Étiquette : coopération militaire

  • Macron annonce la fin de la Françafrique

    Etiquettes : France, Françafrique, Emmanuel Macron, Niger, coopération militaire, Sahel, Mali, Burkina Faso,

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    Selon Emmanuel Macron, « il n’y a plus de Françafrique. Quand il y a des coups d’état, on n’interfère pas dans la vie politique des pays »

    « Nous avons été à la demande du Niger, du Burkina Faso, du Mali, sur leurs territoires pour lutter contre le terrorisme. Ces pays ont été frappés par des coups d’État. J’ai eu cet après-midi le président Bazoum, et qui est aujourd’hui détenu parce qu’il menait des réformes ambitieuses. Il y a au fond, des règlements de compte largement ethniques et beaucoup de lâchetés politiques », a affirmé le président français.

    Pour Macron, les putschistes sont les amis du désordre (…) « La France a décidé de rappeler son ambassadeur et mettre fin à notre coopération militaire avec le Niger ».

    #France #Macron #Niger #Mali #Burkina #Faso #Françafrique

  • Maroc-USA : Compte rendu du 12e Comité consultatif de défense

    Tags : Maroc, Etats-Unis, coopération militaire, défense, sécurité,

    Le porte-parole du Pentagone, le lieutenant-colonel Dave Herndon, a fourni la lecture suivante :

    Le sous-secrétaire à la Défense pour la politique, le Dr Colin Kahl, et le général de corps d’armée Belkhir El Farouk, inspecteur général des Forces armées royales marocaines et commandant de la zone sud, ont coprésidé le 12e Comité consultatif de défense américano-marocain (DCC) du 7 au 8 novembre, 2022 au Pentagone. Le DCC a réaffirmé l’importance des relations bilatérales américano-marocaines en matière de sécurité et de défense.

    Les États-Unis et le Maroc cherchent à continuer de renforcer le partenariat stratégique et à travailler ensemble pour atteindre les objectifs définis dans la feuille de route américano-marocaine 2020-2030 pour la coopération en matière de défense. Le DCC a été l’occasion pour les deux parties d’examiner les progrès réalisés sur le récent plan d’action bilatéral par pays (BCAP) et d’assurer des progrès continus vers les objectifs tracés par la feuille de route.

    Des délégations des États-Unis – y compris le Département américain de la Défense, le Département d’État américain et la Garde nationale de l’Utah, qui maintient un programme de partenariat d’État – et le Maroc ont discuté d’un large éventail de sujets, notamment la coopération en matière de sécurité, la modernisation et l’interopérabilité, le renforcement des capacités de renseignement, les opérations de maintien de la paix, la lutte contre les activités illicites et le rôle du Maroc en tant que leader de la sécurité régionale. Les États-Unis et le Maroc ont convenu de continuer à travailler ensemble sur la lutte contre le terrorisme, la sécurité maritime en Méditerranée et d’autres problèmes de sécurité urgents sur le continent africain.

    #Maroc #Etats_Unis #Coopération_Militaire

  • Projet de Convention relative à la Formation Opérationnelle des Equipages des Hélicoptères EC-145 et EC-135

    Tags : Maroc, France, coopération militaire, Gendarmerie Royale, sécurité civile, migration,

    Projet de Convention relative à la Formation Opérationnelle des Equipages des Hélicoptères EC 145 et EC 135, que le Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités Territoriales et de l’Immigration de la République Française propose de conclure avec le Ministre Délégué auprès du Premier Ministre Chargé de l’Administration de la Défense Nationale.

    La Partie française souligne que, dans le cadre de la coopération bilatérale de sécurité intérieure franco-marocaine, la Gendarmerie Royale a émis dès 2010 le souhait que les équipages du Groupement Aérien de la Gendarmerie Royale (GAGR) puissent bénéficier de formations spécifiques à l’utilisation d’hélicoptères dans le cadre de missions de sécurité intérieure et dans le contexte de l’acquisition d’aéronefs de type EC 145 et EC 135.

    Cette demande de coopération s’avère, pour les autorités compétentes françaises, d’autant plus souhaitable que l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT) n’assure pas de formation spéciale sur ces appareils dans le cadre de l’Accord dans le domaine de la formation des pilotes et des mécaniciens navigants d’Hélicoptère de la Gendarmerie Royale, signé le 13 novembre 1987 et que les besoins spécifiques de formation ne peuvent être pleinement satisfaits, notamment sur le plan opérationnel, par l’opérateur industriel.

