Étiquette : commerce

  • Chine: croissance ralentie, excédent commercial atteint 84 MM$

    #Tags : Chine, croissance, commerce,

    BEIJING (AP) – La croissance des exportations de la Chine a légèrement ralenti en octobre pour atteindre 27,1 % par rapport à l’année précédente, tandis que les importations ont augmenté de 20,6 %, a indiqué dimanche l’administration des douanes.

    L’excédent commercial s’est élevé à 84,5 milliards de dollars, soit une hausse par rapport aux 66,8 milliards de dollars enregistrés en septembre.

    Les chiffres des exportations et des importations sont beaucoup plus élevés qu’il y a un an, alors qu’une grande partie du monde était en proie à la pandémie de COVID-19, mais la croissance économique globale semble se modérer.

    L’économie chinoise a été secouée par les épidémies de COVID-19 et les restrictions qui en ont découlé, ce qui a déprimé les voyages intérieurs et la demande des consommateurs, ainsi que par les pénuries d’électricité qui ont fait baisser la production des usines.

    Les exportations, qui ont augmenté de 28,1 % en septembre, ont totalisé 300,2 milliards de dollars le mois dernier. Les importations ont atteint 215,7 milliards de dollars.

    #Chine #Economie #Commerce

  • Algérie: le conseil économique promeut l’adhésion à l’OMC

    Algérie, le conseil économique promeut l’adhésion à l’OMC. Selon Reda Tir, l’adhésion de l’Algérie à l’OMC lui permettra de faciliter ses échanges et d’ »envahir » les marchés étrangers.

    Selon infoafrica.it, l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) lui permettra de faciliter ses échanges et d’ »envahir » les marchés étrangers, a déclaré mardi le président du Conseil national économique (CNE), Rédha Tir, lors d’une conférence à Alger,

    Rédha Tir, a déclaré lors d’une conférence à Alger mardi, comme cité par le service de presse d’Algérie. Tir a souligné que les règles de libre-échange « équitables » établies par des organisations telles que l’OMC permettraient à l’Algérie d’ »envahir » de nouveaux marchés étrangers, ce qui nécessiterait « un choc » pour l’appareil de production national. Tir a déclaré que le CNESE « transférera une approche ambitieuse » dans ses recommandations pour que l’Algérie puisse adhérer à l’OMC, rappelant que cela reste un avis « consultatif » et que la décision appartiendra au gouvernement.

    Selon Tir, l’adhésion de l’Algérie à l’OMC sera « la troisième génération de ses réformes » menant à une intégration internationale, continentale et régionale. La première génération de réformes concerne les équilibres macroéconomiques (balance commerciale et budget), tandis que la deuxième génération est structurelle (partenariats public-privé, diversification des investissements ou encore ouverture du capital des entreprises publiques, y compris les banques). Le président du CNESE a noté que l’Algérie a réussi à lever bon nombre de réserves émises par l’OMC, qui entravaient son adhésion, citant notamment son ouverture aux investissements : l’adhésion de l’Algérie à près de 57 accords commerciaux internationaux bilatéraux et à près de dix accords environnementaux « renforce sa candidature », a-t-il ajouté.

    Les accords continentaux et régionaux signés par l’Algérie, comme celui de la Zone de libre-échange continentale (Afcfta), la Zone arabe élargie de libre-échange (Gzale) ou l’accord d’association commerciale avec l’Union européenne, devraient constituer des « leviers » pour lui permettre d’adhérer à des accords mondiaux comme celui avec l’OMC.

    Source : https://www.infoafrica.it/ (ICE ALGER)

    Tribuna economica, 27/10/2021

  • Algérie : Le mariage du fellah et de la ménagère

    Algérie : Le mariage du fellah et de la ménagère

    Algérie, agriculture, commerce, #Algérie,

    par Madjid Khelassi

    Le ministre du commerce autorise les agriculteurs à vendre leurs produits en dehors du circuit des mandataires…une décision qui soulève le tollé aussi bien chez les mandataires, que chez l’Association nationale des commerçants et artisans algériens.

