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  • L’Algérie rouvre ses consulats en France

    L’Algérie rouvre ses consulats en France – Ambassade de Paris, prestations consulaires, services consulaires, communauté algérienne,

    Plus de crise de nerfs face à l’écran de votre téléphone ou de votre ordinateur. Après deux ans d’agacements et de contraintes, les ressortissants algériens en France pourront retrouver les murs des consulats et les agents qui y travaillent à partir du 1er mai. Pourvu que le sourire ne soit pas remplacé par les grimaces à l’occasion de ces retrouvailles. C’est une évidence qu’il n’est pas inutile de rappeler avec insistance: ces agents doivent leur poste à cette communauté au service de laquelle ils sont affectés.

    Avec la fin observée de la crise sanitaire, l’ambassade d’Algérie à Paris a décidé de mettre fin à l’obligation de prise en rendez-vous en ligne pour accéder aux prestations consulaires. L’ambassade a diffusé jeudi 28 avril un communiqué annonçant cette ouverture.



    “L’amélioration des conditions sanitaires et la levée des diverses restrictions permettent, à présent, ce mode d’organisation qui ne répond plus aux attentes de nos concitoyens, notamment à l’approche de la saison estivale et au regard de l’augmentation des dessertes aériennes à destination de plusieurs villes de notre pays”, peut-on y lire.

    “Aussi est-il porté à la connaissance des membres de notre communauté qu’ils ne sont plus tenus à l’exigence d’une prise de rendez-vous via les sites de nos consulats généraux pour l’obtention des documents administratifs”. Evidemment, les démarches en ligne vont être maintenues pour ceux qui préfèrent cette voie.

    Une bonne nouvelle donc qui va sans doute réjouir en priorité les chibanis qui figurent en bonne place dans l’armée des “illectroniques”, ces usagers qui n’ont pas une maîtrise de l’internet et plus généralement de l’outil informatique. Rien ne peut remplacer le contact humain.

    Le réseau consulaire d’Algérie en France est constitué de 18 consulats généraux et consulats répartis sur tout le territoire français, ayant pour mission principale la protection des intérêts des citoyens algériens en France. Les missions consulaires sont ouvertes du mardi au samedi.

    De Paris, Nidal Aloui

    Le Jeune Indépendant, 29/04/2022

    #Algérie #Consulats #France

  • $1,7 MM : Le transfert des algériens vers leur pays

    $1,7 MM : Le transfert des algériens vers leur pays

    Algérie, communauté algérienne, transferts – $1,7 MM : Le transfert des algériens vers leur pays

    LA COMMUNAUTÉ ALGÉRIENNE À L’ÉTRANGER NE TRANSFÈRE QUE 1,7 MILLIARD DE DOLLARS
    Les fonds perdus de la diaspora

    Selon un rapport de la Banque mondiale, les transferts d’argent de la diaspora algérienne demeurent négligeables. En 2021, ils ont stagné autour de 1,7 milliard de dollars, alors que pour les pays de la région, ils ont connu une hausse considérable, notamment pour l’Égypte avec 33 milliards de dollars.

    Les envois d’argent des migrants vers l’Algérie devraient légèrement augmenter cette année. C’est ce qui ressort de la dernière note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement. Les envois de fonds officiellement enregistrés vers l’Algérie devraient atteindre 1,759 milliard de dollars en 2021 contre 1,7 milliard de dollars l’année dernière, soit une hausse de près de 3,5%. Ils ne représentent que 1,1% du produit intérieur brut. Un niveau jugé très faible, il y a quelques jours par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane.

    Lors des travaux de la conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires algériennes, organisée au Palais des nations au Club-des-Pins (Alger), le Premier ministre avait estimé que le montant des transferts de devises de l’émigration ne reflète pas les capacités de la communauté algérienne établie à l’étranger. L’Algérie, a-t-il constaté, “ne bénéficie que très peu des transferts de fonds de la communauté algérienne à l’étranger”.

    Comparés à d’autres pays de la région, les envois de fonds de la diaspora algérienne, notamment ceux qui empruntent les voies officielles et bancaires, paraissent, en effet, “faibles”.

    La note d’information de la Banque mondiale indique que les envois de fonds vers les pays en développement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient avoir augmenté d’environ 9,7% en 2021 pour atteindre 62 milliards de dollars, grâce au retour à la croissance dans les pays d’accueil de l’Union européenne (France et Espagne notamment) et à la flambée des prix mondiaux du pétrole qui a eu un impact positif sur les pays du CCG.

    Cette hausse est due aussi à la forte progression des flux entrant vers l’Égypte (12,6%, soit 33 milliards de dollars) et vers le Maroc (25%, soit 9,3 milliards de dollars), les migrations de retour et de transit jouant – respectivement – un rôle important dans ces résultats favorables.

    Les envois de fonds vers le Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) ont fait un bond de 15,2% du fait de la croissance de la zone euro. En revanche, les flux se sont ralentis dans plusieurs pays en 2021 : Jordanie (-6,9%), Djibouti (-14,8%) et Liban (-0,3%).

