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  • Union Africaine : Le nouveau président est pro-marocain

    Tags : Union Africaine, Maroc, Sahara Occidental, Comores, RASD,

    Le 36ème Sommet Ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine s’est ouvert ce samedi 18 février à Addis Abeba en présence du chef de l’État nigérien, Mohamed Bazoum.

    A l’issue de cette Conférence, le dirigeant des Comores Azali ASSOUMANI prend la Présidence tournante de l’UA pour un an, succédant ainsi au sénégalais Macky SALL.

    Quelle est la position des Iles Comores du conflit du Sahara Occidental qui empoisonne les relations au sein de l’organisation panafricaine?

    En vue de répondre à cette question, nous allons faire recours aux documents de la diplomatie marocaine révélés par le hacker français qui a sévi en 2014 sous le pseudonyme de Chris Coleman.

    Une note sur la visite du Ministre Comorien des Affaires Etrangères EL ANRIF Said Hassan le 10 septembre 2014, indique que les Comores « ont toujours apporté un soutien ferme et constant » au Maroc dans la question du Sahara Occidental :

    Visite de travail au Maroc du Ministre Comorien des Affaires Etrangères EL ANRIF Said Hassan
    Rabat, 10 et 13 septembre 2014

    Thèmes d’entretien

    1- Relations bilatérales  :

    ⦁ Se féliciter de l’excellence des relations politiques, empreintes d’amitié et de solidarité, entre le Maroc et les Iles Comores 

    ⦁ Question nationale  : saluer la position des Iles Comores qui ont toujours apporté un soutien ferme et constant à notre cause nationale 

    ⦁ Au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies  : inciter les Iles Comores a insérer un paragraphe dans leur discours pour louer les efforts consentis par le Maroc ainsi que ses actions entreprises sur la voie de trouver une solution politique au différend régional autour du Sahara 

    ⦁ Les relations politiques devraient être consolidées par un partenariat sectoriel économique et commercial plus étoffé 

    ⦁ Les Iles Comores étant membre de la Commission de l’Océan Indien, qui comprend également Madagascar, Maurice, Seychelles et la Réunion  : examiner la possibilité de conclure un accord commercial entre le Maroc et ce groupement régional

    ⦁ En 2010, un don d’un million de dollars UA a été accordé par le Maroc à l’Union des Comores pour soutenir des projets dans les domaines du tourisme, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche 

    ⦁ En 2012 une aide financière de l’ordre de plus d’un million de dollars US a été octroyée au Comores dans le cadre d’un fond d’urgence 

    ⦁ L’AMCI a conduit un programme quadriennal d’assistance financière pour la période 2009-2012 

    ⦁ Le Maroc exprime sa disponibilité à promouvoir la coopération avec les Iles Comores dans tous les secteurs d’intérêt commun 

    ⦁ Quota actuel des bourses  : 80

    ⦁ Total général des étudiants comoriens actuellement au Maroc est de 441

    ⦁ Effectif des comoriens lauréats du Maroc depuis 1990 est de l’ordre de 577

    2- Situation politique  :

    ⦁ S.E. M. Ikililou Dhoinine est Président des Comores depuis le 26 mai 2011. Les prochaines élections présidentielles aux Comores sont prévues en 2016 (régime  présidentiel et bicaméral)

    ⦁ Le Gouvernement des Comores a rejeté le référendum organisé par les autorités françaises sur la départementalisation de l’Ile de Mayotte, le 29 mars 2009. Moroni a dénoncé la tenue de la consultation référendaire tout en rappelant que l’ONU, la Ligue des Etats Arabes, l’OCI, l’Union Africaine et le Mouvement des Non Alignés reconnaissent l’appartenance de Mayotte aux Comores

    ⦁ Le 31 mars 2011, Mayotte est devenue officiellement le 101ème Département français et le 5ème d’Outre-mer, avec la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.

    ⦁ En marge du 4ème Sommet de la Commission de l’Océan Indien qui s’est tenu, le 23 août 2014, aux Comores, la question de la souveraineté de Mayotte s’est invitée dans les discussions entre Moroni et Paris. Le Président comorien a directement interpellé le Président français à ce sujet, espérant « un dénouement heureux, conformément aux résolutions des Nations unies ».