    D’aucuns jugent cette mesure illégale…qui fera proliférer de facto les réseaux informels.

    Pour le président de l’ANCA, la place des agriculteurs est dans les champs, et non pas au bout de la chaîne de distribution, car se demande-t-il, «qui sèmera, qui labourera, et qui cueillera» si le monde agricole devenait commerçant?

    Mesure populiste ou désarroi? Pomme de terre à 100 dinars, salade verte à 220, haricots verts à 300, tomate à 150, poivrons à 300…Jamais de mémoire de panier de la ménagère, on aura vu une si «haute» flambée des prix des légumes, et ce dans tous les marchés du pays.

    Le ministre, juste après avoir vanté les mérites du troc à Tindouf, donne cette fois-ci le blanc-seing, aux agriculteurs pour copiner avec les consommateurs.

    Solution de facilité qui ne réglera rien, disent les experts en métiers de bouche.

    Qu’est qui fait courir le ministre du commerce vers des mesures non expérimentées?

    Kamel Rezig, via cette décision, semble préférer l’aval à l’amont, le camelot au commerçant, le flibustier au légaliste.

    «Là où passe Rezig, le produit alimentaire (en mode pénurie) ne pousse plus», dit une blague du café du commerce.

    Entre produits raréfiés et produits en hausse vertigineuse, beaucoup ont «disparu» de la liste de la ménagère.

    Lait, fromage, yaourt , pommes , dattes, viande blanche, rouge, poisson…Rayez les produits jadis essentiels, devenus inaccessibles.

    Avec l’actuel panier du consommateur, on peut faire du Dickens à l’aise…tant la claque est mémorable.

    Dans cette frénésie du ministre pour les mesures sans effets, il y’a comme un coté « scènes » inutiles voire vaines, comme si il voulait chasser le bison spéculateur avec des fléchettes. Et la mafia du lait avec le pot de Pierrette.

    Le lait mafieux, les dattes à l’origine détournée , le troc comme innovation commerciale majeure et maintenant le mariage du fellah et de la ménagère…Kamel Rezig dit l’inextricable pagaille de son secteur…totalement inadapté à l’organisation de toute activité commerciale.

    Et si on supprimait Wizarate Etidjara ?

    La Nation, 09/09/2021

  • La place économique et commerciale de l’Algérie en Afrique

    Colloque sur la place économique et commerciale de l’Algérie en Afrique : Des opportunités oui, mais…

    Les opportunités d’affaires, les investissements et les échanges commerciaux entre les différents pays du continent africain, étaient au menu d’un débat de fond, hier à Alger, organisé sous la bannière de la Confédération générale des finances (CGA), et à laquelle plusieurs diplomates, hommes d’affaires et expert économistes ont pris part.

    Abordant les différents aspects du développement économique en Afrique, dans une conjoncture particulière marquée par la pandémie de la Covid-19, les participants à la 17ème édition du colloque annuel de la CGA, tenue hier, au niveau du club de Tennis de Ben Aknoun (Alger), ont tour à tour évoqué tant les opportunités d’affaires offertes que les difficultés rencontrées sur le terrain.

    Les ambassadeurs du Nigéria et du Sénégal, MM. Mohammed AbdullahiMabdul et Serine Dieye, qui ont animé le premier panel, ont tous les deux exposé les possibilités d’investissement tant dans leurs pays respectifs que dans d’autres pays de la région. Louant les énormes potentialités du continent africain, ainsi que les facilités accordées aux investisseurs étrangers, ils n’ont pas manqué d’inviter les Algériens à s’y investir.

    Il est évident que des difficultés subsistent encore, notamment au niveau des moyens de communication, les services financiers ou encore en matière de juridiction, mais les intervenants estimaient qu’avec l’entrée en vigueur de l’accord sur la Zlecaf, un développement substantiel est attendus à l’avenir.