    Ainsi, et suite aux visites croisées des commandants et responsables des formations aériennes des gendarmeries royale et nationale ainsi que la sécurité civile française en 2009 et 2010, il a été élaboré un projet de Convention qui a reçu l’agrément des directions et services juridiques français concernés.

    Selon la partie française, les principaux traits de cet instrument juridique sont les suivants :

    – Le projet de Convention est conçu comme une Convention d’application découlant des deux Accords conclus entre le Maroc et la France, le 30 mai 2000, en l’occurrence l’Accord relatif à la coopération en matière de sécurité (ACS) et l’Accord dans le domaine de la protection et de la sécurité civile (APSC). Il s’appuie à ce titre sur les dispositions pertinentes l’ACS (articles 1 et 5) et de l’APSC (articles 2 et 4). Le texte ne constitue pas un arrangement technique mais s’inscrit dans une logique similaire ;

    – La coopération prévue par ce projet de Convention est complémentaire de la coopération établie par l’Accord du 13 novembre 1987, qu’elle n’affecte pas. Dans cet esprit, l’Accord précité est visé dans les considérants du projet de Convention, qui ne mentionnent en revanche l’Accord relatif à la coopération militaire technique, signé le 11 octobre 1994 ;

    – la réalisation des actions, prévues dans les articles 3 et 4 du projet de Convention, sera cohérente avec les programmations annuelles des coopérations bilatérales de sécurité (article 11 de l’ACS) et de sécurité civile (article de l’APSC), mises en œuvre par le service de sécurité intérieure près l’Ambassade de France à Rabat ;

    – Sur le plan budgétaire (article 5 du projet), la mise en œuvre des actions s’inscrit dans les limites financières des Accords de 2000 (article 11 de l’ACS et article 16 de l’APSC) et dans une logique générale de réciprocité entre partenaires ; il est à ce titre entendu que la Partie marocaine, qui est susceptible de bénéficier davantage des échanges bilatéraux permis par le projet de Convention, en assumera également une charge plus importante ;

    – Les dispositions statutaires applicables aux agents des Parties (articles 7 à 11 du projet) ont été établies par référence aux articles 11 et 16 de l’Accord relatif au statut de leurs forces du 16 mars 2005. Ce dispositif robuste est apparu pertinent aux fins du présent projet, qui sera essentiellement mise en œuvre pour la Partie française par des personnels servants sous statut militaire ;

    – Les dispositions finales du projet de Convention (articles 12 et 13) ont été enfin été rédigées conformément aux usages français sur ce type de dispositions.

    que ce Département a été destinataire de deux exemplaires d’un Arrangement technique relatif à l’insertion d’un officier pilote marocain au sein de l’escadrille 22S, en détachement occasionnel à bord du bâtiment de projection et de commandement « Mistral » pour la campagne 2011 du Groupe Ecole d’Application des Officiers de Marine (GEAOM), signés par le Ministre de la Défense de la République Française.

    Ledit Arrangement ne suscite, sur le plan juridique, aucune remarque de la part de ce Département.

    En vous transmettant, ci-joint, les deux exemplaires dudit Arrangement, je vous saurais gré de bien vouloir les valider et les signer et de faire retour d’un exemplaire à ce Département -Direction des Affaires Juridiques et des Traités-, dans les meilleurs délais possibles, afin de le transmettre à la Partie française.

    #Maroc #France #Coopération_bilatérale

  • Le Maroc renforce ses liens militaires avec Israël

    Maroc, Israël, armée, coopération militaire, Sahara Occidental, Algérie, Aviv Kohavi,

    Le Maroc renforce ses liens militaires avec Israël, fournisseur de « drones suicide » en plein conflit du Sahara occidental
    Le chef de l’armée israélienne se rend pour la première fois dans le pays maghrébin, dans un contexte de tension croissante entre Rabat et l’Algérie.
    Francisco Peregil
    Le Maroc accueille pour la première fois un chef de l’armée israélienne en visite officielle. Le général Aviv Kohavi, 58 ans, a atterri à Rabat lundi en fin d’après-midi et prolongera son séjour officiel jusqu’à mercredi. L’objectif de cette visite, selon l’armée israélienne, est de renforcer la coopération avec le Maroc, sans préciser davantage de détails sur les ventes d’armes. Kohavi rencontrera, entre autres, le ministre marocain chargé de l’administration de la défense, Abdelatif Loudiyi, et l’inspecteur général des Forces armées royales et commandant de la zone sud, le général El Farouk Belkheir.