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    Selon ce rapport sur sa mission dans ce pays, le directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale, Abderrahim Kadmiri, le Maroc a financé « entièrement » la construction de deux résidences universitaires à la capitale comorienne :
    Ma mission au Comores .

    Boîte de réception
    Abderrahim Kadmiri a.kadmiri@maec.gov.ma
    00:26 (Il y a 6 heures)

    À SALAHEDDINE, moi
    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai co-présidé ce jour, dimanche, à Moroni, en présence des ministres de l’Education Nationale (lauréat du Maroc) et des affaires étrangères comoriens, la cérémonie officielle des remises des clefs des deux résidences universitaires, entièrement financées par l’AMCI.

    Dans leurs allocutions devant une assistance, composée des dignitaires comoriens tant religieux que locaux ainsi que des anciens étudiants au Maroc, les deux ministres ont exprimé, au nom de leur chef de l’État leur gratitude et sincères remerciements a Sa Majesté le Roi, Que Dieu l’Assiste, pour l’égard et l’attention que Son Auguste personne ne cesse d’accorder à l’Union des Comores, depuis son accession au trône de ses glorieux ancêtres.

    A cet effet, le gouvernement comorien a émis le souhait pour que lesdites résidences portent le nom de notre Auguste Souverain. (Une lettre officielle s’y rapportant adressée a notre Ministre m’a été remise )

    Aussi, le MAE comorien s’est-il félicité publiquement de la dotation dont bénéficie son pays de la part du Royaume, à travers l’AMCI, tout en expriment son souhait de pouvoir effectuer une visite officielle à Rabat, si possible avant la fin de l’année en cours.

    À mon tour, j’ai mis en exergue l’excellence des relations exemplaires, unissant nos deux pays et la convergence dans nos positions sur le plan international.

    Il est à signaler, d’autre part, qu’à mon arrivée hier à Moroni, j’ai eu droit à une audience qui m’a été accordée, à sa demande, par le vice-président de la République M. Bourhane. Ce dernier a tenu à m’exprimer, au nom du Président (absent de la capitale), sa reconnaissance à l’égard de notre département, représenté par l’agence et a bien bien voulu, à sa propre initiative me réitérer  » la position inaliénable de son pays quant a notre cause nationale  » .

    Mon interlocuteur estime par conviction « défendre la légalité internationale par son soutien au Maroc ».

    J’ai aussitôt remercié M. Bourhane pour son appui à l’endroit de notre pays, tout en lui renouvelant nos engagements de solidarité et de raffermissement de nos rapports fraternels avec l’Union des Comores.

    Par ailleurs, il ne serait pas vain de signaler que mon court séjours a Moroni (24h) était l’occasion indiquée pour tenir une réunion avec les représentants du groupement des comoriens, lauréats du Maroc, comptant principalement dans ses rangs:

    -le commandant en chef de la gendarmerie nationale
    -le chef d’escadron présidentiel
    -l’instructeur Près L’État major de l’armée nationale,
    -en plus de l’actuel ministre et le sg du ministère de l’éducation nationale
    -le sg du ministère des AE ainsi qu un millier de hauts cadres exerçant dans différents départements ministériels.

    Au terme de cette rencontre, la décision a été prise pour que ledit groupement prenne, vite, forme d’association locale, regroupant l’ensemble des lauréats du Maroc et que ses activités soient désormais menées en coordination avec l’Amci.

    Respectueusement.

    Abderrahim Kadmiri

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    L’ambassadeur des Comores fait partie de la liste d’ambassadeurs africains à Addis Abeba visés par un pot-de-vin marocain de 5000 euros :

    Les Comores ont soutenu la dénommée « déclaration sénégalaise » visant à empêcher l’Union Africaine de débattre sur le conflit sahraoui :

    D’autres documents confidentiels citant les Comores :

    #Maroc #Union_Africaine #Sahara_Occidental #Comores

  • Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Corne de l’Afrique, Erythrée, Ethiopie, Somalie, Grands Lacs, Sud-Soudan, Comores, Seychelles,

    L’Afrique de l’Est se composée de deux sous régions distinctes : La région des Grands lacs, comprenant le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et enfin le Burundi et la région de la Corne de l’Afrique qui regroupe l’Erythrée, l’Ethiopie, la Somalie, Djibouti et auxquels vient s’ajouter le Sud Soudan. En plus de ses deux sous régions s’ajoutent deux pays insulaires : les Comores et les Seychelles.

