Étiquette : commerce

  • Une instruction de la banque d’Algérie a compromis toute une stratégie

    Algérie, ABEF, commerce, Espagne,

    Insoutenable incompétence dans le secteur bancaire!!!

    Il y va même du…crédit de la république !
    Comment une ancienne instruction de l’autorité monétaire ( Banque d’Algérie) datant de 2017 et signée par l’ex gouverneur de la banque des banques , Mohamed Loukal ( en prison actuellement ) a compromis totalement l’application d’une décision éminemment politique ( officiellement non déclarée) consistant à imposer des restrictions commerciales à l’Espagne ?

    Conséquence de cette incompétence : Tout un beau monde bloqué : Opérateurs économiques domestiques en business avec l’Espagne, banques , douanes et ABEF!!!
    Pour cause: Sur quelle base allait on laisser rentrer des marchandises acquises en Espagne et déjà réceptionnées aux ports Algériens ?

    La date de l’entrée en vigueur de l’interdiction ayant été fixée le 9 juin dernier, les marchandises continuaient néanmoins d’arriver en Algérie bien après cette date. Soit en provenance d’Espagne. Soit de pays autres que l’Espagne mais d’origine espagnole.

    Le casse tête ( primaire) auquel était confronté tout ce beau monde ( qui gère nos flux avec l’étranger ) consistait à définir lesquelles des marchandises ouvraient droit à dédouanement ? L’Abef répondra près de 2 mois après que seules celles embarquées avant le 9 juin étaient éligibles à l’admission.
    Autrement dit on a pris pour référence la date d’expédition de la marchandise.

    Grave erreur technique !!!
    Et tout le monde essaye de dissimuler ce cas flagrant d’inaptitude professionnelle !

    Comment prendre comme référence la date d’expédition de la marchandise alors que suivant l’instruction banque d’Algérie de 2017 , un opérateur économique algérien peut LÉGALEMENT, continuer à recevoir sa marchandise plusieurs semaines, voire plusieurs mois après la date de…. domiciliation !!!

    Au registre des importations de produits destinés à être revendus en l’état,selon les termes de l’instruction de Loukal, il est fait obligation à tout importateur de domicilier sa facture au minimum 30 jours avant l’expédition des marchandises !!! Au Minimum, il y a 30 jours donc entre la domiciliation et l’expédition ! Mais le maximum de jours n’a pas été défini !!!

    Et c’est là où l’ABEF et la banque d’Algérie se font piéger . Par leur propre réglementation !

    Exemple pratique : Un importateur algérien qui a domicilé 24 heures avant l’entrée en vigueur de l’interdiction ( le 9 juin) est en droit de réceptionner la marchandise espagnole bien au delà de ces délais . L’expédition peut avoir lieu en juillet ,Août ou septembre etc…

    C’est ce qui a contraint au final l’ABEF à se rétracter. Mais quelques heures avant le recul de l’ABEF, la Banque d’Algérie a essayé de sauver son « honneur» en émettant une instruction en ce 28 juillet pour abroger les dispositions de l’instruction de Loukal.

    Au final, perdus dans une tourmente qu’ils ont eux mêmes créée , ces établissements de premier ordre ont fini par jeter l’éponge. Et le discrédit…

    Officiellement c’est l’ABEF qui est derrière toute cette affaire de suspension commerciale avec l’Espagne. Il n’existe bien sûr aucune trace d’instructions données par les hautes autorités du pays…

    L’ABEF une simple organisation professionnelle qui ne dispose d’aucun pouvoir de décision s’est retrouvée, malgré elle , exposée à un exercice qui dépasse de loin le petit jeu d’écriture comptable ou de lecture de bilan…

    Il s’agit là du crédit de tout un pays.

    Karim A.

    ABNews, 30/07/2022

    #Algérie #Banque_d_Algérie #Espagne #Commerce #ABEF

  • ABEF: La suspension des opérations avec l’Espagne n’est pas rétroactive

    Algérie, ABEF, Association professionnelle des banques et établissements financiers, Espagne, commerce,

    Alger, 24 juil (EFE) – L’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF), un organisme bancaire clé en Algérie, a déclaré que la suspension des opérations de commerce extérieur de biens et services vers et depuis l’Espagne n’affecte pas les biens domiciliés ou expédiés avant le 9 juin 2022, date à laquelle elle a ordonné la suspension des prélèvements automatiques.

    Dans sa lettre, datée de samedi, l’ABEF indique que la mesure « ne concerne pas les opérations d’importation ou d’exportation de biens et de services en provenance d’Espagne ou d’origine espagnole domiciliées avant le 9 juin et dont les mouvements de biens ou de services ont été effectués après cette date ».

    La mesure ne concerne pas non plus « les marchandises en provenance d’Espagne ou d’origine espagnole, expédiées avant le 9 juin, qu’elles soient domiciliées ou non, en prenant le document de transport ».

    Dans sa note, la source indique que « ces marchandises exemptées de la mesure de gel doivent être conformes aux exigences de la législation et de la réglementation en vigueur ».

    L’Abef a ordonné le gel, à partir du 9 juin, des « débits directs liés aux opérations de commerce extérieur de produits et de services à destination et en provenance d’Espagne », en raison de la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération.