    Cette visite intervient au moment où le Maroc est engagé dans un conflit armé de faible intensité avec le Front Polisario, dont le principal allié et protecteur est l’Algérie. La tension entre les deux pays du Maghreb a atteint son point le plus sensible en novembre 2021, lorsque la présidence algérienne a publié un communiqué annonçant que trois civils algériens avaient été « lâchement tués » dans un « bombardement barbare » alors qu’ils se rendaient avec leurs camions de la capitale mauritanienne Nouakchott à la ville algérienne de Ouargla. La présidence algérienne a affirmé que « divers facteurs » suggéraient que le massacre avait été perpétré par « les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental » à l’aide d’ »armes sophistiquées ». Selon les sources du Front Polisario, c’est Israël qui est à l’origine de cet armement de pointe.

    Le principal fabricant de drones israélien, Israel Aerospace Industries (IAI), produit les drones suicide Harop, un petit avion sans pilote d’une portée de plus de 1 000 kilomètres, difficile à détecter par les radars et capable de transporter plus de 20 kilos de charge explosive. Cette société a reçu 19,4 millions d’euros du Maroc en 2021, au plus fort du conflit du Sahara occidental, selon le quotidien Haaretz, en accédant aux deux rapports trimestriels que le fabricant israélien a fournis à la Bourse de Tel Aviv. L’État marocain maintient un silence hermétique sur ces questions.

    Pendant ce temps, la tension continue de couver au Sahara occidental. Le Front Polisario a publié un communiqué samedi dans lequel il affirme avoir mené une « attaque massive au missile » contre plusieurs positions de troupes marocaines dans le nord et le sud-est du Sahara occidental. Les autorités marocaines ne commentent jamais leurs propres actions militaires ou celles de leurs ennemis au Sahara. Cette fois-ci, ils ont également opté pour le silence, tout en continuant à tisser des liens plus étroits avec l’armée israélienne.

    Le Maroc a commencé à normaliser ses relations avec Israël en décembre 2020, un mois après que le Front Polisario a considéré que le cessez-le-feu qu’il maintenait avec le Maroc depuis 1991 était rompu. C’est à l’hiver 2020 que le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation par Rabat de ses relations avec l’État hébreu.

    Rabat est devenu le quatrième pays arabe à normaliser ses relations avec l’État juif, après les Émirats arabes unis en août, suivis de Bahreïn en septembre et du Soudan en octobre. Ces pactes de normalisation, négociés par Donald Trump dans sa dernière phase en tant que président, ont été appelés les accords d’Abraham. Les accords n’obligent pas Israël à reconnaître l’existence d’un État palestinien.

    « La normalisation est une trahison ».

    Les plus grandes manifestations enregistrées depuis des décennies au Maroc sont celles que l’État marocain lui-même encourage chaque année en faveur de la cause palestinienne. Mais depuis ce décembre 2020, tout le monde au Maroc sait que c’est le roi lui-même qui parraine la normalisation des relations. Cela n’a pas empêché la dernière escalade des attaques de l’armée israélienne contre la bande de Gaza en mai 2021 de déclencher des manifestations dans les principales villes du Maroc, où l’on a crié « la normalisation est une trahison ». Mais les deux pays ont continué à tisser des liens inexorablement plus étroits.

    La coopération militaire entre Israël et le Maroc existe depuis plus de 50 ans, mais toujours de manière semi-secrète, dans les coulisses. Jusqu’à ce que le chef de la défense israélienne, l’ancien général Benny Gantz, se rende à Rabat en novembre 2021 pour signer un accord militaire sans précédent dans le monde arabe. Une délégation militaire israélienne s’est rendue au Maroc le 25 mars et a signé un deuxième accord, portant sur la participation à des exercices internationaux et la vente d’armes. Aujourd’hui, c’est le chef des forces armées israéliennes lui-même qui s’est rendu au Maroc pour une visite à forte valeur symbolique.