    I. Analyse du contexte général :

    1. Contexte politique :

    Globalement la région reste marqué par l’instabilité politique, par la généralisation de la corruption dans les sphères étatiques et par la faiblesse des institutions et des capacités humaines.

    Corne de l’Afrique :

    La crise politique majeure qui perdure en Somalie a un impact direct sur l’ensemble des pays de la sous région (guerre civile, conflits interethniques, extrémisme religieux, terrorisme,…). Cette situation pose un grand problème sécuritaire et humanitaire au niveau régional.

    Le différend frontalier entre Djibouti et l’Erythrée ainsi qu’entre l’Ethiopie et l’Erythrée et la tension permanente qui oppose ces deux derniers pays depuis leur conflit en 2000 posent de sérieux problèmes quant au tentative d’intégration régionale.

    Région des grands lacs :

    La région des grands lacs reste encore marquée par le génocide rwandais de 1994, les implications de ce conflit ethnique continuent de susciter la haine dans plusieurs pays limitrophe du Rwanda et plus particulièrement la République Démocratique du Congo.

    En Ouganda, de grande disparité subsistent depuis l’arrêt de la guerre civile et le retrait de la LRA vers d’autres pays de la région (RDC, Sud soudan, Centre Afrique). Le pays ne parvient toujours pas à profiter se ses richesses naturelles et la pauvreté continue d’être trop importante, notamment au nord du pays.
    Au niveau démographique, la région est considérée comme étant l’une des rares régions surpeuplées du continent.

    2. Contexte sécuritaire et humanitaire :

    Sur les dix pays les plus dangereux d’Afrique, la Corne de l’Afrique en compte trois (Somalie, Sud Soudan et Ethiopie) dont le pays le plus dangereux qui reste la Somalie.

    La piraterie dans le golf d’Aden, considérée comme priorité internationale et figurant parmi les dossiers traités par le Conseil de Sécurité des Nations Unies constitue l’une des menaces majeures de la sous région, elle également étroitement liée à la situation politique de la Somalie.

    Les actions menées par le Groupe Al Shebabs qui entretien des liens fort avec Al Qaida et qui est placé sur liste officielle des organisations terroristes des États-Unis depuis février 2008, leur permettent de contrôler des zone géographique considérables en Somalie et menacent des pays comme le Kenya et l’Ethiopie qui tentent d’appuyer militairement les efforts du Gouvernement central somalien qui semble avoir peu de légitimité.

    Lire la suite depuis la source (Maroc-leaks)

    #Maroc #Union_Africaine #Afrique_de_lest #Djibouti #Kenya #Burundi #Ouganda #Tanzanie #Rwanda #Erythrée #Somalie #Ethiopie

  • Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Maroc : Fiche confidentielle sur l’Afrique de l’Est

    Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Corne de l’Afrique, Erythrée, Ethiopie, Somalie, Grands Lacs, Sud-Soudan, Comores, Seychelles,

    L’Afrique de l’Est se composée de deux sous régions distinctes : La région des Grands lacs, comprenant le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et enfin le Burundi et la région de la Corne de l’Afrique qui regroupe l’Erythrée, l’Ethiopie, la Somalie, Djibouti et auxquels vient s’ajouter le Sud Soudan. En plus de ses deux sous régions s’ajoutent deux pays insulaires : les Comores et les Seychelles.

    I. Analyse du contexte général :

    1. Contexte politique :

    Globalement la région reste marqué par l’instabilité politique, par la généralisation de la corruption dans les sphères étatiques et par la faiblesse des institutions et des capacités humaines.

    Corne de l’Afrique :

    La crise politique majeure qui perdure en Somalie a un impact direct sur l’ensemble des pays de la sous région (guerre civile, conflits interethniques, extrémisme religieux, terrorisme,…). Cette situation pose un grand problème sécuritaire et humanitaire au niveau régional.
    Le différend frontalier entre Djibouti et l’Erythrée ainsi qu’entre l’Ethiopie et l’Erythrée et la tension permanente qui oppose ces deux derniers pays depuis leur conflit en 2000 posent de sérieux problèmes quant au tentative d’intégration régionale.

