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  • Algérie : Financement participatif pour affronter la Covid

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    Alors que les services de santé du pays s’effondrent sous l’augmentation des cas de coronavirus, les individus et les hôpitaux demandent l’aide de la diaspora dans le but de collecter des fonds pour l’équipement médical essentiel.
    Depuis mai, l’Algérie a connu une augmentation de plus de 600 % des cas de Covid-19, la variante Delta, plus transmissible, représentant plus de 70 % des infections.

    Le réseau médical algérien s’est tourné vers les médias sociaux pour collecter des fonds alors que les fournitures médicales s’épuisent de plus en plus.

    Les approvisionnements en oxygène, en particulier, s’épuisent, des militants algériens ayant lancé des initiatives de financement participatif dans le but de sensibiliser et d’apporter des fonds indispensables aux hôpitaux et aux particuliers en Algérie.

    « Nous comptons sur votre générosité pour protéger nos travailleurs de première ligne avec le matériel de protection nécessaire, pour aider les patients Covid avec les médicaments dont ils auront besoin pour guérir », a déclaré Hanane Benhamou, l’une des organisatrices de l’initiative.

    Rien qu’en mai de cette année, le pays comptait en moyenne environ 200 cas de Covid-19 par jour. Aujourd’hui, l’Algérie connaît sa quatrième vague de coronavirus, avec des cas quotidiens à leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie avec environ 1 300 cas par jour.

    Avec plus de 175 000 cas officiels officiellement enregistrés et environ 4 300 décès, l’Algérie a échappé au pire de ce que de nombreux autres pays ont connu.

    Le Maroc voisin compte plus de 640 000 cas, et la Tunisie a enregistré près de 600 000 cas avec plus de 20 000 décès, le deuxième plus élevé d’Afrique.

    Mais comme les événements en Tunisie l’ont montré, une mauvaise gestion de la pandémie a des implications importantes.

    Les Algériens se sont tournés vers le site de crowdsourcing français appelé Leetchi.

    Un village algérien appelé Ait-aissi qui a mis en place une page de crowdsourcing a qualifié la préparation du pays de parfois « dérisoire ».

    Hénine Houcine, qui est derrière la page de collecte de fonds, a appelé les Algériens du pays et, en particulier, la diaspora du pays à aider à financer les besoins de santé des villages avant que la crise ne s’aggrave.

    « La solidarité est un acte d’amour, être solidaire, c’est savoir écouter les grandes douleurs silencieuses de ses proches », a déclaré Houcine.

    Jusqu’à présent, le village a amassé plus de 5 000 $.

    Mais ce ne sont pas seulement les villes et villages du pays qui se sont tournés vers le crowdsourcing.

    Certains hôpitaux du pays se sont tournés vers Leetchi pour faire face à la crise en cours.

    L’un des seuls hôpitaux de la région rurale de Yakouren a qualifié la situation à l’hôpital de « catastrophique », demandant de l’aide pour acheter des équipements de base pour la prise en charge des patients.

    « Nous comptons sur votre générosité pour aider nos familles et amis en Algérie », a déclaré l’organisateur de la page, qui a récolté près de 17 000 $.

    Il y a au moins 15 de ces pétitions, seulement Leetchi.

    Mais sur d’autres plateformes, il y a aussi des appels à l’aide notamment de la « diaspora », qui sont plus susceptibles d’avoir des revenus disponibles.

    Un compte cherchant à collecter des fonds pour les régions rurales de Boghni et de Kabylie en Algérie a déclaré que « maintenant plus que jamais, le besoin d’aide de la diaspora » est nécessaire pour s’approvisionner en équipements qui « manquent cruellement ».

    Ces ressources comprennent les gels hydroalcooliques, qui sont des désinfectants de qualité médicale, les masques à gants médicaux et en particulier l’oxygène.

    L’Algérie n’a complètement vacciné que 1,6 pour cent de sa population et environ 6 pour cent ont reçu au moins une dose.

    Le pays a récemment signé un accord pour produire localement le vaccin contre le coronavirus chinois Sinovac. Cela s’ajoute à un accord signé pour fabriquer le vaccin russe Spoutnik V, dont la production nationale commencera à partir de septembre.

    Agence Anadolou, 04/08/2021

  • Pourquoi l’UE paie plus pour les nouveaux vaccins COVID

    Analyse : Conditions plus strictes : pourquoi l’UE paie plus pour les nouveaux vaccins COVID

    -Les États-Unis ont convenu en juillet d’un prix plus élevé que l’UE pour les jabs de Pfizer
    -L’UE a imposé des conditions plus strictes sur la production, les livraisons
    -Certains fabricants de vaccins ont un pouvoir de négociation accru

    Effets secondaires, problèmes d’approvisionnement éclipsent certains fabricants de médicaments

    BRUXELLES, 3 août (Reuters) – L’Union européenne a accepté de payer une prime sur les nouvelles commandes de vaccins COVID-19 car elle exige que des conditions plus strictes soient respectées, ont déclaré des responsables européens, alors que le bloc tente de protéger les approvisionnements après un début difficile à sa campagne de vaccination.

    Le prix plus élevé est inférieur à ce que les États-Unis ont accepté de payer dans leur dernière commande en juillet.

