Étiquette : Coronavirus

  • La France décide d’interdire les vols intérieurs court-courriers

    Les législateurs français ont décidé d’interdire les vols intérieurs court-courriers là où des alternatives ferroviaires existent, afin de réduire les émissions de carbone.

    Au cours du week-end, les législateurs ont voté en faveur d’un projet de loi visant à mettre fin aux itinéraires où le même trajet pourrait être effectué en train en moins de deux heures et demie.

    Les vols de correspondance ne seront cependant pas affectés.

    Les mesures prévues seront soumises à un nouveau vote au Sénat avant de devenir loi.

    Les compagnies aériennes du monde entier ont été gravement touchées par la pandémie de coronavirus, le site Web Flightradar24 rapportant que le nombre de vols l’année dernière était en baisse de près de 42% par rapport à 2019.

    Les mesures pourraient affecter les déplacements entre Paris et des villes comme Nantes, Lyon et Bordeaux.

    Mais le gouvernement français avait dû faire face à des appels à introduire des règles encore plus strictes sur les vols intérieurs.

    La Convention citoyenne française sur le climat, créée par le président Emmanuel Macron en 2019 et regroupant 150 membres du public, avait proposé de supprimer les voyages en avion là où des trajets en train de moins de quatre heures existaient.

    Le vote de samedi est intervenu quelques jours après que le gouvernement français eut plus que doublé sa participation dans Air France. Le gouvernement avait précédemment offert 7 milliards d’euros (8,3 milliards de dollars, 6 milliards de livres sterling) pour aider la compagnie aérienne à surmonter la pandémie, bien que le ministre français de l’Économie ait déclaré à l’époque que le financement dépendait de la suppression par la compagnie aérienne de certains de ses vols intérieurs .

    Ce n’est pas la première fois que des mesures similaires sont introduites.

    L’année dernière, Austrian Airlines a remplacé une ligne aérienne entre la capitale Vienne et la ville de Salzbourg par un service ferroviaire accru, après avoir reçu un plan de sauvetage du gouvernement avec des dispositions pour réduire son empreinte carbone.

    BBC, 12 avr 2021

    Etiquettes : France, vols, voyages, lignes intérieures, Air France, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Covid-19 : face à un accès inégal aux vaccins, la propriété intellectuelle doit être suspendue

    La FIDH et ses organisations membres signataires invitent instamment les États membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ainsi que d’autres organisations internationales, à garantir un accès équitable et universel au vaccin contre la Covid-19 [1] — une avancée médicale sans précédent qui peut littéralement sauver des vies. Mais l’humanité ne pourra pas bénéficier de cette innovation scientifique si la cupidité de certains géants de l’industrie pharmaceutique prévaut. C’est pourquoi il est impératif de suspendre les règles régissant la propriété intellectuelle relative aux produits pharmaceutiques capables de réduire les symptômes ou la transmission de la Covid-19.

    Depuis un peu plus d’un an après le début de la pandémie, les chiffres ne sont guère encourageants. Le continent américain est la région qui compte le plus de décès et de cas d’infection (près de 1,4 million de morts depuis le 7 avril), notamment en l’Amérique latine où l’on déplore plus de 800 000 pertes humaines, ce qui représente plus d’un quart des pertes mondiales. Le Brésil, avec plus de 13 millions de cas, a enregistré 336 947 décès, suivi du Mexique avec 204 985 pertes, puis de la Colombie, de l’Argentine et du Pérou avec respectivement : 64 524, 56 634 et 53 411 morts. [2] De plus, parmi les nouveaux variants, certains sont plus transmissibles et présentent des symptômes plus graves.

    Les vaccins contre la Covid-19 doivent être un bien commun au service de l’humanité. Cependant, il y a aujourd’hui de profondes inégalités entre les hémisphères Nord et Sud quant à l’accès aux vaccins. Les pays comme la Grande-Bretagne et le Canada ont fourni suffisamment de vaccins pour que chaque personne reçoive quatre doses chacune. Et pourtant, mi-février, seuls 10 pays avaient administré 75 % des vaccins disponibles [3] dans le monde, alors qu’en Amérique latine, le Chili, avec ses 21,58 % de personnes vaccinées, détient le record des pays les plus vaccinés de la région. [4] Les autres pays de la région n’atteignent même pas 2,5 % et la Colombie n’a vacciné que 0,79 % de sa population alors qu’elle compte le nombre de cas d’infection le plus élevé de la région. [5]

    En dépit d’initiatives qui se sont mises en place, telles que le dispositif COVAX, les efforts déployés pour distribuer les doses de vaccins de manière plus équitable ne sont pas suffisants. En effet, jusqu’à présent rares sont les pays d’Amérique latine à avoir été approvisionnés grâce à ce dispositif. [6]

    Face à la nécessité d’avoir 70 % de la population mondiale immunisée pour enrayer la pandémie, plus de 90 pays se sont regroupés, à l’initiative de l’Inde et de l’Afrique du Sud, pour proposer à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) la suspension temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les technologies, les médicaments et les vaccins visant à lutter contre la Covid-19. [7] L’objectif étant de favoriser l’échange des savoirs et des expériences, ainsi que l’autorisation de produire des médicaments et des produits génériques. Suspendre les brevets sur certains produits permettrait d’accroître la production et la distribution de vaccins dans le monde.
    Lors de la réunion de l’OMC sur le sujet il y a quelques jours, les États-Unis, ainsi que l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon et l’Australie ont bloqué l’initiative. La question sera de nouveau à l’ordre du jour en avril, mais la décision ne sera adoptée qu’à l’unanimité.