    Aviv Kohavi a prêté serment en tant que chef d’état-major des forces armées en 2019. Parmi ses opérations les plus critiquées au cours des trois dernières années figure le bombardement et l’abattage par l’aviation israélienne de l’immeuble de 12 étages abritant les bureaux de l’agence Associated Press et de la chaîne Al Jazeera, le 15 mai 2021. Fin mai, le général Kohavi a déclaré à la télévision israélienne que le bâtiment avait été « détruit à juste titre » et qu’il ne ressentait « pas une once de regret ». La destruction du bâtiment s’est produite au cours d’une escalade de 11 jours qui a fait plus de 250 morts chez les Palestiniens et 13 en Israël.

    El Pais, 19/07/2022

    #Maroc #Israël #Algérie #Sahara_Occidental

  • La Russie plus présente au Sahel au détriment de la France

    La Russie plus présente au Sahel au détriment de la France

    La Russie plus présente au Sahel au détriment de la France – Faso Lagam Taaba Zaka, Barkhane, Takuba, coopération militaire, accords de défense coloniale,

    La Russie tente d’accroître son influence dans la région du Sahel, essayant d’exploiter le sentiment anti-français qui se développe dans la région. [1] Après avoir consolidé ses relations avec le gouvernement malien, la Russie courtise désormais le nouveau pouvoir burkinabé. Suite au récent coup d’État du 24 janvier 2022, plusieurs partisans du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président par intérim du pays, ont déjà appelé à renforcer la coopération avec la Russie et à rompre le partenariat du pays avec la France. [2]

    Manifestation appelant à un partenariat avec la Russie
    Le 27 mars 2022, la coalition « Faso Lagam Taaba Zaka », qui regroupe plus de 100 organisations de la société civile, a manifesté dans la capitale Ouagadougou, demandant au nouveau gouvernement de développer la coopération militaire et stratégique Burkina Faso-Russie, avec pour principal objectif de contrer les mouvements djihadistes actifs dans la région. Lors de la manifestation, le secrétaire général de la coalition Somaila Nana a déclaré que les autorités devaient diversifier leurs partenaires dans cette lutte contre le terrorisme en s’alliant avec des pays comme la Russie, la Chine et la Corée du Nord. « Nous critiquons la présence de bases militaires de forces étrangères [c’est-à-dire la France], qui ne méritent plus notre confiance. Nous exigeons l’annulation des accords de défense coloniale », a-t-il soutenu.

    Les promoteurs de la manifestation ont montré des affiches avec des photos du président par intérim du Burkina Faso Damiba et du président russe Vladimir Poutine, soulignant leur soutien également à la junte militaire malienne et à son chef, le colonel Assimi Goita, un officier militaire qui occupe le poste de président par intérim depuis le putsch du mois de mai de 2021. Au cours de l’événement, la coalition a souligné que l’opération anti-insurrectionnelle Barkhane, dirigée par la France, qui s’étend sur cinq pays du Sahel, à savoir le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie et le Niger, devrait prendre fin. [3]

    Il convient de noter que la manifestation  » Faso Lagam Taaba Zaka  » devait auparavant avoir lieu sur la Place De La Nation (« Place de la Nation »), au centre-ville de Ouagadougou, mais la coalition n’a pas pu obtenir l’autorisation nécessaire et a plutôt organisé l’événement. au sein du Conseil Burkinabè des Chargeurs (« Conseil Burkinabè des Chargeurs »). [4]

    Le 10 avril 2022, lors d’une conférence à Ouagadougou sur la sécurité au Burkina Faso, « Faso Lagam Taaba Zaka » a déclaré qu’il n’est pas possible de gagner une guerre avec quelqu’un qui n’a jamais gagné de guerre. « La France n’a jamais gagné une guerre, elle s’est toujours accordée des victoires. La France n’a jamais gagné une guerre, nous l’avons chassée partout. » Le mouvement déclarait alors : « Nous disons avec [l’officier burkinabé, révolutionnaire marxiste et président panafricaniste du Burkina Faso] Thomas Sankara que ‘seuls rompre avec les faux amis et réorienter notre politique étrangère vers d’autres horizons peuvent nous garantir des partenaires fiables et sincères’. avec qui nous pourrons relever les défis du moment afin d’atteindre une réelle indépendance. » Il a ensuite conclu que le Burkina Faso avait besoin d’un nouveau partenariat avec la Russie, la Chine, ou Cuba. [5]