    Les experts ayant eu à intervenir par la suite se sont attelé à présenter les possibilités offertes à travers l’ensemble du continent africain, estimant au passage que beaucoup reste toutefois à faire pour l’Algérie qui «doit revoir sa réglementation et miser sur les privés qui doivent désormais constituer la locomotive des investissements à l’étranger et particulièrement en Afrique».

    En ce sens, Me Karim Mahmoudi, président de la CGF, estime que contrairement aux ressortissants d’autres pays comme le Maroc, la Tunisie ou encore l’Egypte, les Algériens sont moins présents dans le continent africain.

    A cette occasion, des expériences pratiques et des analyses ont été exposée aux présents, notamment par Fayçal Senator, président de New Dealet ancien cadre supérieur à la banque d’Algérie ; Nasr Eddine Lezzar, Avocat d’affaires et expert en arbitrage commercial, Algérie, ainsi que Brahim Guendouzi, professeur en sciences économiques à l’université de Tizi Ouzou. Les trois intervenants ont, chacun de son côté, présenté des cas pratiques et proposé des solutions qui permettraient à l’Algérie d’occuper une bonne place dans l’investissement en Afrique. «Une perspective possible, à condition que les conditions soient réunies», s’accordent-ils à dire.

    L. K.

    Ecotimes, 15/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Afrique, commerce, investissement, économie,

  • Douvres met en garde contre les perturbations commerciales liées au Brexit alors que les touristes se rendent en Europe

    -Selon Douvres, le trafic de passagers entraînera des pressions.
    -Le gouvernement exhorte le gouvernement à financer le réaménagement de la ville

    DOVER, Angleterre, 9 juillet (Reuters) – Les perturbations commerciales pourraient revenir si les vacanciers britanniques partent pour les vacances d’été en Europe, a déclaré le directeur du plus grand port du pays, appelant le gouvernement à reconsidérer d’urgence le financement du réaménagement de Douvres pour éviter des dommages à long terme.

    La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne a été facilité par l’absence de trafic touristique vers la France pendant la pandémie de COVID-19, ce qui a permis au personnel du port de traiter les documents supplémentaires désormais nécessaires pour que les camions puissent accéder à l’Europe et que les marchandises continuent de circuler.

    Mais le gouvernement a abandonné jeudi l’exigence de quarantaine pour les Britanniques entièrement vaccinés, ce qui pourrait augmenter le nombre de véhicules qui pourraient arriver au port du sud-ouest pendant les vacances d’été. en savoir plus

    La ruée commerciale qui a précédé le Brexit a entraîné des files d’attente de 30 km, mais Doug Bannister, PDG du port de Douvres, a déclaré à Reuters que le site avait jusqu’à présent bien géré le passage aux contrôles douaniers, après que la Grande-Bretagne aura quitté le bloc commercial de l’UE à la fin de 2020.

    « C’est parce que nous n’avons pas vu la demande de touristes provenant de nos installations, comme nous nous y attendons normalement », a-t-il déclaré par une journée ensoleillée alors qu’un ferry partait pour Calais.

    « Il y aura des temps de transaction plus longs et plus de traitement », a ajouté M. Bannister, s’il y avait un retour rapide des voitures particulières à Douvres, qui a été utilisé par quelque 2,4 millions de camions, 2 millions de voitures de tourisme et 74 000 autocars en 2019.

    Le ministre britannique des Transports, Grant Shapps, a déclaré que les nouveaux contrôles du statut vaccinal pourraient également provoquer des files d’attente dans les aéroports et les ports, notamment sur la route transmanche très fréquentée.

    POINT DE RUPTURE

    L’industrie britannique avait prévenu, à l’approche du Brexit – qui a sorti la Grande-Bretagne du marché unique et de l’union douanière de l’UE – que les chaînes d’approvisionnement pourraient être mises à rude épreuve.

