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  • Air Algérie: la fin du monopole

    Air Algérie: la fin du monopole – Accord de principe pour la création de neuf compagnies aériennes privées

    Le secteur du transport aérien et maritime en Algérie est en pleine mutation. Le ministre des Transports a annoncé que ses services ont donné leur accord de principe pour neuf dossiers de création de compagnies aériennes privées. «Les services du ministère des Transports ont donné l’agrément à neuf sociétés privées activant dans le secteur du transport aérien et sept autres dans le maritime», a révélé, hier, Aïssa Bekkaï, sur la chaîne Echorouk News, tout en précisant que «ces agréments ne sont pas définitifs». Des dossiers agréés après étude des 28 dossiers déposés au niveau du ministère. En outre, le premier responsable du secteur n’a pas donné de précision sur le lancement concret des activités de ces compagnies. En filigrane, la fin du quasi-monopole de la Compagnie aérienne nationale, Air Algérie. En agréant ces compagnies privées, les pouvoirs publics ont décidé de mettre fin à cette situation en ouvrant le ciel algérien aux investisseurs privés.
    à cet égard, le ministre a annoncé «l’installation avant la fin de l’année en cours de l’Autorité de régulation du transport aérien». Un organisme à même de réguler le secteur du transport aérien livré à l’anarchie et décrié aussi bien par les opérateurs du secteur que les compagnies aériennes activant en Algérie.
    à ce sujet, le ministre n’a pas manqué de dénoncer des tarifs «exagérés» d’Air Algérie. « Les tarifs pratiqués sont exagérés et ne conviennent pas au pouvoir d’achat du citoyen», a-t-il souligné. Dans la foulée, il a sommé la Compagnie aérienne nationale de reconsidérer les prix des vols intérieurs. Il a également insisté sur la nécessité de trouver des propositions et des mesures à court, moyen et long terme pour améliorer les prestations d’Air Algérie, ainsi que la gestion interne de la compagnie. Sur ce point, le ministre, tout en affirmant qu’Air Algérie est «un acquis inestimable pour l’Algérie», a toutefois reconnu les nombreux problèmes auxquels elle est confrontée. «Air Algérie est confrontée à une grave difficulté financière et nous avons mis en place un plan de relance à court et moyen terme, afin de permettre à Air Algérie de retrouver son meilleur niveau», affirme Aïssa Bekkai, qui précise que ce plan de réforme portera sur «la création de nouvelles filiales au sein de la compagnie, ainsi qu’ une nouvelle société de maintenance en partenariat avec des sociétés étrangères». Il en sera de même pour le transport maritime. Sept autres agréments dans le transport maritime des personnes et des marchandises ont reçu l’accord de principe du ministère des Transports, selon Aïssa Bekkaï qui précise que «cela se fera sous la règle du 51/49 pour les investisseurs étrangers». Dans ce cadre, le locuteur a annoncé une révision des textes de loi qu’il a jugés «bureaucratiques». «Nous allons faire en sorte de faciliter l’investissement. Il y aura de nouveaux cahiers des charges», a-t-il déclaré à ce propos. Les 16 projets ont été soumis par des opérateurs privés algériens, étrangers ou mixtes, a précisé le ministre, relevant que le secteur des transports aérien et maritime était un secteur stratégique où l’investissement est soumis à la règle du 49/51. Sur un autre volet, le ministre a révélé que son département a proposé d’annuler le retrait des permis de conduire dans le Code de la route, et de le remplacer par une augmentation de la sanction pour réduire la charge administrative. Certes, cette mesure est encore au stade de proposition, néanmoins, le ministre souligne qu’elle pourrait être remplacée par des peines plus endurcies et dissuasives. Une étude plus judicieuse est menée sur ce sujet au niveau de plusieurs services de sécurité (police et gendarmerie), pour savoir à quel niveau le retrait de permis empêche les accidents de la circulation.
    D’autant que le retrait de permis est une procédure qui n’a pas montré de résultats, estime Aïssa Bekkaï, qui juge que l’amende actuelle, qui équivaut à un retrait de permis de conduire, sera au moins doublée. Une étude plus judicieuse est menée sur ce sujet au niveau de plusieurs services de sécurité (police et gendarmerie) pour savoir à quel niveau le retrait de permis empêche les accidents de la circulation. Il a également annoncé la création des points au niveau de la route pour surveiller la charge des camions.

    Smaïl ROUHA

    L’Expression, 03/11/2021

  • Création de compagnies aériennes privées en Algérie : Un nouveau dispositif mis en place

    L’Algérie est ouverte à toutes les perspectives d’investissement privé dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime. Le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, a annoncé, la création d’une cellule d’écoute regroupant tous les secteurs concernés pour le suivi et la coordination des initiatives d’investissement dans ce sens.

    Le ministre des Transports a tenu mercredi, une réunion qualifiée d’importante, avec un nombre important d’investisseurs privés dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime.
    Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental visant à encourager l’investissement privé dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime, la promotion des exportations, la maîtrise du commerce extérieur et l’arrêt de la fuite de devises à l’étranger.
    Encourager l’investissement privé
    Le ministre a souligné que « le capital privé est un levier de l’économie nationale et l’encouragement de l’investissement privé est au cœur de la stratégie de l’Etat qui ne ménage aucun efforts pour aplanir les contraintes administratives et juridiques à l’effet de faciliter l’accès des privés à ce domaine vital », lit-on sur le communiqué sanctionnant cette rencontre.
    Au terme de la réunion, le ministre des Transports a décidé de « la mise en place d’une cellule d’écoute regroupant tous les secteurs pour assurer le suivi et la coordination pour gagner du temps et accélérer le rythme de croissance ». Il s’est engagé également, à « suivre personnellement tous les dossiers déposés au niveau du ministère et veillera à leur trouver des solutions rapides ».
    Qu’en est-il de l’autorisation de la création des compagnies aériennes et maritimes privées en Algérie ?
    Par ailleurs, le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, n’a pas évoqué avec les investisseurs privés, le dossier de l’autorisation de la création des compagnies aériennes et maritimes privées en Algérie, ni le cahier de charges qui devrait régir cette activité.
    Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé en août 2020, qu’il ne voyait « aucune objection, aujourd’hui, à ce que des investisseurs privés créent des compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs ainsi que des banques ». il avait appelé à optimiser “tous les moyens disponibles pour dynamiser le trafic aérien domestique et permettre à l’Algérie de retrouver sa place dans le domaine du transport maritime.”
    Les investisseurs attendent une décision officielle
    Le chef de l’Etat a rappelé que la facture annuelle des services de transport s’élevait à 12,5 milliards USD, dont 3,4 milliards USD pour les frais du transport maritime de marchandises.
    Le transport aérien et maritime a été fermé à l’investissement privé national, mais ouvert aux compagnies étrangères, qui tiraient profit de cette situation.
    Les professionnels du secteur attendent avec impatience, une décision officielle et forte des pouvoirs publics. Il craignent la réédition des erreurs du passé. Car, rappelons le, l’investissement privé dans le transport aérien avait déjà été autorisé en Algérie, au début des années 1991. Mais il a essuyé un coup d’arrêt dans le sillage du scandale de l’affaire Khalifa Airways, qui a éclaté en 2003.
    Algérie-expat, 30/07/2021
    Etiquettes : Algérie, investissement, compagnies aériennes privées, aviation civile, transport maritime, #Algérie