    Dimanche, le Financial Times a rapporté que l’UE avait accepté de payer à Pfizer (PFE.N) et BioNTech (22UAy.DE) 19,5 euros (23,1 $) pour chacun de leurs clichés COVID-19 dans le cadre d’un contrat signé en mai pour un montant maximal de 1,8 milliard. doses, contre 15,5 euros par dose dans le cadre des deux premiers contrats d’approvisionnement pour un total de 600 millions de vaccins. Ceci était conforme aux rapports précédents Lire la suite .

    Le prix des injections de Moderna (MRNA.O) est passé à 25,5 $ la dose, a indiqué le journal, faisant référence à un accord de 300 millions de vaccins, contre 22,6 $ dans son accord initial pour 160 millions de jabs.

    La députée européenne Tiziana Beghin, membre du parti au pouvoir 5 étoiles en Italie, a déclaré que l’UE se faisait arnaquer.

    « C’est inexplicable », a-t-elle déclaré.

    Le prix de Moderna se situe toujours au bas de la fourchette de 25 $ à 37 $ indiquée par la société l’année dernière, mais Pfizer et BioNTech avaient précédemment déclaré que les prix seraient inférieurs pour les transactions de plus gros volume.

    D’autres ont déclaré qu’il y avait de bonnes raisons de payer plus et que les circonstances avaient considérablement changé depuis le moment où les premiers accords ont été conclus avec les fabricants de médicaments l’année dernière.

    Le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a déclaré lundi à la radio française RFI que des prix probablement plus élevés étaient toujours en cours de négociation et résultaient de clauses plus strictes sur les variantes, la production et les livraisons.

    Un responsable européen familier des négociations avec les fabricants de vaccins a déclaré que la valeur des injections des fabricants de médicaments avait augmenté depuis que des preuves étaient apparues de leur efficacité et de l’impact positif qu’elles avaient pour aider l’économie à se remettre d’une récession induite par une pandémie.

    « Plusieurs facteurs ont joué un rôle », a déclaré le responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat.

    POUVOIR DE NÉGOCIATION

    Il a été démontré que tous les vaccins utilisés en Europe ont un impact bénéfique, mais ceux fabriqués par AstraZeneca (AZN.L) et Johnson & Johnson ont fait l’objet de restrictions quant à leur utilisation dans l’UE en raison des craintes qu’ils puissent, dans de rares cas, conduire à du sang. caillots.

    Ces deux fabricants de vaccins ont également connu des problèmes d’approvisionnement qui, dans le cas d’AstraZeneca, ont conduit à des contestations judiciaires de la part de l’UE. Lire la suite

    Alors que le pouvoir de négociation de Pfizer/BioNTech et Moderna a augmenté, des demandes supplémentaires de l’UE sont susceptibles d’augmenter les coûts de fabrication et de livraison des vaccins.

    Un porte-parole de Pfizer a refusé de commenter les prix européens, mais a déclaré que le dernier contrat avec l’UE était différent des premiers, y compris sur des questions concernant la production et la livraison.

    Moderna n’a pas répondu à une demande de commentaire.

    La Commission européenne, qui coordonne les négociations avec les fabricants de vaccins et les représentants des gouvernements de l’UE, a refusé de commenter les prix.

    Cependant, une porte-parole a déclaré mardi lors d’une conférence de presse que lors des discussions avec les fabricants de vaccins, l’UE prend en compte plusieurs éléments, notamment la capacité de production des entreprises, les calendriers de livraison et la technologie qu’elles utilisent.

    Plus tôt cette année, les législateurs, les médias et certains analystes ont critiqué le bloc pour avoir payé trop peu pour les premiers approvisionnements en vaccins COVID-19, affirmant que cela avait contribué aux retards initiaux de la campagne de vaccination.

    « Il est facile de critiquer l’UE parce qu’elle dépense peu et tard ou parce qu’elle dépense trop », a déclaré Giovanna De Maio, boursière non-résidente à la Brookings Institution, un groupe de recherche américain.

    « La réalité est beaucoup plus compliquée, et il est peut-être juste de donner la priorité à l’accès aux vaccins plutôt qu’aux coûts étant donné le rythme auquel la variante Delta se propage », a-t-elle ajouté, faisant référence à la variante plus transmissible qui a été détectée pour la première fois en Inde.

    Le 23 juillet, Washington a acheté 200 millions de vaccins supplémentaires à Pfizer au prix de 24 dollars la dose (20,1 euros), a indiqué la société, contre 19,5 dollars que les États-Unis ont payés pour ses 300 premiers millions de vaccins.

    Pfizer a déclaré que les prix plus élevés aux États-Unis reflétaient les investissements nécessaires pour produire, emballer et livrer de nouvelles formulations du vaccin, ainsi que des coûts supplémentaires pour produire des conditionnements plus petits adaptés aux « bureaux de fournisseurs individuels, y compris les pédiatres ».

    FABRIQUÉ DANS L’UE

    Lorsque l’UE a conclu en mai son troisième accord d’approvisionnement avec Pfizer pour un maximum de 1,8 milliard de doses, la Commission a déclaré que le nouveau contrat exigeait que les vaccins soient fabriqués dans l’UE et que les composants essentiels proviennent de la région.

    Dans ses premiers accords d’approvisionnement, l’UE avait exigé que seuls les vaccins soient fabriqués dans l’UE, et non leurs composants.

    La concentration de la production en Europe peut contribuer à garantir l’approvisionnement maintenant que les lignes de production sont bien établies et qu’il y a moins de marge de manœuvre, mais elle est également susceptible d’augmenter les coûts.

