Étiquette : Coronavirus

  • Le partage de 10 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech provoque une mini-crise au sein de l’UE

    Dix-neuf Etats membres ont accepté de se montrer solidaires avec cinq pays en difficulté. En revanche, l’Autriche, la Slovénie et la République tchèque ont exigé de recevoir leur prorata de vaccins.

    Un accord a été trouvé, mais il a un goût amer pour certains. Au cœur des discussions : la répartition dans l’Union européenne (UE) de 10 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech, pour laquelle les Etats membres se sont déchirés.

    Après de longues et ardues négociations, un accord a été finalement trouvé, jeudi 1er avril, en fin de journée « sur une solution ponctuelle » qui « permet une expression significative de la solidarité par la distribution de près de 3 millions de vaccins aux Etats membres qui en ont le plus besoin », a annoncé la présidence portugaise de l’UE.

    Trois pays, l’Autriche, la Slovénie et la République tchèque, ont exigé de recevoir – et vont recevoir – leur prorata des 10 millions de vaccins, précise le communiqué. Dix-neuf pays ont, en revanche, accepté de témoigner leur solidarité avec la Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, la Lettonie et la Slovaquie ; ces cinq pays vont recevoir leur prorata des 10 millions de vaccins et vont se partager 2 854 654 doses accordées par leurs partenaires.

    De plus, l’Allemagne, la Belgique, Chypre, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie et la Suède vont se partager 6,66 millions de doses du vaccin.

    L’intransigeance de l’Autriche lui fait gagner 60 000 doses
    La proposition de compromis soumise aux Etats membres par le Portugal prévoyait une répartition au prorata de la population pour 7 millions de doses et de réserver 3 millions de doses à répartir parmi les cinq pays en difficulté.

    Deux jours de négociations entre les ambassadeurs des pays membres n’ont pas permis d’infléchir les positions de l’Autriche, de la Slovénie et de la République tchèque. Prague a refusé le compromis, car il estimait « insuffisant » le geste fait en sa faveur. Sa position lui fait perdre 143 000 doses accordées au titre de la solidarité, a expliqué un diplomate européen.

    Le chancelier autrichien, Sebastian Kurz, s’est félicité d’avoir récupéré, grâce à son intransigeance, 199 000 doses pour son pays au lieu de 139 000, comme le prévoyait le compromis du Portugal, ce qu’a déploré un diplomate européen :

    « Le chancelier Kurz a fait preuve d’un manque de solidarité et a abandonné la Bulgarie, l’Estonie, la Croatie, la Lettonie et la Slovaquie. Il se contente d’écrire des lettres et laisse tomber ses alliés. »

    « Sebastian Kurz s’est montré égoïste dans cette affaire. Il a refusé la solidarité qui était la motivation de son action », a renchéri le représentant d’un autre Etat membre. « Quant au premier ministre slovène, il donne un mauvais signal avant sa présidence de l’UE », a-t-il ajouté. La Slovénie prendra le relais du Portugal le 1er juillet, et le passera à la France le 1er janvier 2022.

    « Mécanisme de correction »

    Les 10 millions de vaccins disputés correspondent à une avance de livraison acceptée par Pfizer-BioNTech au deuxième trimestre. Elles font partie de 100 millions de doses qui ne devaient être initialement disponibles qu’à partir du troisième trimestre.

    La répartition des doses précommandées par l’UE auprès des laboratoires se fait entre les Vingt-Sept au prorata de leur population. Si un Etat décide de renoncer à acheter sa part, les autres pays intéressés peuvent les racheter, a expliqué un négociateur. Or certains n’ont pas commandé assez de doses, ou trop misé sur le vaccin AstraZeneca, en raison de son prix moins élevé. Mais ils sont confrontés aux problèmes de production du groupe.

    A la mi-mars, emmenés par le chancelier autrichien Sebastian Kurz, les dirigeants tchèque, slovène, bulgare, croate et letton avaient demandé la mise en place d’un « mécanisme de correction » pour obtenir des doses supplémentaires, estimant avoir été « lésés » par le système de répartition. Selon l’UE, les pays le plus en difficulté du point de vue vaccinal sont la Bulgarie, la Croatie, la Slovaquie, la Lettonie et l’Estonie.

    Le Monde, 2 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, vaccin, vaccination, Europe, Pfizer-BioNTech, Union européenne, UE,

  • La Russie intensifie la diplomatie vaccinale au Maghreb, en Afrique du Nord

    La Russie étend sa zone d’influence au Maghreb alors que la Tunisie et l’Algérie reçoivent des lots du vaccin russe contre le coronavirus Spoutnik V, soulevant des questions sur les motivations de Moscou.

