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  • Le Maroc s’attend à un pic de corona cette semaine

    Le Maroc s’attend à un pic de corona cette semaine

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    La deuxième vague corona de la variante Omicron devrait culminer cette semaine.

    Mouad Lamrabet, coordinateur du centre d’urgence du ministère de la Santé, le rapporte dans une interview à la chaîne de télévision 2M mercredi.

    La variante Omicron du coronavirus est actuellement dominante au Maroc. Le sous-mutant BA.5 est le plus courant et le sous-mutant BA.2 est en voie de disparition. « Nous sommes au sommet, ou nous nous en approchons », a déclaré Lamrabet.

    Le taux de positivité d’environ 25% est comparable à la première vague Omicron qui a eu lieu en janvier, avec des valeurs aberrantes régionales allant jusqu’à 40% cette fois. Pourtant, le chiffre ne donne pas une image complète car il y a tout simplement moins de tests maintenant qu’avec les précédentes vagues de corona. Reste que le taux de positivité reste « le meilleur indicateur », a déclaré Lamrabet.

    Dans les grandes villes, la part des tests positifs commence à stagner, ce qui, selon Lamrabet, est « rassurant ». En revanche, les cas d’infections graves à Covid sont en augmentation, a-t-il noté.

    Pour le moment, le nombre de décès et de cas critiques est « gérable », mais compte tenu de la fête du sacrifice de l’Aïd al-Adha et des vacances d’été, il est sage de reprendre la réglementation corona au sérieux, conseille Lamrabet.

    Nieuws Marokko, 30 juin 2022

    #Maroc #Covid19 #Coronavirus #Omicron #Pandémie #Contaminations

  • Algérie-covid: Il est temps de s’y mettre vraiment

    Algérie-covid: Il est temps de s’y mettre vraiment

    Algérie-covid: Il est temps de s’y mettre vraiment – contaminations, pandémie, coronavirus,

    La courbe ascendante des cas de contamination au covid-19 ne faiblit pas. Elle flirte avec les 200 cas depuis un certain moment et risque de basculer de l’autre côté très prochainement. Enfin pour tout dire, nous y sommes bien dedans, si on se débarrasse des mesures de précaution.

    Les professeurs en médecine et les spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme sur la dangerosité de la situation depuis plusieurs semaines déjà. Tous ont relevé que la 4éme vague s’est enclenchée depuis le début du mois d’octobre et avaient prédit que la deuxième ou la troisième semaine de décembre seront des semaines où le virus connaîtra son apogée et mettra à rude épreuve les capacités de notre système sanitaire.
    L’imminence d’une situation compliquée ne faisait donc plus aucun doute parmi les professionnels qui se sont insurgés et exprimé leur grand désappointement face à la faiblesse de la vaccination parmi la population. Un fait qui multiplie les risques d’une vague plus, ou tout au moins, aussi dure à vivre que celle connue durant les mois de juillet et août derniers.

    Face à cette réticence pour le vaccin, un appel pressant a été lancé envers les pouvoirs publics. Car si l’obligation n’est pas à l’ ordre du jour, comme l’a clairement signifié le président de la République, il reste néanmoins d’autres moyens pour booster cette vaccination. Et parmi eux, le pass sanitaire, comme cela s’est fait un peu partout dans le monde. Et cette idée semble faire son chemin. Le secteur des transports a déjà fait le premier pas pour le transport maritime, en attendant sa généralisation dans les autres moyens de transport. C’est aussi la tendance dans le secteur des sports où la chose est prise très au sérieux. Et il en sera, nous l’espérons, de même dans le commerce, l’administration, l’éducation, l’université et dans tous les secteurs.

    La situation ne tolère plus toutes ces lenteurs et ces hésitations qui mettent en danger la santé de milliers d’Algériens, surtout que nous sommes à la veille de l’installation d’un autre variant baptisé Omicron, que l’on dit plus contagieux que le Delta, et qui pourrait être encore plus virulent que ce que nous avons connus depuis l’apparition de ce maudit virus du covid-19.