    La FIDH et ses organisations membres considèrent qu’il est essentiel que les États membres de l’OMC votent en faveur d’une suspension temporaire des brevets sur les vaccins contre la Covid-19, en vue de garantir rapidement l’immunité contre la pandémie — un fléau qui met sérieusement en cause la jouissance et l’exercice des droits humains de la population en Amérique latine.

    De nombreux mécanismes onusiens de défense des droits humains, notamment le Comité des droits économiques, sociaux et culturels et les Procédures spéciales de l’ONU ont soutenu cet appel à dérogation aux droits de propriété intellectuelle afin d’obliger les États à faire face à leurs responsabilités en prenant toutes les mesures nécessaires visant à garantir le droit à la santé dans le contexte de pandémie. Il est déplorable que la dernière résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la nécessité de « garantir à tous les pays un accès équitable, rapide et universel, à coût abordable, aux vaccins mis au point pour lutter contre la pandémie de maladie à coronavirus Covid-19 » n’aille pas suffisamment loin pour exiger le moratoire sur les brevets, et cela en raison de la pression politique qu’exercent ces mêmes États qui bloquent son adoption à l’OMC.

    Nous considérons que les arguments des États qui bloquent cet accord ne sont pas fondés :

    Premièrement, ils prétendent que cette levée des droits compromettrait l’innovation dans la recherche vaccinale stimulée par la propriété intellectuelle. En réalité, la demande porte sur une levée des droits pour une durée et une portée limitées, l’objectif étant de faciliter l’accès mondial aux produits associés à la protection contre la Covid-19. D’autre part, les départements de R&D de la plupart des fabricants du vaccin ont déjà reçu d’importants financements de la part des gouvernements, ce qui réduit la nécessité pour les détenteurs de brevets d’en conserver le monopole (supposé compenser des coûts d’investissement de départ très élevés). Paradoxalement, plus de 7 milliards d’euros de fonds publics ont été injectés pour financer la recherche des géants pharmaceutiques sur les vaccins contre la Covid-19. [8]

    Deuxièmement, ces États laissent entendre que l’hémisphère Sud ne disposerait pas de capacités suffisantes pour produire les vaccins. Cette affirmation n’est pas fondée, car il y a de nombreuses sociétés spécialisées dans la fabrication de traitements génériques dans le monde qui seraient en mesure de produire les vaccins.

    Pour toutes ces raisons, nous exhortons tous les États à accepter la suspension temporaire des règles régissant la propriété intellectuelle de l’OMC relatives aux produits pharmaceutiques pouvant réduire les symptômes ou infections de Covid-19.

    Le vaccin contre la Covid-19 doit être exploité comme un bien commun. La connaissance scientifique qui est à l’origine d’une innovation aussi remarquable doit continuer à être au service du développement, du genre humain et de la paix. [9]

    Notes
    [1] Rapport de la FIDH et de 22 organisations membres « Priorité à la vie sur la dette, devant le Covid 19 un nouveau pacte social est urgent en Amérique latine » (https://www.fidh.org/fr/regions/ameriques/priorite-a-la-vie-sur-la-dette-devant-le-covid-19-un-nouveau-pacte)

    [2] Chiffres obtenus le 7 avril 2021 sur le site internet : https://coronavirus.jhu.edu/map.html

    [3] À l’exception des États-Unis qui comptent 17,99 % de sujets vaccinés, l’Uruguay en compte 2,78 % et le Costa Rica, 3,21 %. https://coronavirus.jhu.edu/region/uruguay ; https://coronavirus.jhu.edu/region/costa-rica https://coronavirus.jhu.edu/region/united-states

    [4] https://coronavirus.jhu.edu/region/chile

    [5] https://coronavirus.jhu.edu/region/colombia

    [6] Le COVAX est l’un des trois piliers de l’Accélérateur ACT lancé par l’Organisation mondiale de la santé, la Commission européenne et la France en réponse à la pandémie. Son objectif principal est de garantir un accès juste et équitable aux diagnostics, traitements et vaccins pour lutter contre la Covid-19 dans le monde.

    [7] El País. “Choque entre el norte y el sur por las patentes covid-19.” https://elpais.com/planeta-futuro/2020-12-10/choque-entre-el-norte-y-el-sur-por-las-patentes-covid-19.html

    [8] BBC. “ Covid vaccines : Will drug companies make bumper profits ?” https://www.bbc.com/news/business-55170756

    [9] UNESCO, juillet 1999, Déclaration sur la science et l’utilisation du savoir scientifique : http://www.unesco.org/science/wcs/fre/declaration_f.htm

    FIDH, 12 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination, vaccin, propriété privée, pays riches, pays pauvres,

  • (COVID-19) La France élargit la vaccination à toutes les personnes de plus de 55 ans dès lundi

    PARIS, 11 avril (Xinhua) — Le gouvernement français va étendre la vaccination contre le COVD-19 à toutes les personnes de plus de 55 ans, comme annoncé ce dimanche le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD).