    Les intérêts de la Russie au Burkina Faso

    Le média russe Gazeta.ru a interviewé plusieurs experts russes sur les relations russo-burkinabè. Natalia Piskunova, politologue africaniste et professeure agrégée à l’Université d’État de Moscou, a déclaré qu’il y a déjà une « présence assez importante » d’entreprises russes au Mali, au Nigeria et en Guinée, et que Moscou augmente maintenant sa présence au Burkina Faso. Piskunova a ajouté que le Burkina Faso n’est pas le pays le plus riche en termes de ressources, mais il est important pour sa position géographique, qui relie le Mali au Niger et à d’autres pays africains. [6]

    L’expert russe a également mentionné l’importance du Burkina Faso dans le développement de la route transsaharienne, un projet qui a été suggéré dans les années 1962, certains tronçons ayant été construits dans les années 1970, mais que ce n’est que maintenant que les entreprises chinoises semblent intéressées à le relancer. et y investir. [7]

    Piskunova a déclaré: « Le Burkina Faso est important précisément en tant qu’État de transit pour la mise en œuvre du grand projet de transport de l’autoroute transsaharienne, qui permettra le transfert rapide de marchandises à travers tout le continent africain, de la côte est à la côte ouest. Une telle étape serait une suite logique de la politique de Moscou en Afrique de l’Ouest, où, au cours des deux ou trois dernières années, il y a eu un renforcement systématique de la présence politique, économique et militaire de la Russie, dans le cadre de la politique générale de la Russie. tournez-vous vers l’Est,’ qui inclut l’Afrique. » [8]

    Conclusion

    Soulignant que la Russie est un acteur relativement inconnu pour les nouveaux dirigeants en Afrique (qui ont peut-être eu des relations avec l’Union soviétique, mais pas avec la Russie d’aujourd’hui), Piskunova a déclaré que la Russie n’avait surtout pas de bilan « négatif » dans la région. Pour ces raisons, Moscou est perçue comme la meilleure alternative à Paris. « Au Burkina Faso, la recherche d’une alternative à la présence et à l’influence de la France dure depuis longtemps, donc pour eux un acteur sans passé colonial et avec de grands moyens est naturellement attractif. »

    L’ancien ambassadeur de Russie au Yémen, en Libye et en Tunisie, Veniamin Popov, a déclaré que les avantages de la coopération avec la Russie étaient « de plus en plus compris » dans la région ces derniers temps. « C’est de Moscou que viennent l’aide, la solidarité et le véritable soutien. Car, contrairement aux États-Unis ou à la France, la Russie ne s’immisce pas dans les affaires intérieures des États africains. La Russie offre son aide et ne pose aucune condition ; c’est très important pour les Africains. En conséquence, de plus en plus d’États africains se tournent vers Moscou pour demander de l’aide dans un domaine ou un autre, ce processus prend de l’ampleur », a souligné l’ancien diplomate. [9]

    Selon le média russe Gazeta.ru, la vraie question concernant le Burkina Faso est de savoir dans quelle mesure les nouvelles autorités seront stables pour conclure des accords avec la Russie. Entre-temps, le 2 mars 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et le Burkina Faso faisait partie des pays africains dont le vote n’a pas été enregistré, avec le Cameroun, l’Éthiopie, l’Eswatini, la Guinée, la Guinée Bissau, Maroc et Togo. [dix]

    En avril, le Premier ministre burkinabé Albert Ouedraogo a souligné que le Burkina Faso devait diversifier ses alliances. « En ce qui concerne la coopération militaire avec d’autres États, l’option est désormais de diversifier les partenariats, afin d’optimiser les atouts spécifiques de chaque partenaire. En tout état de cause, ces partenariats seront fondés sur le respect de notre indépendance territoriale et sur la sincérité », a-t-il souligné. .

    *Anna Mahjar-Barducci est directrice du MEMRI Russian Media Studies Project.

    [1] Voir MEMRI Inquiry and Analysis Series No. 1632, A Brief Review Of Russia’s Influence Over Mali – To France’s Detriment , 14 avril 2022.

    [2] Il convient de noter que, selon le journaliste nigérian Philip Obaji Jr., juste avant le coup d’État, Paul-Henri Sandaogo Damiba, promu un mois plus tôt pour superviser la sécurité dans la capitale Ouagadougou, a tenté à deux reprises de persuader les Burkinabé Président Roch Kaboré pour engager le groupe Wagner dans le pays. Cependant, Obaji a écrit dans le Daily Beast que Kabore avait rejeté l’idée. Thedailybeast.com/burkina-faso-president-ousted-after-refusing-to-pay-wagner-mercenaries, 25 janvier 2022.