    A voir le problème sous tous les angles, il en ressort que le salut ne peut venir que de la vaccination à grande échelle. Et il est plus que temps de s’y mettre sérieusement.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 05/12/2021

    #Algérie #Covid19 #Coronavirus #Pandémie #Contaminations

  • Allemagne-covid: Nombre élevé de contaminations

    Tags : Allemagne, covid19, coronavirus, contaminations – Allemagne-covid: Nombre élevé de contaminations

    BERLIN (AP) – Le centre national allemand de contrôle des maladies a signalé mercredi un nombre record de nouveaux cas de coronavirus, alors que l’un des meilleurs virologues du pays a averti qu’un autre verrouillage serait nécessaire si les vaccinations ne s’accélèrent pas rapidement.

    Les 39 676 cas enregistrés par l’Institut Robert Koch ont dépassé le précédent record quotidien de 37 120 nouveaux cas signalés vendredi. L’institut a déclaré que le taux d’infection en Allemagne était passé à 232,1 nouveaux cas pour 100 000 habitants au cours des sept derniers jours.

    « Nous avons une véritable situation d’urgence en ce moment », a déclaré Christian Drosten, chef du service de virologie à l’hôpital Charite de Berlin, à propos de la situation dans de nombreuses unités de soins intensifs hospitalières à travers le pays. « Nous devons faire quelque chose tout de suite. »

    Les responsables gouvernementaux ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils n’avaient pas l’intention d’imposer des fermetures et ont plutôt appelé les résidents à se faire vacciner.

    L’Allemagne a actuellement un gouvernement national intérimaire à la suite des élections fédérales de septembre. Les partis qui devraient former le prochain gouvernement prévoient de présenter cette semaine une législation qui permettrait à une déclaration depuis mars 2020 d’une « situation épidémique de portée nationale » d’expirer à la fin du mois et fournirait un nouveau cadre juridique pour instituer le coronavirus. les mesures.

    Comme pendant les autres périodes de la pandémie, le pays dispose d’un patchwork de règles régionales. La plupart des endroits restreignent l’accès à de nombreuses installations et événements intérieurs aux personnes qui ont été vaccinées contre le virus, se sont remises du COVID-19 ou ont récemment reçu des résultats de test négatifs – cette dernière catégorie étant désormais exclue dans certaines régions. Cependant, les règles sont souvent appliquées avec laxisme.

    Plusieurs hôpitaux ont déclaré ces derniers jours qu’ils travaillaient à nouveau à leurs limites et avaient des unités de soins intensifs si pleines de patients COVID-19 qu’ils ne pouvaient pas admettre de nouveaux patients pour le moment.

    La Charité de Berlin a déclaré mardi qu’elle devait annuler les chirurgies prévues en raison du nombre de membres du personnel s’occupant de personnes atteintes de COVID-19. Les autorités ont déclaré que la plupart des derniers patients ne sont pas vaccinés.

    Environ 67 % de la population allemande de 83 millions d’habitants est entièrement vaccinée, selon les chiffres officiels. Contrairement à certains autres pays européens, le gouvernement a rechigné à rendre les vaccins obligatoires pour tout groupe professionnel.

    « Nous devons probablement contrôler à nouveau l’activité d’infection par des mesures de contact – pas probablement, mais certainement », a-t-il déclaré.

    « Nous sommes dans une mauvaise situation : nous avons 15 millions de personnes qui auraient pu être vaccinées et auraient dû être vaccinées », a déclaré Drosten, ajoutant qu’au moins 100 000 autres personnes pourraient mourir du COVID-19 si les vaccinations ne reprennent pas rapidement.

    Depuis le début de la pandémie, 96 963 personnes sont décédées du COVID-19 en Allemagne, selon les chiffres officiels.

    Le comité permanent du pays sur les vaccinations, le Stiko, a publié mercredi une nouvelle recommandation conseillant que toutes les personnes de moins de 30 ans ne reçoivent que le vaccin Pfizer-BioNTech.

    Le Stiko a déclaré que la recommandation était basée sur des analyses récentes montrant qu’un effet secondaire rare, une inflammation cardiaque et thoracique, était observé plus fréquemment chez les receveurs de moins de 30 ans du vaccin fabriqué par Moderna que ceux qui avaient reçu le vaccin Pfizer-BioNTech.