    Cette mesure a entraîné un blocage total des échanges entre les deux pays, à l’exception des exportations de gaz de l’Algérie, qui n’ont pas été affectées par la mesure de l’Abef.

    Quelques jours plus tard – le 23 juin – les services douaniers du port d’Alger ont demandé aux autorités de clarifier la relation commerciale avec l’Espagne, et ont fait état de « difficultés » rencontrées « concernant l’interprétation et l’application » de cet arrêté.

    L’Espagne et l’Algérie sont au cœur d’une crise diplomatique sans précédent en raison de la volte-face du gouvernement espagnol sur le Sahara occidental en mars, lorsqu’il a soutenu la proposition d’autonomie au sein du Maroc.

    La crise s’est détériorée jusqu’à ce que, le 8 juin, l’Algérie suspende le traité d’amitié et annonce la première mesure économique de rétorsion en bloquant le commerce extérieur. EFE

    Swissinfo, 24 juillet 2022

  • Vietnam: Promouvoir le commerce avec l’Algérie

    Vietnam: Promouvoir le commerce avec l’Algérie

    Vietnam, Algérie, commerce, vidéo-conférence,

    Une conférence virtuelle se tiendra les 13 et 14 juillet pour promouvoir les liens commerciaux et d’affaires entre les localités, les entreprises et les coopératives vietnamiennes avec des partenaires potentiels en Algérie.

    Hanoï (VNA) – Une conférence virtuelle se tiendra les 13 et 14 juillet pour promouvoir les liens commerciaux et d’affaires entre les localités, les entreprises et les coopératives vietnamiennes avec des partenaires potentiels en Algérie.

    L’événement fait partie du programme national de promotion du commerce en 2022. Une quarantaine d’entreprises vietnamiennes et algériennes sont attendues. Des sessions B2B seront organisées pour les entreprises participantes.

    Selon les statistiques du ministère de l’Industrie et du Commerce, les exportations du Vietnam vers l’Algérie , quatrième économie d’Afrique, ont été modestes à 151,1 millions USD en 2021, et ont atteint 65,2 millions USD au cours des cinq premiers mois de cette année, en hausse de 17,6% sur un an.

    Le café arrive en tête des exportations du Vietnam vers l’Algérie, représentant 65 % de la valeur totale des exportations. Les autres principaux produits d’exportation sont le riz (16%), les épices telles que le poivre et la cannelle, les noix de cajou et les produits aquatiques.
    VNA

    #Algérie #Vietnam #Commerce

  • Les entreprises espagnoles regrettent le marché algérien

    Les entreprises espagnoles regrettent le marché algérien

    Algérie, Espagne, commerce, Pedro Sanchez,

    Par : Hamid Mecheri

    Le gouvernement de Pedro Sánchez ne compte plus ses couacs et échecs diplomatiques aux ramifications politiques, mais surtout économique.

    Une semaine après que l’Algérie a gelé toutes les transactions bancaires avec les entreprises espagnoles, le ministère des Affaires étrangères de la péninsule ibérique tente toujours de décrypter l’ampleur et les conséquences d’une crise diplomatique qui menace de déborder. Alors que le chef de gouvernement espagnol s’accroche et persiste a impliqué les autres États de l’Union européenne (UE) dans son conflit avec l’Algérie, ces derniers ne semblent pas prêts à renoncer de l’amitié d’un pays qui a longtemps fait preuve de sérieux diplomatique et d’un partenariat de longues années et sans équivoque notamment dans domaine énergétique, pour céder aux caprices de Sánchez. Le gouvernement espagnol a cependant commencé à prendre conscience des conséquences désastreuses de ses aventures diplomatiques. « Le slogan qui se répète le plus au palais de Santa Cruz [siège du ministre des Affaires étrangères espagnol à Madrid, Ndlr], du moins face au public, est de rechercher « une solution négociée » et de s’accrocher à Bruxelles pour analyser si l’accord d’association entre le bloc et le pays maghrébin a été violé », a écrit le quotidien espagnol « Las Provincias ». Mais la réalité est que les « alliés européens » de Madrid sont beaucoup plus intéressés à ancrer davantage leur présence économique en Algérie, en lieu d’exacerber les choses, a décortiqué le même média. Ils ne veulent plus entendre parler de crise mais de partenariat renforcé avec l’Algérie.

    « Parmi les entreprises espagnoles qui commercent avec l’Algérie, la crainte a déjà commencé à se répandre que d’autres entreprises étrangères, notamment italiennes et françaises, ne prennent la place qu’elles ont provisoirement laissée vacante », a révélé « Las Provincias ».

    Dans une note adressée aux banques, l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) a annoncé le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits de et vers l’Espagne à partir du jeudi 9 juin. L’Institution financière a expliqué cette mesure par la suspension par l’Algérie du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne. Un coup dur pour les échanges extérieurs bilatérales entre les deux pays, d’autant que beaucoup d’entreprises d’importation ou d’exportation activent sur cet axe. D’après Las Provincias, la CEOE (La Confederación Española de Organizaciones Empresariales), principale organisation patronale espagnole, s’est réunie mercredi dernier pour étudier la situation et ses membres se sont montrés très inquiets. Selon la même source, il va de soi chez les employeurs qu’ils vont perdre des clients algériens. Les opérations effectuées avant le 9 juin ne sont pas concernées et les paiements se font normalement, comme le rapporte les Affaires étrangères. Mais cela n’arrive pas avec celles menées à une date postérieure à la rupture du traité d’amitié entre les deux pays, a souligné le journal espagnol.

