquête sur le lynchage à mort du jeune Djamel Bensmail début août à Larbaâ Nait Irathen, alors que la Kabylie était confrontée à des incendies meurtriers.
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C’est un président de la République en position de puissance qui a réaffirmé sans ambages que l’Algérie est un état souverain et fort et que la France doit oublier que l’Algérie était une colonie française. Abdelmadjid Tebboune le dit avec une détermination qui exprime son agacement face à la récente brouille avec Paris, provoqué par un gros mensonge sur le prétendu dossier des 7.000 cas de potentiel expulsés vers l’Algérie. Le Président met les points sur les i et souligne qu’il n’y a que 94 cas dont 21 sont rentrés au pays après l’étude de leurs dossiers. Abdelmadjid Tebboune trouve en plus qu’il y a d’autres canaux pour trouver des solutions à ce type de contentieux.
Concernant l’octroi des visas de circulation aux Algériens, il note que la France est souveraine dans sa décision sauf qu’elle oublie, concernant l’Algérie, les accords d’Evian. «C’est en violation des accords signés», a-t-il martelé face aux deux journalistes de la presse nationale qui l’interrogeaient sur nombre de sujets politiques, économiques et sociaux.».
C’est avec clairvoyance et clarté que le président de la République a répondu aux sujets abordés avec franchise et dans une langue que maîtrise le peuple algérien, le dialecte. Ce style de communication est nouveau, direct et efficace.
Ainsi, d’emblée, il a déploré que les Algériens tardent à se faire vacciner en masse alors que c’est une nécessité vitale, et ce, en dépit des moyens mis à la disposition des populations, même celles des zones éloignées des centres urbains. L’effort social est mis en exergue avec les nouvelles directives en faveur de l’amélioration des salaires de manière à améliorer le pouvoir d’achat des Algériens.
«C’est une orientation économique et sociale», martèle-t-il tout en s’interrogeant sur les augmentations inexplicables des denrées alimentaires et des pâtes d’autant que les pouvoirs publics ont mis à la disposition des industriels les quantités suffisantes de la matière première. Mais, rassure-t-il, l’Etat ne restera pas les mains croisées et va combattre ce fléau jusqu’à son éradication. Idem pour les spéculateurs et la sphère de l’informel.
Abdelmadjid Tebboune souligne que par le passé nous avons tué la production nationale avec des importations tous azimuts mais que le tir est maintenant rectifié, avant de noter avec satisfaction que pour la première fois depuis 25 ans, nos exportations hors hydrocarbures ont dépassé les 4 milliards. Une performance.
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Dans sa dernière rencontre avec les médias locaux, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que les autorités françaises devraient respecter les accords conclus entre les deux pays, notamment les accords d’Evian signés en 1962, ainsi que l’accord de 1968, qui accorde de nombreux droits et privilèges aux Algériens dans leurs déplacements entre l’Algérie et la France.
Commentant les déclarations du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanain, concernant le nombre d’immigrés clandestins, que Paris insiste pour expulser, le président Tebboune a évoqué les privilèges que ces accords accordent aux Algériens : « La question des visas est une question liée à la souveraineté de tous les pays, y compris l’Algérie, à condition de respecter les accords d’Évian et les accords de 1968 qui dictent certaines mesures ».
Ces accords donnent aux Algériens le droit de bénéficier d’un régime spécial qui facilite leur entrée sur le territoire français et leur donne la liberté de s’y établir pour y pratiquer le commerce, le travail ou les études sans difficultés ni obstacles, ainsi que des facilités pour obtenir des titres de séjour d’une durée maximale de dix ans. Comment sont nés ces accords et que prévoient-ils ?
Les accords d’Évian, qui ont abouti au cessez-le-feu entre l’Algérie et la France en 1962 et à l’engagement de cette dernière de reconnaître l’indépendance de l’Algérie, avaient prévu des privilèges en faveur des Algériens, notamment la liberté de circulation entre leur mère patrie et l’ancienne colonie, mais la partie française a travaillé dur pour parapher un nouvel accord qui a été convenu et signé en Algérie le 27 décembre 1968 par les ministres des affaires étrangères des deux pays de l’époque.
Cet accord mettait l’accent sur les privilèges accordés aux Algériens, les distinguant des autres ressortissants des autres pays du Maghreb, notamment les Tunisiens et les Marocains. Les Algériens pouvaient se rendre en France avec un visa de tourisme, et pendant la période de validité du visa, ils pouvaient travailler et étudier en France, et y obtenir la résidence.
