Étiquette : commerce

  • L’Algérie et la Libye cherchent à dynamiser leurs relations commerciales

    Alger, 30 mai (Prensa Latina) Des responsables et hommes d’affaires algériens et libyens ont organisé un Forum économique pour renforcer les relations commerciales bilatérales, a fait savoir dimanche le ministère du Commerce dans cette capitale.

    L’institution a révélé que, lors du forum, les deux parties ont appelé à faciliter les procédures et la logistique afin d’augmenter les échanges de plus de 3 milliards de dollars, en évaluant le grand potentiel commercial entre les deux pays maghrébins voisins.

    Le succès de cette alliance dépend du soutien tangible et pragmatique des hommes d’affaires algériens et libyens pour réactiver le Conseil conjoint des affaires à travers le rôle institutionnel de la Chambre de commerce et d’industrie dans les deux pays, a déclaré le ministre algérien du Commerce, Kamel Rezig. De son côté, le ministre libyen de l’Économie et du Commerce, Mohamed Al Hawij, a appelé à la création d’une zone franche entre les deux pays, et à l’ouverture du point de passage frontalier Debdeb-Ghadamès pour renforcer les échanges bilatéraux.

    Actuellement, les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à 65 millions de dollars, dont 59 millions d’exportations algériennes vers la Libye.

    Etiquettes : Algérie, Libye, commerce, échange, exportations,

  • L’Algérie face au jackpot Libyen

    Tripoli déboursera 135 milliards de dollars pour la reconstruction du pays

    La présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, traduit le soubassement politico-diplomatique de ce rendez-vous.

    Brahim TAKHEROUBT

    Plus qu’une simple formalité dans la coopération bilatérale entre les deux pays, le Forum économique algéro-libyen qui s’ouvre ce matin à l’hôtel El Aurasssi, revêt une importance capitale pour l’Algérie. La présence du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, en plus de son collègue du Commerce, Kamel Rezig, traduit le soubassement politico-diplomatique de ce rendez-vous, auquel participe du côté libyen, Mohamed Al-Hawij, ministre de l’Economie et du Commerce. Les nouvelles autorités de transition libyennes, installées en février dernier, ont vite fait d’afficher leurs ambitions: celles de la reconstruction du pays en mettant sur le tapis la colossale somme de 135 milliards de dollars. Et c’est la course vers le nouvel Eldorado. La capitale libyenne a connu depuis ces dernières semaines, un ballet diplomatique sans précèdent. L’Algérie restera-t-elle indifférente face au jackpot libyen? C’est l’un des objectifs même du forum qui s’ouvre ce matin, à Alger. Les opportunités qu’offre le marché libyen sont nombreuses et constituent un test grandeur nature pour l’Algérie qui a définitivement décidé de s’ouvrir au marché africain. Tous les segments d’ouverture économique commerciale seront mis à l’épreuve du terrain dans ce marché libyen. Aux entreprises algériennes de démontrer leurs capacités et aux autorités d’afficher leur volonté. C’est sur le terrain énergétique que l’Algérie semble la mieux avancée. Au tout début de ce mois de mai, la Société nationale libyenne du pétrole, «Libyan National Oil Corporation», (NOC) a appelé le Groupe Sonatrach à contribuer à la reconstruction et à l’entretien des champs et des ports pétroliers et des programmes de forage en Libye. Doué d’une expertise et fort d’une expérience de plusieurs années, le groupe Sonatrach peut en effet, s’imposer dans plusieurs créneaux.

    La demande de l’entreprise libyenne est intervenue lors d’une rencontre qui a réuni à Alger le président-directeur général du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, avec une délégation de la Libyan NOC dirigée par Mustafa Abdellah Sanallah, président du conseil d’administration.

    Il a été également convenu de la mise en place de programmes de jumelage avec leurs homologues des sociétés de services relevant de la NOC, à l’instar de la Société nationale libyenne pour le forage et l’entretien des puits. Les deux parties ont également examiné la possibilité pour la Sonatrach de reprendre ses activités en Libye, en parachevant ses engagements contractuels dans le bassin de Ghadames. Mais le domaine énergétique n’est qu’un détail dans l’immense chantier libyen qui devrait attirer en masse les investissements étrangers.

    Une providentielle bouée de sauvetage et un débouché majeur, post- Covid-19 pour nombre de pays étouffés par la pandémie comme l’Egypte, la Tunisie ou l’Italie. Mais la guerre sera féroce entre les grands mastodontes, dont la Turquie, la France et la Chine pour se positionner sur le colossal marché de la reconstruction libyenne.