    Dès lundi, la vaccination va être accessible « à tous les plus de 55 ans, sans conditions », a déclaré Olivier Véran, annonçant une nouvelle mesure : « l’espacement des deux doses de vaccin à ARN messager de Pfizer-BioNTech et Moderna. A compter du 14 avril, pour toutes les premières injections, nous proposerons un rappel à quarante-deux jours au lieu de vingt-huit actuellement. »

    « L’espacement des doses de vaccins à ARN messager doit nous faire gagner 1,8 million d’injections sur la seconde quinzaine de mai », a également indiqué le ministre, qui a précisé que pour « assouplir » ce dispositif, « nous ajoutons la possibilité, quand cela se justifie, d’utiliser ces deux vaccins au mécanisme biologique identique. Par exemple, de recevoir une première dose de Pfizer-BioNTech et une seconde de Moderna. Ce ne sera pas la règle, mais ce ne sera pas un obstacle ».

    Concernant les 600.000 soignants français ayant déjà reçu une première dose d’AstraZeneca, les moins de 55 ans se verront proposer une deuxième injection de vaccin à ARN messager : « Ce sera d’ailleurs mon cas. Pour les plus de 55 ans qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca, la règle ne change pas. Rappel avec AstraZeneca à douze semaines », a précisé le ministre.

    Interrogé au sujet du rythme vaccination, il a annoncé qu’une première livraison du vaccin Johnson & Johnson était attendue demain en France, avec une semaine d’avance. « Ces 200.000 doses vont intégrer très prochainement le circuit de distribution des pharmacies et des cabinets médicaux et infirmiers », a-t-il souligné.

    Xinhua, 11 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, vaccin, vaccination, France,

  • Officiel: faible efficacité des vaccins chinois

    BEIJING (AP) – Dans un rare aveu de la faiblesse des vaccins chinois contre les coronavirus, le plus haut responsable du contrôle des maladies du pays a déclaré que leur efficacité est faible et que le gouvernement envisage de les mélanger pour obtenir un coup de pouce.

    Les vaccins chinois «n’ont pas de taux de protection très élevés», a déclaré le directeur des Centres chinois de contrôle des maladies, Gao Fu, lors d’une conférence samedi dans la ville sud-ouest de Chengdu.

    Pékin a distribué des centaines de millions de doses à l’étranger tout en essayant de semer le doute sur l’efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech fabriqué en utilisant le processus d’ARN messager, ou ARNm, précédemment expérimental.

    «Il est maintenant en cours d’examen formel si nous devrions utiliser différents vaccins de différentes lignes techniques pour le processus de vaccination», a déclaré Gao.

    Les responsables lors d’une conférence de presse dimanche n’ont pas répondu directement aux questions sur le commentaire de Gao ou les changements possibles dans les plans officiels. Mais un autre responsable du CDC a déclaré que les développeurs travaillaient sur des vaccins à base d’ARNm.

    «Les vaccins à ARNm développés dans notre pays sont également entrés dans la phase d’essais cliniques», a déclaré le responsable, Wang Huaqing. Il n’a donné aucun calendrier pour une utilisation possible.

    Les experts disent que le mélange de vaccins, ou la vaccination séquentielle, pourrait améliorer l’efficacité. Des chercheurs britanniques étudient une possible combinaison de Pfizer-BioNTech et du vaccin traditionnel AstraZeneca.

    La pandémie de coronavirus, qui a commencé dans le centre de la Chine à la fin de 2019, marque la première fois que l’industrie pharmaceutique chinoise joue un rôle dans la réponse à une urgence sanitaire mondiale.

    Les vaccins fabriqués par deux fabricants de médicaments appartenant à l’État, Sinovac et Sinopharm, ont été exportés vers 22 pays, dont le Mexique, la Turquie, l’Indonésie, la Hongrie, le Brésil et la Turquie, selon le ministère des Affaires étrangères.

    L’efficacité d’un vaccin Sinovac pour prévenir les infections symptomatiques a été jugée aussi faible que 50,4% par des chercheurs au Brésil, près du seuil de 50% auquel les experts de la santé disent qu’un vaccin est utile. Par comparaison, le vaccin Pfizer-BioNTech s’est révélé efficace à 97%.

    Les experts de la santé affirment que les vaccins chinois ne seront probablement pas vendus aux États-Unis, en Europe occidentale et au Japon en raison de la complexité du processus d’approbation.

    Un porte-parole de Sinovac, Liu Peicheng, a reconnu que différents niveaux d’efficacité avaient été trouvés, mais a déclaré que cela pouvait être dû à l’âge des personnes participant à une étude, à la souche du virus et à d’autres facteurs.

    Pékin n’a pas encore approuvé de vaccins étrangers à utiliser en Chine.

    Gao n’a donné aucun détail sur d’éventuels changements de stratégie, mais a cité l’ARNm comme une possibilité.

    «Tout le monde devrait considérer les avantages que les vaccins à ARNm peuvent apporter à l’humanité», a déclaré Gao. «Nous devons le suivre attentivement et ne pas l’ignorer simplement parce que nous avons déjà plusieurs types de vaccins.»

    Gao a précédemment mis en doute la sécurité des vaccins à ARNm. Il a été cité par l’agence de presse officielle Xinhua comme disant en décembre qu’il ne pouvait pas exclure les effets secondaires négatifs parce qu’ils étaient utilisés pour la première fois sur des personnes en bonne santé.