Cependant, la partie française a persisté à limiter les privilèges des Algériens dans le cadre de cet accord, ce qui a conduit à la signature du premier amendement aux termes de cet accord, le 22 décembre 1985, aux termes duquel les articles 1 et 2 ont été abandonnés.
Le coup le plus dur porté à l’accord de 1968 reste la révision qui a eu lieu en 1994, sous la forme d’un décret portant le numéro 94/1103 publié le 19 décembre 1994, signé par l’ancien président français, François Mitterrand, son premier ministre, Edouard Balladur, et le ministre des affaires étrangères de l’époque, Alain Juppé, qui a abrogé l’article VI dudit accord.
Il ressortait clairement de cet amendement qu’il émanait d’un seul parti, le parti français, à un moment où l’Algérie vivait une situation très difficile, caractérisée par la crise sécuritaire qui ravageait le pays, ainsi que par le transfert du pouvoir du chef de l’État, Liamine Zeroual, à la même personne que le président élu de la République.
Le plus dangereux dans ce décret est de priver les Algériens d’un privilège qui leur était garanti, puisqu’ils ont la condition d’obtenir un visa d’étude pour ceux qui veulent y pratiquer leurs cours, ou un visa touristique pour ceux qui veulent faire du tourisme, mais le droit de travailler comme par le passé, a été retiré à la partie algérienne.
Le décret stipulait aussi que toute personne qui n’a pas de documents algériens doit passer au consul algérien compétent, afin de délivrer un permis de passage pour son expulsion, et dans le cas où le consul accepte l’expulsion, et qu’ensuite il s’avère que sa nationalité n’est pas algérienne, il est renvoyé sur le sol français aux frais du trésor français.
Le troisième amendement est intervenu en 2001, il est entré en vigueur deux ans plus tard, et malgré la régression enregistrée, il existe toujours des privilèges pour les Algériens, mais la partie française abuse souvent de ses dispositions.
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La crise dans les relations algero-francaises ne connaîtra sans doute pas le dégel de sitôt. A moins que Paris ne fasse les gestes qu’il faut pour transcender cette crise sans précédent.
Pour Alger la balle est en effet dans le camp français et cela a été dit de vive voix par le président de la République. Abdelmadjid Tebboune,qui s’est exprimé pour la première fois sur cette situation de crise avec la France, a clairement mis un ensemble de conditions pour un retour à la normale. « Le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est conditionné par le respect total de l’état algérien » a indiqué le Président Tebboune avant-hier soir dimanche lors d’une rencontre avec des journalistes algériens. Il a ajouté que « l’Histoire ne peut être falsifiée et que les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l’Histoire ». Le président de la République a rappelé dans ce contexte que « la France doit oublier que l’Algérie était une colonie ».
Tebboune a, lors de cette rencontre, évoqué tous les sujets qui fâchent avec la France en usant d’un ton ferme qui en dit long sur la volonté de l’Algériebde ne pas céder face aux chantages de la partie française. Rappelons que l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France, comme elle a interdit le survol de son territoire aux avions militaires français. Cette réaction vigoureuse de l’Algérie intervient en réaction aux propos malveillants du Président français, Emmanuel Macron, qui a poussé l’outrecuidance jusqu’à s’interroger sur l’existence de la nation algérienne. Ainsi, pour Tebboune, le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris est conditionné par « le respect total de l’état algérien ». Sur la question des visas, qui a été la première salve de la France adressée en direction de l’Algérie lorsqu’elle a réduit de moitié le nombre de visas accordés aux Algériens, Tebboune à une question su la réduction du nombre de visas accordés par la France aux Algériens, a affirmé que « cela est une affaire de souveraineté pour chaque état, mais à condition que les Accords d’Evian et ceux de 1968 soient respectés ». Il a expliqué que le cas de l’Algérie « demeure à part, car il y a des accords avec la France », refusant ainsi que l’Algérie « soit mélangée à d’autres pays ». Ferhat Mhenni « doit être livré » à l’Algérie Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le chef de file du Mouvement séparatiste et terroriste « MAK », Ferhat Meheni, « doit être livré » à l’Algérie, soulignant détenir des preuves qu’il est terroriste. « Nous continuons à demander à ce que le chef de file, le terroriste du MAK nous soit livré. C’est un terroriste, il le dit et nous avons des preuves quant à la collecte de fonds (menée par le MAK) pour l’achat d’armes », a affirmé le Président. Il a souligné que le chef de file du MAK bénéficie de
« la bénédiction du pays où il a trouvé des échos médiatiques et autres ». A une question relative à la coopération de la France en ce qui concerne le mandat d’arrêt de Ferhat Meheni, le Président Tebboune a affirmé avoir exigé de ce pays qu’ »il l’applique », relevant que « pour le moment, il n’y a rien et c’est un silence qui signifie refus ». Sur le sujet des migrants irréguliers qui constitue un autre dossier litigieux entre les deux pays le Président Tebboune a qualifié de « grand mensonge » les chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur, Gérald-Moussa Darmanin, qui a évoqué 7.000 migrants irréguliers qui seraient de nationalité algérienne et que Paris veut expulser. « En ce qui concerne le ministre de l’Intérieur français, Moussa Darmanin, c’est un grand mensonge, il n’ y a jamais eu 7.000 migrants irréguliers de nationalité algérienne », a affirmé Tebboune, précisant que « la France n’a jamais évoqué plus de 94 cas ». Il a expliqué qu’entre la liste parvenue à l’Algérie en 2020 et les trois autres listes de 2021, « il y a un total de 94 cas, dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n’entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme ».