    En pole position, et premier bénéficiaire du «grand gâteau libyen», la Turquie attend naturellement un retour d’ascenseur. C’est, en effet, Ankara, qui a aidé les forces de Tripolitaine à repousser l’offensive du maréchal Haftar. Le 12 avril dernier, le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, a effectué une visite de deux jours à Ankara où il a officiellement annoncé que la Turquie et la Libye maintiennent l’accord de 2019 fixant les frontières maritimes entre les deux pays. Grâce à cet accord, la Turquie peut justifier ses activités d’exploration gazière dans des zones maritimes revendiquées aussi par la Grèce.

    Sur un autre plan, la reconstruction de la Libye est un sujet clé pour les Occidentaux, puisque la Libye se situe sur la «route centrale» très fréquentée par les migrants subsahariens pour rejoindre l’Europe. Sans compter que la Libye est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique, elle détient les plus importantes réserves prouvées du continent et les neuvièmes au niveau mondial. Un vrai Eldorado post-Covid-19.

    L’Expression, 29 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Libye, économie, commerce, Sonatrach, Libyan NOC, pétrole,

  • Algérie/Transsaharienne : A nous l’Afrique!

    Ce que fut une ambition démesurée dans les années 1960/70 est aujourd’hui une réalité palpable, attestée par quelques 9000 km bitumés, aptes à relier le Sahel aux ports méditerranéens. Plus qu’une réalisation la route transsaharienne, diront beaucoup, est le projet du siècle d’une Algérie plus que jamais déterminée à reconquérir sa place dans le continent noir.

    Au début des années 1960, lorsque surgit l’idée de construire une route transsaharienne (RTS) sur un linéaire qui s’étend sur plus de 9.400 km afin de désenclaver la région du Sahel et favoriser les échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest et l’Algérie, certains n’y ont pas cru. Il a fallu le lancement des travaux vers le début des années1970 pour que ce projet prenne forme. Infrastructure d’envergure continentale, la Transsaharienne qui relie 6 pays de l’Afrique (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad) est plus qu’une route ordinaire, un corridor de développement et un outil d’intégration régionale. Une fois achevée, chose qui ne saurait tarder, cette infrastructure «interconnectante» redynamisera, à coup sûr, le commerce intra-africain. Et pas seulement. Ses concepteurs, en effet, veulent désenclaver de vastes régions désertiques du Sahara avec tout ce que cela entraîne comme création d’axes d’échanges commerciaux, outre la réduction des coûts de transport grâce à l’écourtement des distances entre les pays traversés par l’ouvrage. Structure multimodale, la RTS favorisera l’interconnexion et l’intégration de l’Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations et l’éclosion de nouvelles activités. Selon une étude de la Société nigériane des ingénieurs (NSE), «une fois la Transsaharienne construite, plusieurs millions d’emplois pourraient être créés avec le coup d’accélérateur donné aux activités socioéconomiques du Sahel, le ralentissement de la désertification dans la partie nord de l’Afrique et le désenclavement des régions du Niger, du Mali et du Tchad». A cela s’ajoute le fait que le corridor de la RTS se situe dans une zone aux importantes richesses pour le continent : halieutiques avec le lac Tchad, du sous-sol avec l’exploitation de l’uranium à Arlit au Niger, sans omettre les richesses exceptionnelles du sous-sol algérien ainsi que les grandes richesses pétrolières du Nigeria et ses vastes ressources minières. La mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine a eu pour effet de rendre encore plus capitale la contribution de la Transsaharienne dans le développement des échanges commerciaux et à l’intégration régionale.
    L’Algérie n’a jamais cessé d’affirmer la volonté de valoriser économiquement cette route. Une enveloppe de 300 milliards de dinars a été consacrée à ce projet depuis le début de sa réalisation, a indiqué, lundi dernier, le ministre des Travaux publics et des Transports, Kamel Nasri, s’exprimant lors d’une allocution prononcée par visioconférence lors de la réunion du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) avec les ministres des pays membres et les représentants d’institutions internationales de financement.

    Pour offrir un accès direct aux principaux ports nationaux et de renforcer le commerce entre l’Afrique et l’Europe, la Transsaharienne a été reliée à la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (Jijel) à l’autoroute Est-Ouest sur 110 Km en cours de réalisation. La réception de la route transsaharienne devrait avoir lieu en juin prochain, après l’achèvement total du projet reliant Alger à la ville de Lagos (Nigeria) sur un linéaire de plus de 4.000 km.