    Même le gouvernement a déclaré que quelque 7 000 camions pourraient faire marche arrière à partir de Douvres s’ils ne remplissaient pas correctement leurs papiers.

    Au lieu de cela, la ruée de décembre pour stocker des marchandises dans le pays a fait chuter le commerce en janvier et a permis aux fabricants et aux groupes logistiques de s’adapter aux nouvelles demandes.

    La ville de Douvres, située à 21 miles des côtes françaises de l’autre côté de la Manche, avait demandé au gouvernement un financement de 33 millions de livres sterling pour adapter le port aux contrôles supplémentaires qu’il doit effectuer, une demande qui a été rejetée.

    Elle a contesté cette décision devant les tribunaux.

    Aujourd’hui, elle demande à nouveau, et plus encore, de renforcer les capacités de contrôle des passeports, de réacheminer une partie du trafic et de faciliter le départ des camions qui n’ont pas les bons papiers, sur un site pris en sandwich entre les imposantes falaises blanches de Douvres et la mer.

    Douvres ne sait pas non plus quels changements elle devrait apporter, le cas échéant, avant l’introduction d’un nouveau plan de sécurité européen, le système d’entrée/sortie, qui collecte des données sur le mouvement des personnes.

    « Nous traitons 122 milliards de livres (168 milliards de dollars) d’échanges commerciaux chaque année, ce qui est considérable », a déclaré M. Bannister. « Maintenant, si cela commence à se réduire, alors cela va être ressenti dans toutes les régions du Royaume-Uni ».

    « Si l’argent n’arrive pas, nous aurons des décisions délicates à prendre ».

    M. Bannister a déclaré qu’il était logique que le gouvernement finance le réaménagement car l’augmentation des contrôles douaniers faisait partie de l’accord de Brexit qu’il avait négocié. Il a déclaré qu’un « mécanisme de financement alternatif du gouvernement » était maintenant nécessaire.

    Un porte-parole du gouvernement, qui a donné de l’argent à la zone locale et construit des centres de traitement douanier à proximité, a déclaré qu’il ne pouvait pas faire de commentaires en raison des procédures judiciaires, qu’il a dit qu’il contesterait « vigoureusement ».

    Etiquettes : GB, Royaume Uni, Brexit, Douvres, commerce, tourisme,

  • Ouverture du premier magasin de produits russes au Maroc

    Ouverture du premier magasin de produits russes dans une grande ville portuaire du Maroc
    Les résidents locaux pourront acheter des céréales, y compris du sarrasin et du gruau, ainsi que des confiseries, a déclaré le représentant commercial de la Russie au Maroc, Artem Tsinamdzgvrishvili.

    NOVOSIBIRSK, 4 juillet.– Le premier magasin de produits alimentaires russes a été ouvert dans la grande ville portuaire marocaine de Tanger. Les résidents locaux pourront acheter des céréales, notamment du sarrasin et du gruau, ainsi que des confiseries, a déclaré à l’agence TASS le représentant commercial de la Russie au Maroc, Artem Tsinamdzgvrishvili.

    Plus tôt, il a été rapporté que la mission commerciale de la Russie travaillait à la création d’un réseau de magasins de produits alimentaires russes dans les quatre plus grandes villes du royaume. Les magasins doivent devenir un bon canal de vente ainsi qu’un moyen de publicité.

    « Un magasin est ouvert, les Marocains peuvent déjà venir et acheter quelque chose. Il y a une équipe qui développe le magasin. Ils achètent des produits aux exportateurs russes. Il s’agit de céréales – flocons d’avoine, sarrasin, millet -, de bonbons, de confiseries. Bien que les produits de confiserie soient légèrement plus chers que les produits locaux ou européens, ils sont tout de même achetés par ceux qui sont intéressés par le produit russe », a déclaré le représentant commercial.