    Les médias d’État chinois et les blogs populaires sur la santé et la science ont également remis en question la sécurité et l’efficacité du vaccin Pfizer-BioNTech.

    Au 2 avril, quelque 34 millions de personnes en Chine avaient reçu les deux doses requises pour les vaccins chinois et environ 65 millions en avaient reçu une, selon Gao.

    Le porte-parole de Sinovac, Liu, a déclaré que les études constatent que la protection «pourrait être meilleure» si le délai entre les vaccinations est plus long que les 14 jours actuels, mais n’a donné aucune indication qui pourrait devenir une pratique standard.

    AP, 11 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, vaccination, vaccin chinois,

  • Une variante sud-africaine peut « percer » le vaccin Pfizer, selon une étude israélienne.


    JERUSALEM (Reuters) – La variante du coronavirus découverte en Afrique du Sud peut, dans une certaine mesure, « traverser » le vaccin COVID-19 de Pfizer/BioNTech, selon une étude de données réelles réalisée en Israël, bien que sa prévalence dans le pays soit faible et que la recherche n’ait pas été examinée par des pairs.

    L’étude, publiée samedi, a comparé près de 400 personnes qui avaient été testées positives au COVID-19, 14 jours ou plus après avoir reçu une ou deux doses du vaccin, avec le même nombre de patients non vaccinés atteints de la maladie. Elle a fait correspondre l’âge et le sexe, entre autres caractéristiques.

    La variante sud-africaine, B.1.351, représentait environ 1 % de tous les cas de COVID-19 parmi toutes les personnes étudiées, selon l’étude de l’université de Tel Aviv et du plus grand fournisseur de soins de santé d’Israël, Clalit.

    Mais chez les patients qui avaient reçu deux doses du vaccin, le taux de prévalence de la variante était huit fois plus élevé que chez les personnes non vaccinées – 5,4 % contre 0,7 %.

    Selon les chercheurs, cela suggère que le vaccin est moins efficace contre la variante sud-africaine que contre le coronavirus original et une variante identifiée pour la première fois en Grande-Bretagne et qui est à l’origine de presque tous les cas de COVID-19 en Israël.

    « Nous avons constaté un taux disproportionné de la variante sud-africaine chez les personnes vaccinées avec une deuxième dose, par rapport au groupe non vacciné. Cela signifie que la variante sud-africaine est capable, dans une certaine mesure, de briser la protection du vaccin », a déclaré Adi Stern, de l’université de Tel Aviv.

    Les chercheurs ont toutefois précisé que l’étude ne portait que sur un petit échantillon de personnes infectées par la variante sud-africaine en raison de sa rareté en Israël.

    Ils ont également précisé que l’étude ne visait pas à déduire l’efficacité globale du vaccin contre l’une ou l’autre des variantes, puisqu’elle ne portait que sur les personnes ayant déjà été testées positives au COVID-19, et non sur les taux d’infection globaux.

    Pfizer et BioNTech n’ont pas pu être joints immédiatement pour un commentaire en dehors des heures de bureau.

    Le 1er avril, les sociétés ont déclaré que leur vaccin était efficace à environ 91 % pour prévenir le COVID-19, citant des données d’essais actualisées qui incluaient des participants inoculés pendant une période allant jusqu’à six mois.

    En ce qui concerne la variante sud-africaine, ils ont déclaré que parmi un groupe de 800 volontaires de l’étude en Afrique du Sud, où le B.1.351 est répandu, il y a eu neuf cas de COVID-19, tous survenus parmi les participants qui ont reçu le placebo. Sur ces neuf cas, six concernaient des personnes infectées par la variante sud-africaine.

    Certaines études antérieures ont indiqué que le vaccin Pfizer/BioNTech était moins puissant contre la variante B.1.351 que contre d’autres variantes du coronavirus, mais qu’il offrait néanmoins une défense solide.

    Si les résultats de l’étude sont préoccupants, la faible prévalence de la souche sud-africaine est encourageante, selon M. Stern.

    « Même si la variante sud-africaine brise la protection du vaccin, elle ne s’est pas largement répandue dans la population », a déclaré M. Stern, ajoutant que la variante britannique pourrait « bloquer » la propagation de la souche sud-africaine.

    Près de 53 % des 9,3 millions d’habitants d’Israël ont reçu les deux doses Pfizer. Ces dernières semaines, Israël a largement rouvert son économie alors que la pandémie semble reculer, les taux d’infection, les maladies graves et les hospitalisations ayant fortement diminué. Environ un tiers des Israéliens ont moins de 16 ans, ce qui signifie qu’ils ne sont toujours pas éligibles pour le vaccin.

    Reuters, 11 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, Pfizer, variant sudafricain,


  • Covid-19 : La réponse du FMI a été une bouée de sauvetage pour les pays en difficultés

    La réponse « agile et proportionnée » du FMI à la pandémie de Covid-19, notamment en élargissant ses panoplies de prêts et en augmentant les limites d’accès, a fourni une bouée de sauvetage essentielle aux pays membres confrontés à d’importants besoins de financement, a indiqué jeudi le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Rosthom Fadli.