    Une entreprise espagnole a dû jeter plus de 30 tonnes de poissons

    32 000 kilos de poissons sont arrivés au port de Ribeira (La Corogne) mercredi dernier en provenance d’Algésiras (région d’Andalousie). Le produit a été déchargé d’un navire et stocké dans des conteneurs. Cependant, sa destination n’était pas le marché. C’était la poubelle, a rapporté hier, le site d’information espagnol « niusdiario.es ». Cette quantité de poissons faisait partie d’une cargaison que Pescados Moncho, une société basée à Ribeira, avait vendue à l’Algérie. Une marchandise qui, finalement, n’a pas pu être expédiée en raison de la suspension de la domiciliation bancaire des transactions commerciales. Cette entreprise est fortement affectée par la situation. Ses responsables a expliqué au site précité qu’ils vendent des marchandises à l’Algérie depuis quatre ans et que ces ventes représentent 50 % de son chiffre d’affaires. Elle leur fournit, principalement, du lys et du merlan. Une moyenne de 60 tonnes par semaine. « Il y a deux mois, nous avons commencé à remarquer des problèmes, mais la semaine dernière, les exportations ont été automatiquement interrompues », explique Ramón Fernández, le directeur de l’entreprise, cité par le média espagnol.

    Cet exportateur de poisson a vu comment mercredi dernier plus de 30 tonnes de lys ont été bloquées, malgré le fait que la marchandise était déjà vendue et prête à être envoyée en Algérie depuis Algésiras (Cadix). « Ils nous ont dit que la marchandise ne pouvait pas être expédiée car l’Algérie avait coupé les relations avec l’Espagne », explique-t-il. Sa valeur a atteint 68 000 euros. Enfin, toutes les marchandises sont retournées à Ribeira. Sa fin : finir transformé en farine de poisson.

    10 000 conteneurs de poisson en moins par jour

    La suspension des transactions en commerce extérieur avec l’Espagne cause des milliers d’euros de pertes uniquement dans ce port de La Corogne. Car le problème ne concerne pas seulement cette entreprise qui exporte du poisson, mais aussi toute la chaîne de production. Le ralentissement des exportations frappe aussi durement, par exemple, les fabricants de caisses en polystyrène. Andrés Pérez, responsable de Porexgal, affirme que 50 % des conteneurs qu’ils fabriquent sont destinés à l’Algérie. « Depuis que cela a commencé, j’ai arrêté de vendre environ 10 000 boîtes par jour. Pour nous, l’Algérie était un client prioritaire », dit-il, dans des propos rapportés par « niusdiario.es ». « Si cela n’est pas résolu, de nombreux emplois seront perdus, tant pour mon entreprise que pour les bateaux qui doivent transporter le poisson, pour ceux qui nous font l’emballage, le transport, celui qui nous approvisionne en glace, les palettes.. Tout est une chaîne », explique le gérant de Pescados Moncho.

    E-bourse, 18 juin 2022

    #Algérie #Espagne #Commerce #PedroSanchez

  • Le président algérien Tebboune en Turquie le 16 et 17 mai

    Le président algérien Tebboune en Turquie le 16 et 17 mai

    Le président algérien Tebboune en Turquie le 16 et 17 mai – Conseil de coopération de haut niveau, coopération bilatérale, commerce,

    Le président algérien Abdelmadjid Tebboune doit effectuer une visite officielle en Turquie les 16 et 17 mai à l’invitation du président Recep Tayyip Erdoğan, selon un communiqué de l’ambassade d’Algérie vendredi.

    Au cours de la visite, les deux présidents discuteront des moyens de renforcer la coopération bilatérale ainsi que des développements internationaux.

    « Les relations entre les deux pays, qui se traduisent par l’intention commune de consolider davantage les liens traditionnels d’amitié et de solidarité, et les moyens de renforcer le dialogue sur toutes les questions internationales d’intérêt commun, se manifestent dans les rencontres régulières entre les deux pays. », lit-on dans le communiqué officiel.

    Le commerce bilatéral a considérablement augmenté ces dernières années, reflétant l’excellence des relations politiques et l’intention des deux pays de former un partenariat exemplaire, a-t-il également ajouté.

    Au cours de cette visite, précise le communiqué, les présidents des deux pays présideront la première session du Conseil de coopération de haut niveau.

    Cette session sera l’occasion pour les deux chefs d’Etat d’évaluer la coopération bilatérale et les possibilités de donner un nouvel élan à cette coopération.

    Cette session permettra également de mobiliser les efforts pour intensifier davantage le partenariat stratégique qui lie les deux pays et donner à ce partenariat un dynamisme qualifié.

    Daily Sabah, 13 mai 2022

    #Algérie #Turquie

  • Air Algérie, importations… Principales décisions de Tebboune

    Air Algérie, importations… Principales décisions de Tebboune

    Air Algérie, importations… Principales décisions de Tebboune, loi sur l’investissement, commerce, Gara-djebilet, wilayas,

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé, dimanche 8 mai, une réunion ordinaire du Conseil des ministres durant laquelle il a pris de nouvelles mesures concernant notamment le contrôle des importations et Air Algérie.