    Selon lui, les acheteurs potentiels sont des personnes qui ont un lien avec la Russie, par exemple, les diplômés des établissements d’enseignement en Russie. Au Maroc, il y a aussi beaucoup de familles mixtes, le nombre total de la diaspora russe est de plusieurs milliers de personnes. Il a ajouté que l’idée de créer toute une chaîne de magasins de ce type reste pertinente, mais cela nécessite plus de temps et d’argent. La documentation correspondante est en cours d’élaboration.

    « C’est une question de réputation, c’est bon tant du point de vue de la promotion des produits russes que de la création de l’image de la Russie en tant que partenaire », a déclaré Tsinamdzgvrishvili.

    TASS, 04/07/2021

    Etiquettes : Russie, Maroc, commerce, magasin, Tanger,


  • Algérie: Une lueur d’espoir

    En ce début d’été, il y a certes le stress hydrique qui revient hanter les foyers algériens. C’est un fait que quasiment aucune famille n’est épargnée. On pourrait conclure à la loi des série en terme de mauvaises nouvelles. Sauf que ce n’est pas le cas. Sur le front du commerce extérieur la situation s’améliore de semaine en semaine et la perspective d’une année 2021, globalement bonne et sans grands déficit est du domaine du possible. Cela voudra dire que le pays quitte sérieusement la zone rouge qui le rapprochait, ces deux dernières années de l’endettement extérieur.

    Dans son volet hydrocarbures les tendances des prix et de la production sont haussières et les recettes suivent. Une bonne nouvelle donc qui vient conforter d’autres chiffres, ceux des exportations hors hydrocarbures. Leur progression significative constitue un motif de satisfaction pour les Algériens. Ces derniers avaient désespéré des capacités de leur économie à se trouver un débouché à l’international autre que le pétrole. Même si ramené au volume, cette progression peut faire sourire plus d’un, il reste qu’elle est bien là et se place comme un indicateur sérieux d’un dynamisme future de l’économie nationale.

    En d’autres termes, il nous faut fructifier sur cette base, si petite soit-elle, pour pousser les opérateurs économiques nationaux à changer d’attitude vis-à-vis du marché international et entrevoir avec le sérieux qu’il faut, l’option de l’exportation hors hydrocarbures. Cette façon de voir l’économie devrait être une constante dans le discours et de la pratique de tous les acteurs politiques, sociaux et économiques du pays.

    En fait, l’aptitude à exporter des produits fabriqués par des compétences algériennes ne relève pas seulement du fait économique. Elle replace le pays sur la scène internationale. L’Algérien à qui tout le monde rappelle son inaptitude à exporter autre chose que le pétrole a tendance à s’auto-déprécier. C’est là d’ailleurs, l’autre constance dont il faut absolument se défaire si nous aspirons au développement de notre pays.

    Dans cette équation l’un nourrit l’autre, au sens où, plus une société exporte des biens produits par son économie, plus elle prend confiance et s’assure un avenir serein. Le contraire aboutit à un résultat inverse. Lorsque la tendance est au tout import, la conséquence est une profonde apathie collective et un fort sentiment d’impuissance qui prend toutes les couches sociales.

    Un tel état conduit le pays à une situation de pays colonisable. Les néocolonialistes sont à l’affût. Ils sévissent déjà dans nombre de pays et attendent sans doute le jour où il «cueilleront» l’Algérie. Et force est de reconnaître qu’avec le pessimisme ambiant qui règne aux quatre coins du pays, nous ne sommes pas vraiment à l’abri. D’où toute l’importance de la hausse des exportations hors hydrocarbures. C’est une lueur d’espoir.

    Par Nabil G.