    «Une liaison économique par excellence»

    Lors d’une rencontre, ce mardi à Alger, le directeur des travaux publics de la wilaya a rappelé l’importance de la Transsaharienne qui va relier la capitale à d’autres villes du continent. Selon Abderrahmane Rahmani, le tronçon qui traverse l’Algérie est en voie d’achèvement. Il reste les parties des pays africains concernés par ce projet de grande envergure. Quant à la valeur ajoutée, Rahmani estime que ce projet assurera une liaison économique d’excellence. «Elle va permettre la transition de la marchandise à titre d’exemple par Alger, le port et l’aéroport d’Alger, le port Djendjen et le futur port de Cherchell», a-t-il ajouté. Ainsi la route facilitera la transition des marchandises de l’Afrique vers l’Europe à travers les ports maritimes d’Alger.

    La Transsaharienne va capter tout le trafic routier des pays voisins africains, a-t-il ajouté. En effet, cette voie a été reliée à la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen à l’autoroute Est-Ouest sur 110 km, en cours de réalisation, a fait savoir le ministre. Ainsi, le grand port du Centre à Cherchell (Tipasa) sera un point d’accès pour les échanges entre l’Afrique et l’Europe.

    Interrogé sur la mise en place des stations de péage, Rahmani est catégorique : «Ce n’est pas utile de mettre en place ces stations vu que ce projet va drainer un trafic routier africain vers l’Algérie, c’est une valeur ajoutée palpable.» Rahmani est confiant et prévoit un accueil favorable des citoyens algériens, notamment les routiers.
    Amokrane H et Samira S

    Un corridor pour booster la Zlecaf

    Opposée jusque-là à la mise en place d’un corridor au niveau de la Route transsaharienne, l’Algérie a fini par donner son aval.

    S’inscrivant dans l’optique du renforcement de l’intégration régionale, notamment avec la signature de l’accord de zone de libre-échange du continent africain (Zlecaf), l’Algérie, à travers le corridor, aspire d’un côté à booster les échanges commerciaux avec le continent noir, mais aussi impulser la coopération économique interafricaine. L’objectif est d’atteindre un niveau d’échange interafricain de 52%, contre 16% actuellement à la faveur de la Zlecaf. L’Algérie devra se mettre dans la course et se frayer un chemin dans ce marché à fort potentiel avec1,3 milliards de consommateurs et une valeur de 3.000 milliards de dollars. L’Algérie est loin d’être au premier rang des fournisseurs. Elle occupe la 20e place pour une valeur marchande ne dépassant pas les 2,2 milliards de dollars dont une grande partie se fait avec la zone arabe de libre échange (Zale). Nombreux sont les opérateurs économiques qui ont affiché leur intérêt pour y accéder et se positionner avec des produits diversifiés et de qualité. Ils attendent qu’ils soient accompagnés dans cette démarche avec plus de facilitations en termes de logistique ou sur le plan de la mise en place de représentations bancaires. «Le corridor au niveau de la Route transsaharienne est une multiple application de la Zlecaf», a expliqué Mohamed Ayadi, secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT). Contacté, ce responsable a expliqué que le corridor facilitera les échanges, le transport et les investissements avec l’harmonisation des réglementations. «La mise en œuvre de corridors par ceux qui nous ont devancés dans notre continent nous a appris qu’autant les retombées économiques des corridors sont probantes, autant le parcours de mise en œuvre de la commercialisation est longue, difficile, et exigeant des compétences, de l’engagement et de la coordination». Ayadi a fait savoir qu’une étude récente financée par la Banque islamique de développement (BID) et conduite par la Commission des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) a corroboré «la maturité de notre projet pour devenir un corridor économique avec l’objectif d’accélérer les échanges et tendre vers l’intégration régionale». Le corridor permet, selon lui, «la valorisation économique de notre pays», a-t-il dit, avant de rappeler que «cela fait un demi-siècle que nous construisons la Transsaharienne. Nous avons demandé la mise en œuvre du système de gestion des corridors. L’Algérie a toujours été opposée à ce système. Aujourd’hui, la porte est ouverte. Nous avons fait une étude il y a dix ans et une autre récemment avec la Cnuced, laquelle a démontré la maturité pour la mise en place du corridor». Le siège de gestion du corridor sera abrité par le ministère du Commerce. «Pour aller ensemble vers le système de gestion de corridor, pour une plus grande rentabilisation de notre projet, dans la cohérence et la complémentarité entre les six pays membres du CLRT, nous avons besoin d’accompagnement et d’assistance technique», a conclu Ayadi.