    Le Conseil a abordé le nouveau projet de loi sur l’investissement, les modalités d’exercice des activités commerciales, le suivi du projet d’exploitation de la mine de fer de Gara-djebilet et le dossier des nouvelles wilayas.

    Nouveau code de l’investissement

    Le président de la République Abdelmadjid a demandé au gouvernement de continuer à « enrichir le projet de loi sur l’investissement en raison de son importance et afin d’assurer sa pérennité ». Il lui a demandé de présenter le nouveau code lors d’une réunion spéciale du Conseil des ministres le jeudi 19 mai prochain.

    C’est la deuxième fois que le président Tebboune demande au gouvernement de revoir sa copie concernant le nouveau code de l’investissement. Activités commerciales Pour le projet de loi relatif aux conditions d’exercice des activités commerciales, le Président Tebboune a également demandé au ministre du Commerce de revoir sa copie avec une « vision claire et incitative » pour les opérateurs économiques. Il a demandé d’adopter une vision globale des produits et marchandises importés, avec une révision de la liste des produits interdits à l’importation, en les fixant lors des réunions gouvernementales et en les publiant dans un décret exécutif. Le chef de l’état a souligné que la mise en place de la liste des produits interdits à l’importation vise à « préserver et à encourager la production algérienne, ainsi qu’à favoriser la création d’un tissu industriel capable de répondre aux besoins du marché national. » Il a également demandé au gouvernement de mettre en place un système de contrôle des importations, notamment en ce qui concerne les marchandises qui sont soumises à des droits de douane sous la position tarifaire « Autres ».

    Il a demandé de mettre en place un banque de données des produits fabriqués localement afin de connaître les besoins réels de l’Algérie.

    Nouvelles wilayas

    Concernant les wilayas nouvelles créées, le Président Tebboune a demandé au gouvernement de « poursuivre le processus de réorientation des ressources humaines à leur profit et de créer une plateforme permettant d’attribuer les postes en fonction de la densité de population ». Il a également ordonné de « donner la priorité aux emplois créés dans les nouvelles wilayas, en tenant compte du facteur – ville d’origine – des employés transférés des wilayas-mères, avec la possibilité d’ouvrir la porte à l’emploi en cas de besoin grâce aux concours. »

    Air Algérie

    Lors de la réunion du Conseil des ministres ce dimanche, le président de la République a donné de nouvelles instructions concernant Air Algérie. Il a autorisé la compagnie aérienne nationale à acquérir 15 nouveaux avions et pour ouvrir de nouvelles lignes, notamment vers les pays africains et asiatiques. Il a également autorisé l’acquisition de navires pour le transport de passagers, de marchandises et de céréales, mais sans en préciser le nombre. Pour Air Algérie, le Président Tebboune a validé le nouveau programme de vols, en prévision de la saison estivale. Ce programme sera publié par décret exécutif, selon le communiqué du conseil des ministres, mais rien n’a filtré sur sa consistance.

    Le Midi libre, 10 mai 2022

    #Algérie #Tebboune #Air_Algérie #Importation #

  • Entretien avec « La Thatcher de la Tunisie » Ouided Bouchamaoui

    Entretien avec « La Thatcher de la Tunisie » Ouided Bouchamaoui

    Entretien avec « La Thatcher de la Tunisie » Ouided Bouchamaoui, lauréate du prix Nobel de la paix – Confédération tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, UTICA,

    Ouided Bouchamaoui est PDG du Groupe Hédi Bouchamaoui (HBG Holding). Elle a occupé le poste de présidente de la Confédération tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) de 2011 à 2018. Après la révolution de Jasmin en 2011, Bouchamaoui a cofondé le Quartet de dialogue national tunisien au milieu des troubles civils et politiques de la Tunisie en 2013. Aux côtés des dirigeants de trois autres organisations de la société civile de premier plan, elle a été un médiateur central dans la négociation visant à préserver les acquis démocratiques de la Tunisie et à ratifier une constitution durable. En 2015, Bouchamaoui et ses cofondateurs ont reçu le prix Nobel de la paix pour leur travail. La Tunisie est désormais considérée comme le seul pays démocratique du monde arabe.

    Vous êtes une femme d’affaires très puissante et accomplie en Tunisie. Pouvez-vous me parler de votre parcours pour devenir présidente de la Confédération tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) ?

    Je suis issue du milieu des affaires. Mon grand-père était un entrepreneur, et mon père aussi. Mon éducation était très importante pour lui. Il était mon mentor, mon éducateur, il m’a appris à écouter les autres, à négocier, à gérer les affaires, à être un leader. Il nous a éduqués de la même manière, garçons et filles. C’est grâce à mon père que je suis cette voie.

    En quoi le fait d’être une femme a-t-il rendu votre choix de carrière plus difficile ? De quelle manière le fait d’être une femme vous a-t-il donné du pouvoir ?

    Pour moi, c’est le moment de prouver aux autres que nous avons la capacité de gérer, de faire face, d’être le numéro un. Je n’ai pas eu l’impression d’être moins que les hommes. En 2011, après la révolution tunisienne, j’ai été élue présidente [de l’UTICA]. Quand j’ai eu cette opportunité de gérer la Confédération tunisienne, j’étais la seule femme du conseil d’administration. Cela ne dépend pas du fait que vous soyez une femme, mais de ce que vous avez dans votre esprit.