Le président de la République a ajouté que « parmi ces 94 individus, il y a eu aussi des personnes impliquées dans l’extrémisme en France, un ou deux binationaux, alors que d’autres n’ont pas de familles en Algérie ». Le ministre français a, pour rappel, communiqué ces chiffres à la presse française. A ce propos, Tebboune a indiqué que « ces choses ne se règlent pas par le biais de la presse », ajoutant qu’ »il y a des règles pour préserver la souveraineté d’un pays. Même s’il y a des problèmes (entre les deux pays), on ne va pas pérorer dans un journal pour le populisme et la campagne électorale », a-t-il precisé. Tebboune a, en outre, fait observer que « ce mensonge a servi de socle à des choses non conventionnelle entre deux pays souverains et des paroles malheureuses ont été dites sur un peuple et un état », relevant que « cela nous rappelle celui qui voulait sortir le Karcher pour nettoyer les banlieues ».
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Les précisions de Tebboune
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a qualifié dimanche soir de « grand mensonge » les chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a évoqué 7.000 migrants irréguliers qui seraient de nationalité algérienne et que Paris veut expulser.
En ce qui concerne le « ministre de l’Intérieur français, Moussa Darmanin, c’est un grand mensonge, il n’y a jamais eu 7.000 migrants irréguliers de nationalité algérienne », a affirmé le Président Tebboune lors de sa rencontre périodique avec les médias nationaux, précisan que « la France n’a jamais évoqué plus de 94 cas ». Il a expliqué qu’entre la liste parvenue à l’Algérie en 2020 et les trois autres listes de 2021, « il y a un total de 94 cas, dont 21 ont été autorisés à rentrer en Algérie, 16 ont été carrément refoulés et n’entreront jamais en Algérie en raison de leur implication dans le terrorisme », selon le compte rendu de l’agence officielle.
Le président de la République a ajouté que « parmi ces 94 individus, il y a eu aussi des personnes impliquées dans l’extrémisme en France, un ou deux binationaux, alors que d’autres n’ont pas de familles en Algérie ». Pour rappel, les chiffres avancés par le ministre français de l’Intérieur ont été communiqués à la presse locale. A ce propos, le président de la République a indiqué que « ces choses ne se règlent pas par le biais de la presse », précisant qu’ »il y a des règles pour préserver la souveraineté d’un pays ». Même s’il y a des « problèmes (entre les deux pays), on ne va pas pérorer dans un jou nal pour le populisme et la campagne électorale », a-t-il ajouté. Le Président Tebboune a, en outre, fait observé que « ce mensonge a servi de socle à des choses non conventionnelles entre deux pays souverains et des paroles malheureuses ont été dites sur un peuple et un état », relevant que « cela nous rappelle celui qui voulait sortir le Karcher pour nettoyer les banlieues ».
A une question sur la réduction du nombre de visas accordés par la France aux Algériens, le Président Tebboune a affirmé que « cela est une affaire de souveraineté pour chaque état, mais à condition que les Accords d’Evian et ceux de 1968 soient respectés ». Il a expliqué que le cas de l’Algérie « demeure à part, car il y a des accords avec la France », refusant ainsi que l’Algérie « soit mélangée à d’autres pays ». Le retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris conditionné par « le respect total de l’État algérien » Le Président Tebboune, a affirmé : « Le retour de l’ambassadeur d’Algérie Paris est conditionné par le respect total de l’Etat algérien ». Il a souligné que « l’Histoire ne peut être falsifiée et les relations avec la France relèvent de la responsabilité du peuple et de l’Histoire ». Le président de la République a rappelé dans ce contexte que « la France doit oublier que l’Algérie était une colonie ». L’Algérie a rappelé ambassadeur à Paris samedi 2 octobre, suite aux propos du Président français, sur le système algérien et la colonisation, les qualifiant d’ »ingérence inadmissible dans ses affaires intérieure « .