    L’effet secondaire semble être rare et, dans la plupart des cas, les gens se rétablissent sans aucun problème.

    #Allemagne #Covid19 #Coronavirus

  • Revenants du Maroc : 1 sur 10 positif au coronavirus

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    Les taux d’infection des rapatriés du Maroc commencent à atteindre des proportions inquiétantes. Selon les données de Sciensano, 11,7 % des voyageurs en provenance de ce pays ont été testés positifs dans la semaine du 9 août. C’est beaucoup plus que dans tous les autres pays de vacances, y compris l’Espagne et le Portugal, où la proportion est toujours inférieure à 2 %.

    La Turquie est le seul autre pays qui se distingue, avec 4,5 %. C’est ce qu’écrivent les journaux de Mediahuis.

    Le fait que ce soient le Maroc et la Turquie qui posent problème accroît la vigilance dans les villes comptant de nombreux habitants d’origine marocaine et turque. « Beaucoup d’entre eux sont partis en vacances dans leur famille ces dernières semaines, d’autant plus que cela n’était pas possible l’année dernière », explique Inge Neven, chef de l’inspection sanitaire de Bruxelles dans le journal. « Le retour a déjà commencé entre-temps, mais c’est surtout cette semaine que nous attendons le plus grand groupe ».

    Les contrôles de l’exigence de test sont donc renforcés à Bruxelles. Les gens peuvent se faire tester gratuitement jusqu’à la mi-septembre.

    Vilvorde se concentrera alors à nouveau sur la vaccination des voyageurs de retour. « Nous voulons faire une nouvelle poussée avant que tout le monde retourne à l’école ou au travail », déclare le maire Hans Bonte.

    À Anvers, il y a aussi une importante communauté marocaine, mais là, le conseil municipal n’est pas très concerné. « La capacité de dépistage est suffisante », déclare l’échevin de la santé publique Els van Doesburg (N-VA).

    HLN, 23/08/2021

  • Algérie : Une rentrée scolaire à hauts risques?

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    Par Zahir Mehdaoui

    Tout porte à croire que la rentrée scolaire 2021/2022 prévue pour le 7 septembre prochain sera reportée sine die. La forte vague épidémique à laquelle fait face actuellement le pays et qui augure des jours encore plus dramatiques ne laisse aucun doute sur le fait que la prochaine rentrée n’aura pas lieu à la date fixée. Même si pour le moment, le ministre de l’éducation nationale Abdelhakim Belabed qui a entamé depuis samedi passé des rencontres de concertation avec les partenaires sociaux, ne s’est pas encore prononcé sur la question, tout indique que ce n’est qu’une question de jours pour qu’il le fasse.

    De leur coté les parents qui ont pourtant exprimé leurs inquiétudes devant la recrudescence des contaminations, sont restés circonspects et ne sont pas prononcés ouvertement sur le report de la rentrée scolaire, alléguant seulement que celle-ci est envisageable et que la décision du report revient uniquement au comité scientifique, instance chargé du suivi la propagation de la covid-19.

    Ce n’est un secret pour personne, le temps presse et c’est maintenant que tout doit être envisagé et planifié pour la préparation de la prochaine rentrée scolaire. Il faut dès maintenant se préparer aux scénarios les plus désastreux, pour ne pas être pris de court , comme c’est le cas pour l’oxygène médical.

    Ailleurs, dans les pays où rien n’est laissé au hasard, le protocole sanitaire mis en place pour accompagner la rentrée scolaire et l’enseignement en présentiel, prévoit une graduation des mesures selon la situation épidémique et les ripostes à mettre en place à chaque niveau de mesure. Tout est prévu à l’avance dans les moindres détails. Ce n’est pas le cas chez nous! mais il n’est pas trop tard pour bien faire.

    En ce moment ou de nouvelles vagues de l’épidémie portées par de nouveaux variants plus contagieux font exploser partout le nombre des contaminations journalières, on n’a pas le droit de tergiverser et de gérer au pif.

