Étiquette : conspiration

  • Algérie/ Le Hirak malmené par des illuminés (Edito du National)

    Un vendredi tellement morose et des voix tellement muettes

    Noureddine Benouar

    Déjà que la fin du carême approche à grand pas et que les organismes humains sont au plus bas, car il y a éreintement, mais plus que cela, les poches sont bien vides et s’il en reste un peu de sou, ils ne seront destinés qu’aux enfants qui attendent un nouveau trousseau pour l’Aïd El Fitre, sans oublier la gente féminine qui n’attend que ces circonstances pour mettre à profit tout son savoir en pâtisserie avec tous les dégâts que cela suppose, sauf qu’en dehors, dans la rue, il y a encore certaines personnes qui continuent de battre le pavé, hurlant et criant sans retenue en usant d’un langage qui ne fait plus recette car les authentiques hirakistes ont compris que l’heure n’est plus à la parade, mais au travail et s’il y a bien un travail qu’il faut faire rapidement, c’est d’aller aux urnes et mesure son aura auprès du public.

    Gueuler, insulter, faire dans l’invective et la victimisation ou encore user de mensonges comme le font certains tires de la presse qui annoncent des centaines, oui, parce que on ne plus parler de milliers et que dire des millions qui ont commencé ce mouvement populaire qui a donné ses fruits et quels fruits.

    Aujourd’hui, les jeux sont fait, la transparence a pris le pas sur l’opacité et le règne du monopole de la presse a pris un sacré coup pour que, manipuler l’opinion publique n’est plus chose aisée, il en faut plus, mais ce qui est certain, c’est que toutes celles et tous ceux qui ont voulu jouer avec le feu en voulant accéder à la postériorité en faisant un séjour en prison, le jeu a été démantelé et si réduit à sa plus simple expression, que seuls, les ignares et les inconscients continuent d’espérer, ne serait-ce qu’une photo dans un canard de seconde zonr et c’est cela la perte cruelle de ces malheureux qui ont cru qu’une révolution c’est un jeu de hasard. Cela mérite une grande révision de leurs connaissances, même pour les plus instruits pour qu’ils ressassent leurs savoirs, sans doute ternis par un ego plus que surdimensionné.

    Avis aux amateurs qui croient que l’aura est une simple affaire de voix, de présence ou encore de fausses vérités, la donne a changé pour que nul ne peu flouer des gens qui sont en réalité plus intelligents qu’une élite, apparemment bien dépassée.

    Le National, 10 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, manipulations, conspiration, transparence, démocratie,

  • Algérie / MDN : force doit rester à la loi

    ZERROUK Ahmed*

    L’agence Algérie Presse Service, dans une dépêche datée du 25 avril 2021, a repris in extenso un communiqué du ministère de la défense nationale, relatif au démantèlement par les services sécuritaires relevant dudit ministère « d’une cellule criminelle composée de partisans du mouvement séparatiste « MAK », impliqués dans la planification d’attentats et d’actes criminels lors des marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays, en sus de la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels ».

    Il est précisé, également, que « les aveux d’un ex-membre du mouvement subversif « MAK » ont révélé l’existence d’un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l’intervention étrangère dans les affaires intérieures du pays ».

    Ledit communiqué ajoute que : « ce plan a levé le voile sur l’implication de plusieurs membres du mouvement séparatiste « MAK » ayant bénéficié d’entrainements au combat à l’étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers ».

    On ne peut que féliciter les membres des services sécuritaires relevant du ministère de la défense nationale sur l’extrême vigilance et la veille sécuritaire dont ils font preuve, sans omettre de souligner la célérité de l’action d’investigation, fort louable et qui démontre le professionnalisme, l’expérience et la haute compétence des membres desdits services.

    Cependant, une remarque s’impose, elle a trait à la non-conformité du contenu de ce communiqué à la loi, notamment les dispositions de l’article 11/3ème alinéa de l’ordonnance 66-155 du 8 juin 1966, modifiée et complétée, portant Code de Procédure Pénale, qui ne souffrent d’aucune ambigüité pouvant donner lieu à une quelconque interprétation ou divergence.