    [3] Globinfos.net/cooperation_militaire_franco_burkinabe-la-coalition-faso-lagam-taba-zaaka-nen-veut-plus/?fbclid=IwAR0W7PGYHsESeARm-XSJXG4zZ7C3paTSqvEDRYTaUnGTwXD2hNh9ZUJUfgM, 27 mars 2022.

    [4] Facebook.com/RealiteTv/photos/a.2060223827543291/3202659366633059/, 28 mars 2022.

    [5] Lefaso.net/spip.php?article112554, 10 avril 2022.

    [6] Gazeta.ru/politics/2022/01/28/14473555.shtml?updated, 28 janvier 2022.

    [7] Asiatimes.com/2019/11/trans-saharan-highway-project-on-track/, 13 novembre 2019.

    [8] Il convient également de noter que le mineur d’or russe Nordgold a récemment annoncé qu’il devait fermer la mine du Burkina Faso, invoquant des raisons de sécurité dans le pays. Sowetanlive.co.za/business/2022-04-12-russias-nordgold-shuts-burkina-faso-mine-due-to-security-threats/?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0mtilOBXLbYjdA5C4Nw8C5GFs-1_FNgYeRYOslBNuqxwfTHfAQUxJCxv0 April 12, 2022.

    [9] Gazeta.ru/politics/2022/01/28/14473555.shtml?updated, 28 janvier 2022.

    [10] Voir MEMRI Special Dispatch No. 9850, African Continent’s Reactions To Russia’s Invasion Of Ukraine – Part I – South Africa’s Head Of Public Diplomacy : « Tout comme la Russie ne tolérera pas les missiles de positionnement de l’OTAN près de son territoire, les États-Unis ne toléreront jamais la Russie. Déploiement de missiles dans son voisinage », 24 mars 2022 ; Dépêche spéciale du MEMRI n° 9854, Réactions du continent africain à l’invasion de l’Ukraine par la Russie – Partie II – Ancien ministre nigérian : « Je blâme Zelensky et ses alliés et amis occidentaux pour cette tragédie en cours », 25 mars 2022 ; Dépêche spéciale MEMRI n° 9856,Réactions du continent africain à l’invasion de l’Ukraine par la Russie – Partie III – Média du Zimbabwe : « Seuls les Zelensky politiquement naïfs de ce monde s’attendraient à un soutien sincère et authentique de la part des États-Unis » , 28 mars 2022.

    19 avril 2022 | Par Anna Mahjar-Barducci*

    MEMRI, 19/04/2022

    #France #Mali #BurkinaFaso #Russie #Barkhane #Takuba

  • Libye-Algérie: Des mesures pour renforcer les liens militaires

    Tags: Algérie, Libye, armée, coopération militaire – Libye-Algérie: Des mesures pour renforcer leurs liens militaires

    Le chef d’état-major libyen, Mohammed Al-Haddad, a discuté lundi avec son homologue algérien, Saïd Chengriha, de la coopération militaire et des développements sécuritaires dans la région, réitérant la nécessité d’une coordination pour répondre aux défis sécuritaires, notamment aux frontières communes du sud.

    Ces propos ont été tenus, selon un communiqué du ministère algérien de la Défense, lors d’une rencontre entre les deux chefs d’état-major à l’occasion de la visite de M. Al-Haddad en Algérie avec une délégation conduite par le chef adjoint du Conseil présidentiel libyen, Mossa Al-Koni, à l’invitation du président algérien.

    Les deux parties ont évoqué le renforcement de la coopération dans le domaine militaire et l’échange de points de vue sur des questions d’intérêt commun. M. Chengriha a souligné la nécessité de mettre fin à la crise en Libye afin que ce pays puisse retrouver son rôle actif dans le rétablissement de la paix et de la stabilité dans la région.

    Le communiqué indique que M. Al-Haddad a salué les efforts déployés par l’Algérie pour jeter des ponts entre les parties libyennes et promouvoir l’unité dans tout le pays.

    Libyan Express, 09/11/2021

    #Algérie #Libye #Maghreb #Armée #Mohamed_al_haddad