    “Pour les pays en développement de la région Mena, les transferts d’argent constituent depuis longtemps la principale source de ressources extérieures, devant l’APD, l’IDE et les flux de placement et d’endettement. Les perspectives pour 2022 sont celles d’une progression plus lente de 3,6%, en raison des risques liés à la Covid-19”, relève le document de la Banque mondiale.

    Selon certains experts le niveau des transferts de fonds des émigrés vers l’Algérie est beaucoup plus important que celui capté par les statistiques de la Banque mondiale. Le circuit informel demeure un canal d’exécution privilégié pour l’envoi des fonds malgré l’amélioration des services financiers offerts par les banques.

    Les lenteurs et les complications des procédures bancaires en Algérie poussent certains membres de la communauté algérienne établie à l’étranger à utiliser le circuit informel que le canal bancaire. Le gouvernement a annoncé, à maintes reprises, la possibilité d’ouvrir des succursales de banques publiques dans les pays d’accueil où il existe une forte communauté algérienne. Mais sur le terrain rien n’a été fait.

    Lors des travaux de la conférence des chefs des missions diplomatiques et consulaires algériennes, le Premier ministre s’est attardé sur le rôle attendu de la communauté et des compétences nationales à l’étranger, le but étant “de renforcer leurs liens avec la nation et les impliquer effectivement dans tous les aspects liés au développement du pays, en prenant des mesures pratiques pour inciter les ressortissants algériens à investir dans des projets économiques et en les associant dans la stratégie de promotion des exportations hors hydrocarbures”.

    Meziane RABHI

    Liberté, 21/11/2021

    #Algérie #Transferts #Communauté_algérienne #Devises

  • Algérie: La dignité de la communauté à l’étranger

    Tags: Algérie, diaspora, communauté algérienne – Algérie: La dignité de la communauté à l’étranger

    Dramatiquement affligée par la pandémie de Covid-19 qui l’a isolée davantage par rapport au pays et aux racines familiales, la communauté nationale à l’étranger revêt une importance stratégique majeure pour l’Etat et sa diplomatie. Dans son intervention devant les chefs de mission diplomatique, le président Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de mettre l’accent sur cette exigence, quelque peu oubliée durant les décennies écoulées, et d’exhorter les diplomates à accorder une importance «véritable et pratique» à cette communauté dont l’apport est essentiel, hier comme aujourd’hui.

    «Vous n’êtes pas seulement appelés à prendre en charge les préoccupations de notre communauté, mais de renforcer ses liens avec la patrie, en sus de l’implication de ses membres au processus du développement socio-économique de notre pays et aux efforts visant la consolidation de la place et du poids de l’Algérie sur la scène internationale», a-t-il insisté. C’est un fait que ses compétences reconnues par les pays d’accueil lui permettent d’apporter à son pays d’origine, dans le cadre d’un entrepreneuriat innovant, une expertise et un talent avéré. C’est pourquoi le chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner combien il importe de «mettre en place les cadres et les mécanismes» indispensables à cette mobilisation des énergies et des volontés dont l’économie nationale peut grandement profiter.

    Aussi, les diplomates sont-ils appelés à agir en tant que leviers des initiatives étatiques dans tous les domaines, non seulement auprès de la diaspora mais aussi à l’adresse des sociétés étrangères et autres investisseurs potentiels qu’il convient d’accompagner efficacement.

    En ce qui concerne la communauté à l’étranger, et plus particulièrement celle en France, un débat ancien a revêtu, ces temps derniers, une dimension particulière. Il s’agit de la cherté exorbitante des billets d’Air Algérie, un problème récurrent mais qui relève, désormais, de l’indécence.

    Le Premier ministre a, d’ailleurs, annoncé une enquête à ce sujet, en droite ligne, par-là même, de la déclaration du président Tebboune qui a mis les diplomates face à leur responsabilité en leur affirmant qu’il situe «la dignité de nos citoyens à l’étranger au-dessus de toute autre considération», et cela au moment où l’Algérie est confrontée à de multiples défis internationaux visant à entraver son rôle d’acteur influent sur la scène régionale et africaine ainsi que sur la scène arabe et méditerranéenne, notamment.

    L’Algérie aux côtés de sa diaspora

    En opérant sa mue, la diplomatie algérienne s’est fixé des objectifs clairs: défendre les intérêts de l’Algérie, consolider la place du pays sur la scène internationale, promouvoir les échanges économiques et protéger la communauté algérienne à l’étranger. Et à l’adresse de cette communauté, beaucoup de choses ont été réalisées, d’autres sont en phase de l’être.