    Dans ce cadre, il parait utile de préciser que la procédure pénale règlemente le procès pénal. Elle détermine l’organisation et la compétence des différentes juridictions appelées à trancher les procès répressifs. Elle fixe également les règles qui doivent être suivies et les formes qui doivent être respectées pour la recherche, la constatation et la poursuite des infractions, pour l’établissement des preuves (enquêtes de flagrance ou préliminaires et instruction préparatoire) et le jugement du mis en cause à l’audience. Elle réglemente enfin l’autorité et les effets des jugements répressifs et les voies de recours susceptibles d’être exercées contre ces jugements.

    Cette précision faite, il est à relever que seul le représentant du ministère public, en l’occurrence le procureur général ou le procureur de la République – articles 34 et 35 du Code de Procédure Pénale-, ou l’officier de police judicaire, sur autorisation écrite du procureur de la République peut rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause.

    Et, une précision importante est donnée par le quatrième et dernier alinéa de cet article 11 du Code de Procédure Pénale : « En toutes circonstances, il est tenu compte de la présomption d’innocence et de l’inviolabilité de la vie privée ».

    Aussi, la question que l’on peut légitimement se poser est la suivante : sur quel fondement légal et non politique ou de positionnement d’influence, car on est sur le terrain de la loi, dans le cadre de procédure pénale, le ministère de la défense nationale a rédigé et diffusé un tel communiqué.

    Le ministère de la défense nationale est une administration publique et n’a nulle compétence, en tant que telle, dans le domaine des attributions, dévolues par la loi, aux seuls magistrats du ministère public et aux officiers de la police judicaire, dont les officiers et les sous-officiers des services militaires de sécurité ; c’est, en fait, l’appellation consacrée par le Code de Procédure Pénale et non les services sécuritaires relevant du ministère de la défense nationale.

    En outre, ledit communiqué est en complète contradiction avec le principe du secret de l’enquête. Comment une administration publique qui n’a aucune compétence en matière judicaire peut-elle être au courant des éléments de la procédure ouverte contre les personnes mises en causes dans les graves faits relatés dans ledit communiqué, qui relève de la justice civile et non militaire.

    Certes, le ministre de la défense nationale est investi de pouvoirs judiciaires limitativement déterminés par l’ordonnance 71-28 du 22 avril 1971 portant Code de Justice Militaire (CJM), modifiée et complétée, qui n’ont aucune incidence sur les dispositions de l’article 11 du Code de Procédure Pénale.

    Il s’agit de la désignation des assesseurs militaires, conjointement avec le ministre de la justice (article 6 et 9 du CJM), de la décision d’attribution de compétence –privilège de juridiction- (article 30/3ème du CJM alinéa), de la prescription d’instructions écrites aux officiers de police judicaire militaire pour procéder, même de nuit, à des perquisitions et saisies dans les enceintes militaires (article 53 du CJM), du droit de mettre en mouvement l’action publique (article 68 du CJM), de la délivrance d’un ordre de poursuites (articles 71, 72 et 73 du CJM), de l’information du ministre de la justice sur toute condamnation à la peine de mort devenue définitive ( article 221/1er alinéa du CJM), de la décision de suspension de l’exécution d’un jugement devenu définitif (article 225 du CJM) et de la décision de libération conditionnelle (article 229 du CJM).

    De plus, les faits relatés dans ledit communiqué n’entrent pas dans le domaine de compétence des juridictions militaires fixépar les articles 25, 26, 28 à 30 et 32 du Code de Justice Militaire.

    Ce pourquoi, on ne peut s’expliquer, au plan légal, le contenu de ce communiqué. Le ministère de la défense nationale s’est immiscé, de la sorte, sans droit dans des attributions dévolues par l’article 11/ 3ème alinéa au représentant du ministère public ou à l’officier de police judiciaire, sur autorisation écrite du procureur de la République.

    De plus, le contenu de ce communiqué viole les dispositions de l’article 11/1er et 2ème alinéas du CPP qui prévoient que la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète et toute personne qui concourt à cette procédure, est tenue au secret professionnel. Même le Code de Justice Militaire a repris ces deux (2) alinéas dans son article 41.

    Aussi, on ne peut s’expliquer cette violation des dispositions pertinentes du Code de Procédure Pénale que par une erreur des services du Secrétariat Général du ministère de la défense nationale, alors que la Direction de la Justice Militaire recèle des magistrats chevronnés et fin connaisseurs de la procédure pénale qui auraient attiré l’attention, au cas où ils auraient été consultés.

    Et, ce d’autant plus que les officiers de police judiciaire dans l’exercice de leurs attributions légales de recherche et de constatation des infractions ne rendent compte qu’au ministère public ou au magistrat mandant, lorsque une information judicaire est ouverte.