    La Commission européenne a également déclaré dans sa déclaration qu’en vertu du nouveau contrat « à partir du début de la fourniture en 2022, la livraison vers l’UE est garantie », alors que dans le premier contrat, Pfizer n’était tenue de faire ses « meilleurs efforts raisonnables » pour expédier des volumes convenus à l’avance dans les délais fixés.

    Pfizer a jusqu’à présent respecté ses engagements envers l’UE et a livré un peu plus qu’initialement prévu au premier trimestre de l’année.

    Un autre grand changement depuis les premiers contrats est l’émergence de variantes et les craintes que les vaccins ne soient pas efficaces contre elles.

    Les responsables de l’UE ont déclaré que les gouvernements pourraient refuser d’acheter des vaccins qui ne protègent pas contre les variantes, tandis que les entreprises devront adapter rapidement leurs vaccins, potentiellement à un coût important.

    Etiquettes : Covid 19, coronavirus, vaccin, Europe, prix, Pfizer/BioNTech, Moderna, #Covid19 #Vaccin #Pfizer #Moderna

  • Le Maroc lève les restrictions pour les vaccinés deux fois

    Le Maroc a augmenté mardi ses heures de couvre-feu et renforcé les restrictions de voyage dans trois grandes villes dans le but de ralentir l’augmentation des cas de coronavirus.

    Un couvre-feu national, en place depuis décembre, est désormais en vigueur de 21h00 (2000 GMT) à 5h00 du matin, selon un communiqué du gouvernement. Il était auparavant en vigueur de 23h00 à 4h30.

    Les autorités ont également restreint les déplacements à destination et en provenance des villes d’Agadir, de Casablanca et de Marrakech.

    Ceux qui ont eu deux vaccinations sont exemptés du couvre-feu nocturne et des restrictions de voyage.

    Les rassemblements de plus de 25 personnes sont également interdits et les hôtels sont limités à 75 % de leur capacité.

    Les restrictions existantes subsistent, notamment l’interdiction des funérailles et des mariages, ainsi qu’une limite de capacité de 50 % dans les transports publics, dans les cafés et dans les restaurants.

    Le Maroc, avec 36 millions d’habitants, a enregistré plus de 642 000 cas dont près de 10 000 décès depuis le début de la pandémie.

    Plus de 14 millions de personnes ont reçu la première dose du vaccin, dont beaucoup avec le vaccin Sinopharm.

    En mai, le Maroc a progressivement assoupli certaines restrictions et a repris les vols internationaux en juin.

    Africanews, 04/08/2021

    Etiquettes : Maroc, coronavirus,; covid 19, vaccinés, #Maroc

  • Quo vadis Europe ?

    08/03/2021 – Blog HR/VP – La semaine dernière, j’ai dirigé un séminaire dans la ville de Santander en Espagne sur la façon de construire une Europe géopolitique. Nous nous sommes engagés avec des décideurs politiques, des groupes de réflexion et des universitaires sur les problèmes mondiaux les plus urgents et les défis qu’ils posent à l’Union européenne.

    Santander est la capitale de la région de Cantabrie sur la côte nord de l’Espagne. Dans cette ville, dans l’ancien palais royal de La Magdalena, une université internationale pour ouvrir l’Espagne à la culture et à la science du monde a été créée pendant la deuxième République espagnole en 1932. Lorsque la démocratie est revenue en Espagne en 1975, le Palais est redevenu le siège de l’Université Internationale Menendez Pelayo (UIMP). Depuis 2001, alors que j’étais membre de la Convention européenne, j’y dirige un séminaire d’une semaine pour se concentrer sur les principaux sujets concernant l’avenir de l’Europe. Le séminaire s’intitule Quo Vadis Europe ? et est devenu un rendez-vous incontournable du débat public et de la réflexion sur l’Europe pendant les vacances d’été.

    Réflexions approfondies avec des experts et questions des jeunes générations

    Cette année, nous nous sommes concentrés sur la façon de construire une Europe géopolitique. L’ édition 2021 a en effet été pour moi un moment très utile pour prendre du recul par rapport à la pression des crises quotidiennes, partager une réflexion approfondie avec des experts venus du monde entier et écouter les questions et inquiétudes des jeunes générations d’Europe et à l’étranger. Dans cet article de blog, je veux me concentrer sur les principaux points à retenir de cet événement fructueux et stimulant.

    Lors de la séance d’ouverture, avec mon ami Enrico Letta, (ancien Premier ministre italien et actuellement secrétaire du Parti démocrate), Nathalie Tocci (IAI) et José Ignacio Torreblanca (ECFR), nous nous sommes concentrés sur les défis d’un monde post COVID-19 ainsi que le rôle de l’Europe à cet égard. Après cette crise, le monde sera probablement plus numérique, plus asiatique et plus inégalitaire. Indéniablement, elle sera aussi plus multipolaire et conflictuelle. Cependant, il faudra aussi plus de multilatéralisme, notamment dans les domaines de la santé et du climat. Si l’Europe veut jouer un rôle clé dans le façonnement de ce monde, elle doit renforcer sa cohésion interne et s’engager plus efficacement avec toutes les régions du monde, au-delà de notre voisinage immédiat.