    S’exprimant à l’occasion de la 43eme réunion du Comité monétaire et financier international du FMI, M. Fadli, gouverneur au nom de l’Algérie mais aussi de l’Afghanistan, le Ghana, l’Iran, la Libye, le Maroc, le Pakistan et la Tunisie, a salué le Plan d’Action Mondial de la Directrice Générale et « sa bonne volonté de créer les conditions d’une sortie sûre de la crise suivie d’une reprise économique mondiale soutenue, forte et inclusive ».

    Dans ce cadre, il s’est félicité de la reconnaissance par ce Plan des défis difficiles auxquels de nombreux pays en développement sont confrontés, dans le cadre de la réalisation des objectifs en matière de développement et de progrès social, tout en faisant face à de graves contraintes financières et à un endettement élevé. « Nous nous félicitons en outre de l’importance croissante du FMI accordée aux pays à revenu intermédiaire, car nombre d’entre eux sont confrontés à une croissance stagnante, et à d’importants besoins de financement dans des conditions de marché plus tendues », a-t-il soutenu.

    Il a, en outre, encouragé le FMI, au nom du groupe, à intensifier ses activités sur les conséquences macro-critiques du changement climatique, de la numérisation, de la réduction de la pauvreté, de l’emploi des jeunes et de l’inclusion en général, tout en saluant le doublement des nouveaux mécanismes d’emprunt, ainsi que le renouvellement des accords d’emprunt bilatéraux pour répondre à la demande globale élevée et croissante des membres en matière de ressources du FMI et de la transition vers des mécanismes de ligne supérieure de crédit.

    « Notre groupe attend avec intérêt l’aboutissement positif d’une nouvelle allocation de DTS à hauteur de 650 milliards de dollars US, et encourage le FMI à travailler sur des options de réaffectation volontaire des DTS au profit des membres les plus pauvres », a-t-il souligné. Le groupe s’est ainsi félicité des travaux de la 16ème révision générale des quotes-parts et réaffirmé son « engagement en faveur d’un FMI fort, fondé sur des quotas et doté de ressources adéquates, au centre du filet de sécurité financier mondial », selon M. Fadli.

    Cependant, le gouverneur a fait remarquer que le redressement des pays les plus fragilisés est « entravé » par le manque de marge de manœuvre budgétaire, le niveau d’endettement élevé, la baisse de l’aide et l’accès limité au financement. Evoquant la pandémie de Covid-19 et ses impacts sur l’économie mondiale, il a appelé à faciliter l’accès mondial à des vaccins efficaces et abordables, soulignant qu’il s’agit d’une « responsabilité mondiale et une question d’éthique et de morale ».

    Le Maghreb, 11 avr 2021

    Etiquettes : FMI, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Covid-19 : Pas de lien établi à ce stade entre thromboses et le vaccin de Johnson & Johnson

    « Pour le moment, nous n’avons pas trouvé de lien de causalité avec la vaccination et nous continuons notre enquête et évaluation de ces cas », explique l’Agence américaine des médicaments.

    Il n’a pas été établi de lien de causalité à ce stade entre la formation de caillots sanguins et l’injection du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, a déclaré vendredi l’Agence américaine des médicaments (FDA), en disant enquêter sur des cas aux Etats-Unis.

    « La FDA est au courant d’informations aux Etats-Unis sur des événements thrombo-emboliques graves, parfois associés à une thrombopénie (bas niveaux de plaquettes dans le sang), qui se sont produits chez quelques individus après avoir reçu le vaccin contre le Covid-19 de Janssen », a déclaré le régulateur américain dans un communiqué à l’AFP, citant le nom de la filiale européenne de Johnson & Johnson.

    « Pour le moment, nous n’avons pas trouvé de lien de causalité avec la vaccination et nous continuons notre enquête et évaluation de ces cas », a ajouté l’agence. « Nous tiendrons le public informé lorsque nous en apprendrons plus », a-t-elle également assuré.

    L’EMA enquête de son côté
    L’Agence européenne des médicaments (EMA) avait indiqué plus tôt vendredi enquêter sur des liens entre le vaccin de « J&J » et des cas de caillots sanguins.

    « Un cas est survenu lors d’un test clinique et trois sont survenus dans le cadre de la vaccination aux Etats-Unis. L’un d’entre eux a été mortel », avait ajouté l’EMA.

    La FDA a déclaré être « au courant du communiqué de l’EMA », qui a pour « base » des informations que l’agence américaine lui a fournies, « reçues durant l’utilisation post-autorisation du vaccin contre le Covid-19 de Janssen » aux Etats-Unis.

    Le vaccin unidose de Johnson & Johnson a été autorisé en urgence aux Etats-Unis fin février, après ceux à deux doses de Pfizer/BioNTech et de Moderna.

    Le régulateur européen a lui aussi approuvé le vaccin Johnson & Johnson, et sa mise en oeuvre dans les pays de l’Union européenne doit commencer en avril.

    L’Obs, 10 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, vaccin, Johnson & Johnson, Thrombose,

  • Covid-19 : Pas de lien établi à ce stade entre thromboses et le vaccin de Johnson & Johnson

    « Pour le moment, nous n’avons pas trouvé de lien de causalité avec la vaccination et nous continuons notre enquête et évaluation de ces cas », explique l’Agence américaine des médicaments.