    Ouest Tribune, 01/07/2021

    Etiquettes : Algérie, hydrocarbures, exportation, pétrole, commerce, importation,

  • L’OMC, l’arlésienne

    Sujet récurrent qui «empoisonne» l’atmosphère économique nationale, l’adhésion à l’OMC, a encore été évoqué par le ministre sortant du Commerce. Rezig n’y voit que des aspects positifs. Mais bien avant que le ministre ne mette encore une fois le doigt dans l’engrenage du commerce extérieur sous son aspect le plus «violent», il y a lieu de noter que cette hypothétique adhésion à l’Organisation mondiale du commerce vient régulièrement inspirer une grande crainte aux producteurs algériens et un immense espoir aux importateurs. En fait, cette vision des choses est quelque peu partiale, il faut en convenir. Car, à bien lire les règles qui régissent le fonctionnement du temple de la mondialisation et du capitalisme triomphant, on peut y voir un brin d’espérance pour l’économie du pays. Et pour cause, autant le marché national risque une formidable invasion à même de provoquer d’immenses dommages sur le tissu socioéconomique, autant l’adhésion à l’OMC ouvre à notre économie de belles perspectives de développement à l’international, chose qu’on découvre à peine pour quelques rares produits.

    Les partisans de l’entrée de l’Algérie dans l’OMC tiennent beaucoup à cette façon de voir les choses. Se recrutant au sein du gouvernement essentiellement, les pro-OMC veulent en retenir les aspects positifs. Et même si actuellement l’industrie, l’agriculture et l’administration nationales sont largement en deçà des normes à même de garantir une adhésion réussie, on sort l’argument massue, à savoir que la quasi-totalité des pays du monde sont déjà dans l’OMC. S’entêter à rester en dehors de cette organisation c’est courir le risque d’être éjecté du système économique mondial. Et puis, disent les pro-OMC, après le pétrole que ferons-nous ? Cette interrogation est à l’origine de tous les maux de tête des décideurs du pays et une adhésion à l’OMC pourrait être un début de solution qui se matérialisera forcément par un traitement de choc.

    Le scénario avancé est que tout sera moins chère en Algérie, mais le cauchemar craint sera que tous sera produit ailleurs et il sera impossible d’éviter des pertes d’emplois par centaines, argumentent les anti-OMC. Mais est-ce réaliste de toujours reculer une échéance qui parait comme inévitable ? L’est-elle vraiment ou est-ce simplement un discours venu d’ailleurs qui nous impose une seule vision alternative du futur, alors qu’il y en a tellement ?

    En fait, quoi qu’il advienne, la réponse est dans le développement d’une stratégie consensuelle. En d’autre terme et sans populisme aucun, la stratégie économique du pays doit convaincre tous les Algériens. Et là c’est tout un programme dont on ne connaît pas encore le début.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 22 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, OMC, commerce, Organisation Mondiale du Commerce,

  • Algérie-Libye: Un Maghreb uni au service des Maghrébins

    La Libye est de retour. Fini donc le drame incommensurable d’un peuple victime d’une intervention militaire occidentale illégitime et injustement dépossédé de ses richesses. La page douloureuse de la guerre par procuration est désormais tournée pour aborder l’ère de la réconciliation, de la stabilité et de la reconstruction nationale. A pas sûr, la nouvelle Libye avance pour se défaire à jamais des séquelles de la printanisation chaotique et sanguinaire. Le cap est résolument mis sur le rétablissement de l’ordre constitutionnel et institutionnel revendiqué, dès le déclenchement de la crise, par l’Algérie au côté de la Libye, en toutes circonstances, et soucieuse de faire taire les armes de la fitna lorsque les armes de la destruction massive ont plongé le peuple libyen dans un enfer inqualifiable.

    «Comment pouvons-nous oublier ce que le peuple frère libyen avait apporté comme soutien matériel et moral à notre Glorieuse guerre de libération nationale. Comment ne pas se remémorer avec fierté «les deux batailles d’Issine», le 3 octobre 1957 et le 25 septembre 1958, où le sang libyen s’est mêlé au sang algérien dans une image des plus suprêmes de sacrifice et dans un sens des plus nobles de la foi en un destin commun», a souligné le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, procédant à l’ouverture du forum économique algéro-libyen, en présence du ministre du Commerce, Kamel Rezig et de son homologue libyen, Mohamed El Hawj.