    « Si l’Europe veut jouer un rôle clé dans le façonnement du monde post COVID-19, elle doit renforcer sa cohésion interne et s’engager plus efficacement avec toutes les régions du monde. »

    Pour Enrico Letta, c’est à la fois grâce au Brexit et au changement d’attitude de l’Allemagne vis-à-vis de ses partenaires par rapport à la crise financière de 2008-2011 que nous avons pu nous mettre d’accord sur le plan Next Generation EU, qui a été l’une des plus grandes réalisations de la Commission européenne jusqu’à présent. Cependant, pour nous permettre de renforcer efficacement la cohésion de l’Europe, beaucoup dépendra de la qualité de sa mise en œuvre, notamment dans des pays comme l’Italie et l’Espagne : comme l’a souligné Letta, les deux pays recevront près de 40 % du financement de l’UE Next Generation. La mise en œuvre sera décisive pour pouvoir pérenniser ce type d’action commune, que Letta juge indispensable, en lui donnant à l’avenir une dimension plus véritablement transnationale.

    Nous avons poursuivi la discussion sur la mise en œuvre de Next Generation EU et ce que cela signifie particulièrement pour l’Espagne, avec des représentants de toutes les institutions impliquées : la Commission européenne, le Cabinet du Premier ministre espagnol, le Parlement européen et la région de Cantabrie. Les discussions ont porté sur la rigueur indispensable dans la mise en œuvre des projets financés par Next Generation EU et les réformes à mener en parallèle. Cette initiative n’est pas seulement un outil contracyclique pour faire face à la pandémie, mais surtout une manière de préparer l’avenir, de « reconstruire en mieux ».

    « L’UE de la prochaine génération n’est pas seulement un outil contracyclique pour faire face à la pandémie. C’est une manière de préparer l’avenir, de « reconstruire en mieux » »

    La qualité du dialogue sur ce sujet entre le gouvernement espagnol et la Commission européenne a été soulignée par nos intervenants, ainsi que les différences importantes à cet égard avec ce qui s’était passé lors de la crise de la zone euro il y a dix ans. Une question importante reste cependant en suspens à ce stade : comment appliquer les règles budgétaires après la crise et comment doivent-elles évoluer ? Certes, les règles d’avant-crise sont devenues de facto inapplicables en raison du niveau d’endettement public atteint. Nous devons ouvrir un débat ouvert sur ce sujet, qui ne sera pas facile, mais important pour l’avenir de l’Europe.

    L’établissement de normes ne suffit pas

    Lors d’une autre séance, mon collègue le commissaire Thierry Breton a présenté les enjeux liés à l’autonomie stratégique de l’UE dans le domaine de la technologie et l’action de la Commission européenne dans ce domaine. Nous avons discuté de ce sujet avec des experts comme Anu Bradford (auteur du livre « L’effet Brussel). Nous devons en effet capitaliser sur notre pouvoir de « norm setter », qui reste une force clé de l’UE. Cependant, les intervenants ont souligné également que nous devons investir beaucoup plus ensemble dans le secteur de la haute technologie. Next Generation EU nous permettra de le faire.

    « L’UE est l’acteur mondial qui intègre le plus les droits de l’homme dans sa politique étrangère, et les sanctions de l’UE contre les individus et entités impliqués dans des violations des droits de l’homme ont un impact réel.

    Nous avons ensuite débattu de la question des droits de l’homme avec Michelle Bachelet (Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme), qui a décrit la situation difficile dans ce domaine à l’échelle mondiale. L’UE est sans aucun doute l’acteur mondial qui intègre le plus les droits de l’homme dans sa politique étrangère, et la capacité de l’UE à imposer des sanctions contre les individus et entités impliqués dans des violations des droits de l’homme est importante et a un impact réel. Il a été encore renforcé par l’adoption en 2020 d’un nouveau régime de sanctions universelles. Cependant, il existe encore souvent des contradictions entre les valeurs et les intérêts de l’UE. Les intervenants ont souligné que cette contradiction reste difficile à gérer dans nos relations avec les grandes puissances mondiales. Et je suis bien placé pour en être témoin dans mon travail quotidien ! Personne ne fait plus que l’UE en matière de défense des droits de l’homme,

    Droits de l’homme et commerce

    Nous avons discuté de la façon de mieux aligner nos intérêts avec nos valeurs. Cela peut être notamment le cas dans le domaine des accords commerciaux, où la défense des droits sociaux et environnementaux contribue globalement à soutenir nos propres producteurs. À cet égard, l’importance de la future directive sur le devoir de diligence pour les entreprises multinationales a été soulignée. Elle poussera tous les acteurs privés impliqués à prendre leurs responsabilités dans ce domaine. Nous avons également discuté de la difficile question de l’asile et de la migration évoquée par le philosophe politique Saim Nair. J’ai souligné que nous devons bien entendu remplir toutes nos obligations dans le domaine de l’asile, le faire de la manière la plus humaine possible et mieux coordonner nos actions. Pour mettre en place un régime migratoire fonctionnel, nous devons lutter contre les trafiquants d’êtres humains et aussi développer des routes migratoires légales, et augmenter nos investissements,

    « Pour mettre en place un régime migratoire fonctionnel, nous devons bien sûr lutter contre les trafiquants d’êtres humains, mais aussi développer des routes migratoires légales, et accroître nos investissements, notre coopération et notre aide au développement avec nos partenaires, notamment en Afrique.