    Il n’a pas été établi de lien de causalité à ce stade entre la formation de caillots sanguins et l’injection du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson, a déclaré vendredi l’Agence américaine des médicaments (FDA), en disant enquêter sur des cas aux Etats-Unis.

    « La FDA est au courant d’informations aux Etats-Unis sur des événements thrombo-emboliques graves, parfois associés à une thrombopénie (bas niveaux de plaquettes dans le sang), qui se sont produits chez quelques individus après avoir reçu le vaccin contre le Covid-19 de Janssen », a déclaré le régulateur américain dans un communiqué à l’AFP, citant le nom de la filiale européenne de Johnson & Johnson.

    « Pour le moment, nous n’avons pas trouvé de lien de causalité avec la vaccination et nous continuons notre enquête et évaluation de ces cas », a ajouté l’agence. « Nous tiendrons le public informé lorsque nous en apprendrons plus », a-t-elle également assuré.

    L’EMA enquête de son côté
    L’Agence européenne des médicaments (EMA) avait indiqué plus tôt vendredi enquêter sur des liens entre le vaccin de « J&J » et des cas de caillots sanguins.

    « Un cas est survenu lors d’un test clinique et trois sont survenus dans le cadre de la vaccination aux Etats-Unis. L’un d’entre eux a été mortel », avait ajouté l’EMA.

    La FDA a déclaré être « au courant du communiqué de l’EMA », qui a pour « base » des informations que l’agence américaine lui a fournies, « reçues durant l’utilisation post-autorisation du vaccin contre le Covid-19 de Janssen » aux Etats-Unis.

    Le vaccin unidose de Johnson & Johnson a été autorisé en urgence aux Etats-Unis fin février, après ceux à deux doses de Pfizer/BioNTech et de Moderna.

    Le régulateur européen a lui aussi approuvé le vaccin Johnson & Johnson, et sa mise en oeuvre dans les pays de l’Union européenne doit commencer en avril.

    L’Obs, 10 avr 2021

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  • AstraZeneca Vaccine : L’OMS estime que les données sur la combinaison de différents vaccins contre le COVID-19 sont insuffisantes.


    Le groupe d’experts de l’agence sanitaire des Nations unies rappelle qu’il a été très clair dans ses recommandations sur le vaccin en février dernier : « le même produit doit être utilisé pour les deux doses. » Elle s’inquiète également de l’augmentation du nombre de cas dans toutes les régions du monde. En outre, il a mis en évidence le déficit de vaccination : En moyenne, dans les pays riches, près d’une personne sur quatre a reçu un vaccin. Dans les pays à faible revenu, c’est un sur 500.

    Plusieurs pays européens envisagent de mélanger les vaccins COVID-19 pour les citoyens qui ont reçu une première dose d’AstraZeneca, ce à quoi l’Organisation mondiale de la santé a répondu vendredi en disant qu’il n’y a pas assez de données pour prendre cette décision.

    « Le groupe d’experts sur la vaccination (SAGE) nommé par l’OMS a donné des recommandations sur l’utilisation de l’AstraZeneca en février, et l’une des choses qu’il a examinées était de savoir s’il pouvait être combiné. Ils ont déterminé qu’il n’y avait pas assez de données pour déterminer si cela pouvait être fait, donc pour l’instant ils ne recommandent pas de changer de vaccin », a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, aux journalistes à Genève.

    Le Dr Rogerio Pinto de Sá Gaspar, directeur de la réglementation et de la préqualification des médicaments, a ensuite réaffirmé, lors de la conférence de presse bihebdomadaire de l’agence des Nations unies, que les données sont insuffisantes.

    « Je veux être très clair à ce sujet, nous n’avons pas de données disponibles pour le moment, et c’est la seule réponse que nous pouvons donner pour le moment », a-t-il déclaré.

    Les scientifiques du SAGE ont recommandé en février, dans leurs conseils provisoires sur AstraZeneca, « que le même produit soit utilisé pour les deux doses. »

    Caillots sanguins très rares
    En début de semaine, l’Agence européenne des médicaments et l’Agence britannique des médicaments et autres produits de santé ont déclaré que les caillots sanguins avec un faible taux de plaquettes devaient être inclus dans les effets secondaires très rares du vaccin d’AstraZeneca.

    Le sous-comité COVID-19 du Comité consultatif mondial de l’OMS sur la sécurité des vaccins a examiné les données disponibles en Europe et dans d’autres régions et a déclaré qu’une relation de cause à effet entre le vaccin et la survenue de caillots sanguins à faible teneur en plaquettes était plausible, mais que des recherches supplémentaires étaient nécessaires.

    L’Organisation mondiale de la santé, l’Agence européenne des médicaments et l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé continuent d’assurer que les avantages du vaccin l’emportent sur le risque de ces effets secondaires très rares.

    « Tous les vaccins et médicaments comportent un risque d’effets secondaires. Dans ce cas, les risques de maladie grave et de décès liés au COVID-19 sont plusieurs fois supérieurs aux risques très faibles associés au vaccin », a déclaré le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Gebreyesus.

    Les vaccins ne réduisent pas la transmission
    L’Organisation mondiale de la santé a également exprimé sa vive inquiétude face à l’augmentation des cas et des décès dus au COVID-19 dans toutes les régions du monde.