    En premier, il y a lieu de rappeler qu’à la nomination des sept envoyés spéciaux, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, chargés des axes reflétant les intérêts et les priorités de l’Algérie, une chargée de la communauté internationale, Taos Haddadi-Djellouli, a été désignée. Cela démontre, on ne peut plus clairement, que les préoccupations des Algériens vivant sous d’autres cieux demeurent l’une des priorités des gouvernants de leur pays d’origine. Afin d’améliorer la prise en charge des problèmes et de faciliter la circulation de l’information, il a également été décidé de mettre à disposition des enfants de la communauté nationale un numéro vert au niveau des ambassades et consulats. Ce qui leur garantira une protection permanente et immédiate et une écoute continue de leurs préoccupations en cas de problèmes à l’étranger.

    En adoptant, en Conseil des ministres, cette proposition, le président Tebboune n’avait d’ailleurs pas manqué d’ affirmer «s’intéresser de très près à la prise en charge optimale des préoccupations de notre communauté et à la protection de ses intérêts». Il avait aussi salué hautement les positions nationalistes «honorables» affichées à maintes reprises par les membres de cette communauté qu’il dit receler des compétences et talents avérés qui peuvent apporter un plus qualitatif aux efforts de développement du pays. Il a exhorté à ce propos, la mise en place des mécanismes idoines pour permettre à la diaspora d’apporter sa contribution. Lundi et à l’ouverture de la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires, le président a, encore une fois, exhorté ambassadeurs et consuls à ne pas seulement prendre en charge les préoccupations de la communauté algérienne, mais «de renforcer ses liens avec la patrie en sus de l’implication de ses membres au processus du développement socio-économique», non sans leur rappeler «vous devez communiquer avec la communauté en mettant à leur disposition des numéros verts outre l’ouverture de canaux de communication directs ou électroniques.

    La dignité de nos citoyens à l’étranger doit être placée au-dessus de toute autre considération», a insisté le chef de l’Etat. Et pour mettre à exécution les orientations du président, le Premier ministre a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la cherté des prix des billets de voyage, notamment de la destination Paris-Alger s’engageant à «prendre les mesures nécessaires concernant ce problème». Aïmene Benabderrahmane a également fait état d’un travail mené visant à trouver une solution aux obstacles liés à la communication avec les différents organismes officiels du pays dans l’objectif de faciliter l’acte d’investir et les échanges commerciaux. Pour le Premier ministre «il est désormais nécessaire de mettre en place une nouvelle réglementation permettant à la communauté de contribuer à l’édification nationale dans un climat de confiance, en recourant à la technologie comme instrument garantissant la transparence lors des interventions des émigrés, en assurant un débit suffisant de données et d’idées».

    De même qu’il est primordial d’assurer «l’accès des ressortissants aux marchandises, services et opportunités, et la création de réseaux durables à long terme entre les émigrés et les parties prenantes locales», a-t-il soutenu. Toutes les mesures prises en faveur de la diaspora certifient que l’Algérie n’abandonnera pas ses enfants, là où ils sont.

    L’Expression, 11/11/2021

    #Algérie #Pandémie #Diaspora #Communauté_algérienne #Diplomatie

  • L’ambassadeur d’Algérie en France provoque la polémique

    Mohamed Antar Daoud a appelé la communauté algérienne à s’impliquer dans la vie politique française. Paris demande le respect de la souveraineté de la France.

    La crise diplomatique entre l’Algérie et la France ne semble pas terminée. Ce mercredi 20 octobre, c’est une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères – Quai d’Orsay – qui a réagi à des propos jugés controversés de l’ambassadeur d’Alger à Paris, Mohamed Antar Daoud. Elle a appelé l’Algérie à respecter « la souveraineté » de la France.

    Le gouvernement français a réagi officiellement lors d’un point de presse ordinaire, à la polémique provoquée en France, par des déclarations de l’ambassadeur d’Algérie en France. Ce dernier a appelé début octobre, depuis Alger, la communauté algérienne en France à s’impliquer dans la vie politique française.

    Mohamed Antar Daoud avait déclaré notamment, qu’« il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France avec 18 consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française ».

    Le Quai d’Orsay n’a pas l’air d’apprécier ces propos. Sa porte-parole a réclamé le respect de « la souveraineté » de son pays, rappelant que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a exprimé « le profond attachement de la France au respect de la souveraineté algérienne. »

    La responsable souligne qu’« il va de soi que nous attendons aussi de tous nos partenaires le respect de notre souveraineté », a-t-elle déclaré.

    L’ambassadeur d’Alger à Paris provoque la polémique

    Pour rappel, l’ambassadeur d’Alger à Paris, Mohamed Antar Daoud a tenu des déclarations qui ont suscité la polémique chez les militants de l’extrême droite en France. Ces propos ont été tenus le jeudi 14 octobre, lors du Forum d’El Moudjahid consacré à la commémoration des massacres du 17 octobre 1961.

    Le diplomate algérien a souligné l’amour que porte la diaspora algérienne établie en France à son pays d’origine. « La communauté Algérienne en France est une communauté engagée auprès de son pays », a-t-il soutenu.

    Mais c’est son appel à la communauté algérienne en France à « intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française », qui provoqué une polémique.

    Algérie-expat, 20/10/2021