    L’expérience de l’année passé doit être mise à profit pour mieux réussir cette nouvelle rentrée scolaire. Les failles, les insuffisances et les relâchements dans l’application des protocoles mis en place l’année passée pour encadrer la reprise des cours en présentiel ne doivent plus se répéter.

    Si l’année passée, la rigueur n’a pas été de mise, cette année aucun laisser-aller ne doit être toléré. Il y va de la santé de toute la nation. La vaccination de la population scolaire qui provoquera certainement des polémiques ou pire des mouvements de grève doit être également discutée et préparée dès maintenant.

    Ne faisant pas l’unanimité au niveau mondial, la vaccination des enfants ne sera pas facilement acceptée par les parents en Algérie. Le comité scientifique doit dès maintenant analyser sérieusement les risques et bénéfices de la vaccination infantile. Des campagnes d’explication et de sensibilisation doivent être lancées immédiatement sur la question avant que la rue ne s’en empare.

  • Algérie: Pour une bouffée d’oxygène

    par Abdelkrim Zerzouri

    Dans ce contexte de «crise d’oxygène», provoquée par une détérioration de la situation sanitaire du pays, qui enregistre une hausse jamais égalée des cas de contaminations au coronavirus, on assiste à ce qu’on appellerait un bel élan de solidarité citoyenne envers les malades en détresse respiratoire. De généreux donateurs, des opérateurs économiques et des anonymes se sont immédiatement engagés pour financer l’achat de stations de production d’oxygène au profit des établissements hospitaliers sur le territoire national, où la vie des malades atteints du Covid-19 est en danger par manque d’oxygène, dont la demande a connu une hausse proportionnelle à la flambée des contaminations. C’est que l’état des patients infectés au variant Delta, en forte circulation dans le pays, exige une prise en charge urgente en oxygénothérapie du fait d’une insuffisance respiratoire presque inévitable.

    En parallèle, on assiste à un foisonnement des appels aux dons financiers sur les réseaux sociaux. Des associations se sont mises à la collecte des fonds pour financer l’achat de bouteilles ou de générateurs d’oxygène, pour offrir aux malades l’oxygène qui fait affreusement défaut dans les hôpitaux. Partout, les Algériens d’ici et d’ailleurs, sont réglés à l’heure de la collecte des dons financiers pour venir en aide à ces malades. Une solidarité hors de toute critique sur le plan moral et réglementaire ?

    La collecte de fonds pour venir en aide à son prochain est une action humanitaire à laquelle on ne peut opposer aucun interdit, mais si on évalue les soupons de financement d’organisations terroristes, de blanchiment d’argent et de détournements de l’argent collecté dans des comptes personnels, ou encore de fraude fiscale, cette action ne devrait pas se dérouler dans une confusion qui laisserait croire que l’Etat est totalement impuissant face à cette «crise d’oxygène».

    Pourtant, les autorités ont annoncé une «série de mesures» pour remédier à la situation, à savoir «l’importation de 15.000 concentrateurs d’oxygène, dont 1.050 déjà réceptionnés, l’acquisition de 2.250 concentrateurs entre les 3 et 5 août prochain, et d’autres seront reçus par lots à compter du 10 août», ainsi que la passation de commande pour l’acquisition de «10 unités de production d’oxygène d’une capacité de 20.000 et 40.000 litres à répartir sur les grands établissements hospitaliers». Est-ce encore insuffisant pour répondre à la demande au sein des hôpitaux ?

    Pour le moment, ni la collecte des dons ni les actions des autorités n’ont apporté une bouffée d’oxygène pour les malades. Malgré les efforts déployés par les uns et les autres, la pénurie d’oxygène persiste et entraîne toujours des décès au niveau de certains hôpitaux du pays. Comment faire pour éviter que le pactole des campagnes de récolte de dons financiers ne soit détourné de sa vocation ?

    Les autorités sécuritaire et judiciaire seraient, bien évidemment, tenues d’intervenir dans le cas d’apparition au grand jour d’irrégularités, mais n’y a-t-il pas, surtout, la responsabilité des donateurs qui ne doivent pas agir sous le coup de l’émotion ou de versement volontaire d’argent dans un quelconque cadre illicite ?