    Région des grands lacs :

    La région des grands lacs reste encore marquée par le génocide rwandais de 1994, les implications de ce conflit ethnique continuent de susciter la haine dans plusieurs pays limitrophe du Rwanda et plus particulièrement la République Démocratique du Congo.

    En Ouganda, de grande disparité subsistent depuis l’arrêt de la guerre civile et le retrait de la LRA vers d’autres pays de la région (RDC, Sud soudan, Centre Afrique). Le pays ne parvient toujours pas à profiter se ses richesses naturelles et la pauvreté continue d’être trop importante, notamment au nord du pays.
    Au niveau démographique, la région est considérée comme étant l’une des rares régions surpeuplées du continent.

    2. Contexte sécuritaire et humanitaire :

    Sur les dix pays les plus dangereux d’Afrique, la Corne de l’Afrique en compte trois (Somalie, Sud Soudan et Ethiopie) dont le pays le plus dangereux qui reste la Somalie.

    La piraterie dans le golf d’Aden, considérée comme priorité internationale et figurant parmi les dossiers traités par le Conseil de Sécurité des Nations Unies constitue l’une des menaces majeures de la sous région, elle également étroitement liée à la situation politique de la Somalie.

    Les actions menées par le Groupe Al Shebabs qui entretien des liens fort avec Al Qaida et qui est placé sur liste officielle des organisations terroristes des États-Unis depuis février 2008, leur permettent de contrôler des zone géographique considérables en Somalie et menacent des pays comme le Kenya et l’Ethiopie qui tentent d’appuyer militairement les efforts du Gouvernement central somalien qui semble avoir peu de légitimité.


    Depuis le début de la guerre civile en 1991, la terreur continue de régner en Somalie. Elle a eu pour conséquence le déplacement de plus de 1,9 million de personnes, soit plus de 20% des Somaliens.
    La région connaît actuellement sa sécheresse la plus grave depuis 60 ans, causant ainsi une crise humanitaire touchant plusieurs pays de la région et la Somalie en particulier.

    Les incidences de l’indépendance du Sud soudan sur le plan sécuritaire et humanitaire : relations conflictuelles entre les deux Soudans, les réfugiés et les déplacés, la présence des groupes rebelles armés…

    Le Kenya connaît actuellement une situation sécuritaire assez difficile à cause des menaces terroristes qui pèsent sur le pays, notamment en raison de son intervention militaire contre les « Shebabs » en Somalie.

    3. Contexte économique :

    La croissance du PIB nominal régional entre 2000 et 2009 a atteint une moyenne annuelle de 6,6%. Cette croissance a été notamment motivée par les performances des 4 principales économies de la région : le développement des services en Ouganda et au Kenya et la croissance des exportations des minéraux en Ethiopie et en Tanzanie.

    Le taux d’inflation régional a dépassé 12.1% au titre du premier trimestre 2012. Cette hausse reste globalement mesurée par rapport aux taux enregistrées en 2011 à cause de la flambé des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ainsi que par les dépenses publiques ( En Ethiopie ce taux a atteint 40% en octobre 2011). Le taux de chômage reste très élevé, particulièrement auprès des jeunes (en Ethiopie il atteint plus de 40%).

    Sur le plan économique, les pays qui composent l’Afrique de l’Est font tous partie des PMA et dépendent majoritairement du secteur primaire. Les pays insulaires et les pays enclavés sont de facto défavorisés par leur géographie.

    4. Organisations régionales :

    Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) :
    Pays qui la composent : Erythrée ; Ethiopie ; Somalie ; Djibouti ; Soudan ; Kenya et Ouganda.

    Suite à un accord adopté par les chefs d’État et de gouvernement le 21 mars 1996, l’Autorité intergouvernementale de lutte contre la sécheresse et la désertification (IGADD) a été transformée en Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), laquelle est considéré depuis comme le vecteur de sécurité et de dialogue politique dans la région.

    Elle reste peu efficace à cause des difficultés que connaissent certains de ses pays et des relations conflictuelles entre les Etats.

    Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) :

    Elle regroupe le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi.
    Cette communauté reste très active. Elle est au cœur du processus d’intégration en Afrique de l’Est en vue d’améliorer le commerce et la croissance et réduire la pauvreté dans la région.

    Le commerce intra CAE culmine à 71.82% du commerce intra régional en Afrique de l’Est.

    COMESA :

    Huit des 12 pays de la région : Djibouti, Comores, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Seychelles. Le Sud soudan devrait également rejoindre l’organisation.

    Le COMESA a atteint un stade avancé d’intégration, une union douanière, et a enregistré d’importants succès, notamment la facilitation du commerce à travers l’élimination des barrières commerciales et non commerciales entre ses États membres et l’établissement du Fonds COMESA pour faciliter l’exécution de projets d’infrastructure.

    La Commission de l’océan Indien (COI) :

    Cette organisation régionale qui regroupe deux pays de l’Afrique de l’Est : Comores et Seychelles en plus de Madagascar, Maurice et la Réunion (département français d’outre-mer). Les Maldives ont le statut d’observateur à la Commission.

    Ses pays membres ont des caractéristiques singulières, notamment l’insularité, l’étroitesse de leur économie, l’isolement du continent et la vulnérabilité aux chocs climatiques et environnementaux.

    Les sujets de préoccupation de la COI comprennent le développement de corridors maritimes, le renforcement des liens commerciaux, la connectivité TIC grâce à l’initiative SEGAVET et à d’autres projets de liaison à fibre optique, et la sécurité alimentaire

    la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) :
    Seuls deux pays de l’Afrique de l’Est sont membres de la SADC : Tanzanie et Seychelles.


    Positionnement du Maroc dans la région :

    La seule ambassade du Royaume dans la région de la Corne de l’Afrique est à Addis-Abeba, siège de l’UA.

    Sur le plan commercial les échanges entre le Maroc et l’Afrique de l’Est restent très faibles, les exportations du Maroc vers l’Afrique de l’Est ne représentent que 5,3% des exportations du Royaume vers l’Afrique Subsaharienne.

    Entre 2003 et 2007, l’AMCI a mené à bien deux projets à Djibouti et trois aux Comores.

    II. Actions envisagées :

    Politiquement :

    Maintenir une cadence soutenue dans l’organisation des commissions mixtes avec les pays de la région.

    Œuvrer pour établir de nouvelles relations de haut niveau avec ces pays, ou développer une diplomatie parallèle fort le cas échéant.
    Sur le plan humanitaire :

    Soutenir et participer activement aux initiatives de la communauté internationale en faveur des victimes de la corne de l’Afrique.

    Au niveau sécuritaire :

    Partager l’expérience et l’expertise marocaine dans le domaine sécuritaire, dont la lutte anti-terroriste, avec des pays comme le Kenya, de façon à développer davantage les relations bilatérales entre le Maroc et un des pays les plus importants de la région.

    Sur le pan économique :

    Nouer des liens économiques plus forts, à travers les pays amis (Djibouti, Kenya, Burundi), avec l’ensemble des pays de la région pour profiter des opportunités d’investissement.

    Œuvrer à la signature d’accords multilatéraux entre le Maroc et les organisations régionales d’Afrique de l’Est, de façon à influencer, indirectement, des pays dont le leadership soutient les ennemis de notre intégrité territoriale.

    Accompagner les acteurs marocains dans leurs démarches auprès de ces pays et travailler en aval pour déterminer les secteurs clés d’intérêt communs : Gestion hydraulique, énergies renouvelables, …
    Mettre en avant les opportunités économiques qu’offre ces régions en terme d’investissement afin que les acteurs marocains puissent y investir (tourisme, infrastructures, agriculture…).