    Wassila Ould Hamouda

    Horizons, 27 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Afrique, transaharienne, commerce, ZLECAF, libre échange,

  • La Suisse saborde le projet de traité européen en rupture avec son principal partenaire commercial

    Des années de négociations visant à lier plus étroitement la Suisse au marché unique de l’Union européenne ont échoué mercredi, lorsque le gouvernement suisse a abandonné un projet de traité de 2018 cimentant les liens avec son principal partenaire commercial.

    Confronté à une forte opposition intérieure au pacte, le cabinet a déclaré qu’il allait rompre les discussions et tenter de tourner la page avec le bloc, qui entoure la Suisse enclavée.

    « Nous ouvrons un nouveau chapitre dans nos relations, espérons qu’il sera fructueux », a déclaré le président Guy Parmelin lors d’une conférence de presse.

    Depuis dix ans, Bruxelles fait pression pour obtenir un traité qui s’ajouterait à une mosaïque d’accords bilatéraux et permettrait à la Suisse d’adopter systématiquement les modifications apportées aux règles du marché unique. Il aurait également fourni un moyen plus efficace de résoudre les différends.

    « Sans cet accord, cette modernisation de nos relations ne sera pas possible et nos accords bilatéraux vieilliront inévitablement », a déclaré la Commission européenne.

    Berne a déclaré que des différences substantielles subsistaient sur des aspects clés de l’accord – notamment sur la libre circulation des personnes, l’accès des citoyens de l’UE aux prestations sociales suisses et les aides d’État. en savoir plus

    « Le Conseil fédéral (gouvernement) a pris aujourd’hui la décision de ne pas signer l’accord, et a communiqué cette décision à l’UE. Les négociations sur le projet de l’InstA (traité) sont ainsi terminées », a-t-il déclaré.

    Les liens économiques entre l’UE et la Suisse sont désormais régis par plus de 100 accords bilatéraux remontant à 1972. Ils restent en vigueur.

    Mais renoncer à un accord pourrait, à terme, perturber et compromettre l’appartenance de facto de la Suisse au marché commun de l’UE, que Berne tient à conserver, contrairement à la Grande-Bretagne, qui a effectué une sortie brutale du bloc.

    L’échec de la signature du traité bloque la Suisse pour tout nouvel accès au marché unique, comme une union de l’électricité ou une coopération en matière de santé.

    Les accords existants s’éroderont également au fil du temps, comme dans le cas d’un accord sur le commerce transfrontalier transparent des produits de technologie médicale qui a expiré cette semaine.

    Les responsables suisses ont déclaré qu’ils demanderaient au Parlement de débloquer 1,3 milliard de francs suisses (1,45 milliard de dollars) de « paiements de cohésion » versés aux membres de l’UE, qui ont été gelés dans le cadre d’une dispute en 2019 sur la reconnaissance mutuelle des règles boursières.

    M. Parmelin a déclaré qu’il était inutile d’essayer d’estimer les coûts économiques potentiels de l’échec de l’accord sur le traité.

    Le ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a concédé qu’il y aurait des inconvénients pour la Suisse, mais a déclaré que l’érosion des accords bilatéraux existants se ferait lentement.

    « Cela nous donne le temps de réagir avec des mesures d’atténuation », a-t-il déclaré.

    Etiquettes : Suisse, Union Européenne, UE, commerce, échange, partenariat,

  • Zlecaf : le Président Tebboune pour l’approfondissement de la concertation avec les acteurs économiques

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instruit dimanche à Alger le Gouvernement à l’effet d’approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a indiqué un communiqué du Conseil des ministres.

    Lors de la réunion périodique du Conseil des ministres tenue dimanche, le Président Tebboune a appelé le Gouvernement à tirer avantage des expériences similaires passées et à renforcer les capacités organisationnelles des différentes administrations concernées par l’encadrement du libre-échange dans le cadre de cette zone en vue d’assurer un accompagnement efficace aux exportateurs algériens.

    Il a en outre mis l’accent sur l’impératif de différencier les opérations de troc qui concernent un nombre limité de marchandises, de l’opération d’échange commercial dans le cadre de la Zlecaf.

    Ces instructions ont été données après la présentation d’un exposé conjoint des ministres des Affaires étrangères et du Commerce sur le processus d’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

    Le Maghreb, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, ZLECAF, Afrique, libre échange, commerce, exportations,

  • Les investissements chinois en Algérie et au Maghreb inquiètent l’Occident

    Les forts investissements chinois au Maghreb, principalement en Algérie, inquiète l’Occident. Le sujet a été assez important pour prendre une bonne place dans la Une du site spécialisé « InfoGuerre ». « Au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, possédant une place stratégique au cœur de la méditerranée, disposant de réserve en matière première conséquente, se trouve le Maghreb. Composé de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie, de la Lybie et enfin de la Mauritanie le Maghreb se situe aux croisements des intérêts stratégiques, économiques et politiques de demain », dit le site stratégique.