    Nous avons également eu une session très intéressante consacrée à l’avenir du multilatéralisme dans un monde plus anarchique. La situation est certes difficile à cet égard, mais les perspectives sont probablement moins sombres qu’il n’y paraît – comme l’a montré par exemple l’accord sur la fiscalité des entreprises multinationales conclu dans le cadre de l’OCDE et du G20. La question du changement climatique et la COP 26 à Glasgow en novembre prochain seront décisives à cet égard. Certes, l’UE continuera à mettre tout son poids en faveur du renforcement du multilatéralisme et du développement de la coopération internationale.

    Nous avons également eu des discussions spécifiques sur les relations de l’UE avec l’Amérique latine, qui n’est pas encore assez présente dans la politique étrangère de l’UE, et avec les États-Unis, la Russie et la Chine. Ce dernier a fait l’objet d’une référence centrale pendant presque toutes les séances. Il est tout à fait impossible de résumer ici tous ces débats ou de citer tous les panélistes, y compris des députés européens comme Reinhard Bütikofer et des praticiens et universitaires comme Ricardo Hausmann, Ivan Krastev, Andrey Kortunov, Alina Polyakova, Anne-Marie Slaugther et Carmen Claudin, pour ne citer que quelques.

    La géopolitique de la pandémie

    Sans surprise, la géopolitique de la pandémie, la question de l’inégalité d’accès aux vaccins et de l’efficacité du soutien aux pays les moins développés était très présente dans tous les débats. Des voix d’Amérique du Sud et d’Afrique se plaignaient de la grande différence entre les taux de vaccination des pays riches et pauvres. À cet égard, l’Europe fait beaucoup, notamment en finançant l’initiative COVAX, mais nos actions n’ont souvent pas la même visibilité d’interventions directes comme celles de la Chine et de la Russie. L’UE a exporté la moitié de sa production de vaccins, mais nous devons certainement donner davantage de vaccins aux pays à faible revenu, comme l’a récemment proposé le président de la Commission. Cependant, il est important de garder à l’esprit que les vaccins achetés collectivement par l’intermédiaire de la Commission appartiennent aux États membres et non à la Commission.

    Un débat franc et utile

    Pour conclure : la discussion ouverte et franche que nous avons eue la semaine dernière sur les principaux défis géopolitiques pour l’Europe, avec un groupe de panélistes hautement qualifiés et un groupe de participants très motivés, a été une contribution utile et inspirante au débat sur l’avenir de l’Europe. Je remercie toutes les personnes impliquées qui ont rendu cela possible.

    Josep Borrell

    EEAS, 03/08/2021

    Etiquettes : Europe, Josep Borrell, pandémie, coronavirus, covid 19, migration, Union Européenne, UE, #Europe

  • L’Algérie de la solidarité est encore forte

    Le pays passe par une phase difficile. Cela est indéniable. La progression subite de la contamination, les chiffres des décès, en hausse constante, par le Coronavirus crée une situation d’urgence au niveau des structures de l’Etat comme dans tous les milieux de la société. Les Algériens font face à une vague meurtrière de la Covid-19.

    Cet état de fait a mis toute la nation face à l’impératif de la solidarité agissante. Et lorsqu’on évoque le sujet, pour ce qui concerne l’Algérie, la solidarité n’est pas un vain mot. L’exécutif d’abord. Le gouvernement a mis en place un plan de bataille à la hauteur de la situation qui prévaut dans le pays. Des milliers de concentrateurs d’oxygène ont été commandés et les premiers lots ont déjà été réceptionnés. La totalité du matériel sera dans nos hôpitaux dans les deux semaines qui suivent.

    En parallèle, toutes les entreprises publiques et privées produisant de l’oxygène ont été réquisitionnées. La capacité de production a été nettement augmentée. Une flotte de camions a été mobilisée pour transporter les bonbonnes d’oxygène. Ce dispositif sera pleinement opérationnel dans les deux prochaines semaines.

    L’Etat a également réquisitionné de grandes infrastructures hôtelières pour recevoir les malades de la Covid-19. L’opération a été lancée et le nombre de places en sera plus que doublé dans un délais assez rapproché. Cela en plus de l’accélération de l’opération de vaccination.

    Le déploiement de l’Etat est soutenu par des apports conséquents émanant des entreprises publiques et privées. D’importantes initiatives sont prises au quotidien qui, pour produire de l’oxygène, qui pour commandes des centrales de production de ce gaz, devenu précieux, qui pour importer des milliers de concentrateurs d’oxygène. Tous ces efforts aboutiront dans les tous prochains jours à réduire la tension sur le matériel.

    Ajoutée à l’intervention de l’administration et du secteur économique, la société civile s’est mobilisée à une échelle impressionnante. Quasiment toutes les associations, de quelques natures qu’elles soient, ont mis la main à la patte. Leurs adhérents travaillent d’arrache pieds pour sauver des vies. Un véritable maillage national a été constitué pour acheminer l’oxygène à un maximum de malades. Et il y a également les initiatives de petits collectifs de quartiers qui apportent une précieuse contribution à cet immense effort de solidarité.