    Le premier lot de vaccin russe Spoutnik V COVID-19 est arrivé en Tunisie le 9 mars, trois jours après une conversation téléphonique entre le Premier ministre tunisien Hichem Mechichi et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    L’expédition de 30 000 doses est intervenue près d’un mois après sa livraison prévue et après des retards répétés pour d’autres types de vaccins. Le ministre tunisien de la Santé Faouzi Mahdi avait attribué le 18 février le retard d’approvisionnement des vaccins aux conditions imposées par les fournisseurs.

    Dans un entretien avec Al-Monitor, Mahdi a déclaré que l’une de ces conditions était pour la Tunisie de promulguer une loi relative à l’établissement de dispositions exceptionnelles sur la responsabilité civile résultant de l’utilisation de vaccins contre le COVID-19 et la réparation des dommages causés par celui-ci. Le parlement tunisien a adopté cette loi le 9 février.

    La Russie n’a fixé aucune condition pour la fourniture du vaccin Spoutnik V à la Tunisie. Un communiqué du gouvernement tunisien du 3 mars a déclaré que Mechichi et Lavrov avaient souligné lors de leur appel téléphonique «la nécessité d’intensifier les efforts et une coopération fructueuse dans la lutte contre la propagation du coronavirus».

    Ils ont également convenu d’accélérer les dates de livraison des commandes de la Tunisie pour le vaccin russe, qui sont estimées à 1 million de doses.

    Le 12 février, l’Algérie a annoncé qu’elle recevrait 40 millions de doses du vaccin Spoutnik V; en parallèle, Moscou a accordé aux autorités algériennes une licence pour fabriquer le vaccin sur son sol.

    De nombreux observateurs pensent que la Russie s’engage dans la diplomatie vaccinale pour renforcer son influence au Maghreb.

    « Ce qui compte pour le moment, ce n’est pas la politique, mais contenir l’épidémie en vaccinant le plus grand nombre possible de citoyens, en particulier les groupes vulnérables tels que les malades et les personnes âgées », a déclaré Mahdi.

    Hamza Meddeb, chercheur non-résident au Malcolm H.Kerr Carnegie Middle East Center, a déclaré à Al-Monitor: «La pandémie de coronavirus a révélé la faiblesse de la coordination au niveau mondial et l’intensité de la concurrence entre les grandes puissances pour exploiter la crise sanitaire pour gagner une influence grâce à la soi-disant « diplomatie des masques » (en référence à la livraison de masques faciaux) plus tôt, et actuellement par le biais de vaccins. La Russie a réussi à fournir à l’Algérie des vaccins contre le Spoutnik V, tandis que le Maroc a choisi très tôt de s’appuyer sur les vaccins chinois, tout comme l’ Égypte . La Tunisie, quant à elle, a attendu les vaccins de l’ initiative COVAX supervisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) »et n’a encore reçu aucun envoi.

    Il a ajouté: «La crise sanitaire mondiale a révélé la faiblesse de l’OMS en tant que cadre de coordination internationale. Cela a poussé la Russie à jouer sa carte diplomatique partout où elle constate un manque à gagner. Moscou se précipite pour répondre aux besoins en vaccins des pays et, ce faisant, en récolte des bénéfices, y compris certains qui ne sont pas nécessairement liés à l’épidémie. »

    Cette diplomatie russe basée sur les vaccins a incité le président français Emmanuel Macron à exprimer sa crainte que l’Europe soit confrontée à un nouveau type de guerre. «Nous examinons en particulier les attaques russes et chinoises et les tentatives pour gagner de l’influence grâce au vaccin», a-t-il déclaré à la suite du sommet virtuel de l’Union européenne qui s’est tenu le 25 mars.

    La déclaration de Macron fait écho aux préoccupations de l’influence russe au Maghreb, qui est historiquement considérée comme une sphère d’influence française traditionnelle pour des raisons historiques liées au passé colonial de Paris.

    Dans une interview accordée à Radio Franceinfo le 26 mars, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a accusé la Russie d’utiliser son vaccin Spoutnik V fabriqué localement comme «un moyen de propagande agressive et de diplomatie plutôt que comme un moyen de solidarité et d’aide à la santé».