    Et de constater : « La France elle s’est imposée comme l’acteur extérieur principal au Maghreb depuis plus d’un siècle. Depuis la décolonisation elle garde une influence extrêmement forte et a tissés des liens profonds avec les différents acteurs en place. Plus que jamais pourtant ce lien semble être mis à mal par des enjeux de nature économiques et géopolitiques. Sa posture est qualifiée de paternaliste et attentiste au regard des enjeux actuels et les rares initiatives d’envergures peinent à convaincre de leurs réussites et sont constamment contester dans leurs efficacités. Les pays du Maghreb se tourne maintenant pleinement vers l’extérieur dans l’espoir de s’émanciper de manière définitive. Ils cherchent désormais des partenaires économiques et politiques capable de les épauler dans leurs transformations.

    Toutefois, l’Europe et plus particulièrement la France, « ne compte pas se laisser faire et se détacher aussi facilement ». En ressors une lutte d’influence et de propagande qui mélange soft-power et contrats commerciaux entre la Chine, la France et les pays du Maghreb.

    Pour InfoGuerre, l’Algérie est le partenaire historique de la RPC au Maghreb: elle concentre presque la moitié des exportations dans la région avec 7.6 milliards de dollars en 2016 loin devant le Maroc et ses 3 milliards et est le premier partenaire économique du pays. L’industrie du BTP est particulièrement développée avec la construction de projets pharaoniques comme l’autoroute est-ouest, la grande mosquée d’Alger etc.

    Ce qui inquiète l’Occident encore plus, c’est la propension des Chinois à s’étendre dans les espaces qu’ils investissent sans soulever de vagues politiques ou militaires. Les Chinois « jouent » commerce et s’en tiennent là. Par contre, avec les Français et les Américains, en règle générale, il y a toujours une arrière-pensée politique, militaire ou autre, ce qui exaspère, au final, peuples et Etats de la région maghrébine. D’où aussi, la percée des uns et le recul des autres. Ce qui inquiète le plus les pays de la région maghrébine et sahélienne, c’est que la région va servir ( elle sert déjà) d’aire de jeu de Monopoly aux stratégies des puissances…

    L’ExpressDz, 8 déc 2020

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  • Le dilemme commercial de Biden avec l’UE : plus de douleur pour Harley, les distillateurs ou le retrait des tarifs sur les métaux ?

    L’administration Biden est confrontée à un dilemme majeur dans son différend avec l’Union européenne sur les droits de douane sur l’acier et l’aluminium de l’ère Trump : faire marche arrière pour éviter une douleur aiguë à Harley-Davidson Inc et aux distillateurs de whisky ou maintenir les droits même s’ils exacerbent maintenant les pénuries aiguës pour les fabricants américains.

    L’UE a menacé de doubler les droits de douane sur les motos Harley-Davidson (HOG.N), le whisky de fabrication américaine et les bateaux à moteur pour les porter à 50 % le 1er juin, coupant ainsi tout espoir résiduel d’exportations vers le continent.

    Le président Joe Biden s’est engagé à maintenir les protections tarifaires pour les industries de l’acier et de l’aluminium jusqu’à ce que le problème de la capacité de production excédentaire mondiale – largement centrée sur la Chine – puisse être résolu.

    Son sentiment a été repris par la représentante américaine au commerce, Katherine Tai, mercredi, et sa secrétaire au commerce, Gina Raimondo, a déclaré au début du mois que les tarifs douaniers « ont contribué à sauver des emplois américains dans les industries de l’acier et de l’aluminium. »

    Harley-Davidson a également été frappé par une décision d’un tribunal européen selon laquelle ses motos produites en Thaïlande seront traitées comme des produits américains, ce qui les soumet également au tarif de 50% – en plus du tarif normal de 6%.

    « Sans les droits de douane, qui menacent aujourd’hui notre potentiel d’exportation, nous pourrions investir dans l’emploi dans nos usines américaines », a déclaré Jochen Zeitz, directeur général de Harley, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats. « Au lieu de cela, nous sommes confrontés à des droits de douane énormes dans une guerre commerciale – dans une guerre commerciale dont nous ne sommes pas responsables. »

    La société basée à Milwaukee mise beaucoup sur l’Europe, son deuxième marché le plus important, pour contribuer à alimenter sa stratégie de redressement. Mais des droits de douane plus élevés donneraient à ses rivaux, notamment Triumph, Honda (7267.T) et Suzuki (7269.T), un avantage massif en matière de prix.