    Le Quotidien d’Oran, 31/07/2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, oxygène, contaminations, #Algérie #Covid19 #Coronavirus

  • Situation épidémiologique tragique: L’Algérie en détresse

    Situation épidémiologique tragique: L’Algérie en détresse

    La situation épidémiologique ne cesse de se dégrader depuis une semaine, plongeant le pays dans la désolation la plus absolue, avec son lot de contaminés, de décès et de patients en détresse respiratoire, nécessitant en toute urgence une oxygénothérapie, devenue problématique. L’Algérie a enregistré hier un record dramatique en contaminations et en décès dus à la Covid, et le pire est à craindre pour les prochains jours.

    Selon certains spécialistes, les chiffres annoncés par le ministère de la Santé sont à multiplier par 30 pour approcher une réalité morbide et tragique. Un nouveau pic de contaminations a été atteint hier, selon le communiqué rendu public par le ministère de la Santé. 1927 cas positifs au coronavirus et 49 décès dus au virus ont été recensés durant les dernières 24 heures, alors que 39 patients se trouvaient en réanimation, a indiqué le porte-parole du comité scientifique. Des chiffres qui continuent à être contestés aussi bien par une grande partie de la corporation médicale que par des personnalités connues, issues du milieu littéraire et universitaire.

    Dans un message publié sur son compte officiel Facebook, Wassini Laâredj, professeur de littérature à la Sorbonne a demandé clairement au ministre de la Santé de reconnaitre son « échec » et de démissionner. L’écrivain s’est dit abasourdi du fait du décalage entre le nombre réel des contaminés et des morts, et les statistiques du ministère de la Santé.

    Dans ce chapitre, il n’est pas le seul à faire porter toute la responsabilité à Abderrahmane Benbouzid. Des médecins exerçant loin de la capitale, dans les structures étatiques et dans le privé, ont eux aussi appelé au départ d’un ministre, qui, selon eux, a failli dans la gestion d’un secteur névralgique, qui a besoin, aujourd’hui plus que par le passé, d’homme de terrain, compétents et engagés.

    Depuis qu’il est à la tête du ministère de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a certes multiplié les sorties sur le terrain et les déclarations à la presse, mais n’a jamais montré la moindre volonté de remettre en question un certain ordre établi par ces prédécesseurs, pour ne citer que Boudiaf, Barkat et Ould Abbes, tous les trois incarcérés pour corruption et dilapidation de deniers publics. Des professeurs de renommée mondiale lui reprochent le fait de ne pas avoir pu anticiper dès la détection en mai dernier du variant Delta, devenu majoritaire au pays, à cause du manque d’initiative de la part des responsables sanitaires. Conséquence : la hausse vertigineuse du nombre de cas atteints par le variant Delta, virulent et contagieux, qui atteint les poumons en moins de 48 heures, a entraîné l’augmentation du nombre de malades nécessitant une assistance respiratoire.

    Combien d’Algériens sont-ils morts parce qu’ils n’ont pas eu accès à cette thérapie vitale ? Dieu seul le sait. Qui devrait porter la responsabilité de tous ces décès ? Où sont les 6 000 lits équipés de matériel d’oxygénothérapie, dont on parlé au début de l’épidémie ? Le problème du manque de places et de matériel d’oxygénation avait été soulevé pourtant pendant la première et la deuxième vague, mais les autorités sanitaires ont manqué de vigilance et n’ont pas mis à profit la longue accalmie qui s’est étalée de l’hiver jusqu’au début de l’été, pour se préparer au pire.

    Le pire est aujourd’hui là avec le variant Delta ; et la plupart des hôpitaux sont sinistrés, dans la mesure où ils ne sont équipés, ni de cuves, ni de générateurs d’oxygène. Une situation qui les met sous la dépendance d’une alimentation parfois aléatoire à partir des usines de production d’oxygène. Il fallait penser avant ; car aujourd’hui est trop tard ; puisque tout le pays est en « détresse respiratoire ». C’est l’asphyxie que les actions de solidarité populaire essaient d’atténuer tant bien que mal. Les scènes insoutenables filmées dans certains hôpitaux et diffusées sur les réseaux sociaux n’auraient jamais du avoir lieu dans un pays comme l’Algérie.