    L’Algérie, c’est d’abord cela. Ce n’est pas seulement les manquements que certains individus mettent en avant dans une entreprise pour briser le moral des Algériens. Les failles existent, les enfants de ce pays s’emploient à y remédier et n’ont que faire des chiens qui aboient.
    Par Nabil.G

    Le Courrier d’Algérie, 01/08/2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, #Algérie

  • Algérie: Pour une bouffée d’oxygène

    par Abdelkrim Zerzouri

    Dans ce contexte de «crise d’oxygène», provoquée par une détérioration de la situation sanitaire du pays, qui enregistre une hausse jamais égalée des cas de contaminations au coronavirus, on assiste à ce qu’on appellerait un bel élan de solidarité citoyenne envers les malades en détresse respiratoire. De généreux donateurs, des opérateurs économiques et des anonymes se sont immédiatement engagés pour financer l’achat de stations de production d’oxygène au profit des établissements hospitaliers sur le territoire national, où la vie des malades atteints du Covid-19 est en danger par manque d’oxygène, dont la demande a connu une hausse proportionnelle à la flambée des contaminations. C’est que l’état des patients infectés au variant Delta, en forte circulation dans le pays, exige une prise en charge urgente en oxygénothérapie du fait d’une insuffisance respiratoire presque inévitable.

    En parallèle, on assiste à un foisonnement des appels aux dons financiers sur les réseaux sociaux. Des associations se sont mises à la collecte des fonds pour financer l’achat de bouteilles ou de générateurs d’oxygène, pour offrir aux malades l’oxygène qui fait affreusement défaut dans les hôpitaux. Partout, les Algériens d’ici et d’ailleurs, sont réglés à l’heure de la collecte des dons financiers pour venir en aide à ces malades. Une solidarité hors de toute critique sur le plan moral et réglementaire ?

    La collecte de fonds pour venir en aide à son prochain est une action humanitaire à laquelle on ne peut opposer aucun interdit, mais si on évalue les soupons de financement d’organisations terroristes, de blanchiment d’argent et de détournements de l’argent collecté dans des comptes personnels, ou encore de fraude fiscale, cette action ne devrait pas se dérouler dans une confusion qui laisserait croire que l’Etat est totalement impuissant face à cette «crise d’oxygène».

    Pourtant, les autorités ont annoncé une «série de mesures» pour remédier à la situation, à savoir «l’importation de 15.000 concentrateurs d’oxygène, dont 1.050 déjà réceptionnés, l’acquisition de 2.250 concentrateurs entre les 3 et 5 août prochain, et d’autres seront reçus par lots à compter du 10 août», ainsi que la passation de commande pour l’acquisition de «10 unités de production d’oxygène d’une capacité de 20.000 et 40.000 litres à répartir sur les grands établissements hospitaliers». Est-ce encore insuffisant pour répondre à la demande au sein des hôpitaux ?

    Pour le moment, ni la collecte des dons ni les actions des autorités n’ont apporté une bouffée d’oxygène pour les malades. Malgré les efforts déployés par les uns et les autres, la pénurie d’oxygène persiste et entraîne toujours des décès au niveau de certains hôpitaux du pays. Comment faire pour éviter que le pactole des campagnes de récolte de dons financiers ne soit détourné de sa vocation ?

    Les autorités sécuritaire et judiciaire seraient, bien évidemment, tenues d’intervenir dans le cas d’apparition au grand jour d’irrégularités, mais n’y a-t-il pas, surtout, la responsabilité des donateurs qui ne doivent pas agir sous le coup de l’émotion ou de versement volontaire d’argent dans un quelconque cadre illicite ?

    Le Quotidien d’Oran, 31/07/2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, oxygène, contaminations, #Algérie #Covid19 #Coronavirus

  • Situation épidémiologique tragique: L’Algérie en détresse

    Situation épidémiologique tragique: L’Algérie en détresse

    La situation épidémiologique ne cesse de se dégrader depuis une semaine, plongeant le pays dans la désolation la plus absolue, avec son lot de contaminés, de décès et de patients en détresse respiratoire, nécessitant en toute urgence une oxygénothérapie, devenue problématique. L’Algérie a enregistré hier un record dramatique en contaminations et en décès dus à la Covid, et le pire est à craindre pour les prochains jours.

    Selon certains spécialistes, les chiffres annoncés par le ministère de la Santé sont à multiplier par 30 pour approcher une réalité morbide et tragique. Un nouveau pic de contaminations a été atteint hier, selon le communiqué rendu public par le ministère de la Santé. 1927 cas positifs au coronavirus et 49 décès dus au virus ont été recensés durant les dernières 24 heures, alors que 39 patients se trouvaient en réanimation, a indiqué le porte-parole du comité scientifique. Des chiffres qui continuent à être contestés aussi bien par une grande partie de la corporation médicale que par des personnalités connues, issues du milieu littéraire et universitaire.

    Dans un message publié sur son compte officiel Facebook, Wassini Laâredj, professeur de littérature à la Sorbonne a demandé clairement au ministre de la Santé de reconnaitre son « échec » et de démissionner. L’écrivain s’est dit abasourdi du fait du décalage entre le nombre réel des contaminés et des morts, et les statistiques du ministère de la Santé.

    Dans ce chapitre, il n’est pas le seul à faire porter toute la responsabilité à Abderrahmane Benbouzid. Des médecins exerçant loin de la capitale, dans les structures étatiques et dans le privé, ont eux aussi appelé au départ d’un ministre, qui, selon eux, a failli dans la gestion d’un secteur névralgique, qui a besoin, aujourd’hui plus que par le passé, d’homme de terrain, compétents et engagés.