    À Bristol, en Pennsylvanie, le distillateur artisanal de Dad’s Hat Pennsylvania Rye Whiskey a récemment réussi à expédier sa première palette à un distributeur européen en plus de deux ans, après que les droits de douane actuels de 25 % aient freiné une activité d’exportation croissante en 2018.

    « Si vous doublez ces droits de douane, oubliez tout ça. Ce serait terminé », a déclaré Herman Mihalich, propriétaire de Mountain Laurel Spirits LLC, à propos de ses perspectives d’exportation.

    SIDERURGISTES : TENIR LA LIGNE

    Le syndicat United Steelworkers et les usines qui emploient ses membres demandent instamment à l’administration de continuer à soutenir les droits de douane de la section 232 sur l’acier et l’aluminium, en faisant valoir que leur suppression permettrait à l’acier chinois subventionné de revenir sur le marché américain via des pays tiers.

    Le président du Syndicat des Métallos, Tom Conway, a reconnu la douleur de Harley, mais a déclaré que les protections devaient rester en place jusqu’à ce que la capacité excédentaire chinoise soit réduite.

    « Certaines personnes sont blessées lorsque ce genre de choses se produit. Je comprends donc ce qu’ils disent. Mais je ne pense pas que la mesure 232 puisse être levée », a déclaré M. Conway à Reuters, ajoutant que la question pourrait peut-être être réglée par des quotas d’importation d’acier pour l’Europe.

    La représentante américaine au commerce, Mme Tai, a déclaré aux sénateurs qu’elle travaillait avec ses homologues de l’UE pour trouver une solution, mais qu’ils devaient s’attaquer au problème de la capacité excédentaire de la Chine, qui produit la moitié de l’acier mondial.

    Elle a déclaré qu’elle espérait que les responsables de l’UE considéraient le problème « comme un défi aussi sérieux que le nôtre pour leur capacité à produire et à être compétitifs dans le domaine de la sidérurgie, et qu’en travaillant ensemble, nous pourrions résoudre ces séries de droits de douane afin de pouvoir unir nos forces sur une vue d’ensemble ».

    L’UE n’a jamais accepté les prémisses des droits de douane de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium imposés par l’ancien président Donald Trump en mars 2018, droits fondés sur une loi commerciale datant de la guerre froide visant à protéger les industries nationales jugées essentielles à la sécurité nationale.

    Les critiques de l’UE aux industries consommatrices de métaux et la Chambre de commerce des États-Unis ont fait valoir que les métaux étaient des produits de base disponibles en quantité suffisante pour répondre aux besoins de défense des États-Unis et que les producteurs européens dans les pays qui sont des alliés de confiance des États-Unis ne présentent aucune menace pour la sécurité des États-Unis.

    Sabine Weyand, directrice générale de la section commerciale de la Commission européenne, a déclaré au début du mois qu’elle craignait que les deux parties ne « manquent de temps ».

    UN MARCHÉ SERRÉ

    Lorsque les droits de douane ont été imposés, l’industrie sidérurgique présentait un visage très différent de celui qu’elle présente actuellement, où l’offre est limitée. Les importations affluaient, prenant près de 30 % du marché américain et maintenant les prix au comptant de l’acier laminé à chaud dans le Midwest américain en dessous de 600 dollars la tonne.

    L’objectif des tarifs douaniers était de ramener les aciéries américaines à 80 % de leur capacité, un niveau auquel elles pouvaient prospérer, et les importations ont chuté à environ 15 % du marché américain en janvier.

    Mais cette semaine, dans un contexte de graves pénuries causées par la pandémie de coronavirus, ce prix au comptant dépasse les 1 500 dollars la tonne, ce qui, selon certains utilisateurs d’acier, rend l’importation d’acier et le paiement des droits de douane de 25 % moins coûteux dans certains cas.

    Les importations d’acier ont fait un bond de 20,7 % en mars par rapport à février pour atteindre 2,3 millions de tonnes, même si le total depuis le début de l’année n’a augmenté que de 3,1 %, selon les données de l’American Iron and Steel Institute.

    « Je pense que nous sommes en présence d’une tempête parfaite en termes de contraintes de capacité et de hausse de la demande. Et les aciéries, à tort ou à raison, gèrent cela par les prix », a déclaré Todd Leebow, président de Majestic Steel USA, un centre de services sidérurgiques basé à Cleveland et spécialisé dans l’approvisionnement en acier de fabrication américaine.

    « Si nous voulons acheter de l’acier au comptant auprès des aciéries, nous ne pouvons pas l’obtenir », a déclaré M. Leebow, ajoutant que l’offre est limitée dans le monde entier et que les délais d’importation sont longs.