    #Maroc #Union_Africaine #Afrique_de_lest #Djibouti #Kenya #Burundi #Ouganda #Tanzanie #Rwanda #Erythrée #Somalie #Ethiopie

  • Françafrique : Bob Denard, « le sultan blanc des Comores »

    Françafrique : Bob Denard, « le sultan blanc des Comores »

    Afrique, Comores, Françafrique, France, Bob Denard, Mercenaires,

    Chef d’une milice impitoyable, ce seigneur de guerre français s’est hissé à la tête d’un pays de 400.000 habitants en enchaînant les coups d’État. L’histoire de Bob Denard, « le sultan blanc des Comores » qui a transformé l’archipel en paradis des mercenaires

    Fils d’un soldat de l’armée colonial, il braque son père à 12 ans. Adulte il tente une carrière dans l’armée. Il en sort et s’engage comme mercenaire dans différents conflits: Yemen, Biafra, Gabon, Libye, Kurdista, Bénin… Le soldat de l’ombre devient l’homme de main de Foccart.

    Ses recrues viennent en grande partie des réseaux d’extrême-droite. Elles se distinguent par des comportements violents sur le terrain. Bob Denard recrute également par petite annonce : « Cherche jeune homme épris d’aventure pour découvrir le monde ».

    Son histoire aux Comores débute un mois après l’indépendance du pays en 1975. Il débarque 300 fusils automatiques à Moroni sous les yeux de la gendarmerie française et constitue un groupe paramilitaire qui capture le président Ahmed Abdallah pour le remplacer par Ahmed Soilihi.

    Deux ans plus tard, il recrute 50 mercenaires parmi ses réseaux nationalistes et monte l’opération « Atlantide ». Objectif: remettre Ahmed Abdallah au pouvoir pour remplacer Ahmed Soilihi. Une mission « validée par les services secrets français » selon Denard.

    A son retour, le mercenaire et ses troupes sont acclamés. Bob Denard décide de s’installer aux Comores pour construire la base arrière de ses activités paramilitaires. C’est le début d’un règne sulfureux.

    Il dirige de la Garde Présidentielle: une troupe d’élite de 500 comoriens encadrée par des mercenaires européens. Elle est cofinancée par les services secrets français et l’Afrique du Sud. Pour celle-ci, les Comores permettent de contourner l’embargo imposé au régime d’Appartheid.

    Le mercenaire devient entrepreneur. Il finance des projets agricoles et touristiques, dont le prestigieux hôtel Galawa. Ses 250 chambres sont composées en grande partie de sud-africains. C’est aussi un lieu de débauche et de débordements pour les mercenaires français.

    Bob Denard s’installe dans une belle villa face à l’hôtel. Il épouse une comorienne, se convertit à l’Islam et prend le nom de Moustapha Mahadjou. Un moyen de soigner sa réputation et celle de ses mercenaires. Elles en ont bien besoin.

    L’opulence de ces miliciens européens dérange. Leurs privilèges s’affichent avec violence dans un pays pauvre et pieux. Ceux qui contestent ces injustices sont torturés ou exécutés. La contestation gronde jusque dans la Garde Présidentielle où une mutinerie éclate.

    26 novembre 1989 : Ahmed Abdallah est assassiné en présence de Bob Denard et ses hommes. Les Comoriens manifestent leur indignation. La France est contrainte de réagir. Le Premier ministre saisit les services spéciaux gérer ces mercenaires qu’il qualifie de « bande d’énervés ».

    Il quitte les Comores mais ne tarde pas à y revenir. Malmené par le nouveau régime comorien, le fils d’Ahmed Abdallah reprend contact avec le mercenaire pour organiser encore un coup d’État. « Le patron est de retour », peut on entendre à Moroni en 1995. Plus pour longtemps.

    Cette-fois la France sort les grands moyens pour mettre fin au règne du « sultan blanc des Comores ». Des centaines de soldats débarquent. Le mercenaire de 66 ans se rend devant les caméras du monde. Il est emprisonné et meurt dix ans plus tard sans revoir les îles de la lune.

    Malgré quelques projets ambitieux, Bob Denard laisse le souvenir d’un instrument de la prédation française aux Comores. Concernant sa chute, un de ses lieutenants estime que « les autorités françaises ont manqué d’élégance vis-à-vis de cet homme qui les a tant servies ».

    Pour approfondir le sujet, voici les documentaires qui m’ont servi à illustrer ce thread. Il y a aussi un film qui retrace son engagement au Congo RDC : Mister Bob. Il est dispo en entier sur youtube.

    Source : Twitter

    #Comores #Bob_Denard #Françafrique #Mercenaires