    Meddeb a déclaré que la Russie avait exploité la division européenne et le retrait des États-Unis à l’époque de Donald Trump. «Les vaccins étaient une occasion en or pour la Russie de poursuivre ses efforts pour consolider une forte présence en Afrique du Nord et sécuriser des zones d’influence dans le bassin méditerranéen», a-t-il déclaré.

    «Moscou avait déjà pris pied militaire en Libye et signé un contrat en 2017 avec l’Égypte pour la construction d’une centrale nucléaire destinée à être utilisée à des fins pacifiques. Désormais, la Russie utilise les vaccins pour se démarquer comme un partenaire sérieux des pays de la région, avec des objectifs non seulement commerciaux et stratégiques, mais aussi humanitaires », a-t-il poursuivi.

    Selon Meddeb, la diplomatie vaccinale permet au gouvernement russe de récolter les gains du soft power et de renforcer ses relations avec des pays qui lui sont historiquement liés, comme l’ Algérie .

    Il a en outre expliqué que cette diplomatie ouvre à Moscou de nouvelles zones d’influence dans des pays comme la Tunisie , qui, depuis son indépendance en 1956, fait partie de la carte de l’influence française – et de l’influence américaine , dans une moindre mesure.

    Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé le 22 mars les critiques adressées au vaccin Spoutnik V. Il a souligné que son pays «n’imposait rien à personne», se demandant si les responsables européens protégeaient les intérêts de «certaines sociétés pharmaceutiques ou les intérêts des citoyens des pays européens».

    Il semble que la diplomatie russe des vaccins au Maghreb et en Afrique du Nord a pris un bon départ. Il a réussi à répondre aux besoins des pays de la région. Moscou, cependant, fait toujours face à une concurrence intense et à des questions difficiles de la part des consommateurs sur la question de savoir si la Russie peut tenir ses promesses et si ses affirmations scientifiques sur le vaccin Spoutnik V sont crédibles.

    Ce qui est certain, c’est que la réticence de Washington à intervenir dans ce domaine au cours de l’année écoulée a élargi les marges d’action de la diplomatie vaccinale russe. Si les vaccins occidentaux en provenance des États-Unis et d’Europe étaient plus disponibles, peut-être que les pays de la région, en particulier la Tunisie, auraient été moins intéressés par le vaccin russe.

    Al-Monitor, 1 avr 2021

    Etiquettes : Russie, diplomatie vaccinale, vaccin, Spoutnik V, coronavirus, covid 19, Maghreb, Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie, Libye,


  • Près de 3 000 Espagnols bloqués au Maroc en raison de la suspension des vols

    Près de 3 000 Espagnols qui s’étaient rendus en vacances au Maroc pour Pâques sont pris au piège dans le pays maghrébin par la décision de ses autorités de suspendre les vols à destination ou en provenance d’Espagne et de France afin d’éviter la propagation du covid-19.

    La ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a communiqué ce chiffre et a demandé aux citoyens d’être « extrêmement responsables » et de s’abstenir de voyager à ces dates en raison des éventuelles restrictions qui pourraient être imposées par les pays.

    EFE

    Etiquettes : Maroc, Espagne, coronavirus, covid 19m pandémie, fermeture des frontières,

  • Maroc: les propriétaires de cafés et restaurants en grève la semaine prochaine

    RABAT – Les propriétaires des cafés et restaurants au Maroc ont annoncé une grève nationale de 48h, la semaine prochaine, pour contester la situation difficile de ce secteur au bord de la faillite, notamment après la décision du gouvernement de prolonger le couvre-feu et les mesures de prévention contre l’épidémie du coronavirus.

    « Une grève nationale aura lieu lundi et mardi prochain pour contester le prolongement du couvre-feu (deux semaines supplémentaires) », a déclaré le président de l’Association nationale des propriétaires et gérants des cafés et des restaurants, Noureddine El Harrak, cité lundi par des médias locaux.

    Il a assuré qu’une réunion extraordinaire a été tenue lundi afin d’étudier les prochaines démarches communes pour lutter contre la « désinvolture » de la Commission d’éveil.

    Les professionnels du secteur demandent l’entame d’un dialogue sérieux et efficient avec le gouvernement marocain, dans l’objectif de débattre des problématiques liées à la crise sanitaire que connaît le pays et à la faillite annoncée du secteur des cafés et restaurants.

    Le président de l’association a rappelé que des correspondances ont déjà été adressées à l’exécutif et au ministère de l’Intérieur pour l’ouverture du dialogue mais sont restées, jusqu’ici, sans réponse.