    Face à la défaillance de l’Etat, c’est le bénévolat qui se met en alerte pour essayer de sauver ce qui pourrait l’être. Avec l’appui des opérateurs privés de la région, les citoyens d’Akbou ont pu équiper leur hôpital d’un générateur d’une capacité de 30 bouteilles toutes les 24 heures. L’Etat est-il figé à un point où il est incapable de suivre l’exemple de ses citoyens mobilisés ? Pour de nombreux algériens, c’est déjà une conviction.

    Mohamed M.

    L’Est Républicain, 29/07/2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, contaminations, Variant Delta, #Algérie, #Covid19,

  • Algérie : La fête de l’insouciance !

    Par SALIM KOUDIL

    Demain, c’est l’Aïd. Jour de regroupements familiaux, terminant une semaine effervescente de rassemblements dans les marchés de bétails et de queues devant les bureaux de poste. Un ensemble de paramètres qui fait craindre le pire pour ce qui va advenir après les fêtes. La peur concerne évidemment le risque de voir augmenter d’une façon sensible le nombre de personnes atteintes de la Covid-19. D’ailleurs, ce n’est plus une éventualité, mais plutôt une réalité à laquelle tout le monde s’attend. Ce qui reste inconnu, c’est les chiffres qui seront annoncés.

    Ainsi, pour cette période exceptionnelle, il n’a pas été question (à l’heure où nous mettions sous presse) de mesures exceptionnelles. Le gouvernement semble vouloir baser sa « riposte » anti-pandémie sur une campagne de sensibilisation multicéphale. Un pari décrié par certains et rendu compréhensible par d’autres.

    Faut-il croire à un éventuel sursaut général pour les deux jours de l’aïd? Difficile de répondre par un oui quand tout le monde aura remarqué l’ambiance d’avant. Le respect des mesures de distanciation était inexistant partout. Les bureaux de poste et les marchés de bétail ont déjà donné le ton. Pourtant, la situation sanitaire est des plus préoccupantes dans le pays.

    Pour ceux qui doutent encore de la propagation vertigineuse de la Covid-19, les statistiques sont là. Le nombre des contaminations annoncé par le ministère de la Santé a augmenté, en une semaine, de près de 30%. La barre des 1000 cas enregistrés est dépassée depuis plusieurs jours. Le record (depuis le début de la pandémie) a d’ailleurs été battu vendredi dernier avec 1197 contaminations. Des chiffres effarants et qui sont loin de refléter la réalité du terrain. La dernière intervention (sur les ondes de la Radio Chaine 3) de Lyes Merabet, Président du Syndicat National des Praticiens de la Santé Publique (SNPSP), est venue le confirmer. Il faut, selon lui, multiplier par cinq les statistiques publiées quotidiennement puisque, précise-t-il, ils sont basés sur les tests PCR de l’Institut Pasteur-Algérie.

    Appeler à éviter les regroupements, accélérer la campagne de vaccination, en parallèle aux mesures de confinement partiel au niveau de 14 wilayas, sont, pour le moment, les seules armes « dégainées » par les pouvoirs publics.
    Il faudra attendre le post-Aid pour pouvoir juger l’attitude de tout le monde.

    Reporters, 18/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Aïd El Adha, coronavirus, covid 19, contaminations,

  • Algérie : L’urgence d’une mobilisation

    Par Larbi Chabouni

    Il n’y a pas et il n’y aura pas de recette miracle. L’illusion d’une victoire éphémère nous a fait perdre le sens d’un combat qui est loin d’être fini.

    Le relâchement et le comportement irresponsable ont non seulement compromis les acquis arrachés au bout des sacrifices de la famille de la santé et de l’engagement remarquable de la société civile. Mais, plus gravement, cette dérive inconcevable est coupable de la mise en danger de la vie d’autrui et, dans bien des cas, des proches.

    L’été festif et l’Aïd El Adha, propices aux rassemblements de toute sorte, contribuent à la formation de nouveaux clusters impactant la situation épidémiologique.