    L’industrie avait fermé jusqu’à 30 % de ses capacités pendant la pandémie de coronavirus, et sa réouverture a été lente. Plusieurs hauts fourneaux fermés l’année dernière sont toujours à l’arrêt, et les nouvelles usines de fours à arc électrique construites à la suite de la mise en place des tarifs douaniers ont mis du temps à augmenter leur production.

    Le secteur s’est également consolidé, augmentant ainsi son pouvoir de fixation des prix. L’année dernière, le mineur de fer Cleveland-Cliffs Inc. (CLF.N) a racheté AK Steel et les actifs américains d’Arcelor Mittal (MT.LU), tandis que U.S. Steel (X.N) a acheté Big River Steel, un producteur de mini-moulins de l’Arkansas. Les deux entreprises continuent de mettre au ralenti leurs vieilles usines.

    Nucor Corp (NUE.N), le plus grand producteur d’acier américain, a annoncé la semaine dernière le bénéfice le plus élevé de son histoire pour le premier trimestre, invoquant une forte demande et des prix plus élevés.

    MIRAGE DE L’EMPLOI

    L’administration Trump avait promis une relance de l’emploi dans la ceinture de rouille lorsqu’elle a imposé les tarifs douaniers en 2018. Mais après une hausse en 2019 suivie de fermetures COVID-19, l’emploi dans les usines sidérurgiques en février était en baisse d’environ 2 300 emplois par rapport aux niveaux antérieurs aux tarifs douaniers, selon les données du ministère du Travail.

    Kevin Dempsey, président de l’AISI, qui représente les principaux sidérurgistes, soutient que la consolidation est un signe de santé et d’augmentation des investissements pour l’industrie, et que la pénurie d’approvisionnement actuelle est un goulot d’étranglement temporaire que connaissent de nombreuses autres industries, notamment les semi-conducteurs.

    Il a cité une étude de mars de l’Economic Policy Institute montrant que l’industrie s’est engagée à investir 15,7 milliards de dollars dans des installations sidérurgiques américaines nouvelles ou modernisées depuis la mise en œuvre des tarifs douaniers en 2018, ce qui ajoutera 3 200 nouveaux emplois directs.

    Avec l’administration Biden qui pousse maintenant un plan d’infrastructure massif de 2 000 milliards de dollars, la demande d’acier devrait augmenter, et certains doutent que cette demande puisse être satisfaite si les tarifs douaniers restent en place.

    « Il va devenir largement inabordable de construire toutes ces nouvelles infrastructures ou de les moderniser si le prix de l’acier est de 1 300 dollars la tonne », a déclaré Kip Eideberg, qui dirige les relations avec le gouvernement et l’industrie à l’Association of Equipment Manufacturers, qui représente plus de 1 000 entreprises, dont Caterpillar Inc (CAT.N) et Deere & Co (DE.N).

    M. Leebow, distributeur d’acier de Cleveland, a déclaré qu’il soutenait les tarifs de la section 232, mais qu’il était maintenant temps de les modifier.

    « Je supprimerais les droits de douane pour l’Europe et mettrais en place un système de quotas pour l’Europe et maintiendrais les droits de douane en place pour les pays qui sont de mauvais acteurs », a-t-il déclaré.

    Reuters, 29 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, Europe, marché, échange, commerce, douanes, économie, importations, exportations, UE, acier, aluminium,

  • L’Irlande optimiste au sujet d’une solution pour le commerce post-Brexit en Irlande du Nord

    Le ministre irlandais des affaires étrangères a déclaré qu’il croyait fermement que la Grande-Bretagne et l’Union européenne pouvaient résoudre les questions en suspens concernant le commerce post-Brexit en Irlande du Nord, en particulier si un terrain d’entente pouvait être trouvé sur les contrôles des animaux et des produits animaux.

    Les barrières commerciales introduites entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni ont provoqué une profonde colère chez de nombreux unionistes pro-britanniques de la région et ont été en partie responsables de plus d’une semaine de violence nocturne dans les rues ce mois-ci.

    Les négociateurs britanniques et européens ont déclaré qu’ils allaient intensifier les discussions dans les semaines à venir afin de résoudre ce que Simon Coveney a décrit mardi comme des « frustrations pratiques » dans la manière dont le protocole d’Irlande du Nord est mis en œuvre.

    « Je crois fermement qu’en agissant ensemble dans le cadre du protocole, l’UE et le Royaume-Uni peuvent trouver des solutions aux questions en suspens », a déclaré Coveney devant une commission parlementaire.