    Le secrétaire général de la fédération marocaine des cafés et restaurants Mohamed Abdel Fadl a, de son côté, souligné que la situation actuelle des propriétaires de cafés et restaurants, « est très difficile », appelant les autorités à « fournir une explication claire et franche sur la façon de travailler pendant le mois de Ramadan et au-delà ».

    « L’Etat doit porter avec nous la responsabilité de maintenir les emplois dans le pays », a-t-il affirmé.

    Dans la région de Béni Mellal, une ville du centre du Maroc, les propriétaires des cafés et restaurants ont menacé de remettre les clés de leurs magasins aux autorités en cas de prolongation de l’état d’urgence sanitaire.

    Etiquettes : Maroc, cafés, restaurants, grève, couvre-feu, covid 19, coronavirus,

  • Le ministre du Tourisme : « la Tunisie est une destination Safe »

    Le ministre du Tourisme, Habib Ammar, était aujourd’hui, 30 Mars, l’invité de Boubaker Ben Akacha dans l’émission Midi Show de Mosaïque Fm. Le ministre a bien-sûr parlé des préparatifs pour la saison touristique, en relation avec la pandémie de Coronavirus.

    Le ministre du Tourisme a insisté sur la question de sécurité des Tunisiens et des visiteurs de la Tunisie. « En tant que membre du gouvernement et ministre du Tourisme, mon premier souci est de garantir la santé du citoyen tunisien, mon deuxième souci c’est de véhiculer l’image de la Tunisie comme destination ‘Safe’ « , a-t-il insisté.

    Habib Ammar a ajouté que «le pays a géré la crise sanitaire avec beaucoup de rationalité; la situation s’est améliorée mais le danger persiste. Donc, on ne prendra aucune décision qui menace, de près ou de la loin, la santé du citoyen tunisien et du touriste ».

    Tunisie Direct, 30 mars 2021

    Etiquettes : Tunisie, tourisme, coronavirus, covid 19,

  • Un scientifique chinois a déclaré que Pékin avait partagé les données du COVID-19 avec les enquêteurs

    BEIJING (Reuters) – Un expert médical chinois de haut niveau a déclaré mercredi qu’il n’y avait aucune base factuelle aux accusations selon lesquelles la Chine n’avait pas partagé de données avec des chercheurs internationaux nommés par l’Organisation mondiale de la santé pour se pencher sur les origines du COVID-19.

    Suite à la publication mardi de l’étude conjointe sur les origines du COVID-19 par la Chine et l’OMS, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que la Chine avait caché des données aux enquêteurs internationaux.

    Mais Liang Wannian, qui était codirigeant de l’étude conjointe, a déclaré aux journalistes que les chercheurs des deux côtés avaient accès aux mêmes données tout au long de l’enquête et que les affirmations sur le manque d’accès n’étaient pas exactes.

    « Bien sûr, selon la loi chinoise, certaines données ne peuvent pas être enlevées ou photographiées, mais lorsque nous les analysions ensemble à Wuhan, tout le monde pouvait voir la base de données, les matériaux – tout était fait ensemble », a-t-il déclaré.

    Répondant aux allégations selon lesquelles le groupe d’experts n’avait pas accès à des ensembles de données et des échantillons complets, Liang a déclaré qu’aucun scientifique n’avait jamais eu d’informations parfaites.

    Il a également rejeté les plaintes selon lesquelles la publication du rapport avait été retardée à plusieurs reprises, notant que «chaque phrase, chaque conclusion, chaque donnée» devait être vérifiée par les deux parties avant de pouvoir être publiée.

    «Tout au long du processus, nous avons toujours soutenu le principe de« la qualité avant tout », a déclaré Liang, qui est à la tête d’un comité d’experts sur le COVID-19 mis en place par la Commission nationale chinoise de la santé.

    L’étude conjointe a conclu que l’origine la plus probable du COVID-19 était chez les animaux et était probablement passée par une espèce intermédiaire avant de pénétrer chez l’homme.

    Il a également déclaré que davantage d’efforts étaient nécessaires pour voir si le COVID-19 pouvait être retracé dans les fermes d’animaux sauvages en Chine et en Asie du Sud-Est.

    Liang a déclaré que la Chine continuerait d’essayer de retracer les origines du COVID-19, mais que la partie chinoise de la recherche conjointe était terminée et que l’attention devrait maintenant se tourner vers d’autres pays.