    J’étais la première femme du monde arabe à être présidente de ce genre de communauté. J’ai été élue par une majorité d’hommes. Mais ils m’ont élue, non pas parce que j’étais une femme, mais parce qu’ils ont vu en moi la capacité de diriger.

    Comment avez-vous utilisé votre plate-forme en tant que première femme présidente de l’UTICA pour plaider en faveur du changement ? Quelle différence vouliez-vous faire ?

    J’ai été élue [présidente de l’UTICA] en 2011. En 2012, j’ai commencé à avoir un nouveau dialogue avec notre partenaire, l’Union générale tunisienne du travail. Pour moi, l’idée était de savoir comment construire une nouvelle relation entre l’Union et le monde des affaires. Comment pouvons-nous avoir une relation différente d’une relation conflictuelle ? Comment construire un pont et instaurer un dialogue ?

    J’ai donc contacté le secrétaire général du syndicat et je lui ai dit : « Asseyons-nous autour d’une table et entamons cette nouvelle relation. » Il y avait toujours de la colère parce que les gens pensaient que le monde des affaires avait bénéficié du régime précédent. Pour moi, il était très important de remodeler cette image du monde des affaires et d’avoir un partenariat solide avec l’Union.

    Lorsque nous avons engagé des discussions, nous avons vu le nombre de conflits diminuer. Le succès le plus important de ma carrière a été cette relation avec l’Union, car j’ai construit un nouveau type de processus social et de dialogue.

    Vous avez mentionné la révolution de Jasmin. Dans quelle mesure cette révolution a-t-elle changé les objectifs que vous aviez pour vous-même et pour votre pays ?

    L’année 2011 a été très importante dans ma vie. Nous sommes passés d’une dictature à un pays démocratique avec des élections libres. Ce qui est très important, c’est que [la démocratie] était un produit national à 100 % : ce qui a été fait en Tunisie a été fait par les citoyens tunisiens, sans intervention internationale. Ce qui a été fait en Tunisie a été fait par les citoyens tunisiens, sans intervention internationale, sans leadership politique, par la population.

    Sous l'[ancien] régime, il n’y avait pas de liberté. Il n’y avait pas de médias libres. Nous avions un seul parti, un seul président. Nous avions des problèmes économiques et des taux de chômage très élevés. Il n’y avait pas d’égalité entre les villes et le gouvernement. Alors les gens sont descendus dans la rue et ont demandé de la dignité, de la liberté.

    Cette vague de liberté est quelque chose qui appartient à la Tunisie. Nous l’avons fait de manière très pacifique si l’on regarde dans la région, en Libye, au Yémen et en Syrie. Nous avons réussi à avoir une constitution démocratique et des élections équitables. Nous avons différents partis. Nous avons une opposition. Nous pouvons critiquer tout le monde. Nous avons la liberté individuelle.

    Je suis très fière de dire qu’en Tunisie, nous avons pu faire passer partout le message qu’un pays arabe et musulman pouvait être un pays démocratique sans violence, sans guerre et sans conflit.

    Vous parlez d’être fier de la Tunisie et de vos compatriotes après la révolution de 2011. Qu’est-ce qui vous a poussé à fonder le Quartet de dialogue national en 2013 ?

    En 2013, deux ans après mon élection, il y a eu deux assassinats politiques de [membres de] l’opposition en Tunisie. Nous avions peur de perdre notre démocratie. Le gouvernement de l’époque était responsable et ils ont dû démissionner. Nous avions le sentiment que nous allions tout perdre.

    C’est pourquoi nous nous sommes réunis : moi, le secrétaire général de l’Union, le bâtonnier de l’ordre des avocats et le président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. En tant que quatre confédérations importantes du pays, nous représentions une grande force. Nous représentions l’argent, les travailleurs, la loi et les droits de l’homme.

    Nous avons rédigé un communiqué, une sorte de feuille de route. Dans cette feuille de route, nous avons mis six points que nous demandions, dont la constitution, la démocratie, les gouvernements technocratiques, entre autres. Nous avons mis ce que les gens demandaient, ce que la majorité de la Tunisie demandait. Et nous avons dit [aux politiciens], s’il vous plaît, signez cette feuille de route et négocions. Il nous a fallu au moins sept mois pour négocier avec les parties concernées – plus de 1 700 heures de négociations.

    Nous avons montré aux politiciens qu’ils devaient s’asseoir ensemble. Nous avons amené 21 parties à s’asseoir ensemble et à discuter. Nous leur avons dit : regardez-nous : moi et le chef du syndicat, nous avons toujours été en conflit, mais nous sommes capables de nous asseoir ensemble. C’était la première leçon du dialogue national de la Tunisie. Tout le monde venait de mondes différents, mais nous étions capables de résoudre les problèmes, nous étions capables de nous asseoir ensemble. C’était la clé du succès du [Quatuor du dialogue national]. Nous étions la voix des citoyens tunisiens.

    Bien sûr, en sept mois, nous avons eu des difficultés. Parfois, nous avions l’impression qu’il n’y avait pas de solution. Nous avons arrêté les négociations deux fois, une fois pendant deux semaines et une fois pendant un mois. Nous avons utilisé la négociation en tête-à-tête pour convaincre tout le monde que notre première priorité était de sauver la révolution, de sauver la transition démocratique, d’avoir une élection démocratique et de construire un pays démocratique.