    « Tous montrent une augmentation, un peu moins en Afrique, mais partout dans le monde nous voyons des chiffres très inquiétants », a déclaré Margaret Harris.

    Selon l’expert, cette situation est due à la combinaison de plusieurs facteurs, notamment l’augmentation des variantes, et le fait que les gens sortent de l’enfermement et l’interprètent comme un signe de retour à la « vieille normale ».

    « Nous savons déjà que cela ne fonctionne pas. Les gens interprètent également mal les choses et pensent que les vaccins vont arrêter la transmission, ce qui n’est pas le cas. Nous devons réduire la transmission tout en donnant aux vaccinations une chance d’arrêter les maladies graves et les décès », a-t-il ajouté.

    Selon M. Harris, il existe toutefois de bonnes nouvelles provenant d’études préliminaires menées dans des pays comme le Royaume-Uni, qui ont vacciné une bonne partie de leur population et affirment qu’un grand nombre de décès et de cas graves ont été évités.

    « Nous devons maintenir toutes les mesures de santé publique, nous devons être meilleurs dans les quarantaines, dans l’isolement des personnes présentant des symptômes, dans la recherche des contacts, et vraiment le faire partout », a-t-il ajouté.

    D’autre part, M. Pinto a informé pendant la conférence que les vaccins chinois Sinopharm et Sinovac sont en phase finale d’évaluation et qu’un groupe technique d’experts a déjà été convoqué pour le 26 avril et la semaine du 3 mai, où une décision finale sur l’utilisation d’urgence des deux vaccins est attendue.

    Un enfer au Brésil
    Le Brésil est l’un des pays où le nombre de décès augmente de façon inquiétante, selon les experts de l’OMS.

    « Le Brésil subit des pertes terribles, mais le message est le même, les mesures de santé publique fonctionnent et doivent être mises en œuvre. Nous savons qu’il est très difficile pour les personnes vivant dans des endroits surpeuplés, et qu’elles ont besoin d’un soutien à tous les niveaux pour éviter les foules, et toute personne potentiellement infectée doit être identifiée », a déclaré M. Harris.

    Le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Gebreyesus, a indiqué qu’ils sont en contact avec le gouvernement fédéral du pays, et qu’ils ont eu une réunion avec le ministre de la santé nouvellement élu et d’autres responsables, et qu’il espère que cela aidera à la collaboration.

    « La situation est très très préoccupante. Nous examinons comment nous pouvons apporter notre soutien, mais la chose cruciale à faire maintenant est de prendre les mesures dont nous savons déjà qu’elles sont efficaces pour ralentir ce virus », a déclaré le Dr Bruce Aylward, conseiller en chef de Tedros.

    Interrogé sur le fait de savoir si l’envoi de davantage de vaccins au Brésil pourrait contribuer à endiguer l’urgence, compte tenu de la logistique et de la disponibilité des vaccins, M. Aylward a répondu que cela n’aurait qu’un effet minime sur la limitation du risque pour certaines personnes.

    « Ce à quoi nous avons affaire ici, c’est à un violent brasier de la maladie et cela nécessite des actions de la part de la population, sur l’identification, l’isolement et la quarantaine, et cela doit être fait pour ralentir le virus. Les vaccins sont essentiels pour protéger le personnel de santé et les populations âgées ? mais les mesures sanitaires que nous connaissons déjà peuvent être appliquées à grande échelle », a-t-il déclaré.

    Il faut plus de vaccins
    Le Dr Tedros a prévenu vendredi qu’il subsiste un déséquilibre choquant dans la distribution mondiale des vaccins.

    « Plus de 700 millions de doses de vaccins ont été administrées dans le monde, mais plus de 87% sont allées à des pays à revenu élevé ou moyen supérieur, tandis que les pays à faible revenu n’en ont reçu que 0,2% », a-t-il déclaré.

    En moyenne, dans les pays à revenu élevé, près d’une personne sur quatre a reçu un vaccin. Dans les pays à faible revenu, c’est un sur 500.

    « COVAX avait espéré distribuer près de 100 millions de doses d’ici la fin du mois de mars, mais en raison d’une réduction marquée de l’offre, nous n’avons pu distribuer que 38 millions de doses », a-t-il rapporté.

    M. Tedros a déclaré que le centre prévoit de rattraper le retard en avril et mai, et qu’il s’agit d’un mécanisme robuste qui fonctionne et qui peut distribuer des vaccins plus rapidement et plus efficacement que tout autre mécanisme.

    « Le problème n’est pas de faire sortir les vaccins de COVAX, mais de les faire parvenir à l’établissement. Les pé nuries d’approvisionnement alimentent le nationalisme et la diplomatie du vaccin », a-t-il souligné.

    Un enfer au Brésil
    Le Brésil est l’un des pays où le nombre de décès augmente de façon inquiétante, selon les experts de l’OMS.

    « Le Brésil subit des pertes terribles, mais le message est le même, les mesures de santé publique fonctionnent et doivent être mises en œuvre. Nous savons qu’il est très difficile pour les personnes vivant dans des endroits surpeuplés, et qu’elles ont besoin d’un soutien à tous les niveaux pour éviter les foules, et toute personne potentiellement infectée doit être identifiée », a déclaré M. Harris.