    Tracer les origines du COVID-19 ne pouvait pas être réalisé du jour au lendemain, a-t-il déclaré.

    «Il y a beaucoup de maladies qui circulent depuis longtemps et nous n’avons toujours pas trouvé leurs origines», a-t-il déclaré. «Il faut encore beaucoup de temps.»

    Reuters, 31 mars 2021

    Etiquettes : Chine, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • « Guerre mondiale d’un nouveau genre »: les concepteurs du Spoutnik V répondent aux accusations de Macron

    Les concepteurs du vaccin anti-Covid russe Spoutnik V appellent à mettre fin à la politisation des vaccins après que le Président français a reproché à Moscou et Pékin d’imposer leur influence à l’UE sur fond des problèmes de vaccination qui la touchent. Les concepteurs du vaccin Spoutnik V ont réagi aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron qui avait évoqué une « guerre mondiale d’un nouveau genre » face aux « velléités russes et chinoises d’influence par le vaccin ». Dans une publication rédigée en anglais sur Twitter, ils invitent à mettre fin à la politisation des vaccins et assurent œuvrer « pour la paix et non pour la guerre ».

    Dans le même temps, les concepteurs du Spoutnik V saluent l’envoi d’une équipe de chercheurs français en Russie pour évaluer le médicament et se félicitent de leur « partenariat avec la France qui nous a beaucoup aidés et contribué à notre combat commun contre le Covid ». « La Russie a proposé à la France de se joindre aux 10 autres pays qui ont accepté de produire le Spoutnik V. La production de divers vaccins est une route sûre vers l’indépendance en matière de vaccins. Ensemble, nous sommes plus forts », soulignent-ils.

    Moscou et Pékin dans le viseur de Macron

    À l’issue d’un Conseil européen par visioconférence ce jeudi 25 mars, le Président de la République française a estimé que l’UE devait rester « souveraine » face aux tentatives de Moscou et Pékin de lui imposer son influence alors que des problèmes de vaccination persistent en Europe.
    « Nous sommes en train de nous mettre en capacité de produire pour les vaccins de seconde génération », a assuré M.Macron, reconnaissant que « le virus continuera d’être là, de circuler, de muter », ce qui nécessite bien une « réponse européenne ».

    Un « moyen de propagande » pour Le Drian

    Le 26 mars, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a reproché à Moscou de faire de son vaccin anti-Covid Spoutnik V un outil de « propagande ». « À la manière dont c’est géré, c’est plus un moyen de propagande et de diplomatie agressive qu’un moyen de solidarité et d’aide sanitaire », a-t-il déclaré sur Franceinfo.

    Le ministre a en outre accusé la Chine et la Russie de mener « une politique d’influence par le vaccin avant même de vacciner leur propre population ». Or, précédemment, il avait estimé que « les vaccins n’ont pas de nationalité », car « l’important, c’est d’avoir un médicament qui marche ».

    Le Maghreb, 29 mars 2021

    Etiquettes : France, Chine, Russie, Emmanuel Macron, coronavirus, covid 19, vaccination, vaccin,

  • Afrique : près de 4,17 millions de cas enregistrés

    Le nombre des cas confirmés d’infection au nouveau coronavirus (Covid-19) en Afrique a atteint 4.167.350 samedi soir, selon le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).

    L’agence de santé spécialisée de l’Union africaine a déclaré que le nombre de décès liés à la Covid-19 s’élevait à 111.561, tandis que 3.735.535 patients à travers le continent ont été guéris.

    L’Afrique du Sud est en tête des pays africains qui comptent le plus grand nombre de cas, a ajouté le CDC.

    En termes de nombre de cas, l’Afrique australe est la région du continent la plus affectée, tandis que l’Afrique centrale est la moins touchée, selon l’agence.

    Les pays africains ont reçu jusqu’à présent plus de 26 millions de doses de vaccins anti-Covid, à la fois par le biais de l’initiative COVAX et d’accords bilatéraux hors COVAX.

    Etiquettes : Afrique, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Maroc : Les ravages du Covid-19

    La pandémie de coronavirus (Covid-19) a multiplié par 7 le taux de pauvreté au Maroc et les disparités sociales se sont aggravées, selon un rapport officiel relayé par des médias marocains.

    La Haute Commission de planification a révélé dans un rapport que «la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 était à l’origine du doublement du taux de pauvreté 7 fois au niveau national, passant de 1,7% avant cette crise à 11,7% pendant le confinement, une situation qui affecte particulièrement les zones urbaines, où le taux de pauvreté a doublé 14 fois, contre 5 fois dans les zones rurales».