    Depuis qu’il est à la tête du ministère de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a certes multiplié les sorties sur le terrain et les déclarations à la presse, mais n’a jamais montré la moindre volonté de remettre en question un certain ordre établi par ces prédécesseurs, pour ne citer que Boudiaf, Barkat et Ould Abbes, tous les trois incarcérés pour corruption et dilapidation de deniers publics. Des professeurs de renommée mondiale lui reprochent le fait de ne pas avoir pu anticiper dès la détection en mai dernier du variant Delta, devenu majoritaire au pays, à cause du manque d’initiative de la part des responsables sanitaires. Conséquence : la hausse vertigineuse du nombre de cas atteints par le variant Delta, virulent et contagieux, qui atteint les poumons en moins de 48 heures, a entraîné l’augmentation du nombre de malades nécessitant une assistance respiratoire.

    Combien d’Algériens sont-ils morts parce qu’ils n’ont pas eu accès à cette thérapie vitale ? Dieu seul le sait. Qui devrait porter la responsabilité de tous ces décès ? Où sont les 6 000 lits équipés de matériel d’oxygénothérapie, dont on parlé au début de l’épidémie ? Le problème du manque de places et de matériel d’oxygénation avait été soulevé pourtant pendant la première et la deuxième vague, mais les autorités sanitaires ont manqué de vigilance et n’ont pas mis à profit la longue accalmie qui s’est étalée de l’hiver jusqu’au début de l’été, pour se préparer au pire.

    Le pire est aujourd’hui là avec le variant Delta ; et la plupart des hôpitaux sont sinistrés, dans la mesure où ils ne sont équipés, ni de cuves, ni de générateurs d’oxygène. Une situation qui les met sous la dépendance d’une alimentation parfois aléatoire à partir des usines de production d’oxygène. Il fallait penser avant ; car aujourd’hui est trop tard ; puisque tout le pays est en « détresse respiratoire ». C’est l’asphyxie que les actions de solidarité populaire essaient d’atténuer tant bien que mal. Les scènes insoutenables filmées dans certains hôpitaux et diffusées sur les réseaux sociaux n’auraient jamais du avoir lieu dans un pays comme l’Algérie.

    Face à la défaillance de l’Etat, c’est le bénévolat qui se met en alerte pour essayer de sauver ce qui pourrait l’être. Avec l’appui des opérateurs privés de la région, les citoyens d’Akbou ont pu équiper leur hôpital d’un générateur d’une capacité de 30 bouteilles toutes les 24 heures. L’Etat est-il figé à un point où il est incapable de suivre l’exemple de ses citoyens mobilisés ? Pour de nombreux algériens, c’est déjà une conviction.

    Mohamed M.

    L’Est Républicain, 29/07/2021

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  • Le Maroc prolonge l’état d’urgence sanitaire d’un mois

    L’état d’urgence, qui devait prendre fin le 10 août, est prolongé jusqu’au 10 septembre, annonce le pays d’Afrique du Nord.

    RABAT, Maroc

    Le Maroc a prolongé mardi d’un mois l’état d’urgence sanitaire imposé parmi les mesures de lutte contre le nouveau coronavirus.

    Dans un communiqué, le gouvernement de la nation nord-africaine a déclaré que l’état d’urgence, qui devait prendre fin le 10 août, serait maintenu jusqu’au 10 septembre.

    Le Maroc a confirmé 9 638 décès liés au coronavirus et 588 448 cas de la maladie, tandis que 549 116 personnes se sont rétablies à ce jour, selon le ministère marocain de la santé.

    Plus de 22 millions de personnes ont reçu le vaccin COVID-19 dans ce pays d’environ 36 millions d’habitants, dont près de 10 millions ont reçu les deux doses complètes.

    AA, 28/07/2021

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  • France: Manifestation contre les passes sanitaires et le vaccin

    France: Manifestation contre les passes sanitaires et le vaccin

    Les manifestants français rejettent les passages de virus et le mandat de vaccination

    PARIS (AP) – Quelque 160 000 personnes, dont des militants d’extrême droite et des membres du mouvement des gilets jaunes, ont manifesté samedi dans tout le pays contre un projet de loi exigeant que chacun ait un laissez-passer spécial pour entrer dans les restaurants et rendant obligatoire la vaccination par le COVID-19 pour tous les travailleurs de la santé.

    Des manifestations similaires ont eu lieu dans l’Italie voisine.

    La police a tiré des canons à eau et des gaz lacrymogènes sur des manifestants turbulents à Paris, bien que la plupart des rassemblements se soient déroulés dans l’ordre.

    Les législateurs du Sénat français débattaient samedi du projet de loi sur les virus après que la chambre basse du Parlement l’a approuvé vendredi, alors que les infections virales connaissent un pic et que les hospitalisations augmentent. Le gouvernement français veut accélérer les vaccinations pour protéger les personnes vulnérables et les hôpitaux, et éviter tout nouveau verrouillage.

    La plupart des adultes français sont entièrement vaccinés et de multiples sondages indiquent qu’une majorité de Français soutiennent les nouvelles mesures. Mais pas tout le monde.

    Des manifestants ont scandé « Liberté ! Liberté ! » se sont rassemblés sur la place de la Bastille et ont défilé dans l’est de Paris dans l’une des nombreuses manifestations organisées samedi dans toute la France. Des milliers de personnes ont également rejoint un rassemblement organisé par un ancien haut responsable du parti anti-immigration de Marine Le Pen, de l’autre côté de la Seine, depuis la Tour Eiffel.