    Aucune autorité administrative, quelque soit son rang ou sa position, ne peut être destinataire ou informé de la procédure engagée, et, en conséquence, des procès verbaux établis. C’est la loi et force doit rester à la loi.

    Pour clore cette analyse juridique, l’Algérie nouvelle, la République nouvelle devrait être une réalité, la primauté de la loi, le respect de la loi, la conformité à la loi, et à la seule loi doivent être une réalité et une pratique quotidiennes de l’ensemble des institutions de l’Etat, sans aucune exception.

    Edifier un Etat républicain et démocratique qui est basé sur les règles de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, de l’alternance démocratique par la voie d’élections périodiques, libres, transparentes et crédibles, de la bonne gouvernance, de la primauté de la loi, de l’indépendance de la justice, de la garantie des droits et des libertés individuels et collectifs et du respect strict des attributions des uns et des autres ; est une noble démarche qui requiert du détenteur de la volonté populaire, le Président de la République, de la ténacité, de l’intransigeance et de l’usage de la sanction, positive ou négative. La loi est au-dessus de tous et il ne peut y être autrement dans un Etat de droit, un Etat républicain et démocratique.

    Le peuple aspire à vivre « dans le cadre d’un Etat de droit républicain et démocratique » et «entend consacrer plus solennellement que jamais la primauté de la loi ».

    La primauté de la loi doit cesser d’être un slogan creux et sans consistance. L’Algérie nouvelle se doit d’être un Etat de droit où la loi prime. Toutes les institutions doivent s’y plier et s’y conformer. Dans le cas contraire, l’Algérie nouvelle serait l’Algérie d’avant.

    Etre ou ne pas être, telle est la question. Time will tell.

    *ZERROUK Ahmed, ex-magistrat militaire

    Algérie1, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, MDN, célulle terroriste, MAK, Kabylie, séparatisme, conspiration, la loi, constitution,

  • Algérie/Le devoir de dialogue et de responsabilité (Edito de Horizons)

    Le temps du dialogue constructif, soucieux du respect de la légalité, est une nécessité impérieuse pour mettre à bas la vile conjuration qui menace la stabilité de la nouvelle Algérie. La mission de subversion tous azimuts, confiée aux relais formatés dans les laboratoires de la déstabilisation, n’est plus un secret pour personne.

    Elle prend son origine dans la guerre de 4e génération menée désormais ouvertement par le sionisme aux frontières de l’Algérie, le Makhzen aux abois acquis à la guerre cybernétique et les puissances néocoloniales aux aguets.

    Les masques sont donc tombés, comme l’affirme l’éditorialiste d’El Djeïch. «Le processus de construction de la nouvelle Algérie se poursuivra au grand dam des ennemis qui ne sont pas plus grands qu’ils ne le sont réellement, qui ont surestimé la force et qui tentent avec mépris et condescendance de nager à contrecourant de l’Algérie en tant que territoire, peuple, histoire et valeurs», souligne El Djeïch. Le bastion de la résistance tiendra bon pour, encore une fois, sceller la victoire sur les prêcheurs de la printanisation chaotique.

    Dans un appel, un collectif de citoyens, de personnalités historiques, de chercheurs et d’éminents professeurs ont réaffirmé l’urgence du devoir de mobilisation autour de l’Etat national menacé dans son unité et sa souveraineté. «Les agissements incessants contre notre Etat national, ses institutions, ses symboles et son intégrité territoriale se multiplient et sont incessamment alimentés par l’intérieur et l’extérieur », lit-on dans une pétition signée notamment par la moujahida emblématique Djamila Boupacha, la constitutionnaliste Fatiha Benabou, le chercheur Ahmed Bensaâda, le docteur en lettres, en sciences humaines et en phiolosophie Abdelaghani Megherbi, le professeur Mohamed Bouhamidi et l’anthropologue Ahmed Ben Naoum.

    Vigilance donc. Mais aussi, un sens des responsabilités aigu et de sagesse pour surmonter ensemble la crise multidimensionnelle qui passe par la consolidation du front interne. Ce message a été réitéré par le gouvernement prêt au dialogue avec tous les partenaires sociaux pour la recherche de solutions adéquates et légales aux revendications socioprofessionnelles instrumentalisées par des éléments subversifs identifiés et au parcours connus.

    Horizons, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, sionisme, unité, conspiration, mobilisation, chaos,