    Dans une étude sur l’évolution du niveau de vie des familles et l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les disparités sociales, la source a ajouté que le taux de vulnérabilité a, à son tour, plus que doublé, passant de 7,3% avant le confinement à 16,7% pendant l’instauration de cette mesure.

    Dans ces circonstances, ajoute la commission, «les disparités sociales se sont détériorées et ont dépassé le seuil socialement critique (42%), de sorte que l’indice de différence de Gini a obtenu un score de 44,4% pendant la quarantaine, contre 38,5% avant».

    Les services de planification ont averti que «ces complications négatives de l’épidémie de Covid-19 sur le niveau de vie des familles obligent le Maroc à redoubler d’efforts et à prendre des mesures urgentes pour lutter contre l’exacerbation de la vulnérabilité, afin de limiter la pauvreté et des disparités sociales et renforcer la résilience des familles qui ont souffert de la crise sanitaire, dans le but de changer le cours de la situation socioéconomique vers une société plus égalitaire».

    Etiquettes : Maroc, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Algérie-Covid 19 : A-t-on déjà atteint l’immunité collective ?

    par Ilhem Tir

    Malgré l’émergence des nouveaux variants de la Covid-19, l’épidémie connaît actuellement une certaine accalmie que certains spécialistes de santé qualifient de seuil d’immunité collective. Serait-ce possible que l’Algérie ait atteint cette immunité de groupe ?

    Pour le président de la Société nationale d’immunologie, le Pr Kamel Djenouhat, le taux d’infection par le coronavirus variait entre 50 et 80% sans symptômes, ce qui représente plus de 20 millions d’Algériens.
    Dans une déclaration faite hier à la radio régionale de Sétif, le chef de service du laboratoire central à l’EPH de Rouiba renseignant sur les résultats d’une étude menée sur 1 000 personnes donneurs de sang, asymptomatiques ayant été testées, qui a révélé que plus de 50% étaient infectées et ne présentaient aucun symptôme. Le professeur expliqua alors «qu’il est très probable que le taux d’immunité collective des Algériens ait dépassé 50%, ce qui explique la baisse des cas».

    De son côté, le directeur général de l’Institut national de la santé publique (INSP), le Pr Noureddine Smaïl, avait estimé qu’il était «possible» que la population algérienne ait atteint l’immunité collective face à la pandémie de Covid-19.

    Dans une autre déclaration faite à un site électronique d’information, le professeur Smaïl avait souligné qu’il y avait 80% de formes bénignes pour l’infection liée à la Covid-19 «On peut dire que parmi ceux qu’on a vus, il y avait certainement beaucoup qui étaient asymptomatiques et qui ont pu acquérir une certaine immunité dans la population, ce n’est pas impossible», avait-il soutenu.

    Le directeur général de l’INSP ajoutera dira : «Il se peut qu’on ait déjà atteint un certain niveau d’infection qui a fait procurer à beaucoup d’Algériens cette immunité.»

    Cependant, il est à savoir que «l’immunité collective correspond au pourcentage d’une population donnée qui est immunisée/protégée contre une infection à partir duquel un sujet infecté introduit dans cette population va transmettre le pathogène à moins d’une personne en moyenne, amenant de fait l’épidémie à l’extinction, car le pathogène rencontre trop de sujets protégés», explique-t-on au niveau de l’Institut Pasteur (IPA).

    Cette immunité de groupe peut être obtenue par l’infection naturelle ou par la vaccination. Le niveau d’immunité collective nécessaire pour stopper l’épidémie pourrait être légèrement plus bas pour plusieurs raisons, notamment : si le nombre de contacts avec les autres est très différent selon les personnes au sein d’une même population ; si les enfants de moins de 10-12 ans sont moins susceptibles à l’infection par le nouveau coronavirus et s’il existe une protection croisée avec les coronavirus saisonniers.
    En tout cas, la diminution des hospitalisations entamée fin janvier 2021 se poursuit pour l’ensemble des régions du pays et pour les patients hospitalisés en réanimation, la baisse a été sensible à partir de la mi-février.
    Ceci étant, la vigilance et le respect des gestes barrières doivent toujours être pris en considération afin d’éviter de mauvaises surprises et un regain des contaminations, selon les recommandations de l’ensemble des professionnels de la santé.
    Ilhem Tir

    Le Soir d’Algérie, 27 mars 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, immunité collective,