Pas de vaccination obligatoire
Le Président Tebboune a exclu le recours à la vaccination obligatoire dans le cadre de la lutte anti-Covid-19, soulignant que lui-même s’est fait vacciner à l’instar d’autres citoyens. Il a rappelé, dans ce cadre, que la vaccination demeure un « acte technique et médical » auquel ont recours tous les pays, mettant en garde contre une nouvelle vague de la pandémie. Le Président Tebboune a en outre rassuré que l’Algérie, en plus d’être un pays producteur du vaccin anti-Covid- 19, dispose de « quantités suffisantes de doses ». Criminatisation de l’acte de spéculation Le président de la République a affirmé que « l’acte de spéculation commis par des individus sans scrupules exploités par des bandits aux fins de semer l’anarchie – des bandits animés par des motifs politiciens -, sera criminalisé et ses auteurs encourront des peines de pas moins de 30 ans de prison, qui pourront aller jusqu’à la perpétuité, voire la peine capitale ». Ma « décision est prise et j’en ai informé le ministre de la Justice, Garde de sceaux : la prochaine réunion du Conseil des ministres verra la présentation d’une loi incriminant les spéculateurs… », a soutenu Abdelmadjid Tebboune.
« Nous frapperons les spéculateurs d’une main de fer et traquerons les lobbies politiciens qui sont derrière cet acte, qui aurait pu mener à une explosion sociale, notamment à la lumière de la propagation de la pandémie de Covid-19. Nous serons sans merci avec ceux qui tentent d’entamer la détermination de l’armée blanche (personnel soignant), et dont l’implication est établie. Ceux-là encourent la peine capitale ». Le Président Tebboune a souligné que la spéculation est « l’ennemi juré de l’économie nationale et du citoyen », qualifiant d’ »injustifiée » la hausse des prix de certains produits alimentaires. Le président de la République a indiqué que « cette hausse n’est pas innocente. Des intrus sans scrupules qui ne servent que leurs propres intérêts sont exploités par des bandits », ajoutant que « rien ne saurait justifier la hausse des prix des produits alimentaires » Il a cité, à titre d’exemple la hausse des prix des pâtes alimentaires, alors que les prix de la semoule qui en est la matière première n’ont pas bougé, précisant que « l’eau et l’électricité utilisés dans le processus de production sont toujours subventionnées ». Dans ce contexte, le Président Tebboune a mis en avant l’importance des textes juridiques en cours d’élaboration par le ministère de la Justice, lesquels criminalisent l’acte de spéculation. « La spéculation sur le marché local s’ajoute à des facteurs externes liés aux répercussions économiques de la pandémie de Covid-19, la majorité des pays ont connu des hausses des prix », a affirmé le président de la République.
« L’état tente d’amortir ce choc par le truchement du Trésor qui assume ces répercussions à la place du citoyen, sans oublier les mesures proactives appliquées depuis 2020, notamment l’augmentation du Salaire national minimum garanti et la suppression de l’Impôt sur le revenu global sur les salaires ne dépassant pas 30.000 DA, une mesure qui a coûté au Trésor plus de 100 milliards de dinars », explique le Président. Pas de recours à l’endettement extérieur Le Président Tebboune a réaffirmé le refus de l’Algérie de recourir à l’endettement extérieur, un choix qui serait un « suicide politique ». Il a indiqué que « le Fonds monétaire international agit comme s’il préparait le terrain à l’endettement. Nous n’opterons jamais pour ce choix, c’est impensable. Nous ne mènerons pas l pays vers un suicide politique ». A cet effet, le président de la République s’est dit sceptique vis-àvis des recommandations du FMI qui prône le report de la mise en oeuvre des réformes structurelles, affirmant que « l’état algérien poursuivra ces réformes en toute souveraineté ». Le Président Tebboune s’est, en revanche, félicité des rapports de la Banque mondiale qui a salué « la résilience de l’économie algérienne dans un milieu instable ». L’économie algérienne devra enregistrer un taux de croissance de près de 4 %, dépassant, ainsi, les prévisions de la Banque mondiale (2,6 %).