    C’était le cœur des négociations. Il y avait au moins 50 personnes autour de la table. C’était épuisant quand nous étions dans ce processus. Nous avons oublié notre ego, nous avons oublié nos organisations, nous avons oublié nos familles, nous avons oublié nos entreprises, nous avons tout oublié. Nous nous sommes simplement concentrés sur la façon dont nous pouvions trouver une solution le plus rapidement possible. Les gens nous tendaient la main.

    Tout au long de ce processus de négociation de sept mois, de nombreuses personnes ont quitté la table et ne voulaient pas négocier. Comment les avez-vous convaincues de revenir ?

    Lorsque nous avons entamé ce dialogue, nous avons dit [aux parties concernées] que pour chaque décision, nous avions besoin d’un consensus unanime. C’est pourquoi il a fallu sept mois. Pour chaque point, nous devions nous préparer à mener une négociation individuelle, une discussion individuelle, une réunion individuelle pour contester et convaincre.

    Notre objectif était une initiative des gens et pour les gens, donc tous devaient être d’accord sur cette feuille de route. Nous avons gagné, mais cela a été difficile pour moi et mes collègues. Les politiciens ont utilisé les médias sociaux pour nous intimider et diffuser de fausses nouvelles. J’ai été harcelée. J’ai été menacé. Ils ne voulaient pas que ce dialogue aboutisse. Ils disaient : « vous n’avez pas la légitimité pour parler ».

    Ils ont tout essayé – surtout pour moi en tant que femme. J’étais la seule femme dans un groupe de trois hommes. Ils pensaient qu’en tant que femme, je partirais. Ils m’ont dit : « Qu’est-ce que tu fais ici ? Pourquoi t’occupes-tu des politiciens ? » Je leur ai dit : « C’est mon pays. Je pense à la nouvelle génération. Je pense à mes enfants. Je pense à l’avenir de mon pays. C’est mon devoir de trouver la solution. » C’est pourquoi ils m’ont appelé le Thatcher de la Tunisie.

    Vous dites que vous avez gagné, et vous l’avez fait : vous avez sauvé la démocratie en Tunisie. Vous avez également reçu le prix Nobel de la paix avec le Quartet du dialogue tunisien pour cet accomplissement. Si vous réfléchissez à tout ce que vous avez accompli, de quoi êtes-vous le plus fier ?

    Nous avons fait connaître la Tunisie partout. Les gens ont reconnu que la démocratie était possible dans notre région et dans notre pays. Ils ont vu que nous pouvons faire face au dialogue et que le dialogue est possible même dans les moments difficiles. La majorité ne savait pas où était la Tunisie. C’était une façon de dire, oui, nous sommes capables de traiter par nous-mêmes et d’éviter les conflits. Avec ce prix Nobel de la paix, nous avons pu mettre la Tunisie sur la carte.

    Avez-vous des conseils à donner aux jeunes, et surtout aux jeunes femmes, qui veulent aussi créer un monde plus pacifique ?

    La nouvelle génération a plus de moyens de se connecter. Grâce à la technologie, tout est facile à contacter. Vous pouvez discuter de différentes manières. Vous avez la capacité de convaincre. Même si vous n’avez pas vécu ce genre de conflit, votre objectif final est de vivre ensemble sans barrières, obstacles ou restrictions. Vous voulez voyager, vous voulez discuter, vous voulez goûter, vous voulez partager, vous voulez essayer – c’est très important. Vous avez cette ouverture d’esprit qui vous permet de vivre partout et de discuter avec n’importe qui. Ce sont des outils très importants pour réussir dans votre vie.

    Harvard International Review, 29/04/2022

    #Tunisie #OuidedBouchamaoui

  • Postes frontaliers algéro-mauritaniens: Réalisation dans un an

    Postes frontaliers algéro-mauritaniens: Réalisation dans un an – Algérie, Mauritanie, frontière, commerce,

    Les délais de réalisation des projets des deux postes frontaliers terrestres algéro-mauritaniens «Chahid Mustapha Benboulaid» (Tindouf) seront réduits de 24 à 12 mois pour être opérationnels dans les plus brefs délais, a-t-on appris hier auprès des services de la wilaya de Tindouf.

    La décision d’écourter les délais de réalisation de ces deux structures a été annoncée lors de la récente visite de terrain de responsables de la Société nationale des travaux publics (SNTP), en compagnie des autorités locales, qui ont décidé de nouvelles mesures pour accélérer la cadence des chantiers, en procédant à un roulement de trois équipes pour assurer un travail continu en H24, a indiqué le wali de Tindouf, Youcef Mahiout.

    «Il a été convenu, lors de cette visite, de renforcer l’entreprise réalisatrice en moyens et matériaux de construction, au regard de l’intérêt qu’accordent les pouvoirs à ce projet susceptible de booster les relations économiques et fraternelles algéro-mauritaniennes», a-t-il ajouté.

    M. Mahiout a souligné, dans ce cadre, que «le même défi relevé par la SNTP lors de la réalisation, en un temps record de 45 jours, de deux postes frontaliers en préfabriqué le sera encore une fois pour parachever les deux projets dans les délais impartis et de qualité tels que fixé par le cahier des charges».