    Le devoir de solidarité commande aujourd’hui la mobilisation de tous les moyens politique et diplomatique pour permettre le retour en force de la Libye sur la scène internationale et tracer la voie à un avenir commun. Il impose un partenariat maghrébin au service des peuples maghrébins dont les prémices sont perceptibles dans l’intervention prompte de la Sonelgaz pour le rétablissement du courant électrique à Tripoli, la signature d’une convention entre la Sonelgaz et la société libyenne Général Electric Compagny pour la production, le transport et la distribution de l’électricité et du gaz en Libye, et la contribution de la Sonatrach pour la reconstruction et l’entretien des champs et des ports pétroliers.

    Le Maghreb uni et à voix forte n’est pas une lubie. Il est une réalité vivante incarnée par la volonté des deux pays de lancer sans tarder les chantiers d’un partenariat gagnant-gagnant. Les perspectives se déclinent dans la mise en place d’une zone de libre-échange, l’ouverture des lignes maritime, aérienne et terrestre reliant Debdeb à Ghadamès. Les potentialités algéro-libyennes sont énormes. Elles permettent le développement d’un partenariat commercial qui ambitionne de porter les échanges commerciaux à hauteur de 3 milliards de dollars (contre 59 millions de dollars actuellement).

    Ensemble, l’Algérie des réformes économiques et la Libye stable et sûre peuvent relever le défi de l’intégration maghrébine.

    Horizons, 30 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Libye, Maghreb, coopération économique, échange, commerce, viste d’Abdelhamid Dbeibah en Algérie,

  • Algérie-Libye : Soft power

    Près de 10 ans après la chute de Kadhafi, l’Algérie s’affiche officiellement au devant de la scène libyenne. La montée au créneau «à visage découvert» ne concerne ni les pourparlers entre les différentes factions locales, ni pour manifester un désaccord par rapport à une intervention étrangère.

    Elle a été exprimée sous forme économique. C’était hier, samedi, en terre algérienne, exactement à l’hôtel «El-Aurassi» (Alger). L’occasion, c’était l’organisation du forum-économique algéro-libyen dont l’initiateur est le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, et en présence d’un autre représentant du gouvernement, en l’occurrence celui du commerce, Kamel Rezig. Du côté officiel libyen, il y avait le ministre de l’Economie et du Commerce, Mohamed al-Haweij.

    Au-delà de la symbolique qu’elle représente, cette rencontre officielle vient signifier la grande importance que revêt la Libye pour l’Algérie. Au-delà des objectifs de l’événement, ceux de «renforcer la coopération économique et commerciale» et de «trouver des opportunités de partenariats bilatéraux dans les différents secteurs économiques entre les deux pays», c’est avant tout une «exhibition» des ambitions d’Alger.

    Le temps des tergiversations et des hésitations dans le dossier libyen est vraisemblablement révolu. L’implication directe de Sabri Boukadoum dans l’organisation de ce forum économique en est, sans aucun doute, la meilleure preuve.

    L’Algérie se voit finalement confortée dans toutes ses positions affichées depuis le début de la crise libyenne, en 2011. L’Etat, fidèle à ses principes et aux idéaux défendus depuis l’indépendance, et malgré ses problèmes internes, n’a pas flanché devant le bourbier qui se déroulait à ses frontières Est. Le temps lui a donné raison. D’ailleurs, tous les pays qui se sont impliqués directement, ou indirectement, dans le conflit libyen se retrouvent actuellement dans une position loin d’être reluisante. La solution militaire n’a abouti à rien d’autres qu’à la destruction de la Libye, et la population locale a été la plus grande perdante.

    Maintenant les données ont changé. Il y a un processus politique qui a déjà permis l’installation d’un gouvernement unifié, dont la mission principale est la préparation des prochaines élections, législatives et présidentielle. L’Algérie ne peut pas se permettre une non-implication, et pas uniquement sur le plan économique. Il était temps…

    Reporters, 30 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Libye, forum économique, commerce, échanges,