A la fin de l’année, les « recettes de l’Algérie couvriront toutes ses acquisitions de l’étranger, sans toucher aux réserves de change », a affirmé le Président Tebboune, ajoutant que si « nous ne connaîtrons pas de situation exceptionnelle, nous pourrons atteindre l’équilibre financier vers la fin 2021, sans toucher aux 44 milliards de dollars de réserves de change, qui étaient estimées à 57 milliards USD à la fin 2020 ». Revenant sur les résultats de l’économi nationale en 2021, le Président Tebboune prévoit des exportations hors-hydrocarbures estimées à 4,5 milliards USD, un chiffre jamais atteint « depuis 25 ans ». A ce propos, il a mis en avant le rôle de la politique mise en place en matière de rationalisation des importations en vue de réaliser l’équilibre de la balance commerciale du pays, faisant état par là même de la révision « structurelle et sans créer de pénurie » de la politique d’importation. Une telle démarche a fait passer la facture d’importation de 60 milliards USD à 32 milliards USD.
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L’onde de choc provoquée par les déclarations d’Emmanuel Macron sur le système algérien, l’existence de la nation algérienne avant 1830 et la colonisation continue de susciter des répliques en Algérie et en France. Si les propos du président français notamment ceux liés à la colonisation ont provoqué une crise diplomatique avec l’Algérie, en France ils ne font pas l’unanimité. Et si une partie de la classe politique de la droite et de l’extrême droite française ont approuvé les déclarations de Macron sur la colonisation et réclamé plus de fermeté sur l’immigration, les propos du président français ont aussi suscité des critiques notamment dans le camp de la gauche.
Des historiens ont critiqué les propos de Macron notamment sur la comparaison entre la colonisation française et la présence ottomane en Algérie. « L’administration ottomane prélevait des impôts sur la population. Mais c’était une domination bien loin de ce qu’a été la colonisation française marquée par la violence et la destruction des structures sociales et religieuses locales », a souligné l’historien Gilles Manceron dans une déclaration au journal La Croix de samedi 9 octobre.
Le 30 septembre, lors d’une rencontre à l’Élysée avec des jeunes qu’il a appelé les « petits-enfants de la guerre d’Algérie », Macron a exprimé sa fascination sur « la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée. » Le président français s’est également interrogé sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française, reprenant l’une des thèses fortes de l’extrême droite.
Chez les hommes politiques, Jean-Luc Mélenchon, député et candidat de son parti la France insoumise à la présidentielle de 2022 a accusé Macron de « jeter de l’huile sur le feu avec l’Algérie ». La dernière réaction en date aux propos de Macron est venue de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo.
Dans un entretien au journal La Montagne, elle a évoqué la crise diplomatique entre la France et l’Algérie. « La France a toujours été un pays dont la parole, singulière, compte », a expliqué la candidate socialiste à la présidentielle du printemps prochain. « On voit comme elle est discréditée aujourd’hui », a-t-elle déploré. Et d’ajouter : « Je ne parle même pas de la crise diplomatique majeure déclenchée avec l’Algérie… Quelle nécessité ? ».
La maire de Paris plaide elle pour le dialogue. « Il faut retrouver le goût du dialogue et non plus du conflit permanent », a-t-elle soutenu. Les propos de Macron sur le système algérien qu’il a qualifié de « politico-militaire » qui vit de la « rente mémorielle » depuis 1962, et la colonisation, ont provoqué une crise d’une ampleur inédite entre l’Algérie et la France. L’Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris samedi 2 septembre et décidé d’interdire le survol de son territoire par les avions militaires français qui participent à l’opération Barkhane au Mali.
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Octobre à Paris, premier long métrage documentaire traitant du massacre du 17 octobre 1961, réalisé par Jacques Panijel, sera projeté à Paris en hommage aux victimes de ce crime colonial commis contre des Algériens durant la guerre de Libération.
Avec le soutien de « Maghreb des films », plusieurs séances de projection sont prévues dans la capitale française à l’occasion du 60e anniversaire de la manifestation pacifique des Algériens à Paris, violement réprimés par des policiers aux ordres du préfet Maurice Papon.
Les séances seront suivies de débats en présence de témoins de la répression ainsi qu’une rencontre avec l’historien français Gilles Manceron, auteur de La triple occultation d’un massacre, un récit mettant la lumière sur cet évènement. Réalisé clandestinement en octobre 1961,Octobre à Paris, a été interdit de diffusion en France, avant que le film n’obtienne un visa d’exploitation en 1973. Il est sorti en salles en 2011.
Créée en 2009, « Maghreb des films » est une association qui œuvre pour la « promotion et la diffusion des cinématographies en lien avec le Maghreb » en France.