    Si la plupart des manifestants sont restés calmes, des tensions ont éclaté en marge de la marche de la Bastille. La police anti-émeute a pulvérisé des gaz lacrymogènes sur les marcheurs après que quelqu’un a jeté une chaise sur un officier. D’autres projectiles ont également été lancés. Plus tard, certains manifestants se sont dirigés vers l’Arc de Triomphe et la police a utilisé des canons à eau pour les disperser.

    Parmi les manifestants figuraient des politiciens et des militants d’extrême droite, ainsi que d’autres personnes en colère contre le président Emmanuel Macron. Ils étaient mécontents de la mise en place d’un « passeport santé » français, désormais obligatoire pour entrer dans les musées, les cinémas et les sites touristiques. Le projet de loi à l’étude prévoit d’étendre cette obligation à tous les restaurants et bars de France, ainsi qu’à certains autres lieux.

    Pour obtenir ce laissez-passer, les personnes doivent être entièrement vaccinées, avoir subi un test négatif récent ou avoir la preuve qu’elles se sont récemment remises du virus.

    Les législateurs français sont divisés sur la question de savoir jusqu’où aller dans l’imposition de laissez-passer sanitaires ou de vaccinations obligatoires, mais les infections augmentent rapidement. Plus de 111 000 personnes atteintes du virus sont décédées en France, et le pays enregistre actuellement environ 20 000 nouvelles infections par jour, contre quelques milliers par jour début juillet.

    Plus de 2 milliards de personnes dans le monde ont été vaccinées et les informations sur les vaccins COVID-19 sont maintenant largement disponibles, mais de nombreux manifestants ont dit qu’ils avaient l’impression d’être précipités dans quelque chose qu’ils ne sont pas prêts à faire.

    Céline Augen, secrétaire dans un cabinet médical, est prête à perdre son emploi dans le cadre de la nouvelle mesure parce qu’elle ne veut pas se faire vacciner.

    Ayoub Bouglia, un ingénieur, a déclaré : « Nous devons attendre un peu avant que les Français puissent décider …. Je pense qu’une partie de la France sera toujours réticente et que le chantage et les menaces ne fonctionneront pas. »

    En Italie, des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi à Rome, Milan, Vérone et dans d’autres villes, pour protester contre la décision du gouvernement d’exiger un « laissez-passer vert » pour accéder aux restaurants couverts, aux foires locales, aux stades, aux cinémas et autres lieux de rassemblement.

    Dans la ville de Vérone, dans le nord du pays, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans la principale rue commerçante en scandant « Pas de laissez-passer vert ! » et « Liberté ! ». Parmi elles se trouvaient des familles avec de jeunes enfants, des médecins qui ont déclaré qu’ils risquaient leur emploi en ne se faisant pas vacciner et des personnes qui comparaient la décision du Pass Vert à des décisions prises par des dictatures fascistes.

    Les manifestations se sont déroulées pacifiquement et se sont dissipées dans la foule des soirées d’été.

    Malgré l’opposition bruyante, la nouvelle exigence italienne, qui est entrée en vigueur le 3 août, a entraîné un boom des rendez-vous de vaccination en Italie, où jusqu’à présent près de la moitié de la population éligible est entièrement vaccinée.

    Associated Press, 24/07/2021

    Etiquettes : France, coronavirus, covid 19, vaccination, passes sanitaires,

  • Algérie : Le coup de sang de l’imam de la mosquée

    Amine Bouali

    «J’ai beaucoup de peine à comprendre, on avait mis un écriteau sur la porte d’entrée pour avertir les fidèles de la nécessité de porter un masque et de ramener leur tapis de prière avant de venir prier ici à la mosquée : pourquoi alors plusieurs d’entre-vous ne l’ont pas fait ?

    Est-ce qu’on doit mettre un agent devant la porte pour filtrer les entrées et ne laisser passer que les personnes qui respecteront ces consignes ? Savez-vous que le Prophète (Paix et Salut sur lui) avait ordonné à celui qui avait mangé de l’ail ou de l’oignon de renoncer à aller prier en collectivité dans une mosquée et de le faire chez lui afin de ne pas causer de désagrément aux fidèles qui pourraient se retrouver à sa proximité.

    Et vous, à cause de votre attitude, vous mettez leur vie en danger ! Un vrai croyant a le devoir de montrer l’exemple et plutôt que de rejeter la responsabilité d’un problème quel qu’il soit sur autrui, de s’interroger sur sa propre responsabilité.

    J’ai eu l’occasion d’officier dans une mosquée dans un pays européen. Et bien, le matin vers sept heures, lorsque j’entendais quelqu’un crier à tue-tête ou klaxonner dans sa voiture au bas de mon immeuble, j’étais sûr, avant même de jeter un coup d’œil par la fenêtre, que c’était un compatriote !

    Nous manquons de civisme, c’est le moins qu’on puisse dire. Nous jetons nos détritus même dans les cimetières où reposent nos morts. Croyez-moi, si notre foi ne nous rend pas meilleurs, c’est qu’elle n’a pas encore imprégné le tréfonds de notre cœur !».

    Il faisait chaud, toute l’assistance était désarçonnée par ces propos de l’imam, beaucoup avaient baissé la tête. L’imam a gardé un instant le silence puis il a caché son visage dans ses mains et il s’est mis à pleurer.

    Algérie1, 24/07/2021

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