    Face au risque de contagion, rendu accru par la résurgence du variant delta à forte contamination, la reconduction des mesures de confinement dans les 14 wilayas les plus touchées, le renforcement du contrôle et la réactivation des mesures barrières s’imposent de fait pour éviter le scénario du pire alimenté par la saturation des hôpitaux et la pression énorme vécue quotidiennement par le personnel de la santé.

    Si tous les moyens ont été mobilisés par le gouvernement, prévoyant notamment l’augmentation des capacités d’accueil et le recours aux hôpitauxnavires et de proximité, le devoir de vigilance citoyenne recommande un attachement rigoureux aux mesures de prévention à tous les niveaux.

    Des sanctions sévères sont prévues pour combattre tout manquement perceptible notamment dans les endroits à forte densité : les marchés bondés, le transport urbain et interwilayas submergé, les commerces coupables de négligence en matière de respect des mesures préventives et, au summum de l’inconscience, les lieux de rassemblement familiaux dédiés aux fêtes sous quelque prétexte que ce soit.

    A l’heure du variant delta plus virulent, cette responsabilité individuelle et collective conditionne le retour à la vie normale. Elle interpelle sur l’urgence d’une mobilisation à hauteur des nouveaux défis sanitaires et d’une communication plus performante associant la société civile et les comités de quartier, proches des citoyens et aptes à contribuer efficacement à la conscientisation et à la sensibilisation des plus réfractaires.

    Horizons, 13/07/2021

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  • Algérie: Le risque d’un réel dérapage

    Tous les spécialistes sont d’accord pour dire que nous sommes bel et bien dans cette troisième vague tant redoutée du coronavirus. Et pour notre malheur nous ne sommes, selon les mêmes spécialistes, qu’au début de cette vague. Autrement dit le pire est à venir et le pic risque d’être atteint d’ici la fin de ce mois de juillet.

    Aujourd’hui les chiffres continuent d’augmenter de jour en jour et frôle les 500 cas de contamination par jour. Des chiffres jamais atteints depuis la deuxième vague de l’automne dernier où l’on a dépassé les 1000 cas par jour et les 25 décès quotidiens. Les chiffres de ces derniers temps risquent d’aller encore plus haut au fur à mesure que passent les jours et les semaines. A cela, il faut ajouter le fait que le pays n’est pas épargné par la présence de tous les variants connus du virus, à commencer par le dernier d’entre eux et le plus contagieux, qu’est le variant Delta, un développement du variant indien, qui terrorise tous les gouvernants de la planète, et refroidi tous les espoirs et les prémices de sortie de crise auxquelles rêvaient plusieurs pays, engagés depuis longtemps dans une vaccination plutôt réussie.

    Mais pour revenir à l’Algérie, la situation délicate, et heureusement pas encore dramatique, que nous connaissons, n’a en vérité rien de surprenant et était prévisible depuis des mois déjà. Des mois où les Algériens ont coupé court avec toutes les précautions nécessaires pour faire face à ce virus. Ni lavage des mains, ni distanciation physique, et surtout abandon quasi total du port de masque. Tout était fait et réuni pour arriver là où nous en sommes aujourd’hui.

    Et ce n’est peut être que le début d’une période compliquée et difficile qui risque de laisser des traces et des drames pour beaucoup d’entre nous, surtout que la campagne de vaccination balbutie toujours, car après le manque des vaccins vécu au début, les pouvoirs publics font face à un autre écueil qu’est celui du refus des citoyens de se faire vacciner.

    Mais à bien voir, le refus du vaccin, comme le non respect des gestes barrières, se nourrissent de cette même fausse idée et croyance absurde bien diffusée aujourd’hui au sein de la population et qui fait croire que le virus n’existe plus. Une idée qui a fait son chemin parmi et qui menace aujourd’hui sérieusement toute action visant à contenir la pandémie et à en contrôler le développement. Pourtant l’Algérie a réussi magnifiquement sa lutte contre la covid au tout début, avant que tout ne dérape, comme si à un moment, quelque chose a gravement dysfonctionné et aboutit à la triste situation que nous connaissons aujourd’hui.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 07/07/2021

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