    « Trouver une voie durable et collaborative favorisera également la stabilité qui, compte tenu des récentes perturbations très préoccupantes en Irlande du Nord, est plus que jamais nécessaire. »

    L’Irlande du Nord est restée dans le marché unique de l’UE pour les marchandises depuis que la Grande-Bretagne a quitté l’orbite du bloc le 31 décembre afin de garantir une frontière ouverte avec l’Irlande, membre de l’UE, et nécessite donc des contrôles sur les marchandises provenant d’autres parties du Royaume-Uni.

    M. Coveney a déclaré que 20 des 26 questions différentes isolées par les négociateurs pourraient être résolues par des discussions techniques, mais que les autres sont plus litigieuses et pourraient nécessiter un changement d’approche de la part des politiciens.

    Il s’agit notamment de la fourniture de médicaments en Irlande du Nord, des droits de douane sur l’acier, de l’étiquetage des marchandises et, surtout, des contrôles sanitaires et phytosanitaires (SPS) sur les animaux et les produits animaux, a-t-il déclaré.

    Auparavant, la Grande-Bretagne avait rapidement rejeté l’idée d’un « alignement dynamique » sur les normes de l’UE, qui aurait supprimé la plupart de ces contrôles, tandis que l’UE avait rejeté une proposition britannique en faveur d’une approche plus souple.

    M. Coveney a déclaré que trouver un terrain d’entente sur cette question offrait une réelle opportunité de modifier « de manière assez significative » la mise en œuvre du protocole.

    « C’est une évidence pour moi, mais malheureusement, de nombreuses questions liées au Brexit sont abordées non pas sur la base du pragmatisme, mais en termes de besoin de la Grande-Bretagne de faire sa propre chose », a-t-il déclaré, faisant référence à la question du SPS.

    Reuters, 27 avr 2021

    Etiquettes : Brexit, Union Européenne, UE, Irlande du Nord, Grande-Bretagne, Royaume Uni, négociations, commerce,

  • Mauritanie : Le Ministère du Commerce met en garde contre des faux inspecteurs

    Le ministère du commerce, de l’industrie et du tourisme a révélé mercredi que la direction de la protection du consommateur et de la répression de la fraude a identifié certaines personnes se faisant passer pour ses inspecteurs se rendant dans les commerces et les marchés, agissant en son nom.

    Dans un communiqué qu’il a publié le ministère a déterminé les caractéristiques de ses inspecteurs, chargés des contrôles dans les marchés, demandant aux commerçants de l’informer de toute personne ne répondant pas aux caractéristiques définies dans le communiqué.

    Le ministère a précisé que ses inspecteurs se déplacent à deux, sont munis de cartes professionnelles, portant leurs photos et se déplaçant dans un véhicule de service portant le logo du ministère.

    L’Eclairage, 18 mars 2021

    Tags : Mauritanie, commerce, faux inspecteurs,

  • Tunisie : balance commerciale alimentaire déficitaire de 180,6 MDT

    La balance commerciale alimentaire a enregistré un déficit de 180,6 millions de dinars en février 2021, contre un excédent de 24,4 millions de dinars, au cours du même mois de l’année précédente, selon les données publiées par l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).

    Le taux de couverture a atteint 83,3% en 2021 contre 102,6% en 2020.

    Selon l’observatoire, le déficit enregistré résulte de l’augmentation du rythme des importations de céréales (+13,1%) d’une part et de la baisse des exportations d’huile d’olive (-7,5%) et de dattes (-4,0%) d’autre part, et ce malgré l’augmentation des exportations d’agrumes (+35,4%), de tomates (+22,4%) et de poissons (+7,4%)

    En termes de valeur, les exportations de produits alimentaires ont baissé de 8,1% tandis que les importations ont augmenté de 13,2%.

    Les prix à l’exportation ont connu une augmentation de 31,6% pour l’huile d’olive, de 31,1% pour les tomates et de 1,9% pour les produits de la pêche par rapport à la même période de l’année dernière.

    En revanche, ceux des dattes et des agrumes ont baissé de 15,7 % et de 1,4 % respectivement.

    Les prix des céréales à l’importation ont augmenté (+12,3%) pour le blé dur, (+13,9%) pour le blé tendre, (+9,8%) pour l’orge et (+29,0%) pour le maïs.

    Il en est de même pour les prix du lait et dérivés (+63,0%) et des huiles végétales (+4,0%), alors que les prix des viandes et du sucre ont baissé respectivement de (-59,0%) et (-11,9%).

    African Manager, 15 mars 2021

    Tags : Tunisie, commerce, déficit,