    Il a aussi mis l’accent sur le recrutement de la main-d’œuvre locale pour contribuer à la résorption du chômage et la consolidation du développement local dans cette région frontalière.

    Le projet devra jouer un grand rôle dans le développement des échanges commerciaux et économiques, la dynamisation des conventions bilatérales, notamment en prévision de l’exploitation de la mine de Ghar-Djebilet, et ainsi que le renforcement des relations aussi bien avec la Mauritanie que les pays d’Afrique de l’Ouest, a estimé le chef de l’exécutif de wilaya.

    APS

    #Algérie #Mauritanie #Postes_frontaliers #Commerce

  • Maroc-Karnataka: Un vol direct stimulera le commerce bilatéral

    Maroc-Karnataka: Un vol direct stimulera le commerce bilatéral

    Maroc, Inde, Karnataka – Maroc-Karnataka: Un vol direct stimulera le commerce bilatéral

    « La connectivité aérienne directe entre l’État du Karnataka et le Maroc stimulera les relations commerciales et les transactions profiteront aux deux », a déclaré vendredi Narayan.
    Le ministre du Karnataka, le Dr CN Ashwath Narayan, a déclaré vendredi que la connectivité aérienne directe entre l’État et le Maroc stimulerait les relations commerciales.

    « La connectivité aérienne directe entre l’État du Karnataka et le Maroc stimulera les relations commerciales et les transactions profiteront aux deux », a déclaré vendredi Narayan.
    Participant au roadshow organisé par l’AMDIE (Agence Marocaine d’Investissement et de Développement des Exportations) en partenariat avec l’Ambassade du Maroc pour promouvoir « Maroc Maintenant » visant à attirer les investissements du Karnataka au Maroc, il a déclaré : « L’État du Karnataka tient à renforcer les relations commerciales bilatérales.

    Appréciant l’initiative prise par l’AMDIE, Narayan a déclaré : « Le Karnataka et le Maroc devraient tirer un avantage mutuel des ressources humaines massives qui existent dans la ville mondiale de Bengaluru ».

    « Le Maroc a un potentiel énorme dans le secteur du tourisme et le Karnataka a été un pionnier dans les technologies émergentes. Le Maroc devrait envisager d’accorder des réductions d’impôts aux entreprises de l’État qui souhaitent investir au Maroc », a-t-il déclaré.

    Le Maroc travaille à l’ouverture d’un consulat à Bangalore

    L’ambassadeur du Maroc en Inde, Mohamed Maliki, a déclaré vendredi que son pays travaillait à l’ouverture d’un consulat à Bangalore, dans le cadre d’un plan visant à accroître sa présence en Inde.

    Une délégation commerciale de haut niveau du Royaume du Maroc, dirigée par Maliki, effectue une visite de six jours en Inde, en commençant par Bengaluru, pour accroître le commerce bilatéral entre deux pays, par le biais de « Morocco Now » – la marque nationale qui promeut les investissements et les exportations, selon un communiqué.

    A Bangalore, la délégation s’engagera dans une série de réunions avec des représentants du gouvernement du Karnataka, des industriels et d’autres professionnels, a-t-il indiqué, ajoutant que des tournées de présentation « Maroc maintenant » auront également lieu à Mumbai et à New Delhi avec une série de réunions similaires à ces villes aussi.

    « Nous avons un plan national pour accroître notre présence en Inde. Nous avons actuellement des consulats à Mumbai et à Kolkata et nous travaillons à en ouvrir un à Bangalore. Notre objectif est de grandir ensemble et de faire de l’Inde l’un de nos 10 principaux partenaires d’ici 2025. Nous avons externalisé des services de visa grâce auxquels les investisseurs potentiels peuvent postuler dans les villes où qu’ils se trouvent et plusieurs visas pour une période d’un an seront traités dans un délai de 3 à 5 jours », a déclaré Maliki.

    Hindustan Times, 27/11/2021

    #Maroc #Inde #Karnataka #Vols #Commerce

  • La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    Tags : Algérie, Afrique, développement – La place de l’Algérie dans le développement en Afrique

    L’Algérie est en mesure de jouer un rôle important en Afrique, et elle a tout à gagner si elle s’engage davantage dans la perspective de développement, tant économique que commercial dans le continent. Ainsi, la Confédération Générale des Finances, présidée par Me Karim Mahmoudi, organise aujourd’hui (14 juillet 2021), la 17ème édition de son colloque annuel, sous la thématique: «Quelle place économique et commerciale pour l’Algérie dans le continent Africain?», pour essayer d’apporter des réponses à cette problématique, avec la présence d’ambassadeurs africains et d’experts économistes Algériens.

    Le colloque qui se veut une occasion de mettre en évidence l’opportunité d’investir en Afrique, présente trois marchés attractifs dans le continent africain, l’un francophone, l’autre anglophone et le troisième lusophone, selon Me Mahmoudi qui note que l’objectif est de mettre en évidence «les avantages et les possibilités d’avoir des parts du marché et d’investissements pour les entreprises africaines», dans un marché en plein essor.