    Le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Gebreyesus, a indiqué qu’ils sont en contact avec le gouvernement fédéral du pays, et qu’ils ont eu une réunion avec le ministre de la santé nouvellement élu et d’autres responsables, et qu’il espère que cela aidera à la collaboration.

    « La situation est très très préoccupante. Nous examinons comment nous pouvons apporter notre soutien, mais la chose cruciale à faire maintenant est de prendre les mesures dont nous savons déjà qu’elles sont efficaces pour ralentir ce virus », a déclaré le Dr Bruce Aylward, conseiller en chef de Tedros.

    Interrogé sur le fait de savoir si l’envoi de davantage de vaccins au Brésil pourrait contribuer à endiguer l’urgence, compte tenu de la logistique et de la disponibilité des vaccins, M. Aylward a répondu que cela n’aurait qu’un effet minime sur la limitation du risque pour certaines personnes.

    « Ce à quoi nous avons affaire ici, c’est à un violent brasier de la maladie et cela nécessite des actions de la part de la population, sur l’identification, l’isolement et la quarantaine, et cela doit être fait pour ralentir le virus. Les vaccins sont essentiels pour protéger le personnel de santé et les populations âgées ? mais les mesures sanitaires que nous connaissons déjà peuvent être appliquées à grande échelle », a-t-il déclaré.

    Il faut plus de vaccins
    Le Dr Tedros a prévenu vendredi qu’il subsiste un déséquilibre choquant dans la distribution mondiale des vaccins.

    « Plus de 700 millions de doses de vaccins ont été administrées dans le monde, mais plus de 87% sont allées à des pays à revenu élevé ou moyen supérieur, tandis que les pays à faible revenu n’en ont reçu que 0,2% », a-t-il déclaré.

    En moyenne, dans les pays à revenu élevé, près d’une personne sur quatre a reçu un vaccin. Dans les pays à faible revenu, c’est un sur 500.

    « COVAX avait espéré distribuer près de 100 millions de doses d’ici la fin du mois de mars, mais en raison d’une réduction marquée de l’offre, nous n’avons pu distribuer que 38 millions de doses », a-t-il rapporté.

    M. Tedros a déclaré que le centre prévoit de rattraper le retard en avril et mai, et qu’il s’agit d’un mécanisme robuste qui fonctionne et qui peut distribuer des vaccins plus rapidement et plus efficacement que tout autre mécanisme.

    « Le problème n’est pas de faire sortir les vaccins de COVAX, mais de les faire parvenir à l’établissement. Les pénuries d’approvisionnement alimentent le nationalisme et la diplomatie du vaccin », a-t-il souligné.

    Noticias ONU, 9 avr 2021

    Etiquettes : OMS, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, AsreaZeneca,

  • UE : Pris à la gorge

    par Abdou BENABBOU


    Qui aurait pensé, il y a quelque temps encore, que chacun des Etats européens, scellés par une union rigide, se recroqueville sur lui-même et institue un visa d’un genre particulier pour n’importe quel ressortissant du vieux continent ? Qui aurait cru, il y a un an à peine, que l’Espagne fermerait ses portes à tout voyageur français qui frapperait à sa porte? A la faveur des immenses déconvenues imposées par la pandémie du coronavirus, l’espace Schengen semble perdre sa consistance et ne plus répondre à l’esprit qui l’a fait naître. Le dieu virus a imposé ses lois pour que l’étendard aux vingt-sept étoiles ne soit plus qu’une effigie aléatoire que les nombreuses conséquences économiques et politiques néfastes ne lui permettent d’être livré qu’aux humeurs des vents.

    Le passeport sanitaire a pris la place du fameux visa. Il n’est pas dit que c’est là une œuvre d’un virus. Le corona n’a fait que dénuder l’espèce humaine pour qu’elle revienne à ses ancestraux repères, faute d’avoir trouvé le vrai itinéraire du grand bonheur. Déroutants, les temps ont changé. La nature, souvent imprévisible et rarement domptable, est encore venue calmer et redimensionner, à sa juste mesure, la nature humaine. Véritables séquestrations, les confinements en Europe ne s’arrêtent plus seulement à l’interdiction du mouvement de la population. Elles font perdre à la notion des nationalismes ses couleurs et de plus en plus nombreux sont ceux décidés à prendre le large pour prendre de l’air. Comme il est question d’une insoutenable mal-vie, la tendance est au retour aux origines de l’homme, toujours en quête de nouveaux espaces de chasse quand il a faim.

    Le Moyen-Orient, l’Asie et l’Amérique ont des cieux de prédilection pour se refaire une nouvelle vie et une pléthore de ressortissants européens s’y installent pour replanter leurs gènes non sans détermination pour donner une gifle aux frontières et à leurs embrigadements. Tous n’ont de nations que celles des terres qui les nourriront. Il est indéniable que le mouvement migratoire du sud vers le nord va inverser le cours du sens. Témoins, l’échappée vers les cieux ensoleillés s’accentue et des harraga africains, par centaines, déçus et désopilés, se surprennent pris à la gorge pour décider de revenir au bercail. Le paradoxe est permanent. Le monde est infini et réduit en même temps. Sa surface est tantôt large ou tantôt limitée, selon la disponibilité du pain.

    Le Quotidien d’Oran, 8 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, coronavirus, covid 19, pandémie, fermeture des frontières, confinement,