    Ainsi, des communications seront données conjointement par, respectivement, les représentants diplomatiques de trois pays africains en Algérie, à savoir Serine Dieye, ambassadeur du Sénégal, Mohammed Abdullahi Mabdul, ambassadeur du Nigeria et Toko Diakenga Serao, ambassadeur de l’Angola. Le débat qui sera modéré par Lyazid Khaber, directeur de la publication du quotidien Eco Times, sera focalisé sur les opportunités d’investissement que présente chacun des pays représentés.

    Dans le même cadre, des experts auront à intervenir sur des thématiques précises, à savoir notamment celle inhérente aux«capacités de production et la qualité des services des entreprises algériennes pour pouvoir exporteret faire face à la concurrence sur le terrain», une thématique qui sera développée notamment par Yacine Ould Moussa, membre du directoire de GRFI filahainnov, économiste, Algérie, et Fayçal Senator, Président de New Deal, ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie.

    Accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique

    A cette occasion il sera également question de débattre de l’opportunité d’adapter la réglementation bancaire, des changes, douanière et du Commerce extérieur aux réalités du terrain, de l’apport de l’innovation et de la modernisation pour rendre la production plus attractive, et de la mise en place d’un réseau bancaire, d’assurances, de transport, de logistique, de conseils et d’assistance multiples pour accompagner les entreprises Algériennes désireuses d’investir en Afrique.

    Autre problématique posée : «Les entreprises algériennes ont-elles besoin d’un réseau d’experts financiers, et commerciaux, d’avocats d’affaires, de l’ouverture de shows room, de l’ouverture d’agences bancaires, de nouvelles rotations aériennes, maritimes, pour prendre des parts du marché face à une forte concurrence, avec le soutien actif de notre diplomatie localement?, ou d’une agence de coopération et d’un schéma sécuritaire à l’ancien système?» A ce sujet, Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires, expert en arbitrage commercial, Brahim Guendouzi, Professeur en sciences économiques à l’université de Tizi ouzou, Mokhtar Djouad, PDG de l’institut el Qalam, Annaba, et MeKarim Mahmoudi, avocat d’affaires, président de l’africain holding Investment à Dakar, auront à abordé les questions techniques inhérentes à cette problématique, tout en traitant d’autres questions d’actualité, à savoir : «La zone de libre-échange continentale Africaine (Zlecaf), quelle stratégie pour l’Algérie?, et «l’interculturel et le spirituel, quel rôle pour la diplomatie économique algérienne? Cas de la zaouïa Tijania».

    Enfin, il est prévu à la fin des travaux de ce colloque qui coïncide avec la célébration du trente-deuxième anniversaire de la Confédération générale des finances, la remise du prix professionnel, feu Docteur Ahmed Francis.

    Des opportunités oui, mais…

    Les opportunités d’affaires, les investissements et les échanges commerciaux entre les différents pays du continent africain, étaient au menu d’un débat de fond, hier à Alger, organisé sous la bannière de la Confédération générale des finances (CGA), et à laquelle plusieurs diplomates, hommes d’affaires et expert économistes ont pris part.

    Abordant les différents aspects du développement économique en Afrique, dans une conjoncture particulière marquée par la pandémie de la Covid-19, les participants à la 17ème édition du colloque annuel de la CGA, tenue hier, au niveau du club de Tennis de Ben Aknoun (Alger), ont tour à tour évoqué tant les opportunités d’affaires offertes que les difficultés rencontrées sur le terrain.

    Les ambassadeurs du Nigéria et du Sénégal, MM. Mohammed AbdullahiMabdul et Serine Dieye, qui ont animé le premier panel, ont tous les deux exposé les possibilités d’investissement tant dans leurs pays respectifs que dans d’autres pays de la région. Louant les énormes potentialités du continent africain, ainsi que les facilités accordées aux investisseurs étrangers, ils n’ont pas manqué d’inviter les Algériens à s’y investir.

    Il est évident que des difficultés subsistent encore, notamment au niveau des moyens de communication, les services financiers ou encore en matière de juridiction, mais les intervenants estimaient qu’avec l’entrée en vigueur de l’accord sur la Zlecaf, un développement substantiel est attendus à l’avenir.

    Les experts ayant eu à intervenir par la suite se sont attelé à présenter les possibilités offertes à travers l’ensemble du continent africain, estimant au passage que beaucoup reste toutefois à faire pour l’Algérie qui «doit revoir sa réglementation et miser sur les privés qui doivent désormais constituer la locomotive des investissements à l’étranger et particulièrement en Afrique».

    En ce sens, Me Karim Mahmoudi, président de la CGF, estime que contrairement aux ressortissants d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie ou encore l’Egypte, les Algériens sont moins présents dans le continent africain.

    A cette occasion, des expériences pratique et des analyses ont été exposée aux présent, notamment par Fayçal Senator, président de New Dealet ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie ; Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires et expert en arbitrage commercial, Algérie, ainsi que Brahim Guendouzi, professeur en sciences économiques à l’université de Tizi Ouzou. Les trois intervenants ont, chacun de son côté, présenté des cas pratiques et proposé des solutions qui permettraient à l’Algérie d’occuper une bonne place dans l’investissement en Afrique. «Une perspective possible, à condition que les conditions soient réunies», s’accordent-ils à dire.

    Ecotimes

    #Algérie #Afrique #Développement #Economie #Commerce